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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Henri Maillard
(09/1940 - 01/1944) Préfet de Savoie.Chef de cabinet : Michel Grollemund Sous-préfet d'Albertville : Charles Richard Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l\'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953).
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
14049
Remise de la médaille de Juste : 24/02/2021 Sauvetage : Val-d’Isère 73150 - Savoie | ||
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Fritz Frédéric Petri en 1944 source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Frédéric Pétri en 1936 source photo : Arch. fam. Pétri crédit photo : D.R. |
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Né en 1904 dans une Alsace alors occupée, Frédéric Pétri* développe très tôt une passion pour la montagne et le ski.
Le Docteur Frédéric Pétri* sera l'un des fondateurs de la station de Val-d'Isère, dont il sera président du club des sports et maire pendant 18 ans entre 1947 et 1965.
Lors d’un séjour dans les Vosges à l’âge de 20 ans, il rencontre, Charles Diebold, qui devait devenir avec lui l’un des fondateurs de la station.
Il effectuera ensuite son service militaire dans la section d’éclaireurs skieurs du septième Bataillon de chasseur alpins basé à Tignes dans les années 1920.
Le 9 mars 1933, il épouse Marie Joséphine Antoinette van Hoegaerden, née en 1907 en Belgique, divorcée. Ils divorceront en 1946.
Passionné de sports d'hiver, le jeune médecin décide de rejoindre ses amis, parmi lesquels des champions de ski qui avaient fondé la station quelques années plus tôt. Il s’installera ensuite définitivement à Val d’Isère en 1938 et habite avec sa mère et sa soeur un grand chalet entouré d'un jardin dans la rue principale.
A l'époque, Val d'Isère avait moins de 150 habitants.
Le docteur Johannes Paul Muller et son épouse Edith née Wertheim à Berlin en 1898 arrivent à Paris de Berlin en 1933 avec leurs deux filles nées à Berlin, Huguette, née en 1927 et Marion, née en 1919.
Au début de la guerre, la famille est à Paris, puis part se réfugier à Nice et à Lyon où Edith est arrêtée et sera déportée sans retour vers Auschwitz en octobre 1943.
Marion est munie de faux papiers, tandis que Huguette a été baptisée par mesure de protection.
En 1943, Marion et Huguette quittent Lyon pour Val d'Isère, sur les conseil de Pierre Haymann, le futur mari de Marion, résistant.
Habitués à sillonner les cols, les jeunes de Val d'Isère mettent en place un réseau de résistance. L'un des membres du groupe était Germain Mattis, un moniteur de ski local arrêté par les Allemands en juin 1944 et mort dans un camp de concentration à l'âge de 27 ans.
Les Allemands sont installés à l'Hôtel des Glaciers à Val d'Isère et la situation s'aggrave lorsque Huguette glisse et se casse la jambe.
Le médecin déclare que l'adolescente doit être transférée à l'hôpital de Bourg-Saint-Maurice. Mais Marion panique et refuse.
Comprenant immédiatement la situation, Frédéric Pétri, médecin à Val-d'Isère, va prendre soin de Huguette Muller en la gardant dans sa propre maison pendant 6 mois.
La mère des filles, Edith Muller est arrêtée parce que juive et sera déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 61 du 28/10/1943.
Faisant confiance au médecin, Marion laisse sa sœur à Val d'Isère se rétablir et va rejoindre Pierre à Toulouse. La pause prendrait six mois pour se réparer, ce n'est donc qu'en juin 1944 qu'elle revint, enceinte.
Deux mois après le départ des sœurs, Val d'Isère est libérée. Mais la résistance locale continue le combat, soutenant les partisans en Italie, encore occupée par les Allemands. Une fois de plus, Petri mettrait sa vie en jeu pour un parfait inconnu. Un soir d'hiver de novembre 1944, il part à la rescousse d'un groupe de soldats britanniques conduits par les partisans dans des cols de montagne. Pris au piège dans une congère sans vêtements adéquats, ils mouraient de froid.
Lorsque Pétri les trouva finalement, un seul des soldats, Alfred Southon, était encore en vie. Il respirait à peine mais Pétri a refusé de le donner pour mort. Il l'a ramené à son chalet et, avec l'aide de sa mère, s'est occupé de lui jusqu'à ce qu'il soit assez bien pour partir.
Marion épouse Pierre et après la guerre ils s'installent à Paris avec Huguette et leurs deux petits enfants, François et Sylvie. Le mariage n'a pas duré et Marion a alors commencé ce qu'elle a appelé sa "seconde vie" à Londres avec son mari Joe Judah, et leur fils Tim.
En 1947, Huguette se rend à San Francisco pour rejoindre son père qui a survécu à la guerre sous couverture à Paris. Là, elle est tombée amoureuse de James Carleton et a eu un fils, Norman. Elle y habite depuis. Un service à café en argent ayant appartenu à sa mère trône à l'honneur sur le buffet de son élégante maison.
Frédéric Pétri a été nommé Juste parmi les Nations par Yad Vashem le 24/02/2021.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Frédéric Pétri Huguette Muller (Fille de Johannes) Marion Muller (Fille de Johannes) |
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Liens externes
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1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
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