Francine Mactoux

	Francine Mactoux source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R.

Francine Mactoux*, veuve de la guerre 1941-1918 habite une maison isolée dans le lieu-dit « Le Clou » à Baron, petit village du Charolais située dans le département de Saône-et-Loire.
Doté d'un sens profond de l’hospitalité et ne portant pas l’occupant allemand dans son cœur, elle accueille des enfants chez elle.

La famille de Maurice Poportz est originaire de Lituanie et s’est établie en France vers 1886. La famille Marcovici originaire de Roumanie arrive en France en 1906.

Simone née Marcovici, sténodactylo, née en 1904 à Botosani (Roumanie), et Maurice Poportz, casquetier né à Paris, se marient et habitent Paris. Ils ont deux enfants Germain et Edith.

La famille Poportz quitte Paris fin 1941 pour se réfugier en zone libre à Lyon.
Par sécurité, Germain et Edith sont envoyés à la campagne et mis en pension chez Francine Mactoux*.

La soeur de Simone, Marie née en 1911 à Paris, et son mari Jacques Perloff, né en 1908, partent également se réfugier à Lyon où va naître leur fille Claude en 1942. Ils sont accompagnés des frères de Jacques : Boris, né en 1909, et Michel, né en 1907.

Au début, en 1942, les parents versent une pension à Francine Mactoux*.

Après l’occupation de la zone libre par les Allemands en 1943, Maurice Poportz se cache dans la Haute-Loire. Son épouse Simone reste seule à Lyon, mais elle est arrêtée et déportée en février 1944. La pension n’est alors plus payée. Francine Mactoux* gardera les deux enfants sans aucune contrepartie financière jusque après la fin de la guerre.

Francine Mactoux* garde également chez elle deux autres fillettes non juives placée par l’assistance publique toujours sans contrepartie financière.

Pour les habitants du village, Germain et Edith sont considérés comme des « enfants en nourrice ». Elle était la seule personne, avec l’abbé Bidolet et Jeannine Semet, l’institutrice, à savoir que les deux enfants étaient Juifs.

Pendant un temps, elle accueille également la petite Claude Perloff âgée d’un an, la cousine de Germain et Edith. Ses parents, Jacques Perloff et Marie née Marcovici viendront la chercher et ils seront tous trois été arrêtés, en même temps que la soeur de Marie née Marcovici, Simone Poportz, et les frères de Jacques Perloff, Boris Perloff et Michel Perloff. Ils seront tous déportés sans retour de Drancy vers Auschwitz Birkenau le 27/03/1944 par le convoi n° 70.

Edith est restée chez Francine Mactoux* jusqu’en 1946, et Germain ira plusieurs fois lui rendre visite.

Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Francine Mactoux*, le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem