Jules Boussard

Jules* et Marie Boussard* vivent dans une ferme à Mansigné avec leur fille âgée de 13 ans. Ils sont agriculteurs.

Le 15 février 1943, ils accueillent les quatre enfants Fechtenbaum : Charles, 2 ans et demi, Marcel, 3 ans et demi, Albert, 7 ans et Cécile, 10 ans.
Albert et Cécile étaient déjà venus passer des vacances à Mansigné, en 1939.

Après l'arrestation de leur père, qui sera déporté sans retour, leur mère, qui n'arrivait pas à trouver du travail avait demandé l'aide des Boussard*
Jules* et Marie* accueillirent les quatre enfants. Cependant, comme il était difficile de s'occuper de 5 enfants, ils décidèrent d'envoyer le petit Marcel chez la sœur de Marie Boussard*, à 7 kilomètres de Mansigné, tandis qu'Albert est placé dans une autre ferme de la localité, chez Marie-Louise Brossard* et son mari, Henri*, résistant.

Un peu plus tard, Mme Fechtenbaum fera encore appel à la générosité de Jules* et Marie Boussard. Sa nièce, Maria Blum, âgée de 13 ans, se trouvait seule. Alors que son père, Chaim, avait été fait prisonnier de guerre en Allemagne, sa mère, Rywka née Nirenstein, 46 ans, et son frère, Simon, 16 ans, avaient été arrêtés et déportés sans retour le 3 novembre 1942.
La fillette avait été placée dans une famille qui lui assurait le gîte et le couvert contre des travaux de nettoyage, mais le chef de famille avait tenté à plusieurs reprises d'abuser de l'enfant.
Jules* et Marie Boussard* acceptèrent de s'occuper de Maria Blum.

Les enfants fréquentaient l'école du village et Marie* avait obtenu des cartes d'alimentation pour chacun d'eux, grâce au maire de la commune. Ce dernier encourageait les activités des Boussard* et les prévenait chaque fois que des Allemands arrivaient dans la région.
Les enfants étaient alors immédiatement conduit en charrette chez des parents des Boussard qui habitaient à une vingtaine de kilomètres de Mansigné et y restaient jusqu'à ce que le danger soit écarté.

Cécile et Marcel Fechtenbaum avaient appris à appeler Marie et Jules "maman" et "papa".

Cécile raconta après la guerre que lorsque son grand-père et sa grand-mère vinrent les chercher pour les ramener chez eux après la Libération, le petit Charles ne voulait pas quitter ses parents.
Quant à Marie Blum, elle écrivit : "Ils m'ont donné tout l'amour dont j'étais privée par la déportation de ma mère et de mon frère et l'absence de mon père, prisonnier de guerre".

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem