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Livry-Gargan 93190 - Seine-Saint-Denis | |||||||||||||||||||
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Louis* et Marguerite Grenouillet* habitent à Saint-Georges-Motel.
Louis Grenouillet*, dit "Pépére" était un héros de la guerre de 14, canonnier dans l'artillerie et mécanicien de profession. Mais, dès le recensement de 1940, il s'était déclaré bûcheron, afin que ses compétences de mécanicien ne soient pas mises au service de l'ennemi.
Marguerite Grenouillet*, dite "Mémére", douce, dévouée, s'occupait des enfants avec une très grande gentillesse.
Louis* et Marguerite Grenouillet* vont accueillir dans leur maison 7 enfants dont 5 enfants juifs : Berger, l'aîné (15 ans) et Odette, une petite fille et Myriam, William, Henri, sa petite soeur, Annette et Simon, 10 ans.
L'arrestation des juifs roumains est ordonnée par le décret du 23 septembre 1942. Dès le lendemain, à l0 heures du matin, 3 inspecteurs en civil viennent arrêter Enta et Gherson Grobman, tous deux nés à Lipcani en Roumanie, laissant seuls leurs trois enfants, Betty, Sarah, et Simon. Entapousse son fils vers Mme Fred, une voisine venue lui rendre visite, et lui dit : "Toi, va avec ta mère". Simon la suit sans dire un mot, sans un adieu à ses parents qu'il ne reverra jamais.
Enta et Gherson Grobman seront internés à Drancy, et déportés sans retour par le convoi n° 37, parti tôt le matin du 25 septembre 1942. Dans ce convoi de 900 juifs, Enta retrouve Tauba, sa soeur et ses 3 jeunes enfants, Jacques, Odette, et Liliane âgée de 13 mois. Elles seront exterminées avec les enfants à Auschwitz, le 29 septembre 1942.
Le lendemain les gendarmes reviennent chercher Simon, mais la gardienne de l'immeuble réussit à les éloigner, en disant : "il n°est plus là, il a été pris hier".
Simon ne retournera pas à l'école et ne dormira plus chez lui. Ses soeurs parviennent à le cacher chez leurs amis, chaque soir dans un lieu différent :
- Au Mans, il est caché chez Mme Michelin, l'une de leurs voisines.
- A Livry-Gargan, il est caché chez son oncle Maurice.
- Avec Sarah, ils se cachent aux Ruines de la Madeleine.
Pris en charge par des résistantes juives, Simon arrive le 10 novembre 1943 à Saint-Georges-Motel chez Louis* et Marguerite Grenouillet*.
Les enfants accueillis par Louis* et Marguerite Grenouillet* vont à l'école du village et à l'église, malgré la désapprobation de Louis Grenouillet*, mais sur l°insistance du curé et le bien fondé de ses arguments pour protéger les enfants.
A l'école, Simon est dans la classe de Mr Guilhard, instituteur et secrétaire de mairie, qui a refusé d'apposer le tampon "juif" sur les cartes d'alimentation des enfants.
Le soir, dès que les enfants étaient couchés, Louis Grenouillet* captait Radio Londres sur le poste de radio caché dans le vieux four.
Le 6 juin 1944, un bruit court dans le village : "Les alliés auraient débarqué en Normandie... !"
La guerre de Libération commence. Installés dans la cuisine, Louis Grenouillet* entonne alors La Marseillaise en hoquetant de pleurs, se met au garde à vous, tandis que Marguerite* sanglote, le visage dans son tablier. Gagnés par tant d'émotion, les enfants en font autant.
Louis Grenouillet* "en débouche une !" et Marguerite* donne des verres aux garçons qui s'étranglent avec la gnôle qui brûle.
Louis Grenouillet* déplie la carte de France et montre aux enfants la route qui mène de Caen à Paris. Saint-Georges-Motel est en plein milieu !
Louis Grenouillet* déclare : "On va dérouiller ! Va falloir construire une tranchée, comme en 14 !". Quand elle fut terminée, au bout de 3 jours, chacun y installe son siège, face à face, et Louis Grenouillet* détermine l°ordre dans lequel ils devraient entrer afin que tout se fasse le plus rapidement possible et sans bousculade. Ils s'y entraînent deux fois par jour.
Un jour, à l'heure du déjeuner, alors qu'ils sont à table, un sifflement strident ! Louis Grenouillet* hurle "C'est pour nous ! Vite !". Ils courent, plongent dans la tranchée, tombons les uns sur les autres. Une explosion fracassante déchire leurs oreilles. Une odeur de poudre et de poussière leur remplit la gorge. L'obus est tombé au beau milieu de la table qu'ils venaient de quitter. La déflagration a soufflé le mur de la salle à manger. Louis Grenouillet* vient de leur sauver la vie.
Le village avait souffert. De rue en rue, ils découvrent l'importance du désastre : plus d'une dizaine de morts et un grand nombre de blessés.
Un voisin caché dans la forêt apporte la bonne nouvelle : "Ils" sont tous partis cette nuit ! Y'en a plus aucun ! Ni dans le château, ni dans le village ! Les américains arrivent ! Ils sont accueillis en libérateurs : drapeaux, cloches, hourras.
Pas d”école, c'était les vacances. Louis Grenouillet* et les enfants comblent la tranchée, refont le jardin. Mais le plafond défoncé et ce qui restait de la table, Louis Grenouillet* a tenu à les laisser en l'état.
Pas d”électricité, pas de radio, sauf celle de la gare alimentée par un groupe électrogène. Tous les jours, Henri et Simon vont prendre note de la diffusion des dernières nouvelles : l'avancée des troupes alliées et la libération en marche.
Et le 25 Aout 1944, la nouvelle tombe ! : la capitale, vient d'être libérée par la 2ème D.B. et les F.F.I.
Ce que Simon ignore alors, c'est que dans les rangs de la 2ème division blindée du Maréchal Leclerc, se trouve son cousin, Maurice Grobman, né à Paris en 1921, qui participe, dans son char, à la glorieuse libération de Paris. Il sera tué face à l'ennemi dans les Vosges en 1944.
Peu à peu, les rescapés des camps reviennent à la vie, les prisonniers de guerre libérés retrouvent le sol de France. Chez Louis et Marguerite, les parents sont heureux de pouvoir rechercher leurs enfants. Simon attendra en vain ses parents...
Louis* et Marguerite Grenouillet* souhaitent adopter Simon et lui disent : "Tu seras notre fils, tu seras un Grenouillet"...
Louis* et Marguerite Grenouillet* ont aujourd'hui leurs noms gravés dans le jardin des Justes à Jérusalem.
Le 21 avril 2013, la commune de Saint-Georges-Motel a inauguré le Passage Grenouillet, reliant la rue de l'Eglise à la route de Marcilly.
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Jacques Altmann (Né en 1923, Jacques Altmann est l'aîné de cinq garçons. Ses parents Dina et Suscher et ses quatre plus jeunes frères sont déportés sans retour à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann les rejoint le 10 février 1944 après avoir séjourné dans les camps parisiens annexes de Drancy, Austerlitz et Lévitan. Il sera libéré en 1945. )
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