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Gennevilliers 92230 - Hauts-de-Seine | |||||||||||||||||||
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Henriette Pichon*, née Dautrey le 14/01/1888 à Auxonne (21), est issue d'un milieu modeste. Elle est la fille unique de Clémentine Tonnere, blanchisseuse et de Henri Philippe Dautrey, chaudronnier. Son Grand-père, Claude Dautrey, était maçon.
En 1907, elle rencontre Henri Joseph Hippolyte Pichon, né le 2 mars 1886 à l'école communale d'Émagny (25) où son père était instituteur.
Henri et Henriette Pichon* habitent 37 rue de Rivoli et créent en 1911 leur première école de fille, l'école Pichon, située 136 rue de Rivoli, à Paris, dans le 1er arrondissement. On y enseigne le secrétariat, la dactylographie, la sténographie et la téléphonie.
En 1929, le Collège féminin déménage à Bouffémont (95). Il s'agit d'un collège privé de luxe pour jeunes filles de la haute bourgeoisie.
Cet établissement est construit en 1924, sur les plans de Maurice Boutterin, grand prix de Rome 1909. Les jeunes collégiennes ne sont plus réunies dans de mornes dortoirs, mais habitent généralement des chambres individuelles, au nombre de cent, réparties dans les trois châteaux (Castel-sous-Bois, le Manoir de Longpré et le Palais scolaire). Les dix-neuf salles de cours s’ouvrent largement au soleil et à l’air sur un magnifique parc de 30 ha.
Le Castel- sous-Bois comprend aussi, une splendide bibliothèque de 20 000 ouvrages, un laboratoire pour travaux pratiques de sciences, une salle de couture, une salle de lavage et repassage, une salle transformable en de nombreuses salles à doubles parois pour les études musicales, neuf terrasses pour le repos, un cabinet médical, un cabinet de dentiste, un salon de coiffure, des salles de gymnastique, une piscine d’eau chaude de 300 m3 et une piscine de 1 000 m3 d’eau courante qui leur permet de prendre des bains froids pendant six à huit mois de l’année.
Henri Pichon décède subitement à Bouffémont le 23 février 1938 d’une embolie pulmonaire.
Henriette Pichon* assume la direction, secondée par son fils Jean.
En 1939, le collège féminin compte 300 jeunes filles dont 150 internes étrangères, en majorité anglaises et américaines et 150 internes françaises. Pendant les vacances, il reçoit également les jeunes filles de bonne famille dont les parents ne peuvent s’occuper et leur propose des cours d’été et des visites culturelles de Paris et de sa région.
Au début de la guerre, le collège fut réquisitionné par les Allemands et devint le siège d’une Kommandantur. Henriette Pichon*, dépossédée de son établissement, loua un château situé à Bussoles dans la commune de Barrais-Bussolles, en zone libre, dans l’Allier, près de Vichy, afin d’y accueillir, entre autres, des enfants devant être mis à l’abri.
Elle intègre plusieurs enfants juifs pour les mettre à l’abri des arrestations.
En juin 1940, la première élève qui arrive est Françoise Mura, âgée de 6 ans et demi. Elle sera la dernière à repartir en 1945.
Micheline Fabius, la fille d’Odette Fabius née Schmoll, résistante, arrive à Barrais-Bussolles.
Odette Schmoll était née dans une famille de Juifs non pratiquants, mais respectueux des traditions. Son père, Louis Maurice Schmoll (né en 1872, mort assassiné à Auschwitz-Birkenau en 19432), est un avocat réputé de la Cour d'appel de Paris ; sa mère, née Émilie Rodrigues-Ély (1882-1937), est issue d'une vieille famille de la bourgeoisie bayonnaise et compte parmi ses ancêtres maternels le célèbre Abraham Furtado.
En septembre 1929, elle avait fait la connaissance de l'antiquaire Robert Armand Fabius(1900-1978), avec lequel elle se marie le 17 février suivant. Ils divorceront en 19556.
Elle a 28 ans au moment de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale.
En novembre 1941, alors qu'elle se trouve à Marseille, s'engage dans la Résistance, au sein du réseau Alliance, spécialisé dans le renseignement et qui travaille en étroite liaison avec l'Intelligence Service britannique.
Elle se trouve alors dans l'obligation de confier sa fille Micheline Fabius à Henriette Pichon*.
Arrêtée à Marseille par la Gestapo le 23 avril 1943, Odette Fabius est incarcérée à la prison Saint-Pierre, transférée deux mois plus tard à Fresnes, et déportée pour Ravensbrück. Le docteur Anne Spoerry lui sauve la vie en la cachant de janvier à avril 1945 à l'infirmerie du camp. Elle sera libérée en avril 1945.
Son père, Robert Armand Fabius, est pris dans une rafle à Nice en octobre 1943 et envoyé au Lager-Ost Lévitan, annexe parisienne du camp de Drancy qui avait été installée dans les grands magasins Lévitan "aryanisés" depuis 1941.
Henriette Pichon* prit également contact avec Madame et Monsieur Zucman, tous deux venus de Roumanie en 1919, sont médecins à Gennevilliers, lui généraliste, elle pédiatre, cherchaient à cacher leurs enfants. Denise et Jean Zucman avaient déjà passé des vacances d’été 1938 et 1939 à Bouffémont avant la guerre.
C’est ainsi que leurs parents les envoient à Barrais-Bussolles en décembre 1943. Ils y resteront jusqu’en août 1944.
Ils sont rejoints par leurs cousins, Michel, Daniel et Jacques Grouchko et trois amis de la famille, les enfants Durst.
Elle sauve également Gérard Haymann est né en 1932. Fils d’un négociant en céréales d’origine juive installé à Lapalisse (Alliers). Il rejoint, avec sa sœur Micheline. Ils resteront à Bussoles de 1943 à 1945.
Elle sauvera encore Francine Biestro ; Jean-Paul Meyer ; Geneviève Negro dite Lily et Mariette Koch.
Denise Zucman témoigne qu’une cinquantaine d’enfants furent protégés par Henriette Pichon* et scolarisés par des enseignants de la faculté de Strasbourg, qui avaient été évacués sur Clermont-Ferrand.
Les enfants juifs recevaient des faux papiers, assistaient à la messe le dimanche, récitaient les prières, participaient aux cours de catéchisme et avaient de faux certificats de baptême fournis par le Père Jules-Laurent Debeaux et son sacristain Joseph Billard. Il y avait dans l’établissement des enfants chrétiens et aucune différence n’était faite entre eux et les jeunes juifs.
Colette Blum, épouse Piat, est née à Paris en 1927. Son père, dermatologue à Paris, est un ami intime de Jean Pichon, également médecin. Colette a une sœur beaucoup plus âgée, née hors mariage, élève au Collège féminin. Colette rejoint Bouffémont en 1935. Pendant la guerre, Colette est envoyée au château de Busseroles en convalescence. Son père essayera sans succès de sauver Jean Pichon après son accident de voiture à Neuilly en 1950.
Une ancienne élève du collège a rassemblé les témoignages d'enfants sauvés pour faire reconnaître Henriette Pichon* Juste parmi les Nations : Jean Zucman, Denise Zucman épouse Lubetzki ; Michel, Daniel et Jacques Grouchko.
En 1946, le collège devient un sanatorium. En 1951 près de 150 étudiants tuberculeux sont logés, sur deux étages, à raison de deux par chambre.
Le 28 juillet 2010, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Henriette Pichon*.
17/02/2023
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
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Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
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