Lucienne Klein

En Alsace, Louis Kremp (1749-1817), né à Molsheim (Bas-Rhin), ordonné prêtre en 1774, est nommé vicaire dans sa ville natale. Inspiré par l’œuvre du Père Moyë, il fonde à Molsheim la Congrégation des Sœurs de la Divine Providence en 1783. En 1800, le Père Kremp est nommé curé à Bindernheim (Bas-Rhin). Son presbytère devient le centre de l’œuvre des sœurs et le fondateur y installe école et noviciat.
Une branche de langue française s'établit à Portieux en 1806 et une branche de langue allemande à Saint-Jean-de-Bassel en 1827.

Daniéla Haag* est sœur de la Divine Providence de Saint-Jean-de-Bassel.

Au début de l'occupation, M. et Mme Klein et leurs trois enfants sont réfugiés à Toulouse, dans la zone sud, non occupée.
En vertu des mesures qui frappent les Juifs, ils sont arrêtés par les autorités françaises en mars 1941 et internés au camp de Rivesaltes.
L'OSE sort clandestinement la petite Lucienne Klein, 12 ans, qu'elle place avec d'autres fillettes juive dans un établissement dirigé par les Éclaireurs israélites de France.
L'intervention du préfet permet à la mère de Lucienne et à ses deux autres enfants de quitter à leur tout le camp. Tous trois allèrent rejoindre M. Klein, envoyé dans un camp de travail obligatoire à Saint-Cirgues-la-Loutre (Corrèze). Lucienne vient les y rejoindre en 1942.
Mme Klein confia Lucienne à Soeur Daniéla* qui avait proposé de la cacher pour poursuivre ses études.
Soeur Daniéla* emmena l'enfant à l'école Sainte-Jeanne-d'Arc d'Argentat où elle fut accueillit chaleureusement par l'aumônier et la supérieure de l'établissement.

Après la Libération, Lucienne apprit que d'autres enfants juifs avaient été cachés dans l'établissement.
Les Allemands procédaient à de fréquents contrôles dans le couvent. Soeur Daniéla Haag* prit soin de l'enfant au mépris du danger. 

Lucienne Klein restera là jusqu'en juin 1944, date à laquelle ses parents vinrent la chercher.