Vincent Siméoni

	Vincent Siméoni source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R.

Les pères Michel Blain*, curé de Notre-Dame Auxiliatrice et aumônier de l'école Don Bosco et Vincent Siméoni*, supérieur de l'institution Saint-Jean-Bosco et Sœur Joséphine Chopin*, directrice d'un établissement pour jeunes filles, accueillirent une cinquantaine d'enfants du réseau Marcel, pourvus de faux certificats de baptême établis par le père Michel Blain*.

Sous l’égide de Mgr. Paul Rémond*, l'institution Saint-Jean-Bosco avait admis 12 élèves juifs préalablement "aryanisés" et munis de faux certificats de baptême, établis par le père Michel Blain*.

La famille Calef, juifs originaires de Smyrne, habite à Lyon. Suzanne et Jules étaient arrivés en France avec trois enfants : Gabriel, Elsy et Odette. Rita et Léon vont naître à Lyon.

En novembre 1942, la famille se disperse : les deux grandes sœurs sont cachées dans des familles et les parents et les trois autres enfants trouvent refuge dans un hôtel rue Verdi à Nice.

En septembre 1943, les parents et les deux jeunes enfants rentrent à Lyon.
Gabriel est recueilli sous une fausse identité à l' Institut Don Bosco à Nice.
Lors d’une sortie, il passe devant une maison rue Richepin et il entend le brouillage particulier de Radio Londres. Gabriel frappe à la porte, une dame lui ouvre, il lui recommande de baisser le son...

Le 21 mars 1944, il y a une rafle au patronage, comme l'atteste le père Vincent Siméoni*, supérieur de l'Institution des Salésiens de Don Bosco Nice.
Gabriel parvient à s’évader en sautant par la fenêtre. Il témoigne « J’ai pu m’évader. J’ai immédiatement pensé que mon seul salut était de me rendre chez la dame de la rue Jean Richepin. Ayant couru le plus vite possible, j’ai sonné à sa porte. En l’ouvrant, elle m’a dit avec un gra- cieux sourire : "Bonjour Père Chalais". Malgré mon essoufflement, je lui ai dit que je n’étais pas prêtre mais que j’étais juif, qu’il y avait une rafle à Don Bosco et que, arrêté, je venais de m’évader.
Je me rappelle, après plus de soixante-dix ans, les trois mots qu’elle a prononcés en me regardant : "Entrez... Entrez vite !". ». Caroline Mari* l’accueille, en accord avec son mari. Il y restera huit mois, ne sortant pas de la pièce qu'il occupait au rez-de-chaussée.

Le 5 novembre 1997, l'Instiut Yad Vashem de Jérusalem a décerné au père Vincent Siméoni* et à soeur Joséphine Chopin* le titre de Juste parmi les Nations.
Le 29 Novembre 2009 l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Caroline* et Jacques Mari*.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem