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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Henri Maillard
(09/1940 - 01/1944) Préfet de Savoie.Chef de cabinet : Michel Grollemund Sous-préfet d'Albertville : Charles Richard Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l\'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953).
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
12144
Remise de la médaille de Juste : 22/06/2011 Sauvetage : Chambéry 73000 - Savoie | ||
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Marie-Françoise Lech’vien* était née à Plouézec en 1877. Elle était caneuse de chaises.
Le 31 juillet 1896, Marie-Françoise* avait épouse Camille Ulysse Marcel Bore, ébéniste, né en 1873 à Besançon (25). Ils auront trois enfants : Maurice Marcel né en 1896 (décédé en 1930), Arthur Edmond né en 1897 et René Marcel* né en 1903.
Au début du vingtième siècle, face à l’antisémitisme virulent et destructeur qui se déchaînait sur les populations juives de l’Empire tsariste, fut créée l’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE), organisation juive d’aide humanitaire, mise en place par les dirigeants et les intellectuels des nombreuses communautés livrées à la misère et à la barbarie des pogroms.
Après la révolution russe, l’OSE transféra son siège à Berlin avant de décider, sous la montée du national socialisme et l’accès d’Hitler au pouvoir, de le déplacer à Paris en 1933. Reconnue en France comme œuvre d’utilité publique, l’association mit en place avec l’aide financière des communautés américaines, des maisons d’enfants destinées à l’accueil des jeunes réfugiés des pays d’Europe Centrale tombés sous la botte nazie.
En 1935, René Borel*, avait 32 ans, lorsqu’il fut engagé comme trésorier de l’OSE par Lazare Gurvitch, secrétaire général de l’association dont le siège se trouvait à Paris, au 92 avenue des Champs Elysées. Le nouvel arrivant découvrit avec effroi le dénuement et le désarroi des immigrés et mesura le fanatisme aveugle de la politique nazie. Au fil des souffrances qu’il côtoyait, sa révolte dépassa rapidement le cadre de sa mission et sa conscience lui dicta un engagement de plus en plus actif dans les opérations de secours et de sauvetage.
Dès juin 1940, à l’approche des troupes allemandes, les dirigeants entreprirent d’évacuer les enfants dont ils avaient la charge vers le sud de la France. Sitôt l’invasion effective, à l’instigation des nazis, l’OSE fut intégrée à l’UGIF (Union Générale des Israélites de France), par le gouvernement de Vichy qui s’empressa de regrouper toutes les œuvres juives non cultuelles, en une seule et même organisation. L’association parvint, avec toutes les difficultés que l’on peut imaginer, à poursuivre son activité et René Borel* n’hésita pas un seul instant, au mépris des risques encourus, à falsifier les comptes et les listes de pensionnaires qu’il avait obligation de soumettre au contrôle des fonctionnaires collaborationnistes.
Jusqu’en 1942, permanents et bénévoles s’efforcèrent de transférer le maximum de leurs activités en zone sud, très relativement et provisoirement privilégiée par rapport à la zone placée sous commandement allemand. Ils implantèrent un grand nombre de maisons d’enfants et de centres médicaux-sociaux afin de répondre aux besoins grandissants d’une population, spoliée de ses biens et de ses moyens de subsistance et exposée, quand elle n’était pas française, à l’internement dans les camps de transit, antichambres de la déportation, ouverts sur le territoire français par la police de Vichy. René Borel* avait rejoint les forces vives de l’OSE en se repliant à Lyon avec son épouse et son fils Philippe né en 1939. Il y avait loué un appartement situé avenue Berthelot qui allait devenir un lieu de réunion pour les membres actifs de l’association.
En 1942, avant même que la zone sud soit placée sous l’autorité allemande, des descentes de police, exigées par les nazis, eurent lieu dans des homes où les adolescents furent arrêtés et les plus jeunes "hypocritement regroupés" avec leur famille dans les camps de "rassemblement", tels que Gurs ou Rivesaltes,
Pressés par les évènements, les responsables des maisons, conscients qu’elles étaient devenues des souricières, prirent la décision de les fermer et de disperser les enfants dans des œuvres non juives et dans des familles d’accueil. Georges Garel, avec le concours de courageux partenaires de toutes obédiences, organisa les réseaux de sauvetage qui allaient convoyer et mettre à l’abri les innocentes petites victimes. C’est à René Borel* qu’il confiait les fonds arrivés des États-Unis via la Suisse et c’est chez ce dernier, avenue Berthelot qu’ils étaient redistribués aux assistantes sociales pour défrayer les œuvres et les particuliers qui voulaient bien accueillir les enfants. A la fin de l’été 1943, 1600 d’entre eux se trouvaient cachés par le circuit Garel.
Plus le danger s’accentuait, plus les risques et les responsabilités pesaient sur René Borel*, pilier de l’organisation clandestine, qui détenait entre ses mains tous les éléments vitaux du travail secret : trésorerie, listes, correspondance avec l’étranger… Toujours calme, toujours souriant et disponible, il continuait sans répit la tâche périlleuse qu’il s’était assignée.
Le 8 février 1944 il se trouvait à l’OSE de Chambéry lorsque la Gestapo fit irruption. Tous les membres présents furent arrêtés. Alain Mossé, directeur régional de l’association, ancien haut fonctionnaire préfectoral, destitué de son poste parce qu’il était juif, fut brutalement interrogé par Aloïs Brunner, Commandant du camp de Drancy, Au cours de son interrogatoire il parvint à convaincre son bourreau de relâcher René Borel* en le présentant comme un intermittent aryen, à qui l’on confiait de temps à autre des tâches secondaires. Puis, ayant compris au cours de son interrogatoire que la police allemande était parfaitement renseignée sur les activités de l’OSE, il lui fit parvenir le soir même, depuis sa prison, un message codé, de sorte que lorsque le lendemain la police allemande se présenta pour perquisitionner le bureau, René Borel* avait eut le temps de mettre tous les documents compromettants en lieu sûr.
"Alain Mossé s’est comporté en héros et je me fais un profond devoir de le souligner aujourd’hui dit Philippe Borel qui ajoute avec tendresse : il était l’ami du petit garçon que j’étais, à qui il offrait des chocolats quasiment introuvables qu’il arrivait à acheter."
A la suite de ce dramatique évènement, toutes les structures de l’OSE furent fermées. La plus grande partie des réunions clandestines se tenaient désormais dans l’appartement de l’avenue Berthelot, devenu unique PC de l’organisation jusqu’au 26 mai, jour du bombardement de Lyon par les américains. L’immeuble fut atteint par les bombes et les archives totalement détruites. René Borel* et sa famille, miraculeusement absents de leur domicile, échappèrent de justesse à la mort.
"Je ne voulais pas aller à la maternelle ce matin-là raconte encore celui qui n’était encore qu’un enfant. Ma mère habituée à ce genre de comédie, me tira du lit.et me conduisit à l’école Puis elle partit faire ses courses. Quand elle revint, vers midi, notre immeuble, comme beaucoup d’autres immeubles du quartier (dont le QG de Barbie, notre voisin d’en-face) avait été entièrement pulvérisé".
Mais René Borel*, ne se laissa pas abattre. Aussitôt après cette nouvelle épreuve, il se mit en quête d’un nouveau gîte où ses amis purent continuer à tenir leurs réunions secrètes. Mais la Libération approchait et c’est encore chez lui que tous les rescapés des geôles et de la mort, le cœur gros de l’absence d’un si grand nombre d’entre eux, eurent enfin l’occasion de se retrouver en septembre 1944 pour construire l’avenir.
Sa mère, Marie-Françoise Borel* sauva deux familles qui restèrent chez elle jusqu’à la libération tandis que son fils René Borel*sauvait des enfants juifs en leur faisant passer la frontière Suisse.
En novembre 1952, René Borel, son épouse Fernande née Prud'Homme et leurs enfants Philippe et Marie-Françoise partent vivre à Montréal au Canada. Après le décès de son épouse en 1979, René Borel revient seul en France.
Le 15 mars 2009, l'Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Marie-Françoise Borel* et à son fils René Borel*, trésorier de l'OSE, le 22 juin 2011.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Résistance
15/04/2012
Auteur : Frida Wattenberg
Lien : Organisation juive de combat : Résistance-sauvetage. France 1940-1945
Réseau de sauvetage Marie-Françoise Borel |
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Liens externes
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1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
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