Période de Résistance
De 1942 à la Libération (Toulouse, Grenoble)

Réseaux
Mouvement de la jeunesse sioniste (MJS)
Armée Juive (AJ)

Responsables
Otto Giniewski (Toto), Jacques Lazarus (Jacquel), David Knout

En 1942, Georges Schnek s'engage dans l'Armée Juive (AJ). Il est d'abord chargé des contacts avec les camps de Noé et du Récébédou, contrôlés par la police de Vichy. Puis, il est chargé de convoyer des enfants depuis Lyon jusqu'à la frontière suisse. Il est arrêté à Machilly (Haute-Savoie) le 28 février 1943. Condamné à quinze jours de prison par le tribunal de Saint-Julien-en-Genevois, il est libéré le 16 mars. Sorti de prison, il est interné au camp de travail d'Annecy d'où il s'évade le 30 mars 1943. Georges Schnek reprend ses activités après avoir été muté à Grenoble. Sous la direction de Toto Giniewski, le responsable régional du MJS (Mouvement de la jeunesse sioniste), chargé d'organiser des réseaux de faux papiers, il collabore à l'extension du service que ce dernier a mis sur pied. Suite à la collaboration de Georges Schnek et de Toto, ce réseau de faux papiers prend une dimension proprement nationale puisque de tous côtés affluent des demandes de fausses identités. Grâce aux nombreux contacts acquis parmi les maires et les secrétaires de mairie de l'Isère, ces faux papiers sont en fait des originaux puisque légalement enregistrés dans les mairies ; ils protègent mieux leurs porteurs en cas de contrôle aux sources par les policiers. En décembre 1943, après le départ des troupes italiennes et l'arrivée des Allemands en zone Sud, Toto Giniewski doit quitter Grenoble. Georges Schnek est alors désigné comme chef régional du MJS (Mouvement de la jeunesse sioniste) par Simon Lévitte. Il est aussi nommé chef régional de l'Organisation Juive de Combat (OJC) pour la Savoie, la Haute-Savoie et l'Isère. Il prend contact avec des éléments des jeunesses communistes et des jeunesses bundistes et est nommé délégué au CADJJ (Comité d’action et de défense de la jeunesse juive). Avec Charles Woldmark, représentant de la jeunesse communiste, il organise un service d'espionnage contre la Milice et la Gestapo. Charles Woldmark sera arrêté et fusillé en juillet 1944 à Charmeville près de Grenoble. Georges Schnek participe à l'enlèvement de plusieurs jeunes enfants juifs. Il organise notamment avec l'aide de Madeleine Meyer Kahn du réseau Garel et Ruth Usrad du MJS (Mouvement de la jeunesse sioniste) l'enlèvement de la petite Corinne, âgée de un an, dont les parents, arrêtés, avaient sur eux l'adresse. Les Allemands devaient venir la chercher à la pouponnière de La Tronche. Georges Schnek poursuit de multiples activités jusqu'à la fin de la guerre, tout en menant parallèlement des études de chimie. Il participe à la libération de Grenoble.
Chevalier de la Légion d'honneur, médaille de la Résistance, grand officier de l'Ordre de Léopold II, Titre nobiliaire de baron par décision du roi Albert II