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Lardy 91510 - Essonne | |||||||||||||||||||||
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Éliane Bloch dit Minette, Mickael en juin 1944 avec Adrienne Michel* dit tante Miche avec sa fille Sonia source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R. |
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En 1934, Adrienne Michel* passa de l’état de « nourrice » à celui de «directrice de maison d’enfants» et fonda La joyeuse enfance à Lardy (91). Elle y accueillait des enfants de réfugiés étrangers, allemands, tchèques, autrichiens, et juifs.
En 1940, «la Tante Mich’» partit sur les routes de l’exode avec ses petits pensionnaires, emmenant avec elle Jean Gattegno, 5 ans, le frère et la sœur Guy, 6 ans et Éliane Bloch, 3 ans.
Après un long périple, elle obtint l’autorisation de réinstaller La joyeuse enfance à Vence (Alpes-Maritimes). Mais son autorisation était limitée à sept pensionnaires.
En novembre 1942, de nombreux Juifs fuyaient la zone sud nouvellement occupée par les Allemands pour se réfugier en zone italienne. Se présentèrent alors à elle, Vala Schmierer, la maman d’Eric qui séjournait dans la pension depuis un an, son père Paul Schmierer, son frère Claude et les grands-parents.
Arrivé en France dans les années 1920, Paul Schmierer né le 18 juin 1905 à Czernowitz (Bukovine, Autriche) est naturalisé en 1928 et obtient son diplôme de docteur en médecine en 1933.
Paul Schmierer rencontre Valentine Vilter dite Vala, née à Genève de parents Russes.
Ils auront deux enfants, Eric né en 1932 et Claude né en 1937.
Engagé très tôt dans le mouvement révolutionnaire, Paul Schmierer adhère à la Ligue communiste mais se retrouve très vite en minorité au sein de son organisation. Après s'être rapproché de Boris Souvarine, il finit par adhérer à la SFIO où il fréquente notamment Colette Audry et Michel Collinet.
Très investi dans le comité d'action socialiste pour l'Espagne, Paul Schmierer organise, avec Max Petel, l'aide matérielle aux républicains espagnols. Il se rapproche notamment de Julian Gorkin et du POUM, dont il assure la liaison avec les autres partis de gauche européens.
Paul Schmierer intervient aussi pour permettre, en 1938, à Victor Serge d'obtenir un visa pour la France, grâce à l'aide d'un de ses amis, Daniel Bénédite.
Eric et Claude sont envoyés à Égreville en Seine-et-Marne jusqu'à l'armistice avec l'Allemagne en juin 1940.
Médecin lieutenant il est fait prisonnier à Nantes en juin 1940, s'évade et rejoint la zone Sud.
Vala et Paul Schmierer se retrouvent à Marseille avec leurs enfants et deviennent collaborateurs de Varian Fry* un américain venu créer le Centre Américain de Secours (CAS) ayant pour mission d' organiser l'immigration vers les Etats unis ou le Mexique d'intellectuels et d'étrangers persécutés par les allemands. Les bureaux de Varian Fry* sont situés à l'hôtel de la rue de Garibaldi.
Dans le même temps, Paul Schmierer se rapproche de la résistance.
Les Schmierer recherchés partent pour Vence en Auverge tandis que les grands-parents restèrent à Vence chez Adrienne Michel*.
Les parents Schmierer et leurs enfants partent pour Lezoux (63) où ils vont rester de 1943 à 1944.
Chef régional avec le grade de Commandant Paul Schmierer poursuit ses activités clandestines et retrouve sa famille en septembre 1944.
Le nombre de ses pensionnaires de Adrienne Michel* s’élevait ainsi à onze. Elle décida pourtant de les accepter.
Adrienne Michel* avait scolarisé les enfants jusqu’à ce que l’un d’eux, au cours d’une bagarre dans la cour de récréation, s’exclama « …oui, je suis Juif et ceux qui veulent se battre avec moi, ils n’ont qu’à venir». De ce jour, Tante Mich’ décida que les enfants n’iraient plus à l’école mais prendraient leurs cours à la pension. Adrienne Michel* maintint l’établissement malgré ses difficultés financières, des parents déportés ou fusillés ne payant plus les pensions.
Tel fut les cas du docteur Maurice Ténine, le père de Nadia fusillé à Chateaubriand le 22 octobre 1941 et sa mère Annette Ténine déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 62 du 20/11/1943.
Elle s’arrangea avec un cultivateur pour le ravitaillement et augmenta le rendement de son jardin potager. Elle avait été secondée dans sa tâche par sa fille Sonia, 16 ans, qui contribua au bien être des enfants et à leur sauvetage.
David et Esther Bloch s'étaient rencontrés et mariés à Montpellier. David était devenu avocat et Esther avait fait des études commerciales. Ils eurent trois enfants : Guy, Éliane et Lydie.
A la déclaration de la guerre, la famille Bloch emmène Guy et Éliane dans la maison d'enfants d'Adrienne Michel* située à Lardy.
L'exode, puis l'occupation allemande les incitent à supplier Adrienne Michel* d'emmener les enfants dans un lieu plus sûr. Après une longue période d'errance, une maison convenable est enfin trouvée à Vence. Adrienne Michel* et sa fille Sonia s'y installent avec leurs petits pensionnaires, des enfants juifs en grand danger.
Adrienne Michel* recueille inlassablement enfants et parents persécutés, résistants, réfugiés, toujours avec sérénité et un sens aigu des responsabilités : Claude Michel et Nadia Ténine, née en 1933, Vala Schmierer, Eric, Paul et Claude Schmierer, Edith Smessoff et William Heddy Vilter.
Donnant amour et protection à des enfants désorientés, se démenant pour assurer avec d'énormes difficultés la subsistance de la maisonnée et accueillant, au péril de sa vie, des résistants recherchés.
Le 7 mars 2005, l'institit Yad Vashem Jérusalem a décerné à Adrienne Michel* le titre de Juste parmi les Nations, remise le 20/02/2006.
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Le témoignage d'Eddy Mendelsohn (Chez Lise )
2 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
3 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
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