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Bas-Rhin

Région :
Grand-Est
Département :
Bas-Rhin

Préfets :
Émile Bollaert
(11/1945 - 1947) Commissaire régional de la République pour la région de Strasbourg (Bas-Rhin et Haut-Rhin). Arrêté et déporté en Allemagne en 1944, il est désigné commissaire de la République à Strasbourg après son rapatriement (1890-1978)

À lire, à voir…

Médard Brogly Médard Brogly
La grande épreuve - l'Alsace sous l'Occupation Allemande 1940-1944

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1940, la France du repli, l'Europe de la défaite

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Marie-Joseph Bopp Marie-Joseph Bopp
Histoire de l'Alsace sous l'occupation allemande, 1940 1945

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L'Armée américaine en Alsace : Haut-Rhin / Bas-Rhin 1944-1945

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Le Camp des Mazures et ses déportés juifs

 

René Gutman René Gutman
Le Memorbuch - Mémorial de la Déportation et de la Résistance des Juifs du Bas-Rhin

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Jean-Émile Andreux Jean-Émile Andreux
Mémorial des déportés du Judenlager des Mazures

 
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Texte pour ecartement lateral

Rosette Neher

Texte pour ecartement lateral

Strasbourg 67000 Bas-Rhin
Nom de naissance: Strauss
Nom d'épouse: Neher
Date de naissance: 1888
Date de décès: 1963 (Strasbourg)
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Rosette-Neher
La famille Neher au pensionnat Mahanayim à Lanteuil, été 1943 : les deux parents Neher Rosette et Albert Neher ; leurs quatre enfants : Richard, André, Suzanne et Hélène ; la femme de Richard, Julienne ; le mari d'Hélène, Nathan Samuel et leurs trois enfants.
source photo : Coll. André Neher
crédit photo : D.R.
Rosette-Neher
La famille Neher en 1927 à Obernai - de droite à gauche : André Neher, Richard Neher, Rosette Neher, Hélène Neher et Blanche Revel-Lévy
source photo : Coll. André Neher
crédit photo : D.R.

Histoire

André Neher, philosophe, exégète, enseignant

André (Asher Dov) Neher naît en 1914 à Obernai dans le Bas-Rhin puis en 1927 la famille déménage à Strasbourg redevenue française en 1918. Son éducation développe en lui l'amour de la France. Il a un frère, Richard, et deux soeurs, Suzanne et Hélène.

Conseillé par son père, André s’oriente vers des études d’allemand. En parallèle, il prend des cours de piano car depuis l’enfance il aime la musique comme une façon autre d’exprimer ses sentiments. Il est reçu brillamment à la licence d’enseignement d’allemand et, à 22 ans, est nommé professeur de cette matière au collège de Sarrebourg et continue en parallèle des études hébraïques, bibliques et talmudiques dans le cadre de la synagogue orthodoxe de la rue Kageneck de Strasbourg puis à la yeshiva Ets Haïm du rabbin orthodoxe Éliahou Botschko à Montreux.

En septembre 1939, la famille Neher doit évacuer Strasbourg. André Neher, mobilisé, est réformé après deux mois de service et rejoint alors sa famille repliée à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Mulhouse, à Dannemarie.

En juin 1940, c’est l’exode : les Neher se réfugient dans le Limousin, à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), dans une région où avaient été évacuées par le gouvernement français des populations alsaciennes et lorraines frontalières du Rhin.

À la rentrée d’octobre 1940, André Neher est nommé professeur d’allemand au collège de Brive, et très rapidement destitué, dans l’indifférence de ses collègues, à la suite de la promulgation par le gouvernement de Vichy du premier statut des Juifs (octobre 1940).

En 1941, la famille Neher, alors composée de onze personnes (les deux parents Neher, Rosette et Albert Neher ; leurs quatre enfants : RichardAndréSuzanne et Hélène ; la femme de Richard, Julienne ; le mari d’Hélène, Nathan Samuel et leurs enfants) quitte Brive pour le village de Lanteuil, situé à 10 km environ au sud-est de Brive, où elle passera le reste de la guerre cachée dans une sorte de vieux château. Elle donne au lieu le nom biblique de Mahanayim « La double demeure », retraite où cohabitent l’angoisse et l’espérance (ce nom sera le titre d’un ouvrage rédigé alors par André Neher et publié en 1944). Pour vivre, ils y improvisent un pensionnat où quelques jeunes gens, juifs ou non, viennent préparer leur baccalauréat.

À l’automne 1944, Albert Neher étant très malade, la famille Neher quitte son refuge de Lanteuil pour Lyon. André Neher est réintégré comme professeur d’allemand au lycée Ampère de Lyon et s’investit dans la maison d’enfants de l’OSE, L’Hirondelle, située dans la banlieue de Lyon, dirigée par sa soeur et son mari, Hélène et Nathan Samuel. Il s’y lie d’une amitié indéfectible avec Élie Wiesel, l’un des enfants recueillis. Il y prononcera le 1er janvier 1946 une conférence intitulée « Transcendance et immanence », écrite avec son frère Richard, allocution qui entérine sa mutation intellectuelle.

Le 24 décembre 1947 il épouse à la mairie du XIIe arrondissement de Paris Renée Jeannette Élise Bernheim, comme lui enseignante, plus tard historienne du judaïsme. Elle était la fille du médecin André Bernheim, réfugié à Lyon au cours de la Seconde Guerre mondiale, et l’amie de Suzel Neher Revel et Gaston Revel, respectivement sœur et beau-frère d’André, engagés comme Renée dans les réseaux d’aide aux enfants juifs de l’OSE et des Éclaireurs israélites.

Il conjugue à partir de la rentrée d’octobre 1948 l’enseignement de l’allemand au lycée Kléber (qu’il abandonne en 1950) avec un poste d’enseignant à la faculté des Lettres de l’université de Strasbourg, dont il gravit les divers échelons jusqu’à devenir en mars 1957 professeur titulaire de la chaire de Littérature post-biblique (chargé d’un cours d’araméen et de littérature allemande en propédeutique jusqu’en 1950, détaché au CNRS de janvier à septembre 1950, chargé d’enseignement puis maître de conférences de littérature juive ancienne et moderne d’octobre 1955 à mars 1957). « A commencé alors pour nous deux, mais pour André surtout, déclara Renée, une période de militantisme, de dynamisme, d’action, de parole, d’écriture, avec une puissance de travail et d’efficacité qui m’éblouissait, moi et tous nos amis. […] Enseignements, conférences, mise en chantier de divers projets concrets, articles dans presque tous les journaux juifs, travaux universitaires, livres, colloques des intellectuels juifs de langue française – toute une immense entreprise de reconstruction dont André a été un des partisans particulièrement efficace ».

En 1954, le rabbin David Feuerwerker introduit l'hébreu comme langue vivante au baccalauréat français, et fait passer cette épreuve, à Paris. À Strasbourg, André Neher remplit les mêmes fonctions1.

En 1955, il est nommé professeur de littérature juive à l'université de Strasbourg et obtient l'enseignement de l'hébreu comme langue vivante par l'université française.

En 1962, il publie avec Renée L'Histoire biblique du peuple d'Israël puis Le Puits de l'exil.

Après la guerre des Six Jours, il émigre en Israël, à Jérusalem. Cette émigration, par un intellectuel juif français de renom, est ressentie vivement en France comme en Israël, elle constitue une réponse aux propos du général de Gaulle qualifiant le peuple juif de "peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur" lors de la conférence de presse du 27 novembre 1967. Il enseigne la pensée juive à l'université de Tel Aviv.

Renée et André Neher n'ont pas d'enfants et consacrent leur vie à l'enseignement, à la recherche, et à la publication de leurs travaux.

Source : Szwarc Sandrine, « André Neher, philosophe, exégète, enseignant. (Obernai, Bas-Rhin, 22 octobre 1914 – Jérusalem, 23 octobre 1988) », Archives Juives, 2009/2 (Vol. 42), p. 140-145. URL : https://www.cairn.info/revue-archives-juives1-2009-2-page-140.htm

Sandrine Szwarc Archives Juives

04/10/2018

asso 3170

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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE - terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Memorbuch (Mémorial des Juifs du Bas-Rhin )
2 Journal de guerre de Charles Altorffer
3 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
4 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes. )
5 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
6 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.
7 Le grands entretiens : André Kahn (Né en 1929 dans la bourgade alsacienne de Schirrhoffen, André Kahn est un rescapé de la Shoah. Evacué en train en janvier 1945 en direction de Gusen II, camp annexe de Mauthausen, puis à pied en avril vers Bergen-Belsen, André Kahn y est libéré par l'armée britannique et rapatrié le 5 juin à l'hôtel parisien Lutetia. )
8 Les grands entretiens : Denise Swaab-Kahn (Née en 1927 dans la bourgade alsacienne de Schirrhoffen, Denise Kahn est une rescapée de la Shoah. Rapatriée en juin 1945 à l'hôtel Lutetia à Paris. )

Notes

- 1 - Voir, Elie Feuerwerker. "Précisions". Courrier. Actualité juive, 15 octobre 2009.

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