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Var

Région :
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département :
Var

Préfets :
Paul Haag
(1938 - 1940) Paul Maurice Louis Haag, Préfet du Var (1891-1976)
M. Gentil
(1940 - 1941)
M. Lahillonne
(1941 - 1943)
Marcel Ribière
(1940 - 1943) Marcel Julien Henri Ribière, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1892-1986)
(Mai 1943 - Mai 1944) Marie Joseph Jean Chaigneau, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse). Arrêté en mai 1944 par les Allemands, il est déporté au camp d'Eisenberg
Raymond Aubrac
(1944 - 1945) Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1914)
Paul Haag
(1945 - 1946) Paul Maurice Louis Haag, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1891-1976)

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Ruth Hepner

Texte pour ecartement lateral

Bandol 83150 Var
Nom de naissance: Hepner
Nom d'épouse: Schwartz
Date de naissance: 1921 (Leipzig (Allemagne))
Date de décès: 1974 (Buenos Aires (Argentine))
Aidé ou sauvé par : - Germaine Chamel - Charles Kettschau - Kurt Kettschau - Marthe Kettschau - Franceline Pache - Louis Pache - André Payot
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Ruth-Hepner
Simche Schwarz et son épouse Ruth Hepner avec des marionnettes, Paris 1948.
source photo : Photo © Jacques Picard
crédit photo : D.R.
Ruth-Hepner
Ruth Schwarz à Paris en 1951
source photo : Coll. Schwarz
crédit photo : D.R.
Ruth-Hepner
Simche Schwarz et son épouse Ruth Hepner à Paris en 1951
source photo : Coll. Schwarz
crédit photo : D.R.
Histoire

Septembre 1942 : passage en Suisse

Germaine Chamel*, catholique, était propriétaire d'une petite pension de famille au Buet, village proche de la frontière.
Franceline* et Louis Pache*, guide de haute-montagne, habitaient également au Buet, avec leurs enfants. 
 
Durant la guerre, la frontière suisse était l'une des principales voies utilisées par les Juifs pour s'enfuir de la France occupée. En Haute-Savoie, nombre de personnes et d'organisations se mobilisèrent pour aider à faire passer clandestinement des Juifs en Suisse. 
 
Vers la fin de l’année 1938, après la Nuit de Cristal, Elfriede et Jakob Hepner quittent quittent l’Allemagne pour Paris avec leurs quatre enfants : Ruth, née en 1921, Elie, né en 1922, Georges, né en 1925, et Marianne, née en 1927
En juin 40, après l’armistice, ils doivent fuir à nouveau et s’installent à Bandol, dans le Var. 
En mai 1941, Jakob Hepner et son fils Elie sont arrêtés et assignés à résidence à Collobrières, également dans le Var, sous l’étroite surveillance de la police. Elfriede Hepner vient les rejoindre avec Ruth, Georges et Marianne, mais doivent rester cachés. Tandis que Ruth part durant l'été 1942, le reste de la famille va rester là jusqu'en 1943, protégés par à Marthe* et Charles Kettschau * et leur fils Kurt Kettschau*. 
Les Hepner se sauvent grâce à deux gendarmes et gagnent la Savoie où ils trouvent asile jusqu’à la Libération. 
 
Durant l'été 1942, leur fille, Ruth Hepner avait quitté Collobrières avec son ami Alexander Rotenberg, un jeune juif belge qui s'était enfui de Belgique à l'entrée des Allemands en mai 1940.
Réfugié chez un oncle à Nice, Alexander Rotenberg avait immédiatement rallié la Résistance. C'est ainsi qu'il fit la rencontre d'un certain Quallier, qui va l'aider à trouver un guide digne de confiance dans la région du Buet pour faire passer un groupe en Suisse.
 
Les deux jeunes gens essayent de se faire passer pour un couple d'étudiants en vacances et comptaient rentrer à Nice dès leur mission accomplie. N'ayant pas l'intention de franchir eux-mêmes la frontière, ils n'avaient pas pris d'équipement pour le faire. 
Après un voyage difficile, Ruth Hepner et Alexander Rotenberg arrivèrent le 28 septembre 1942 à l'unique auberge du village, tenue par Germaine Chamel*.
Ruth Hepner et Alexander Rotenberg arrivent ainsi chez Germaine Chamel* cherchent à faire passer un groupe en Suisse. 
Germaine Chamel* voit que leurs papiers sont faux et se doute qu'ils sont juifs. 
 
L'hôtel étant régulièrement visité par les gendarmes et ils furent contrôlés par des gendarmes français qui, ayant examiné leurs papiers, décidèrent qu'une vérification supplémentaire s'imposait et les gardèrent, en disant aux jeunes gens de venir les récupérer à la gendarmerie le lendemain à cinq heures. Bien entendu, ces papiers étaient faux. 
 
Ruth Hepner et Alexander Rotenberg, qui étaient venus à Buet pour une simple prise de contact avec le passeur, comprirent donc qu'il leur fallait franchir la frontière la nuit-même. 
 
Germaine Chamel* les confie à une amie française, Madame Seidel, qui, sur la recommandation de l'abbé Payot*, un prêtre qui avait organisé de nombreuses opérations de sauvetage de Juifs, les conduisit chez Franceline* et Louis Pache* qui vont équiper les deux jeunes gens de chaussures de montagne et de vêtements chauds. 
 
Louis Pache*, guide passeur de Vallorcine qui fait partie de la filière chrétienne de la vallée et emprunte l'itinéraire de montagne mis en place par l'abbé Payot* à partir du Buet à Vallorcine vers le village suisse de Finhaut.
Louis Pache* était aussi l'un des meilleurs guides professionnels de la région. A dix heures du soir ils accompagna les deux jeunes gens à la frontière qu'ils passèrent sans encombre pour arriver au petit matin au village suisse le plus proche. 
Louis Pache* conduisit les deux fugitifs à travers la montagne enneigée jusqu'à la frontière suisse, où ils furent pris en charge par la famille Gysin, responsable de la filière locale. Ils purent rejoindre Montreux où se trouvait une importante communauté juive.
 
En 1967 Alexander Rotenberg revint en France et apprit que toute l'opération de sauvetage avait été organisée par l'abbé Payot*, qui fut arrêté, ainsi que le guide, quelques semaines plus tard. Les deux hommes firent un mois de prison "pour avoir aidé des passeurs clandestins".
Alexander Rotenberg organisa une grande réception pour tous ceux qui l'avaient sauvé ; l'événement fut rapporté par la presse locale tant en France qu'en Suisse.
 
Le 25 mars 1979, Yad Vashem a décerné à Germaine Chamel*, à André Payot* et à Franceline* et Louis Pache* le titre de Juste des Nations pour avoir aidé de nombreux réfugiés juifs.

03/10/2020

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De Morgins à Buenos Aires

Ruth Hepner rencontre Simche Schwarz, artiste, sculpteur, auteur, acteur et metteur en scène, né en 1900 en Roumanie, au foyer de réfugiés de Morgins. Ils étaient tous les deux arrivés en Suisse par des chemins aventureux. Lui était venu de Paris en passant par Nice. Ruth, âgée de 16 ans, avait quitté Leipzig avec sa famille et traversé la France pour venir en Suisse.

Ruth Hepner, étudie la psychologie et épouse Simche Schwarz.

Ces deux artistes doués travaillèrent ensemble en Suisse dans la troupe du théâtre Navedad ("L'errance"), suscitant non seulement l'enthousiasme des occupants des camps de réfugiés, mais également celui du public suisse, puis plus tard du public français avec leur théâtre de marionnettes devenu célèbre : le Hakl Bakl ("Pêle-mêle").
L'activité de ce théâtre créé à Paris en 1948 est évoqué par des photographies, des oeuvres originales (dont une esquisse de décor et des livres illustrés par Chagall), des marionnettes et un environnement musical, qui témoignent de la volonté de maintenir vivante dès l'immédiate après guerre, la culture yiddihs.

Ils émigrent en Argentine et s'installent à Buenos Aire en juillet 1952.

Simche Schwarz connaît le succès comme sculpteur et Ruth, une fois ses études terminées, travailla en tant que thérapeute pour les vicitmes de la junte militaire.1

03/10/2020

[Compléter l'article]

Août 1942 : sauvetage à Collobrières

Vers la fin de l’année 1938, après la Nuit de Cristal, Elfriede et Jakob Hepner quittent l’Allemagne pour Paris avec leurs quatre enfants : Ruth, née en 1921, Elie, né en 1922, Georges, né en 1925, et Marianne, née en 1927

 En juin 40, après l’armistice, ils doivent fuir à nouveau et s’installent à Bandol, dans le Var. 

En mai 1941, Jakob Hepner et son fils Elie sont arrêtés et assignés à résidence à Collobrières (Var), sous l’étroite surveillance de la police. Les autres membres de la famille viennent les rejoindre mais en se cachant.
Collobrières est une commune située au cœur du massif des Maures. Le village n'est relié que par une seule route qui va de Pierrefeu-du-Var à Grimaud. Il est traversé par le Réal Collobrier, petit cours d'eau où l'on trouve des chevesnes, du barbeau méridional, du vairon ainsi que de nombreuses couleuvres d'eau et quelques tortues cistude. Le village est entouré de vignes. De profondes forêts de châtaigniers et de chênes lièges le surplombent.

CollobrièresJakob Hepner entretient de bons rapports avec les gendarmes qui le surveillent et il se lie également avec un Allemand, Charles Kettschau*, qui a obtenu la nationalité française avant la guerre et qui est contremaître à la mine de charbon locale. Ce dernier obtient à Jakob un faux permis de travail qui lui permet d’être embauché à la mine.

Le 25 août 1942, grâce à ses bonnes relations avec les gendarmes, ceux-ci le préviennent que toute la famille sera arrêtée le lendemain à 6h. A 23h, les Hepner quittent leur cachette pour se rendre, en compagnie de deux autres Juifs, également sur la liste des arrestations prévues, Martin Strauss et Fritz Hirsch, qui demandent à Charles Kettschau* s’il peut cacher au moins l’un d’entre eux. Charles répond : « pas seulement un mais tous », soit 7 personnes en tout.

Charles Kettschau* et son épouse Marthe* sont des gens très modestes. La maison, au centre du village, ne se compose que de deux pièces et une cuisine. Ils donnent leur lit à Elfriede Hepner et ses filles Ruth et Marianne et tous les autres dorment par terre. Pendant cinq mois ils partagèrent leur logis et leurs maigres provisions.

Un jour les gendarmes se présentent au domicile de Charles Kettschau* à la recherche de Juifs ; Charles Kettschau* proteste énergiquement « comment pouvez-vous chercher des Juifs chez moi, je suis Allemand ! ».

Lorsque le fils Kurt Kettschau dit Jean, âgé de 20 ans, qui était absent lorsque ses parents avaient accueilli les réfugiés, rentra chez lui, il comprend immédiatement la situation et félicite ses parents pour leur courageuse action. Et il les aide à cacher et nourrir les réfugiés.

Fritz Hirsch tente de passer en Suisse est hélas arrêté, il sera déporté sans retour le 04/03/1943 de Drancy vers Majdanek par le convoi n° 50. 

Tous les autres restent chez Marthe* et Charles Kettschau* jusqu’en 1943. Mais le ravitaillement est difficile et les risques de dénonciation sont grands dans une petite localité comme Collobrières. 
Finalement les Hepner et Martin Strauss se sauvent grâce à deux gendarmes et gagnent la Savoie où ils trouvent asile jusqu’à la Libération. 
Quand ils voulurent payer pour leur entretien, Marthe* et Charles Kettschau* refusèrent toute rémunération.

Résistant sous le nom de "Cornu", arrêté, Kurt Kettschau est fusillé le 21/08/1944 à l'âge de 22 ans.

Le 19 octobre 1971, Yad Vashem a décerné à Marthe* et Charles Kettschau* et leur fils Kurt Kettschau*, le titre de Justes parmi les Nations.

03/10/2020

asso 10604

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Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Les enfants et amis Abadi (Voir le site Les enfants et amis Abadi, remarquable !
Odette Rosenstock et Moussa Abadi avec le concours de Monseigneur Paul Rémond, Archevêque-Évêque de Nice, ont créé le réseau Marcel pour lutter contre le nazisme et les lois antijuives de Vichy. Ils ont caché et sauvé, dans le diocèse de Nice, 527 enfants juifs de 1942 à 1944.
« Les Enfants et Amis Abadi » est une association loi 1901 créée le 4 mai 2000 par Jeannette Wolgust. Elle a pour but de réunir les amis et les enfants cachés par Odette et Moussa Abadi, afin de préserver et perpétuer leur mémoire, et plus généralement de préserver et perpétuer la mémoire de la Shoah. )
2 Camp de Saliers. 1942-1944. Une mémoire en héritage. (Histoires et mémoires du camp d'internement pour Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) ayant accueilli près de 700 voyageurs, sinti, manouches, gitans, yeniches, mais aussi forains, dont 26 ne sont pas revenus… Na bister! (N'oublions pas!) )

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