Blanche Robène

	Blanche Lavalade-Robene (en robe noire) pose en 1940 devant sa maison de Pechbonnieu source photo : Photo DDM crédit photo : Archives LR

Lucien Robène* épouse Blanche Lavalade* le 24 novembre 1928 à Bordeaux. Ils auront deux filles, nées toutes deux à Toulouse.
Ils s'installent à Pechbonnieu au 11 route de Saint-Loup, à 15 km des usines Latécoère, où Lucien était métallurgiste.
Résistants, ils accueillent dès 1941 dans leur maison de Pechbonnieu (Haute-Garonne) de nombreux résistants, réfractaires au STO, communistes, juifs, parachutistes anglais et même des déserteurs de l'armée nazie.
Militante dès les années 30 dans des syndicats et partis de gauche, Blanche*, contremaîtresse de fabrication aux Établissements des Lessives Moriss va assurer modestement l'accueil d'une douzaine de personnes chaque jour jusqu'à la fin de la guerre.
Le Dr Émeric Epstein, Clara Malraux, Edgar Morin et Tihamer Weinmann vont ainsi trouver refuge au domicile des Robène, pour quelques jours ou plusieurs mois.

Très discrète, cette femme besogneuse ne demanda jamais de reconnaissance et dissuada même d'anciens pensionnaires de témoigner en sa faveur. «Dans les années 50, époque où l'Allemagne instruisait des demandes d'indemnisation des victimes du nazisme, une soixantaine de ses anciens pensionnaires se sont fait connaître. Elle gardait une liste de ces noms jusqu'au jour où l'un d'entre-eux voulu la communiquer en haut lieu afin de lui obtenir une distinction. Blanche* s'y opposa catégoriquement et déchira cette liste, relate Laurent Robène, son petit-fils. Pour Blanche*, il n'y avait nul besoin d'en dire plus sur ses activités durant la guerre qui n'étaient que son simple devoir. Il ne fallait pas lui parler de médailles ou de pensions…».

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem