Régis Come

	Yvonne Come entourée - à gauche - de Denise Gurfinkiel, Henri Cimerman et son fils Régis Come - à droite - de Rosette Nisembaum et Charles Cimerman source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R.

M. Come, son épouse Yvonne* et leur fils, Régis*, habitaient à Lavaré.
M. Come, menuisier, avait été réquisitionné pour le STO (Service du Travail Obligatoire).

Jankiel Cimerman, devenu veuf en 1942, chercha un refuge pour ses deux fils, Henri (Abraham) et Charles (Chaïm), âgés de 8 et 10 ans, dès la vague d'arrestations massives à Paris en juillet 1942. La famille de Jankiel connaissait bien la Sarthe, pour y avoir passé des vacances, et choisit de demander à Yvonne Come* d'héberger ses enfants contre paiement.
Yvonne* accepta sans hésiter et fut aidée dans cette tâche par son fils Régis*, qui s'attacha aux deux garçons. Henri et Charles furent choyés et fréquentaient l'école du village.

A Lavaré, les habitants donnèrent un exemple de désobéissance civile.
Le maire du village avait déclaré un nombre réduit de juifs sur les listes, sans jamais les signaler aux autorités. L'institutrice avait refusé de déclarer les noms des enfants de son école. Les habitants, en majorité catholiques, n'étant pas très pratiquants, les enfants n'étaient pas tenus d'aller à l'église.
Quarante enfants juifs étaient cachés dans le village.

Apprenant qu'une rafle de Juifs était imminente dans le village voisin de Vibraye, Yvonne Come* se réfugia avec les 3 enfants dans une localité des environs, puis rentra une fois le calme revenu.

En juin 1944, un camion allemand s'arrêta devant la maison. Des soldats en descendirent pour demander de l'eau et se dirigèrent vers le puits. Henri et Charles sortirent par curiosité, mais les soldats ne leur prêtèrent aucune attention, préoccupés qu'ils étaient par l'avancée des troupes alliés.
Les deux enfants n'avaient pas de papiers d'identité, et les gens du village savaient que les deux garçons étaient juifs, mais personne ne parla.

Yvonne Come* donna également asile à cinq autres petits juifs parisiens dont Rosette Nisembaum, né le 14 avril 1938, et sa cousine Denise Gurfinkiel.

Régis*, Henri et Charles resteront très liés.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem