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Région :
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Préfets :
(27/09/1941 - 22/08/1944) Charles Daupeyroux
(18/07/1939 - 27/09/1941) Préfet de la Lozère
Pierre Olivier de Sardan
(1941 - 1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)
Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)
Henri Cordesse
(22/08/1944 - 24/09/1946) Préfet de la Lozère
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Mende 48000 - Lozère | |||||||||||||||||||
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Roger Dutruch est né le 16 décembre 1893 à Bougie (Algérie) de Jean Dutruch et Henriette Tourné. Soldat de la classe 1913, il fait toute la Première Guerre mondiale 1914-1918 dans l'Infanterie puis l'Aviation. Parti soldat de deuxième classe, il en revient sous-lieutenant, deux fois blessé et titulaire de la croix de guerre et de la Légion d'honneur à titre militaire. Il a aussi reçu la médaille des services militaires volontaires. Le 31 décembre 1921, il entre comme secrétaire général à la préfecture du Var. Il se marie le 16 mai 1922 à Colombes (Seine). En 1926, il est nommé secrétaire général en Dordogne ; en 1933, il est sous-préfet de Brive-La-Gaillarde. Il est nommé préfet par le gouvernement de Front populaire en 1937. Il est alors détaché en Tunisie comme secrétaire général adjoint du Protectorat jusqu'en 1940. Préfet des Basses-Alpes de 1940 à 1941, il est nommé en Lozère le 14 novembre 1941 (installé le 21 décembre suivant) en remplacement de Charles Daupeyroux nommé préfet de l'Yonne qui "a su éviter la révocation du docteur Michel Marguerit, franc-maçon, médecin directeur de la Santé en Lozère".
Le préfet Dutruch a une grande capacité de travail et un grand souci du détail. Il s'appuie sur le Service d'ordre légionnaire (SOL) "pour la mise sur pied du plan du maintien de l'ordre dans le département". C'est aussi un exécutant zélé de la politique du gouvernement de Vichy pour ce qui concerne notamment les Juifs étrangers, ce qui l'oppose parfois au commissaire de police de Mende, Pierre Lorentz qui refuse de fournir aux Allemands la liste des Juifs de Mende. Il répond aux injonctions des autorités allemandes peut être par peur des représailles. Le 16 octobre 1943, le préfet écrit au chef de la police allemande (SD) : "Comme suite à notre conversation téléphonique de ce jour, j'ai l'honneur de vous adresser ci-joint, la liste des enfants de ressortissants étrangers domiciliés dans le département". Le 13 juin 1944, il fournit au colonel Bassompierre, commandant l'état-major de liaison (EML) 989 à Mende, la liste des anciens militaires belges encore dans le département (un seul, Hubert Mertens à La Canourgue). Le 19 juin, il communique au chef du SD, Dörstel, des renseignements concernant les Britanniques et Américains et une nouvelle liste des étrangers résidant en Lozère, et au colonel Bassompierre qui demande la liste des étrangers en résidence à Langogne, il écrit : "Je vous ai fait connaître [lettre du 31 mai] que la liste [...] vous serait transmise dès qu'elle aurait été vérifiée par la gendarmerie de cette localité. Or le Commandant de Gendarmerie m'informe que cette vérification ne peut être faite en raison du regroupement des effectifs de gendarmerie à Mende". Au lieu d'en rester là, il ajoute "pour ne pas retarder la transmission de ces renseignements, je vous adresse donc la liste telle qu'elle a été établie par mes services. Cependant, je demande à M. le maire de Langogne de faire assurer par ses services le travail de vérification [...] Je vous ferai connaître ultérieurement les modifications qui pourraient en résulter". Ces rapports administratifs courtois avec l'occupant, comme en témoigne la dernière lettre du colonel Bassompierre à Roger Dutruch, vont peser lourdement sur son avenir alors que "tout ce qu'on peut apprendre sur le passé et la personnalité [de Roger Dutruch et de Pierre Bruguière] montre que ni l'un ni l'autre n'était pro-allemand et encore moins pro-nazi".
Le 27 mai 1944, informé par le commandant de gendarmerie Pierre Bruguière de la présence du maquis Bir Hakeim à La Parade, il fait transmettre le message aux autorités allemandes. Ce message provoque une opération qui se traduit par 34 tués sur place et 27 prisonniers torturés toute une nuit à Mende, fusillés le 29 mai au Col de la Tourette près de Badaroux. Arrêté par ordre du Comité départemental de la Libération (CDL), le 21 août 1944, Roger Dutruch est assigné à résidence à Mende. L'instruction est conduite par Henri Capdevielle, l'interrogatoire du 20 septembre 1944 le maintient en état d'arrestation "paraissant devoir être inculpé de trahison (avoir livré des troupes françaises à l'ennemi)". Incarcéré le 23 septembre à la maison d'arrêt de Mende, Roger Dutruch est jugé le 25 septembre dans le cadre de l'affaire de La Parade avec le commandant de gendarmerie Pierre Bruguière, les interprètes de la préfecture Richard Scherer et Pierre Biré. Lors de son jugement par la cour martiale, il affirme avoir été convaincu que les Allemands connaissaient déjà cette information. Les témoignages lors du procès puis les documents de l'armée allemande démontrent le contraire. Les deux interprètes sont relaxés, Roger Dutruch et Pierre Bruguière, commandant de gendarmerie sont condamnés à mort. Pour les résistants, si "Vichy est responsable de l'intoxication développée contre la Résistance et les terroristes; ces deux fonctionnaires d'autorité ont été victimes de cette intoxication, mais ils n'en sont pas moins coupables en tant qu'individus et en tant que Français".
Après le rejet de son recours en grâce, Roger Dutruch est exécuté le 28 septembre 1944 à six heures trente du matin derrière la maison d'arrêt de Mende.
02/09/2013
Source : Aeri Lozère
Lien : La résistance en Lozère
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Auteur :
SYLVIE GOLL SOLINAS
- terminal
1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Le site d'Anny Bloch (A lire, entre autres : le refuge cévenol (1940-1944), hommage aux habitants de Vialas et hommage au pasteur Boegner*, 22 août 2012 )
3 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
4 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
5 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
6 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
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