Soutenez le travail de l'AJPN |
Recherche de personne, de lieu : affiche la page | Recherche type Google : propose des pages | |||
| ||||||
| ||||||
39/45 en France (WWII)
Nouveaux articles
base des données identifiées par AJPN.org Une page au hasard 38080 noms de commune 95 départements et l'étranger 1230 lieux d'internement 744 lieux de sauvetage 33 organisations de sauvetage 4342 Justes de France 1072 résistants juifs 15987 personnes sauvées, cachées | ||||||
Expositions pédagogiques AJPN
L'enfant cachée Das versteckte Kind Chronologie 1905/1945 En France dans les communes Les Justes parmi les Nations Républicains espagnols Tsiganes français en 1939-1945 Les lieux d'internement Les sauvetages en France Bibliothèque : 1387 ouvrages Cartographie Glossaire Plan du site Signaler un problème technique |
||||||
|
||||||
|
Région :
|
Préfets :
(27/09/1941 - 22/08/1944) Charles Daupeyroux
(18/07/1939 - 27/09/1941) Préfet de la Lozère
Pierre Olivier de Sardan
(1941 - 1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)
Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)
Henri Cordesse
(22/08/1944 - 24/09/1946) Préfet de la Lozère
|
Juste parmi les Nations |
|
Dossier Yad Vashem :
532
Remise de la médaille de Juste : 08/07/1969 Sauvetage : Florac 48400 - Lozère | ||
|
[Créer un nouvel article et/ou ajouter une photo] |
Ernest Audrix source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. |
|
Ernest Audrix*, industriel à la retraite, et son épouse Lucie Audrix*, habitent à Florac, dans le département de la Lozère.
Un grand nombre de clandestins, républicains Espagnols exilés, brigadistes, Juifs et antifascistes pourchassés par Vichy sont accueillis en Lozère, traditionnellement considérée comme terre de refuge. Elle avait en effet caché les protestants persécutés par Louis XIV.
Dès 1941, les Lozériens entreprennent de cacher et de protéger des réfugiés politiques et des Juifs. En novembre 1942, Jacob Barosin (1906-2001), peintre juif allemand réfugié à Florac, aborde Ernest Audrix* lors d’une promenade dans les rues de la ville, et lui demande s’il a connaissance d’une chambre disponible dans le quartier.
Jacob Barosin, avec sa femme Sonia, violoniste, durent s’enfuir lors des rafles multipliées dans le sud de la France (dont la première eut lieu à Palavas le 26 aout 1942). En effet, Pierre Laval, alors au pouvoir en tant que chef du gouvernement de Vichy depuis le 18 avril 1942, avait accepté de livrer aux Allemands 10 000 Juifs résidant en zone libre.
Ernest Audrix* de manière directe, demanda à Jacob Barosin si ce dernier était Juif. Celui-ci, assez indigné d’une telle entrée en matière répliqua : "On ne posait jamais ce genre de questions avant l’arrivée des Allemands".
Ernest Audrix*, conscient du manque de délicatesse dont il avait fait preuve s’expliqua : "Je vous demande pardon, je voulais seulement vous montrer que nous tous qui vivons ici sommes prêts à faire le maximum pour aider les Juifs".
Ernest Audrix* disait vrai, Florac était véritablement une enclave de sauvetage, tandis qu’une partie des habitants s’investissaient de manière active dans le sauvetage et la protection des Juifs, les autres optaient pour la discrétion, en évitant de se manifester.
Lors de l’hiver 1943, c’est encore à Florac, qu’à la venue des vacances de Noël, alors que les internats fermaient ; que les Eclaireurs Israélites ouvrent un camp scout afin de cacher les enfants l'espace de deux semaines, avec l'aide bienveillante du Préfet.
Ernest Audrix*, alors âgé de plus de soixante-ans, n’hésita pas à accueillir Jacob Barosin chez lui, alors même qu’il se logeait à proximité de la gendarmerie.
En février 1943, en tant que Juif étranger dépourvu de titre de résidence, Jacob Barosin fut arrêté. Interné au camp de Gurs dans les Pyrénées, il parvint à s’en échapper et revint à Florac. Il y retrouva sa femme, Sonia, installée chez Ernest* et Lucie Audrix, qui avaient aménagé une chambre à sa disposition dans leur appartement.
Cependant, les Audrix* craignant que Jacob et Sonia Barosin ne soient découverts, les mirent en contact avec Fleur Gall*, épouse d’André Gall*. qui les mena chez Simone Serrière* à Montméjean, en pleine montagne.
Les habitants du village s'aperçurent rapidement qu'un couple juif était caché là et les Barosin durent chercher un nouveau refuge.
Ils se tournèrent vers de vieux amis, Boris* et Paulette Guervit*, habitant Paris, et leur envoyèrent une carte postale ainsi libellée : "Nous sommes malades et alités, nous souhaiterions vous voir et aller vivre dans un endroit où le climat convient mieux à notre mauvaise santé". Dans la semaine, Paulette Guervit*, suivie peu après par son mari, arriva à Montméjean avec de faux papiers pour les Barosin.
Le 1er septembre 1943, Boris Guervit* accompagna Jacob à Paris et le conduisit chez la mère de Paulette*, Mme Malet, à Soisy-sous-Montmorency. Une fois ce voyage mené à bonne fin, Boris* contacta sa femme Paulette* et lui annonça qu'elle pouvait à son tour escorter Sonia à Paris.
Sonia et Jacob furent cachés dans une petite pièce de l'appartement de Mme Malet. Le quartier fourmillait d'agents allemands, de policier français et d'agent secrets.
Paulette Guervit* s'occupa de ses amis, leur apportant du ravitaillement.
Ce n'est qu'après la guerre qu'ils furent en mesure de rembourser ces dépenses.
Ils vécurent sous son toit pendant près d'un an, jusqu'à la Libération de Paris.
Les Barosin eurent la vie sauve et restèrent en contact avec Ernest* et Lucie Audrix et Boris* et Paulette Guervit* après la guerre.
En 1947, les Barosin émigrèrent aux États-Unis.
Le 8 juillet 1969, Yad Vashem a décerné à Ernest* et Lucie Audrix et à Boris* et Paulette Guervit* le titre de Justes des Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Ernest Audrix Jacob Barosin (Mari de Sonia Barosin) Sonia Barosin (Epouse de Jacob Barosin) |
Chronologie [Ajouter] Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
[Ajouter le votre]
Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit
157 pages,
réalisation 2014 Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
SYLVIE GOLL SOLINAS
- terminal
1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Le site d'Anny Bloch (A lire, entre autres : le refuge cévenol (1940-1944), hommage aux habitants de Vialas et hommage au pasteur Boegner*, 22 août 2012 )
3 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
4 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
5 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
6 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
Annonces de recherche
[Déposer une annonce]
|
Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org |
* Juste parmi les Nations |
|
|||
Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions |
© Lhoumeau, Marchal 2008-2024 |