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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
13169
Remise de la médaille de Juste : 19/01/2016 Sauvetage : Sevran 93270 - Seine-Saint-Denis | ||
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Slavko Zaffani source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Slavko Zaffani source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R. |
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Slavko Zaffani*, tailleur et cultivateur, est né le 20 octobre 1902 à Tuzla en Yougoslavie. Le 18 mars 1930 à la mairie du 5e arrondissement de Paris, il épouse Athina née Mazaris le 1er avril 1904 à Evdilo, village du nord de l'ile Ikaria en Grèce. Elle est infirmière et giletière à Paris.
Ils habitaient à Sevran. C'est là qu'ils vont sauver la famille Gersztenkorn en leur fournissant de faux documents.
La famille Gersztenkorn est originaire de Pologne. Abraham, né en 1914, émigre en France après la première guerre mondiale pour fuir l’antisémitisme virulent et violent qui sévit en Pologne. Il rencontre Shava née Leszgold le 22/10/1910, qu’il épouse et le couple s’installe à Sevran en région parisienne.
Shava a appris le Français en Pologne et le couple va avoir cinq enfants : Annette, née en 1932, Rosette, Rachel, Daniel, né en 1938 et Jeannine. Abraham est tailleur. La vie est difficile.
En septembre 1939, Abraham s’engage dans un des régiments de la Légion Etrangère montrant son attachement à la France et son désir d’être bon citoyen.
Au printemps 1940, c’est l’exode et les Gersztenkorn partent se mettre à l’abri à Catusseau, un hameau de Pomerol en Gironde.
En 1942, la famille revient à Sevran et s’installe dans un autre immeuble, leur appartement ayant été pillé et saccagé.
Le propriétaire, Slavko Zaffani* est tailleur, comme Abraham et les deux familles deviennent amies.
Les gendarmes viennent plusieurs fois pour arrêter le Abraham Gersztenkorn qui réussit à leur échapper. Celui-ci s’adresse au secrétaire général de la mairie, André Dupré, qu’il sait dans la Résistance depuis la première heure et qui accepte de leur fournir des faux papiers au nom de Blanchard. Abraham devient Albert, Shava devient Suzanne, Rachel s’appelle désormais Nicole. Il obtient des faux certificats de baptême catholiques.
En cette période de pénurie, Slavko Zaffani* a créé une petite exploitation agricole avec quelques vaches, des porcs et des volailles. Un gendarme trouve un cheval errant dans la ville, le confie à Slavko Zaffani* et vient régulièrement voir le cheval et se fournir en lait.
Un jour, le gendarme le prévient qu’une rafle imminente va se dérouler. Immédiatement Slavko Zaffani* prévient ses amis et leur conseille de mettre l’appartement en désordre pour faire croire à un départ précipité et leur propose de cacher toute la famille dans les combles de l’étable alors que la plus jeune n’a que six mois.
Cette nuit-là, la gendarmerie accompagnée de la gestapo, entre violemment en affirmant à Slavko Zaffani* « il y a une famille juive chez vous ». Celui ci répond très tranquillement : « Oui mais ils sont partis sans me prévenir et voyez dans quel état ils ont laissé le logement ».
Après cette la rafle, la famille Gersztenkorn décide de partir en zone dite libre dans le Tarn près de Lacaze, petite commune arrondissement de Castres à 40 km d’Albi. La famille va y rester jusqu’à la Libération. Les filles aînées Annette et Rosette participent à une procession de la Vierge le jour de la Pentecôte. A partir de novembre 1944, les enfants sont inscrits à l’école.
En août 1945, Abraham Gersztenkorn revient à Fontainebleau avec l'espoir de retrouver ses parents et son jeune frère. Hélas ils avaient été dénoncés et ont déportés ainsi que toute la famille maternelle.
Le 19 janvier 2016, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Slavko Zaffani*.
Slavko Zaffani* décède le 31/12/1964 à Tremblay-en-France, tandis que son épouse Athina décède le 29/08/1972 à Nikéa-le-Pirée (Grèce) et sera nommé juste parmi les Nations par Yad Vashem le 19/01/2016.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage André Dupré Athina Zaffani |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Slavko Zaffani Rachel Gersztenkorn (dite Nicole Blanchard) Jeannine Gersztenkorn (dite Blanchard) Daniel Gersztenkorn (dit Blanchard) Rosette Gersztenkorn (dite Blanchard) Annette Gersztenkorn (dite Blanchard) Abraham Gersztenkorn (dit Albert Blanchard) Shava Gersztenkorn (dite Suzanne Blanchard) |
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
réalisation 2013 Liens externes
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Jacques Altmann (Né en 1923, Jacques Altmann est l'aîné de cinq garçons. Ses parents Dina et Suscher et ses quatre plus jeunes frères sont déportés sans retour à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann les rejoint le 10 février 1944 après avoir séjourné dans les camps parisiens annexes de Drancy, Austerlitz et Lévitan. Il sera libéré en 1945. )
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