Sabina Roth

Marcel Cazalet*, protestant, divorcé, né à Castelnau (34) rencontre Germaine Grasset*, catholique, née à Parentis (40) qui se destinait au couvent.
Pour lui prouver son amour, il va aller faire une retraite au couvent d'Encalcat (12).
Ils se marient en février 1941 et leur fils Jean-Luc naîtra en février 1942.

Marcel Cazalet* était directeur d’une coopérative Agricole (La Rouergate) qui servait de couverture à des opérations de résistance : ravitaillement des maquisards, emploi de réfugiés sous de fausses identités, sauvetage d’enfants Juifs….

C’est ainsi qu’il plaça plusieurs dizaines d’enfants dans les couvents des alentours et alla même jusqu'à en garder sous son propre toit, tout cela dans le but de les protéger des arrestations de la Gestapo.
Cela mit plusieurs fois sa vie en danger. Lui-même échappa de peu à plusieurs arrestations, se cachant en 1943 au couvent d'Encalcat, et Germaine*, alors enceinte, fût emprisonnée durant plusieurs semaines.

Sabina née Reiner et son mari Joseph Roth vivaient à Anvers où naissent leurs deux enfants, Ottoen 1925, et Rose en 1929. 
Joseph Roth est arrêté en mai 1940 et interné au camp de Saint-Cyprien.
Sabina Roth et ses deux enfants partent le rejoindre en France. 
Otto est arrêté à la frontière, tandis que Sabina Roth et Rose parviennent à rejoindre Abbeville. 

Lorsque la ville est bombardée, elles partent pour Rouen. Elles repartent ensuite vers l'Auvergne où, grâce aux organisations juives de Toulouse, la famille est réunie.
Ils s'installent à Rodez durant l'été 1940.

En août 1942, alors que les arrestations de juifs se multiplient, la famille Roth se cache dans divers endroits grâce à l'aide d'amis.
Rose, qui avait été scolarisé Anvers dans une école catholique, avait appris à parler parfaitement le français. Interne à l'école de Villefranche-de-Rouergue, il s'était vite avéré trop dangereux de la laisser à l'internat et elle est alors placée en pension chez Marcel* et Germaine Cazalet*, qui la présentent comme leur nièce.

Durant l'été 1943, après une dénonciation, la Gestapo se rend chez Marcel* et Germaine*.
Ils étaient en vacances chez le frère de Germaine*, son épouse et avec d'autres amis de la famille.
Les hommes étaient absent, mais la Gestapo arrêtera les trois femmes, laissant Rose et la grand-mère pour rester avec le petit Jean-Luc.

En septembre 1943, Rose sera envoyé chez Marguerite* et Paul Ramadier* à Decazeville, où elle est inscrite à l'école.

En 1944, Germaine* libérée de prison, donnera naissance à Marie-Dominique.
Rose revient alors vivre avec Germaine*, tandis que Marcel* a rejoint la résistance et ne rentrera qu'à la fin de l'été 1944, après que la région soit libérée.

Marcel* et Germaine* restaient toujours très discrets sur leurs activités liées à la résistance, à tel point que le plus souvent, les personnes sauvées et même leur propres enfants n’en connaissait l’existence.

Rose Roth retrouvera sa famille et restera très proche de ses sauveurs.

Le 24 mars 2010, sur le témoignage de Rose Roth, Marcel* et Germaine*, seront nommés par Yad Vashem Justes parmi les Nations.