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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
M. Picot
(01/06/1940 - 21/01/1942)
M. Gaudard
(26/11/1942 - 06/02/1944)
M. Lalanne
(06/02/1944 - 01/11/1944)
M. Laumet
(01/11/1944 - 01/08/1949)
Charles Donati
(1941 - 1943) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (né en 1891)
Alfred Hontebeyrie
(1941 - 1941) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1895-1969)
Robert Martin
(21/01/1942 - 26/11/1942) Préfet du Territoire de Belfort
(07/1943 - 30/12/1943) Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant (1903-1971). Georges Bernard
(1944 - 1944) Georges Albert Maurice Bernard, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1890 - 1953)
Jean Bouhey
(Mars 1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1898-1963)
Jean Mairey
(1945 - 1946) Jean Marie Albert Mairey, Commissaire régional de la République par intérim de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1907-1982)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
3848
Remise de la médaille de Juste : 24/03/1988 Sauvetage : Belfort 90000 - Territoire de Belfort | ||
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Olga Baumgarten Saint-Blancat* était capitaine dans l’Armée du salut.
Lorsque la guerre éclata, elle habitait à Belfort avec une collègue de l’Armée du salut, capitaine elle aussi.
En juillet 1942, le directeur du poste de la Croix-Rouge à la frontière suisse vint lui parler de Marianne, 3 ans et Gisèle Mohrer, 8 mois.
Leurs parents, Bella et David Mohrer avaient engagé un passeur pour faire passer la famille en Suisse. Après avoir empoché l’argent, l’homme avait dénoncé les fugitifs aux Allemands.
Les parents et la grand-mère, Julie Mohrer, avaient été arrêtés parce que juifs ; les fillettes, Marianne et Gisèle, remises à la Croix-Rouge. Les Allemands avaient arrêté les parents, mais laissé les enfants. Les parents et la grand-mère seront déportés sans retour de Drancy à Auschwitz le 28/08/1942 par le convoi n° 25.
Ne disposant pas de structure nécessaire pour s’en occuper, la Croix-Rouge demanda à Olga Baumgarten Saint-Blancat* si l’Armée du salut était prête à le faire. Olga Baumgarten Saint-Blancat*, ne faisant confiance à personne, décida de prendre elle-même en charge les petites. Le directeur de la Croix-Rouge persuada le garde allemand – moyennant finances – de permettre aux fillettes, accompagnées par Olga Baumgarten Saint-Blancat*, de dire au revoir à leurs parents. Elle rapporta plus tard combien la séparation fut douloureuse, et qu’elle avait pris l’engagement de veiller sur elles jusqu’au retour des parents.
Le policier français de garde au poste-frontière prit soin de détruire le dossier Mohrer, de sorte que, pour les autorités, retrouver les enfants allait devenir quasiment impossible. Olga Baumgarten Saint-Blancat* dut engager une nurse pour pouvoir continuer ses activités à l’Armée du salut.
Lorsque la situation des Juifs s’aggrava et que toute personne leur venant en aide se vit menacée de lourdes peines, Olga Baumgarten Saint-Blancat* décida de mettre les enfants en sécurité en les envoyant avec leur nurse chez sa mère, qui habitait Badevel, un petit village non loin de Belfort. Son frère acheta une vache pour que les petites aient assez de lait; la bonne tailla des pantoufles dans de vieux manteaux et les vendit pour gagner un peu d’argent et permettre de couvrir les dépenses.
Olga Baumgarten Saint-Blancat* aida également deux des filles de Hela et Jacob Gerszenfisz, famille juive habitant à Besançon après l'arrestation de leurs mère.
Hela Gerszenfisz est arrêtée à son domicile le 17 juillet 1942, tandis que Jacob Gerszenfisz est arrêté à Belfort le 3 novembre 1942.
Arrêtés parce que juifs, ils sont déportés sans retour à Auschwitz par les convois n° 6 et n° 40.
Sima et Feiga dite Fernande, née à Belfort en 1931, ont été cachées dans des internats pour filles de la ville de Besançon puis cachées chez la mère de Olga Baumgarten Saint-Blancat*.
Leurs deux frères Joseph et Samuel ont été placés au Centre de l'UGIF Lamarck. Arrêtés et déportés, seule Samuel est revenu...
Olga Baumgarten Saint-Blancat* venait voir sa mère tous les lundis, en apportant ce qu’elle pouvait.
Les gens du village, qui savaient que les fillettes étaient juives, gardèrent le silence et protégèrent la famille, malgré la proximité des Allemands,
Après la guerre, Olga Baumgarten Saint-Blancat* écrivit : « Tout le monde au village connaissait la situation des enfants. Je ne pouvais pas mentir. Je comptais sur le secours divin. Les enfants étaient tellement délicieuses! Elles gagnaient le coeur de tous. Marianne, dès le deuxième jour m’avait appelée « Maman », la jeune fille était « tati ». Maman était Maman-Grand, son frère, « Oncle Fritz » Ce fut terrible pour nous de nous en séparer. »
Les enfants avaient été placées dans un pensionnat et Olga Baumgarten Saint-Blancat* les invita régulièrement à venir passer leurs vacances à Badavel.
A la Libération, Marianne et Gisèle Mohrer allèrent vivre chez leur grand-mère maternelle en Angleterre et les petites Gerszenfisz, Sima et Fernande ont réussi à retrouver leur frère, Samuel furent recueillies par des parents en Suisse. Ils ont immigré en d'Israël en 1946, et après un séjour au camp d'Atlit, Fernande devenue Tsipora s'est inscrite dans une école d'agriculture avec d'autres jeunes survivants de la Shoah.
En 1948, suite à la déclaration d'indépendance de l'Etat d'Israël, elle s'est enrôlée dans l'armée. Tsipora a épousé Avraham Granat et ils ont trois enfants. Elle a étudié l'enseignement et est éducatrice à Haïfa depuis trente ans.
Le 24 mars 1988, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Olga Baumgarten Saint-Blancat* le titre de Juste parmi les Nations.
Olga Baumgarten Saint-Blancat* a été nommé officier de la Légion d'Honneur le 13/07/2007.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Olga Baumgarten Saint-Blancat Fernande Gerszenfisz (dite Tsipora) Sima Gerszenfisz Marianne Mohrer Gisèle Mohrer |
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1 Aide et sauvetage de la population juive dans les départements de la Nièvre et de la Cote-d'or pendant la Deuxième Guerre mondiale. (Aide et sauvetage de la population juive dans les départements de la Nièvre et de la Cote-d'or pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Auteur : Julie Philippe (Julie.philippe21@gmail.com)
Éditeur : Mémoire de master en histoire contemporaine
Date de publication : 19-09-2007 )
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