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Bas-Rhin

Région :
Grand-Est
Département :
Bas-Rhin

Préfets :
Émile Bollaert
(11/1945 - 1947) Commissaire régional de la République pour la région de Strasbourg (Bas-Rhin et Haut-Rhin). Arrêté et déporté en Allemagne en 1944, il est désigné commissaire de la République à Strasbourg après son rapatriement (1890-1978)

À lire, à voir…

Jean-Émile Andreux Jean-Émile Andreux
Mémorial des déportés du Judenlager des Mazures

 

Médard Brogly Médard Brogly
La grande épreuve - l'Alsace sous l'Occupation Allemande 1940-1944

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René Gutman René Gutman
Le Memorbuch - Mémorial de la Déportation et de la Résistance des Juifs du Bas-Rhin

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Marie-Joseph Bopp Marie-Joseph Bopp
Histoire de l'Alsace sous l'occupation allemande, 1940 1945

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Daniel Froville Daniel Froville
Pierre Bockel, l’aumônier de la liberté

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Max Lagarrigue Max Lagarrigue
1940, la France du repli, l'Europe de la défaite

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Jean-Émile Andreux Jean-Émile Andreux
Le Camp des Mazures et ses déportés juifs

 

Eric Rondel Eric Rondel
L'Armée américaine en Alsace : Haut-Rhin / Bas-Rhin 1944-1945

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Texte pour ecartement lateral

Robert Waitz

Texte pour ecartement lateral

Strasbourg 67000 Bas-Rhin
Date de naissance: 1900 (Neuvy-sur-Barangeon (Cher))
Date de décès: 1978
Arrestations: 03/07/1943
Age de l'arrestation : 43
Date et lieu de la déportation : 07/10/1943
Numéro de convoi : 60
Nom du camp : Auschwitz (Pologne)
Date du retour de camp : 1945
Profession: Médecin
Qualité: Résistant
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Robert-Waitz
Portrait du professeur Robert Waitz par Francine Mayran
source photo : © Col. Francine Mayran
crédit photo : D.R.
Robert-Waitz
Robert Waitz dans son bureau à l'Institut d'hématologie.
source photo : © A . S . I . J . A .
crédit photo : D.R.
Histoire

Robert Élie Waitz est né le 20 mai 1900 à Neuvy-sur-Barangeon, dans le Cher, d’un père médecin d’origine russe et d’une mère professeur de sciences naturelles. Il fait des études médicales et s'intéresse à l'hématologie. Il devient professeur agrégé en 1935 à la faculté de médecine de Strasbourg. En 1938, Robert Waitz publie avec le professeur Prosper Merklen un Atlas d’Hématologie1.

Survient la Deuxième Guerre mondiale. En 1939-40, Robert Waitz est médecin-capitaine dans un hôpital militaire de campagne. Après sa démobilisation, il est replié à Clermont-Ferrand avec l'Université de Strasbourg. Il entre en 1941 dans la Résistance et devient très vite chef régional du mouvement Franc-Tireur d’Auvergne, puis chef-adjoint des Mouvements Unis de Résistance, les MUR d’Auvergne. Le 3 juillet 1943, il tombe dans une souricière et la Gestapo vient l'arrêter. Il est emprisonné à Moulins, puis transféré au camp de Drancy, le 10 septembre 1943.

Robert Waitz est déporté dans le convoi n° 60, parti de la gare de Bobigny le 7 octobre 1943 pour Auschwitz. Il est envoyé à Auschwitz III-Monowitz, en tant que médecin du 10 octobre 1943 au 18 janvier 1945. Il est chargé du dispensaire au Häftlingskrankenbau, où il met en place le réseau de résistance française du camp et crée un laboratoire d’analyses de l’hôpital, fin 1943. Il sauve à plusieurs reprises des déportés, en particulier des jeunes.

La « marche de la mort » le conduit à Buchenwald où il est affecté au Block 46, Block d’expériences où le typhus est inoculé à des individus sains. Rapatrié en France, il part pour Bergen-Belsen où le typhus fait rage. Il sauve de nombreuses vies. Au tribunal de Nuremberg2, il présente les résultats des analyses et des études réalisées à Buna-Monowitz et à Buchenwald.

De retour à Strasbourg en 1945, il obtient la chaire d’hématologie. Il acquiert une grande renommée dans ce domaine et celui de la transfusion sanguine. Il a été président de l'Amicale d'Auschwitz et Président du Comité International d’Auschwitz.

« Mais vous, les jeunes d’aujourd’hui, n’oubliez jamais à quoi mènent la guerre, le totalitarisme, la négation de l’être humain, le déchaînement de la haine raciale, du sadisme et de tous les instincts les plus bas. Combattez sans répit ces forces mauvaises. Car à chaque instant réapparaissent le néo-nazisme, le racisme et l’antisémitisme. Soyez vigilants, car des milliers de criminels de guerre restent impunis. » — Robert Waitz. Extrait de l'allocution prononcée le 16 avril 1967 lors de l’inauguration du Monument International d’Auschwitz. Elle a paru dans le bulletin de l'Amicale Après Auschwitz n° 130

Il est mort d'une crise cardiaque le 21 janvier 1978. La ville de Strasbourg a donné son nom à une place, inaugurée le 24 novembre 2011.

07/08/2012
Lien : Wikipedia

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Robert Waitz (1900–1978)

“Under normal conditions, 90 percent of the entire prisoner strength at Monowitz would have to have been sent to hospital. [...] Members of the I.G. could not possibly have failed to notice that after a certain period a certain language was no longer to be heard on the building-site.”3

Robert Elie Waitz was born in Neuvy, France, on May 20, 1900. After finishing high school in 1917, he studied medicine in Paris, where he received his M.D. in 1931. In 1933, he became an associate professor at the Université Strasbourg. After the German invasion of France in May 1940, he was active in the French resistance movement, where he rose to the position of head of the Franc-Tireur movement in the Auvergne region. As such, he was arrested by the Gestapo in Clermont-Ferrand on July 3, 1943, and put in prison in Moulin. On September 10, 1943, he was taken to the Drancy transit camp and from there was deported to Auschwitz on October 10, 1943. As soon as he arrived, he and 250 other Jews were selected by the SS for the Buna/Monowitz concentration camp. There, Robert Waitz became a prisoner-physician for the in-house clinic in the camp’s prisoner infirmary.4 Under the worst conditions—only a little aspirin and charcoal were available for treatment of the results of cold, hard labor, and malnutrition—he did his utmost here to help his fellow inmates5: according to their statements, he established a laboratory,6 and numerous survivors speak of the help he provided, without which they would have perished. In addition, Robert Waitz evaded the order to carry out a selection himself, saying that “they all are fit for work, they only need some rest.”7

On the death march in January 1945, Robert Waitz, together with many other Monowitz prisoners, was forced to walk to Gleiwitz, and from there they were transported in open cattle cars to Buchenwald. There he worked as a volunteer in the typhus8 ward until he was liberated by the U.S. Army in April. Prof. Dr. Robert Waitz returned to Strasbourg, where he became a full professor at the university in 1946. In addition, he was president of the Amicale d’Auschwitz, a Chevalier of the Legion d’honneur, and a holder of the French Resistance Medal and the Croix de la Valeur militaire. As early as 1947, he published an account of his time and work in the prisoner infirmary of the Buna/Monowitz concentration camp. Robert Waitz died in 1978.

(SP; transl. KL)

Sources

Freddie Knoller, oral history interview [Eng.], June 13, 2007. Archive of the Fritz Bauer Institute, Norbert Wollheim Memorial.
Robert Elie Waitz, affidavit, November 12, 1947, NI-12373. Archive of the Fritz Bauer Institute, Subsequent Nuremberg Trials, Case VI, PDB 75 (e), addendum, 213, 17 pp.
Robert Elie Waitz, hearing of witness, November 27, 1952. HHStAW, Sec. 460, No. 1424 (Wollheim v. IG Farben), Vol. I, pp. 139R–142R.
Robert Waitz, examination by the judge on June 26, 1962, in Frankfurt am Main, Auschwitz Trial, LG Frankfurt am Main, 4 Ks 2/63. Archive of the Fritz Bauer Institute, FAP-1, HA-68, pp. 12791–12795.

Literature

Komissar, Vera: På Tross av Alt. Julius Paltiel – norsk Jøde i Auschwitz [1995]. Trondheim: Communicatio, 2004.
Knoller, Freddie (with John Landaw): Desperate Journey. Vienna – Paris – Auschwitz. London: Metro, 2002.
Steinberg, Paul: Speak You Also: A Survivor’s Reckoning. New York: Henry Holt, 2000.
Waitz, Robert: “Auschwitz III/ Monowitz.” In: De l’Université aux Camps de Concentration. Strasbourg: Faculté de lettres Université Strasbourg: Témoignages strasbourgeois, 1947, pp. 467–499.
Waitz, Robert: “Auschwitz III, Monowitz.” In: Leon Poliakov / Josef Wulf, eds.: Das Dritte Reich und die Juden. Berlin: Arani, 1955, pp. 267–272.

 

07/08/2012
Lien : Wollheim memorial

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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE - terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Memorbuch (Mémorial des Juifs du Bas-Rhin )
2 Journal de guerre de Charles Altorffer
3 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
4 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes. )
5 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
6 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.
7 Le grands entretiens : André Kahn (Né en 1929 dans la bourgade alsacienne de Schirrhoffen, André Kahn est un rescapé de la Shoah. Evacué en train en janvier 1945 en direction de Gusen II, camp annexe de Mauthausen, puis à pied en avril vers Bergen-Belsen, André Kahn y est libéré par l'armée britannique et rapatrié le 5 juin à l'hôtel parisien Lutetia. )
8 Les grands entretiens : Denise Swaab-Kahn (Née en 1927 dans la bourgade alsacienne de Schirrhoffen, Denise Kahn est une rescapée de la Shoah. Rapatriée en juin 1945 à l'hôtel Lutetia à Paris. )

Notes

- 1 - Prosper Merklen et Robert Waitz, Atlas d’Hématologie, Éditions Maloine, Paris, 1938.
- 2 - Article de Georges Hauptmann dans Histoire & patrimoine hospitalier, revue de l'Association « Les Amis des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg », n° 21, 2009, p. 32-45.
- 3 - Robert Elie Waitz, affidavit, November 12, 1947, NI-12373. Archive of the Fritz Bauer Institute, Subsequent Nuremberg Trials, Case VI, PDB 75 (e), addendum, 213, 17 pp., here p. 6 of original.
- 4 - “I noticed at Monowitz that various diseases became widespread according to season. In summer, for example, there were many cases of diarrhea. The reason for this lay in the entirely insufficient diet of the prisoners. In addition, a diet suitable for human beings must be balanced in its composition (a certain percentage of animal and vegetable albumens, vitamins, etc.), and this was not the case with the prisoners’ food. For example, their food contained no albumens at all. In addition, the bread was terrible. Further, the prisoners were undernourished in any case, which, in consideration of the diet described above, made the people particularly liable to diarrhea. I further noticed in cases where I used the stomach pump on prisoners that they had hardly any stomach-acid. Intestinal juices were just about nonexistent as a result of the unhealthy and unnatural way of life. Due to the bad sanitary conditions the danger of infection was particularly serious here. The prisoners in the diarrhea ward were extremely timid and frightened. Upon admission to this ward the prisoners were generally put on the so-called nil-diet, i.e. they received nothing at all for two days. Hardly any prisoners returned from the diarrhea ward in a healthy state, since their stay there had weakened them to such an extent that they had to expect that they would be summoned for a selection at any moment, i.e. that they would be sent to Birkenau for gassing, as a result of their inability to work.” (Robert Elie Waitz, affidavit November 12, 1947, NI-12373. Archive of the Fritz Bauer Institute, Subsequent Nuremberg Trials, Case VI, PDB 75 (e), addendum, 213, 17 pp., here pp. 3–4 of original.).
- 5 - Professor Waitz proved as good as his word. Every evening I was able to, I crossed to the hospital, by the eastern perimeter of the camp. Although he was often busy treating people, the Professor would smile and gesture to me to take some soup and bread. As a Prominent, he always had a good ration of food. So it was my friendship with Professor Waitz that saved my life.” (Knoller, Freddie (with John Landaw): Desperate Journey. Vienna – Paris – Auschwitz (London: Metro, 2002), p. 181.).
- 6 - Cf. Robert Elie Waitz, affidavit, November 12, 1947.
- 7 - Robert Elie Waitz, hearing of witness, November 27, 1952. HHStAW, Sec. 460, No. 1424 (Wollheim v. IG Farben), Vol. I, pp. 139R–142R, here p. 141. (Translated by KL).
- 8 -
Typhus is an infection caused by micro-organisms carried by lice, mites, ticks, or fleas. The danger of infection increases when hygienic conditions are poor. If the disease is not treated, it often proves fatal.

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