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Jeanne Houth


Dossier Yad Vashem : 12352
Remise de la médaille de Juste : 28/03/2012
Sauvetage : Sevran 93270 - Seine-Saint-Denis
Nom de naissance: Silvet
Nom d'épouse: Houth
Date de naissance: 12/10/1892
Date de décès: 12/03/1956
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Jeanne-Houth
Jeanne* et Clément Houth*
source photo : Coll. Yad Vashem
crédit photo : D.R.
Jeanne-Houth
Jeanne Houth, son fils et Samy
source photo : Coll. Yad Vashem
crédit photo : D.R.
Notice

Jeanne* et Clément Houth* habitaient Sevran, petite ville ouvrière de Seine-Saint-Denis, qu’une industrie de guerre (Poudrerie Nationale, Compagnie des Freins Westinghouse, Kodak…) exposait particulièrement à la surveillance et aux représailles de l’ennemi.
Le couple vivait avec ses enfants dans un pavillon situé 10 rue de la Paix.

Clément Houth*, imprimeur, faisait partie de la Résistance locale que la présence toute proche du camp de Drancy sensibilisait aux persécutions antisémites.

A la demande de l’OSE, Jeanne* et Clément Houth* acceptent d'accueillir chez eux la petite Nicole Garbarz.

A la même époque, Bereck Gryn, juif arrivé de Pologne à Paris dans les années 20, avait rejoint les réseaux du « MOI », laissant ses deux enfants, Hélène née en 1929 et Samuel né le 18/04/1940, à la garde de son épouse Fryda (dite Françoise).
Tous trois furent raflés le 16 juillet 1942. Ils sont enfermés comme des milliers d’autres au Vélodrome d’Hiver jusqu'au 21/07/1942, puis détenus au camp de Pithiviers jusqu'au 15/08/1942, puis transférés à Drancy. Ils sont libérés le 19/08/1942. Fryda Gryn profitant de cette mise en liberté inespérée et précaire, décide de mettre la famille à l’abri. Elle demande à son amie d’enfance, Mina Garbaz, l’adresse de la famille chez qui se trouvait cachée sa fille Nicole Garbarz.
Jeanne* et Clément Houth* acceptèrent de prendre en charge le tout jeune Samuel Gryn tandis que Fryda et Hélène sont emmenées dans une maison d'enfants a Montmorency où elles resteront de août 1942 à octobre 1943 sous le nom de "Françoise Grégoire" et "Hélène Grégoire".

Jeanne* et Clément Houth* reçoit aussi Arlette Numberger, la cousine de Samuel Gryn, portant au nombre de trois les enfants juifs cachés à leur foyer.

Les trois enfants les appelaient affectueusement « Tata et Tonton Houth » et évoque avec tendresse les attentions dont ils furent entourés.

En 1947, Samuel Gryn qui vit aujourd’hui en Israël, retrouva sa mère et sa sœur.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



Histoire

Rescue Story

Samuel Gryn was born in 1940 to Bereck and Fryda Gryn, a Jewish family originally from Poland. When the war broke out, Bereck left and went underground. Fryda stayed in Paris with Samuel and his sister, Hélène (b. 1929). On July 16, 1942, they were arrested in the Vel d’Hiv roundup and sent first to Pithiviers and then Drancy. They were later released from the camp, but Fryda, who understood the situation, decided to seek help in hiding her children. Through her friend Mina Garbarz, who had placed her own daughter under the care of the OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants – Help the Children Foundation), she also sought their help in finding a place for Samuel. In October 1942 the OSE sent him to the small town of Sevran (Seine-Saint-Denis), where Nicole Garbarz (b. 1942) was already hidden with Clément and Jeanne Houth.
A few days later the Houths also accepted Samuel’s cousin Arlette Numberger.
Clément and Jeanne had a small house in Sevran where they lived modestly with their children. Clément was in the Resistance and gladly welcomed the persecuted children under his care.
Samuel stayed with the Houths until 1946, when his mother, who had survived hidden somewhere else under a false identity, came to take him back. Nicole stayed with the Houths until 1948. Sevran was very close to the Drancy camp, which made the place very dangerous. The three Jewish children were not allowed to go out without permission.
As Samuel recalls, “Tonton Houth was a member of the Resistance, and as such, he was exposed to direct arrest or deportation if found to be hiding Jewish children. I can say without a doubt that this family took an enormous risk to save us. We were treated well, with affection and tenderness. I recall sharing a room with one of their sons called Louis, in the attic, where it was forbidden to make noise at night. We never lacked any clothes or food.”
Sometime after Fryda and Samuel were reunited, contact with the Houths was lost. It was only in 2001 that Samuel was able to renew contact with one of their grandchildren. He shared the story of their grandparents’ great courage during the war; they had risked all they had to save three young Jewish children.

On March 28, 2012, Yad Vashem recognized Clément and Jeanne Houth as Righteous Among the Nations.

Yad Vashem

23/11/2017

asso 3639
Réseau de sauvetage
Clément Houth

 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Jeanne Houth
Nicole Garbarz
Samuel Gryn
Arlette Numberger

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Jacques Altmann (Né en 1923, Jacques Altmann est l'aîné de cinq garçons. Ses parents Dina et Suscher et ses quatre plus jeunes frères sont déportés sans retour à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann les rejoint le 10 février 1944 après avoir séjourné dans les camps parisiens annexes de Drancy, Austerlitz et Lévitan. Il sera libéré en 1945. )

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