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Savoie

Région :
Auvergne-Rhône-Alpes
Département :
Savoie

Préfets :
Henri Maillard
(09/1940 - 01/1944) Préfet de Savoie.
Chef de cabinet : Michel Grollemund
Sous-préfet d'Albertville : Charles Richard

Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l\'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953).

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Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944

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Guy Sanglerat Guy Sanglerat
Parcours d'un étudiant dans la Résistance. De Lyon à Annecy

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Texte pour ecartement lateral

Gaby Cohen

dite Niny
Texte pour ecartement lateral

Chambéry 73000 Savoie
Nom de naissance: Gaby Ernestine Wolff
Nom d'épouse: Cohen
Date de naissance: 09/03/1923 (Strasbourg)
Date de décès: 30/04/2012 (Paris)
Profession: Assistante sociale et jardinière d'enfants
Qualité: Résistante OSE
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Gaby-Cohen
Gaby
source photo : Arch. OSE
crédit photo : D.R.
Histoire

Gaby Wolff, née à Strasbourg le 9 mars 1923, dans une famille juive d'Alsace, mais grandit à Ingwiller, un petit village d’Alsace près de la ligne Maginot.

En 1940, sa famille se replie à Gannat (03).  

Elle passe son bac philo à Limoges en 1941, où s’étaient repliés bon nombre de Juifs alsaciens, ainsi que l’université de Strasbourg. Elle le passe en même temps que Marcel Mangel, le mîme Marceau, dont le père à la stature imposante et à la voix de ténor tenait la boucherie cachère de Limoges tout en chantant des airs d’opéra. Niny le réussit, Marcel le rate. 

Dite "Niny", elle s'engage dans la Résistance à 19 ans.

Elle passe son bac philo à Limoges en 1941, où s’étaient repliés bon nombre de Juifs alsaciens. Niny est aussi la cousine germaine de Pierrot Kaufmann, plus âgé, engagé aux EIF et rêve de marcher dans les traces de ses ainés. Impatiente d’agir, elle rejoint les « éclaireuses ainées » où elle retrouve bon nombre de ces jeunes filles qui deviendront peu de temps après, convoyeuses d’enfants, monitrices, sillonnant les routes à vélo pour porter de l’argent, des fausses cartes, ou d’autres papiers. Elles sont à peine plus âgées que les enfants qu’on leur confie.

Niny connaît l’existence des maisons d’enfants de l’OSE, mais Andrée Salomon qu’elle rencontre sur un quai de gare, lui conseille de se former. Elle passe donc le diplôme de jardinière d’enfants, à l’école Montessori de Strasbourg, évacuée à Vichy de Mademoiselle Brandt, à Vichy. Et c’est ainsi que la jeune Niny fait ses premières armes avec tous les enfants du personnel politique vichissois : les petits enfants de Madame Pétain, les enfants du Docteur Menestrier (médecin personnel du Maréchal), et le fils d’Amédée Du Paty de Clam (dernier Commissaire aux questions juives). Etrange époque !

Sa rencontre avec Bô Cohn de l’OSE, par hasard, à la boucherie casher de Vichy où Il venait chercher du ravitaillement pour la maison de Brout-Vernet lui permet de sauter le pas. Elle est engagée fin 1942 et peut mettre en pratique les enseignements de Melle Brandt sur la richesse de chaque petit enfant, sur l’importance de la rigueur, mais surtout que l’éducation n’est rien sans amour et don de soi : ce que Niny a toujours appliqué, avec modestie partout où elle est passée.

À Brout-Vernet, elle retrouve l’atmosphère religieuse du mouvement Yeshouroun auquel elle est attachée.

L’étau se resserre vis à vis des Juifs étrangers, l’arrestation de l’économe de la maison en novembre 1943 Joseph Cogan, ainsi que de multiples autres militants dont Alain Mosse accélère la dispersion des enfants. Elle ne peut participer au circuit Garel, à cause de son physique typé, elle est classée « spé », il faut comprendre « spécifique », mais circule entre Lyon et Limoges où elle convoie des enfants sous les ordres de Germaine Masour, « la dame en noir avec son manchon ». Avec des faux papiers au nom de Gaby Vignal

Elle était hébergée dans l’appartement de Margot dans ses déplacements. Elle y retrouve Rina Berheim Néher, Jacqueline Weill, future épouse de Théo Dreyfus et bien d’autres. Elle travaillait également avec Bella Stourzé.

Elle circule jusqu’à la fin de la guerre pour payer les nourrices ou visiter les enfants, à Montpellier, Sète, Nîmes. A Sète elle se réfugie, après le couvre feu dans un hôtel, en face de la gare, qui n’était autre qu’un hôtel réquisitionné pour les soldats allemands. Elle en a été quitte pour une nuit blanche

Ses deux frères, plus jeunes ont du partir en Suisse, avec un convoi de Georges Loinger en 1944 car une lettre anonyme de dénonciation est arrivée chez ses parents à Ganat concernant ses activités.

Après la Libération elle ouvrira, avec Margot Cohn, la maison d'enfants d'Oullins (69), puis prendra la direction de la maison d'Écouis (27) qui accueille plusieurs centaines de jeunes rescapés de Buchenwald. Niny et Judith Hemmendinger sont chargées de l'encadrement d'une partie d'entre eux à Taverny et à Versailles.

Niny aura également la charge des enfants Finaly jusqu'à leur départ en Israël.
Grâce à une bourse, Gaby Cohen suit une formation d'assistante sociale aux États-Unis. Elle revient travailler à Paris pour le JOINT, avec pour mission de coordonner la prise en charge et le suivi des enfants survivants de la Shoah. Toujours pour le JOINT, elle poursuivra ce travail dans le cadre du FSJU, après sa création et jusqu'en 1985, formant un tandem amical et performant avec Édith Kremsdorf.

07/03/2023
Lien : OSE

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Résistante juive

Période de Résistance
De 1942 à la Libération (Chambéry, Broût-Vernet (Allier), Lyon, Nîmes)

Réseaux
OSE (Oeuvre de secours aux enfants)
Garel

Responsables
Andrée Salomon, Jacques Cohn (Bô)

Gaby Cohen, qui a suivi une formation à l'école de service social et de jardinière d'enfants (méthode Montessori) de Strasbourg, continue ses études à Vichy, où, encouragée par Henri Wahl, elle devient cheftaine de louveteaux. Recrutée par Andrée Salomon et Jacques Cohn (Bô) dès l'automne 1942, elle devient jardinière d'enfants dans la maison de l'OSE (Oeuvre de secours aux enfants) à Broût-Vernet (Allier). Elle y reste jusqu'au début de 1944. Après l'arrestation de l'économe, M. Cogan, et de sa famille, les enfants de l'établissement sont dispersés. Elle assure alors, jusqu'à la Libération, des convoyages d'enfants vers des planques en zone Sud. Elle les visitera régulièrement. Dès la Libération, elle dirige avec Margot Cohn la première maison d'enfants créée par l'OSE (Oeuvre de secours aux enfants) dans la région lyonnaise pour y accueillir les « enfants cachés ». Gaby Cohen s'occupe ensuite de l'accueil et de l'insertion des enfants survivants du camp de Buchenwald. Élie Wiesel était l'un des enfants survivants de ce groupe.
Chevalier de la Légion d'honneur 

25/08/2017
Auteur : Frida Wattenberg Lien : Organisation juive de combat : Résistance-sauvetage. France 1940-1945

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Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort. )
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )

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