Henri Chas est né le 30 décembre 1900 à Armentières (Nord).
Bachelier, il devance l'appel et s'engage pour la durée de la guerre à l'âge de 17 ans.
Démobilisé comme officier de réserve, il reste attaché entre les deux guerres à l'étude des questions militaires et à la pratique des cours de perfectionnement.
En 1929, il devient agent général de la compagnie d'assurance "La Nationale" au Puy en Haute-Loire.
Rappelé sous les drapeaux en 1939 comme lieutenant de réserve au 8e GRDI à Moulins, il y sert comme officier de renseignement et se distingue dans plusieurs nombreuses actions au combat en mai et juin 1940. Il reçoit la Croix de guerre et deux citations.
Démobilisé en août 1940, il rentre au Puy, en Haute-Loire, où il reprend sa profession à la compagnie "La Nationale".
En 1941, Henri Chas entre en contact avec un service britannique de renseignement (Réseau Antoine-Ventriloquist Buckmaster) dirigé dans la région par le commandant de Vaumecourt (alias Gauthier). Il y assure la réception d'agents et de matériel parachutés jusqu'en novembre 1942, date à laquelle son équipe est décimée par plusieurs arrestations.
Peu après, il se met en rapport avec les Mouvements unis de Résistance (MUR) et est nommé chef de l'Armée secrète (AS) de la Haute-Loire. En octobre 1943, il réussit à organiser l'évasion d'un agent britannique qui se trouvait à l'hôpital du Puy. A la suite de cette évasion, sa femme et ses enfants sont arrêtés et interrogés par la police durant 48 heures. Il est, dès lors, obligé d'entrer dans la clandestinité.
En janvier 1944, sous le pseudonyme de "Charlieu", il prend la tête des maquis des MUR de la région de Limoges.
Au mois de mai 1944, il est nommé chef des Corps francs de la Libération (CFL) de la région R 5 (Dordogne, Corrèze, Haute Vienne, Indre) et étend son action à la Creuse. Il s'attache à mettre sur pied une organisation paramilitaire disciplinée et efficace dont il coordonne l'action ; il s'efforce également de maintenir les liaisons avec les différents maquis en vue de coordonner leur engagement. Henri Chas est en contact étroit avec le colonel Rousselier (dit "Rivière"), chef régional FFI et avec Eugène Déchelette, Délégué militaire régional (DMR).
En juillet 1944, une colonne allemande occupe une partie de la Creuse pour y effectuer une opération de nettoyage. Charlieu, qui se trouve dans la région de Bourganeuf, au château de Péreuse, siège d'un maquis, est attaqué le 16 juillet par un bataillon. Il parvient tout d'abord à s'échapper, mais il refuse de quitter la région tant que l'opération n'est pas terminée.
Le 22 juillet, il est arrêté à Vieilleville par les Allemands. Emmené à Clermont-Ferrand, il est déporté le 20 août 1944 à destination de Dachau, via le camp de Natzweiler-Struthof.
Transféré ensuite à Neuengamme, Henri Chas meurt le 11 avril 1945 lors de l'évacuation du camp vers Sandbostel, ancien camp de prisonniers de guerre, situé à l'ouest de Hambourg, le stalag XB, devenu "mouroir" de Neuengamme.
- Chevalier de la Légion d'Honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 16 octobre 1945
- Croix de Guerre 1939-1945 (2 citations)
- Médaille de la Résistance avec rosette.