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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Henri Maillard
(09/1940 - 01/1944) Préfet de Savoie.Chef de cabinet : Michel Grollemund Sous-préfet d'Albertville : Charles Richard Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l\'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953).
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
6899
Remise de la médaille de Juste : 22/05/1996 Sauvetage : Chambéry 73000 - Savoie | ||
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Maurice Garavel source photo : Coll. Garavel crédit photo : D.R. |
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La famille Glass s'était enfuie de Paris à l'approche des Allemands en 1940 pour chercher refuge à Lyon.
Lorsque le sud de la France fut occupé en novembre 1942, Hirsch Glass, son épouse, leur fils Léon, sa femme et leur petit-fils Serge, né en 1929 s'enfuirent à nouveau, cherchant asile à Chambéry en Savoie qui était encore sous contrôle italien.
Lorsque les Allemands y firent leur entrée en septembre 1943, les Glass, pris au piège et n'ayant pas où aller, restèrent à Chambéry.
Après l'arrestation d'un membre de la famille en mai 1944, les Glass, qui travaillaient dans le cuir et la fourrure, quittèrent précipitamment leur domicile et demandèrent de l'aide à quelques unes de leurs connaissances, dont Joseph Rullier*, ancienne relation d'affaires.
Augusta* et Joseph Rullier* offrirent l'hospitalité aux fugitifs. Puis, comme l’appartement n’était pas assez spacieux pour tout ce monde, Joseph Rullier* décida de louer sous son nom deux petits logements, l'un pour Hirsch Glass et sa femme, l'autre pour Léon et son épouse.
Augusta* et Joseph Rullier* gardèrent Serge chez eux.
Une quinzaine de jours plus tard, Suzanne Rullier, leur fille, alors âgée de dix-huit ans, prévint ses parents qu'elle était suivie par un agent de la Gestapo. Serge fila aussitôt se cacher au grenier. Lorsque la Gestapo arriva, elle ne le découvrit pas. Serge quitta alors les Rullier pour une cachette plus sûre.
Hirsch Glass avait dû se faire opérer à la jambe. Suzanne Rullier assura la liaison avec les membres de sa famille, allait le voir à l'hôpital, apportait des colis de ravitaillement à ses parents et leur donnait des nouvelles.
Dans le même temps, le 13 mai 1944, le jeune Serge, âgé de15 ans, bavardait dans la rue près des Eléphants avec son cousin et un ami à la sortie d'un match de football, lorsqu'un agent de la Gestapo arrêta ce dernier et lui demanda qui était Serge. "C'est un ami", répondit-il, le sauvant ainsi de l'arrestation. Son cousin fut emmené rue Saint-François et sera déporté sans retour vers Auschwitz avec sa mère.
La famille Glass décida alors de quitter Chambéry. Ils firent appel à Maurice Garavel*, étudiant à Polytechnique résistant, installé à Chambéry pour une année, dans le cadre d'un échange scolaire et connaissait bien la famille Glass, qui étaient de bons clients de ses parents, qui travaillaient dans le cuir. Il leur fournit de fausses pièces d'identité, selon lesquelles ils étaient tous des citoyens français nés à Alger, puis leur trouva un logement provisoire dans un hôtel de Saint-Cassin. Ils purent ensuite atteindre Marseille et y vivre sans être inquiétés, grâce à leurs faux papiers.
Maurice Garavel* procura une ambulance à Hirsch Glass, hospitalisé à Chambéry, pour l'emmener à Voiron (Isère), mais il meurt en route et Maurice Garavel* le fait enterrer secrètement dans le carré des anciens combattants.
Le grand-père de Maurice Garavel* était maire-adjoint de Voiron, à la tête d'une manufacture de fourrure. Il aida les Juifs à trouver des cachettes dans toute la région, qu'il connaissait bien.
Il aida notamment un couple de juifs Lithuanien et leurs fils. Grands professionnels de la fourrure, ils restèrent à la manufacture durant deux années, dormant chez les parents de Maurice Garavel*, rue Sermorens.
Après la guerre, le couple n'a pas souhaité retourner en Lithuanie pour donner une chance à leur fils, jeune prodige du piano, et partiront vivre au Canada.
Après la Libération, la famille Glass rentre à Paris et Serge reprendra contact avec Maurice Garavel* cinquante ans plus tard.
Maurice Garavel* termine sa carrière comme directeur de l'usine Péchiney à Saint-Vincent-de-Mercuze et prend sa retraite à Voiron.
Le 13 décembre 1995, Yad Vashem a décerné à Augusta* et Joseph Rullier* et à leur fille Suzanne Rullier, le titre de Juste parmi les Nations.
Le 25 décembre 1996, l'Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Maurice Garavel* le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Rescue Story
In 1944, Maurice Garavel of Chambéry, capital of the département of Savoie, was a student and an active member of the Resistance. Garavel knew the Glass family, who had fled from Paris to Chambéry during the occupation, since they were good customers of his family, who were in the leather business. On May 13, 1944, fifteen-year-old Serge Glass was standing in the street with Garaval’s cousin when a Gestapo man who had stopped the cousin asked him, pointing at Glass, “Who’s that?” Serge’s cousin answered, “That’s my friend,” thereby saving him from arrest. After this incident, the Glass family decided to escape from Chambéry. They turned to Maurice Garavel, who provided documents attesting that they were French nationals born in Algiers and arranged temporary housing for them in a hotel in St.-Cassin-la-Cascade, from where they moved safely to St.-Marcellin (département of Isère). In addition to the forged papers, which enabled them to live safely, Garavel arranged a special ambulance to move Serge’s grandfather, Hirsch Glass, from a hospital in Chambéry to the hospital in Voiron, not far from St.-Marcellin. Garavel’s grandfather, the deputy mayor of Voiron, helped Jews find hideouts throughout the area, which he knew extremely well. The Glass family stayed in touch with Maurice Garavel after the occupation and hosted him on his first trip to Paris.
On May 22, 1996, Yad Vashem recognized Maurice Garavel as Righteous Among the Nations.
06/09/2018
Lien : The Righteous Among The Nations
Réseau de sauvetage Augusta Rullier Joseph Rullier Suzanne Rullier |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Maurice Garavel Hirsch Glass Serge Glass Madame Glass (Mère de Léon) Léon Glass (Père de Serge) Madame Glass (Mère de Serge) |
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Liens externes
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1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
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