Fernande et Charles Schaefer vivaient à Luxembourg. Ils avaient fondé le « Bitzgeschäft Schaefer » en 1931, maison bien connue dans la rue Philippe pour ses dentelles et ses produits de mercerie. Ils vivaient avec leur fille Jeanne.
René et Marcel Borg s’étaient présentés au bureau de Maurice Genest* à Tours pour lui demander de l'aide. Maurice Genest*, expert en écriture près les tribunaux, habitué à déceler les faux, devint virtuose pour les confectionner. Son réseau informel qui devint une filière d’évasion munissait de faux papiers les personnes qu’il faisait passer en zone sud. Maurice Genest*, ingénieur des Ponts et Chaussées à Tours (Indre-et-Loire), bénéficiait, grâce à ses fonctions, d’un permis de circuler librement dans tout le département, un ausweis signé par la Kommandantur, et des attributions nécessaires en essence. Maurice Genest* abandonna ses activités et, après leur avoir donné de fausses identités, les conduisit à travers champs jusqu’au bord de la Creuse, en zone sud. Les deux frères Borg lui demandèrent alors de renouveler son acte courageux pour la femme de René, Hélène et ses deux filles Nicole et Édith ainsi que pour leur belle-famille, Fernande et Charles Schaefer et leur fille Jeanne, fuyant les persécutions au Luxembourg.
Après un long périple, ils arrivent tous à Buzançais, où un oncle avait créé une fabrique de chemises. Ils trouvent à se loger assez rapidement. Une partie de la famille est installée à Tesseau, dont ceux qui travaillaient dans une briqueterie de Buzançais dont Léopold Marx et René Borg.
Lorsque les Allemands eurent envahi la zone libre, la famille Marx fut dispersée et Claude Marx âgé de 9 ans vécu caché par Esther* et Roger Perret*, dans une soupente, derrière une cloison de la chambre de leur propre fils Claude qui ignorait la présence de l'enfant juif.
Maurice Genest*, passeur qui aida des réseaux de Résistance dont Cohors-Asturies et Alliance dut plonger dans la clandestinité en 1943, recherché par la Gestapo.
Le 20 juin 2005, Yad Vashem a décerné à Maurice Genest* le titre de Juste des Nations. L’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Esther* et Roger Perret* le 10 juillet 2006.
Les combattants volontaires de la Résistance des Côtes-du-Nord
Cet ouvrage est un livre à part dans l'historiographie de la Seconde Guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord. Il est le premier à proposer une véritable sociologie du milieu résistant dans toute sa diversité. Une telle étude, à partir d'un panel de dossiers de résistants et résistantes ayant obtenu la carte de combattant volontaire de la Résistance, manquait pour le département...
Cet ouvrage est un livre à part dans l'historiographie de la Seconde Guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord. Il est le premier à proposer une véritable sociologie du milieu résistant dans toute sa diversité. Une telle étude, à partir d'un panel de dossiers de résistants et résistantes ayant obtenu la carte de combattant volontaire de la Résistance, manquait pour le département. Les auteurs proposent un portrait de groupe inédit de la Résistance, une géographie résistante, une Résistance socialement diverse, en faisant notamment apparaître le rôle majeur joué par des femmes dans certains réseaux. Cet ouvrage, qui fera date, propose également près de 80 portraits, responsables de réseaux ou de mouvements, mais surtout ces résistants « ordinaires » dont certains ont payé de leur vie leur engagement dans la lutte contre l'occupant et le régime de Pétain.
Le destin bouleversant d'un enfant rescapé de la maison d’Izieu
« Ne viens pas avec moi, je ne suis plus ta mère, va avec cette femme?!?» C’est ainsi que Tauba, jeune juive en fuite dans la France de 1943, sauve son enfant de la déportation dans le camp de Bergen-Belsen.
Pétrifié, Samuel, alors âgé de six ans, suit l’inconnue et arrive, quelques jours plus tard, dans un centre d’entraide à Chambéry. Désespéré, complètement perdu, il est ensuite pris en charge par un homme qui le fait monter aux côtés d’un autre enfant dans une carriole accrochée derrière un vélo.
Kilomètre après kilomètre, cet étrange équipage fend en silence le matin glacial, grimpe un col escarpé et, au cours de l’après-midi, parvient à la maison d’Izieu où Samuel, comme 44 autres enfants juifs persécutés, trouve refuge auprès de Sabine et Miron Zlatin.
L’hiver est rude en ce mois de novembre 1943, et les jeunes pensionnaires traversent des jours difficiles. Pourtant, ils vont à l’école, fêtent Noël, écrivent des lettres à leurs parents pour ceux qui leso nt encore, dessinent et essayent tant bien que mal de vivre leur vie d’enfant.
Mais le répit sera de courte durée : le 6 avril 1944, des hommes de la Gestapo mandatés par Klaus Barbie débarquent et raflent les petits. Tous seront déportés et gazés. Tous, sauf Samuel, que des voisins parisiens qui le connaissaient sont venus chercher à peine quelques semaines plus tôt.
Miraculeusement rescapé, Samuel Pintel se fait une promesse : il n’oubliera jamais ces enfants assassinés. Il parlera d’eux. Son récit bouleversant raconte le quotidien d’un enfant juif pendant la guerre et perpétue le souvenir de cette maison d’Izieu, à jamais lieu de mémoire et symbole de la barbarie nazie.
Titre
Sommes-nous devenus des criminels ? Vie du maréchal Paulus
Servir et obéir. C’est ainsi que les militaires légitiment le droit de tuer impunément. Mais doit-on obéir quand l’ordre reçu est immoral ? Aujourd’hui, les généraux russes sont confrontés à ce dilemme. Doivent-ils continuer d’obéir à Poutine ?
Cette interrogation a conduit Lionel Duroy à s’intéresser au destin du maréchal Friedrich Paulus, commandant de la VIe armée allemande à Stalingrad et, à ce titre, comptable de la mort de milliers d’hommes. Pourquoi a-t-il continué d’obéir à Hitler, pour lequel il n’avait plus aucun respect, avant d’appeler à le renverser ?
Lionel Duroy s’est glissé dans sa tête pour raconter son histoire.
Bernard Dargols a 18 ans en 1938 lorsqu’il quitte Paris pour faire un stage à New York. Alors qu’il est censé rentré au bout d’un an, la guerre éclate en Europe. Bernard, loin de sa famille, décide de
s’engager et intègre l’armée américaine. S’en suit un long entraînement aux États-Unis puis au pays de Galles qui le conduira jusqu’au service des renseignements militaires de la 2e division
d’infanterie américaine, l’Indian Head, qui a posé pied en France le 8 juin 1944 à Omaha Beach, six ans après son départ.
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Intriguée très jeune par l’histoire de sa famille, Caroline Jolivet est fascinée par le destin de son grand-père, Bernard Dargols, par son engagement dans l’armée américaine et sa participation au
Débarquement. Après un voyage à New York en 2005 sur les traces de ses grands- parents, elle entame un travail de recherche et parvient à recueillir les souvenirs de guerre que son grand-père
avait si longtemps tus.
Au pied du Vercors, Prélenfrey est un exemple de résistance. En juillet 1944, le silence de tout ce village sauva les enfants et adultes juifs cachés notamment au préventorium Les Tilleuls.
80 ans plus tard, des cahiers oubliés, écrits par des enfants des Tilleuls, ressurgissent. Pleins de vie et d'humour, ils reflètent l'initiative de deux frères : l'aîné est un narrateur passionné, tandis que le cadet insuffle un esprit d'éclaireur. Les pages des cahiers, véritables trésors par la richesse de leurs reportages, font revivre ce microcosme chaleureux et dynamique, bientôt confronté à la guerre. De nouveaux enfants juifs arrivent en 1943 au préventorium, tandis que le village accueille des familles. Tous vivront là-haut un hiver glacial et seront mêlés, l'été suivant, à l'assaut du Vercors et à la Libération. Ce livre, fait de petite et de grande histoire, pourrait être une fiction tant sa matière est romanesque. Il est surtout un témoignage exceptionnel de vie et d'espoir au cœur d'une période noire.
Ouvrage publié avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
La France combattante n’a été qu’un long dialogue de la jeunesse et de la vie », proclame Pierre Brossolette en 1943. La guerre contre l’occupant allemand fut souvent livrée par des adolescents et, parfois même, par des enfants. Le combat d’une génération qui s’est révélée dans l’action au service de la liberté.
À la suite du jeune général qui a, le premier, dit « non », ces jeunes rejettent tout accommodement avec un régime fondé sur les concessions permanentes, la violence et la répression. Jacqueline Fleury, 17 ans, distribue des tracts anti-allemands et devient agent de liaison. Les cinq étudiants du lycée Buffon multiplient les actes de résistance contre l’Occupant : ils seront arrêtés, jugés, fusillés. Pierre Ruibet, 18 ans, se porte volontaire pour faire sauter un dépôt de munitions ennemi et se sacrifie dans l’opération. Madeleine Riffaud, 16 ans, abat en plein jour de deux balles dans la tête un Allemand dans Paris : emprisonnée, jamais elle ne parlera. À partir de sources inédites et de témoignages personnels, François Broche décrit, à travers dix-huit récits individuels ou collectifs, les ressorts intimes d’un engagement exemplaire.
François BROCHE
François Broche, spécialiste de la France Libre, est l'auteur de nombreux ouvrages sur le général de Gaulle et la Seconde Guerre mondiale, parmi lesquels une Histoire des antigaullismes (2007) et le Dictionnaire de la Collaboration (2014). ...
Titre
Résistance antinazie ouvrière et internationaliste
Auteurs
Robert Hirsch -Henri Le Dem ( -François Preneau
Édition
SYLLEPSE
Année
2023
Genre
témoignage
Description
De Nantes à Brest, les trotskistes dans la guerre (1939-1945)
Au péril de leur vie, de jeunes révolutionnaires de Loire-Inférieure et du Finistère, la plupart ouvriers et ouvrières, s'engagent dans la lutte antinazie. Radicalisé·es par les luttes des années 1930, ils et elles s'étaient rencontré·es dans les auberges de jeunesse et se rapprochent du trotskisme. Révulsé·es par la caricature stalinienne de la révolution russe, fort·es de leurs convictions internationalistes forgées dans leur soutien aux révolutionnaires d'Espagne, ces jeunes trotskistes contactèrent des soldats allemands pour préparer avec eux une issue révolutionnaire à la guerre. Pour ces jeunes militant·es se réclamant d'un communisme internationaliste, le combat contre les nazis devait rassembler la classe ouvrière française et allemande. Aussi le groupe engage-t-il une action audacieuse de diffusion de tracts et de journaux en direction des soldats allemands. Démoraliser l'armée allemande de l'intérieur, amener des soldats allemands à s'opposer à Hitler et préparer une révolution sociale, tels étaient les objectifs. Plusieurs soldats allemands s'engagent dans la lutte antinazie. Mais trahis, ils le payent de leur vie ainsi que nombre de jeunes gens originaires de Bretagne. Ce livre est un hommage à ce combat méconnu.
Tous les fronts dans un seul livre.
Cet ouvrage est né d’un constat paradoxal. Si nous croulons a priori sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet – et aucune de l’envergure de celle que propose Olivier Wieviorka.
Fruit de nombreuses années de travail, elle innove d’abord par son approche globale qui la distingue des classiques anglo-américains qui privilégient les seules opérations militaires. Bien entendu, l’historien aborde tous les fronts : l’Europe évidemment, mais aussi l’Asie-Pacifique (si souvent négligée, en particulier la Chine), l’Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s’intéresse également à l’ensemble des acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens…) et couvre tous les domaines : stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, diplomatique… – sans oublier l’histoire sociale et mémorielle habituellement traitée en parent pauvre. Enfin, l’auteur renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant les recherches les plus récentes dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme.
En découle un grand récit, bien écrit et formidablement incarné, qui montre à quel point ce conflit fut véritablement mondial et total. Un ouvrage qui s’attache de concert à raconter, comprendre et expliquer en faisant sienne l’exigence formulée par Albert Camus dans L’Homme révolté : « On estimera peut-être qu’une époque qui, en cinquante ans, déracine, asservit ou tue soixante-dix millions d’êtres humains doit seulement, et d’abord, être jugée. Encore faut-il que sa culpabilité soit comprise. »
Ce livre retrace l'histoire de la base navale allemande de Brest du début de l'Occupation jusqu'à la libération de la ville par les forces américaines en septembre 1944. Fondé sur des archives françaises et allemandes, civiles et militaires, il permet au lecteur de mieux comprendre les activités de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande, à Brest.
Titre
Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944
En hébreu, Yzkor signifie « qu’Il se souvienne » et désigne la prière du souvenir en mémoire des morts. Pour honorer la mémoire de ses grands-parents, Franck Fajnkuchen a entrepris d’écrire leur histoire. Il nous livre un récit qui se lit comme une enquête policière. Avec lui nous partons sur les traces du personnage central, Manek Fajnkuchen, le grand-père, arrêté à Lyon, écroué à la prison de Montluc. Les archives administratives prétendent qu’il a été déporté à Auschwitz via Drancy, le 1er août 1944. Au fil de l’enquête, Franck découvre qu’il n’en est rien. Son grand-père a vraisemblablement connu un autre sort. Au-delà du simple récit familial, cette étude rigoureuse et documentée décrit la vie au quotidien des Juifs du Pays lensois, en Dordogne, puis dans le Lyonnais. Elle aide à comprendre l’ampleur de la traque dont la communauté fut l’objet entre 1940 et 1944.
Extrait de la préface de Elisabeth Badinter : "L’auteur de cet ouvrage, Franck Fajnkuchen, parti à la recherche de son grand-père Manek Fajnkuchen, est issu d’une famille de Juifs polonais fuyant les ghettos pour s’installer par vagues successives au nord de la France, dans les années 1920 et 1930. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, ils sont près d’une cinquantaine en France à former une « tribu familiale », constituée de quatre branches. Treize d’entre eux mourront dans les camps de la mort. Parmi eux Manek, arrêté le 17 juillet 1944 à Lyon et déclaré décédé le 6 août suivant à Auschwitz par l’administration française. L'auteur a permis une reconstitution symbolique de « la tribu » qui redonne une sorte de vie à cette famille émigrée qui croyait, comme nombre de Juifs, être « heureux comme Dieu en France ».
C’est une véritable Mitzvah de la part de Franck Fajnkuchen dont il doit être remercié".
Titre
VICTIMES DE LA RÉPRESSION NAZIE EN BRETAGNE - Leurs enfants parlent
La déportation organisée vers les camps de concentration et d’extermination nazis a abouti à la disparition de plus de six millions d’êtres humains. En Bretagne ce sont environ 4 000 déportés dans les cinq départements dont approximativement 500 femmes et une cinquantaine d’enfants de moins de 15 ans. Parmi eux, 1 850 environ auraient succombé.
Les survivants la plupart du temps très malades et affaiblis font face aux contrôles sanitaires et administratifs, vécus souvent comme des interrogatoires. Méfiance et maladresses des questions heurtent les rescapés. Les déportés doivent alors se séparer de leurs camarades de souffrance et réintégrer le domicile familial. Le retour des femmes particulièrement véhicule nombre de fantasmes et de représentations négatives. Elles sont perçues comme étant de mœurs légères et susceptibles de porter des maladies vénériennes. Tous ces motifs provoquent un repli sur soi des déportés, hommes et femmes.
Aujourd’hui Isabelle Le Boulanger s’attache à la parole des descendants de déportés. Ces témoignages sont la transmission de la mémoire de la déportation des intéressés à leurs enfants ainsi que de l’impact du traumatisme sur la vie du déporté et ses effets transgénérationnels.
L'auteur
Isabelle Le Boulanger est docteure en histoire, enseignante et chercheure associée au Centre de recherche bretonne et celtique de Brest. Elle a consacré une dizaine d’ouvrages à l’histoire des femmes et des enfants en Bretagne à l’époque contemporaine, notamment cinq ouvrages parus aux éditions Coop Breizh :
L’Exil espagnol en Bretagne, 1937-1940
Bretonnes et Résistantes, 1940-1944. Approche sociohistorique d’un engagement hors norme
Henriette Le Belzic résistante déportée
Enfants de guerre dans l’ouest de la France
Femmes d’exception en Bretagne sous l’occupation.
Les parachutistes de la France Libre en Bretagne - Eté 1944.
Si les SAS ont fait l'objet de nombreux ouvrages, Kristian Hamon, dans un livre remarquablement documenté, évoque une page tragique d'histoire de Bretagne. Il révèle qu'un quart du bataillon était composé de jeunes juifs séfarades. C'est l'aboutissement d'années de recherche dans les archives privées et publiques françaises et étrangères, de collectages de témoignages. Kristian Hamon est un des grands historiens de la Seconde Guerre mondiale en Bretagne. Un livre important qui fait un sort aux rumeurs, aux mensonges, à l'ignorance et aux silences.
Hérault de guerre 39/45 - Un département au coeur du conflit
Le 3 septembre 1939, l’Hérault – territoire essentiellement viticole – bascule dans la guerre. C’est le début du chaos. Notre département accueille entre autres des milliers de réfugiés. En juin 1940, l’Hérault, situé en zone libre, passe sous l’autorité de Vichy mais trois de ses parlementaires vont refuser peu après de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Tandis que le régime traque ses ennemis juifs, communistes et étrangers, la chape de plomb se renforce avec l’Occupation en 1942 : dénonciations, arrestations, déportations, réquisitions, rationnements et travail forcé marquent la vie quotidienne des Héraultais. La Résistance, ses mouvements et ses personnages emblématiques comme Jean Moulin, enfant du pays, se mettent en place sur le territoire.
La collaboration, la milice, les maquis, la Libération, la reconstruction du département… sont également des évènements marquants dans l’Hérault et traités dans ce livre inédit et passionnant. Un livre d’histoire qui fera date, richement illustré par des documents originaux, puisés dans les fonds d’archives publics et privés des Archives départementales de l’Hérault et mis à la disposition du grand public pour la première fois.
Matthias et Simon sont deux amis inséparables. Simon est juif et, un jour, toute sa famille est prise dans une rafle. Le garçon parvient in extremis à se sauver et à se cacher. Matthias s'organise alors pour lui apporter des provisions en cachette. Un jour, lors du ravitaillement, le garçon constate avec angoisse que son ami a disparu...
L'histoire de la Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale n'est pas celle de la majorité des Français. Depuis la déclaration de guerre en septembre 1939 jusqu'à la fin du conflit en Europe, au printemps 1945, les Normands, ainsi que les habitants des autres régions côtières de la Manche, vivent, plus que les autres, cinq années d'épreuves. La proximité de l'Angleterre vaut à la Normandie une lourde présence allemande (plus de 300 000 hommes fin 1940). L'ordre de l'occupant pèse sur la vie quotidienne, avec de nombreux interdits, le pillage en règle des ressources industrielles, agricoles, et un marché noir très actif. Malgré l'armistice, la Normandie reste une zone de guerre. À partir de 1940, la RAF bombarde les ports. Sur les rivages, les coups de main se multiplient, notamment à Dieppe. Pour répondre aux exigences allemandes, les populations côtières sont ballottées, et les habitants de la zone interdite, tracée en 1941, subissent des évacuations massives vers l'intérieur des terres. S'ils sont attachés à la figure du maréchal Pétain, les Normands se montrent majoritairement germanophobes, anglophiles et gaullistes dès les débuts de l'Occupation. Quand, en 1943, la police passe des mains de la Wehrmacht à celles des SS, la répression allemande s'amplifie, notamment contre la Résistance, précoce dans la région. Le Débarquement du 6 juin 1944 sur les côtes normandes entraîne plus de 20 000 morts, des villes anéanties par les bombes et des dizaines de milliers de réfugiés dans les campagnes, envahissant granges, étables et anciennes carrières. Après trois mois de sanglants affrontements, il faut se reconstruire moralement, relever les ruines et rétablir la démocratie. Trois années de recherches en archives, enrichies de nombreux témoignages, ont abouti à un ouvrage incontournable. L'histoire des 2 300 000 Normands de Seine-Inférieure, de l'Eure, du Calvados, de l'Orne et de la Manche pendant la Seconde Guerre mondiale restait à écrire. C'est désormais fait.
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Françoise Passera est ingénieure d'études au laboratoire HisTeMé de l'université de Caen.
Jean Quellien, ancien professeur d'histoire contemporaine à l'université de Caen, est l'auteur, chez Tallandier, de La Seconde Guerre mondiale, 1939-1945 (2015 ; « Texto », 2019), et de La Bataille de Normandie, 6 juin-12 septembre 1944 (2014 ; « Texto », 2019).
A l’instar de la courageuse Nellie Bly, Janet Flanner est une journaliste culottée. Née à la fin du XIXe siècle à Indianapolis dans un milieu quaker cultivé et bourgeois, étudiante en lettres à l’université de Chicago, critique théâtrale pour le quotidien local, l’IndyStar, elle se marie pour échapper à sa mère et suit son époux à New York. Elle y fréquente la bande de l’Algonquin, des auteurs, comédiens, dramaturges bourrés de talent et d’esprit et y rencontre le grand amour de sa vie, Solita Solano, comme elle journaliste et aspirante écrivaine. Janet quitte son mari et les deux femmes partent visiter l’Europe avant de s’installer en 1922 à Paris, et d’y vivre libres. Trois ans plus tard, le New Yorker lui propose d’écrire toutes les deux semaines une Lettre de Paris, sous le nom de plume de Genêt. Ce qu’elle fera brillamment tout en publiant, dès le début des années trente, des reportages sur l’Europe en proie à ses démons.
Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Janet Flanner rentre au pays. Pour autant, à dix mille kilomètres, elle continue à raconter aux Américains Paris et la France sous le joug nazi, aussi précisément que si elle y résidait encore. Tantôt grave et tantôt ironique, elle explique, décortique, suppute, griffe, pointe les petites et les grandes lâchetés et l’héroïsme au quotidien. Plus elle enquête, plus elle écrit, plus sa détestation de la barbarie nazie s’accroît. Vifs, précis, documentés, ses articles restent parmi les meilleurs de ceux qu’on a pu lire sur la France occupée. La profusion de détails, du plus sombre au plus dérisoire, qui portent sur tous les sujets possibles (le marché noir, l’économie, l’argent, la mode, la nourriture, le travail, l’éducation, la presse, l’Eglise, l’antisémitisme, etc.), compose une fresque minutieuse assemblée comme un collage. Paris est une guerre, tout autant qu’une plongée fascinante dans la France occupée, est un régal de lecture et une mine pour les férus d’histoire.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hélène Cohen
Édition établie et préfacée par Michèle Fitoussi
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Biographie de l'auteur
Janet Flanner : Née en 1892 à Indianapolis, elle commence sa carrière de journaliste comme critique de théâtre pour le quotidien de sa ville natale. En 1925, installée à Paris, elle est engagée comme correspondante par le tout jeune New Yorker. Pendant un demi-siècle, elle signera enquêtes, billets et portraits sous le nom de plume de Genêt. A la fin de sa carrière, elle est couronnée par le National Book Award pour un recueil de ses chroniques parisiennes. Celle qui déclara devant l'Académie des Arts et des Lettres : "Il y a eu beaucoup de moments dans mes reportages où j'ai cru que j'écrivais de la fiction, ce qui a été une de mes plus grandes récompenses" a été l'objet d'une passionnante biographie romancée de Michèle Fitoussi, Janet.
La Shoah occupe une place centrale dans nos sociétés, tant d'un point de vue médiatique que politique ou mémoriel. Il existe pourtant un gouffre entre la manière dont les historiens l'étudient et la manière dont le grand public en parle. L'objectif de ce livre est donc de définir avec la plus grande rigueur scientifique des termes et des notions qui, à bien des égards, sont « piégés ». Par exemple, qui sait que, depuis cinquante ans, les historiens utilisent l'expression « centre de mise à mort » plutôt que « camp d'extermination » ? Ces 100 mots de la Shoah ont donc pour but non seulement d'éclairer certains aspects historiques, de préciser des notions et de faire le point sur l'historiographie, mais aussi de présenter des exemples concrets (pays, lieux) en abordant des personnes (bourreaux comme victimes) et des oeuvres (témoignages comme fictions).
Née en 1926 en Allemagne dans une famille d'origine polonaise, juive mais peu pratiquante, Wally Aviam a raconté son histoire sur le tard à Valérie Villieu. Celle-ci en a tiré un scénario captivant, mis en images avec beaucoup de talent par Antoine Houcke, dessinateur belge. L'ouvrage a été relu et préfacé par l'historienne Annette Wieviorka.
L'histoire de la famille de Wally ressemble à celle de ces milliers de Juifs d'Europe de l'Est venus chercher une vie meilleure dans la France des années 20, un pays qui exerçait encore charme et fascination pour son histoire, sa culture, ses valeurs. Wally grandit dans une famille nombreuse et unie, avec des parents aimant qui, à force de travail, parviennent à faire prospérer leur activité de confection jusqu’à la veille de la guerre.
Le récit d'une adolescence partagée entre peur et insouciance pour un groupe de jeunes filles juives réfugiées en 1943 à Grenoble.
Wally, petite fille juive, n'a que six mois quand son père, sa mère, son frère et ses sœurs quittent la Pologne pour la France qui les fait tant rêver. Une nouvelle vie semble s'annoncer. Mais en 1939, l'Allemagne envahit la Pologne, puis fait capituler la France en 1940. Paris et tout le Nord du pays est occupé. Le port de l’Étoile Jaune devient obligatoire pour tous les Juifs ; la menace se fait de plus en plus précise, les rafles commencent… Leurs parent décident alors d'envoyer Wally et ses sœurs à Corenc dans les Alpes. Eux, resterons à Paris avec Jackie, quant à Béno, il sera arrêté et détenu dans le camp de Drancy.
Se cacher, survivre, manger, déjouer les interrogatoires sera le quotidien de Wally dans cette zone supposée sûre qui ne l'est finalement plus tant que ça, une fois les soldats italiens remplacés par les allemands. Et puis il y a la peur. La peur qui parfois cède la place au bonheur insouciant propre aux jeunes de leur âge.
Puis à la libération, l'espoir indéfectible - mais finalement déçu - de retrouver sa famille saine et sauve.
Les femmes des services secrets britanniques dans la Résistance.
En 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques créèrent le Special Operations Executive, un service secret qui, selon Churchill, visait à « mettre le feu à l’Europe. » Les agents de la section F du SOE, « l’armée secrète de Churchill », furent envoyés en France pour obtenir des informations, saboter les positions allemandes et soutenir les réseaux de résistance.
Vers 1942, le SOE avait un besoin urgent de recrues qui n’éveilleraient pas les soupçons des Allemands ; ils se tournèrent vers les femmes, jusque-là négligées. La section F fit appel à quarante femmes en tout, des volontaires venant de tous milieux et de plusieurs nationalités, sans expérience militaire mais passionnées par la France. Servant comme radios et courriers des réseaux de résistants, certaines en vinrent à commander elles-mêmes des maquisards.
Leurs histoires sont parfois rocambolesques – comme celle de Virginia Hall, l’Américaine qui traversa les Pyrénées à pied avec une jambe bois à qui elle avait donné le nom de code « Cuthbert » – et parfois tragiques – comme Noor Inayat Khan, la princesse indienne idéaliste qui fut capturée par la Gestapo, déportée et exécutée sans jamais rien révéler sur ses camarades.
Toutes offrent un nouveau regard sur la Résistance, les services secrets alliés et le rôle des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale.
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Beryl Escott est un auteur britannique. Elle fut officier dans la Royal Air Force pendant vingt ans et a écrit plusieurs livres sur les femmes dans l’armée britannique. Elle est considérée comme une autorité sur les femmes du SOE.
Longtemps interdit de diffusion en langue française, ce livre écorne l'image complaisamment entretenue selon laquelle la Résistance aurait été une affaire purement franco-française. Créé en 1940 par Churchill, le Special Operations Executive (SOE) joue un rôle déterminant sur le territoire français : il livre les armes et forme les principaux agents de la France libre. Pourtant, à mesure que le SOE prend de l'importance, des frictions apparaissent entre Churchill et de Gaulle. S'appuyant sur les archives les plus secrètes, Michael R.D. Foot et Jean-Louis Crémieux-Brilhac dévoilent toute l'ampleur de l'action britannique en France.Jean-Louis Crémieux-Brilhac, évadé d'Allemagne par l'Union soviétique et engagé dans les Forces françaises libres, a dirigé le service de diffusion clandestine de la France Libre. Devenu historien après une carrière de haut fonctionnaire, il est l'auteur de La France Libre (1996), Ici Londres, les voix de la liberté (1975-1977), et de Prisonniers de la liberté (2004).Michael R.D. Foot, professeur d'histoire moderne à l'université de Manchester, fut officier du Special Air Service (SAS) pendant la Seconde Guerre mondiale. L'historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac, évadé d'Allemagne par l'URSS et engagé dans les Forces françaises libres, a dirigé le service de diffusion clandestine de la France Libre.
" La rencontre fut électrique. Un coup de foudre pour lui ; moi, je me laissai porter par le flot, passive et ravie à la fois. Chet était beau garçon, conscient de son charme, style ado, un peu voyou, et déterminé à soulever cette Parisienne si peu américaine qui ne protestait pas. Il me plaisait, j'étais flattée, et comme toujours je ne pensais pas plus loin que le jour même... "
Née à Paris en 1933, cachée et portant l'étoile jaune pendant la guerre, grand amour de Chet Baker et muse de Saint-Germain-des-Prés, comédienne à la fois discrète et prolifique, devenue agente de stars dans la série à succès Dix pour cent, Liliane Rovere a tout d'une héroïne de roman.
Avec une gouaille qui swingue, elle écrit aujourd'hui sa vie, sa folle vie – mouvementée, jazzy, imprévisible.
Aujourd’hui, les promeneurs du dimanche arpentent oisivement les abords de la rivière Hermance, son pont comme ses sentiers forestiers, et passent et repassent de chaque côté de la frontière sans même s’en rendre compte. Pourtant, durant la Seconde Guerre mondiale, ce même endroit était un no man’s land criblé de barbelés, réputé infranchissable et surveillé par des gardes armés. Cet ouvrage restitue l’histoire et la mémoire de «la filière de Douvaine» qui fit fi de cette fermeture durant les occupations fasciste et nazie. Rassemblés autour de l’abbé Rosay, ces villageois ordinaires permirent à plusieurs centaines de fugitifs, principalement des Juifs, de se réfugier en Suisse. Descendant de l’un des acteurs de la filière, l’auteur redécouvre cet héritage familial mais surtout tente de comprendre le sens de cet engagement dans une France volontiers antisémite.
Au travers d’archives inédites et de témoignages oraux, ce livre-enquête aspire à redécouvrir un pan refoulé de l’histoire familiale de l’auteur, mais aussi et surtout à comprendre pourquoi et comment de simples villageois s’engagèrent en faveur des populations juives en détresse. S’inscrivant dans l’historiographie des passeurs de frontière, il s’adresse à toute personne intéressée par l’histoire locale de la Haute-Savoie ainsi que par celles de la Seconde Guerre mondiale, de la Résistance.
Laurent Neury, né en 1975, vit à Veigy-Foncenex, à quelques kilomètres de la frontière. Historien de formation, il a soutenu une thèse en histoire et politique internationales sur le versant français de la frontière franco-genevoise de 1933 à 1947. Avec Fabienne Regard, il a publié Mémoire d’une Suisse en guerre. La vie, malgré tout (Éd. Cabédita).
De 1940 à 1944, avec l’abbé Péan et la vicomtesse de Poix, André Goupille fut l’un des trois grands acteurs de la Résistance dans le sud de la Touraine. Ce vétérinaire de La Haye-Descartes fait partie de la génération qui, ayant connu la Grande Guerre, ne pouvait accepter la présence de l’occupant. Surtout, il ne s’engagea pas seul, mais avec toute une équipe (dont son employée de maison Odette Métais) et surtout avec toute sa famille, qui lui apporta une aide précieuse autant que discrète. Si cette implication familiale conduisit les Goupille à devenir l’âme de la Résistance dans leur région, elle leur valut également de connaître l’arrestation, la torture puis la déportation. Des passages clandestins de la ligne de démarcation à la survie dans les camps de concentration, cette biographie d’une famille en Résistance présente un aspect méconnu de la lutte engagée par certains Français dès l’armistice de juin 1940. Et au-delà du cas particulier des Goupille, c’est toute l’histoire du sud Touraine occupé qui est évoquée ici, entre luttes, espoirs et répression.
Titre
La cité silencieuse - Strasbourg-Clairvive 1939-1945
Strasbourg, The silent city (la cité silencieuse), ainsi nommée par la BBC en raison de l'évacuation quasi totale de ses habitants en septembre 1939, est le pendant de Clairvivre, sanatorium, lieu de repli, de silence et de soins pour tuberculeux. L'histoire de Clairvivre pendant la guerre est exceptionnelle. Elle permet de porter un regard nouveau sur l'évacuation des Alsaciens en Périgord et aide à comprendre comment se sont organisées au niveau local la Résistance ainsi que la cache des Juifs et des réfractaires au Service du travail obligatoire. Elle est un hommage à des gens ordinaires, pris dans le tourment de la guerre, petites gens et médecins... C'est aussi l'histoire d'un homme, Marc Lucius, oublié de l'histoire, fonctionnaire dévoué à la cause des siens, de son institution et de sa patrie. Clairvivre - lieu de repli de l'hôpital et des Hospices civils de Strasbourg - et son "cimetière des Alsaciens" constituent le point de départ d'une étude née de la rencontre entre l'auteur et Serge Barcellini, président général du Souvenir Français, ancien directeur du service de la Mémoire au ministère des Anciens Combattants. La recherche s'appuie sur la consultation de fonds d'archives privés et publics ainsi que de témoignages recueillis tant en France qu'à l'étranger (Suisse, Allemagne, Autriche, Pologne et Israël).
Titre
La première armée française dans les Vosges, 1944-45
Après avoir débarqué en Provence en août 1944, la 1re armée française remonte la vallée du Rhône. Elle arrive devant les Vosges du 15 au 20 septembre 1944. La bataille y est très rude contre la 19e armée allemande et contre les éléments, car le temps est très mauvais : pluie, puis neige et brouillard. L´aviation ne peut intervenir que très rarement. Pour s´emparer du sommet du Haut du Faing, le 6e régiment de tirailleurs marocains perd 100 hommes, mais pour le tenir sous l´artillerie allemande et les contre-attaques, il en perd 700 de plus. La phase active de la bataille s´achève fin octobre, mais la 1re armée attaque ensuite dans la trouée de Belfort et en haute Alsace pour atteindre le Rhin.
Qui connaissait l’existence d’un camp soviétique à Creysse en 1945 ? Personne ! Pourtant, 1 550 Soviétiques (300 femmes, 1 230 hommes et 20 enfants) vont y séjourner du 20 janvier au 12 août 1945. La découverte fortuite d’un ensemble de 119 photographies absolument inconnues a permis de sortir de l’oubli cet épisode bergeracois. L’originalité de cette collection réside dans le fait qu’il s’agit là d’un camp composé majoritairement de civils, ex-travailleurs forcés rescapés des violences nazies, et dans ce qui nous est donné à voir de la vie de ce camp à travers les diverses activités de sa population. Selon l’historien Guillaume Bourgeois, préfacier, ce corpus constitue un témoignage visuel rare et inédit d’une « URSS stalinienne et bonhomme, ressuscitée en Périgord. Cette Petite Russie de Creysse apparaît dans le contexte d’une nouvelle alliance franco-russe voulue par le général de Gaulle. Elle dura seulement le temps du muguet ».
"Moi-même je le raconte, je le vois, et je me dis c'est pas possible d'avoir survécu..."
Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit frère et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Birkenau. Elle sera la seule de sa famille à en revenir. Dans ce convoi se trouvent aussi deux jeunes filles dont elle deviendra l'amie - Simone Jacob et Marceline Rosenberg, plus tard Simone Veil et Marceline Loridan-Ivens.
Ginette Kolinka raconte ce qu’elle a vu et connu. Les coups, la faim, le froid. La haine. Le corps et la honte de la nudité. Les toilettes de ciment et de terre battue. La cruauté. Parfois, la fraternité. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva. Aujourd'hui, dans toutes les classes de France, et à Birkenau, où elle retourne avec des élèves, Ginette Kolinka témoigne et se demande encore comment elle a pu survivre à "ça".
"Une voix simple, humaine, unique." Elle
"Un récit poignant du quotidien dans les camps, mais aussi de l'après, du retour." Lire
"Bref, cru et bouleversant." Le Monde - L'époque
Artiste-peintre reconnu, François Szulman évoque ici son enfance dans le "Yiddishland" parisien. Né en 1931, François grandit dans le milieu modeste des émigrés juifs polonais ayant fui la misère et l’intolérance. Soutenu par un voisin peintre, il développe un don pour le dessin.
Lorsque la guerre éclate, son père, Szlama, s’engage dans la Légion étrangère. Blessé au combat, il est fait prisonnier dans un Stalag et se garde de se déclarer juif.
Dans Paris à l’heure allemande, François brille à l’école et dessine tout ce qu’il observe. Au rythme des rafles, les quartiers juifs se dépeuplent. Protégés par le statut de prisonnier de guerre de Szlama, François et sa mère échappent à la rafle du Vél’ d’Hiv’.
En février 1943, Szlama est libéré. La famille Szulman entre alors dans la clandestinité. François quitte son école et ne porte plus l’étoile jaune. Il dessine toute la journée. Dans leur planque de la rue Sainte-Marthe, sa mère malade s’éteint faute de soins. François et son père survivront grâce à la solidarité des résistants juifs qu’ils hébergent.
Témoin de la libération de Paris, François la relate avec précision. Du métro Jaurès aux barricades de Belleville jusqu’à la Place de la République, il évite les tireurs embusqués et participe à la liesse de la victoire. Après la guerre, malgré les vicissitudes, il poursuivra avec succès sa carrière artistique.
Professeur de lycée strasbourgeois, réfugié à Nice en 1940, Lucien Dreyfus tient un journal. Il raconte le milieu des réfugiés alsaciens, juifs ou non, une expulsion de l'Education Nationale, la création d'une école ORT (Organisation - Reconstruction - Travail), les difficutés de la vie quotidienne et du ravitaillement, ainsi que ses très nombreuses lectures. Sous la plume de cet homme déjà âgé - il a 59 ans en 1940 - c'est une chronique intime et politique de la France occupée et de la persécution en Zone Sud qui est déroulée. Lucien Dreyfus pointe la petitesse de ses contemporains mais développe aussi une réflexion profonde sur les malheurs du temps. Ainsi voit-il dans l'abandon de la foi religieuse l'origine de la catastrophe européenne. Cynique, tragique, mais aussi souvent drôle, Lucien Dreyfus est un moraliste à la vaste culture, à la fois allemande et française. Il est déporté à Ausschwitz le 20 novembre 1943 (convoi nº 62), où il est assassiné.
Juin 1940 - Derniers combats des Tirailleurs Sénégalais et de la Légion étrangère en région lyonnaise dans la plaine des Chères, de l’Azergues et du Val-de-Saône. Malgré une défense perdue d’avance les troupes allemandes entrent à Lyon déclarée ville ouverte. 4 années sombres s’abattent sur la ville et la France. Suite aux recherches d’anciennes photos amateurs allemandes uniques, Nicolas Andry nous replonge à l’aide d’incrustations inédites dans ces temps obscurs vécus par les lyonnais sous l’occupation. Un ouvrage d'exception.
Robert Badinter retrace le destin de sa grand-mère, Idiss, qui fuit l’empire tsariste pour se réfugier à Paris en 1912. Elle y vit les plus belles années de sa vie avant d’être rattrapée par les affres de la guerre et le nazisme.
Roman historique inspiré par l'accueil réservé aux Juifs pendant la 2de guerre mondiale, ce livre raconte l'histoire d'un adolescent fils du directeur du collège nouvellement créé dans son village du Haut-Vivarais. Rebaptisé Tanieux pour les besoins de la fiction, ce village fait effectivement allusion au Chambon-sur-Lignon et aux acteurs de l'accueil pendant la guerre.
Dans ce livre d'histoire d'investigation, Olivier Polard retrace la vie des Brestois durant la Seconde Guerre mondiale. Des années 30 à la libération de Brest par les Américains en 1944, en passant par la période d'occupation et les destructions subies par la ville, le propos est précis, illustré et accompagné du journal inédit d'un Brestois. Une vie faite de privations et de dangers s'organise dans une ville en destruction.
Olivier Polard présente également un texte inédit. Stéphane Massé est membre de l'État-major du mouvement Libé-Nord. Ce Brestois consigne dans son journal, presqu'au jour le jour les événements qui se déroulent à Brest et les destructions que subit la ville. C'est un témoignage rare sur la vie quotidienne dans la ville de Brest assiègée.
Titre
HENRIETTE LE BELZIC RÉSISTANTE-DÉPORTÉE Mémoires d'une Bretonne dans l'enfer concentrationnaire
Isabelle Le Boulanger -Roger Huguen -Henriette Le Belzic
Édition
Coop Breizh
Année
2018
Genre
article de revue
Description
C'est à l'occasion de sa rencontre en 1970 avec Roger Huguen qu'Henriette Le Belzic lui remet ce qu'elle nomme "ses Mémoires".
Il s'agit d'un recueil de 29 pages dactylographiées, dans lesquelles elle relate sa période de captivité depuis son arrestation le 10 novembre 1941 jusqu'à sa libération le 22 avril 1945.
Ce recueil, écrit "peu après les évènements" sans que l'auteure n'en précise la date ni à qui elle en destine la lecture, est conservé aux archives départementales des Côtes-d'Armor.
Ce témoignage constitue, avant tout, un vibrant hommage à toutes ses camarades de déportation et, en particulier, à celles qui ne sont jamais revenues.
Henriette Le Belzic ne s'attache qu'à l'essentiel : rappeler que ces femmes ont lutté pour la défense des valeurs républicaines et montrer leur capacité de résistance face à la bestialité de leurs bourreaux.
Si l'arrière-plan dépeint l'horreur des geôles et des camps de concentration de Ravensbrück et Mauthausen, Henriette Le Belzic fait la part belle aux liens de solidarité très forts qui l'unissent à ses compagnes d'infortune, à leurs petites victoires contre les nazis qui, dans ce contexte si impitoyable, sont autant d'actes de résistance héroïques.
Magnifique parole brute, ce texte tout en sobriété et pudeur est un formidable hymne à la vie.
Titre
Les Juifs d'Alsace et de Lorraine de 1870 à nos jours
Coeur historique de l'Europe depuis le haut Moyen Âge, l'Alsace et la Lorraine constituent un foyer juif plus que millénaire devenu, depuis la Révolution française, un étonnant laboratoire de la modernité. De l'Émancipation à nos jours en passant par la guerre de 1870 et les deux conflits mondiaux, les juifs d'Alsace et de Lorraine ont su se forger une identité distincte, à la fois très particulière et ouverte sur l'universel, qui a exercé une influence décisive sur le judaïsme français. Aujourd'hui, si les communautés rurales traditionnelles sont en voie de disparition, cette culture entretient fièrement sa spécificité.
C'est cette histoire singulière que nous retrace son plus grand spécialiste, le sociologue Freddy Raphaël.
Les Déracinés, ce sont Golda, Allie, Albert,Anna, Anita..., tous membres d une famille juive d Europe. Tous contraints de s enfuir loin de chez eux par la grande persécution des Juifs qui connaîtra son paroxysme dans l Holocauste. Certains d entre eux survivront, d autres disparaîtront sans laisser de traces, comme le grand-père maternel, Allie. Le père rejoint les rangs des partisans et cache sa famille dans une grotte en pleine forêt lituanienne. Les grands-parents maternels, installés à Bruxelles, feront la connaissance de celui qui, après avoir perdu sa femme dans les camps de la mort, deviendra le second époux de la grand-mère survivante. Mais la Belgique est envahie dès 1940. Un jour de septembre 1942, le grand-père est raflé dans la rue par les nazis, et ne reverra jamais les siens... Golda, privée de son époux, parvient à entrer au service d une comtesse belge peut-être une « Juste » auprès de qui elle trouve sécurité et moyens de subsistance. Après la Libération, les survivants se retrouveront. En Europe, en Israël ou aux États- Unis, ils reconstruiront sur un champ de ruines une vie pleine d espoir. Fruit de cette histoire traversée par la fureur de la Seconde Guerre mondiale, l auteur livre ici un récit limpide et bouleversant qui apporte un éclairage singulier sur le destin des survivants de la Shoah.
Ruth, jeune fille de 14 ans, qui fuit l’oppression nazie avec sa sœur Betty, est porteuse de deux rêves : vivre libre et contribuer à la création de l’État d’Israël.
À travers son regard d’adolescente déterminée, Ruth Uzrad livre avec ce témoignage un récit qui tient de l’épopée.
En mai 1940, les bombardements allemands obligent les deux sœurs à quitter la Belgique qui les avait recueillies
après leur départ de Berlin… La sœur cadette Bronia, trop jeune pour partir, reste en Belgique.
Prises en charge par la Croix-Rouge suisse, Ruth et Betty séjournent près de deux ans parmi les adolescents cachés
en Ariège, au château de La Hille dont Ruth s’enfuira pour intégrer la Résistance.
Sous le nom de Renée Sorel, identité fournie par le Mouvement de Jeunesse sioniste qu’elle a rejoint à Lyon, Ruth
parvient avec audace à extraire un bébé d’un orphelinat de Grenoble. Traquée par la Gestapo, elle traverse les Pyrénées dans la douleur pour rejoindre l’Espagne.
À l’automne 1944, elle embarque de Cadix, direction la Palestine… C’est là, dans le kibboutz qu’elle a contribué
à créer, que Ruth aura la visite de celle qu’elle avait sauvée trente-quatre auparavant.
Betty, qui souffrit tout autant de l’éclatement totale de sa famille, décida de reprendre les écrits de sa sœur décédée en 2015 afin de lui rendre un juste et vibrant hommage.
Ce récit, initialement publié en hébreu puis en anglais, n’était jamais
paru en France.
Merci à Sylvie Goll-Solinas pour sa traduction.
Peppone, aujourd’hui âgé de 90 ans, petit délinquant marseillais orphelin à dix ans, a été bagnard à Clairvaux avant de devenir un éducateur sportif respecté en Meurthe- et-Moselle. Il est devenu président du club de foot amateur très renommé de Jarville, situé dans un quartier difficile de la banlieue de Nancy : le foot y est vu avant tout comme un outil d’intégration sociale. Et quoi de mieux qu’un ancien voyou pour faire passer le message auprès des jeunes, parfois de façon un peu… rude ? Le père Niego acquiert vite son surnom, avec son accent marseillais et ses 110 kilos : il est devenu « Peppone », comme le maire communiste dans les films de Don Camillo avec Fernandel.
Julien Bénéteau est journaliste à L’Est Républicain. Il a rédigé la biographie étonnante d’Isaac Niego sur la base d’interviews.
Un roman sur la peur de la différence et l'intolérance. Le récit d' une amitié entre un enfant timoré victime de harcèlement scolaire dans les années 60 et Mr Vayssettes, un homme au corps meurtri par un mal mystérieux, qui se révèle être un ancien résistant cheminot de la région de Toulouse arrêté et déporté.
Inspiré de personnages réels et du parcours des matricules 14000 ce roman est un hommage à tous les héros de la résistance et toutes les victimes de la barbarie humaine. Il nous rappelle qu'aucune époque, aucune société n'est à l'abri d'un retour aux heures sombres. Un roman particulièrement utile en milieu scolaire sur la thématique du harcèlement scolaire autant que celle de l'occupation et la résistance
site www.michelfabre.fr
Titre
Lettres à Khayè : Correspondance clandestine d'un amour en temps de guerre
Depuis qu’il a été interné au camp de Pithiviers, en mai 1941, Zysman écrit presque tous les jours à Khayè, sa femme. Quelques lettres rédigées en français mais censurées, et puis les autres, celles écrites en yidiche, leur langue maternelle, et passées sous le manteau, au nez et à la barbe des autorités concentrationnaires.
Ces lignes serrées clament son amour absolu pour Khayè, sa « chère âme lumineuse », mais racontent aussi l’intimité, les peurs, la révolte et l’âpre quotidien... Zysman, maintenu dans l’ignorance de son sort prochain, ne se berce pas d’illusions et pressent à de nombreuses reprises toute l’horreur et l’ampleur du projet d’extermination nazi. Pourtant, inlassablement, il tente de transmettre à son épouse sa formidable envie de vivre, sa force et sa détermination.
Débordante de vie et d’amour, cette correspondance inédite dessine le portrait d’un couple malmené par l’histoire et la folie des hommes pour, finalement, nous donner une magnifique leçon d’espoir et de courage.
« Ne regarde plus fixement la porte…
un certain jour où tu ne t’y attendras pas,
je rentrerai à la maison. »
Une femme face à l'histoire - Itinéraire de Raïssa Bloch, Saint-Pétersbourg-Auschwitz, 1898-1943, n'est pas un roman. C'est le parcours véridique d'une jeune femme face aux tumultes de l'histoire. "Défense de trépasser !" lui avait intimé Michel depuis le camp d'internement de Drancy, prélude d'Auschwitz. Ce récit est celui de la lutte pour la vie et pour l'art d'une femme du XXe siècle.
Cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Agnès Graceffa, docteur en histoire des Universités de Lille et d'Hambourg et collaboratrice scientifique à l'Université libre de Bruxelles, travaille à partir des écrits publics et privés des historiens médiévistes des XIX et XXe siècles. Elle est notamment l'auteure de Les Historiens et la question franque (Brepols 2009) et a dirigé l'ouvrage collectif Vivre de son Art. Histoire du statut de l'artiste XV- XXe siècles (Hermann 2012). Elle travaille à Bruxelles.
Des enfants réussissent à passer clandestinement en Suisse 1943. À tout juste 22 ans, Mila Racine prend tous les risques pour aider des enfants juifs à fuir l'occupant nazi, en leur faisant franchir clandestinement la frontière suisse. Son courage et son abnégation permettront à de nombreuses vies d'être sauvées. Ce quatrième et dernier tome de la série révèle les liens qui unissent Clair, la narratrice de notre début de XXIe siècle, et ces quatre « Femmes en résistance » découvertes au travers des archives de sa tante. Dessin : Olivier Frasier
Titre
Sauvons les enfants ! : Histoire du comité lillois de secours
Dans le Nord-Pas-de-Calais, la première grande rafle de Juifs a lieu le 11 septembre 1942 alors que les persécutions raciales sont en vigueur depuis octobre 1940. À Lille où le convoi de déportés juifs doit quitter la gare de Fives, des cheminots improvisent l’évacuation de plusieurs dizaines d’enfants et de quelques adultes. Cet acte de résistance marque la naissance du comité lillois de secours aux Juifs. Pour la première fois, un livre retrace cet événement qui peut être considéré comme l’un des principaux sauvetages de Juifs en Europe occupée. L’auteur a recueilli les témoignages d’enfants sauvés, mais aussi de familles de membres du comité de secours. Ce travail de recherche raconte la traque de la communauté juive et le destin des membres du comité de secours qui ne furent jamais reconnus comme résistants. Ce livre rend hommage au courage de ces oubliés de l’histoire de l’Occupation du Nord-Pas-de-Calais.
«12 mars 1938. D'un instant à l'autre, le monde avait basculé dans une violence inouïe. Non que la surprise eût été si grande car, après tout, l'hostilité grondait fortement chaque jour un peu plus. Mais tout cela était devenu soudainement très concret... Pour l'heure, seuls quelques-uns étaient visés par la vindicte policière, bien'tôt tous en seraient victimes...»Si je survis raconte ce moment-là, un moment qui va durer sept ans - jusqu'en 1945. L'auteur, Moriz Scheyer, est le rédacteur en chef des pages culture de l'un des plus prestigieux quotidiens de Vienne. Essayiste à succès, mélomane averti, il est un familier de Stefan Zweig, Gustav Mahler ou encore Arthur Schnitzler. C'est un esthète, fou de la France, de sa cuisine, de sa littérature... De Vienne et ses humiliations à Paris, en passant par la Suisse, au «camp des hébergés» de Beaune-la-Rolande jusqu'à la cache miraculeuse chez les bonnes soeurs, parmi des aliénées, Scheyer raconte la fuite sur les routes de France ; celle-ci est aux abois, les Français mis à rude épreuve. Dans cette forêt obscure, il y a les révoltés de tous âges, qui résistent sans ménager leur peine. Parmi eux, lumineuse comme un soleil, la famille Rispal en Dordogne : Hélène, la mère, Gabriel, son époux, Jacques, le jeune et futur comédien à succès. Si je survis ne fait pas pleurer, bien au contraire. Tatoué à la lucidité, généreux, implacable, ce récit se lit dans un souffle et tente de répondre à cette lancinante question: comment tout cela fut-il possible?
Titre
DE L'AUTRE COTE DES NUAGES
Auteur
MAGALI CERVANTES
Édition
BOD EDITION
Année
2016
Genre
témoignage
Description
"Je ne pourrai jamais pardonner ce que Franco nous a fait " Mercedes se souvient de la chaleur de l'été qui s'abat sur le village blanc de Caldetas accroché à la montagne, de l'odeur âcre des genêts et du doux parfum de la mer jusqu'à la guerre civile et cet hiver glacial de février 1939 qui la jettera avec sa mère, ses soeurs et des milliers de réfugiés espagnols républicains sur les routes de la "retirada". Dans cet avenir incertain, peuplé de peur et de morts, Mercedes rencontre LLuis qui vient du camp de Barcarès pour construire les baraquements du camp de la route de Limoges à Poitiers.
L'autrice, petite fille de réfugiés espagnols, part, à travers ce témoignage bouleversant, à la quête de son histoire.
Récit publié en 2011 aux éditions l'Apart.
Titre
La fille au carnet pourpre / Avoir 15 ans en 1940...
Avoir 15 ans en 1940...
Cet été-là, les troupes allemandes envahissent la pointe de la Bretagne, et Anne, du haut de ses 15 ans, ne peut s'y résoudre.
Anne est intrépide. Après quelques coups d'éclat, tel que fleurir la tombe de soldats britanniques le 11 novembre 1940, son engagement dans la Résistance se fait naturellement, comme une évidence.
Pour reconstituer le parcours de cette lycéenne et lui rendre hommage, ne subsistent aujourd'hui que des fragments d'histoire, quelques précieux témoignages et... un carnet pourpre.
Les Francs-Maçons sous l'occupation: Entre résistance et collaboration
Parmi les femmes et les hommes persécutés par la police de Vichy et la Gestapo, les francs-maçons figurent en bonne place : 64 000 furent fichés ; 3000 fonctionnaires perdirent leur emploi et plus d'un millier furent assassinés par les Allemands. Nombre de francs-maçons furent résistants et beaucoup le payèrent de leur vie. Quelques-uns s'engagèrent aux côtés du maréchal Pétain, d'autres adoptèrent une attitude plus ambiguë.
De Jean Zay à Pierre Brossolette en passant par Bernard Fay ou Pierre Laval sans oublier Otto Abetz, onze portraits passionnants, qui sont autant de destinées particulières, étayent les propos d'Emmanuel Pierrat et jettent sur cette sombre période un éclairage inhabituel.
Emmanuel Pierrat, avocat et écrivain, est conservateur du musée du Barreau à Paris. Il a publié de nombreux livres à caractère historique sur la censure, les moeurs, la justice et la franc-maçonnerie.
Lors du recensement d'octobre 1940, plus d'un millier de juifs résidaient dans le département de la Loire-Inférieure. C'est leur histoire que ce livre reconstitue, à partir des archives préfectorales, départementales et quelques rares témoignages.
Titre
La gradation macabre 1940 – 1944 : l'aryanisation des "entreprises juives" girondines
Dès les premières semaines de l’Occupation, le gouvernement de Vichy et les autorités allemandes promulguent tout un ensemble de lois ou ordonnances coercitives à l’encontre des personnes arbitrairement et conjointement considérées comme « juives ». En prenant comme territoire d’observations la zone occupée de la Gironde, qui abrite autour de Bordeaux la communauté juive la plus importante du Sud-Ouest aquitain, Sébastien Durand détaille le déroulement et l’ampleur des opérations d’interdiction, de spoliation et d’expropriation frappant les « entreprises juives ».
Placée au cœur des stratégies franco-allemandes, l’aryanisation économique constitue l’étape clef d’une gradation macabre débutant par la définition du statut des Juifs girondins, de leur recensement, de leur exclusion de la communauté nationale et s’achevant par leur regroupement, leur déportation et leur extermination. Grâce à des archives jusque-là pas ou peu exploitées, l’auteur enrichit son analyse de plusieurs cas particuliers, au premier rang desquels se place la tentative de dépeçage des domaines viticoles Rothschild.
Cet ouvrage est issu d’une thèse intitulée « Les entreprises de la Gironde occupée (1940-1944). Restrictions, intégrations, adaptations » et soutenue en décembre 2014.
La Gradation macabre : sommaire
Introduction
Partie I – Exclure : une priorité allemande, une obsession française
A- Définir et stigmatiser, interdire et ségréguer
B- Recenser pour spolier
Partie II – Administrer et contrôler les entreprises « juives » : le préfet de la Gironde, Vichy et les occupants
A- La Kommandantur, la préfecture et les chambres de commerce dans la première aryanisation : des responsabilités évidentes, mais inégalement partagées
B- Le SCAP et le CGQJ entrent en scène…
C- Les entreprises « juives » girondines prises dans la « souricière » franco-allemande : l’exemple des magasins Castelle
Partie III – Aryaniser, liquider, convoiter : des patrons juifs impuissants ?
A- Fermetures « volontaires », cessions de participations, changements de statuts : les patrons juifs en action
B- L’aryanisation des banques bordelaises : des trajectoires contrastées
C- Des entreprises juives convoitées : prédations et exactions franco-allemandes
D- Les « dépouilles opimes de grands juifs » : pillages et occupations, séquestre et aryanisation des domaines viticoles Rothschild
Partie IV – Bilan et appréciations de l’aryanisation des entreprises de la Gironde occupée
Conclusion
Archives et sources imprimées
Bibliographie sélective
Titre
Henri Chas, alias « Charlieu » (1900-1945) Compagnon de la Libération
Henri Chas, lieutenant-colonel FFI, Compagnon de la Libération. Ancien combattant de la Grande Guerre, descendant d’une longue lignée de patriotes, Henri Chas s’engage très tôt dans la résistance à l’occupant nazi. En 1941, les services secrets britanniques le recrutent en Haute-Loire, son département d’adoption, dans un de leurs réseaux « Action » de la section française du SOE, avec le grade de capitaine. Il adhère au mouvement Combat en 1942 et prend rapidement le commandement de l’Armée secrète des Mouvements Unis de Résistance de son département où il parvient à structurer les maquis en cours de formation. Recherché par la Gestapo, le commandant Chas quitte l’Auvergne fin 1943, rejoint Paris et reçoit en janvier 1944 la mission de préparer l’AS de la région de Limoges en vue du Jour J. De nouveau repéré par la Milice et la Gestapo, il se déplace en Creuse où il est nommé en mai 1944 chef des Corps francs de la libération de la Région 5 (Limoges).
Après le débarquement allié, il affronte les redoutables colonnes allemandes de répression chargées d’éliminer les maquis du Limousin qui ralentissent la progression des Panzerdivisions vers le front de Normandie. Dénoncé, arrêté, incarcéré à Clermont-Ferrand, il est déporté en Allemagne fin août 1944. Il meurt en avril 1945 pendant son transfert au camp de Bergen-Belsen.
Jean Bélingard est né en 1940, à Neuilly-le-Vendin, un village de la Mayenne à la limite de l’Orne. Quelques épisodes de la dernière phase de la bataille de Normandie, qui se déroula très près, ont marqué son enfance : des restes de l’armée allemande en déroute, les camions américains bondés de prisonniers, les escadrilles alliées sillonnant le ciel normand, les véhicules militaires détruits au bord des routes…Retraité après une carrière dans les métiers du livre, passionné d’Histoire, il se consacre, entre autres, à la mémoire de la Résistance.
L’Occupation, l’Exode, la Rafle du Vel d’Hiv, la zone libre, la Résistance, puis la Libération : si pour les plus jeunes d’entre nous, ce ne sont maintenant plus que des mots, ce sont pour d’autres de véritables souvenirs.
Plus de soixante-dix ans après les faits, Michel K., fils d’immigrés juifs polonais né à Paris en 1922, témoigne : ses parents, sa sœur et une grande partie de sa famille ont été déportés.
Ce livre relate la vie quotidienne du jeune homme qu’il était de 1939 à 1945, à Paris et en zone libre, éclairant de sa vision personnelle le récit de ces sombres années.
Mai 1944, école Lavoisier à Paris. Maurice Cling, un élève de quatrième portant l'étoile jaune, est arrêté et interné au camp de Drancy avec son frère et ses parents. Bientôt, toute la famille est déportée à Auschwitz. Seul Maurice en reviendra. Eduqué dans la religion juive, choyé, bien élevé par des parents d'origine roumaine, Maurice Cling est au nombre des rares enfants rescapés des camps nazis qui ont pu témoigner. Son récit est d'autant plus précis et émouvant qu'il reprend très fidèlement des notes détaillées prises à son retour, à l'âge de seize ans. Au fil des pages, nous découvrons un garçon qui, sorti brutalement de l'enfance, mène à Auschwitz puis à Dachau un combat pour la vie. Il la doit à des mains et des bras fraternels qui le relèvent quand tout, même l'espoir, semble perdu.
Maurice Cling est né en 1929 à Paris. Agrégé d'anglais, il enseigna au lycée de Nîmes, puis en Grande-Bretagne et enfin, docteur d'Etat, comme professeur d'université à Paris XIII. Actif durant des décennies à l'Amicale d'Auschwitz, puis à la FNDIRP (Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes) dont il deviendra président-délégué, il est membre du conseil d'administration de la Fondation pour la mémoire de la Déportation. Il est l'un des témoins des documentaires Héritages, de Daniel et Pascal Cling, présenté par France 3 en octobre 1998, et Il faudra raconter, des mêmes réalisateurs, présenté par Arte en janvier 2008. Yannis Thanassekos est l'ancien directeur de la Fondation Auschwitz (Bruxelles).
Titre
La révolte d'un rescapé face au silence de l'histoire
L'antisémitisme ambiant des années 30, durant lesquelles se passa l'adolescence de l'auteur, l'amena tout naturellement à l'antifascisme et à un socialisme de coeur.
Dès juin 40 il résista : contre l'armistice, contre le régime qui se mit en place, contre les personnalités qui le soutinrent avec l'espoir d'une revanche.
Cependant son ascendance le rattrapa et les mesures antisémites promulguées par Pétain le contraignirent à la clandestinité.
Alors agent de liaison à Toulouse, il dut quitter la ville fin 1943 par sécurité et partit pour Lyon en février 1944 où il rejoignit l'AS (armée secrète).
Arrêté le 8 mars et interrogé par la Gestapo (École de Santé à Lyon), il se déclara juif et nia être résistant.
Paradoxalement, ce mensonge lui sauva la vie : 15 jours de prison au fort Montluc, puis Drancy, et le 27 mars 1944, on le mit dans le convoi 70 pour Auschwitz. Il réussit à sauter du train et fut recueilli dans la Meuse par un cheminot.
C'est depuis cette période qu'il est hanté par une question qui restait sans réponse : pourquoi 6 millions d'êtres humains ont-ils été arrêtés, convoyés par trains entiers vers des camps d'extermination et massacrés dans des «usines» spécialement construites à cet effet, sans qu'aucune voix ne s'élève pour le condamner ?
C'est la conclusion de ses recherches que vous trouverez dans ce réquisitoire.
Biographie
Né à Paris en 1923, Serge Gribe acquit très tôt un esprit critique vis-à-vis des idées reçues - et en particulier des croyances religieuses. À la fin de la guerre il se maria, eut deux enfants et il mena une carrière professionnelle dans le domaine du commerce. C'est à partir de sa retraite en 1983 qu'il commença ses recherches qui aboutirent, après de longues années, à étayer sa thèse.
Avez-vous entendu parler du « fusillé souriant » ? Savez-vous que certains Allemands ont combattu pour la France dans le maquis ? Que le plus grand braquage de tous les temps a été orchestré par la Résistance ? Que signifient les expressions « La morue est salée » ou « Le caniche laisse pousser sa barbe » ? Connaissez-vous l’étonnante histoire de la croix de Lorraine ? Et qui étaient Max, Licorne et Isotherme ? Autant d’informations et d’anecdotes sur les coulisses de la Résistance. Ce livre nous montre des femmes et des hommes, combattants de l’ombre, courageux, qui ont joué un rôle-clé dans la libération et permis à la France de sortir de la guerre en gardant la tête haute. Dans les coulisses de la Résistance :les facettes méconnues de la deuxième guerre mondiale.
" Quand j'ai été démobilisé en septembre 1919, à l'âge de 22 ans, au retour de la "Grande Guerre', on croyait pourtant bien que c'était fini, qu'on ne se battrait plus jamais, que c'était "la der des ders'...Et puis vingt ans après, j'ai remis la capote "bleu horizon', les bandes molletières et les gros godillots. J'avais 42 ans. Je n'avais plus le bel enthousiasme de ma jeunesse. "
" Drôles d'histoires " ? Oui, car l'auteur a eu maintes occasions de se rendre compte que la " drôle de guerre ", comme on l'a appelée, méritait bien son nom : une guerre sans combat, mais dont certains aspects, relatés dans ce livre, sont à peine croyables et cependant vrais. Mais aussi parce que ce conteur-né y a vécu de bien curieuses aventures. Son séjour à l'hôtel-Dieu de Saint-Malo, où, après la mobilisation de septembre 1939, il est affecté comme médecinauxiliaire ; le voyage épique qu'il a fait en juin 1940, en pleine débâcle, pour fuir en zone libre ; les quatre semaines où il resta caché dans le Gers à attendre on ne sait quels ordres, puis l'audacieux retour vers les siens.
Avec un humour qui, malgré les circonstances, ne cède jamais au défaitisme, Léon-Antoine Dupré nous tient en haleine tout au long d'un récit à la fois émouvant, surprenant et drôle, révélant certains traits méconnus d'une époque singulière.
Au milieu des violents combats de la bataille de Normandie, Bayeux et la région de Gold Beach ont souvent été oubliées par les travaux historiques. Le quartier de Tilly-sur-Seulles a déjà fait l'objet de gros livres déjà vendus. Bayeux mérite ce document qui présente de nombreuses informations et photos inédites.
On suit, heure par heure, l'arrivée des troupes britanniques à Bayeux le 7 juin avec les derniers affrontements, le discours du lieutenant Schumann le 8, celui du général de Gaulle le 14 qui fait de Bayeux la capitale de la France libérée avec la nomination Francis Coulet. Ces images remarquables de la vie quotidienne, du 5 au 14 juillet, l'achèvement du contournement de la ville devenu hôpital municipal préservé et accueil des réfugiés au milieu d'une zone sinistrée où c'est l'enfer pour la population civile.
Vivre à en mourir conte le destin de Marcel Rayman, ce jeune juif polonais pacifiste, qui, face à l'abomination nazie, prendra les armes auprès de Missak Manoukian et d'autres résistants. Pendant deux éprouvantes années, durant lesquelles il verra sa famille déportée, Marcel Rayman fait l'apprentissage de la clandestinité, de la « guérilla urbaine », de la mort, de la peur... et de la trahison.
Son visage apparaîtra sur l'infamante Affiche Rouge, propagande de l'occupant destinée à discréditer les actions de la résistance parisienne.
In this gentle, poetic young graphic novel, Dounia, a grandmother, tells her granddaughter the story even her son has never heard: how, as a young Jewish girl in Paris, she was hidden away from the Nazis by a series of neighbors and friends who risked their lives to keep her alive when her parents had been taken to concentration camps.
Hidden ends on a tender note, with Dounia and her mother rediscovering each other as World War II ends . . . and a young girl in present-day France becoming closer to her grandmother, who can finally, after all those years, tell her story. With words by Loïc Dauvillier and art by Marc Lizano and Greg Salsedo, this picture book-style comic for young readers is a touching read.
Titre
Das versteckte Kind (L'enfant cachée, en allemand)
Dounia muss oft an die Zeit zurückdenken, als sie so alt war wie ihre kleine Enkelin Elsa. Damals, als sie zur Schule ging, fing es an. Von einem Tag auf den anderen wurde sie plötzlich von Freunden und Mitschülern gemieden, weil sie nun einen aufgenähten gelben Stern tragen musste. Dann kam der Tag, an dem ihre Eltern abgeholt wurden und ihre Nachbarn mit ihr fliehen mussten, um sie zu schützen. Es war das Ende einer unbeschwerten Kindheit und Dounia musste sich an ein ganz neues Leben gewöhnen, voller Angst und banger Ungewissheit - an das Leben eines versteckten Kindes.
Loïc Dauvillier, Marc Lizano und Greg Salsedo erzählen in bewegenden Bildern die Geschichte der kleinen Dounia und derer, die Zivilcourage gezeigt und sie beschützt haben.
Eine aufrüttelnde Graphic Novel aus Sicht eines Kindes!
Mit exklusivem Vorwort von Stephan J. Kramer (Generalsekretär des Zentralrats der Juden in Deutschland)!
Titre
Rire le jour, pleurer la nuit : Les enfants juifs cachés dans la Creuse pendant la guerre (1939-1944)
Dès 1939, de nombreux enfants d’étrangers juifs, surtout allemands, sont exilés en France et séparés de leurs parents. Jusqu’à novembre 1943, le château de Chabannes, situé dans la Creuse, accueille une colonie d’enfants juifs âgés de 5 à 17 ans, pris en charge par l’OEuvre de secours aux enfants (OSE), une organisation médico-sociale juive née au début du siècle.
En 1941, à l’occasion des deux ans d’existence de la maison, en guise de projet pédagogique, le directeur, Félix Chevrier, propose aux enfants de rédiger un journal. Illustré par des dessins, des lettres, des chansons, des poèmes et des photographies, ce journal raconte la vie quotidienne du château jusqu’en mai 1942. Courte période, mais intense parenthèse, qui dans la chronologie de la guerre correspond à un moment de répit pour les Juifs de la zone libre.
Ce livre, qui contient la transcription intégrale du journal, est un document historique exceptionnel et émouvant. À travers les histoires intimes d’enfants juifs en France sous l’Occupation, il nous raconte un pan méconnu de l’histoire de la Shoah dans notre pays.
Médecin radiologue, originaire de Roumanie, Sigismond Hirsch fut un grand résistant, particulièrement actif dans les réseaux des organisations juives du Sud-Ouest de la France au sein desquelles il a pu sauver 400 jeunes Juifs. Déporté à Auschwitz, il est affecté au service de Josef Mengele.
À son retour de déportation, consulté par le général de Gaulle et Pierre Laroque, le premier directeur général de la Sécurité sociale, il prend une part considérable dans l’instauration d’un système social de soins médicaux et fonde le COSEM (Coordination des œuvres sociales et médicales) qui, grâce à des dispensaires et des centres de soins, offrit au plus grand nombre une médecine conventionnée de qualité.
Son fils, Jean-Raphaël, agent de liaison dès l’âge de neuf ans, a suivi les traces de son père en devenant chirurgien. En entrecroisant les souvenirs qu’il a conservés de sa mère, Berthe, résistante assassinée à Auschwitz, et le témoignage de son père, Jean-Raphaël Hirsch nous plonge dans une des pires périodes de notre histoire ; à travers son récit, la psychologie de l’enfant caché et le traumatisme qui perdure à l’âge adulte sont évoqués avec talent. Mais c’est aussi une leçon de vie et d’espoir qui nous est donnée à lire, et à méditer : survivre et construire après Auschwitz.
« Je me suis longtemps demandé comment un enfant pouvait être condamné à mort pendant plusieurs années, traverser la guerre en participant à la résistance, perdre une grande partie de sa famille et se remettre à vivre tant bien que mal, jusqu’au moment où Jean-Raphaël Hirsch, devenu chirurgien, a refait une famille, sans transmettre l’horreur de la Shoah. J’ai connu le même chemin, nous sommes frères d’âmes, mais je ne suis pas un aussi bon exemple de résilience que lui. Avec Jean-Raphaël Hirsch, on respire l’amitié et la joie de vivre. Le bonheur est contagieux. Alors profitons-en. »
Boris Cyrulnik
France, 1941. Simon, un jeune orphelin juif fasciné par les oiseaux, est rattrapé par l’antisémitisme qui sévit jusqu’au fin fond des campagnes françaises.
Capturé par la milice après avoir aidé des résistants, il fait la connaissance de la jeune Ada dans le train qui les mène aux camps de la mort. Mis en cage au beau milieu de l’enfer, Simon devra l’accrocher à la moindre étincelle d’espoir pour survivre… et retrouver Ada.
Scénario Laurent GALANDON, dessin Arno MONIN (cycle 1), HAMO (cycle 2)
Comme une longue lettre d'amour pour que la mémoire de Marianne Cohn ne s'éteigne jamais, Bruno Doucey s'adresse à elle et revient sur son histoire trop brève. Née en 1922 en Allemagne, Marianne Cohn, jeune fille juive engagée très tôt au sein de la Résistance, sauve de la déportation plusieurs centaines d'enfants en les faisant passer clandestinement en Suisse. Un poème de Marianne, retrouvé dans la poche de l'un d'entre eux, constitue son seul témoignage des atrocités perpétrées par les nazis, des souffrances endurées pour ne pas trahir.
Je trahirai demain dit-elle, dans cette ode à la liberté. Marianne sera assassinée par ses tortionnaires le 8 juillet 1944, en Haute-Savoie, à quelques jours de la Libération.
Titre
Sortie de silence — Un Juif polonais dans la spirale de mort nazie
Si Jacob Alsztejn brise ici le silence qui fut le sien, c’est pour son petit-fils, Jonathan. Son témoignage, dense et franc, nous plonge au cœur de la plus grande tragédie du XXe siècle : l’extermination planifiée et systématique des Juifs d’Europe par les nazis. Pris dans cette spirale de mort et de désolation, Jacob a pu en sortir grâce à son inexpugnable instinct de survie ainsi qu’à l’aide décisive de son frère et de ses camarades.
Jacob Alsztejn est issu d’une famille polonaise émigrée à Paris en 1937. Après avoir échappé à plusieurs rafles, il est arrêté par la police française le 24 juillet 1942 pour avoir essayé de se soustraire violemment à un contrôle d’identité. Muni de faux papiers, il n’est pas immédiatement identifié comme Juif. Lors de son procès, Jacob réclame la peine de prison la plus lourde pensant échapper au pire. À sa sortie, plusieurs mois après, il est livré à la Gestapo puis interné au camp de Drancy parce que Juif.
Déporté à Auschwitz II-Birkenau, Jacob est sélectionné pour le travail forcé. Là, il retrouve son frère, Haïm, déporté un an plus tôt. À bout de force, Jacob échappe in extremis à la chambre à gaz, avant d’être affecté à un Kommando chargé de déblayer les ruines du ghetto de Varsovie, sa ville natale. Devant l’avancée des troupes soviétiques, Jacob et ses codétenus sont forcés de parcourir à pied les 120 km qui les séparent de Lodz. Transféré à Dachau puis au camp d’Allach, il y retrouvera à nouveau son frère avant d’être libéré par l’Armée américaine fin avril 1945.
Dans son livre, rayonnant de sérénité rustique, mais aussi poignant par les circonstances dans lesquelles se situe cette saga, le docteur Richard Sartène relate ce que fut son exode à lui, quand il avait le cœur en culotte courte et que la France vivait à l’heure allemande.Il dépeint le monde rural dans un village de la Bretagne, avant la désertification des campagnes. Les portraits des habitants ruissèlent d’authenticité, et Conquereuil, avec « un bar, un restaurant, une salle des fêtes et, à l’extérieur, une cour triangulaire plantée d’un tilleul qui lui donnait un air de cour d’école », devient, au fil de la lecture, une enclave familière où rien de grave ne pouvait se passer pour le jeune Richard.Mais il y a un envers du décor beaucoup plus poignant. Celui d’un enfant, issu d’une famille traditionnelle d’immigrés des pays d’Europe centrale qui, pour des raisons que l’on imagine aisément, a été séparé de ses parents et placé dans une famille d’accueil.Caché, protégé, le futur médecin, dans un style coloré, raconte son retour à Paris, auprès de sa famille qu’il retrouve, sa Libération et son itinéraire scolaire au lycée Buffon.
Richard Sartène, docteur en médecine toujours en exercice, spécialiste de la médecine du sport et de celle du sommeil, docteur en sciences, enseignant et chercheur, humaniste de haute futaie, grand amateur d’art, voue à l’amitié un culte contagieux.
Ils s’appelaient Jacob, Walter, Pierre, Egon, Jaime… Rosa. Ils n’étaient que des enfants. Cachés par la Croix-Rouge suisse au château de la Hille, dans les Pyrénées ariégeoises, certains sont morts en déportation, d’autres ont survécu. Rosa Goldmark, née à Vienne le 28 octobre 1927, venue de Hollande et de Belgique, ne savait pas qu’elle finirait sa vie dans un asile psychiatrique, quelques jours après la fin de la guerre. Elle était aussi une enfant de la Hille. Une enfant que l’on exila et que l’on oublia. La fin de son existence reste un mystère. Déclarée morte au printemps 1944, elle est décédée, en réalité, le 15 juin 1945, à l’hôpital psychiatrique de la Demi-Lune à Lannemezan (65), après avoir supplié pendant des mois que l’on vienne la chercher, pour la ramener au château. De juin 1944 à juin 1945, Rosa vivait. Mal, mais elle vivait. Et personne ne le savait. Là où ne restait plus rien, plus aucun souvenir, plus personne au monde pour honorer cette petite jeune fille juive, l’auteure a marché sur les pas de Rosa, cherché en Belgique, en Suisse, aux États-Unis, en France pour rassembler quelques rares documents et raconter l’histoire de Rosa. Vous êtes venus me chercher est le récit d’une rencontre, au bout de l’horreur et de l’oubli.
Sylvie Goll-Solinas s’est prise de passion pour cette jeune fille et a fait un vrai travail d’enquête, écrit avec amour et conviction, pour que Rosa ne soit plus jamais oubliée.
Aux États-Unis, elle est considérée comme l’équivalent d’un Primo Levi. En France, son œuvre littéraire et théâtrale est lue et jouée depuis quarante ans. Mais qui connaît réellement Charlotte Delbo, morte en 1985 ? Pour la première fois, une biographie rend hommage à cette femme d’exception. Secrétaire de Louis Jouvet, résistante communiste, elle est arrêtée en 1942 par la police française en compagnie de son mari, Georges Dudach, fusillé quelques mois plus tard. Elle a 28 ans et lui dit adieu dans une cellule de la prison de la Santé. Ce qui l’attend, elle, c’est la déportation : elle fait partie du convoi du 24 janvier 1943, le seul convoi de femmes politiques à avoir jamais été envoyé à Auschwitz. Sur les 230 déportées, seules 49 reviennent, après 27 mois de captivité. Charlotte Delbo se jure alors d’être celle qui témoignera de l’incroyable sororité qui les a unies et leur a permis de survivre. Dans toute son œuvre – en prose ou en vers –, elle dit et célèbre le courage de ces femmes. Militante passionnée des droits de l’homme, elle ne cessera plus de combattre les injustices et de mettre sa plume au service des plus faibles. Charlotte Delbo, une conscience dans le siècle.
Titre
La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943
L'oeuvre des mennonites dans les Pyrénées-Orientales. L'histoire de la Villa Saint-Christophe à Canet-Plage au jour le jour grâce au rapport et journal d'Hélen Penner et Lois Collins Gunden. Nombreuses photos - liste des enfants ayant séjourné à la villa (espagnols et juifs de diverses nationalités) - témoignages.
Titre
Vichy, la Pègre et les Nazis, La traque des Juifs en Provence
Cinq ans ont été nécessaires à l'élaboration de cet ouvrage qui prend sa source dans la tragédie qu'a vécue Isaac Levendel. Sa mère Sarah, juive d'origine polonaise, est arrêtée le 6 juin 1944, et déportée.
Plus de 65 ans après, le besoin de savoir est toujours vivace. Après avoir, avec Bernard Weisz, identifié tous les Juifs déportés du Vaucluse, les deux auteurs ont tenté une reconstitution du mécanisme de la Shoah en Provence, et plus précisément dans le département du Vaucluse et de la ville d'Avignon.
Pendant la première phase du régime de Vichy, de juin 1940 à novembre 1942, avant l'occupation allemande de la zone libre, la contribution à la politique d'extermination nazie se traduit par des décrets et des mesures discriminatoires exécutés par des administrateurs locaux. La persécution des juifs dans la zone libre culmine avec la déportation des juifs étrangers en août 1942.
Un changement important prend place peu de temps après l'invasion de la zone sud par les Allemands, le 11 novembre 1942. Tout d'abord, le gouvernement de Vichy commence à "traîner la patte". De leur côté, les Allemands doivent faire face à deux difficultés : leur méconnaissance du terrain et celle de la langue. En outre, la police allemande est accaparée par les problèmes d'ordre militaire, laissant de ce fait peu d'effectifs disponibles pour la « chasse » aux juifs. Les Allemands choisissent alors de faire appel à des membres de la pègre locale pour le dépistage et l'arrestation des juifs. C'est une aubaine que ces hommes sans scrupule ne laisseront pas passer.
Les détails de la politique antisémite des Nazis et de Vichy ainsi que les mécanismes de la collaboration avec les éléments du crime organisé n'ont jamais été aussi précisément décrits. De nombreuses hypothèses devront être révisées après la publication de ce livre qui deviendra sans doute une référence majeure pour les historiens comme pour le grand public.
Le livre était paru l’an dernier en Anglais sous le titre Hunting down the Jews – Vichy, the Nazis and Mafia Collaborators in Provence.
Raconté par son neveu, l’engagement d’un préfet résistant, qui sauva des centaines de Juifs sous l’Occupation et fut le premier préfet de la Seine du général de Gaulle. "J’ai voulu comprendre comment Jean Benedetti avait traversé la Seconde Guerre mondiale. Formé à l’école de la Troisième République, chef de cabinet d’un ministre du Front populaire, préfet sous Vichy, déporté par les Allemands en 1944, c’est ce même homme qui a prêté serment au maréchal Pétain en février 1942 et qui a sauvé des centaines de Juifs sous l’Occupation. C’est bien la guerre de Jean Benedetti que j’ai voulu raconter, celle de ce Juste qui s’ignorait et qui évita toute compromission. J’ai interrogé les derniers témoins, épluché les archives, les correspondances et lu les rapports préfectoraux… Papiers jaunis faisant resurgir toute une époque où l’on croise les silhouettes incertaines de quelques grands hommes comme le maréchal de Lattre, de contrebandiers de la collaboration comme Georges Albertini, de résistants de la première heure comme Pierre-Henri Teitgen, de messagers de l’espoir comme Sabine Zlatin, la grande dame d’Yzieux, d’amis fidèles comme le docteur Abraham Drucker et de rescapés comme le jeune Paul Niederman… Le récit d’une histoire française qui restitue toute l’épaisseur et la complexité d’une époque et d’une vie avec ses réseaux, ses jeux de pouvoirs, ses amitiés et ses mouvements d’opinion." Arnaud Benedetti
Ancien collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale puis au Parlement européen, auteur de nombreux rapports sur la politique de recherche scientifique, Arnaud Benedetti est aujourd’hui professeur associé à l’Université Sorbonne- Paris IV et directeur de la communication de l’INSERM.
Titre
Camille Senon, aurai-je assez vécu pour tout ceux qui sont morts?
Camille vient d’avoir dix-neuf ans. Comme chaque samedi, elle prend le tram gare des Charentes à Limoges pour rentrer chez ses parents au Repaire, hameau voisin d’Oradour-sur-Glane. Nous sommes le 10 juin 1944… Elle ne reverra jamais son père, ni ses grands-parents, ni ses oncles et tantes, cousins et amis, tous massacrés par le détachement de la Waffen-SS Das Reich. Avec sa mère et les autres rares survivants, elle en est réduite à gratter les décombres du village à la recherche de quelques restes de leur vie passée… Deux mois plus tard, dans l’enthousiasme généré par la Libération, Camille décide de devenir une militante. Elle intègre l’administration des Chèques postaux à Strasbourg, puis à Paris. Membre dirigeant de la fédération CGT des PTT, secrétaire générale du syndicat des Chèques postaux, l’entreprise féminine la plus importante d’Europe, elle est de toutes les luttes pour l’amélioration des conditions de travail, en particulier celles des femmes, mais aussi contre la guerre d’Indochine ou d’Algérie, et elle participe avec fièvre à Mai 68. Jamais pourtant elle n’oubliera son village, militant toujours de près ou de loin au sein de l’Association des familles des martyrs d’Oradour et des Familles de fusillés et massacrés de la Résistance. Elle trouvera aussi la force de témoigner lors du procès des auteurs du massacre, à Bordeaux, en 1953. Depuis son retour en Limousin à sa retraite, Camille Senon œuvre inlassablement contre les horreurs de la guerre, pour la paix, la fraternité et la justice, organisant des visites dans les ruines d’Oradour. Aujourd’hui, à quatre-vingt-huit ans, ce grand témoin a accepté de laisser la plume de Guy Perlier parcourir sa vie.
Camille SENON est née le 5 juin 1922. Officier de la Légion d'Honneur Chevalier des palmes académiques Survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane. Militante de la mémoire des crimes nazis. Militante politique (P.C.F.) et syndicale (C.G.T.).
Guy PERLIER, Docteur en histoire contemporaine. Animateur de la Délégation Territoriale (87) des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Il signe ici son cinquième ouvrage aux éditions Les Monédières, après Les camps du bocage (2009), Indésirables (2010), Les chants de l’anti-France (2011), La Rafle (2012).
Au soir de sa vie, Hélène marche dans les pas de ses 20 ans et entraîne sa nièce dans les méandres de l’été 1944 et des années de guerre : la défaite, l’armistice, la collaboration, la Résistance, l’épuration… Soixante-dix ans plus tard, sa mémoire ne se satisfait pas de l’« Histoire » officielle qui classe les bons d’un côté et les méchants de l’autre : qui sont les héros ? Qui sont les salauds ? Restent les questions, les tabous et, enfoui au cœur des bois de Sousceyrac, le mystère d’une vie qu’elle tente de reconstituer parce que mémoire, vérité et paix ne font qu’un. Avec tact et précision, par petites touches mais sans concession, Régine Laprade nous donne à voir de cette période troublée une facette bien différente, fort éloignée de l’Histoire désormais officielle et de ses « devoirs de mémoire » souvent si sélectifs. Un roman politiquement incorrect, une parole longtemps retenue et enfin libérée. Le Bois de mon père est le troisième roman de Régine LAPRADE. Elle a publié Le Camion blessé aux éditions LES MONÉDIÈRES en octobre 2012 et Le Collier d’ambre aux éditions PIERREGORD.
Marius Vazeilles (1881-1973) est surtout connu comme l’infatigable apôtre du reboisement du plateau de Millevaches dans l’entre-deux guerres, qu’il voyait déjà comme un pilier de son développement économique. Mais cet esprit curieux et engagé avait également le souci de la mémoire du Plateau, dont il a exhumé des pans entiers par ses remarquables découvertes archéologiques. Le lien entre passé, présent et avenir a ainsi marqué le cœur de son engagement politique. Artisan de l’implantation du « communisme rural », à l’heure ou d’autres prônaient la « table rase », il avait le souci d’enraciner « ses » paysans sur les plans culturel et économique. Député du Front Populaire, expert reconnu de l’Internationale communiste, il défend une vision du développement – qu’on qualifierait aujourd’hui de durable – de la Montagne limousine plus communautaire que collectiviste, ancrée sans états d’âme dans la petite propriété paysanne. Loin d’opposer la forêt à l’agriculture, l’archéologie au progrès technique, la propriété à l’émancipation, la pensée politique de Vazeilles réalise une synthèse cohérente dont l’originalité et la force résonnent d’une étonnante actualité en ce début de XXIe siècle. Couvrant les années 1919-1945 et pour la plupart inédits, ces écrits politiques de Vazeilles, soigneusement introduits par Paul Estrade, ont fait l’objet de recherches approfondies, de Meymac à Moscou en passant par Tulle et Paris. Cet ouvrage, en complément à la biographie que Marcel Parinaud lui a consacrée (Éditions « les Monédières », 2009), donne délibérément la parole à l’infatigable propagandiste que fut Vazeilles durant son « âge d’or ». On y entend encore résonner de manière vivante la forte pensée sociale et l’humanisme authentique du « bon monsieur Vazeilles », le légendaire patriarche du plateau de Millevaches.
Paul ESTRADE, agrégé d’Espagnol, docteur d’État, professeur émérite de l’Université de Paris VIII-Saint-Denis, est connu pour ses travaux sur l’histoire de l’Amérique Latine contemporaine et sur d’éminentes figures des Antilles hispaniques au XIXe siècle (Martí, Betances, Heredia). Il a écrit également, ou coécrit avec son épouse, des ouvrages sur l’histoire de la Corrèze, sa terre d’origine, comme Un camp de Juifs oublié : Soudeilles (1999), Soudeilles au passé simple (2001), Léon Lanot, premier maquisard de Corrèze (2011). Les deux premiers ont été publiés par les Éditions des Monédières.
Rien ne prédisposait Felipe et Sarah à croiser un jour leurs destins, s’ils n’avaient été happés par un tourbillon, celui de la débâcle française devant l’armée allemande au printemps 1940. Alors que le nouveau régime se met en place sous la figure tutélaire du maréchal Pétain, le jeune ouvrier souletin, embauché dans la maintenance du camp de Gurs récemment édifié aux abords d’Oloron, rencontre l’étudiante juive qui vient d’y être internée. Dans l’effroyable mouroir surpeuplé que devient le camp au fil des mois, la trame d’une profonde relation humaine se tisse peu à peu, cimentée par l’espoir de parvenir à fuir avant qu’il ne soit trop tard. Entre l’ombre de la déportation, le ballet ordinaire d’une vie rythmée par le marché noir, la collaboration ou les réseaux de passage, ce roman historique brosse le tableau saisissant des Pyrénées basques et béarnaises durant les années sombres. Surtout, le récit remet en lumière un drame oublié qui se noua durant plus de quatre ans dans le camp d’internement de Gurs, rappelant avec un luxe de détails une implacable réalité : l’innommable survint bel et bien ici aussi, broyant des milliers de vies humaines aux pieds des Pyrénées, derrière des barbelés français. Eric Mailharrancin. Agrégé d’économie et gestion, l’auteur est enseignant au lycée Louis de Foix de Bayonne. Il anime également des conférences historiques. Des barbelés français est son troisième roman après Le refuge d’Iparla (2006) et Les oubliés du Chemin des Dames (2008), publiés aux éditions Elkar. Des compléments historiques et des commentaires sont consultables sur le blog : ericmailharrancin.overblog.com
Livre recommandé par l'AJPN.
Titre
숨어 산 아이 (L'enfant cachée, en coréen)
Auteurs
Loïc Dauvillier -Marc Lizano -Greg Salsedo
Édition
Sanha publishin
Année
2013
Genre
bande dessinée jeunesse, édition coréenne
Titre
La Phalange nord-africaine en Dordogne : Histoire d’une alliance entre la pègre et la « Gestapo » (15 mars - 19 août 1944)
Le 15 mars 1944, une étrange unité militaire composée de Nord-africains placés sous le commandement de truands issus de la pègre parisienne fait son entrée à Périgueux sous le regard stupéfait de la population. Leur chef est Alexandre Villaplane, l’ancien capitaine de l’équipe de France de football lors de la coupe du monde de 1930. Ces hommes constituent la tristement célèbre Phalange nord-africaine mise immédiatement à la disposition du chef de la Gestapo en Dordogne, le brutal Michaël Hambrecht. Le but de la présence de cette police auxiliaire « allemande » en Dordogne ?
Lutter contre la Résistance dont l’essor et les actions toujours plus spectaculaires menacent désormais directement le fonctionnement de la machine de guerre du Troisième Reich et la sécurité des troupes allemandes dans le département. Dans les faits la Phalange nord-africaine, dès son arrivée et durant les cinq mois de sa présence, s’illustrera surtout par ses innombrables exactions et massacres parmi lesquels ceux de Brantôme, Sainte-Marie-de-Chignac, Saint-Martin-de-Fressengeas, Mussidan, Saint-Germain-du-Salembre et des Piles à Cornille.
Bien plus qu’une unité de répression chargée de lutter contre la Résistance, la Phalange africaine constitua l’instrument de terreur de la Gestapo sur les habitants du département. L’auteur relate dans cet ouvrage l’histoire d’une époque tragique où la fine fleur de la pègre parisienne s’associa au nazisme ; un temps où le crime organisé s’allia à la terreur institutionnalisée et sema l’effroi dans le département en commettant impunément pillages, extorsions de fonds, tortures et meurtres.
Nés entre 1914 et le début des années 1930, plus de 200 témoins du canton de Plouguenast (22) racontent ce qu'ils ont vécu, eux et leur famille, durant la Seconde Guerre Mondiale. Ce récit des habitants du Centre Bretagne offre une véritable immersion dans la vie quotidienne, du jour de la déclaration de la guerre à l'armistice. À travers leurs témoignages et une multitude d'anecdotes, l'on revit le désarroi et l'angoisse qui suit la déclaration de la guerre, les heures sombres de l'Occupation avec les privations et les contraintes imposées par les autorités, la séparation prolongée avec un être cher prisonnier en Allemagne, l'espoir d'une liberté à conquérir. L'on découvre une population qui se débrouille au jour le jour. Des habitants se livrent à la collaboration, d'autres se mobilisent pour résister à la répression nazie. Certains se laisseront entraîner par un trio de « patriotes » sans foi ni loi qui débarque sur le canton au printemps 1944, semant le trouble, jusqu'aux drames... Après le repli des Allemands et quelques débordements, les habitants s'efforceront de retrouver une vie délivrée de l'angoissante présence de l'Occupant.
A la demande de sa petite fille, Dounia va lui raconter son parcours de vie allant de 1940 à la fin de la deuxième guerre mondiale.
L'histoire de Dounia commence avant le port de l'étoile. Elle raconte comment ses parents lui ont expliqué l'obligation de porter l'étoile. Un petit mensonge pour la protéger mais qui sera vite éventé par la petite Dounia. A travers son parcours, elle explique la montée de l'humiliation et l'évolution des mentalités de ses camarades de classe et des enseignants. Cela aboutira à l'abandon de l'école.
Après cela, la situation va s'aggraver. Une nuit, la milice vient les arrêter. Le père de Dounia a le temps de cacher sa fille dans le double fond d'une armoire. Ensuite, la petite fille devra fuir constamment.
A travers des mots simples, la grand-mère tente d'expliquer à sa petite fille une page d'histoire qui est aussi un peu la sienne...
Militant de mouvements de jeunesse protestants et non violents à Lyon en 1940, le jeune franco-suisse René Nodot* est vite conscient des dangers du nazisme.
Dès 1941, avec l’aide du Consul de Suisse et de nombreux appuis chez les protestants et catholiques engagés de la région, René Nodot* contribue à organiser des convois d’enfants Juifs pour la Suisse.
Alors que s’intensifient les rafles de Juifs en France, René Nodot* entre au Service Social des Étrangers un organisme du gouvernement de Vichy, détourné par son directeur, Gilbert Lesage*, un quaker, pour en faire un puissant outil de sauvetage des Juifs. Pendant 2 ans, jusqu’à l’arrestation par la Milice de Gilbert Lesage*, le SSE va secourir des dizaines de milliers de réfugiés. Sous couvert de son rôle "officiel", René Nodot* va, au risque de sa vie, utiliser ses liens familiaux avec la Suisse pour faire échapper à la Shoah des centaines de Juifs. Aidé par un réseau actif de pasteurs, prêtres, militants juifs et chrétiens, René Nodot* parviendra à sauver la plupart de ceux qui lui sont confiés, contribuant ainsi à cette grande chaîne de solidarité protestante qui du Chambon-sur-Lignon à Dieulefit a sauvé, outre des milliers de réfugiés, l’honneur de la France.
Toute sa vie René Nodot* restera engagé pour la défense des droits de l’homme et la cause de l’éducation.
En 1974, il recevra la médaille des Justes de Yad Vashem pour son action pendant la guerre.
Ce précieux témoignage est un des rares ouvrages donnant la parole à un Juste français, permettant ainsi de comprendre motivations et expériences de cette dangereuse activité.
La préface de Patrick Cabanel, agrégé d’histoire et spécialiste de cette période replace l’action de René Nodot* dans l’important mouvement de la Résistance Spirituelle protestante.
Cet ouvrage restitue le travail d’un homme afin que soit honorée la mémoire de ceux qui ont offert un long sursis de vie à l’enfant qu’il était et à sa famille, les sauvant de la mort programmée pour tous les Juifs par les nazis. Jean Henrion, avec clarté et intelligence, restitue les sept années de recherche qui ont abouti à distinguer quatre "Justes parmi les Nations" : Pierre Fouchier*, Jacques Ellul*, Hélène Schweitzer Rosenberg* et Édith Cérézuelle*.
C’est par ce titre que Yad Vashem, à Jérusalem, honore les hommes et les femmes qui ont protégé des Juifs au mépris des périls et sans contrepartie. Ce nom de Yad (Mémorial) et Shem (Nom) reprend le verset du Prophète Isaïe : "Et je leur donnerai, dans ma maison et dans mes murs, un Mémorial et un Nom qui ne seront jamais effacés."
Grâce à cette même volonté, inépuisable, Germaine Courtiau (Lavier) est nommée "Gardien de la Vie", titre décerné par l’Association française pour l’hommage de la communauté juive aux Gardiens de la Vie, sous l’égide du Consistoire central de France ; une reconnaissance également obtenue pour un groupe de vingt résistants protestants de Bordeaux, à titre collectif.
Jean Henrion prolonge par ce livre, étonnant dans la description des difficultés rencontrées au cours de ses démarches, son œuvre de reconnaissance à l’égard de ceux qui donnent son sens au mot "humanité".
Préface de Paul Schaffer, président d’honneur du Comité français pour Yad vashem.
Georges Garel, un nom, un symbole, un mentsch dit-on en yiddish pour un homme au sens le plus noble du terme. Un homme qui décide de mettre sa vie au service des enfants juifs pourchassés durant la Seconde Guerre mondiale. Grâce au réseau clandestin qu’il met en place au sein de l’OEuvre de secours aux enfants (OSE), Georges Garel devient la providence de nombre d’entre eux, promis à une mort certaine par les nazis et leurs collaborateurs.
La réédition de ses mémoires de guerre offre au lecteur un document de référence, une radiographie précise et détaillée de l’OSE, dans son organisation et son action.
L’ensemble des annotations de l’historienne Katy Hazan apporte une compréhension plus précise du contexte dans lequel ces mémoires s’inscrivent, compréhension prolongée par les apports récents de l’historiographie qu’elle développe dans son étude sur les réseaux de sauvetage de l’OSE, région par région.
Les textes de Lili Garel, l’épouse de Georges, de ses sept enfants et deux petits-enfants complètent le portait de l’homme "hors pair" qui se dégage de ces mémoires, celui d’un homme, modeste, courageux, droit, qui a façonné durablement le sens de l’action de OSE.
De Vallorcine (Massif du Mont-Blanc) à la Suisse
En 1940, Louis Pache*, habitant de Vallorcine, village du massif du Mont-Blanc en Haute-Savoie, est guide de haute montagne au sein de la compagnie des guides de Chamonix. Sous l'impulsion du Père Payot, Louis Pache* profite de son métier de guide et de sa connaissance des sentiers environnants pour aider des Résistants, des opposants au régime et des Juifs en détresse à passer la frontière en direction de la Suisse, leur permettant ainsi d'échapper aux traques nazies, à la police de Vichy et à la déportation. Au péril de sa vie et avec la complicité de son épouse Franceline*, Louis Pache* devient passeur la nuit, luttant pour défendre ses idéaux et ce qui lui semble juste. En 1979, Louis* et Franceline Pache* seront reconnus "Justes parmi les Nations" par Yad Vashem.
Jean-Luc de Uffredi, écrivain et Nathalie Pache Ville, petite-fille de Louis Pache, retracent l’histoire de ce guide-passeur durant cette période sombre, au travers de récits des derniers témoins, de souvenirs familiaux et de documents d’époque.
Mémoire et engagement : des mauvais hivers 1940-1944 à l'éclatant printemps 1947-1957 Yvette Weisbecker est née de parents juifs d’origines russes et polonaises qui ont émigré en France en 1905, attirés par la merveilleuse promesse : "Liberté, Égalité, Fraternité". Ils gagnent la nationalité française grâce à l’engagement du chef de famille comme combattant en 1914. Yvette Weisbecker grandit avec la fierté d’être Française. Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, elle sort tout juste de l’École normale d’Institutrices avec le désir de passer le concours de l’École normale supérieure. L’établissement des lois antisémites l’oblige à abandonner ses projets et à fuir : d’un asile incertain à l’autre, elle traverse les épreuves avec le sentiment d’être exclue de la société. Ce sentiment nourrira toute son œuvre après la Guerre, quand elle participera à la mise en place d’une pédagogie nouvelle au sein d’une communauté pour jeunes marginaux, où règnent les valeurs que sa mère, disparue à Auschwitz, lui avait inculquées. Mémoire et engagement est le récit de cette vie consacrée à servir les autres. Dans ce témoignage, Yvette Weisbecker livre son histoire, de sa jeunesse dans une famille d’immigrés en Lorraine jusqu’à son engagement auprès des jeunes dans la Communauté de Han, près de Nancy.
Louis Favre*, prêtre, fut passeur de documents pour les services de renseignements français et suisses ainsi que passeur d'hommes depuis l'établissement où il enseignait et qui jouxtait la frontière genevoise. Durant toute la guerre jusqu'à son arrestation et à son exécution à quelques semaines de la Libération, il mélangea allègrement charité et désobéissance à sa hiérarchie, enseignement et implication totale dans la Résistance française. Ce livre nous plonge dans le quotidien de la frontière genevoise pendant la Seconde Guerre mondiale: trafic intense de documents et d'hommes des deux côtés de la frontière; d'un côté, la ville d'Annemasse, plaque tournante du renseignement allié et, de l'autre, la ville de Genève, avec ses espions de tous horizons...
Cet ouvrage relate une histoire vraie, soutenue par des documents de première main issus des archives des missionnaires et des archives de la Résistance. Il était temps de rendre Louis Favre* à la lumière.
Une saga familiale sur fond d'occupation et de secrets inavouables.
Tome 1 : New York. 1983. John Dillman est un romancier en vue, comblé par l’addiction de ses lecteurs. Mais il a oublié qu’une fiction, fut-elle réussie, ne sera jamais plus inventive que la vie, la vraie. C’est ce que se charge soudain de lui rappeler sa mère sur son lit de mort, lorsqu’elle lui apprend qu’elle est en réalité... sa tante, et qu’il est le dernier héritier des Schoenfeld, une prestigieuse lignée d’épiciers de luxe. Décidé à tout éclaircir de son passé, John Dillman-Schoenfeld se rend aussitôt en France, à la recherche de ses racines familiales. Sans se douter qu’il va ainsi déterrer de sombres secrets enfouis depuis l’Occupation...
Tome 2 : New York. 1983. John Dillman est un romancier en vue, comblé par l’addiction de ses lecteurs. Mais il a oublié qu’une fiction, fut-elle réussie, ne sera jamais plus inventive que la vie, la vraie. C’est ce que se charge soudain de lui rappeler sa mère sur son lit de mort, lorsqu’elle lui apprend qu’elle est en réalité... sa tante, et qu’il est le dernier héritier des Schoenfeld, une prestigieuse lignée d’épiciers de luxe. Décidé à tout éclaircir de son passé, John Dillman-Schoenfeld se rend aussitôt en France, à la recherche de ses racines familiales. Sans se douter qu’il va ainsi déterrer de sombres secrets enfouis depuis l’Occupation...
Ce dyptique romancé est tiré de l’Histoire de la véritable famille Schoenfeld, la famille maternelle d’Agnès Barrat-Bartoll.
Agnès Barrat-Bartoll (Coscénariste)
Agnès Barrat-Bartoll, ancien grand-reporter ayant travaillé pour des agences de presse internationales, s'est spécialisée dans les reportages d'investigations aux quatre coins du globe. Elle a longtemps été productrice et réalisatrice pour la télévision. Avec Mortelle Riviera, Diamants, Le Dernier des Schoenfeld chez Glénat, Mékong (tome 2) chez Dargaud et L'Agence chez Casterman, Agnès Barrat-Bartoll (coauteur et coscénariste) réunit les thèmes qu'elle chérit, le suspense, la poésie et la recherche de la vérité. Elle est maintenant auteur, photographe, parolière et écrivain, son premier roman à paraître s’intitule L’Ankou de Belle-île en-Mer.
Jean-Claude Bartoll (Coscénariste)
Né en 1962, Jean-Claude Bartoll travaille comme grand reporter pour plusieurs agences de presse internationales. Spécialisé dans l’investigation, il devient un spécialiste en géopolitique internationale. En 2000 il se lance dans le scénario de BD avec la série Insiders dessinée par Renaud Garreta et éditée par Dargaud. Ce premier succès l’incite à créer de nouvelles histoires pour divers éditeurs. En 2006, il propose Mortelle Riviera chez Glénat et L’Agence chez Casterman, deux thrillers dessinés par Legrain. La même année il écrit T.N.O. pour Frank Bonnet chez Glénat, Mékong pour Xavier Coyère chez Dargaud. En 2007 il signe Diamants pour Bernard Kölle et Le Terroriste pour Pier Paolo Rovero chez Glénat, deux séries dont le troisième tome sera publié en 2010. Une nouvelle série, Antartica, verra également le jour fin 2010, avec le dessinateur de Diamants.
Ses scénarios habiles et documentés se lisent comme des thrillers.
Cédric Hervan (Dessinateur)
Cédric Hervan est né en 1981 à Uccle (Belgique). Très vite attiré par la bande dessinée, il se plonge dans la lecture des albums de ses idoles : Juillard, Jacobs, Berthet, Frank Le Gall... Il suit simultanément une scolarité classique et fréquente les cours d'un atelier BD sous la tutelle du scénariste Jean-François Di Giorgio. Ce qui l'amène en 1999 à rencontrer Jacques Martin qui lui confie, après divers travaux de couleur et de dessin, la réalisation de Persépolis, puis ensuite de l'album Les Jeux Olympiques dans l'Antiquité (en collaboration avec Yves Plateau), tout deux dans la collection des Voyages d'Alix aux éditions Casterman. Ensuite, il entame la réalisation du 25ème tome d'Alix, C'était à Khorsabad (en collaboration avec Christophe Simon). En 2009 il quitte l'univers de Jacques Martin pour lancer avec Agnès et Jean-Claude Bartoll au scénario, Le Dernier des Schoenfeld aux éditions Glénat.
Marquet, le maire de Bordeaux, ministre de l'Intérieur, ministre d’État du maréchal Pétain a-t-il servi son pays ou collaboré avec l'ennemi ?
L'ancien maire avait classé tous ses papiers intimes dans une valise oubliée dans le grenier de Robert Ducos-Ader, avocat et professeur de droit bordelais, aujourd'hui décédé.
Marquet a tout pour passionner les historiens. Initiateur de plusieurs monuments renommés de la ville à l'époque Art déco (la Bourse du travail, le stade du parc de Lescure, la piscine Judaïque…), il a été aussi ministre de l'Intérieur du maréchal Pétain après avoir appartenu au Cartel des gauches et à la SFIO. Condamné à dix ans d'indignité nationale en 1948, puis gracié cinq ans plus tard, il termina sa vie en campagne électorale, foudroyé le 3 avril 1955 par une crise cardiaque sur la scène de l'Athénée municipal au cœur de la ville. Celle-ci ne lui organisa pas moins des obsèques grandioses…
Le parcours tourmenté d'Adrien Marquet a été largement évoqué dans un livre collectif sur les maires bordelais par Franck Lafossas, un magistrat à la cour d'appel passionné d'histoire. Son éditeur des Dossiers d'Aquitaine, André Deforge, lui a toutefois suggéré d'approfondir le sujet. "Je ne savais même pas qui c'était, j'y suis allé sans a priori mais sans angle d'attaque", confie l'auteur au journal Sud-Ouest.
"Dans cette valise, tout était rangé logiquement, par strates, comme si on avait vidé des tiroirs au fur et à mesure, raconte-t-il. Il y avait là des discours, des projets de réforme de Constitution, le plan de retour des réfugiés, l'audition du général allemand Kuehnemann, commandant du port de Bordeaux, des témoignages de sympathie à sa sortie de prison, ses courriers de demande de grâce et d'amnistie, ses activités dans l'ombre du temps de Jacques Chaban-Delmas, l'espionnage de l'équipe municipale, ses œuvres journalistiques secrètes (car il avait interdiction de signer des articles sous son nom), ses cartes diverses, y compris celle d'électeur (la dernière date de 1937), sa décoration de l'ordre de la croix de Latran, la préparation d'un livre de mémoires avec beaucoup de photos, etc." dit Benoît Ducos-Ader.
Avec la méticulosité du magistrat, et en tenant sa langue car il s'agissait de maintenir le secret absolu sur la découverte, Franck Lafossas a tout rangé, classé et analysé.
Reste à comprendre pourquoi cette valise n'a pas été exhumée plus tôt et ce qu'elle faisait dans le grenier de ce cabinet d'avocat situé… place des Martyrs-de-la-Résistance, à Bordeaux. "Un clin d'œil de l'histoire", dit Lafossas.
La vie de Jules Saliège, archevêque de Toulouse entre juin 1940 et août 1942. Sa prise de conscience de la perversité de l'Etat National, son opposition à Vichy, jusqu'à sa protestation publique contre la persécution des Juifs le 23 août 1942.
Des faits et des personnages historiquement attestés et souvent méconnus dans un récit au style quasi cinématographique.
http://laprotestation.blogspot.fr/
Titre
La vérité vraie sur le procès de la milice et des miliciens
La vérité vraie sur le procès de la milice et des miliciens au Grand-Bornand du 19 au 24 août 1944 Il faut laisser les morts enterrer les morts. Haute-Savoie, août 1944. La guerre est finie ? Ce département s'est libéré tout seul par ses propres forces, celles du Maquis. Voici donc un pays déchiré, meurtri par ses luttes fratricides. Car ici, rien ne peut faire oublier qu'il s'agit bien d'une guerre civile. Une fois chassé l'Occupant nazi, l'heure de vérité a sonné. La "saison des loups" s'achève par les temps forts de l'Epuration. Au Grand-Bornand, 76 miliciens vont être fusillés le 24 août, condamnés par une cour martiale, hâtivement constituée.
L'histoire a tranché ? Non ! Car depuis ce procès emblématique, des forces obscures oeuvrent à ressusciter les fantômes de Vichy, de la Collaboration. Comme un travail de mémoire mené à l'envers ? Pour soulever le linceul sur un cortège de gisants enterrés à la va-vite dans un cimetière de miliciens... Quelques croix parsemées sur un coin de prairie pour ceux qu'on voulait croire ensevelis pour l'éternité dans l'immense nuit noire de la Milice. Le point de vue de l'Editeur. Cet ouvrage de 296 pages publié par la Fontaine de Siloé est paru le 30 mai 2012. Il se compose de trois grandes parties : Tout d'abord une ensemble photographique remarquable de 60 pages montrant tout à la fois une iconographie complète et une floraison impressionnante de documents d'époque. On trouve ensuite près de 120 pages narrant la création de la Milice française, le parcours de cette Milice en Haute-Savoie, la réédition de la Milice et le déroulement par le détail du procès au Grand-Bornand entre le 22 et le 24 août 1944. La troisième partie se compose d'un très grand nombre de documents annexes, 7 très exactement, rappelant ce que fut la Milice en Haute-Savoie, auxquels l'auteur a ajouté le témoignage de Jean Comet, greffier au tribunal du Grand-Bornand et celui de l'abbé Ducroz confesseur des miliciens.
Avec ce remarquable travail, chacun pourra, au delà des polémiques stériles et inutiles se faire son opinion.
Isaac Millman a 69 ans quand il peut enfin raconter son histoire d’enfant caché, séparé de ses parents pendant la guerre, faisant alternativement l’expérience de la cruauté et de la tendresse. Ses illustrations sensibles, ses photos de famille et les documents retrouvés par le Cercil, et qui semblent tout simplement glissés entre les pages comme dans un album de famille, offrent des entrées de lecture multiples aux jeunes lecteurs et font de ce petit livre passionnant un document d’une qualité exceptionnelle sur la Seconde Guerre mondiale et la Shoah.
70 ans jour après la déportation de son père, le 25 juin 1942,
70 ans après la rafle du Vel d’Hiv, les 16 et 17 juillet 1942,
70 ans après la séparation d’avec sa mère à son tour déportée,
Isaac Millman témoigne dans un album jeunesse édité par le Cercil
La préface de Boris Cyrulnik permet de mieux comprendre le point de vue de l’enfant.
Texte et illustrations Isaac Millman
Traduction de l’américain Odile Belkeddar
Préface Boris Cyrulnik
80 pages quadri couverture souple
Pour tous à partir de 10 ans
Les éditions du Cercil 2012 ; Ean : 9782954090306 ; diffusion : cercil@cercil.eu
Des résistants polonais en Vercors - la saga du lycée polonais Cyprian Norwid - Villard-de-Lans, 1940-1946
de Mémoire du lycée polonais Cyprian Norwid Des résistants polonais en Vercors ? Installés de 1940 à 1946 dans les murs d'un hôtel de Villard-de-Lans ? L'histoire est peu connue. Alors que Staline et Hitler écrasent leur patrie, quelque huit cents Polonais se rassemblent dans cette école « pas comme les autres », le seul établissement libre d'enseignement secondaire polonais en Europe occupée. Le lycée Cyprian-Norwid est alors un lycée de résistance morale culturelle, militaire.
Des résistants polonais en Vercors décrit la création de l'école, la formation des futures élites de la Pologne, les départs clandestins vers Londres, les combats de Vassieux-en-Vercors et d'ailleurs, les vingt-cinq morts et la trentaine de déportés, le retour - ou non - au pays... Il explique aussi comment, au fil des jours, des liens se sont tissés entre habitants du Vercors et hôtes du lycée, des liens si forts que ces Polonais s'appellent entre eux « les Villardiens » !
Le non-dit parental sur la Shoah peut-il se mettre à parler ? La transmission de la mémoire des années noires de l’Occupation peut-elle être trompeuse ? Pierre Lubek, né en 1943, découvre, soixante-dix ans après les faits, des lettres écrites par ses parents. Entrelaçant passé et présent, mémoire et histoire, questionnements et certitudes, il tente de comprendre ce qui se joua vraiment. Mais tenter de comprendre les drames et le silence qui les a recouverts, n’est-ce pas soulever de nouvelles questions aux réponses inaccessibles ? Par petites touches qui se font écho, entremêlant des souvenirs et des bribes éparses de témoignages, il évoque, entre Varsovie, Paris, Melbourne, New York, Los Angeles ou Caracas, les chemins familiaux de l’espoir ou de l’illusion de l’oubli, itinéraires souvent infléchis ou brisés par la Shoah : des histoires individuelles qui écrivent un pan de l’histoire universelle. En passant de sa vision d’enfance de la déportation, qui ouvre le récit, à ses visites récentes à Auschwitz, qui le concluent, l’auteur livre aussi ses réflexions sur l’antisémitisme nazi, le crime de bureau, le silence des survivants, ainsi que sur la manière dont, à l’Est, on pratiqua pendant des décennies, par la discrétion ou le silence sur leur judéité, la captation des morts.
Pierre Lubek, HEC, Sciences-Po et ENA, est Inspecteur général des finances et ancien directeur de la SNCF. Auteur de nombreux rapports et articles sur la gestion publique, il signe avec La Shoah : hériter du silence, son premier livre.
Titre
The Marcel Network: How One French Couple Saved 527 Children from the Holocaust
Syrian immigrant Moussa Abadi was only 33, and his future wife, Odette Rosenstock, 28, when they found themselves trapped in Nazi-occupied France. This young Jewish couple—he a graduate student in theater, and she a doctor—was poor but resolute. Risking their own lives and relying on false papers, the Abadis hid Jewish children in Catholic schools and convents and with Protestant families. In 1943, their clandestine organization—the Marcel Network—became one of the most successful operations of Jewish resistance in Europe. By the end of the war, 527 children owed their survival to the Abadis. Yet their improbable success came with almost unspeakable sacrifice.
As an example of what just two people of good will can accomplish in the face of crimes against humanity, the Abadis' story is a lesson in moral and physical courage. Drawn from a multitude of sources, including hundreds of documents in the Abadis' archives and dozens of interviews with the now grown children they rescued, Fred Coleman tells the Abadis' full story for the first time. The Marcel Network also breaks historic ground, and reveals how the Catholic Church, French Christians, and Jews themselves did far more to save Jewish lives than is generally known.
Editorial Reviews
Review
“In times of great evil, great good can be born. The Marcel Network tells one such extraordinary story, that of two young Jews who saved 527 Jewish children in Nazi-occupied France from likely arrest and deportation for no other reason than that they could not stand by and do nothing. As Fred Coleman vividly recounts, Moussa Abadi and Odette Rosenstock never considered themselves heroes. And after the war, they sought no recognition for their work. Now, almost seven decades later, thanks to The Marcel Network, they can take their place in history as shining examples of the courage people can show when they dare to look horror in the face.”—Alan Riding, author of And The Show Went On: Cultural Life in Nazi-Occupied Paris
“Fred Coleman proves that it is still possible to unearth a gripping, previously untold story from the Holocaust. While focusing on a remarkable Jewish couple who saved 527 children in France, he also highlights the courage of those Catholics and Protestants who were critical to their success. The Marcel Network demonstrates that not even the Germans and their French collaborators could stamp out the best of the human spirit. A truly inspiring tale.”—Andrew Nagorski, author of Hitlerland: American Eyewitnesses to the Nazi Rise to Power
“Readers, whether Holocaust scholars or beginning students, will find The Marcel Network a compelling, often gripping tale. It is remarkable for its immediacy and comprehensiveness.”—Frederick M. Schweitzer, professor emeritus of history and founder of the Holocaust Center, Manhattan College
“From face-to-face interviews, memoirs, and vanished documents, Fred Coleman has turned out an inspiring story of adventure, betrayal, imprisonment, and survival. It evokes the poignancy of wartime trauma that even its heroes wanted to forget—a network run by Jews hiding children from the Holocaust with the help of priests, nuns, pastors, ordinary believers, and a patriotic French Catholic bishop who refused to follow the lead of his pope. All risked their lives every suspenseful moment of the rescue, and Coleman’s book will keep you turning the pages to reach the light in this tale of life in dark times.”—Lawrence Malkin, author of Krueger’s Men: The Secret Nazi Counterfeit Plot and the Prisoners of Block 19
“Just when you may think you know everything about the Holocaust, Fred Coleman’s brilliant book tells a true story of heroism and bravery that speaks to the ages about how people can do great deeds under the most impossible circumstances. The previously untold story of a young Jewish couple, Moussa Abadi and Odette Rosenstock, who created the clandestine Marcel Network, shows the best and the worst of humankind in the most compelling and riveting way. This is a critically important book by a highly talented writer who has given all of us a story with the full range of human emotions.”—Stuart E. Eizenstat, former U.S. ambassador to the European Union and special adviser to the president and secretary of state on Holocaust-era issues
"There are thrilling fiction stories about World War II, but here an American journalist living in France has located a thriller that engages reality."—Book of the Month Club
About the Author
Fred Coleman’s long career as a foreign correspondent included five years as Newsweek’s bureau chief in Paris and eight years as the magazine’s bureau chief in Moscow. In 1978 he won the Page 1 Award of the Newspaper Guild of New York for the best reporting from abroad for magazines. His first book, The Decline and Fall of the Soviet Empire, was published ’in 1996. Coleman and his wife, Nadine, live in Paris.
En mai 1940, Odette (15 ans) et sa famille quittent Paris pour se réfugier en Corrèze. En 1944, ils sont arrêtés : son père est fusillé ; Odette et sa mère sont déportées depuis Drancy vers Auschwitz-Birkenau, où sa mère décède. En octobre, Odette est transférée comme travailleuse forcée en Saxe. Évacuée en avril 1945 en train par les nazis, elle saute du wagon. Elle est ensuite sauvée par une Allemande, qui la cache jusqu’à la libération.
Odette Spingarn décrit ici le fonctionnement des différents camps de la "Solution finale" par lesquels elle est passée à partir de son arrestation avec ses parents, le 31 mars 1944, dans un village de Corrèze : la caserne de Périgueux, le camp de transit de Drancy, le camp d'extermination d'Auschwitz II-Birkenau - sa mère y décède -, un de ses sous-camps, le Kanada, où elle trie des vêtements de déportés assassinés, et enfin le camp-usine de Zschopau (Saxe, Allemagne), destination de son transfert du début octobre 1944. A l'approche des Alliés, en avril 1945, les travailleuses forcées sont entassées dans un train à destination d'un camp de la mort. A ce moment-là, Odette prend son destin en main et s'évade en sautant du train. S'ensuit une longue odyssée qu'elle nous relate par le menu. En définitive, elle est sauvée par une femme allemande. A son retour, grâce à sa jeunesse et à son inébranlable optimisme, Odette a su se reconstruire, étudier, mener une carrière et fonder une famille.
La rafle d'Angoulême, 8 octobre 1942, racontée par des survivants
"Revenu d'Auschwitz, le fils de M. Kaufman me dit y avoir vu mes parents, mes frères et ma sœur. Selon son témoignage, ma mère, mes frères et ma sœur ont été immédiatement gazés et brûlés. Mon père, lui, a vécu trois mois encore en travaillant, puis ses jambes ont lâché et il a été envoyé au four crématoire. Quand j'ai entendu ça, je ne l'ai pas cru. Dix ans encore après, je courais dans les rues derrière un passant que je croyais reconnaître." Robert Frank.
Frank Svensen et Gérard Benguigui, les deux auteurs, ont replacé la rafle dans le contexte national - rôle des préfets, vie quotidienne à Angoulême - et international - la montée du nazisme et les crimes de masse, la résistance morale des Églises et des Juifs - ; un contexte en cet automne 1942 où les Allemands pressent les autorités françaises pour mettre en œuvre les opérations destinées à mener à bien ce qui deviendra la « solution finale ». Le 6 octobre, une directive tombe : aux juifs apatrides adultes viennent s'ajouter les juifs belges, hollandais, les enfants nés de parents étrangers mais de nationalité française même si, comme le souligne Serge Klarsfeld dans sa préface, « les chefs de la police nazie ne respecteront pas particulièrement l'exception qui vise les enfants nés de parents étrangers mais de nationalité française qui ne doivent pas être arrêtés. »
Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1942, 422 juifs sont ainsi "regroupés" dans la salle philharmonique, aujourd'hui conservatoire de musique Gabriel-Fauré, actuelle place Henri-Dunant, à Angoulême. Le 15 octobre 1942, 389 juifs sont conduits à la gare d'Angoulême puis transportés en train jusqu'au camp d'internement de Drancy, puis vers le camp d'Auschwitz : Adler, Birman, Bloch, Edelmann, Fiszel, Goldberg, Hertz, Kahn, Kapler, Katz, Kawa, Lachman, Lazar, Loeb, Minc, Morand, Nathan, Obst, Poper, Ros, Rosner, Sadel, Tabak, Teller, Wiesel, Wolff, Zaydman... La liste des déportés est intégralement reproduite dans le livre ; elle est inédite, fruit des recherches effectuées par les auteurs et les associations de la mémoire juive. Seules dix personnes reviendront des camps de la mort.
Du côté des survivants : Robert Frank, 13 ans, Henri Zajdenwerger, 15 ans, Denis Erner, 3 ans, et Jeta Sztybel, 2 ans et demi, ensemble, disent l'horreur de la situation qu'ils ont vécue. Robert unique survivant de sa famille, tout comme Henri qui connut les camps et la « marche de la mort », Jeta arrachée des bras de sa mère qui ne revint jamais, Denis caché par des voisins. Ils relatent également les difficultés de « l'après », ce douloureux retour à la vie et à l'espoir.
Du côté des témoins, Hélène Lamberger (la jeune fille à l'étoile jaune qui illumine la couverture, aujourd'hui habitant Dolus-d'Oleron) qui après avoir assisté au départ pour Drancy des juifs enfermés au conservatoire, dont sa tante et sa cousine, traverse avec sa mère la ligne de démarcation, se cachant jusqu'à la fin de la guerre à Aubusson. Ce sont aussi les souvenirs de Jean-Marie Albert, le fils de l'institutrice de l'école maternelle Saint-Pierre (actuelle école Comtesse-de-Ségur) où sont enfermés d'autres juifs, également fils de gendarme ayant participé à la rafle. Se souvenant avec toute la part d'incertitude et d'interprétation que recouvre l'effort de mémoire, son témoignage, rare et précieux, est un don de sa part à l'association juive d'Angoulême.
Des victimes et des témoins, mais aussi des « Justes ». Il est impossible d'évoquer la Shoah sans rendre hommage à ces hommes et femmes qui ont caché, qui un enfant, qui une famille... Et ce, en dépit des lois et des contrôles continus. Pour la plupart, les victimes ont entamé des démarches pour faire reconnaître leurs parents de substitution, leurs amis, les mains qui leur ont été tendues, comme Juste parmi les Nations. Vingt-trois personnes ont ainsi été reconnues en Charente, par l'institut Yad Vashem de Jérusalem : les Vacheyroux qui se sont occupés de Jeta, les Audoin, les Béraud qui se sont occupés de Denis, Liliane Bloch-Morhange, les Briand, Éliette Cordelier, les Delaby, les Javelaud, Jean Kéruzoré, Marie-Élisabeth Lacalle, Lucie Landré, Laurent Leboutet, les Péraud.
Fruit de recherches et de longs échanges avec des témoins directs et des rescapés, le livre dresse la liste inédite des victimes et surtout donne des visages et des émotions aux noms inscrits sur la nouvelle plaque commémorative qui sera dévoilée lors d'une cérémonie le 8 octobre prochain.
Qu'on lise ce livre, "que l'on regarde cette plaque ! On y lira les noms de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants parfois très jeunes et aussi de ces vieillards qui ont été rassemblés le 8 octobre 1942 [...] La distance des années n'enlève rien à la portée de cet événement, dont certains, peut-être, ne voudraient pas se souvenir." Ces mots, d'une dimension spirituelle emplie d'espoir, sont extraits de la postface de Claude Dagens, l'évêque d'Angoulême, membre de l'Académie française. Un livre d'histoire et de mémoire, mais aussi d'actualité comme le souligne Serge Klarsfeld dans sa préface : "Pour le soixante-dixième anniversaire de la déportation des Juifs de France, il fallait renforcer cette mémoire."
Benguigui Gérard, Président de l'association des Juifs de Charente, est né à Tlemcen (Algérie) en 1947
Au contact des personnes âgées durant sa vie active, Gérard Benguigui a été sensibilisé à l’importance du travail de mémoire et a appris à recueillir, de manière souvent informelle, des « histoires de vie ». Aujourd’hui à la retraite, il préside l'association des Juifs de Charente.
Frank Svensen, enseignant, est né à Madrid en 1965
Professeur certifié de philosophie, titulaire d’un master, Frank Svensen enseigne la philosophie à Angoulême. Il est chevalier dans l’ordre des Palmes académiques.
Renée Dray-Bensoussan -Catherine Marand-Fouquet -Hélène Échinard -Éliane Richard
Édition
Gaussen
Année
2012
Genre
histoire
Description
À Marseille comme ailleurs, depuis Gyptis et Protis, "un homme sur deux est une femme". Mais hormis quelques notables - ou quelques proscrites -, l'Histoire n'en a conservé qu'un souvenir flou. Pour ressusciter ces oubliées de l'Histoire, le Dictionnaire des Marseillaises rend hommage à toutes celles - femmes d'affaires ou femmes d'action, écrivains, comédiennes, militantes, grandes figures mythologiques ou révolutionnaires, artistes, admirables femmes d'Église ou redoutables empoisonneuses - qui ont tracé leurs sillons dans tous les champs d'activité de la cité phocéenne. On croise au fil des notices de ce dictionnaire des figures célèbres comme Désirée Clary ou madame de Sévigné, mais aussi de moins attendues Marseillaises de passage (Louise Michel, Simone Weill) des collectivités, comme des communautés religieuses de l'Ancien Régime, des associations de bienfaisance du XIXe siècle, ou encore… les poissonnières, les santonnières ainsi que des héroïnes de romans devenues mythiques comme la Fanny de la trilogie de Marcel Pagnol.
Les auteurs :
Renée Dray-Bensoussan, chercheur associée à la Maison méditerranéenne des Sciences de l'Homme est l'auteur de Les Juifs à Marseille, 1939-1944 (Les Belles-Lettres, 2004) a dirigé l'ouvrage.
Catherine Marand-Fouquet, Professeur agrégé d'histoire est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire des femmes (dont La Femme au temps de la Révolution, Stock, 1989).
Hélène Échinard a publié Marseille au féminin (Autres temps, 2006). Spécialiste des milieux d'affaires marseillais des XIXe et XXe.
Éliane Richard a entre autre dirigé la publication de l'ouvrage Noilly Prat : une entreprise, des oeuvres, un patrimoine (la Thune, 2005).
"Vos quatre grands parents sont-ils français ? me demanda le-monsieur-de-derrière-le-comptoir.Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à des gens qui devaient bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait 21 rue La Boétie. Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter ma légende familiale. Je me suis plongée dans les archives. J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Matisse, de Léger, devenu paria sous Vichy. Ce grand-père fut un grand marchand. A Paris jusqu'en 1940, puis exilé à New York pendant la guerre. Il était français, juif et amoureux des arts. Ce livre raconte son histoire – qui, indirectement, est aussi la mienne." A.S.
Anne Sinclair dirige le Huffington Post. Elle est l'auteur de Caméra subjective et de Deux ou trois choses que je sais d'eux (Grasset).
Titre
L'Armée américaine en Alsace : Haut-Rhin / Bas-Rhin 1944-1945
Illustré de photographies tirées des archives militaires de Washington, cet album retrace les opérations militaires menées par l'armée américaine en Alsace de l'hiver 1944 à l'hiver 1945.
Sur le ton de la confidence, après la mort de sa femme, Albert Jacquard raconte son enfance et sa jeunesse. Non pas pour le plaisir de se raconter, tout au contraire, mais parce que cette enfance et cette jeunesse sont d’une certaine façon celles d’un autre que celui que nous connaissons, l’infatigable défenseur des sans voix, le pourfendeur de la compétition, l’observateur lucide du monde. Cet « Albert Jacquard avant Albert Jacquard » nous révèle une jeunesse pendant laquelle il se tenait soigneusement à l’écart du monde, de sa rumeur, de ses drames, et même de la Guerre qui se déroulait sous ses yeux de lycéen provincial.
Il nous raconte, de façon bouleversante, l’accident de voiture qu’il a vécu quand il avait neuf ans, dans lequel ont péri l’un de ses frères, et ses grands-parents paternels. Lui, n’a été « que » défiguré. Cette trace, il l’a portée toute sa vie, plus jamais il ne s’est reconnu dans une glace.
Il raconte aussi ses années à Polytechnique, le carriérisme de ses camarades, son insatisfaction, puis ses premières années à la manufacture des Tabacs où, après s’être montré bon élève, il se montre bon ingénieur mais piètre citoyen – à ses yeux d’aujourd’hui. Puis le départ aux États-Unis avec sa femme et ses fils, le retour à Paris et, par hasard, dit-il, la rencontre avec le militantisme.
C’est quand Albert Jacquard devient le célèbre Albert Jacquard que ce livre s’achève.
Extrait
L'injonction de Socrate tant de fois répétée - «Connais-toi toi-même» -propose un programme de vie à respecter plus qu'un résultat à obtenir, car elle est sans doute irréalisable. Reçue par un humain de mon âge et de mon époque, elle sonne comme un reproche, une remontrance, exprimée en d'autres mots deux millénaires plus tard par Verlaine s'adressant à lui-même :
«Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà, / De ta jeunesse ?»
Avant de tenter un effort de compréhension de l'univers qui m'entoure, il est certes de bonne stratégie de commencer par un exercice de lucidité sur ma propre personne. Comment ne pas adhérer à la connaissance de soi exigée par le philosophe, comment ne pas désirer mettre en lumière, comme le poète, les erreurs commises à l'occasion des innombrables choix de ma vie ? Il est trop tard pour me dérober. C'est désormais à moi d'oser rechercher et répondre en toute sincérité : qui suis-je ? qu'ai-je fait de moi ?
Les souvenirs se présentent en foule au portail de la mémoire, dans une succession aléatoire provoquée moins par leur importance que par leur chronologie ; celle-ci n'est d'ailleurs qu'une reconstitution approximative à la merci d'erreurs de perspective.
Dans ce magma, comment distinguer ce qui a réellement constitué ma jeunesse de ce qui n'est qu'affabulations imaginées, à propos de cette période, par l'homme d'aujourd'hui.
Mais surtout, il convient de ne pas me tromper d'objectif. Socrate ne m'interroge pas à propos de mes faits et gestes, mais à propos de la personne qui est en moi, celle que j'ai été, celle que je suis devenue.
Lui répondre nécessite de me remémorer les attitudes intérieures qui ont été les miennes, beaucoup plus que les actes bien peu spectaculaires auxquels j'ai participé.
Pour me conformer à cette double prétention, il me faut, et le même constat peut être fait par tous mes semblables, me contenter d'une connaissance de moi très parcellaire, pour reconstituer mon parcours. Me mettant à la tâche de découvrir qui est Albert Jacquard, je dois accepter de me satisfaire de quelques images entraperçues (...)
Biographie de l'auteur
Albert Jacquard, polytechnicien et généticien de formation, lutte par ses écrits et ses propos pour l’édification d’une société différente, adulte et lucide, ayant compris que la générosité n’est pas seulement une vertu mais la condition de sa survie. Il a publié entre autres Dieu ? (Stock, 2003), Tentatives de lucidité (Stock, 2004), Mon utopie (Stock, 2006) et, avec Fadela Amara, Jamais soumis, jamais soumise (Stock, 2007).
Avril 1938. L’offensive des troupes franquistes sur le haut-Aragon fait fuir des milliers d’Espagnols vers la France par les cols pyrénéens. Au cours de cette première “retirada”, une femme épuisée accouche en pleine montagne, dans la neige. L’enfant sera Français. Son père, resté sur le front, ne reviendra pas de la bataille de l’Èbre. À partir de cette histoire authentique, l’auteur retrace l’itinéraire d’une femme et de ses parents réfugiés qui ont décidé, pour rebâtir leur vie en France, de ne plus jamais parler des déchirements de la guerre. Le poids de ce silence suscitera chez Antoine, le fils devenu adulte, une vocation de journaliste. La mort prématurée de sa mère lui offre la possibilité de rompre le pacte d’oubli familial. Vingt-six ans plus tard, guidé par des lettres retrouvées de son père, il part en Espagne pour comprendre ce que personne n’a pu lui raconter.
Exposition pédagogique sur la Seconde Guerre mondiale en France, construite autour de l'album de bande dessinée jeunesse L'enfant cachée, Dauvillier, Lizano, Salsedo, éd. Le Lombard, 2012.
Sous la direction de Philippe Souleau et Patrice Cabanel
Píše se rok 1942 a Du?a má dojem, že válka skon?ila. Tatínek se vrátil dom?, a i když Francie vlastn? prohrála, všechno vypadá docela dob?e. Ale jen do té doby, než otec p?ijde dom? s tím, že budou všichni muset nosit na kabát? "šerifskou" hv?zdu. Rázem je Du?a - a s ní všichni židovští kamarádi - ve škole ter?em posm?chu a opovržení.O tom i o všem, co následovalo, když si pro n? jednou v noci p?išla policie a odvezla jí rodi?e, údajn? na práci do N?mecka, te? Du?a po letech vypráví své malé vnu?ce.Jímavý a ve své jednoduchosti a p?ímo?arosti nesmírn? p?sobivý komiksový p?íb?h o ponížení, pramenícím ze samotné lidské identity, ocejchované žlutou hv?zdou.
Titre
Le Périgord dans la Seconde Guerre mondiale : Chronique des années noires du Mussidanais et de l'ouest de la Dordogne.
Le 11 juin 1944 à Mussidan, cinquante-deux habitants de la commune et des villages alentour étaient exécutés en représailles de l’attaque d’un train de protection allemand par la Résistance.
Ce massacre était l’œuvre conjointe de la 11e Panzer Division de la Wehrmacht, de la « Gestapo » et des auxiliaires de la Brigade nord-africaine. L’occupant perpétrait ainsi le plus grand massacre de civils commis en Dordogne, le dixième plus important de la Seconde Guerre mondiale en France.
Le Périgord dans la Seconde Guerre mondiale. Chronique des années noires du Mussidanais et de l’Ouest de la Dordogne relate des faits vécus dans la région de Mussidan et, plus généralement, l’Ouest du département. Il retrace également le parcours d’hommes et de femmes transférés au cœur du Troisième Reich, prisonniers de guerre, requis pour le Service du travail obligatoire ou déportés dans les camps de concentration nazis. Cet ouvrage illustre parfaitement, à travers de nombreux thèmes, ce qu’a été l’histoire départementale, nationale et internationale d’une période restée à jamais gravée dans la mémoire des hommes : défaite militaire, captivité de millions de prisonniers, exode, ligne de démarcation, collaboration, Résistance, Épuration, massacres et déportations jusqu’à l’écrasement du totalitarisme nazi.
L’auteur raconte, à travers de nombreux documents et témoignages collectés depuis dix ans, la vie de ces hommes et de ces femmes dont certains ont fait le sacrifice de leur vie pour que le monde dans lequel nous vivons soit meilleur.
1942. Il était une fois deux enfants qui fuyaient la nuit et le brouillard...
Comme des milliers d’autres, Ada et Lucja sont sœurs. Comme des milliers d’autres, Ada et Lucja sont juives. Comme des milliers d’autres, elles furent arrêtées avec leurs parents lors de la terrible rafle du Vel d’hiv’, le 16 juillet 1942.
Commence alors leur course effrénée pour la survie. Une aventure où, pour fuir la réalité et garantir leur sécurité, Ada invente à Lucja un monde où les princesses échappent aux loups à bottes cloutées... Mais jusqu’à quand ?...
Un nouveau cycle pouvant se lire indépendamment.
Scénario Laurent GALANDON, dessin HAMO
3 300 Français ont reçu le titre de Justes. On ne mettra jamais assez à l'honneur ces héros, dont la résistance a été civile, pacifique, humanitaire et spirituelle, bien au delà des clivages politiques et religieux. Un ouvrage bouleversant qui revient sur l'histoire de ces hommes, ces femmes, ces protestants, ces catholiques, ces enseignants, ces commerçants, ces communistes qui ont refusé de rester passifs et qui ont agi au nom de la tolérance et de l'humanité.
Ce livre retrace l'histoire d'une famille de la communauté juive grecque, qui a choisi d'émigrer à Paris par amour de la culture française. Marianne, la narratrice, demande à Bella, sa mère vieillissante de lui raconter sa vie : l'école de l'Alliance, l'atelier de couture, l'arrivée à Paris dans les années trente, mais surtout de dire ce qu'elle a tu jusqu'à présent, les années de guerre, les déportations, les rafles, la famille décimée. Au fur et à mesure du récit, Marianne, bouleversée par ce qu'elle apprend, décide de mener une véritable enquête : elle retrouve des cousins, retourne dans le village où elle fut une enfant cachée, renoue avec ses racines et prend conscience qu'elle fait partie d'une communauté. Elle devient ainsi "passeur de mémoire" afin de transmettre aux nouvelles générations un patrimoine inestimable : des traditions.
Titre
Henri Lang, un dirigeant de la SNCF mort à Auschwitz
12 décembre 1941, 6 h du matin. Des Feldgendarmes se présentent au domicile d'Henri Lang. Ils le conduisent à l'Ecole militaire où sont regroupés les autres hommes arrêtés par les Allemands ce matin-là. Ils sont 743. Ce sont presque tous des "notables". Tous sont juifs. Ils sont conduits au camp de Compiègne-Royallieu où ils seront détenus pendant trois mois dans d'indignes conditions. Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, officier d'artillerie pendant la Grande Guerre où il fut cité à deux reprises pour sa bravoure, chevalier de la Légion d'honneur, Henri Lang est un haut fonctionnaire qui a toujours eu à coeur de servir son pays.
Lorsqu'il est arrêté, il est chargé pour la SNCF de l'électrification de la ligne Paris–Lyon. Il travaille sans trop se préoccuper des lois anti-juives promulguées par l'Etat de Vichy le 3 octobre 1940. Rien ne pourra empêcher la logique bureaucratique implacable des forces d'occupation allemandes.
Le 27 mars 1942, c'est la déportation à Auschwitz par le premier "train spécial" venant de France. Henri Lang y meurt d'épuisement le 21 mai 1942.
Nathalie Bibas nous retrace le parcours de ce dirigeant de la SNCF et mène une véritable enquête pour mieux comprendre une des pages les plus sombres de notre histoire.
Titre
Une âme dépareillée. Tome 2 - Enfer et bonnes intentions
Parallèlement aux Lettres du tome 1, s’écrit «Jour après jour», un Journal, témoignage déchirant: le masque tombe; la solitude, l’incompréhension, les ravages qu’une intégration malaisée peut causer dans une âme de qualité, tout est mis à jour dans un impitoyable exercice d’introspection, qui est aussi un appel au secours. Document historique, psychologique, voire philosophique, cruelle et bénéfique leçon de sagesse, ce roman vécu joignant l’utile à l’agréable est d’une lecture éclairante autant que palpitante.
C'est l'histoire d'un petit garçon qui faillit ne jamais avoir 5 ans ce 16 juillet 1942, jour de la rafle du Vel' d'Hiv'.
Ce livre raconte l'histoire d'un petit garçon qui a perdu ses parents dans la Shoah. Recueilli par ses oncle et tante, il grandit dans un milieu de juifs polonais progressistes, négociants en métaux et chiffons. Alors que ses cousin et cousine font leurs études supérieures, il rate le concours d'entrée en sixième et se retrouve en centre d'apprentissage puis à l'usine. Ouvrier ajusteur jusqu'à vingt ans, il va vivre l'univers de l'atelier de l'immédiat après-guerre, l'humiliation du travail répétitif et la solidarité ouvrière. Il nous fait pénétrer dans le monde de la mécanique, du geste manuel. Une partie de sa jeunesse est captée par l'usine alors qu'il n´aspire qu'à retrouver le chemin des études. Il faut lire le texte de cet homme qui revient s´habiter après des siècles de silence.
Un récit précis et passionnant qui nous plonge dans l'ambiance ouvrière des années cinquante.
Titre
Histoire secrète de la Résistance dans le Sud-Ouest
La période de l'occupation nazie du Sud-Ouest de la France méritait qu'elle soit abordée, certes avec le respect dû aux hommes et aux femmes qui ont résisté à l'oppression, mais également avec le souci de retrouver la vérité, même si elle doit bousculer les idées reçues ou révéler des faits jusqu'alors ignorés. De ce point de vue, cet ouvrage constitue un événement.
Il permettra aux passionnés de cette époque tragique et exaltante de connaître le rôle véritable des principaux acteurs de ces années de guerre, que ce soient des Allemands comme Friedrich Dohse, le machiavélique policier de la Gestapo, des Anglais comme Claude de Baissac ou Roger Landes, les officiers des services secrets anglais implantés dans le Sud-Ouest, ou des Français comme André Grandclément, ce grand résistant qui trahit pour sauver ses compagnons, ou Eugène Camplan et Claude Bonnier, ces deux responsables régionaux de la Résistance dont l'affrontement, pour ne pas dire plus, entraîna l'exécution de l'un et le sacrifice de l'autre.
Ces chroniques, fruit d'années de recherches dans les archives françaises, anglaises ou allemandes, du recoupement des textes déjà publiés ou du recueil de témoignages des acteurs encore vivants, démontrent qu'en définitive, les hommes ne sont souvent pas aussi bons qu'ils le disent ni aussi mauvais qu'on le prétend. Elles expliquent comment, au moment de la Libération, le Sud-Ouest et sa capitale, Bordeaux, furent débarrassés de la confusion née des rivalités et de la jalousie, qui minaient alors la Résistance, par un jeune général venu de Paris pour rétablir l'ordre, Jacques Chaban-Delmas.
Titre
Enfants sauvés, enfants déportés; les petits réfugiés juifs du Gers (1940-1944)
Quand l'HIstoire, celle qu'on écrit avec un grand H, broie l'histoire individuelle.Après l'exode de 40, ils avaient trouvé refuge dans le Gers. Le 26 août 1942, l'effroi fondit sur eux.Enfants déportés à Auschwitz avec leurs parents, séparés, en fuite, sauvés...Leur parcours est mis en lumière à travers le Journal de Pierre Feigl commencé au Château Montéléone de Condom, le lensemain de l'arrestation de ses parents à Auch, et achevé en Suisse le 26 juin 1944.
Titre
Nous étions des enfants
Auteur
Jean-Gabriel Carasso
Édition
L'Oizeau rare
Année
2011
Genre
film
Description
Nous étions des enfants est né de la volonté d’anciens élèves de l'école Tlemcen de Paris, rescapés des rafles et des camps, de garder trace et de témoigner de cette période de l’histoire. Les 18 récits intégraux qui s’y trouvent sont tous singuliers et bouleversants. Ils ont été recueillis au cours de deux années de tournage auprès de ces derniers témoins directs, pour être mis à la disposition des enfants, des enseignants, des parents, des historiens et de tous ceux qui veulent désormais "se souvenir, pour construire l’avenir". Nous étions des enfants permet d’aborder les principaux thèmes évoqués par les 18 témoins et constitue un rappel historique de la période.(52’)
Un entretien exclusif avec Boris Cyrulnik, psychiatre, psychanalyste, lui-même enfant caché et traqué tout au long de la guerre, complète ces documents et aide à mieux comprendre les difficultés du témoignage, mais aussi le sens et la nature du "travail de mémoire". (36’)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'incroyable histoire de l'hôtel Continental à Pau qui, bien qu'occupé par la Wehrmacht, fut un lieu d'hébergement pour de nombreux juifs en attente de franchir les Pyrénées pour passer en Espagne. Pendant toute la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel Continental de Pau, d’abord situé en zone libre, a recueilli des dizaines et des dizaines de réfugiés. Parmi eux, de nombreux juifs, traqués par Vichy et les nazis, qui tentaient de gagner l’Espagne toute proche et bénéficiaient de la complicité du personnel hôtelier. Tout change en novembre 1942, lorsque les Allemands décident de franchir la ligne de démarcation qui coupe la France en deux. Les soldats de la Wehrmacht réquisitionnent alors deux étages du Continental, lequel n’en continue pas moins d’héberger des familles juives entières. Pendant deux ans, jusqu’au départ des occupants, bourreaux et victimes vont alors cohabiter sous le même toit… C’est cette histoire, incroyable mais parfaitement véridique, que raconte ce livre savoureux et mémorable. Son narrateur, Jean Touyarot, fils du gérant de l’époque, avait alors une dizaine d’années. C’est donc par la voix d’un gamin du Béarn, rusé et gouailleur, mais aussi plein de naïveté, qu’on découvre au fil des pages les drames qui se sont noués et dénoués sous les lambris de cet hôtel, entre comédie et tragédie.
Jean Touyarot est né en 1931 à l’Hôtel Métropole à Biarritz. Depuis il a toujours travaillé et vécu dans des hôtels. En 1961 il succède à son père à la direction de l’hôtel Continental de Pau et restera dans cette fonction jusqu’en 2005.
D’avril 1942 à février 1944, cette jeune femme juive a tenu son journal au jour le jour. Un texte d’une qualité littéraire exceptionnelle, où se mêlent l’expérience quotidienne de l’insoutenable et le monde rêvé des lettres, où alternent à chaque instant l’espoir et le désespoir. Ses derniers mots, le 15 février 1944, « Horror ! Horror ! Horror ! », sont un pressentiment de l’inéluctable. Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz-Birkenau avec son père et sa mère. Elle survit presque jusqu’au bout à l’épreuve, succombant à l’épuisement à Bergen-Belsen en avril 1945, quelques jours avant la libération du camp.
Plus de soixante documents couleur et noir et blanc – photos de famille, de Paris sous l’Occupation et pages manuscrites – viennent illustrer de larges extraits du Journal d’Hélène Berr.
« Un témoignage d’une force rare. » LE FIGARO
« Un texte immense. » LE JOURNAL DU DIMANCHE
« Dans ce journal, la jeune fille pose un regard ébloui sur la beauté du monde, en même temps qu’un regard horrifié, mais qui ne cède pas devant le danger qui se rapproche. […] Des pages exceptionnelles par leur clairvoyance et leur qualité littéraire. » LIBÉRATION
« Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis, mais nous sommes, à chaque page, avec elle, au présent. » LE NOUVEL OBSERVATEUR
« D’une écriture lumineuse, Hélène Berr forge des pensées qui mériteraient toutes d’être citées. Elle s’avère digne d’une Simone Weil dans son empathie ardente ; elle devance les travaux d’Hannah Arendt quand elle analyse l’engrenage de l’extermination, les responsabilités collectives et individuelles. » LA CROIX
« De cette époque que l’on voit schématiquement en noir et blanc, Hélène Berr nous restitue la couleur, un monde complexe où, d’un quartier à l’autre, d’une rue à l’autre, on passe du bleu de la liberté au gris de la persécution. » LE FIGARO MAGAZINE
« Un Journal bouleversant d’intelligence et de lucidité. » TÉLÉRAMA
« Hélène Berr, un journal, un monument. […] Cette voix bouleversante est ressuscitée dans une œuvre littéraire remarquable. » THE JERUSALEM POST
Comment fut perçu et vécu le régime de Vichy ? La population française s'est-elle ralliée massivement à la Révolution nationale ? Comment se sont mises en place l'idéologie et l'organisation pétainistes dans divers secteurs de la société ? Ont-elles vraiment réussi à emporter l'adhésion de l'opinion ? Pour la première fois à l'échelle d'une région, trente chercheurs entreprennent dans cet ouvrage de répondre à ces questions en focalisant leurs regards et leurs analyses sur l'Aquitaine, troisième région de France, traversée du nord au sud par la ligne de démarcation.
Ils révèlent, au terme d'une étude minutieuse au plus près des réalités locales, comment en Dordogne, en Gironde, dans les Landes, dans le Lot-et- Garonne et dans les Pyrénées-Atlantiques, le pouvoir vichyste a cherché à s'organiser, à s'implanter et à réprimer. S'appuyant sur des archives de tous horizons, les auteurs mettent en évidence le zèle d'une grande partie de la haute administration qui, à l'image de Maurice Papon en poste à la préfecture de la Gironde, sert efficacement les directives du pouvoir et ambitionne de placer la société sous son emprise.
Ils retracent l'itinéraire des élites, déclinent les manifestations de l'idéologie du "retour à la terre", racontent la sublimation de l'identité basque, examinent l'attitude des protestants et de la hiérarchie catholique, précisent comment sont vécus à l'échelle d'une famille, d'une commune ou d'un département, la répression à l'encontre des communistes, l'enfermement des étrangers et la persécution des juifs et des Tsiganes.
De ce tableau exceptionnellement détaillé émerge une Aquitaine où sévit une minorité collaboratrice et collaborationniste, mais aussi une population qui, pour partie, s'accommode de Vichy pendant qu'une autre, sans résister explicitement, refuse au quotidien un régime qu'elle désapprouve.
L'auteur en quelques mots... Jean-Pierre Koscielniak est l'auteur de nombreux travaux sur l'histoire du régime de Vichy, de la Résistance et de la Libération en Lot-et-Garonne.
Il a notamment dirigé les actes du colloque Regards sur l'histoire du Lot-et-Garonne au XXe siècle (Amis du vieux Nérac, 1998) et publié Collaboration et épuration en Lot-et-Garonne, 1940-1945 (Ed. d'Albret 2003) ainsi que Vendanges de bronze : l'enlèvement des statues en Lot-et-Garonne sous le régime de Vichy (Ed. d'Albret 2007).
Philippe Souleau prépare une thèse sur Bordeaux dans les années troubles 1938-1947, sous la direction de Denis Peschanski. Il est l'auteur de La ligne de démarcation en Gironde : Occupation, Résistance et société, 1940-1944 (Fanlac, 2003), de plusieurs articles, en particulier La Légion des combattants en Gironde libre, censeur de la vie locale (Privai 2004), Bordeaux, un enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale (Armand Colin, 2004) et a collaboré au Dictionnaire historique de la Résistance (Robert Laffont 2006).
Avec les contributions de: Vincent Adoumié, Eric Alary, Corinne Bonafoux, François Boulet. Jean-Paul Callède, Émilie Capdessus-Lacoste, Alexandre Doulut, Sébastien Durand, Christian Ernandoréna, Emmanuel Filhol, Béatrice Fleury, Sophie Focchanere, Jean-Marie Guillon, Xabier Itçaina, Corinne Jaladieu, Jean-Pierre Koscielniak, Claude Laharie, Christophe Lastécouères, Jean-François Nativité, Cyril Olivier, Séverine Pacteau-de-Luze, Denis Peschanski, Jacques Puyaubert, Bernard Reviriégo, Pierre Robin, Philippe Souleau, Françoise Taliano-des Garets, Jacky Tronel, Patrick Veglia, Jacques Walter.
Voici les mémoires jusqu'ici inédits d'Emmanuel d'Altier, compagnon de la Libération comme ses deux frères François et Henri. D'Astier en a rédigé la plus grande part entre 1968 et 1969. Il est mort avant d'avoir pu compléter son texte. C'était dans son esprit la suite de Sept fois sept jours, le récit de la Résistance et des sept allers-et-retours entre la France occupée et la France libre de Londres. Dans la Semaine des quatre jeudis, il raconte son enthousiasme pour le communisme en 1948, ses entretiens avec le général de Gaulle en 1958, son intérêt pour la jeunesse insurgée de Mai 68 dont il est le témoin attentif. Et puis toujours - parce que cet acte fondateur l'a révélé à lui-même - l'épopée de la Résistance. D'Astier se veut un classique : il écrit avec retenue. On retrouve le ton des auteurs qu'il aimait, Plutarque, Saint-Simon, Stendhal... Chroniqueur curieux de tout, moraliste fraternel et pragmatique, il se distingue par son art du portrait, de Gaulle bien sûr, Svetlana Staline, un ouvrier communiste, un clochard ou une cover-girl... Selon sa philosophie où chaque homme est lié au monde, il parle autant des autres que de lui et à travers les portraits de ses personnages trace le sien : celui d'un aristocrate progressiste et révolté qui a traversé avec panache le XXe siècle comme une aventure.
L'auteur
Emmanuel d'Astier de La Vigerie est né à Paris en 1900. Ancien officier de marine, écrivain et journaliste flottant entre l'extrême droite et l'extrême gauche, il refuse l'armistice dès juin 1940 et fonde Libération, l'un des trois grands mouvements de Résistance. Fin 1943, il se retrouve commissaire à l'Intérieur dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger puis, à la Libération, ministre de l'Intérieur. Désormais compagnon de route des communistes, député d'Ille-et-Vilaine élu par les voix du PCF, il dirige le quotidien Libération de 1944 à 1964. Il publie de nombreux ouvrages, chroniques de la Résistance comme Sept fois sept jours ou Les Dieux et les hommes, des romans, des portraits dont un remarquable Sur Staline. Dans les années 1960, il s'éloigne du PC et se rapproche du général de Gaulle. Une émission de télévision, "le Quart d'heure d'Emmanuel d'Astier", lui apporte une notoriété bien supérieure à celle que lui avait donnée la Résistance, son action politique ou ses livres. En 1966, il lance un mensuel d'analyses et d'actualités, l'Événement. Mais en 1969 après 36 numéros, d'Astier meurt, et l'Événement avec lui, moins d'un mois et demi après le départ du général de Gaulle.
Titre
Les camps dinternement du fort de Metz-Queuleu - 1943-1946
Fort de Queuleu : un nom qui sonne le glas dans la mémoire mosellane. Yeux bandés et mains liées, plus de 1400 patriotes y sont enfermés par la Gestapo d'octobre 1943 à août 1944. Sous les coups d'un commandant sadique, ils attendent là la fin de l'instruction de leur dossier avant d'être, en général, déportés. A la Libération, le fort est réutilisé de décembre 1944 à mars 1946 pour l'internement des Allemands et des "suspects" jugés dangereux, soit plus de 8 000 personnes. Auteur de nombreux ouvrages sur la Moselle de 1918 à 1945 et président de l'Ascomémo, Philippe Wilmouth a, dans ce dernier opuscule, allié ses compétences à celles de Cédric Neveu, doctorant en histoire, préparant une thèse sur la répression nazie en Moselle annexée. Plusieurs années de recherche dans les archives et auprès des témoins ont été nécessaires aux auteurs pour donner un nouvel éclairage sur ces deux périodes mettant en évidence l'importance du fort de Queuleu dans le système répressif nazi, mais aussi dans l'épuration.
Deux siècles d'histoire d'une entreprise familiale, l'exceptionnelle épopée de la famille Maurice qui fuyant l'Alsace soumise à la Prusse, se tourna vers les terres hospitalières d'Haïti où naquit les Cafés Maurice. Quelques décennies plus tard, on retrouvera l'entreprise en plein essor au pied du Mont Faron à Toulon. Un parcours et une marque emblématique... Un livre relatant l'histoire des Cafés Maurice fleuron de l'économie varoise au siècle dernier, vient d'être publié chez Géhess éditions. Le petit-fils du dernier PDG de l'entreprise, Boris TOUATY âgé de 19 ans, a décidé de rompre le silence qui entourait le destin de sa famille. Recueillant notamment auprès de son grand-père Jean-Claude MAURICE les souvenirs d'une famille meurtrie par les guerres, Boris a su rendre dans ce livre attachant et agréable à parcourir, l'itinéraire industriel des Cafés Maurice de son apogée à sa chute au début des années 80.
Extrait Introduction de Boris Touaty « Notre café, toujours viendra des meilleures plantations du monde. Ensuite, il sera torréfié avec le plus grand soin, selon les règles de l'art. C'est à ce prix-là seulement qu'il s'appellera Café Maurice. » Cette citation de mon trisaïeul Marc Maurice Lévy m'accompagne en filigrane depuis mon enfance, découverte au cours de mes pérégrinations dans le grenier familial, elle était inscrite sur une ancienne publicité. Plus tard, c'est au cours d'une de ces conversations dominicales où chacun évoque souvent avec nostalgie des souvenirs familiaux qu'elle m'est réapparue et a provoqué à l'évidence l'envie de vous conter aujourd'hui l'histoire des Cafés Maurice. Cette saga familiale qui enjamba deux continents et s'étira sur deux siècles, accompagnant parfois dans la douleur les convulsions de l'histoire, a finalement pris son essor au pied des contreforts du mont Faron. Abandonnant la rade et remontant les ruelles enivrées de marins du vieux Toulon, l'usine des cafés Maurice apparaissait alors comme un paquebot échoué dont les cheminées rejetteraient encore des parfums exotiques venus d'Afrique ou d'Amérique. Ces odeurs de café qui flânaient dans les rues alentours et s'étiraient comme une rumeur étourdissent toujours la mémoire des anciens. Au travers de ce récit, c'est bien plus qu'une chronique que je souhaite vous révéler mais la destinée d'une entreprise emblématique qui fut le fleuron de l'économie varoise. En rédigeant ces lignes, je désire transmettre bien plus que l'histoire de ma famille mais un héritage qui m'échappe parce que trop imprégné de la vie des hommes et des femmes qui construisirent sa légende.
Et encore aujourd'hui, alors que les fils de Besagne et de Mayol délaissant les pointus naviguent sur le web, on commerce, on collectionne comme naguère dans les cours d'école, les objets, les images, ces réclames reliques d'un autre temps dans lesquelles vit toujours l'âme des Cafés Maurice.
Un mot de l'auteur
Ce livre relate l'histoire des Cafés Maurice fleuron de l'économie varoise au siècle dernier. A la lecture de ce livre, on découvre une famille juive alsacienne fuyant en 1870 sa terre natale pour Haïti, une terre accueillante où naîtra l'enseigne des Cafés Maurice. Quelques décennies plus tard, c'est à Toulon que la famille s'installera et développera l'entreprise dont l'usine installée au pied du Mont Faron, inondera de ses parfums la ville de Toulon. Ce livre est également un merveilleux voyage à travers les publicités de l'époque dont les Cafés Maurice ont souvent été des précurseurs notamment dans les domaines de l'audio-visuel. On redécouvrira avec un plaisir certain, les collections d'images éducatives et ludiques ainsi que les objets publicitaires et photos d'époque des Cafés Maurice à travers de sublimes pages toutes en couleur insérées dans le livre. Boris TOUATY
Sont rassemblés dans ce livre mes souvenirs des années de guerre où j’ai dû subir les lois antisémites, et mon incompréhension d’enfant à porter une étoile.
Je suis née à Bordeaux, de parents israélites, peu pratiquants, nous étions une famille nombreuse, composée de 8 enfants ; je remercie mes parents d'avoir tout fait pour nous sauver... Alice Dray épouse Revah
16 juillet 1942. Joseph a onze ans, c’est un titi parisien comme tant d’autres. À ceci près qu’il porte l’étoile jaune… Arrêté avec toute sa famille, il passe quatre jours au Vél d’Hiv, avant d’être transféré dans un camp de transit du Loiret. Il garde quand même le cœur léger : ses parents sont là. Mais lorsque qu’on les lui arrache et qu’il se retrouve seul avec des centaines d’enfants dans la même détresse, il n’a plus qu’une idée : s’enfuir… avec un copain aussi téméraire que lui, il franchit, en quinze heures, le mur de barbelés.
Jusqu’à la Libération, cet enfant chétif va devenir le Juif le plus recherché du pays. Survie dans la forêt, longues marches, dénonciation ignoble, protection inattendue d’un gendarme, famille d’ « accueil » qui le maltraite… Puis, après la guerre, un couple merveilleux qui va en faire un homme. Dès lors, il cherche à comprendre, jusqu’en Israël où, les armes à la main, il assure la sécurité d’un kibboutz… avant de rentrer chez lui, au Mans, dont il ne fréquente pas la synagogue. Il veut tout gommer, la souffrance a presque engendré le déni. Mais au soir de sa vie, quand il ose enfin mettre en mots ce qu’il a vécu au camp de Beaune-la-Rolande, c’est l’enfant de onze ans qui parle… et qui fait des cauchemars la nuit.
Titre
Les sauveteurs de l'ombre : Ils ont sauvé des Juifs (Haute-Savoie 1940-1944)
En 2006, Michel Germain demande à Robert MOOS s'il peut intervenir pour que sa grand-mère soit reconnue "Juste", deux réfugiés juifs ayant passé quatre années chez elle. Devant l'impossibilité d'aboutir, Robert Moos créa l’Association des "Sauveteurs héroïques SH74".
Ses premières recherches aboutirent à inventorier 80 à 90 personnes ayant aidé des juifs durant la guerre dans notre département et qui n'avaient pas été reconnues Justes. Trois cérémonies en 2009, les honorèrent. Robert Moos demanda alors à Michel Germain d'écrire leur livre, mais l'auteur se lança à son tour dans les recherches et aboutit à 250 sauveteurs héroïques qu'il baptisa Sauveteurs de l'ombre. C'est leurs actions que l'on retrouve dans cet ouvrage de 180 pages avec photos en noir et blanc. Dans la première partie "Antisémitisme et répression" Michel Germain décrit l'antisémitisme de Vichy et les conséquences dans ce département, et dans la seconde "Solidarité et Espoir", il montre ce que fut l’œuvre gigantesque des sauveteurs de l'ombre pour aider des milliers de réfugiés juifs à gagner la Suisse.
Titre
Parcours d'un étudiant dans la Résistance. De Lyon à Annecy
Alors étudiant au lycée du Parc à Lyon, ce jeune annécien marque dès la capitulation, sa volonté de résister à l'oppression, à l'horreur et aux abus perpétrés par le régime de Vichy et l'Allemagne nazie.
Alors que son père est prisonnier en Allemagne, Guy Sanglerat profite de ses fréquents allers-retours entre Lyon et Annecy pour s'impliquer dans les réseaux de Résistance, notamment en tant qu'agent de liaison.
Après avoir échappé de justesse à la milice, il rejoint les maquis de Savoie et participe grandement à la libération d'Annecy.
Guy Sanglerat, un des derniers témoins de cette période sombre, nous livre pour la première fois son histoire vécue au sein de la Résistance.
Ce livre est le témoignage d'un homme qui malgré son jeune age s'indigna devant des pratiques honteuses et décida au péril de sa vie de combattre pour ce qui lui semblait juste.
En novembre 2011, Guy Sanglerat a été décoré de la légion d'honneur.
Titre
Histoire régionale de la Shoah en France : Déportation, sauvetage, survie
L'histoire de la Shoah en France est de mieux en mieux connue dans ses traits généraux. Mais il reste bien des zones d'ombre, qu'il s'agisse des assignations à résidence, des rafles et déportations dans les villes moyennes ou petites, du sauvetage sur le terrain. Le recours aux archives départementales, voire aux enquêtes orales, s'impose dès lors que l'on entend toucher au grain de l'histoire. C'est ce que propose, pour la première fois, cet ouvrage issu du cinquième colloque de Lacaune (Tarn), en 2009 : écrire une histoire régionale de la Shoah, dans les zones occupée et non occupée. Après une série d'éclairages généraux, les contributions permettent de parcourir successivement le Midi provençal et languedocien, le Sud-Ouest, le Massif central, l'Ouest (de l'Anjou à la Normandie), le Centre, les Alpes et l'Alsace. La diversité des sources et des approches, la variété des destins départementaux ou régionaux, la qualité des auteurs (Serge Klarsfeld, Jacques Sémelin, Renée Dray-Bensoussan, Martin de la Soudière...), font de ce livre un complément indispensable à la connaissance de la Shoah en France.
Patrick Cabanel est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse-Le Mirait. Il dirige la revue semestrielle Diasporas. Histoire et sociétés. Il a publié, entre autres, Juifs et protestants en France, les affinités sélectives XVIe- XXIe siècles (2004), Chère Mademoiselle... Alice Ferrières et les enfants de Murât, 1941-1944 (2010). Jacques Fijalkow est professeur émérite de psychologie à l'université de Toulouse-Le Mirail. Il préside l'Association des amitiés judéo-lacaunaises et a dirigé les actes des quatre premiers colloques co-organisés par cette association. Il a publié Vichy, les Juifs et les Justes (2003), Les femmes dans les années quarante - juives et non-juives, souffrances et résistance (2005), Les enfants de la Shoah (2007), Transmettre la Shoah (2009).
Titre
Matricule 157 085 , Témoignage d'un adolescent rescapé
Le calvaire d'un jeune homme qui, par miracle, a pu échapper à l'enfer. Né dans une famille juive polonaise qui émigre d'abord en Autriche, puis en France, Simon voit d'abord l'arrestation de ses proches. Arrivant à survivre grâce à la générosité d'amis français, il est malheureusement arrêté et dirigé sur Auschwitz. Là, il va connaître l'horreur. Comment des hommes peuvent-ils se comporter ainsi avec d'autres hommes ? Pourtant, la fraternité et le soutien existent, puisque les prisonniers, eux, survivent grâce à l'entraide de leurs compagnons. Simon Igel nous raconte son histoire avec sincérité et pudeur, sans juger ses bourreaux - lui qui va perdre quatre êtres chers dans ce camp. Aujourd'hui très impliqué dans les associations pour que personne n'oublie la barbarie nazie, son témoignage nous interpelle à l'heure où les nationalismes s'exacerbent de nouveau.
Titre
Als ich in Auschwitz war - Bericht eines Überlebenden (Le soleil voilé - Auschwitz 1942-1945 ; en langue allemande)
Metropol Verlag Ansbacher Strasse 70 D- 10777 Berlin Reihe Bibliothek der Erinnerung Band 20
Année
2011
Genre
Témoignage
Description
"Zu unserer kleinen Gruppe aus dem Block 11 in Birkenau kamen noch etwa 250 Männer und 30 Frauen in das neue Lager. Die Frauen befanden sich in einem Gebäude, dass mit einem Gitter von dem Bereich der Männer getrennt war. Nachdem ich zwanzig Monate lang im Freien gearbeitet hatte, war ich nun zum ersten Mal wieder vor den Unbilden der Witterung und den ständigen gewalttätigen Übergriffen der Kapos und SS-Wachen geschützt.
Das Essen war hier etwas besser und die am meisten begrüßte und am wenigsten erwartete Änderung war die Einführung eines freien Sonntages alle zwei Wochen.
Die Wachleute waren weniger angriffslustig. Der Lagerführer, der SS-Mann Anton Lukaschek schien seinen ganzen Zorn bei den vorherigen Häftlinge abreagiert zu haben. Seine Hauptbeschäftigungen waren nun das Vermeiden einer Abkommandierung an die Ostfront und das Beschaffen alkoholischer Getränke um sich vollaufen zu lassen.
Die tägliche Gegenwart von Zivilarbeitern der Firma Siemens-Schuckert und die zwingende Vorgabe der Firma, dass eine regelmäßige Produktion stattfinden musste, beides trug dazu bei, dass unser Leben weniger hart wurde.
Wie früher hatte ich das Vorrecht mir aussuchen zu dürften, wie groß die Maschine war, an der ich arbeiten sollte. Ich wählte die kleinste, weil ich dachte, dass ich mit ihr am einfachsten umgehen könnte. Diese Annahme war grundfalsch; die Größe hatte aber auch gar nichts damit zu tun, wie schwer es war etwas an der Maschine herzustellen, eher im Gegenteil. Bei der Herstellung meines ersten Werkstückes vertat ich mich um zehn Millimeter! Dieser Riesenfehler trug mir eine sehr ernste Mahnung meines deutschen Kontrolleurs ein:
„Ein zweiter Fehler und du findest dich in Auschwitz wieder!“
Seine Drohung wirkte. Ich habe mich nie wieder vertan.
Zwischen den Häftlingen entwickelten sich nun vertrauensvollere Beziehungen und ein größeres Zusammengehörigkeitsgefühl. Die Anwesenheit von Frauen trug viel dazu bei, das Klima zu ändern und uns zu trösten. Die Frauen hatten sämtlich eine bewundernswerte Haltung und eine große Würde. Und das, obwohl ihr Leben unter diesen Umständen unendlich viel schwerer zu ertragen war, als das unsere, das der Männer."
1939-1954.... deux dates de l'histoire de France du XXème siècle: second guerre mondiale et décolonisation en Indochine. Deux guerres dans lesquelles la France a été emportée. Pour se relever l'histoire immédiate a choisi l'oubli. Aujourd'hui, cinquante ans après, l'amnésie collective se résorbe et le voile se lève sur cette période si difficile à aborder. Jusqu'alors, l'appréciation de cette période relevait fréquemment de chromos: Pétain contre de Gaulle, collabos contre résistants, allemands ou japonais valant hordes de sauvages... Histoire à gros trait qui facilite la prise de position sans question ni état d'âme. Mais était-ce si simple? Paul Dhalluin nous fait revivre cette époque où tous les repères habituels avaient ont éclats: la confrontation de l'idéal et de la réalité, une douloureuse quête quotidienne. Au travers d'une correspondance fournie, nous revivons cette histoire des chômeurs de40 , des Chantiers de Jeunesse, de ses jeunes qui souhaitent prendre leur place dans le destin national et qui croit au relèvement de leur pays. Des traces à suivre pour comprendre une époque, le poids des évènements, des choix.
Menina da classe media de Budapeste, Hungria, Hannah Senesh pertencia a uma familia intelectualizada (o pai era jornalista e dramaturgo) de judeus cientes de suas origens, mas indiferentes a causa da construcao do Estado de Israel. Ja na adolescencia, porem, Hannah engaja-se no movimento
Titre
L’abbé Henri Péan, chef méconnu de la résistance en Touraine
Curé des paroisses de Draché, Maillé et la Celle-Saint-Avant (Indre-et-Loire) à partir de 1930, l'abbé Henri Péan fut, sous l'occupation, l'âme de la Résistance dans le sud de la Touraine. Dès sa libération des camps de prisonniers de guerre, dans les dernières semaines de 1940, il s'employa à faire franchir la ligne de démarcation à plus de 2.000 fugitifs, dont de nombreux Juifs et aviateurs alliés. au fil des mois, il forma également un réseau de renseignement et d'action. A sa tête, il organisa des parachutages, transmit des informations capitales à Londres, fabriqua de faux papiers... Arrêté par la Gestapo en février 1944, il est mort sous la torture. De l'avis unanime, l'abbé Péan a fait preuve pendant ces années noires d'une abnégation totale et d'un réel mépris du danger, au service de tous ceux qui, comme lui, luttaient contre l'occupant. Après la guerre, de nombreuses récompenses lui furent décernées à titre posthume, notamment par les Etats-Unis. Pourtant, le détail de son action est mal connu. les archives sont rares et l'abbé était trop modeste et trop soucieux de servir pour avoir songé à laisser un témoignage. Héros de la résistance, Henri Péan, reste donc méconnu. A l'aide de sources souvent inédites, Jean-Gilles Dutardre nous invite à découvrir l'homme et le résistant. Ce faisant, il lève aussi le voile sur l'ensemble des combattants de l'ombre qui, aux côtés de leur chef, ont oeuvré sans relâche entre Touraine et Poitou, souvent au prix de leur vie ou de leur liberté. (70 illustrations)
À dix-neuf ans, Tereska Torrès rallie Londres et s’engage dans les Forces françaises libres. Elle raconte ses années de guerre dans son journal, Une Française libre (Phébus, 2000 ; "Libretto", 2007). Elle rencontre à cette période son mari, Georges Torrès, qui décède en 1944 sur le front alsacien alors qu’elle est enceinte et devient en 1948 l’épouse de l’auteur américain Meyer Levin (Crime, Phébus "Libretto", 1999 ; Frankie et Johnnie, "Libretto", 2005). Tereska Torrès a écrit de nombreux romans, ainsi que des essais tels Les Maisons hantées de Meyer Levin (Phébus, 2005) et Le Choix (Desclée de Brouwer, 2002) sur la conversion de ses parents juifs polonais au catholicisme, dans les années qui précédèrent la guerre.
L’auteur vit à Paris.
Tereska Torrès a été l’une des toutes premières volontaires à répondre à l’appel du Général de Gaulle en 1940 et à rejoindre les Forces françaises libres de Londres. De cette expérience hors du commun, elle tira en 1950 un roman autobiographique, publié aux États-Unis sous le titre Women’s Barracks, directement en édition de poche. Son évocation des mœurs des femmes soldats provoqua le scandale et il fut interdit dans plusieurs états, ce qui ne fit qu’alimenter le succès : 4 millions d’exemplaires se vendirent rien qu’en Amérique, et il fut traduit dans treize langues. Tereska Torrès, qui s’opposa longtemps à une publication en français de peur de choquer ses compatriotes, en propose aujourd’hui une toute nouvelle version.
Ses jeunes héroïnes (Caron, Nellie, Muriel, Josette et Ursula) n’ont pas froid aux yeux et l’intensité propre à la guerre va leur donner plus d’audace encore. Soustraites aux regards de leurs parents, loin de leur cadre habituel et des interdits qui pesaient sur elles, conscientes que la mort peut les faucher à chaque instant, elles croquent la vie à pleines dents – et qu’importe le qu’en dira-t-on. Durant le Blitz, les tabous sont levés et des liaisons passionnées naissent, entre femmes dans la caserne et dans les quartiers de Londres peuplés de séduisants militaires.
Histoire d’un enfant caché (1943-1945)
Préface de Serge Klarsfeld
"La mémoire, c’est comme un tiroir. On y entasse tous ses souvenirs. Les plus anciens, tout en dessous. Puis un jour, on ferme le tiroir à clé. Le meuble est rangé dans une vieille grange."
Ce n’est qu’en 2007, en remplissant un dossier d’indemnisation que Pierre Draï fait ce constat : "je n’ai jamais cherché à savoir pourquoi je suis encore en vie, alors que je suis orphelin depuis l’âge de trois ans. Comment ai-je pu survivre à ce cauchemar alors que mes parents étaient morts ? Et où étais-je ? Qui s’est occupé de moi ? Comment ai-je pu rester en vie ?" Il entame dès lors une patiente enquête : retrouver les documents qui témoignent de son histoire, retrouver les témoins où leurs enfants et surtout déverrouiller sa propre mémoire.
Juillet 1943, boulevard Ney à Paris. Rosine Draï, qui vit seule avec ses six enfants depuis que son mari, travaillant dans une boucherie casher s’est réfugié dans l’Aisne, est prise dans une rafle avec ses trois ainés. Par précaution elle avait laissé dans une institution protestante caritative du quartier, dirigée par les pasteurs Charlet et Funé, ses trois enfants les plus jeunes. Quelques mois plus tard, Isaac Draï, sans nouvelles de sa famille, retourne un dimanche boulevard Ney. Un voisin zélé le repère sans doute. Quelques jours après les Allemands pénètrent dans la fabrique de cageots où il travaille comme ouvrier dans l’Aisnes et l’arrêtent. Isaac, Rosine et leur trois ainés seront gazés à Auschwitz. Pierre, ainsi que sa sœur Nelly et son frère Paul seront sauvés, pris en charge avec d’autres orphelins de guerre par le pasteur Funé et son épouse.
Attendant depuis l’âge de ses trois ans le retour de ses parents, le jeune Pierre est en 1952 un enfant perturbé et indiscipliné. C’est pourquoi, il est envoyé dans un centre d’observation à Vitry puis à la République des enfants de Moulins-Vieux dans l’Isère. Dans cette institution aux pratiques pédagogiques innovantes et fondée en 1938 par Henri et Henriette Julien, Pierre s’épanouit tant bien que mal. Au terme "d’une enfance sans famille, sans personnalité, sans amour", Pierre Draï parvient à se construire professionnellement, sentimentalement (après deux divorces) et spirituellement entre engagement dans le communisme et prise de conscience de son judaïsme ("par absence de transmission, mes racines ont été saccagées, mais pas complètement arrachées…")
Ce qui prévaut au terme de ce parcours, retracé avec sobriété et sincérité, c’est l’étonnement de s’en être sorti : car au départ, "je n’étais rien qu’un numéro. Certes la Nation réglait la facture de mon éducation mais j’étais seul. Ce n’était pas la Nation qui me berçait
le soir. Ce n’était pas la Nation qui séchait mes larmes. Par contre, c’était la Nation qui décidait de m’envoyer là, ou là-bas, ou plus loin, pour déplacer le problème sans forcément le résoudre."
L’auteur
Après sa scolarisation à la République des enfants, Pierre Draï a été chaudronnier, dessinateur puis représentant de commerce, puis a fondé sa propre entreprise avant de prendre sa retraite. Depuis qu’il a entrepris de "déverrouiller sa mémoire", il participe régulièrement au réseau Paroles d’étoiles, au sein duquel des orphelins de la Shoah échangent leurs témoignages. Pierre Draï, est également membre du
Conseil d’administration de la République de Moulin-Vieux. Il intervient dans les collèges pour transmettre son témoignage.
Titre
Enfants déportés, enfants sauvés. Les petits réfugiés juifs du Gers
Quand l’Histoire, celle qu’on écrit avec un grand H, broie l’histoire individuelle…
Ils se prénommaient Heinz, Rina, Schena, Schinchon, Edith, Charlotte, Sara, Eva, Thomas, Jacob, Peter, Henny ou Berthe.
Le 10 mai 1940 les a forcés à l’exode. Ils se sont réfugiés dans le Gers avec leurs familles qui pensaient avoir un peu de répit sur une terre accueillante. Mais ils sont vite devenus \"des indésirables étrangers\", des juifs à exclure, en tout 376 juifs étrangers qui s’étaient officiellement déclarés.
Le 26 août 1942, l’effroi fondit sur eux. L’État français venait d’accepter de livrer aux Allemands 10 000 juifs étrangers de zone non occupée, le quota pour le Gers étant de 150… enfants inclus.
Enfants déportés et exterminés à Auschwitz avec leurs parents, enfants séparés, en fuite, sauvés : leur parcours est mis en lumière à travers le journal de Pierre Feigl, commencé le lendemain de l’arrestation de ses parents à Auch et achevé en Suisse le 26 juin 1944.
Au nom du devoir de mémoire, Gisèle Polya-Somogyi a souhaité vous transmettre ces témoignages poignants appuyés d’un remarquable travail d’historien, fruit de minutieuses recherches dans les archives françaises, suisses, belges, mais aussi au Centre de documentation juive contemporaine.
Gisèle Polya-Somogyi, professeur de lettres, a découvert par hasard le journal de Pierre Feigl, témoignage authentique d’un enfant juif traqué et sauvé.
Jean-Jacques GILLOT et Michel MAUREAU sont les auteurs prolixes de Résistants du Périgord publié aux éditions Sud-Ouest. Avec 1 500 notices inédites et illustrées, cet ouvrage trace le parcours de centaines d’acteurs connus et méconnus, souvent oubliés, qui ont joué un rôle dans la ...
... Résistance en Périgord. On y trouve des hommes et des femmes, des très jeunes et des bien plus âgés, des autochtones et des réfugiés, des nationaux et des immigrés, des membres de réseaux, des passeurs et des «Justes», des maquisards en armes autant que «Français libres».
On y perçoit les risques encourus et les souffrances endurées, les collusions entre les appareils répressifs vichystes et allemands, les héroïsmes et les aveuglements, les revirements, les profits politiques et matériels, la récupération du sacrifice des autres, les faux pas commis sous le couvert de la libération du territoire. Ainsi, ces pages comportent des évocations inattendues et des épisodes assurément singuliers mêlant actions glorieuses, petitesses de la condition humaine, accidents de parcours et reconversions d’après-guerre.
Les auteursJean-Jacques Gillot
Jean-Jacques Gillot est le fils d’un volontaire de la France libre à dix-sept ans. Il est correspondant local du Maîtron, le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, et l’auteur de trois ouvrages : L’Épuration en Dordogne selon Doublemètre, Le Partage des milliards de la Résistance (avec Jacques Lagrange) et Les Communistes en Périgord, 1917-1958 (Pilote 24 édition).
Michel Maureau
Michel Maureau est né en Périgord vert avec l’arrivée du second conflit mondial. Il n’a connu son père, prisonnier de guerre, qu’à l’âge de six ans. Il est l’auteur de Pont-Lasveyras et Sœur Marie-Philomène (éditions Fanlac). Sa quête permanente sur la période qui a tant marqué son enfance entend œuvrer à lever des mystères et des approximations trop longtemps entretenus.
Titre
Jacques Lazarus, Itinéraire d'un Juif de France dans le siècle : de la Métropole à l'Afrique du Nord (1943-1962)
Auteur
Jacques Bernard Sadon
Édition
Conform édition
Année
2011
Genre
histoire
Description
Jacques Lazarus est né le 16 septembre 1916. Issu d'une famille juive alsacienne au patriotisme ardent, il s'engage dans l'Armée en 1935. Sergent-chef, il en sera exclu en 1941 en application des lois portant statut des Juifs prises par Vichy. Il veut rejoindre les F.F.L., mais grâce à un camarade d'école retrouvé, il entre dans l'Armée Juive placée sous le commandement de l'Armée Secrète du Tarn. Instructeur militaire de l'A.l., il assure de nombreuses missions. Arrêté par la Gestapo, déporté de Drancy, le 17 Aout 1944 dans le dernier convoi, il réussit à s'échapper et à regagner Paris. A la Libération, au sein du Service Central des Déportés Israélites, il vient en aide aux rares survivants de la Shoah. Dès 1946, il met toute son énergie et son enthousiasme au service de la communauté juive d'Algérie, participe à la création de l'O.R.T. Alger, assure la défense des intérêts moraux et matériels de cette communauté en tant que secrétaire général du C.J.A.E.S., fonde le mensuel Information Juive qu'il dirigera pendant 50 ans, devient en 1949 le représentant de l'Afrique du Nord au Congrès Juif Mondial.
Titre
Convictions. 30 ans de combats pour l'assistance médicale à la procréation
Le témoignage de R. Frydman, médecin obstétricien, surtout connu pour avoir permis la naissance du premier bébé-éprouvette en 1982. Son histoire se confond avec les débuts de la procréation médicalement assistée, ainsi qu'avec les boulerversements sociaux des dernières décennies : Mai 68, l'humanitaire, l'avortement, les mères porteuses, etc.
Quatrième de couverture
Le 23 février 1982, naissait Amandine, le premier « bébé-éprouvette » français, inaugurant l'histoire de l'assistance médicale à la procréation dans notre pays. Le 26 janvier 2011, venait au monde Umut-Talha, le premier « bébé-double espoir » français, dont la naissance permettrait de soigner sa soeur gravement malade. Entre ces deux avancées majeures conduites par les équipes du professeur René Frydman, trente ans se sont écoulés. Trente ans de recherches scientifiques, d'accompagnement des couples confrontés à la souffrance de l'infertilité, de tentatives, de succès et d'échecs. Trente ans de débats aussi, au sein du Comité consultatif national d'éthique mais aussi dans les médias, avec le corps médical, la société civile. Trente ans qui autorisent ce médecin engagé à évoquer ses combats, ses convictions et aussi ses incompréhensions. Au moment de la révision des lois bioéthiques, notre société se trouve devant des choix de première importance, parce qu'ils concernent la vie humaine et des possibilités thérapeutiques inédites. Sans nier le risque inhérent à toute recherche et convaincu de la nécessité d'un débat public sur les questions qu'elle soulève, René Frydman dénonce l'hypocrisie du débat actuel et bouscule les certitudes.
Voilà plus de vingt-cinq ans que Sarah Lichtsztejn-Montard raconte inlassablement, en particulier aux jeunes, ce qu'elle a vécu durant la Seconde Guerre Mondiale. Comment, avec sa mère, elle s'est évadée du Vél' d'Hiv au premier soir de la rafle, le 16 juillet 1942, comment une dénonciation les précipita en mai 1944 au cœur de la tourmente nazie : à Drancy, dans l'enfer d'Auschwitz-Birkenau puis au camp de Bergen-Belsen où elles seront libérées le 15 avril 1945. Livrant enfin aujourd'hui son témoignage écrit, Sarah a choisi de s'adresser tour à tour aux êtres chers à son cœur, entremêlant le récit de sa vie de femme et de mère profondément marquée par la Shoah, et celui de son adolescence brisée. Ce texte fort délivre un message de courage et d'espoir dont la portée est universelle.
Extrait du livre
En même temps que je vibre intensément aux modulations du violon, je te regarde, toi, ma perle rose, mon petit bijou de chair. Tu sembles absorber la musique comme tu absorbes l’air : naturellement et avec satisfaction. J’ai l’impression que nous communiquons encore toutes les deux comme lorsque tu étais dans mon ventre et que j’écoutais de la musique. C’est un moment de pur bonheur et de parfaite harmonie ! Le violon et l’orchestre piquent les dernières notes du troisième mouvement et je reste là, comblée et heureuse, me rappelant combien je désirais donner la vie, moi à qui les nazis avaient voulu la prendre. Je me souviens de mon désespoir de ne pas être enceinte après trois mois de mariage. Mon ravissement lorsque, enfin, tu t’es annoncée. J’ai vécu ces neufs mois en complète plénitude, dans tous les sens du terme.
Andrée Salomon (1906-1985) est l'une des grandes figures de la Résistance juive en France. Elle fut responsable de l'action sociale de l'œuvre de Secours aux Enfants. Après s être engagée au service de la communauté juive d'Alsace, elle a rejoint la Résistance dès 1940. Dans la zone sud, elle a sauvé un grand nombre d enfants en les faisant sortir des camps d internement de Gurs, de Rivesaltes et des Milles et en les plaçant dans les maisons de l'OSE. Elle organisa des départs vers les États-Unis et mit sur pied des filières clandestines vers la Suisse et l'Espagne. Par la suite, elle confiera les enfants à un autre réseau de l'OSE, le circuit Garel, pour les placer sous de fausses identités, dans des institutions religieuses.
Cet ouvrage reconstitue son parcours à partir du manuscrit inédit de ses mémoires, de plusieurs entretiens enregistrés et des souvenirs de ses plus proches assistantes.
On lira également une quarantaine de lettres de reconnaissance venues du monde entier et rendant hommage à cette "femme de lumière" dont la générosité et l'héroïsme permirent à toute une génération d'enfants de se construire un nouvel avenir.
ISBN-10: 2304035965
ISBN-13: 978-2304035964
Pierre Goltman est adolescent lorsqu’il est arrêté par la Gestapo avec son père, le 27 mai 1944. Commence alors pour eux une descente aux enfers, au cœur de la folie exterminatrice nazie. Fuyant la région parisienne lors de l’Exode, la famille Goltman avait trouvé refuge dans l’Allier, à Néris-les-Bains. Le sort de Pierre et de son père sera scellé par la dénonciation d’un collaborateur qui les fera arrêter comme complices de la Résistance locale. C’est comme juifs qu’ils seront transférés, après quelques jours de prison, au camp de Drancy, puis déportés à Auschwitz (convoi n° 76, 30 juin 1944).
Sur la rampe d’Auschwitz II-Birkenau, Pierre et son père échappent, contrairement à la très grande majorité des arrivants, à la sélection, synonyme de mort immédiate dans la chambre à gaz. Pour eux, ce sera l’enfer concentrationnaire du camp d’Auschwitz III-Monowitz lié à l’énorme complexe industriel de la Buna. Là, ils sont réduits à un matricule et contraints aux travaux les plus durs et les plus dangereux, travaux que les nazis « réservent » aux Juifs. Dans ce monde où règne l’arbitraire, ils souffrent de la faim, des coups et du manque d’hygiène. Cette stratégie nazie de la mort lente aura raison du père de Pierre.
Paradoxalement, Pierre doit sa survie à l’état d’extrême faiblesse dans lequel il se trouve au moment de l’évacuation d’Auschwitz (18 janvier 1945). En effet, les Allemands le laisseront pour mort à l’ « infirmerie » de Monowitz, non loin de Primo Levi. Il échappera ainsi aux « marches de la mort » auxquelles il n’aurait pas survécu.
Après de longs mois de convalescence, Pierre parvient à revenir dans le monde des vivants. Il a retrouvé sa mère mais d’autres membres de sa famille n’ont pas survécus à la Shoah. Il redeviendra le très bon élève qu’il fut avant la guerre et réussira ses études brillamment. De son voyage en enfer, il aura puisé une force de caractère et un goût pour la vie exceptionnels.
ISBN-10: 2304034667
ISBN-13: 978-2304034660
Titre
16 septembre 1943, les morts oubliés
Auteur
François Gauducheau
Édition
Aber images
Année
2011
Genre
documentaire
Description
Film documentaire de 52 mn
Nantes, jeudi 16 septembre 1943. Il est 16H00 lorsque de sourds vrombissements annoncent le passage au dessus de la ville de bombardiers américains. Les Nantais ne s'inquiètent pas. Ils ont l'habitude. Depuis le début de la guerre, la France est bombardée et, dans la région, Saint Nazaire est le principal objectif des forces alliées.
16H05, des bombes tombent sur Nantes. A 16H20, le centre de Nantes est détruit, on compte près de 1 000 morts et 2 000 blessés, la ville et ses habitants sont traumatisés. Les bombardiers ont raté leur cible, le port était visé.
Jamais pendant la guerre, une ville française n'aura connu autant de morts en un temps aussi court. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, 75 000 Français auront été tués par les bombardements alliés . Ni résistants, ni collabos, ni tués pas l’occupant, ils sont morts pour la France.
En donnant la parole à ceux qui ont connu cette journée si particulière, "16 septembre 1943, les morts oubliés" lève le voile sur cette histoire méconnue des bombardements alliés en France durant la Seconde Guerre Mondiale.
Filmé à Nantes durant près de 20 jours avec les derniers témoins des bombardements du 16 septembre 1943, le documentaire de François Gauducheau mobilise les archives françaises, américaines et allemandes pour montrer cette réalité longtemps ignorée. Pour porter l’analyse et accompagner les téléspectateurs, des historiens sont interviewés et participent au film. Parmi eux, Patrick Facon, Professeur des Universités, historien spécialisé dans l’histoire du bombardement stratégique et Andrew Knapp, historien britannique, spécialiste des stratégies aériennes durant la Seconde Guerre Mondiale.François Gauducheau
François Gauducheau est né à Nantes. Après des études de Lettres et une année de coopération en Afrique, il s'installe à Paris et démarre la réalisation documentaire à l'ORTF. De 1970 à 1980, il réalise de nombreux films en particulier pour l'émission "Le jour du Seigneur" : France, Afrique, Inde, Asie, les sujets sont variés mais à forte couleur sociale et humaine.
De retour à Nantes au début des années 80, il intègre une société locale, Vidéo 44, qui avec les outils de la vidéo légère alors naissante, produit et réalise de nombreux films institutionnels, principalement pour les collectivités locales.
Mais quelques années plus tard, le désir de refaire du documentaire est le plus fort et François Gauducheau crée GF. Production, sa propre société qui lui permet à la fois de vivre de son métier de réalisateur et de replonger à nouveau dans le monde du documentaire.
En 1997 il crée l'Association des Producteurs audiovisuels de Pays de la Loire.
Cependant le métier de producteur devenant trop prenant, il cède son entreprise au Groupe Her-bak et revient au statut d'auteur-réalisateur indépendant.
Depuis, François Gauducheau réalise de nombreux documentaires pour la télévision. Il collabore avec les sociétés de production régionales : Pois-chiche films, 24 Images, Odysséus productions, Plan Large, Aligal, Aber images…
Ses films sont diffusés sur Arte, Planète, France 2, France 3 régionale et nationale, Odyssée, Histoire,TV Rennes, Télénantes….
Pour gagner encore en souplesse et en liberté, il crée en 2008 avec quelques amis proches une structure associative, Primavista, qui permet de réaliser des essais, des captations de spectacles artistiques, des courts métrages avec son propre matériel de tournage et de montage.
Depuis juillet 2010, il est membre du conseil d'administration de l'Association Télénantes qui élabore et porte devant le CSA le dossier de la future télévision locale nantaise.
Contact
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Souvenirs et solitude est l'oeuvre à laquelle, de 1940 à 1944.
Jean Zay, malgré la dureté de sa détention, consacre l'essentiel de ses forces. C'est la méditation, intensément personnelle et magnifiquement écrite, du prisonnier. C'est en même temps un grand essai historico-politique tourné vers le passé récent et, non moins, vers l'avenir.
En 1936, à 32 ans, Jean Zay se voit confier par Léon Blum le ministère de l'Education nationale et des Beaux-Arts.
Il démocratise et modernise le système scolaire français. Il crée le CNRS, le Musée de l'Homme, le Festival de Cannes, le Musée d'Art Moderne, l'ENA. Il favorise la création artistique. Il défend les droits de l'écrivain. Il est sans relâche violemment attaqué par l'extrême-droite française comme ministre du Front Populaire, antimunichois, juif et franc-maçon. En 1940, hostile à l'armistice, il est l'une des premières cibles du régime de Vichy.
Après un simulacre de procès, il est emprisonné à Riom, jusqu'à son assassinat par la milice, le 20 juin 1944. Il n'a pas 40 ans.
Titre
Je vous écris du Vél' d'hiv : Les lettres retrouvées
13 000 Juifs ont été arrêtés puis internés les 16 et 17 juillet 1942 lors de la rafle du Vél'd'Hiv. On a longtemps cru qu'il ne restait de ces journées qu'une seule et unique photo, quelques documents administratifs, et de trop rares témoignages. Récemment, au Mémorial de la Shoah, Karen Taieb, responsable des archives, a découvert une poignée de lettres écrites dans l'enceinte même du Vélodrome d'Hiver et sorties clandestinement. Tous les auteurs de ces lettres ont été déportés. Parmi eux, seule une femme est revenue. Réunies ici pour la première fois, reproduites en fac-similé et retranscrites, ces lettres nous plongent de façon saisissante dans la réalité de cet épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale.
Biographie de l'auteur
Cet ouvrage a été conçu et présenté par Karen Taïeb, responsable des Archives du Mémorial de la Shoah. C'est elle qui a révélé l'existence du Journal d'Hélène Berr (publié en 2008 chez Tallandier), que lui avait remis sa nièce.
Juillet 1942. À la veille de la rafle du Vel' d'hiv', Henri Borlant et sa famille vivent depuis trois ans dans une bourgade près d'Angers. Émigrés russes d'origine juive, les parents sont avant tout des français, naturalisés par décret peu avant la naissance d'Henri. Le père est tailleur. Ils ont neuf enfants. A la rentrée scolaire ces derniers sont inscrits d'office à l'école libre où ils reçoivent l'enseignement catholique. A la demande de l'abbé qui leur fait la classe, ils sont baptisés. A 13 ans, Henri devient catholique pratiquant. Le 15 juillet 1942 des soldats allemands l'arrêtent, lui, son père, son frère 17 ans et sa sœur 21 ans. Ils sont déportés directement d'Angers au camp d'Auschwitz Birkenau. Henri ne les reverra jamais. Il survit 28 mois à la faim, au froid, aux coups, aux humiliations, à la tuberculose, aux massacres quotidiens et aux fréquentes sélections pour la chambre à gaz. Fin octobre 1944 le camp est évacué vers l'Allemagne à l'approche de l'armée soviétique. D'Ohrdruf, qui dépend de Buchenwald, Henri réussit à s'évader à la veille de l'arrivée des Américains. 15 jours plus tard, il est à Paris où il retrouve sa mère et cinq de ses frères et sœurs. A 18 ans, il surmonte tous les obstacles et démarre ses études secondaires. Deux ans et demi plus tard il obtient son bac et entre à la faculté de médecine. Installé comme généraliste à Paris depuis 1958, il rechute de la tuberculose en 1974. Un long traitement induira un état dépressif. Il entreprend une psychanalyse. En 1992 on lui demande pour la première fois de témoigner. Depuis il n'a plus cessé de le faire publiquement, aussi bien en France qu'à l'étranger.
Titre
Pétain : Les interrogatoires avant le procès (avril-juin 1945) suivis de L'audition de l'Ile d'Yeu (août 1946-juillet 1947)
Le maréchal Pétain fut interrogé à dix reprises avant l'ouverture de son procès. Dans ces interrogatoires, nulle conférence, des questions. Les pièces de l'accusation sont présentées à l'accusé : dépositions de témoins, correspondances, ses propres déclarations... Pétain répond, successivement abattu, indigné, combatif, assumant son action ou se défaussant sur son entourage. Sa défense s'ébauche, élémentaire, puis s'échafaude avec ses avocats. Restés inédits dans leur intégralité jusqu'à aujourd'hui, ces procès-verbaux d'audition saisissent par l'incroyable désordre et la marche forcée des questions. L'impression est celle d'un exercice imposé, dans l'urgence, si ce n'est l'improvisation. L'objet principal des interrogatoires n'en est pas moins saisissant : l'armistice "criminel", la collaboration ? Non pas ! Le socle de l'accusation, c'est le complot : le supposé cagoulard en chef Pétain aurait tramé la défaite pour renverser la République. Radicale, bâtie sur quelques pièces et arguments massues, l'accusation de complot convient à l'urgence judiciaire, mais aussi à l'opinion puisqu'elle disculpe l'immense majorité des Français et de leurs représentants qui ont souscrit à l'armistice et aux pleins pouvoirs. Ces interrogatoires d'avant le procès sont suivis de l'audition de l'île d'Yeu où les représentants de la commission parlementaire chargée d'étudier les événements qui se sont déroulés de 1933 à 1945, viendront entendre Philippe Pétain pour la dernière fois. Ces interrogatoires appartiennent à l'Histoire. Ils ne pouvaient demeurer reclus. Leur lecture est indispensable pour bien comprendre ce que furent l'action et le régime de Vichy.
Biographie de l'auteur
Spécialiste de l'Occupation, Benoît Klein travaille depuis longtemps sur le régime de Vichy et le procès Pétain. Directeur d'études à l'École des hautes études en Sciences sociales, Marc Ferro est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire du XXe siècle, notamment une biographie politique de Pétain (Fayard), ou encore, chez André Versaille éditeur, Questions sur la Seconde Guerre mondiale.
Titre
Histoire de l'Alsace sous l'occupation allemande, 1940 1945
Cette "Histoire de l’Alsace sous l’occupation allemande" est l’un des rares ouvrages à présenter une vaste synthèse de ces années noires (1940-1945) au cours desquelles l’Alsace fut brutalement annexée à l’Allemagne du IIIe Reich.
Dans ce livre, Marie-Joseph Bopp retrace avec force documents cette période, remontant aux années d’avant-guerre et terminant son étude aux premières années de la réintégration dans la France. L’auteur évoque tous les aspects d’une Alsace sous la domination allemande : la nazification de l’administration locale, les expulsions d’Alsaciens et l’arrivée d’Allemands et de populations des contrées de l’Est, les organisations de jeunesse en Alsace, les nouvelles règles scolaires, la vie culturelle, les spoliations financières, l’agriculture, la médecine et les questions raciales, les religions, la police et la justice, les camps du Struthof et de Schirmeck, le STO, la résistance, les combats en Alsace et la libérations des villes… jusqu’au retour de l’Alsace au sein de la France.
C’est donc un vaste panorama qui est dessiné dans cet ouvrage où l’érudition côtoie les anecdotes, les situations douloureuses et les tourments d’une population qui avait déjà connu, 70 ans plus tôt, une annexion "légalisée" cette fois par le traité de Francfort de 1871.
L'auteur en quelques mots...
Né en 1893 à Sélestat, Marie-Joseph Bopp (décédé en 1972) effectue ses universités à Strasbourg.
Envoyé en Allemagne pour le service militaire, il est réformé et obtient son doctorat en 1926 avec une thèse consacrée au poète et pédagogue colmarien Pfeffel. Puis il exerce comme professeur au lycée Bartholdi de Colmar et s'intéresse à l'histoire sociale et littéraire de l'Alsace, ainsi qu'au théâtre alsacien (il adaptera Le Malade imaginaire de Molière en alsacien). Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rédige un journal (publié en 2004) où il décrit la réalité de l'occupation dans sa ville.
Après guerre, il rédige, en quelques mois, cette Histoire de l'Alsace sous l'occupation allemande, l'un des rares livres portant un regard panoramique sur cette période douloureuse. Son étude sera publiée quelques mois plus tard, en septembre 1945, chez un éditeur alsacien (Xavier Mappus) du Puy-en-Velay expulsé par les Allemands. L'ouvrage fut couronné par l'Académie française qui lui attribua le Prix de la Pensée française.
L'un est un héros de la Résistance, l'autre, un jeune homme engagé dans son temps.
Raymond Aubrac, nonagénaire à la curiosité intacte, et Renaud Helfer-Aubrac, trentenaire attentif, parlent de l'engagement, de la politique, de la justice, du conflit israélo-palestinien, de la crise économique. Raymond a vu la barbarie nazie, Renaud, les charniers du Kosovo. Raymond a aidé à la décolonisation du Vietnam, Renaud était en Afghanistan en 2001. Raymond a connu la ségrégation aux États-Unis, Renaud, l'ascension de Barack Obama.
Leur conversation est traversée par des personnages, Hô Chi Minh et Massoud, de Gaulle et Sarkozy, et bien sûr Lucie. Pourquoi les idéaux du Conseil national de la Résistance sont-ils remis en cause aujourd'hui ? Comment expliquer la montée d'une intolérance que l'on croyait dépassée depuis les années 30 ? La France n'a-t-elle pas honte d'oublier ses jeunes et d'expulser ses immigrés ? Autant de questions que se posent ces deux esprits inquiets, dans un tête-à-tête humaniste.
Né en 1914, Raymond Aubrac fut aux côtés de son épouse Lucie un des principaux acteurs de la Résistance, à la tête du mouvement Libération, le plus important de la zone Sud.
Son petit-fils, Renaud Helfer-Aubrac, est conseiller au cabinet du maire de Paris, Bertrand Delanoê. Benoît Hopquin, qui a animé ce dialogue, est journaliste au Monde.
Titre
Raymond Aubrac. Résister, reconstruire, transmettre
Dès 1940, Raymond Aubrac s'est engagé dans la Résistance à Lyon avec son épouse et complice Lucie. Né Raymond Samuel, il devient Aubrac dans la clandestinité. Il est aujourd'hui l'un des derniers grands témoins de cette époque et le dernier survivant de l'arrestation de Caluire, au cours de laquelle Jean Moulin fut arrêté. Au cours de trois années d'entretiens réguliers, l'ancien résistant, toujours pétillant, s'est confié à Pascal Convert. Des négociations discrètes qu'il a menées à la demande de Jean Moulin au moment de la création de l'Armée secrète durant la Résistance à son rôle de messager entre Hô Chi Minh et les présidents Johnson et Nixon durant la guerre du Vietnam, il semble bien difficile de suivre cet homme dont le visage s'efface dans les volutes de fumée de sa pipe. Son voyage nous mène de Prague à Pékin, Berlin, Genève, Rabat, Rome et New York. A partir de ce témoignage direct et grâce à de nombreuses archives inédites, Pascal Convert a conçu un texte à deux voix qui rend avec justesse et minutie le détail du parcours de cet homme singulier à travers le siècle. Dans un récit honnête et vif, sans grandiloquence ni manichéisme, leurs deux voix se conjuguent pour témoigner d'une histoire et d'un passé dont le souvenir reste encore vivace plus de soixante ans après, un passé qui continue de travailler l'actualité. L'occasion de rappeler que l'Histoire est d'abord faite par des hommes.
Ce troisième tome de Midi rouge, qui fait suite aux deux précédents consacrés aux années 1930 et à la prise en main du département par Vichy en 1940-1942, offre un tableau d’ensemble de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1940 à juin 1944. Il revient sur la création de la Résistance dès 1940, décrit son affirmation, évoque l’Occupation à partir de 1942, l’évolution des pouvoirs de Vichy en 1943-1944 et la vie quotidienne des Provençaux. La Résistance commence très tôt à Marseille. Dès l’été 1940, s’organisent des départs maritimes clandestins vers l’Afrique du Nord. Des groupes très divers tentent de protéger les persécutés, en particulier dans le camp des Milles, lors des déportations de l’été 1942. Les grands mouvements de Résistance et les réseaux se développent rapidement. Après l’Occupation en novembre 1942, les quartiers nord du Vieux-Port de Marseille sont détruits par les Allemands, les suspects raflés par la police française, les jeunes envoyés en
Allemagne pour le STO. La Milice et le PPF de Simon Sabiani tiennent le haut du pavé, en lien avec la Gestapo. Par ailleurs, la population provençale souffre de plus en plus des pénuries. En 1943, la Résistance, fortement réprimée, se regroupe, s’engage dans l’action armée, avec les Groupes francs et les FTP, et organise de grandes grèves en mars et mai 1944. Mais, en juin 1944, la montée au maquis dans les collines du nord du département est réprimée par de véritables massacres. La Libération approche. "Robert Mencherini dissèque ces années de 'révolution nationale' où les Bouches-du-Rhône doivent se passer de la République. Au plus fort de l’État français, l’historien décortique chaque pièce du puzzle pétainiste et en mesure l’influence". La Provencee.
Titre
Des barbelés que découvre l'histoire - Un camp pour les Tsiganes... et les autres - Montreuil-Bellay (1940-1946)
Qui se souvient, ou plutôt, qui veut se souvenir des camps de concentration que la France a créés et administrés pendant la Seconde Guerre mondiale ? Comme tant d'autres, Montreuil-Bellay, petite ville touristique au carrefour de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, avait consciencieusement oublié le sien.
Jacques Sigot en reconstitue patiemment la ténébreuse histoire, contribuant ainsi au devoir de mémoire auquel nous sommes tous tenus. Enrichie de précieux documents, voici la quatrième édition de cet ouvrage pionnier qui depuis bientôt trente ans sert de base aux études sur un sujet encore largement ignoré. Ils sont très nombreux ceux qui, à un moment ou à un autre, connurent la double enceinte de barbelés électrifiés avec miradors du camp de Montreuil-Bellay.
Mais hantent surtout ces barbelés que l'Histoire a longtemps oubliés, les Tsiganes, que la IIIe République de Lebrun décide d'interner avant que les Allemands n'envahissent la France, et qu'elle néglige de libérer après que ceux-ci en ont été chassés. Le cinéma, qui s'inspire de ces faits historiques, vient en renforcer l'impact. Dans son beau film Liberté, Tony Gatlif ose recréer, avec lyrisme, ce douloureux épisode vécu par le peuple tsigane : grâce au pouvoir de l'image et du son, qui touchent les cœurs, le débat est enfin porté sur la place publique.
La connaissance des faits doit désormais entrer dans nos manuels scolaires. Pour ces opprimés qu'on appelait alors "nomades", elle permettra enfin - ils y ont droit - la reconnaissance officielle de persécutions injustifiables.
De l’exode de 1940 à l’assignation à résidence à Aulus en passant par l’internement au Camp du Vernet, l’Ariège fut elle aussi un terrain d’application des lois antijuives du gouvernement de Vichy.
Comment vécurent ces juifs citadins dans ce département rural ? de quelles sortes de persécutions furent-ils victimes ?
Comment arrive-t-on à parler de l’Ariège comme un département "ghetto" ?
Comment les juifs et les non-juifs ont-ils agi et réagi pour lutter contre ces états de fait que furent discriminations, internements et déportation ?
Autant de question auxquelles David Lilienfeld tente de répondre à travers ses recherches.
Son travail démontre pièce par pièce les éléments de ce mécanisme -lois, préfecture, gendarmerie, administration des postes, institution scolaire…- qui rendit possible la chasse aux juifs.
Né en 1887, mort en 1976, René Cassin est resté toute sa vie un soldat de la Grande Guerre. Elle le saisit à la fin de ses études. Grièvement blessé en 1914, il met des mois à se remettre. Cette expérience change sa vie : il ne sera pas seulement un grand professeur de droit, mais aussi un militant des droits des victimes du conflit au sein de la plus grande association : l’Union fédérale des mutilés. Persuadé que seule la solidarité internationale peut empêcher le retour de la guerre et de ses horreurs, il fonde un mouvement international d’anciens combattants, une ONG avant la lettre, ce qui lui vaut d’être l’un des délégués de la France à la SDN de 1924 à 1938. Mais l’approche de la Seconde Guerre mondiale ruine ses espoirs. Accablé par la débâcle et la soumission à Hitler, il refuse l’armistice et rejoint dès juin 1940 de Gaulle qui lui confie de hautes responsabilités. Il joue un rôle central dans le rétablissement de la légalité républicaine, puis préside le Conseil d’État de 1945 à 1960.
A Londres, puis à l’ONU, il contribue à préciser les buts de guerre alliés pour instaurer un « nouvel ordre international » démocratique qui limite la souveraineté des États en affirmant la priorité des droits de l’Homme : l’idée qu’au-dessus des lois il existe des principes généraux du droit qui s’imposent à tous. En 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme couronne cette action collective. Le Prix Nobel de la paix consacra en 1968 sa notoriété internationale. Onze ans après sa mort, en 1987, sa dépouille a été transférée au Panthéon.
Nourrie d’abondantes sources et pièces d’archives inédites, cette biographie de René Cassin retrace une vie et une action imprégnées des espoirs et cauchemars de toute une génération, celle de 1918, qui initia le mouvement de défense des droits de l’Homme, omniprésent dans le monde d’aujourd’hui.
Jay Winter et Antoine Prost, professeurs d’histoire l’un à l’Université de Yale, l’autre à la Sorbonne, tous deux auteurs de nombreux ouvrages, ont été réunis par l’histoire de la Première Guerre mondiale à laquelle ils ont déjà consacré ensemble un ouvrage : Penser la Grande guerre (Seuil, 2004).
Colette Tcherkawsky fait partie des 77 enfants de prisonniers de guerre juifs qui furent déportés de France pour servir de monnaie d’échange aux nazis. Si son père était protégé par les conventions de Genève, le reste de la famille n’a pas été épargné par les persécutions antisémites et la barbarie nazie. Colette est ainsi arrêtée avec sa mère et son frère lors de la rafle des Juifs de Rouen, en janvier 1943. Internés au camp de Drancy durant 14 mois, ils connaîtront également celui de Beaune-la-Rolande. Le 2 mai 1944, ils sont déportés au « camp de l’étoile » à Bergen-Belsen, Colette n’a alors que douze ans. Ensemble, ils parviendront à survivre. Le récit concis et lucide de Colette décrit une situation qui fait figure d’exception dans l’histoire de la déportation des Juifs car le sort des enfants déportés était la chambre à gaz et la mort. Militante de la Mémoire, Colette a créé, avec Albert Bigielman, l’Amicale des anciens déportés de Bergen-Belsen.
Extrait du livre
En 1938, j’ai six ans. Dans la boutique de mon grand-père paternel, tailleur pour dames, mon frère et moi jouons avec nos trésors : morceaux de tissus, épingles, boutons, petites bobines de fil. Rachel, la vendeuse, belle et brune, essaie de nous instruire : « un cahier neuf, une plume neuve ; un veuf, une veuve » ; veuf, qu’est-ce que ça veut dire ? Ah oui, sa femme est morte. Puis Rachel a une idée : « Toi, dit-elle à mon frère, tu es juif, et toi Colette, tu es juive. » Je ne comprends pas le sens de ce mot ni pourquoi il s’applique à moi, mais je le ressens comme une insulte. Je ne suis pas du tout contente d’être juive. Dans l’appartement de mes grands-parents paternels, un long couloir conduit de l’entrée à la chambre du fond. Une petite bibliothèque y est placée. Je parviens à déchiffrer les titres mais, pour certains, les mots ne prennent pas de sens. On m’explique : Il y a des livres en français, mais aussi en roumain, en allemand, en anglais. Un jour, une lettre arrive, venue de loin. Mon grand-père la traduit pour la famille assemblée. Je me penche pour la voir et ne peux rien lire du tout : c’est du yiddish, écrit en caractères hébraïques. Mes grands-parents parlent entre eux un français légèrement chantant. Ils échangent quelques phrases en yiddish quand ils veulent que les enfants ne comprennent pas. Mon père est de retour à la maison avec son bel uniforme d’officier ; il n’a été mobilisé que quelques jours. Il a trente ans, il est grand, il a deux galons, nous sommes fiers de lui.
Entretiens inédits de Germaine Tillion et Michel Reynaud
Madame Germaine Tillion nous a quittés en mai 2008 à l'âge de 101 ans, mais elle nous a caché longtemps que dans sa maison de Bretagne, elle avait eu grand plaisir, entre autres, à recevoir et à converser avec Michel Reynaud. Ces enregistrements se poursuivirent longtemps et aussi dans sa maison de Saint Mandé. Préparer, faire comme sa propre biographie et, laisser une trace différente. Dû les rapports exceptionnels et rares qu'elle a eus et entretenus avec l'auteur-éditeur (il a publié plusieurs ouvrages et en quelque sorte a relancé son œuvre et sa place exceptionnelle dans le monde du livre). Sa volonté de faire paraître ses entretiens qu'après sa disparition plus comme une empreinte, un testament littéraire. Les éditions Tirésias ont décidé qu'il était temps d'offrir au lecteur ces entretiens jamais à ce jour publiés.
Grande dame du siècle, Germaine Tillion, née en 1907, traverse l'histoire et y met son grain de sable pour empêcher les hordes hitlériennes d'envahir le monde et d'imposer le pouvoir de la force contre la raison ou pour empêcher l'État de broyer les proscrits, de torturer et d'exécuter impunément, pour empêcher les combattants du FLN de tuer aveuglément, pour promouvoir l'éducation pour tous, et donner le statut d'étudiant aux prisonniers. Infatigable et fragile, sa silhouette frêle se dresse contre les injustices comme un géant qui ferait rempart de son corps. Elle est le rempart contre la détresse et le désespoir, elle sait que résister c'est avant tout rester debout et vivre, se moquer de soi, tirer leçon de l'épanouissement de la moindre fleur dans les cendres du camp. Toute sa vie, elle sera fidèle à son intuition de sa propre dérision comme preuve d'énergie.
Germaine Tillion prend par la main son ami des mots, son ami écrivain et poète et l'entraîne dans la folle épopée de ses colères et de ses émois. Un enfant de la rue, Michel Reynaud a pour habitude de dire qu'il est un enfant sans mémoire, c'est pour cela qu'il soigne si bien celles des autres, de nos valeurs humaines. Résistance, déportation, exil, sont ses engagements, recherches, combats. Quoi de plus naturel, en poursuivant les ombres de l'histoire, ceux dont jamais on ne parle, que ses pas croisent et se mêlent à ceux d'une grande Dame qui a traversé, non construit au corps à corps, notre histoire de sa marche têtue.
Nous vous proposons d'entrer dans l'intimité de la grande Dame et de son ami, l'enfant des rues, que rien ne disposait à une rencontre, mais qui pourtant ont su trouver le chemin l'un de l'autre pour partager notre siècle et apprendre l'humilité dans ce dédale des « Grands de l'Histoire ». Entre un déjeuner préparé par elle et la promenade du chien, nous allons de l'un à l'autre pour savoir, les courages et les défilades des hommes. Une rencontre exceptionnelle entre Histoire et intimité, de et par deux êtres qui n'auraient jamais dû se croiser, si ce n'était l'alchimie du destin, de la littérature sinon de la poésie et qui sont devenus dans un grand respect, la complicité et l'alliance de l'intelligence et de l'action et du verbe.
Vous y découvrirez de nombreux textes et documents inédits.
En juin 1940, Adolf Hitler est à Paris. Les images tournées alors par la propagande allemande, suite de clichés réalisés à l’Opéra, à la Madeleine ou sur l’esplanade du Trocadéro, le montrent allant de monuments en lieux emblématiques dans une ville presque déserte. Contre toute attente et seulement quelques jours après la signature de l’armistice et le début de l’Occupation, le chef de l’Allemagne nazie ne vient pas célébrer sa victoire militaire sur la France, mais visiter en touriste incognito la Ville lumière pour la seule et unique fois de sa vie.
Que sait-on au juste de cette visite et des raisons de cette pérégrination ? À quelle stratégie répond-elle ? Que se cache derrière ces images d’un Hitler se présentant sous les traits d’un amoureux de l’art et de la culture ?
C’est à ces diverses interrogations que l’auteur de ces pages tente de répondre sous la forme d’un essai critique. À travers une mise à nue sans concession, Cédric Gruat désarticule et « désarchitecture » la visite de ce peintre raté dans cette ville unique qui incarne pour lui l’âme de la vie artistique. Levant le voile sur les mystères et les flous entourant cette véritable « traversée » de Paris, il en montre les enjeux symboliques et propagandistes au-delà du récit traditionnel qui en est généralement fait. Et révèle la stratégie du dictateur allemand, alors obsédé par la fabrication de son mythe.
Pour la première fois, est abordé un sujet mal connu ou de façon parcellaire, le séjour dans le Gers et à Lectoure en particulier de familles juives, venues se mettre à l’abri (ou s’y croyant) de persécutions raciales. Pour rechercher ceux-ci, Geneviève Courtès n’a pas ménagé son temps, via internet ou au prix de multiples communications téléphoniques. En retour, des échos chaleureux lui étaient parvenus, tant des Etats-Unis que d’Israël ou encore du Canada. Geneviève Courtés, professeur d’Histoire, les a rassemblés dans son mémoire, les a recoupés avec d’autres sources, démêlant parfois le vrai de l’imaginaire, reconstituant les parcours, non sans regretter l’éloignement dans le temps qui ne permet pas de clarifier certains faits ou événements malgré leur intérêt pour l’histoire. Chemin faisant, Geneviève Courtés a rencontré des âmes sensibles à la détresse des Juifs. Presque anonymes, de braves gens de Lectoure ou d’ailleurs sont venus à leur secours de diverses façons. Ce sont des « Justes parmi les Nations », titre de reconnaissance arrivé trop tard pour que Yad Vashem puisse récompenser leur mérite.
Jean-Claude Moscovici (né en 1936) est un pédiatre qui a écrit un seul livre, Voyage à Pitchipoï, témoignage de son enfance durant la Seconde Guerre Mondiale. Il y raconte les événements conduisant à sa déportation à Drancy avec sa petite sœur, qui avait deux ans à l'époque.
Quatrième de couverture :
"Voyage à Pitchipoï raconte la tragédie d'une famille juive, en France, pendant la guerre.
En 1942, l'auteur de ce livre avait six ans. Sa famille fut arrêtée, par des gendarmes allemends et français, et déportée.
Le narrateur et sa petite soeur furent d'abord confiés à des voisins jusqu'à ce que le maire du village fasse appliquer la décision du capitaine SS, Commandeur de la région et responsable des mesures de répression antisémite : "L'accueil d'enfants juifs dans des familles françaises est indésirable et ne sera autorisé en aucun cas." Les deux enfants furent alors enfermés dans une prison, puis transférés au camp de Drancy, où la petite fille tomba malade par malnutrition.
Sortis miraculeusement du camp, il retrouvèrent queques mois plus tard leur mère qui avait réussi à s'échapper lors de son arrestation et n'avait pas été reprise, malgré les portes qui s'étaient souvent fermées lorsqu'elle avait demandé de l'aide.
Après des mois de vie clandestine, à la Libération, ils revinrent dans leur maison vide et abandonnée.
Ils ne devaient jamais revoir leur père."
Extraits :
"Nous n'avions plus de téléphone. Alors ma mère couru à la poste. C'était assez loin et il y avait une côte à monter. Elle arriva essoufflée et voulut téléphoner à un médecin, mais la postière, qui pourtant connaissait bien mes parents, et était venue bien des fois à la maison, refusa qu'elle le fasse. Ma mère, en pleurs, lui expliqua ce qui se passait, mais la postière lui rappela l'interdiction aux Juifs d'utiliser le téléphone, et lui refusa l'accès à la cabine. La vie d'un petit enfant juif semblait bien peu lui importer.
[...] A la fin du mois d'août, ce fut l'anniversaire de ma sœur qui allait avoir deux ans.
Un après-midi, ma grand-mère sortit pour lui acheter une poupée. Dans la rue, elle croisa le nouveau maire du village. Détail marquant : il avait fait construire pour sa femme, de santé fragile, un chalet dans la forêt où nous allions parfois nous promener. Elle venait se reposer dans le silence bruissant des bois et le parfum des pins. Mais le pavillon; peu fréquenté, finit par être saccagé et avec le temps, disloqué par les racines des arbres, envahi par les ronces et la bruyère, et comme digéré par la nature. Cet homme, époux généreux et sans doûte bon père, toisa ma grand-mère, et lui rappela sèchement que les Juifs n'étaient pas autorisés à sortir si tôt dans la journée. Alors elle revint sur ses pas, et rentra à la maison."
"On parlait souvent d'un endroit où nous irions peut-être après Drancy, qui s'appelait Pitchipoï. Peut-être y retrouverions-nous nos parents ? C'était un lieu mystérieux où certains étaient déjà partis, mais dont personne ne semblait avoir de nouvelles. C'était à la fois la promesse de la liberté et l'angoisse de l'inconnu. Pitchipoï revenait souvent dans la conversation. On était toujours un peu en partance pour Pitchipoï.
De temps en temps, dans la grande cour, on assistait au suicide de personnes qui se jetaient du quatrième étage sur l'avancée en béton surplombant le rez-de-chaussée. On venait tout de suite les prendre sur une civière. On s'habituait à assister à de tels spectacles."
Titre
Spoliation et enfants cachés , Le destin d'un résistant
A travers ce récit, Lydia Olchitzky-Gaillet est allée à la rencontre de son père. En 1943, il sauve la vie de ses cousines Paulette et Simone Chaneix. Il les sort du camp de Douadic, juste avant leur transfert programmé pour Auschwitz. Avant cet épisode, Leïbka, le grand-père paternel de Lydia, est condamné à trois mois de prison et trois mille francs d'amende pour "hausse de prix". Spolié de tous ses biens, il tente de sauver sa vie mais il est arrêté avant de monter dans le train qui doit l'emmener en zone libre. Zizi, le père de Lydia, veut le faire évader mais Leïbka s'y oppose.
Lydia Olchitzky-Gaillet est née le 25 mai 1947 dans le quartier du Marais à Paris. Elle réside dans le Lot où, dans un service des tutelles, elle a été mandataire déléguée à la protection juridique des majeurs, chargée de préserver les droits des personnes vulnérables contre toute spoliation. A Cahors, pour Amnesty International, elle organise des réunions de travail pour préparer collectivement les interventions en milieu scolaire sur la défense des droits des enfants dans le monde.
ISBN : 2296115373
Évadé d'un train de prisonniers roulant vers l'Allemagne, le père de Maurice deviendra un juif dans la Résistance française, où il sera responsable de l'Union des juifs pour la Résistance et l'Entraide à Lyon.
Sa mère participera à la création du Mouvement National Contre le Racisme, créé par des Résistants.
Elle y aura notamment pour tâche de cacher les enfants juifs.
A huit ans à peine, Maurice est confié à la famille Pegaz* en Savoie.
Caché et intégré, Maurice y mène la vie de tous les petits savoyards, alternant école et travaux de la ferme.
Heureux dans cette famille qui le protège, Maurice ne sait pas qu'il est juif, il ne sait pas ce qu'est un juif.
Les évènements devront pourtant lui apprendre ce qu'on leur réserve en France, sous l'occupation allemande...
"Je me prénomme Maurice, Boris ou Marcel. Boris dans ma mémoire, Maurice à la ville et Marcel à Le Montcel. Mon nom : Winnykamen ou Winny ou Pegaz ou Bronzin ou... Je change si souvent..."
Maurice Winnykamen est né à Paris en 1933, de parents immigrés. Enfant balloté dès le plus jeune âge entre sa famille biologique et des familles d'accueil, il ne fera vraiment connaissance de son père et de sa mère qu’à la Libération. Il a alors 13 ans. Dès l'âge de 15 ans il devient militant antiraciste. Initiateur de l'Association pour la Mémoire des enfants Juifs déportés des Alpes maritimes, il est aujourd'hui également membre de l'Association pour l'Amitié judéo-musulmane et président de l'antenne Alpes maritimes du Mouvement pour La Paix qui agit contre l'importation du conflit israélo-palestinien en France et pour que s'instaure un dialogue entre Israël et le futur Etat palestinien. Durant une quinzaine d'années, il crée et dirige une association d'éducation populaire pour la réinsertion d'enfants malades ou handicapés par le sport. Trois de ses livres ont été publiés : Hommage publié 2001 aux éditions La Société des Écrivains, Quel avenir pour le syndicalisme publié en 2004 aux éditions Page après Page et Grandeur et misère de l'Antiracisme, le MRAP est-il dépassé ? publié en 2007 aux éditions Tribord.
Titre
Les Justes de France - Politiques publiques de la mémoire
Le terme de "Justes de France" fait référence au titre de "Justes parmi les nations" créé par l'État hébreu en 1953 afin d'honorer celles et ceux qui ont sauvé des Juifs.
Comment l'expression a-t-elle été reprise par les pouvoirs publics français jusqu'à inspirer en janvier 2007 une commémoration spécifique avec l'entrée des Justes de France au Panthéon ? Pourquoi, alors que des controverses sur les "usages de la mémoire" par l'État surgissent à intervalles réguliers, la cérémonie au Panthéon n'a-t-elle suscité aucun commentaire ? Cette commémoration est le fruit d'une politique publique dont Sarah Gensburger retrace l'histoire, en abordant plusieurs des questions posées par les débats contemporains sur la mémoire : dans quelle mesure peut-on parler de "politique de la mémoire" ? Quels "effets" ont les commémorations publiques sur la société ? Peut-on établir des liens entre "montée des communautarismes" et "inflation des commémorations" ? En proposant un nouvel objet à la sociologie ordinaire de l'action publique, cet ouvrage invite à une autre approche de la mémoire collective dans ses rapports au politique.
Normalienne et agrégée de sciences sociales, Sarah Gensburger a notamment dirigé, avec Jacques Semelin et Claire Andrieu, La Résistance aux génocides.
De la pluralité des actes de sauvetage (Presses de Sciences Po, 2008). Elle est titulaire d'un doctorat de sociologie qui, en 2007, a reçu le prix de thèse de l'Association française de science politique-Fondation Mattei-Dogan et a été nominé aux prix de la Fondation Auschwitz de Bruxelles.
Lui-même rescapé du ghetto de Varsovie, Marek Halter part à la recherche de ceux qui, au péril de leur vie, ont sauvé des personnes juives de la barbarie nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
A tous ces "Justes", il pose les mêmes questions : Pourquoi ? Avez-vous eu peur ? Et si c'était à refaire ? Voici un document bouleversant sur une des périodes les plus sombres de notre histoire, et une preuve qu'il se trouve toujours des êtres prêts à risquer leur vie pour sauver celle des autres.
1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l'école, une étoile jaune cousue sur sa poitrine? Il reçoit les encouragements d'un voisin brocanteur. Les railleries d'une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs (comme lui), leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la Butte Montmartre, où ils ont trouvé refuge. Du moins le croient-ils, jusqu'à ce matin du 16 juillet 1942, où leur fragile bonheur bascule? Du Vélodrome d'Hiver, où 13 000 juifs raflés sont entassés, au camp de Beaune la Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, «%u202FLa Rafle%u202F» suit les destins réels des victimes et des bourreaux. De ceux qui ont orchestré. De ceux qui ont eu confiance. De ceux qui ont fui. De ceux qui se sont opposés. Toutes les personnes du film ont existé. Tous les événements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942.
Contenu : 1 Blu-ray + 2 DVD
Blu-ray : Le film
DVD 1 : Émission spéciale "La Rafle du Vel d'Hiv" présentée par Marie Drucker avec la collaboration de Max Gallo (diffusée sur France 2, le 9 mars 2010)
Deux heures d'une émission exceptionnelle pour comprendre et expliquer l'une des pages les plus sombres de l'histoire de France (reportages, archives, témoignages des survivants, analyses et expertises de spécialistes et d'historiens)
DVD 2 : Journal de "La Rafle". Un film inédit sur l'histoire du tournage à travers l'Histoire, raconté par Rose Bosch.
Le 16 juillet 1942, à l'aube, débute à Paris une vaste opération policière, baptisée "Vent printanier". Voulue par les autorités allemandes, elle mobilise près de 9 000 hommes des forces du gouvernement de Vichy. Ce jour-là et le lendemain, 12 884 juifs sont arrêtés, dont 4 051 enfants. Tandis que les célibataires et les couples sans enfants sont directement conduits au camp d'internement de Drancy, les familles, soit plus de 7 000 personnes, sont détenues au Vélodrome d'Hiver. Elles y demeurent plusieurs jours, jusqu'à leur internement à Pithiviers et à Beaune la Rolande (avant d'être déportées vers les camps de concentration d'Allemagne et de Pologne), dans des conditions épouvantables : entassées dans les gradins, dans une chaleur épouvantable, presque sans eau, ni vivres. Fruit d'une longue enquête, La Grande Rafle du Vel d'Hiv met en évidence de façon saisissante la responsabilité du gouvernement de Vichy dans la déportation des Juifs de France. Il demeure encore aujourd'hui le document de référence sur le crime du "Jeudi noir" de juillet 1942.
"L’idée d’extraire de ma biographie les quelques passages qui peuvent être regardés comme d’utile pédagogie vis-à-vis de la jeunesse d’aujourd’hui m’a paru séduisante". Simone Veil.
Cette édition pédagogique regroupe les quatre premiers chapitres d’Une vie et couvre la période 1927-1954. Ce que Simone Veil a vécu durant ces années – où elle passa d’une enfance protégée à l’horreur des camps de concentration, puis retourna à la "vie normale" – sans pouvoir partager son expérience avec ceux qui ne l’avaient pas connue, s’inscrit dans le nécessaire devoir de mémoire des jeunes générations. Source de réflexions, son sobre récit est également une leçon de courage et d’espoir.
Édition annotée par Isabelle Hausser.
En annexe : extrait du discours de réception de Simone Veil à l’Académie française par Jean d’Ormesson ; extrait de l’interview donnée par Valentine Veil au magazine Elle.
Biographie de l'auteur
Simone Veil est née en 1927 à Nice. Âgée de 17 ans, elle est déportée à Auschwitz. Des études à l'Institut d'Études Politiques et à la Faculté de droit la conduisent à entamer une carrière de magistrate. En 1974, elle entre au gouvernement comme Ministre de la Santé et fait voter la loi de légalisation de l'avortement. Elle devient en 1979 la première femme présidente du Parlement Européen. Elle poursuit depuis une carrière politique hors du commun. Elle a été membre du Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. Elle a été reçue à l'Académie française en avril 2010.
Nouvelle édition de l'histoire de la Résistance en Deux-Sèvres. Grâce à de nouveaux fonds d'archives privés ou publics, restés inexploités jusqu'à ce jour, ainsi qu'à de nombreux témoignages inédits recueillis auprès des principaux acteurs de l'époque, cet ouvrage apporte des réponses à toutes les questions que pose l'histoire à la fois tragique et exaltante de la Résistance dans ce département.
Il lève aussi, pour la première fois, le voile sur certains faits cachés ou certaines actions entachées de mystère qui composent le roman vrai de notre histoire récente. Entièrement réécrit par Michel Chaumet, chercheur à l'Institut d'Histoire du Temps Présent (IHTP-CNRS) et auteur de nombreux ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale, ce livre est l'ouvrage indispensable pour connaître l'histoire de ce moment unique de notre histoire.
Michel Chaumet, agrégé de l'Université, longtemps professeur d'histoire-géographie au lycée Jean-Maté de Niort, chercheur-associé à l'Institut d'Histoire du Temps Présent (IHTP-CNRS) est l'auteur de très nombreuses publications sur la Seconde Guerre mondiale, tant au plan local qu'à l'échelle nationale.
Il est l'un des meilleurs spécialistes de cette période.
Jean-Marie Pouplain (1932-2006) a également été chercheur-associé à l'Institut d'Histoire du Temps Présent (IHTPCNRS). Ses recherches ont été dirigées dans deux directions : l'histoire de la Shoah et l'histoire de la Résistance.
La Résistance en Aquitaine est problématique en raison de facteurs inhérents au territoire, à sa géographie et à sa structuration administrative. L'histoire de la Seconde Guerre mondiale y présente une diversité de situations riches et douloureuses tant du point de vue de la mémoire des souffrances que de la nature des rapports que des individus et l'administration ont entretenu avec l'occupant.
Comprendre la résistance en Aquitaine L'affaire Grandclément, la tragédie de Pont-Lasveyras, la ligne Comète, le sabotage de Laluque, l'évasion d'Eysses : autant de noms qui évoquent la Résistance en Aquitaine, ses héros, ses drames, ses heures de gloire. L'Aquitaine, divisée en 1940 entre zone occupée et zone "libre", passe entièrement sous la botte de l'occupant en 1942. D'abord peu nombreux, ceux qui refusent la défaite et le pétainisme triomphant entraînent peu à peu dans leur sillage des milliers de résistants qui veulent à la fois libérer leur patrie, rétablir la République et la rénover dans un sens plus démocratique et social. Des hommes et des femmes, Français ou étrangers, aux convictions politiques diverses, vont créer ou rejoindre les réseaux, les filières, les mouvements et les maquis, et écrire l'une des pages les plus fortes - mais aussi l'une des plus sanglantes - de notre histoire contemporaine. S'il ne manque pas d'ouvrages sur la question, et notamment de témoignages d'acteurs, cette publication propose la première véritable synthèse historique sur la Résistance en Aquitaine. La première partie livre une mise au point scientifique la plus actuelle sur la question. Dans la seconde partie, 300 documents d'archives (textes, articles de journaux, photos, affiches, ...) permettent d'aller à la rencontre des différents acteurs pour comprendre leurs motivations et les formes de leur combat.
Tout commence le 16 décembre 1944 à 5h30. Un bombardement nourri sur le front occidental - sur le haut plateau ardennais - marque le début de la contre-offensive de Hitler pour stopper la progression alliée et avancer sur Anvers. L'opération militaire la plus importante des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale est lancée. Face à la violence de l'attaque allemande, la réponse américaine ne tarde pas : Eisenhower envoie toutes les forces blindées en direction des Ardennes. La bataille des Ardennes telle qu'on ne vous l'a jamais racontée. De la préparation de l'offensive à la description des combats en passant par l'évocation de la vie des civils et des militaires durant cet hiver glacial, Pierre Stéphany nous fait vivre les événements d'un combat terrestre intense, lourd en pertes humaines et matérielles. Un livre captivant sur une bataille qui ne fut pas une ultime péripétie du conflit mondial, mais bien un engagement comparable à la bataille de Normandie.
Biographie de l'auteur
Pierre Stéphany est journaliste et historien. L'histoire de la vie quotidienne est le thème de plusieurs de ses livres : sur l'Entre-deux-guerres, les années cinquante, l'occupation allemande.
Titre
L'odyssée de la SS-Aufklärungs-Abteilung 1 en terre ardennaise
Kampfgruppe Knittel Leibstandarte Ardennes 1944 : L'odyssée de la SS-Aufklärungs-Abteilung 1 en terre ardennaise (16-27 décembre 1944)
Ardennes, 16 décembre 1944. Hitler lance une offensive qu'il veut décisive, pour percer jusqu'à la mer. Parmi les milliers de panzers engagés, la 1. SS-Panzer Division " Leibstandarte Adolf Hitler ", reconstituée après la bataille de Normandie. Cette unité d'élite doit percer au milieu des lignes américaines. En pointe se trouve la Kampfgruppe Knittel constituée à partir du groupe de reconnaissance de cette division. Nous allons vivre l'histoire détaillée de cette unité dans la bataille des Ardennes. Confrontée aux intémpéries et à l'état des routes, son oydssée dramatique va se terminer à Stavelot, où elle va commettre des crimes de guerre. Matériels, combats, exécutions de civils et procès sont ici étudiés de manière magistrale.
Biographie de l'auteur
Matthieu Longue, docteur en Histoire, est l'auteur de Massacres en Ardenne (Hiver 44-45) - Etude et analyse d'un cas de violence de guerre au XXe siècle, aux éditions Racine et d'articles consacrés à la Seconde Guerre mondiale et aux crimes de guerre.
Une des grandes batailles de la campagne de France, au cours de laquelle les Français opposèrent une résistance acharnée aux Allemands qui, après avoir traversé la Meuse, à la hauteur de Sedan, comptaient faire mouvement vers l'ouest. Cette bataille peu connue du grand public, qui s'est déroulée du 14 au 25 mai 1940, vaut par l'emploi intelligent, côté français, des chars associés à l'infanterie et à l'artillerie. Elle est en quelque sorte le modèle de ce qui aurait dû être réalisé sur l'ensemble du front, à savoir la rapidité de violentes contre-attaques, utilisant toute la puissance de feu de l'armement moderne en des points névralgiques. Par ailleurs, elle met à mal l'idée reçue de la supériorité matérielle de l'armée allemande. Le char B1 bis s'avère en effet supérieur en plusieurs points au Panzer : blindage plus épais, armement sans équivalent. La bataille de Stonne se signale enfin par la férocité des combats : "Les soldats de la Wehrmacht ont toujours comparé l'enfer de Stonne en 1940 à l'enfer de Verdun en 1916", écrit l'historien allemand Karl-Heinz Frieser.
Biographie de l'auteur
Dominique Lormier est un spécialiste de la campagne de France. Il a notamment publié en 2005 Comme des lions : le sacrifice héroïque de l'armée française, où il démontre que celle-ci, contrairement à ce qui a été prétendu, n'a pas démérité en 1940.
Alors que le général de Gaulle ne maîtrisait que l'allemand, chacun de ses voyages à l'étranger était marqué par d'étonnants discours appris par coeur dans la langue du pays.
Dans quel but? Arme de propagande permettant de frapper les esprits et de susciter l'enthousiasme des foules, geste symbolique comme en Allemagne pour sceller la réconciliation, arme politique de premier plan pour flatter les orgueils nationaux, exhorter les peuples à rejeter toute domination - que ce soit en Amérique latine vis-à-vis des Etats-Unis ou en Europe de l'Est pour contrer l'influence de l'URSS - et défendre la troisième voie.
En se plongeant dans les archives du Quai d'Orsay et de la présidence de la République, Cédric Gruat a pu reconstituer toute l'histoire de ces célèbres discours. Comment le général de Gaulle les préparait-il? Quelles réactions souhaitait-il provoquer? Comment ces allocutions étaient-elles perçues par les grandes puissances ? Jalousie, méfiance ou admiration? Le portrait original d'un chef d'État qui est toujours resté soucieux de se démarquer et de prouver son indépendance en tout lieu et sous toutes les latitudes.
Historien, écrivain, Cédric Gruat est conseiller historique pour l'INA et la télévision.
Titre
Exode - De l'Espagne franquiste aux camps français (1939-1940)
"Allez, allez..." furent souvent les premiers mots que les centaines de milliers d'Espagnols passant la frontière dans ces jours de "la Retirada" de l'hiver 1939 reçurent en guise d'accueil de la part des gendarmes et militaires français chargés de les canaliser. Condamnée à l'exode pour échapper à l'étau des troupes franquistes et à leur féroce répression, cette immense cohorte d'hommes, de femmes et d'enfants fut parquée dans des camps matérialisés par des barbelés jetés en travers des plages du Roussillon.
Remei Oliva en faisait partie. Elle raconte comment elle dut brutalement abandonner sa maison de Badalona pour se réfugier dans une France qui la jeta sur la plage d'Argelès-sur-Mer. Elle témoigne de ses 15 mois de souffrances dans les camps d'Argelès et de Saint-Cyprien, humanisés par le chaleureux séjour à la maternité d'Elne pour la naissance de son fils Ruben. Elle relate le sable et le vent, la gale et les poux ; l'indifférence des uns et la générosité solidaire des autres ; le désarroi face à l'impossibilité de comprendre les ordres des surveillants ; l'angoisse de ne rien savoir ni du lendemain, ni même du présent alors que la guerre s'est arrêtée en Espagne pour mieux se propager en France et en Europe.
Son témoignage est nécessaire, parce que nous ne devons pas oublier les événements de cette époque, mais aussi pour notre vigilance aujourd'hui. Des "camps de concentration" - selon les termes alors employés par l'administration française - de 1939 aux "centres de rétention" de 2009, des Républicains espagnols "indocumentados" aux sans-papiers expulsés chaque jour, le récit de Remei Oliva nous invite à ne pas avoir la mémoire courte.
Remei Oliva Berenguer est née à Barcelone en 1918.
Après un courte scolarité, elle devient couturière à 18 ans et professeur de coupe. A l'arrivée des troupes franquistes, son mari et son frère étant dans l'armée républicaine, elle dut tout abandonner et partir vers la France. En 1980, elle rédige Exode en français. Son récit obtient le prix Roma Planes i Miro de Memorias Populares en 2005. En 2002, elle participe au documentaire La Maternité d'Elne de Frédéric Goldbronn et à de nombreuses émissions de télévision et de radio, surtout en Espagne.
Elle vit actuellement à Gap.
Titre
Itinéraire d'un juif alsacien 1915-1945 - La Lorelei ou le mythe maudit
Issu d'une vieille famille juive alsacienne, Ernest Weill est né le 30 janvier 1915, à Bonn, où il fait ses études primaires et secondaires.
A l'âge de 16 ans, il quitte l'Allemagne pour la France. Elève au lycée d'Auxonne, en Côte d'Or, il obtient son baccalauréat. Après des études de droit à Strasbourg, il devient avocat stagiaire à Bordeaux. En tant qu'officier de réserve, il fait la guerre dans les troupes de forteresse puis dans les troupes coloniales. Il est décoré de la croix de guerre avec deux citations. Ayant déposé les armes sur ordre supérieur en juin 1940, il est d'abord interné comme officier prisonnier de guerre au camp de Münster en Westphalie.
Mais considéré comme "hostile à l'Allemagne et juif", il est transféré à la forteresse de Colditz puis au camp de représailles de Lübeck. Après les épreuves de la guerre, il s'installe à Paris et devient gérant international de patrimoine et administrateur de sociétés. Il vit aujourd'hui avec sa femme à Neuilly-sur-Seine.
Titre
Millau terre d'accueil des Juifs à l'ombre de l'Occupation, 1940-1944
L'Histoire de Millau est ici racontée par les survivants de cette époque. Elle montre comment elle a été racontée selon trois points de vue successifs : la glorification de la Résistance et du maquis ; la "repentance", suscitée, notamment, par une rafle opérée en 1942, et le rappel de l'action des "Justes" : trois d'entre eux se sont vu attribuer ce titre par la Commission de Jérusalem. Cette enquête a permis de préciser leurs motivations. La région a servi de refuge à des populations fort diverses depuis la Préhistoire et jusqu'au XXe siècle. Elle est restée marquée par l'idéologie des Templiers et par les guerres de Religion. La Franc-maçonnerie s'y est développée. Et les gantiers y ont, depuis longtemps, entretenu d'étroites relations avec leurs pareils juifs.
Biographie de l'auteur
Né à Paris, Armand David Mendelson, vit en Israël depuis 1958. Professeur à l'Université de Tel-Aviv. Il été l'un de ses premiers enseignants et il a longtemps dirigé son département de Français. Il a vécu de 1939 à 1944 à Millau, dans l'Aveyron, avec sa mère, son père étant prisonnier en Allemagne. Il s'est voué à la francophonie israélienne et méditerranéenne.
Titre
Le printemps refleurira
Auteur
Johanna Johanna
Édition
Futuropolis
Année
2010
Genre
BD (bande dessinée)
Description
« Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira
Liberté, Liberté chérie
Je dirai: Tu es à moi. »
Extrait du Chant des déportés
C'est l’histoire d’un homme qui s’est perdu sur le chemin de sa vie. Malgré son nom, Principius n’est prince qu’au pays de ses chimères.
Dans l’Allemagne de 1937 où il vit, il est un métèque, un rastaquouère. Un jour, Principius décide de partir à la recherche d’un fils né d’une aventure de jeunesse. Mais le train où il monte n’arrivera jamais à destination...
L’Allemagne nazie d’avant-guerre est le décor de mon récit. Je ne voulais pas montrer les images que nous connaissons tous (les parades hitlériennes et la propagande) mais décrire comment, loin des villes, le nazisme faisait partie d’un quotidien affreusement banal. Placer des répliques racistes et antisémites dans la bouche de mes personnages n’était pas évident. Pourtant, j’ai essayé d’imaginer comment Monsieur et Madame Tout-le-monde parlait à cette époque et restituer cette ambiance.
Une attention particulière a été apportée au choix du parcours du héros qui emprunte une ligne ferroviaire électrifiée le long de la frontière tchéco-polonaise. La locomotive électrique (la mythique Bo’Bo’ E 44) reste bloquée sur les voies pendant 48 heures. C'est une métaphore de la volonté contrariée du Régime, à l'image de l'explosion du dirigeable Zeppelin Hindenbourg en 1937.
Dans cette histoire, j'ai voulu scruter à la loupe des personnages qui se débattent dans un contexte de haine et montrer comment les destins individuels peuvent basculer en quelques heures.
Titre
La résistance dans la Loire : Marguerite Soulas une femme d'exception
Ce livre est le témoignage d'une femme qui, à vingt ans, fait le choix de la résistance. Marguerite Soulas est préparatrice. en pharmacie. Agent de liaison, elle accepte de cacher à son domicile un poste émetteur, instrument indispensable pour communiquer clandestinement avec la France libre à Londres. Son histoire prend racine autour de la pharmacie de la Croix-de-Lorraine, rue Gambetta à Saint-Etienne, haut lieu de la Résistance stéphanoise. Le parcours de Marguerite Soulas, l'un des derniers témoins vivants de cette époque, nous donne l'occasion de pénétrer ces réseaux secrets et de dépeindre une galerie de portraits hauts en couleur. On retrouve d'abord deux hommes : le pharmacien Gustave Gimon, alias l'agent " 2 G ", membre de plusieurs réseaux, et celui sans qui rien dans cette aventure ne serait arrivé. Gimon se spécialise dans la recherche et la transmission de renseignements. Il entraîne Gabriel Debard, " le Setter ", fonctionnaire à la mairie de Saint-Etienne. Celui-ci infiltre la Gestapo et fait main basse sur un livret contenant les noms de collaborateurs et d'indicateurs français... Au fil du récit, il est question des maisons closes stéphanoises qui accueillent des Anglais parachutés en pleine nuit, des cachets de cyanure confectionnés par Marguerite, de la triste mort d'Elise Gervais, des bombardements de Saint-Etienne et de La Ricamarie, mais aussi de moments plus heureux à la Libération...
Biographie de l'auteur
Julien Moulin est journaliste au Parisien - Aujourd'hui en France et chargé de cours à l'Institut pratique de journalisme. Originaire de Saint-Etienne où il u gardé de solides attaches, il est le petit-neveu de Marguerite Soulas. II signe ici son premier livre, fruit de ses entretiens avec son aïeule et de ses recherches historiques.
Titre
Au commencement de la Résistance : Du côté du musée de l'Homme 1940-1941
Été 1940. Dans un pays assommé par la débâcle, les premières manifestations du refus de l’occupant s’ébauchent dans Paris, en particulier au musée de l’Homme. Des noyaux de résistance naissent. Par contacts successifs, une nébuleuse rassemblant des groupes divers se développe et se lance dans des actions variées : propagande, évasion, renseignement.Disséminée géographiquement, socialement et idéologiquement variée, cette désobéissance pionnière est rapidement en butte à une répression féroce. Ses principaux chefs de file, le linguiste Boris Vildé et l’anthropologue Anatole Lewitsky, sont jugés et exécutés en février 1942.Comment cette première Résistance s’est-elle structurée ? Quelles ont été les motivations et les profils de ses membres ? La répression a-t-elle irrémédiablement décimé les groupes qu’ils avaient mis sur pied ? Comment enfin l’histoire et la mémoire de ces éphémères constructions se sont-elles articulées de 1942 à nos jours ?Dans ce livre, Julien Blanc présente à la fois l’histoire singulière d’une organisation de Résistance et un essai sur les premières formes de la désobéissance en zone occupée.
Biographie de l'auteur
Julien Blanc, agrégé et docteur en histoire, publie ici son premier livre. Il a notamment écrit une introduction critique à la nouvelle édition des mémoires d'Agnès Humbert, Notre guerre. Souvenirs de Résistance (Tallandier, 2004) et a participé au Dictionnaire historique de la Résistance (Robert Laffont, 2006).
Titre
J'ai voulu porter l'étoile jaune : Journal de Françoise Siefridt, chrétienne et résistante
C'est le jour même de l'ordonnance nazie imposant le port d'un insigne à tous les Juifs que Françoise Siefridt, une étudiante chrétienne de dix-neuf ans, décide d'arborer l'étoile jaune avec l'inscription " Papou ", pour en dénoncer le caractère barbare et humiliant. Un geste de solidarité courageux qui lui vaut d'être aussitôt arrêtée par la police française. De juin à août 1942, au cours de son internement comme " amie des Juifs " aux camps des Tourelles puis de Drancy, Françoise Siefridt a tenu un Journal dans lequel elle rapporte les scènes poignantes dont elle a été témoin.
Jacques Duquesne, journaliste, écrivain, ancien cofondateur puis P-DG du Point et président du Conseil de surveillance de L'Express, est l'auteur de plus de trente livres dont : Les Catholiques français sous l'Occupation (Grasset, 1966), Jésus (Flammarion, 1994), Judas et le Diable (Pion, 2007 et 2009). Il préside aujourd'hui l'association qui chapeaute l'ensemble du groupe Ouest-France. Cédric Gruat, historien, né en 1973, spécialiste de la France des années 1930 et 1940, a enseigné et travaillé au Mémorial de la Shoah. Auteur-réalisateur du documentaire Ami des Juifs (Planète), conseiller historique pour la collection n Mystères d'Archives (Ina /Arte), il est l'auteur d'Amis des Juifs. Les résistants aux étoiles (en collaboration avec Cécile Leblanc, 2005, éditions Tirésias).
Après dix-huit ans d’absence, Principius, un jeune peintre d’origine juive, retourne en Pologne au moment où les nazis s’apprêtent à envahir ce pays, pour retrouver son fils caché. Un contexte historique révélateur de la manière dont l’intime (nos croyances, notre culture, notre identité, nos appartenances, nos choix) peut être instrumentalisé et faire de nous, soit des boucs émissaires, soit des bourreaux.
Cracovie 1919. Le jeune artiste Principius doit quitter la Pologne pour l’Allemagne. La nuit est arrosée, et des années plus tard, il apprendra que Magdanela, le modèle avec qui il a fini la nuit, a eu un fils, probablement le sien. L’Allemagne où il vit désormais est sujet à la montée du nazisme, et notre héros, d’origine juive, ne peut plus y vivre décemment. Dix-huit ans après son départ, il décide de retourner en Pologne, à la recherche de son supposé enfant, de sa mère, et pour fuir l’antisémitisme. Le voyage en train est l’occasion de multiples rencontres, d’interrogations, de suspicions… Et que penser lorsque Benyamin, le jeune homme au visage d’ange qui partage son wagon, annonce que sa mère s’appelle Magdanela ?
Le voyage n’est pas de tout repos, car le train est arrêté en pleine voie, et les SS débarquent. L’Europe s’apprête à entrer en guerre et Principius ne sait pas quelles horreurs l’attendent en Pologne.
Titre
Histoire des Communautés Juives du Nord et de Picardie
Il s'agit d'un manuscrit décrivant les Communautés Juives du Nord et de Picardie du Moyen Age à nos jours en faisant allusion aux militaires, préfets, mécènes, industriels, artistes peintres, musiciens, réalisateurs de confession juive. De source archéologique, la première trace des juifs dans cette région se manifeste par des lettres de change datées du 12ème siècle.
J'ai constitué deux articles qui sont complémentaires avec ce manuscrit :
1) Annexe des Communautés Juives du Nord et de Picardie.
2) Le mécénat juif (Famille) Stein auprès du peintre picard Henri Matisse.
Ces deux articles ont été publiés sur le site d'Alliance Magazine, premier magazine juif sur le net.
Voilà maintenant 24 heures que le train qui le conduit à Breslau est arrêté en pleine voie, et il est dans une situation dramatique. Les hommes de la Schutzstaffel (la SS), qui sont intervenus pour le dépannage, ont découvert qu'il était Juif et, surtout, l'ont accusé du meurtre de Benyamin Adler, celui qu'il croit être son fils. Même si le corps de ce dernier n'a pas été retrouvé, le pardessus taché de sang de Principius est une preuve suffisante à leurs yeux. Il est arrêté, menotté et roué de coups. Annette, la jeune comédienne, le retrouve enchaîné à un tronc d'arbre. Elle est persuadée qu'elle pourrait prouver son innocence en retrouvant Benyamin. Mais y parviendra-t-elle à temps alors que la police criminelle a été appelé en renfort...
Les tensions s'accentuent, les haines s'affichent et les identités se dévoilent.
Titre
En quête de mon père Jankiel Lipszyc, Skierniewice (1898)-Miremont (1944)
Avril 1943. Au cœur de la guerre qui plonge l'Europe dans l'horreur, une famille juive immigrée de Pologne en France est obligée de se séparer pour tenter d'échapper au piège qui se referme sur les Juifs d'Europe.
Tandis que les deux fillettes et leur mère partent se cacher dans un village, le père reste à Toulouse, là où la famille s'était installée et vivait paisiblement.
Ils ne se retrouveront jamais car, le 2 juin 1944, Jankiel Lipszyc, résistant membre de l'Armée juive, est arrêté et fusillé avec quatorze autres Juifs à Miremont, tandis que d'autres membres de la famille sont déportés sans retour. Soixante années après, sa fille cadette témoigne et nous fait découvrir le drame des juifs sous l'occupation, ainsi que ses recherches historiques concernant le destin de son père. Elle nous livre ici le résultat d'une recherche historique, fondée sur des archives, qui est aussi quête de ses propres origines. Un récit sobre, émouvant et précis de ce que fut le drame des Juifs de France sous l'Occupation.
Roger Zannelli n’a que treize ans lorsque la guerre éclate, en 1939. Certains événements, dont il est le témoin, le décident rapidement à s’engager dans la résistance urbaine, malgré son très jeune âge. Suite aux nombreux coups de main et opérations armées auxquels il prend activement part, il est arrêté et brutalisé par la Gestapo. Après avoir réussi à leur échapper, il rejoint les maquis du Haut-Beaujolais afin de poursuivre la lutte contre l’occupant. En septembre 1944, il participe à la Libération de Lyon.
L’histoire de Roger Zannelli, alias Tino Fratelli, est une histoire extraordinaire, jusqu’alors ignorée du grand public. Cette histoire vraie est celle d’un jeune homme de seize ans seulement qui, au péril de sa vie, va lutter pour ses principes et pour la liberté. C’est aussi l’histoire et le quotidien d’un très jeune résistant de l’ombre, un de ces héros méconnus qui participèrent à l’effort de Résistance. Le récit reprend, mot pour mot, les expressions employées par Roger Zannelli. Ainsi, il retranscrit parfaitement le vécu, les sentiments et les émotions d’un jeune homme impliqué dans des événements exceptionnels qui transportent le lecteur au plus profond de ce qu’était vraiment la Résistance urbaine et armée.
Le 21 avril 2006, Roger Zannelli est fait Chevalier de la Légion d’honneur pour ses actes héroïques durant la Seconde Guerre mondiale.
Si les Toulousains fréquentent la piscine Nakache, connaissent-ils pour autant l’étonnant destin d’Alfred Nakache dont le nom fut donné, après la Libération, à la "piscine d’hiver du Parc municipal des sports" en 1945 ? Rien ne prédestinait le futur champion à s’enraciner dans la "ville rose" aux Dauphins du TOEC. Né en 1915, dans la communauté juive de Constantine, alors française, surnommée « La Petite Jérusalem » en raison des liens très forts d’immigration avec la Terre promise, le jeune Nakache se découvre de réelles qualités physiques pour la natation. Afin d’aller au bout de sa passion, il rejoint Paris, en 1933. Il a 17 ans. Deux ans plus tard, il décroche son premier titre de champion de France. Tout en intégrant l’École normale supérieure d’éducation physique (ENSEP), le jeune nageur profite de la politique sportive du Front Populaire. Sélectionné aux JO de 1936, à Berlin où il ne put donner la mesure de son talent, Nakache appartient à cette génération de sportifs dont la carrière fut brisée à cause de la politique et de la guerre. Et ce, alors qu’il s’était affirmé entre 1937 et 1938 comme un athlète de premier plan, de surcroît très populaire dans la presse sportive. Dès le début de l’Occupation, quand Pétain abolit le décret Crémieux, le champion Nakache, plusieurs fois primé, est déchu de sa nationalité française. Il décide alors de se réfugier, avec sa femme, en zone non occupée, à Toulouse dans le quartier Saint-Cyprien où il bénéficie des solidarités du milieu sportif. Il est accueilli, en 1941, par l’entraîneur Albin Minville dans le club du TOEC, fondé en 1908. Dans ce milieu chaleureux, il poursuit la natation, diversifie ses nages tout en améliorant sa technique. Le club lui fournit aussi un travail comme responsable d’une salle de sport, rue Paul-Féral.
Paradoxalement, ce que montre bien Denis Baud, Alfred Nakache, se trouve revivifié (nombreuses performances dont un record mondial au 200 m brasse) et profite indirectement, au cours de l’année 1941, de la politique dynamique initiée par le ministre des sports de Vichy Franck Borotra qui récupère l’image du champion « héros nécessaire » au régime. Cependant, après le retour de Laval au pouvoir, en avril 1942, puis après l’invasion de la zone sud par les Allemands, la législation antisémite se durcit. Au cours de l’année 1943, la presse prend pour cible le nageur l’empêchant de participer aux Championnats de France. Nakache est finalement arrêté avec sa femme et sa petite fille en décembre 1943 et leur appartement livré au pillage. De la prison St Michel à Drancy puis à Auschwitz (le 20 janvier 1944, dans le convoi 66), Denis Baud reconstitue les étapes vers l’enfer, la séparation de la famille, la chambre à gaz pour sa femme et sa fille alors que sa constitution physique sauve le nageur. Matricule 172763, Nakache est conduit à Auschwitz III où il est affecté à l’hôpital du camp assistant le médecin.
D’après Denis Baud, si Nakache a tenu dans cet enfer, fût-ce à l’infirmerie, c’est parce qu’il conserva toujours l’espoir de revoir sa femme et sa fille dont il ignorait le sort et qu’il parvint à nouer des amitiés solides avec Willy Holt, Victor Perez ancien champion de boxe et Noah Klieger. Devenu objet de curiosité après avoir été identifié comme nageur par les gardiens du camp, il fut obligé de nager sous leurs yeux, « nageur d’Auschwitz » dans une sorte de grande mare. Devant l’avancée des Russes, Nakache est transféré à Buchenwald, camps alors surpeuplé où il passa trois longs mois début 1945. Libéré, après une période de convalescence, il se réinstalle à Toulouse et grâce aux solidarités du TOEC et à son mentor Albin Minville parvient à revenir, à force d’énergie, au plus haut niveau, huit mois après sa sortie des camps. Resté très populaire parmi un public qui vient le soutenir, il eut le courage de rapporter son expérience de la déportation. Après avoir participé aux JO de Londres en 1948, il achève sa carrière sportive au début des années 50 se consacrant avec passion à sa carrière de professeur dans sa salle de sport auprès des jeunes du TOEC et du TFC en tant que kiné.
S’appuyant sur de nombreux dépouillements de périodiques sportifs notamment, Denis Baud restitue la trajectoire d’un champion de haut niveau confronté aux aléas de la politique. L’historien formule des questions qui restent sans réponses sur les conditions de son arrestation : a-t-il été dénoncé pour son soutien – bien que non adhérent - à l’organisation sioniste de résistance, l’Armée juive ou bien a-t-il été victime de règlements de compte internes à la Fédération française de la natation où une forte rivalité l’opposait depuis la fin des années trente à Jacques Cartonnet qui avait choisi la voie de la collaboration et de la milice pendant la guerre ?
Source : Critique de livres par Guillaume Gros, in Arkheia.
Titre
Le vote des quatre-vingts, le 10 juillet 1940 à vichy
Le 10 juillet 1940, dans la salle du théâtre du casino de Vichy, "l’Assemblée nationale donne tous pouvoirs au gouvernement de la République, sous l’autorité du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer, par un ou plusieurs actes, une nouvelle constitution de l’État français."
Le vote est acquis par 569 voix contre 80. Dès le lendemain et en s’appuyant sur ce vote du 10 juillet, le maréchal Pétain promulgue les trois actes constitutionnels par lesquels il assure les fonctions de chef de l’État français, définit " la plénitude" de son pouvoir gouvernemental et ajourne les Chambres. Ainsi naît l’État français qui succède à la IIIe République.
Seuls quatre-vingts parlementaires (cinquante-sept députés et vingt-trois sénateurs) se sont donc opposés à un vote dont la conséquence directe a été la disparition du régime républicain.
Jean Sagnes est professeur émérite d’histoire contemporaine,
ancien président de l’université de Perpignan.
Jean Marielle, résistant, est le fondateur du " Comité en l’honneur des 80 parlementaires du 10 juillet 1940 " qu’il a présidé jusqu’à une date récente.
Titre
Survivre - Souvenirs d'une rescapée d'Auschwitz (1945)
Ainsi commence le récit d'Yvonne Redgis-Klug emmenée par le convoi du 30 juin 1944 à Birkenau. Elle ne fut pas sélectionnée pour la chambre à gaz à son arrivée, bien qu'elle fût âgée déjà de 46 ans, et parvint à survivre jusqu'à sa libération par l'Armée rouge à Auschwitz avant d'être rapatriée à Paris, Elle émigra en Californie dès la fin de 1945 et travailla avec des acteurs d'Hollywood, dont quelques stars de l'époque. Elle mourut en 1972, sans avoir jamais réussi, malgré ses efforts, à faire publier le texte sur sa déportation et sa survie qu'elle avait terminé dès juillet 1945. C'est ce texte inédit, que nous présentons ici.
La date symbolise la Libération, le Débarquement des Américains en Normandie, la joie enfin retrouvée après quatre longues années d'Occupation allemande.
Et pourtant...
Et pourtant, durant cet été, Saint-Pol-de-Léon (Finistère) connaît une succession d'événements dramatiques. Fin juin, la Gestapo arrête et torture dis-huit résistants qui disparaissent dans des circonstances troublantes. Début août, l'armée allemande réprime dans le sang la fête prématurée de la Libération. Au total, en l'espace de quelques semaines, ce sont quarante-quatre habitants qui périssent.
L'un d'entre eux, Jean Grall, était mon grand)-père.
En près de vingt ans d'investigations, j'ai recueilli les confidences des derniers témoins et consulté de nombreux dossiers familiaux. Pour comprendre ces événements, j'ai également eu accès à des archives publiques exceptionnelles, non seulement en France, mais aussi en Belgique et en Allemagne. Certains de ces documents, publiés dans ce livre, sont totalement inédits.
Au fil des pages, vous allez être plongés dans l'atmosphère si particulière de la fin de la guerre et être au cœur d'une mécanique implacable qui fait basculer une paisible cité dans l'horreur.
Titre
Chère Mademoiselle... Alice Ferrières, Juste des Nations, et les enfants de Murat, 1941-1944
Le parcours exemplaire et quotidien d’une Juste des nations Alice Ferrières (1909-1988), issue d’une famille des Cévennes liée au grand résistant Jean Cavaillès, est professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat, dans le Cantal, au moment où éclate la guerre. C’est l’annonce du deuxième Statut des Juifs, en juin 1941, qui la fait basculer : souhaitant apporter son aide aux victimes de l’antisémitisme de Vichy, elle se met en contact avec des rabbins et des associations juives de Clermont-Ferrand, Nîmes et Montpellier. Alice Ferrières envoie tout d’abord lettres et colis à des intellectuels juifs français victimes du statut et contraints au chômage ; très vite, elle noue des relations, parfois même une véritable amitié, avec des Juifs étrangers assignés à résidence, ou internés dans les camps de Gurs, Noé, Rivesaltes, La Guiche, et dont certains n’ont pu échapper à la déportation. Le 6 janvier 1943, arrivent à Murat les premiers enfants ou adolescents juifs qu’il faut cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles des environs. Alice travaille alors en étroite collaboration avec les jeunes assistant(e)s de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE), notamment avec Raymond Winter, qui allait être martyrisé par la Gestapo en juin 1944. Deux de ses plus proches collègues, Marie Sagnier et Marthe Cambou, faites elles aussi Justes des nations, lui prêtent main-forte, mais aussi ses élèves, le directeur du collège de garçons et une partie de la population. La maison d’Alice ne désemplit plus, d’autant qu’il s’y tient des cours d’hébreu et que les enfants le dimanche y apprennent les chants sionistes… Mémorialiste scrupuleuse – mais inconsciente, pour notre plus grand bonheur ! –, Alice a conservé toutes les lettres que ses « protégés » lui ont adressées, ainsi que les brouillons de ses réponses. Avec l’arrivée des enfants juifs, elle tint également un Journal où elle notait chacune de ses activités, heure par heure, pendant les deux dernières années de l’Occupation : c’est un extraordinaire document où se donne à voir, pour la première fois, la vie et l’action d’une Juste. Les historiens ont parlé de la « banalité du bien » : on peut ici évoquer sa quotidienneté.
Titre
Aristides de Sousa Mendes - Le pouvoir de dire "non"
En cette fin de printemps 1942, Émile Rosenberg affiche toute la fraîcheur de ses sept ans et demi.
Durant ces années noires d’éclipse totale, sous la botte de l’occupant nazi, il réalise ce que d’être juif implique.
Par miracle, Émile échappe à la rafle du Vel d’Hiv’. Avec sa mère Roza, il fuit Paris opprimé, ses restrictions et les humiliations.
Après avoir franchi la ligne de démarcation, il découvre Ardentes en zone dite "libre", une bourgade sur l’Indre qui paraît vivre décalée des évènements.
Réfugié sous un faux nom, accueilli par le Père et la Mère Adias, une famille de paysans qui, au péril de leur vie, le considère comme leur fils, le garçonnet appréhende son univers bucolique.
Alors, au rythme des saisons, Émile se familiarise avec les animaux de la ferme qu’il ne connaissait qu’au travers de ses livres d’images. Au fil de l’onde, la rivière le fascine sous la frondaison des hauts peupliers, des platanes, des saules et des aulnes. Les essences odorantes et les effluves de terre mouillée chauffée par le soleil, éveillent sa mémoire olfactive.
Malgré la déferlante allemande du 11 novembre 1942, le village berrichon semble épargné par l’envahisseur. Les Ardentais suivent l’actualité en écoutant en sourdine les émissions de la BBC, qui révèlent enfin la « solution finale » procréée par l’hydre malfaisante.
Inscrit à l’école communale, il devra en outre fréquenter, par mesure de prudence, les cours de catéchisme jusqu’en juillet 1944.
Dans cet univers où la crainte côtoie un quotidien débonnaire, Émile rencontre Roland, son copain de toujours à la grivoiserie exacerbée. Mais c’est Jacqueline, une adolescente de quatre ans son aînée, qui marquera sa vie.
De la candeur de ces enfants mûris trop vite par la guerre, s’épanouira un grand amour au parfum de Liberté.
Tiré d’une histoire vécue émaillée d’anecdotes, vue du regard d’un gamin qui pénètre dans la turbulence de l’adolescence, dans un contexte où les drames se chevauchent avec les situations cocasses, ce roman rapporte d’une manière différente, les événements de cette période troublée.
Titre
Retour à la vie : guérir de la Shoah, entre témoignage et résilience
Pédopsychiatre et psychanalyste américain de renom, Henri Parens a grandi à Bruxelles jusqu’à l’âge de 11 ans. Jeune juif d’origine polonaise, il fuit avec sa mère l’avancée allemande et se réfugie en France où tous deux sont internés près de Toulouse, à Récébédou, avant d’être envoyés, en janvier 1941, au camp de Rivesaltes, près de Perpignan. Plongé dans l’enfer du camp, il s’échappe grâce à sa mère, qui parvient ensuite à le faire envoyer aux États-Unis. Déportée par le convoi 19 qui quitte Drancy le 14 août 1942, elle est gazée à Auschwitz.
« Les pages qui suivent renferment mes mémoires. Mais pas seulement… » Au-delà du récit, qui pourrait être celui de centaines d’autres enfants juifs jetés dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah, Henri Parens nous entraîne dans une démarche, dans sa démarche, de résilience. Pourquoi a-t-il survécu sans se rendre compte de ce qui se passait ? Pourquoi a-t-il attendu si longtemps avant de témoigner et d’entreprendre des recherches sur sa famille ? Pourquoi n’a-t-il pas cherché plus tôt à témoigner de cette souffrance ? Pourquoi les nazis, sous l’emprise du « préjugé pernicieux », ont-ils poussé la folie jusqu’à vouloir détruire le peuple juif entier ?
Et surtout, comment éviter que tout cela se reproduise ?
À toutes ces questions, Henri Parens apporte des réponses ou ouvre des voies de réflexion, se servant de son histoire et de son expérience auprès des enfants et de ses travaux sur les traumatismes, la violence et le « préjugé pernicieux ». Car c’est dans les premières années de la vie que l’on est le plus blessé, c’est dans les premières années de la vie que risquent aussi de s’implanter les germes de la violence et de l’intolérance des adultes. Auto-analyse et témoignage de rescapé de la Shoah se mêlent, pour ne pas oublier et pour que cela ne recommence pas…
Henri Parens est professeur en psychiatrie au Jefferson Hospital de Philadelphia. Il consacre ses réflexions, ses recherches et son enseignement au concept de résilience.
Bordeaux, juin 1940. L'histoire d'un héros méconnu, A. Sousa Mendes, consul du Portugal, qui a mené seul, et au risque de sa vie, une opération qui a sauvé près de 30.000 personnes, dont 20.000 Juifs. Arrêté par la police politique, il est déchu de ses fonctions et des droits civiques. Il finira ses jours à la soupe populaire à Lisbonne, avant d'être timidement réhabilité en 1988.
Quatrième de couverture
Si nous connaissons tous l'histoire de la liste de Schindler, combien de Français savent qu'en juin 1940 un homme, seul, a sauvé à Bordeaux près de 30 000 personnes, dont plus de 10 000 Juifs ?
Cet homme, Aristides Sousa Mendes, consul du Portugal à Bordeaux, refusa de rester insensible devant le drame des réfugiés qui tentaient par tous les moyens d'échapper aux nazis, tandis que le dictateur Salazar avait interdit la délivrance des visas.
Entre son devoir de diplomate et son devoir d'homme, Aristides fit le choix de l'honneur. Il défia son gouvernement en accordant nuit et jour des visas à ceux qui en faisaient la demande. Salazar ne pardonnera jamais sa désobéissance au consul de Bordeaux qui sera démis de ses fonctions et finira sa vie dans le dénuement le plus complet.
L'histoire des Juifs et des Justes de Saint-Martin-Vésubie en 4 tomes, parus de 2003 à 2010
Tome 1 : La Pierre des Juifs
Au printemps 43, après des années de souffrances et d’errances, des juifs étrangers, assignés à résidence forcée sous protection italienne, arrivent chaque jour à Saint-Martin-Vésubie. Les ruelles de ce beau village se mettent à résonner de tonalités nouvelles. Le polonais, le russe, le yiddish, l’allemand ou le grec se mêlent au provençal alpin. Au sein d’une population accueillante, ignorant la signification du mot "juif" mais respectant les simples valeurs humaines, les réfugiés tentent de réapprendre à vivre et à oublier la peur... le temps d’un été. Dès l’automne, à nouveau contraints de fuir la barbarie, hommes, femmes, enfants et vieillards, en un exode tragique, affrontent l’altitude, le froid et la faim pour franchir les montagnes vers une illusion de sécurité. En vain.
Tome 2 : Les Grands Visiteurs
En Italie comme en France, pris en tenaille par les Allemands ("les grands visiteurs"), près de 500 juifs sont arrêtés et déportés. Ceux qui réussissent à échapper à leurs prédateurs rejoignent des groupes de résistants pour combattre ou bien trouvent refuge, d'un côté et de l'autre de la frontière, dans des conditions précaires, chez des paysans, des bergers et des villageois qui n'acceptent pas la règle du mal et risquent leur vie pour les cacher et les aider à survivre.
Tome 3 : La Vallée des Justes
Aux Justes inconnus
Un bref passage de Napoléon de retour de l'Île d'Elbe et voilà route, rues et auberges rebaptisées de son nom. Permettez-moi de rendre le même hommage aux modestes, discrets, pudiques Justes ignorés.
Ouvrir sa porte à des frères humains persécutés, offrir une bonne parole, un abri, partager son pain. Des hommes et des femmes accomplirent ces gestes de résistance. Au péril de leur vie.
À l'image de ces bâtisseurs de cathédrales qui, en posant la dernière pierre de la voûte, en orientaient la face gravée de leur nom côté ciel, l'offrant à la seule lecture de leur Dieu, ils négligèrent la reconnaissance des hommes.
Ainsi aurait pu se diluer la mémoire des Justes de la vallée de la Vésubie si un jour un berger ne m'avait confié… “Du temps où je passais des Juifs…” “Du temps où je les cachais sous la pierre…” m'ouvrant ainsi des chemins vers d'autres bergers, paysans et villageois qui honorent l'Histoire.
Je leur dédie ce livre…
Tome 4 : Un temps désordre
Que sont nos amis devenus ? Dans le tome 3, l'auteur, répondant aux questions des anciens "résidents forcés", raconte la période de l'occupation allemande dans la Vallée de la Vésubie. Cet ouvrage répondra aux questions des Vésubiens. Ils les avaient vu partir, leurs amis de l'été 43, charagés de ballots et d'enfants, vers le col de Cerise, ou de Fenestre, pour apprendre que l'horreur les avait rattrapés en Italie. Ce tome IV rejoindra les Juifs de Saint-Martin-Vésubie où nous les avions laissé dans "Les Grands Visiteurs" : arrêtés, déportés, cachés, en fuite vers Florence ou Rome, en attente désespérés de l'arrivée des Alliés. Hommage sera rendue aux travail magnifique des organisations et individus auxquels ils durent leur survie.
Après la longue et difficile période de la Libération, les Juifs survivants quittent leur cache, ou reviennent de déportation. En quête de leur famille, ils tentent de reconstruire leur vie, mais derrière eux, la paix refuse de s'installer dans la Vallée de la Vésubie. Tant de questions demeurent sans réponses, au sujet du rôle exact de chacun : résistant ou milicien ? assassin voleur de juifs ou bien Juste ? que sur le terreau fertile du doute et de la confusion volontairement établie en temps de guerre des rumeurs prennent racine. 65 ans plus tard, elles souillent encore cette belle vallée.
Ces ouvrages, s'appuyant sur plus de cent témoignages de juifs et de villageois, ainsi que sur des documents irréfutables, veulent rétablir la vérité en nous entraînant sur les itinéraires du berger Charlot d’Angeletou, de Charly, Richard, Paulette, David, Jacques, Moïse, Angèle, Ida, Paulette, Federico, Paul, Rima, Ruth, Helena, Charles, Léa, mado et bien d’autres acteurs de ce drame dont les destins si différents se croisèrent, en temps de guerre, dans les montagnes du Mercantour.
L'auteur
Habituée de Saint-Martin-Vésubie où elle possède un chalet et vote depuis 40 ans, Danielle Baudot Laksine s'est consacrée à combattre les rumeurs nées dans le village et propagées par certaines publications, rumeurs mettant en doute le comportement de certains Saint-Martinois pendant la guerre. Grâce à son travail, de nombreux survivants sont revenus à Saint-Martin participer à une veillée où ils ont pu enfin retrouver ceux qui les avaient aidés.
Ils étaient 991 en 1939. 991 immigrants arrivés d'Europe orientale, Français et étrangers. 991 hommes et femmes, grands-parents, parents, enfants, célibataires, voisins, amis ou simples connaissances, travailleurs indépendants, salariés ou sans profession. 991 Juifs, identifiés par l'administration ou venus d'eux-mêmes se déclarer aux autorités françaises à l'automne 1940. 991 habitants de Lens victimes des politiques antisémites menées par les Allemands et leurs appuis locaux. En 1945, seuls 530 d'entre eux sont encore en vie. 487 ont été arrêtés, 466 déportés à Auschwitz ou Maïdanek parmi lesquels 17 seulement ont survécu. Ce livre se propose de raconter leurs parcours pendant ces cinq années.
Les faits sont aujourd'hui connus : être juif dans l'Europe nazie, c'est être identifié, poursuivi, stigmatisé, discriminé, persécuté, assassiné, anéanti.
Une historiographie aussi solide qu'abondante décrit avec force et minutie les étapes, acteurs et moyens de la destruction des Juifs d'Europe. Qu'apporte donc l'histoire des 991 ? D'abord, elle aborde la question non du point de vue des bourreaux, qu'ils soient décideurs ou exécuteurs, mais du point de vue des victimes. Cette perspective n'est pas inédite. Dès le milieu des années 1970, un travail considérable a été mené pour compter les victimes de la Shoah. Leurs témoignages, non entendus d'abord, sollicités dans un contexte judiciaire ensuite, collectés en nombre dans une perspective mémorielle enfin sont venus profondément renouveler les connaissances du fait génocidaire. Mais que dire de ceux qui se sont tus ? Que dire de ceux qui ne sont plus ? Les morts ont pourtant laissé des traces. Plus récemment, certains sont partis à la recherche des "disparus", à l'instar de Daniel Mendelsohn qui relate dans le roman éponyme sa quête minutieuse des siens tués par les nazis. La démarche intime, singulière et littéraire n'est pas isolée. D'autres essais récents se sont employés à recueillir les documents d'archives portant sur les victimes. L'historien allemand Götz Aly, dans Into the Tunnel, rassemble, à la manière du Pinagot d'Alain Corbin, toutes les sources disponibles pour raconter la vie d'une petite fille, née le 27 juillet 1931 en Allemagne, tuée à Auschwitz le 3 mars 1943 alors qu'elle n'a pas 12 ans, victime anonyme parmi tant d'autres de la Shoah.
Si notre livre prétend renverser la perspective, ce n'est donc pas seulement parce que les 991 sont des victimes, mais parce qu'ils sont 991 – et pas une famille ou une personne – et parce qu'ils sont voisins, parents, amis et connaissances. Autrement dit parce qu'ils forment un groupe social dans lequel leurs destins se croisent et se répondent, avant, pendant et après le génocide. Écrire l'histoire de ce groupe est notre ambition. L'écrire au ras du sol est notre choix. Reconstituer les réseaux d'interconnaissance, décrire les trajectoires au sein des familles, observer les itinéraires au jour le jour permet d'interroger les choix auxquels les 991 ont été confrontés. Faut-il se déclarer ? Quand ? Poursuivre ses activités ? Fuir ? Comment ? Doit-on rester ensemble ? Se séparer ? Que faire de ses biens ? À qui faire confiance ?
Parce que ces interrogations relèveraient de l'intimité des théâtres intérieurs, on estime généralement qu'elles ne peuvent faire l'objet d'une investigation historique. On en cherche les réponses dans les consciences individuelles. Se décline, dès lors, le registre du choix voire du jugement moral qui oppose la "naïveté" des uns à la "lucidité" des autres : les décisions ont-elles été judicieuses, pesées et opportunes ? Notre démarche propose une autre approche : il ne s'agit pas d'apprécier si les choix ont été bons ou mauvais, mais d'analyser le plus finement possible les conditions dans lesquelles les arbitrages ont été pris. Suivre une cohorte d'individus tout au long de la guerre amène à rendre compte de la variété des parcours. Ceci permet également de proposer des explications. Les décisions familiales, volontaires ou imposées, ont toujours une épaisseur sociale : elles n'ont de sens que dans les limites circonscrites d'un milieu de vie où sont repérées et analysées les relations entre les gens et les ressources dont ils disposent.
Ni l'un ni l'autre ne connaissions Lens et le bassin minier avant d'avoir commencé ce travail. Ou par quelques images, partagées par tous : son équipe de football, ses mines aujourd'hui fermées. Mais Lens n'était pas le propos. Ce livre est né de la rencontre entre une interrogation épistémologique et un formidable corpus de sources. Les archives sont aujourd'hui ouvertes sans restriction aux chercheurs. Des archives du Pas-de-Calais à celles de l'United States Holocaust Memorial Museum de Washington (USHMM), partout nous avons cherché la trace des 991. Jusqu'à ressentir de l'attachement, presque une familiarité avec eux. Cette recherche mobilise une considérable masse documentaire : dossiers et lettres de déclarations, fichiers de recensements, comptes rendus de surveillance, courriers adressés aux administrations, dossiers d'aryanisation, listes de convois, dossiers de naturalisation mais également les archives suisses relatives aux réfugiés et celles des camps d'extermination. Au sein de cet ensemble, les témoignages sont extrêmement rares. C'est que les survivants sont très peu nombreux. Sans témoignage, cette histoire n'est pourtant pas sans parole. S'atteler à suivre les parcours des uns et des autres en se plongeant dans les dossiers administratifs nous a conduits à dénicher des récits extraordinaires cachés dans un formulaire de naturalisation ou un procès-verbal d'arrestation.
Cette histoire part de Lens, dans le Pas-de-Calais, zone dite "interdite" à partir de mai 1940, située entre trois pays de référence : l'Allemagne, pays occupant, la France puisque l'ensemble des agents de l'État dépendent d'autorités centrales à Paris et à Vichy, la Belgique enfin à laquelle la zone interdite est rattachée. L'ensemble des acteurs de la discrimination y jouent un rôle : autorités allemandes, police et fonctionnaires français. La violence qui s'y déroule est particulièrement marquée : la moitié des Juifs lensois sont déportés (contre environ 25% pour la France). Mais l'histoire sort bien vite du bassin minier pour suivre les trajets de ceux qui partent, en zone occupée, en zone libre, en Suisse. Elle passe par Malines, le camp d'internement belge. Elle finit dans les camps de la mort.
L'acharnement mis à traquer les Juifs est remarquable. Mettre au jour les traces matérielles de l'histoire de l'extermination, c'est toucher du doigt les preuves matérielles de la déshumanisation : les registres austères des camps nazis ne contiennent plus de noms, seulement des numéros. "Unir l'étude des morts au temps des vivants", disait Marc Bloch. Fouiller, dépouiller les fonds d'archives pour avancer sur le chemin du savoir. Nourrir les récits de faits, traquer les traces, construire un sens. Notre histoire répond à une grande question par 991 histoires, des histoires d'hommes, de femmes, d'enfants qui disent bien mieux que des grands mots, la diversité des trajectoires face à la force des persécutions. Mais elles permettent surtout de comprendre ce que fut, dans un lieu et un temps donné, être juif.
Nicolas Mariot est chargé de recherches au CNRS (CURAPP, Amiens), membre du comité de rédaction de la revue Genèses, sciences sociales et histoire. Il a publié Bains de foule. Les voyages présidentiels en province, 1888-2002 (Belin, 2006) et C’est en marchant qu’on devient président. La République et ses chefs de l’État, 1848-2007 (Aux Lieux d’Être, 2007). Il vient d’éditer, avec André Loez, Obéir / désobéir. Les mutineries de 1917 en perspective (La Découverte, 2008).
Claire Zalc est chargée de recherches au CNRS (Institut d’histoire moderne et contemporaine, ENS). Ses travaux portent sur l’histoire de l’immigration dans la France du XXe siècle, notamment sur l’histoire des entrepreneurs étrangers. Elle vient de publier Melting Shops. Une histoire des commerçants étrangers en France (Perrin, 2010) et co-dirigé 1931, les étrangers au temps de l’exposition coloniale (Gallimard, 2008), le catalogue de l’exposition du même nom qui s’est tenue à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (mai-octobre 2008). Parallèlement, elle mène une réflexion sur les manières de faire et d’écrire l’histoire : elle a publié, avec Claire Lemercier, Méthodes quantitatives pour l’historien (La Découverte, "Repères", 2008).
Le 15 mai 1940, deux ans avant la célèbre Rafle du Vel' d'Hiv', 5 000 femmes allemandes de toutes confessions ont été piégées au Vélodrome d'Hiver et transférées dans le plus grand camp de concentration français, à Gurs, au pied des Pyrénées.
L'une de ces femmes, Lilo Petersen, aujourd'hui âgée de 85 ans, livre un témoignage brûlant d'humanité sur cet épisode "oublié" de l'histoire française.
Préface de Stéphane Hessel - Charles Palant a été arrêté à Lyon en août 1943, par la Gestapo, avec sa mère et sa soeur Lily âgée de 17 ans. Internés au Fort Montluc, ils sont déportés début octobre vers Auschwitz via Drancy ; lui seul est revenu en 1945 après avoir connu la « marche de la mort » et la libération à Buchenwald.Dans son récit, Charles Palant, né en 1922 à Paris, raconte son parcours depuis son enfance dans le quartier populaire de Belleville où, comme sa famille, les Juifs immigrés vivaient alors nombreux.
Le fil directeur de l’exposé lucide qu’il nous livre ici tient dans sa foi inébranlable en l’Homme, cette foi qui ne le quitta jamais, même au cœur des plus terribles épreuves.
Dès les années 1930, Charles Palant exprime ses convictions et son engagement au service des autres. Délégué syndical en 1936, membre de la Ligue internationale contre l’antisémitisme, il participera après la guerre à la fondation du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix (Mrap) – dont il sera par la suite secrétaire général durant vingt ans. Depuis 1983, il est membre de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme.
Également très tôt impliqué dans la transmission de la mémoire, il a participé à la création de l’Amicale des déportés de Buna- Monowitz. Il sera également vice-président de l’Union des déportés d’Auschwitz et administrateur de la Fondation pour la mémoire de la déportation.
Depuis de nombreuses années, Charles Palant met ses talents d’orateur et son intelligence émaillée d’humour, au service des jeunes pour leur transmettre par le récit de son expérience de déporté et de militant des droits de l’Homme, son indéfectible espoir en des matins meilleurs.
Récit recueilli par Karine Mauvilly-Graton
Titre
La France libre, la Résistance et la Déportation - (Hérault, Zone Sud)
Conçu au Centre Régional d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Castelnau-le-Lez, ce volume rassemble les souvenirs de résistants et de déportés ayant oeuvré, pour l'essentiel, dans l'Hérault (avec quelques témoignages concernant le Sud-Est, l'Auvergne, le Sud-Ouest, Paris et même Tunis) et issus de toutes les classes de la société française d'alors, puisque les intéressés sont filles ou fils d'agriculteurs, d'ouvriers, d'employés, de commerçants, de fonctionnaires, de militaires... Chrétiens ou agnostiques, partisans du Front Populaire ou gaullistes, militants antifascistes ou tout simplement patriotes intransigeants, elles ou ils deviennent agents de liaison, maquisards dans les Cévennes, la Creuse ou la Bourgogne, mitrailleurs dans la R.A.F., combattants dans les divisions blindées en Afrique du Nord, Italie, Alsace ; elles ou ils connaissent la clandestinité dans les garrigues ou les villes, la lutte armée, la prison, la torture, la déportation en Allemagne, et, pour quelques-uns, la mort dans les camps de concentration ou sous les balles de l'occupant. Ce recueil met également en lumière d'une part l'action des Républicains Espagnols qui ont apporté, dans l'Hérault, leur courage et leur expérience, et, d'autre part, le rôle singulier de certaines individualités, par exemple ce Juif polonais, ancien des Brigades Internationales. Enfin, il donne la parole à des femmes et à des hommes qui étaient, entre 1940 et 1944, des enfants ou des préadolescents et qui ont participé, aux côtés de leurs parents, à la lutte pour la Libération de la France et ont eux aussi risqué leur vie, nous enseignant que les défis du destin peuvent toujours être relevés.
Biographie de l'auteur
François Berriot est universitaire. Il a déjà publié Témoignages sur la Résistance et la Déportation, autour de Jacqueline Pery d'Alincourt, L'Harmattan, 2007. Véran Cambon de Lavalette est officier général, et publie, en 2010, dans la collection "Rue des Ecoles" de L'Harmattan, ses propres souvenirs de résistant et de déporté. Alain Riols est archéologue. Il préside l'association "Mémoire de la Résistance et de la Déportation" qui est à l'origine de cette publication.
Titre
Le Mont-Valérien - Résistance, Répression et Mémoire
Au menu, politiques de répression en France sous l'Occupation et Mont-Valérien, principal lieu d’exécution en France occupée, devenu haut lieu de la mémoire nationale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
A travers cet ouvrage, le lecteur pourra découvrir l’évolution des politiques de répression en France sous l’Occupation, le parcours des fusillés, de leur arrestation jusqu’à leur exécution, ainsi que leurs témoignages à travers les dernières lettres adressées à leurs familles.
Ce livre révèle également comment le site du Mont-Valérien a été conçu dès l’après-guerre par le général de Gaulle comme le principal lieu d’hommage à la France résistante.
Véritable ouvrage de référence, ce livre abondamment illustré, est coédité avec le Ministère de la Défense – Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (SGA/DMPA) – et les éditions Gourcuff-Gradenigo, à l’occasion de l’ouverture du nouveau centre d’information et de l’exposition permanente consacrée à la Résistance et à la répression entre 1940 et 1944 au Mont-Valérien.
Titre
Hôtel Majestic, ordre et sécurité en France occupée (1940-1944)
En France, le souvenir douloureux des violences commises par l'occupant allemand dans les "années noires" est un chapitre central de la mémoire collective. Pourtant, pour peu que l'on parte à la recherche d'ouvrages scientifiques traitant de la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" conduite en France par les autorités allemandes entre 1940 et 1944, on se heurtera à un vide historiographique surprenant. Tout au plus trouvera-t-on quelques travaux consacrés aux crimes de la Gestapo, mais rien, ou si peu, concernant le rôle essentiel joué dans ce domaine par l'appareil militaire d'occupation.
Pourquoi réexaminer la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF ? Or, le Militärbefehlshaber in Frankreich (Commandant Militaire en France, MBF) constitue la pièce centrale du système d'occupation allemand en France.
Jusqu'en juin 1942, il dispose, dans le territoire de son ressort, du monopole du "pouvoir exécutif" (vollziehende Gewalt). Sa mise en place répondait à un souhait du Haut-Commandement de l'Armée de Terre (OKH) qui considérait qu'en Pologne, l'installation d'une administration civile d'occupation avait sapé l'autorité des militaires, dont la réputation aurait par ailleurs été compromise par les agissements des groupes d'intervention de la Sipo-SD (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst, police de sûreté et services de renseignements du NSDAP). L'OKH put ainsi obtenir de Hitler, en octobre 1939, que les territoires de l'Ouest dont l'occupation était d'abord envisagée pour des raisons militaires, soient soumis à une "administration militaire" qui exercerait seule les "droits de la puissance occupante". Aucun organe de police autre que militaire ne devait pouvoir franchir les frontières allemandes à la suite des unités combattantes.
Le Militärbefehlshaber in Frankreich (Commandant Militaire en France, MBF) constitue la pièce centrale du système d'occupation allemand en France. Installé à Paris à l'hôtel Majestic situé avenue Kléber, le MBF, qui ne possède pas d'attributions en matière d'opérations militaires et qui ne dispose que de quelques troupes d'occupation, s'apparente plutôt à un gouverneur militaire.
Jusqu'en juin 1942, il dispose, dans le territoire de son ressort, du monopole du "pouvoir exécutif" (vollziehende Gewalt). Cinq généraux se succèdent à la tête de l'administration militaire au cours de l'occupation.
Après le très bref passage du général d'armée Blaskowitz à la tête de l'administration militaire allemande, en tant que Commandant Militaire Allemand en France, c'est le général d'infanterie Alfred Streccius qui prend le relais du 30 juin au 25 octobre 1940. Il est nommé Chef de l'administration militaire cependant que le maréchal von Brauchitsch, chef de l'OKH, conserve le titre de Commandant Militaire Allemand en France et avec lui l'autorité d'ensemble, afin de préserver les pouvoirs de l'exécutif militaire des prétentions des autres instances du Reich. Lorsqu'à la fin du mois d'octobre l'OKH quitte Fontainebleau pour réintégrer son quartier général près de Berlin, Brauchitsch nomme à Paris un Commandant Militaire Allemand en France, pour renforcer la position de l'administration militaire. Réputé trop faible, disposant des pouvoirs mais non du rang d'un commandant en chef, le Chef de l'Administration Militaire von Streccius est ainsi remplacé par le général d'infanterie Otto von Stülpnagel, jusqu'ici Général Commandant-adjoint de la XVIIe région militaire à Vienne, à la réputation plus énergique malgré ses soixante et un ans, et à qui l'on octroie le rang de Commandant Militaire en France. Il quitte volontairement ses fonctions à la suite d'un différend avec Berlin sur la conception de la politique répressive en France. C'est son cousin, le général d'infanterie Carl-Heinrich von Stülpnagel, qui le 20 février 1942 reprend son poste. Ancien Chef du Grand Quartier II à l'Etat-major de l'Armée puis Chef du Grand Quartier I avant-guerre, il commandait le IIe Corps d'Armée au cours de la campagne de France et assuma à la fin du mois de juin 1940 la présidence de la Commission Allemande d'Armistice à Wiesbaden, avant de prendre le commandement de la 17e Armée en Biélorussie, de février à novembre 1941. Condamné à mort et exécuté pour avoir participé au coup d'Etat manqué contre Hitler le 20 juillet 1944, il laisse sa place à Paris au général d'aviation Kitzinger, ancien Commandant de la Wehrmacht en Ukraine, qui prend ses fonctions le 22 juillet 1944 et se maintient jusqu'à la retraite allemande.
Chef en titre du pouvoir suprême allemand, et par conséquent seul responsable du "maintien de l'ordre et de la sécurité" en France occupée, le MBF sera pourtant très rapidement concurrencé par une multitude d'instances allemandes indépendantes qui implantent leurs services en France et cherchent à court- circuiter son autorité exécutive. Il en résulte immédiatement de multiples imbrications et conflits de compétences. Le tournant décisif intervient en juin 1942, avec la mise en place d'un Chef supérieur de la SS et de la police en France (Höherer SS und Polizeiführer, HSSPF), auquel sont confiées les tâches de police relevant jusqu'ici de la compétence du MBF. Doit-on pour autant imputer l'escalade des violences allemandes commises en France au nom du "maintien de l'ordre et de la sécurité", aux seuls représentants de la Sipo-SD ? (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst, police de sûreté et services de renseignements du NSDAP), voire à ceux de l'ambassade allemande à Paris ? C'est cette vision que la Mémoire du MBF tend à imposer, en sous-estimant les responsabilités de l'appareil militaire d'occupation dans l'élaboration de la politique répressive allemande.
Les vicissitudes qui ont jalonné l'histoire de la mémoire des "années noires", en France comme en Allemagne, ont en effet largement préservé l'image aseptisée que l'appareil militaire d'occupation avait tenu à donner de lui-même dès la fin de la guerre.
Ainsi, sur la foi d'un ordre de Hitler dont on ne trouve pourtant aucune trace dans les archives - celui de procéder à l'exécution de 100 otages au lendemain de l'assassinat de l'aspirant de marine Alfons Moser - on continue encore souvent à attribuer la paternité du recours aux exécutions d'otages aux seules instances dirigeantes de Berlin et à minimiser, voire à occulter, les initiatives prises à ce sujet par l'appareil militaire allemand en France.
A ce jour, rien ne permet non plus d'étayer la thèse toujours en vogue selon laquelle la suggestion faite par le MBF, début décembre 1941, d'assortir l'exécution de 100 otages de l'annonce de déportations massives de Juifs et de communistes ait répondu à un ordre de Hitler, exigeant l'exécution de 300 otages en représailles de nouveaux attentats. Des sources à la fois pléthoriques et lacunaires.
Le problème central d'un travail sur la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF réside tout autant dans la multitude d'archives à exploiter que dans les lacunes qu'elles présentent. On se situe là au cœur d'un des plus curieux paradoxes de la recherche historique: malgré l'immense volume d'archives consultables, faire l'histoire du IIIe Reich ou du nazisme c'est, pour reprendre l'expression chère à F. Brayard, faire "une histoire sans archives".
L'administration militaire allemande mise en place par l'occupant de 1940 à 1944 a produit, dans son fonctionnement quotidien, une masse d'archives considérable. Parmi ces documents, beaucoup ont disparu, d'autres ont été dispersés sans qu'il ait été possible pendant longtemps de les localiser avec précision. La plupart des archives intéressant les activités de la Feldgendarmerie, de la Geheime Feldpolizei et de l'Abwehr en France, ou encore les opérations "militaro-policières" conduites contre les maquis durant la dernière année d'occupation, restent notamment introuvables.
Les archives allemandes exploitables intéressant la "politique de maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF n'en demeurent pas moins imposantes. Si ces documents, de nature exclusivement administrative, et qui sont à ce titre le premier témoin de l'activité de l'appareil militaire d'occupation, ne disent pas forcément tout de la réalité de la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF, ils révèlent néanmoins son intentionnalité, se font l'écho de son évolution, traduisent la perception que les hommes du Majestic avaient de son efficacité, mettent en lumière les forces en présence et les systèmes de représentation qui présidèrent à sa conception et à sa mise en œuvre, et témoignent enfin des forces d'inertie et des facteurs de radicalisation qui la façonnèrent. La consultation des archives produites pendant l'Occupation par les services du MBF a été complétée par le dépouillement de sources rassemblées, d'abord par les Alliés, puis, sous l'égide de la Zentralstelle der Landesjustizverwaltungen de Ludwigsburg, par l'Allemagne, dans le cadre de procédures judiciaires engagées après-guerre contre des Allemands impliqués dans les crimes du Troisième Reich. Associés à la lecture des nombreux écrits rétrospectifs publiés ou déposés par d'anciens représentants du MBF aux Archives fédérales, ces documents fournissent des renseignements précieux sur le parcours des hommes du Majestic, mais bien moins sur la nature de leurs responsabilités au sein de l'administration militaire que sur les discours d'auto-légitimation qu'ils tinrent après-guerre, et qui contribuèrent à forger l'image d'une occupation militaire allemande "convenable" en France.
Le MBF s'insérant dans un système complexe de rapports de force au sein de l'appareil d'occupation allemand, nous avons par ailleurs cherché à confronter, lorsque c'était possible, les documents produits par le Majestic à ceux produits par d'autres instances allemandes impliquées, de près ou de loin, dans le "maintien de l'ordre et de la sécurité" en France occupée. Enfin, nous avons consulté, de façon ponctuelle, un certain nombre d'archives produites par les départements ministériels français directement concernés par la politique "sécuritaire" du MBF, afin d'essayer d'appréhender de plus près la dimension dialectique des relations entretenues par les services du MBF avec l'appareil administratif français, et d'étudier notamment les réactions de celui-ci face aux stratégies mises en œuvre par le MBF, tout comme l'éventuel impact de ces réactions sur l'orientation des mesures allemandes. L'intérêt de notre recherche ne tient pas, principalement, au caractère inédit des archives consultées. En effet, nombre d'entre elles avaient été exploitées, par d'autres, avant nous. Elles n'avaient cependant pas été interrogées sous l'angle que nous avons choisi pour les examiner, et méritaient, par conséquent, d'être revisitées et croisées. En les articulant avec certains fonds jusqu'ici inexplorés, qui nous ont notamment permis d'aborder la répression judiciaire allemande, nous avons par ailleurs été conduite à les éclairer d'un jour nouveau.
Le volume de la documentation consultée ne doit pas masquer l'incomplétude de la recherche effectuée dans les archives, du côté français notamment. Ainsi, il aurait probablement été intéressant d'approfondir l'enquête dans les archives des ministères français de la Justice et de l'Intérieur.
La consultation des archives de la Préfecture de police de Paris aurait, d'autre part, certainement permis de compléter le tableau.
Au delà des difficultés, certes moins contraignantes aujourd'hui qu'auparavant, pour qui désire y avoir accès, nous y avons renoncé pour des raisons tenant avant tout à l'orientation que nous avons choisi de donner à notre objet d'étude, parti pris qui nous a amenée à privilégier délibérément les sources allemandes, déjà très abondantes. On nous reprochera peut-être d'avoir cherché à faire une histoire de la politique "sécuritaire", et plus spécifiquement de la politique répressive du MBF, fondée essentiellement sur les outils et les acteurs de la répression, délaissant donc ses victimes et plus généralement la manière dont elle fut perçue du côté français. Le fait est que l'histoire des victimes de la répression allemande n'est plus à faire, qu'elle a en tout cas déjà fait l'objet de nombreuses études, et qu'il nous a paru indispensable de prendre nos distances avec la perspective franco- française adoptée le plus souvent par l'historiographie relative à Vichy et à la Résistance. Mais il nous a semblé surtout qu'il importait moins, pour faire l'histoire de la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF, de cerner, dans toute sa complexité, la réalité et l'importance objective du fait résistant ou de la collaboration - pour ne reprendre que deux exemples -, que d'appréhender la perception que l'appareil militaire d'occupation pouvait en avoir. Elle seule permet, en effet, de saisir les fondements de la stratégie "sécuritaire" du MBF et de comprendre les ressorts de sa radicalisation. La politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF, entre répression, pression et séduction. L'analyse des pratiques répressives du MBF, lorsqu'elle est abordée par les historiens, se focalise généralement sur la question des représailles collectives, et plus précisément sur le conflit qui a effectivement opposé le MBF aux instances centrales de Berlin, en ce qui concerne la politique des exécutions d'otages.
Ce conflit mérite certes une attention particulière. Contrairement à ce qu'on écrit encore parfois, la résistance du MBF face aux exécutions massives était en effet essentiellement motivée par des considérations pragmatiques, et non éthiques. En outre, la position adoptée par les services du MBF à ce sujet fut loin d'être monolithique, et elle s'avéra souvent fluctuante.
Ainsi, c'est à l'initiative de l'appareil militaire allemand, sans pression de Berlin, que fut instaurée la pratique des exécutions d'otages, pratique qui prit une ampleur bien plus importante que dans les autres pays occupés d'Europe du Nord et de l'Ouest. Mais surtout, ce conflit doit être réexaminé à la lumière des multiples facettes de la politique répressive du MBF, généralement négligées, alors qu'elles sont inséparables et indispensables pour en comprendre les implications et évaluer les responsabilités du MBF dans l'escalade répressive allemande en France occupée.
Le rejet des exécutions massives d'otages intervient, en effet, on le sait, dans le processus de décision qui mène au déclenchement de la "Solution Finale" en France, mais coïncide aussi avec l'intensification de la répression policière et judiciaire allemande, ou encore avec la multiplication des ingérences allemandes dans la politique répressive française, autant de questions restées à ce jour largement inexplorées. Surtout, au concept de "politique répressive allemande", nous avons préféré celui de "politique de maintien de l'ordre et de la sécurité", moins restrictif.
La répression des Résistances, conduite par l'appareil militaire d'occupation, participe en effet d'une stratégie plus globale de "maintien de l'ordre et de la sécurité" (Aufrechterhaltung der Ordnung und der Sicherheit), mise en avant de façon récurrente par les hommes du Majestic. Outre les mesures exclusivement répressives décidées par le MBF, cette stratégie ayant pour objectif de juguler toute forme d'opposition à la puissance occupante inclut en effet : la surveillance et l'orientation de l'appareil administratif et répressif français tout comme le contrôle et la "mise au pas" de la vie publique française. Les services du MBF n'entendent pas, en effet, assumer seuls l'ordre et la sécurité dans le territoire de leur ressort, préférant, autant que possible, s'en remettre aux autorités françaises : d'abord parce qu'ils n'ont pas les moyens d'agir autrement, ensuite parce qu'aux termes de la Convention d'armistice, la collaboration administrative du gouvernement français leur est acquise.
L'objet de cet ouvrage est donc une tentative d'histoire globale de la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF qui interroge, en somme, l'ensemble des ressorts de la politique "sécuritaire" du MBF - qu'elle se présente comme "préventive" ou "répressive" -, et intègre, dans une même approche, les différentes formes de lutte contre les troubles à l'ordre et à la sécurité imputables à des manifestations anti-allemandes, que ces actions aient été directement menées par le MBF ou, sous sa houlette, par Vichy.
Il s'agira d'abord d'identifier les acteurs institutionnels de la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" au sein du MBF, et de s'interroger sur la réalité du monopole qu'ils exercent en la matière dans l'appareil d'occupation. Quelle est, dans ce domaine, la répartition des forces pendant l'Occupation, et comment évolue-t- elle ? Le pouvoir de décision appartient-il aux militaires, à la police, ou aux diplomates ? Comment interpréter les tensions qui les opposent à ce sujet ? Ces conflits s'expriment-ils de la même manière à tous les échelons géographiques ? Relèvent-ils de désaccords de fond, de divergences de méthodes, et/ou de luttes d'influences ? Dans quelle mesure ont-ils influé sur la politique "sécuritaire" mise en œuvre par le MBF ? Ont-ils freiné ou accéléré la répression, les persécutions ? L'Occupation allemande ne fut-elle qu'un chaos polycratique, ou bien les différents services impliqués de près ou de loin dans le "maintien de l'ordre et de la sécurité" travaillèrent-ils de concert ? La responsabilité de la répression et de la persécution incombe-t-elle davantage aux Allemands ou aux Français ? Et qui, des Allemands ou des français, est à l'origine de quoi ?
On s'interrogera par ailleurs sur les fondements de la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF. Quels systèmes de représentations politiques et culturelles déterminent, en amont, la stratégie "sécuritaire" de l'appareil militaire d'occupation ? Comment la perception du cadre juridique de l'occupation, ou celle de l'évolution de l'opinion publique, de la Résistance et de la collaboration, agissent-elles sur les pratiques "sécuritaires" des hommes du Majestic ? En quoi une administration militaire conçue comme une "administration de surveillance" chevillée à l'appareil administratif français consiste-t-elle et comment fonctionne-t-elle ? Quelles en sont les limites, alors que les immixtions dans l'administration française, policière et judiciaire notamment, deviennent progressivement de plus en plus flagrantes ? Dans quelle mesure les réactions françaises, et notamment celles de Vichy, à la politique "sécuritaire" mise en œuvre par le MBF, sont-elles prises en compte par ses concepteurs et les influencent-elles ? On s'intéressera naturellement aux multiples facettes de la politique "sécuritaire" élaborée et mise en œuvre par le MBF, et à leur évolution. Peu étudiée, la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" conduite par le MBF au cours de la première année d'occupation, fera l'objet d'un examen attentif. On essaiera, plus largement, d'apprécier, autant que possible, la participation du MBF tout comme celle des unités et des services placés sous son commandement, aux missions de "maintien de l'ordre et de la sécurité", avant et après la mise en place d'un HSSPF en France. Le transfert des pouvoirs de police à la Sipo-SD, en juin 1942, marque-t-il un changement brutal dans l'histoire de la politique répressive allemande ? Assiste-t-on, dès lors, à un effacement rapide et définitif de l'appareil militaire d'occupation pour tout ce qui concerne le "maintien de l'ordre et de la sécurité" en France occupée ? Dans ce domaine, les rapports de force au sein de l'appareil d'occupation restent-ils identiques après l'invasion de la zone Sud, le renforcement de la résistance armée dans la seconde moitié de l'année 1943, et les débarquements alliés en 1944, et si non, dans quel sens évoluent-ils ? On procèdera donc à une étude conjuguée des différentes formes de lutte contre les Résistances et, plus largement, contre tout ce qui, aux yeux de l'occupant, constitue des facteurs de troubles à l'ordre public et à la sécurité des troupes allemandes imputables à des manifestations d'hostilité à la puissance occupante.
Parmi ces formes de lutte, certaines, notamment les représailles massives, ont déjà fait l'objet d'études approfondies. Elles méritent pourtant, nous semble-t-il, d'être réexaminées dans une perspective élargie, et surtout d'être articulées avec d'autres, encore largement inexplorées, comme la répression judiciaire exercée par les tribunaux militaires allemands pendant toute la durée de l'Occupation, ou les opérations "militaro-policières" conduites contre les foyers de Résistance durant la dernière année d'occupation.
Gaël Eismann reviendra revient par ailleurs sur la manière dont le traitement de la "question juive" s'insère dans la politique de "maintien de l'ordre et de la sécurité" du MBF. Comment s'opère le glissement qui conduit de la répression de la Résistance à la déportation des Juifs ? Le lien qu'établit le MBF entre sa stratégie de lutte contre les Résistances et sa politique anti-juive relève-t-il d'une simple logique de légitimation de la persécution ? Le MBF a-t-il freiné les initiatives d'autres instances allemandes chargées de la "question juive", les a-t-il cautionnées passivement, ou a-t-il joué un rôle moteur, voire accélérateur dans la mise en œuvre de la "Solution Finale" en France occupée ? Comment s'articule, au sein du MBF, le "traitement de la question juive" ? Quelles positions les différents services du MBF adoptent-ils à ce sujet, aux différents échelons territoriaux ? On s'interrogera enfin sur les mécanismes de radicalisation qui présidèrent, au sein du MBF, à l'escalade des violences allemandes commises en France pendant l'Occupation. Est-ce une "violence immanente au pouvoir nazi", est-ce le déclenchement des attentats contre des soldats allemands en France ou, en amont, l'invasion de l'URSS, qui provoquent, dès la seconde moitié de l'année 1941, un durcissement brutal mais idéologiquement ciblé de la stratégie répressive du MBF ? Quel rôle jouent, dans ce cadre, les luttes d'influences au sein de l'appareil d'occupation, ou encore, à un niveau supérieur, l'affaiblissement de l'état-major de l'Armée de Terre ? Comment s'opère, en décembre 1941, l'évolution d'une répression qui, depuis le mois de septembre 1941, touchait en premier lieu les communistes, et qui s'en prend dès lors également publiquement aux Juifs ? Comment s'intègre, dans ce cadre, la répression du "mouvement anglo-gaulliste", identifié comme tel par l'occupant dès la fin de l'année 1940 ? A qui doit-on la nouvelle escalade des violences allemandes commises en France durant la dernière année d'occupation et quels sont les mécanismes de brutalisation des comportements qui se développèrent alors ? Le but de cet ouvrage est donc de mettre en relief le rôle joué par l'appareil d'occupation du MBF dans l'élaboration d'une stratégie globale de "maintien de l'ordre et de la sécurité", oscillant entre séduction, pression et répression, pour juguler toute forme d'opposition à la puissance occupante.
Gaël Eismann est maître de conférences en Histoire Contemporaine à l'Université de Caen et enseignant-chercheur au CRHQ. Elle a dirigé l'ouvrage Occupation et répression militaire allemande (Ed. Autrement, 2006) et participé à de nombreux ouvrages collectifs, en particulier au Dictionnaire historique de la Résistance et de la France libre (coll. Bouquins, Robert Laffont, 2006). Cet ouvrage est le fruit d'une thèse de doctorat publiée en intégralité sur le site de l'éditeur et consultable gratuitement.
L'auteur retrace dans cet ouvrage l'histoire de sa famille, à la fois juive et alsacienne, pendant la Seconde Guerre mondiale. Âgé de 10 ans à son départ de l'Alsace, il raconte la vie quotidienne en Lorraine, puis dans les Landes, où il est resté jusqu'à la fin de la guerre.
Quatrième de couverture
Les Weill, une famille juive alsacienne de Benfeld, s'était réfugiée à Rosières-aux-Salines, près de Nancy, dès la déclaration de la guerre. Elle prit avec ses cousins le chemin de l'exode en juin 1940, pour se réfugier à Biscarosse. Pressentant les risques d'une installation en zone occupée par les troupes de l'Allemagne nazie, la famille décida, une semaine après la signature de l'armistice, de passer en zone libre et de se réfugier à Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne. Ce fut un choix déterminant qui peut-être leur sauva la vie. Ils purent assurer des conditions de vie convenables, dans un climat de sécurité plutôt rare à une époque où les Juifs étaient pourchassés, proie de l'hydre nazie et des sbires de la Collaboration, que ce soit en Alsace annexée, en zone occupée ou en zone libre. C'est grâce au pressentiment et à la clairvoyance de deux membres influents de la famille, à la forte personnalité, qu'ils purent échapper à un destin tragique et bénéficier de la bienveillance d'un environnement qui leur a offert l'hospitalité et une amitié jamais prise en défaut. A la demande de ses enfants, Émile Weill, retrace la vie quotidienne et le parcours étonnant de sa famille dans cette période tragique. Il évoque également les difficultés liées à la réinstallation en Alsace et par la suite, son implication dans la vie de la cité, à Benfeld. La lecture de ce livre permet de découvrir cet itinéraire hors norme. Il décrit un aspect exemplaire de la solidarité qui s'est développée entre la population locale, les Alsaciens chrétiens expulsés et les Juifs exposés aux menaces de la déportation et de l'extermination.
A travers ce récit, Lydia Olchitzky-Gaillet est allée à la rencontre de son père. En 1943, il sauve la vie de ses cousines Paulette et Simone Chonyk (dites Chaneix). Il les sort du camp de Douadic, juste avant leur transfert programmé pour Auschwitz. Paulette et Simone Chonyk seront confiées à l'orphelinat de Saint-Égrève où elles resteront jusqu'en 1946. Avant cet épisode, Leïbka, le grand-père paternel de Lydia, est condamné à trois mois de prison et trois mille francs d'amende pour "hausse de prix". Spolié de tous ses biens, il tente de sauver sa vie mais il est arrêté avant de monter dans le train qui doit l'emmener en zone libre. Zizi, le père de Lydia, veut le faire évader mais Leïbka s'y oppose.
Préfacé par Simone Veil, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Serge Klarsfeld et André Kaspi et soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
A la veille de la guerre, la population juive de France offre une grande diversité que l’on retrouve dans son engagement dans la Résistance, des Juifs de la Résistance nationale aux organisations de résistance juive proprement dites. Ces dernières ont aidé les Juifs à se cacher, en fabriquant à leur intention des faux papiers, en les aidant à franchir les frontières (suisse ou espagnole) ou la ligne de démarcation, en leur procurant des moyens financiers pour survivre, en réduisant au silence ou en abattant les dénonciateurs et les « chasseurs de Juifs », en organisant des évasions de prisonniers, et en diffusant des informations destinées à soutenir moralement les persécutés et à leur gagner des sympathies au sein de la population non juive. Écrit par une grande figure de cette résistance, ce livre, qui s’adresse à un large public, a pour objectif de faire reconnaître la réalité de l’engagement armé des Juifs contre les nazis, l’organisation des réseaux juifs de sauvetage et de rendre hommage aux non-Juifs sans l’aide desquels rien n’aurait été possible.
Grand résistant, Georges Loinger est, à 100 ans, président de l'association des Anciens de la Résistance juive en France et vice président des Anciens de la Résistance en France. Il organisa le sauvetage de plusieurs milliers d'enfants juifs.
A Paris, pendant que la population affamée demeure préoccupée par les restrictions de plus en plus draconiennes, la police met une dernière main à la préparation de son opération "Vent Printanier". Si des Résistants osent désobéir aux lois de Vichy, des collabos se "nourrissent" de la délation et Arlette, petite fille Juive, voit aussitôt son enfance basculer dans le cauchemar...
En un éclair, les troupes allemandes et russes ayant fait main basse sur la Pologne, trois millions de Juifs, honnis par une population foncièrement antisémite, se retrouvent murés dans des ghettos. Pour Szlamek, petit garçon "Jude", les dés sont jetés et la déportation devient rapidement inéluctable... Innocentes victimes du cataclysme qui s'abat sur le peuple Juif, ces "jumeaux du désespoir", réussiront-ils à échapper au funeste destin que la folie meurtrière des nazis à "savamment" programmé ? Dans cet enfer dantesque, par quel heureux hasard, les routes improbables d'Arlette à l'Ouest et de Szlamek à l'Est d'une Europe occupée, parviendront-elles un jour, à se croiser ?
Préface de Tatiana de Rosnay.
Après l'oubli et Les fils et filles des déportés Juifs de France
Année
2010
Genre
histoire
Description
Grâce à Alexandre Doulut et à Sandrine Labeau, ces victimes de la Shoah ne seront pas oubliées. Le parcours de vie de chacune d’entre elles est décrit très précisément ainsi que la machinerie bureaucratique et policière qui a organisé leur arrestation, leur bref internement et leur criminelle livraison à la Gestapo. L’iconographie est exceptionnelle et la moitié des déportés récupèrent non seulement le récit exact de leur existence mais aussi la vérité de leur visage. Quant aux documents reproduits, ils sont tout aussi précieux pour éclairer chaque étape de leur parcours, contrôlé et surveillé par les autorités de Vichy.
Tous ces juifs étrangers, considérés comme apatrides, ont laissé des membres de leurs familles dispersés dans le monde et qui apprendront avec surprise que des universitaires non juifs se sont attachés à empêcher ces déportés de sombrer dans la poubelle de l’histoire. Ils seront reconnaissants à juste titre à Alexandre Doulut et à Sandrine Labeau d’avoir consacré tant de temps et d’énergie à cette mission.
Les Justes sont ceux qui ont sauvé des Juifs menacés pendant la Shoah ; parmi les nouveaux Justes qui sauvent le souvenir des Juifs menacés par l’oubli, la place d’Alexandre Doulut et de Sandrine Labeau est exemplaire. Ils ont réussi dans leur entreprise avec les armes de la passion d’aller au bout de leur recherche, de la lucidité historique, de la précision de leur travail et de la rigueur universitaire. Un travail de mémoire qui fera date.
ISBN / EAN13 : 9782953584004
Extrait
Après six mois, brusquement nous avons été transférés au camp de Schoppinitz, non loin de là, plus sinistre encore que Tarnowitz. Je fus séparé de Rachel sans pouvoir lui faire mes adieux et lui dire, comme j’aurais tant aimé le faire, combien sa fidèle amitié m’avait été précieuse durant tous ces mois.
Schoppinitz se trouvait dans un angle, délimité par deux voies de chemin de fer qui semblaient se rejoindre à l’horizon. Le ciel y était bas et toujours sombre.
De nombreux trains passaient devant le camp. Certains transportaient des Ukrainiens vers l’Allemagne pour y travailler. Les portes coulissantes de leurs wagons étaient souvent ouvertes, et lorsque nous nous trouvions à proximité nous leur quémandions de quoi manger. Émus par notre aspect, ils nous lançaient des morceaux de pain, parfois moisis. Nous les avalions néanmoins avec avidité. Ils devaient avoir quitté leurs foyers depuis fort longtemps…
D’autres convois, plus sinistres, transportaient des Juifs dans des wagons semblables à ceux qui nous avaient amenés ici, les emportant vers la mort. Impuissants, nous entendions leurs pleurs et leurs gémissements. Nous pouvions parfois entrevoir un visage amaigri à travers les petites lucarnes grillagées.
24 février 1944, Montbelliard. Lou Blazer* apprend que 29 juifs ont été arrêtés pendant la nuit. Pierre Kahn, le mari de l’auteur, a douze ans à l’époque des faits, et fait partie des raflés. C’est sans compter l’intervention courageuse de Lou Blazer*, qui le fait porter malade. L’enfant est alors séparé de ses parents et va trouver refuge dans l’écriture.
Michèle Kahn livre avec réalisme et émotion le récit de Pierre Kahn, y mêlant des extraits du cahier qu’il tint pendant toute cette période pour raconter au jour le jour ce qu'il a vécu, des flash-backs sur les premières années de la guerre — on comprend alors qu'ils auraient pu fuir en juin 1940, comme d'autres membres de leur famille, s'ils avaient eu une auto… Pierre Kahn est d’abord "soigné" dans un hôpital, puis emmené dans un préventorium à Besançon. Il ne connaîtra jamais les camps de concentration mais sa douleur est autre : revoir ses parents l’obsède et tout au long de son périple, seule cette idée l’anime. Lorsque Besançon est libérée, Pierre Kahn reprend sa valise et peut enfin rejoindre sa grand-mère et sa tante maternelles en Suisse.
À la signature de l’armistice, il est plein d’espoir. Après avoir été accueilli par son oncle et sa tante réinstallés à Besançon, il tente de retrouver ses parents dans leur ville d’origine, Montbéliard. Ce n’est qu’à l'été 1946, en voyant l’appartement, où il a passé son enfance, occupé par d’autres, qu’il réalise qu’il ne les reverra jamais plus vivants.
Michèle Kahn propose une réflexion sur l’attente et l’espoir d’un enfant Juif durant la Seconde guerre mondiale, attente qui se solde par la prise de conscience d’un deuil difficile. Le roman se termine sur un épilogue dédié à Lou Blazer*, reconnue "Juste parmi les Nations", pour avoir sauvé des Juifs au péril de sa vie.
Michèle Kahn est écrivain, journaliste, diplômée de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Officier des Arts et des Lettres, Chevalier du Mérite, et a été vice-présidente de la Société des Gens de Lettres. Elle a écrit une centaine de livres dédiés à la jeunesse et écrit en littérature pour adultes depuis 1997. Ses romans sont pour la plupart documentés et liés à l’histoire du peuple Juif.
Couverture d'Olivier Tallec.
Grasset - Collection : Ceci n'est pas un fait divers
Année
2009
Genre
roman
Description
Paru le : 7 Janvier 2009 Description : 102 pages; (19 x 12 cm); ISBN : 978-2-246-74351-4 EAN13 : 9782246743514
Nous sommes en 1942 : l'Europe est à feu et à sang, la Suisse est travaillée de sombres influences. A Payerne, rurale, cossue, ville de charcutiers « confite dans la vanité et le saindoux », le chômage aiguise les rancœurs et la haine ancestrale du Juif. Autour d'un « gauleiter » local, le garagiste Fernand Ischi, sorti d'une opérette rhénane, et d'un pasteur sans paroisse, proche de la légation nazie à Berne, le pasteur Lugrin, s'organise un complot de revanchards au front bas, d'oisifs que fascine la virilité germanique. Ils veulent du sang. Une victime expiatoire. Ce sera Arthur Bloch, marchand de bestiaux.
A la suite du Vampire de Ropraz, c'est un autre roman, splendide d'exactitude et de description, d'atmosphère et de secret, que Jacques Chessex nous donne. Les assassins sont dans la ville.
Cela fait soixante-six ans, et pourtant aucun des témoins de ce livre n'a pu oublier ce 17 juillet 1942 où, à 6h 15 du matin, à Pithiviers, 785 hommes, 119 femmes et 24 enfants sont montés dans des wagons à bestiaux à destination d'Auschwitz; voyage dont la plupart ne reviendront pas. Mais, pour ces témoins, les déportés ne sont pas de simples noms sur une liste. Ils sont avant tout des membres de leur famille qui avaient un visage, une vie et une histoire avant leur arrestation. Ils étaient venus en France, pays des droits de l'homme, afin de fuir les pogroms qui sévissaient en Pologne et en Russie. Ils étaient pleins d'espoir et de vie. Leur seul crime : être nés juifs ! Ils voulaient simplement s'intégrer et travailler paisiblement, d'où leur incompréhension, quand on vint les arrêter le 14 mai 1941 avec, comme motif, " surnombre dans l'économie nationale ", qu'on les interne dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, en France, sous la surveillance de gendarmes français, avant de les envoyer à la mort. Tous ces gens ont tant à nous raconter du drame des leurs... Ils ont tous vécu une jeunesse terrible, personne ne s'est soucié de leurs traumatismes d'enfants n'ayant jamais connu de fêtes mais devant se cacher sans pouvoir se faire entendre, perdre leur père ou leur mère, parfois les deux, souvent aussi les frères et sœurs. Et l'après-guerre, avec la recherche d'un membre de la famille vivant, les maisons d'enfants pour ceux qui n'ont retrouvé personne... Et pour ceux qui étaient,. soi-disant, les plus favorisés, retrouver des parents qui revenaient de cet enfer et n'étaient plus les mêmes... C'est également pour amener les jeunes générations à être " des passeurs de mémoire ", afin que notre monde, dans l'avenir, ne soit pas une répétition de l'histoire et que le leitmotiv des rares déportés survivants, " Plus jamais ça ! ", n'ait pas été vain, que ces précieux témoignages ont été réunis ici.
Alexandre Borycki est le président de l'association "Mémoires du convoi 6". Antoine Mercier, journaliste à France Culture, a déjà coordonné le premier ouvrage Convoi 6 - Destination : Auschwitz, 17 juillet 1942 (le cherche midi).
Berlin à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Bert Waldeck, 40 ans, a passé onze années dans des camps nazis au titre de schutzhäftling, détenu de sécurité enfermé sans jugement. Après avoir survécu au naufrage des bateaux cages, bourrés de déportés, navires coulés par les Anglais, il retrouve sa ville natale, début mai 1945. Un officier américain le récupère pour l'aider à retrouver un certain Hans Steiner, recherché comme criminel de guerre. Au cours de cette recherche, Bert va se rendre compte qu'il n'est qu'un instrument manipulé entre les mains des GI's et que le but de son travail n'a rien à voir avec le châtiment des SS. Et Bert va se révolter... L'histoire met en parallèle la vie et le destin du rescapé des camps et d'un capitaine SS qui fut son ami d'enfance. Le récit avance, jumelé, et permet d'imaginer ce que fut la vie en Allemagne de 1918 à 1945 à travers les bombes, les horreurs de toutes sortes, l'obscur héroïsme de certains, sans oublier une petite lueur d'espoir : l'amour. 186 marches vers les nuages est à la fois un roman historique, un roman d'espionnage dans une ville qui fut une grande capitale, dont au début du récit il ne reste rien. Et la guerre froide pointe son nez à l'horizon...
UN JOUR DE L'AN 1997, mon frère aîné est venu me rendre visite, une lettre à la main. "C'est votre petite sœur que l'on cherche" ... Un nom, Odette Abadi et un numéro de téléphone. Au bout du fil une voix d'homme, Moussa Abadi. Soudain, une fenêtre s'ouvre sur mon passé, sur les années 1943-1944 et ces 527 enfants cachés. D'où venaient-ils ? Où étaient-ils cachés ? Pourquoi l'étaient-ils ? Comment ? Qui étaient les incroyables acteurs de cette épopée ? Comment et pourquoi un jeune médiéviste, juif syrien, et sa compagne, juive aussi, fraîche émoulue de la faculté de Médecine, ont-ils décidé (malgré le danger) de solliciter l'aide de Monseigneur Paul Rémond évêque de Nice, et d'entreprendre de sauver des enfants ?
Andrée Poch-Karsenti, qui fut l'une de ces 527 enfants, nous raconte avec émotion l'histoire de ce "réseau Marcel", qui est celle d'Odette et Moussa.
Annette Espinas, une jeune femme de la « haute société protestante » française, se convertit au judaïsme et épouse un médecin juif
pratiquant, le Dr Nerson, à la fin des années 1930. Elle est aussitôt bousculée par la Guerre et les persécutions antijuives. Tandis qu’elle erre en réfugiée dans son propre pays, qu’elle s’occupe d’enfants juifs réfugiés et apatrides, avant d’avoir elle-même, dans ces conditions difficiles, une petite fille, elle écrit à sa mère chrétienne, Jeanne (Gide) Espinas, et lui raconte en détails tous les aspects de sa vie : ses actes, ses pensées, les pensées de son entourage, le coût de la vie, tout. Après la guerre, la correspondance se poursuit, reflétant les difficultés d’appartenir à deux milieux, mais surtout l’amour des siens, et les succès dans l’éducation de l’enfant. Qui lui doit beaucoup de ce qu’elle est devenue…
Lorsqu’il rédige son Journal, Otto Gerard Fischl (né en 1929) est un adolescent juif caché avec sa famille. Celle-ci a été rattrapée en France par l’idéologie qui lui avait fait fuir Prague en 1938. Grâce à des contacts, sa mère a rencontré à Paris leur sauveur, M. Stacke, un compatriote d’origine catholique, père de famille nombreuse, implanté dans un village de Charente, Salles-d’Angles. Celui-ci accepte de donner refuge à Otto et à son petit frère, Lixi (Alex), qu’il reçoit le 14 juillet 1942 alors qu’à Paris se prépare la rafle du Vél’ d’Hiv’.
Leurs parents les rejoignent quelques jours plus tard. Otto ne commence toutefois son Journal que le 19 octobre 1943. Ainsi nous introduit-il dans tout ce qui anime sa « captivité » qui a duré plus de deux ans. Pour tromper l’ennui et l’angoisse d’être dénoncé, Otto confie à son Journal avec acuité, intelligence et humour, la vie tumultueuse de la maisonnée, agitée par les rapports conjugaux des Stacke, mais aussi ses nombreuses lectures, les nouvelles de la guerre, et ses réflexions qui parfois touchent à la philosophie.
Si la famille Fischl doit se soustraire à la vue de tous, les visiteurs sont pourtant nombreux dans cette maison qui sert de magasin d’exposition à M. Stacke, marchand d’antiquités qui, homme généreux, invite souvent à sa table. Dans ce village de la France profonde, le portail anormalement verrouillé de la demeure – pour permettre aux Fischl de se cacher – de la famille étrangère objet de la xénophobie, fait parler malgré les vaines perquisitions. Pourtant, certains savaient : le maire, le curé et les religieuses. Aussi, l’édition de ce Journal, sorti de l’oubli grâce à Agnès Stacke, est pour Otto, ou Gerry (anglicisation de son second prénom), l’occasion de rendre hommage à ceux qui ont gardé le silence ainsi que, bien sûr, à la famille Stacke et plus encore au courage de M. Stacke qui a sauvé la famille Fischl au péril de la sienne.
Ce Journal évoque naturellement celui d’Anne Frank tant les parallèles sont là : l’âge, les origines d’Europe Centrale, l’instruction et les valeurs humanistes, la confrontation à la situation d’être cachés en famille avec « les autres », le sens de l’observation des enfants qui s’exerce sur ceux qui les entourent et les fascinent, sans omettre l’aspiration au monde extérieur, à la liberté et à la survie.
Préfacé et annoté par Tal Bruttmann.
Titre
Georges, Simone et Salomon, histoire d’un réseau de résistance
C’est l’histoire de retrouvailles inespérées, d’une véritable enquête, tenace et déterminée, livrée par un homme, Salomon Jassy, alias Serge Javert ou Geaver voire Gaver, pour retrouver la femme, la religieuse, croyait-il, qui l’avait caché et sauvé, pendant la Guerre, Simone Coqué.
Il était une fois, aux temps troubles et terribles de l’occupation nazie, un petit garçon, Salomon Jassy, né à Strasbourg en 1936, de parents polonais. Quand la Guerre survient, puis l’Armistice, pendant que ses parents se terrent, l’enfant est confié, ainsi que sa sœur Tamar, à différents réseaux, comme le circuit Garel dont fait partie celle qui s’occupera particulièrement de lui, Simone Coqué. Salomon, qui ne reverra jamais son père, sera rendu à sa mère, Eidela Jassy, en 1944. La famille fera son alyah en 1949.
50 ans après, Salomon décide de retrouver sa bienfaitrice. Nous sommes en 1993. "Pour lui, elle fut comme une autre mère, une mère qui rassure, console, cajole. Aime, tout simplement".
Dès lors commence un véritable jeu de piste. De Tel-Aviv où il vit à présent avec son épouse Ayala, Salomon envoie une carte à Simone. Destination : Rodez dans l’Aveyron. Elle lui revient avec la mention : "Inconnue à cette adresse". Salomon ne baisse pas les bras. Il demande à l’association Alumin de l’aider. En 2000, il met à contribution le maire de Rodez, Marc Censi. C’est le chauffeur du maire, Maurice Pierre, qui se prend au jeu, qui finira, en utilisant à bon escient les médias locaux et plusieurs personnalités à retrouver Simone. C’est en 2003 que l’énigme trouve sa solution : Simone Coqué, 89 ans, désormais Simone Stolze, bien que revêtue à l’époque d’une coiffe, n’était en rien une religieuse. Elle est veuve, elle a 7 enfants et 6 petits-enfants et vit à Thionville. C’est là que Salomon va enfin la revoir.
Titre
Le passé au présent
Auteur
Léa Markscheid
Édition
CRPR
Année
2009
Genre
article de revue
Description
Léa Markscheid et sa famille furent assignés à résidence à Lacaune à partir de 1942. Son livre témoigne des persécutions endurées par une famille juive à cette époque et de l’attitude des Lacaunais face à cette situation.
A travers l’histoire d’une famille c’est un pan de l’histoire locale qui nous est révélé et qu’on ne peut ignorer.
Combats pour les droits de l'Homme - Entretiens avec Philippe Olivier
Proche de personnalités de premier plan - comme Golda Meïr, François Mitterrand, Jacques Chirac, Shimon Peres, le Dalaï-Lama, Jean-Paul II ou Elie Wiesel -, Jean Kahn poursuit, depuis plus d'un demi-siècle, un combat démocratique qui l'a conduit à la présidence de la Commission nationale consultative des Droits de l'homme.
Il a notamment, durant les années 1970, aidé de nombreux Refuzniks à quitter l'Union soviétique ; il s'est vivement opposé à Lech Walesd et au Vatican lorsque des carmélites souhaitaient s'installer dans l'enceinte du camp d'extermination d'Auschwitz ; il a encore organisé, durant la guerre en Yougoslavie, le transfert de quatre-vingt-quatre Bosniaques musulmans vers Israël - acte qui témoigne d'une grande indépendance de pensée de la part de celui qui était alors président du Consistoire central des communautés juives de France ! Homme de dialogue profondément attaché à la laïcité, Jean Kahn aborde - au cours de ces huit entretiens - des thèmes aussi divers que les relations fraternelles entre Juifs et Chrétiens, l'antisémitisme endémique en Europe centrale et orientale, l'exemplarité discrète de l'Alsace ou le particularisme affirmé de celle-ci, ainsi que ses attentes à l'égard de l'Islam de France.
Émaillées de nombreuses informations et anecdotes inédites, souvent touchantes et parfois savoureuses, ces conversations constituent un témoignage précieux sur sept décennies d'histoire ainsi qu'une analyse fine et nuancée sur les temps présents et les défis à relever pour l'avenir.
ISBN : 978-2-7056-6895-2
EAN : 9782705668952
De nombreux Juifs ont participé au combat des réseaux - gaullistes, communistes ou d'autres tendances politiques - de la Résistance française aux nazis.
Il y eut aussi des réseaux et maquis juifs. Pourquoi cette spécificité ? Si tous les Français ont souffert sous l'occupation, les seuls Juifs étaient traqués par les polices de Vichy, la Milice et la Gestapo et expédiés à Auschwitz. II fallait les aider à échapper à l'extermination. Leur trouver des "planques" dans des établissements religieux ou chez des concitoyens. Leur fournir des subsides, de faux papiers, un soutien spirituel.
Leur faire franchir en fraude les frontières suisse et espagnole. Les protéger des dénonciateurs et des "chasseurs de Juifs". De Jeunes Juifs se sont improvisés passeurs, fraudeurs, faussaires et tueurs. Paul Giniewski a été l'un d'eux à Grenoble de 1943 à 1945. Il relate la vie quotidienne, aventureuse et périlleuse de ces "sauveurs juifs". Des curés de campagne, des secrétaires de mairie, des Français de tous bords qu'Israël honorera du titre de Justes des Nations après la guerre, ont alors aidé ces adolescents à sauver leur peuple innocent mais condamné à mort.
Des idylles se sont nouées entre résistants en culottes courtes et résistantes en jupons, tandis que ceux d'entre eux pris par les nazis français et allemands ont connu la torture et une fin atroce. À la Libération, beaucoup de ces jeunes anciens combattants ne se sont pas démobilisés. Ils se sont joints à un autre combat sur un autre front juif : le sauvetage des rescapés des camps et leur émigration en Palestine, où l'État juif était sur le point d'accéder à l'indépendance.
Titre
Un exil intérieur : l'évacuation des Mosellans de septembre 1939 à octobre 1940
Le Département de la Moselle a été sévèrement éprouvé de 1939 à 1945.
Combats brefs mais destructeurs en 1940, combats acharnés en 1944 et libération tardive en février 1945, après une occupation transformée en annexion, incorporation des jeunes gens dans l'armée allemande, germanisation, colonisation et persécution des Lorrains " inassimilables ", expulsions : cette énumération n'est qu'indicative. Le prélude de ces cinq ans et demi si sombres s'appelle l'évacuation.
Episode surprenant, déroutant, mal connu hors du département et de l'Alsace, épisode sans rapport avec l'exode des autres Français en mai-juin 1940, l'évacuation commence à la fin d'août 1939, elle est généralisée le let septembre et reprend en mai 1940. 200 000 Mosellans quittent brutalement leurs foyers à l'automne 1939, en grande majorité pour être hébergés dans la Charente, la Vienne, la Charente-Maritime, le Pas-de-Calais, la Loire et la Saône-et-Loire; 90000 autres font de même, mais dans des directions très diverses, après le 10 mai 1940.
La première des deux grandes migrations des gens de l'Est a eu lieu il y a 70 ans. Les témoins sont de moins en moins nombreux, mais les témoignages écrits et photographiques sont très riches, les souvenirs sont de plus en plus indirects, mais la mémoire est encore vive. Le présent recueil de textes commentés, complément d'une exposition présentée durant l'hiver 2009-2010, a pour ambition de la conforter.
Entre 1940 et 1944, Paris vit au rythme de l'occupant : les réquisitions de biens publics et privés se multiplient, de grands hôtels deviennent des places stratégiques, les lieux de pouvoir se déplacent. Les restaurants, les garages, les bordels, les musées... : c'est toute la vie économique, sociale et culturelle de la capitale qui se trouve affectée. Certains Parisiens résistent, d'autres subissent, s'accommodent, voire collaborent. Fondé en grande partie sur des archives et des documents inédits, ce dictionnaire historique explore le Paris de l'Occupation, arrondissement par arrondissement, rue après rue, parfois numéro par numéro, et fait naître sous nos yeux une géographie dont la capitale garde encore trace aujourd'hui. Nourri de nombreuses citations extraites de témoignages de l'époque, l'ouvrage restitue l'ambiance d'une période qui continue de hanter notre mémoire.
Biographie de l'auteur
Cécile Desprairies est née et vit à Paris. Elle est philosophe et germaniste de formation. Pour cet ouvrage, elle a mené de longues recherches en France et en Allemagne. Elle est l'auteur de Ville lumière, années noires ( Denoël, 2008 ).
Titre
Journal 1942-1944, suivi de Hélène Berr, une vie confisquée
Journal 1942-1944 : Suivi de Hélène Berr, une vie confisquée par Mariette Job
Avril 1942, Hélène Berr débute l'écriture de son journal. Elle y décrit, avec une pudeur et une sensibilité extrêmes, son quotidien de jeune juive parisienne : cours à la Sorbonne, lectures et promenades, amours naissantes. Le port de l'étoile jaune, l'application des lois antijuives et la peur des rafles envahissent brutalement sa vie. Jusqu'à son arrestation, en mars 1944. La lucidité et le talent littéraire d'Hélène Berr font de ce témoignage un document exceptionnel.
Biographie de l'auteur
Née en 1921, Hélène Berr est morte à Bergen-Belsen, en avril 1945, quelques jours avant la libération du camp. Son Journal a obtenu un grand succès critique et public. Il est traduit dans vingt-six pays.
En juillet 1940, la Provence est soumise à l'autorité du gouvernement de Vichy. Les populations méridionales, déboussolées par la défaite, submergées par l'exode, placent leurs espoirs dans le chef du nouvel Etat français, Philippe Pétain. Très rapidement, la Révolution nationale s'impose. Celle-ci dissout les assemblées élues, épure les administrations, interdit les confédérations syndicales, exclut les indésirables (Juifs, Tsiganes ou francs-maçons), réprime les communistes et les dissidents. En dépit de déclarations régionalistes qui lui apportent l'appui de franges occitanistes, le régime renforce la centralisation. La région est aussi quadrillée par de nombreuses organisations qui encadrent la jeunesse (Chantiers de jeunesse, Compagnons de France) et l'ensemble de la population (Légion française des combattants), tandis que les partis de la droite extrême - Charles Maurras est en Provence - soutiennent le régime. De nombreux trains partent de Marseille vers l'Allemagne, ceux de la Relève ou du STO, ceux des Volontaires français contre le bolchevisme, qui vont combattre aux côtés de la Wehrmacht sur le front de l'Est. Enfin, pendant l'été 1942, les autorités de Vichy livrent aux autorités allemandes les Juifs étrangers rassemblés au camp des Milles, près d'Aix-en-Provence. Ce sont tous les aspects de la vie sociale et politique de Marseille et des Bouches-du-Rhône, de l'armistice de juin 1940 jusqu'à l'occupation de novembre 1942, que Robert Mencherini explore, à partir de nombreuses sources souvent inédites. Après Les années de crises, 1930-1940, ce second volume de Midi rouge, ombres et lumières sera suivi de Résistance et Occupation (1942-1944). Comment constituer une SA ? Vers quel choix de direction s'orienter ? Statuts, pouvoirs et responsabilités des dirigeants. Droits des actionnaires et du comité d'entreprise. Réalisation des opérations sur le capital et sur les actions. A jour des dernières évolutions réglementaires et jurisprudentielles et étayé par de nombreux exemples, ce guide apporte au dirigeant toutes les solutions juridiques et leurs incidences fiscales et sociales.
Titre
Emmanuel d'Astier de la Vigerie. Combattant de la Résistance et de la Liberté
La famille d’Astier de la Vigerie, la plus célèbre de la Résistance française grâce à ses trois compagnons de la Libération, n’avait pas encore fait l’objet d’une biographie exhaustive. Le neveu du plus illustre d’entre eux, Emmanuel d’Astier de la Vigerie comble cette lacune.
Cet ouvrage se lit comme un roman, truffé d’anecdotes mêlant le quotidien et l’héroïque. L’auteur fait revivre cette époque décisive pour la France où l’on découvrira le basculement d’une vie, la transformation d’un aristocrate dandy mondain et dilettante en combattant épique de la liberté et de ses propres démons.
Les Ardennais ont subi quatre années d'occupation allemande. Quatre années pendant lesquelles le sentiment patriotique s'exprima à travers de multiples formes d'action ; de l'aide aux prisonniers de guerre évadés aux attentats meurtriers contre les collaborateurs, ou aux sabotages contre les transports ferroviaires de la Wehrmacht, pour n'en citer que quelques-unes. La résistance à l'occupant s'organisa très tôt dans des mouvements ou des réseaux qui, au fil des mois, se diversifièrent et se complexifièrent ; dans l'élaboration de stratégies dont la libération du territoire national, mais aussi la restauration d'une République régénérée, restaient les objectifs ultimes.
Particulièrement mal connue, la résistance communiste est une composante de ce vaste mouvement patriotique et social. À partir de documents inédits, français et allemands, ce livre retrace son histoire mouvementée qui, de 1941 à 1943, fut ponctuée d'arrestations, d'exécutions (celles de Lucien Sampaix, de Jules Fuzellier, de Jean Lelarge...), et de déportations vers les camps de concentration nazis. Après les échecs de refondation du Parti communiste dans les Ardennes, le flambeau de la lutte fut repris par les "Francs-tireurs et partisans" (FTP) qui, de la vallée de l'Aisne à celle de la Meuse, entreprirent de livrer une guerre sans merci contre l'occupant. Issu lui aussi de la gauche de l'échiquier politique, le mouvement "Libération-Nord" permit, grâce à l'opiniâtreté de ses dirigeants, la constitution au printemps de 1944 du Comité départemental de libération dont la tâche, à la fois militaire, politique et sociale, fut de préparer le rétablissement de la légalité républicaine après le départ de l'occupant.
Dans une seconde partie, l'étude du Mémorial de Berthaucourt, dédié aux héros de la Résistance ardennaise, permet de mieux comprendre les mécanismes de la répression mise en œuvre par les services allemands de police. Fusillés, déportés, massacrés, ceux dont les noms sont inscrits dans la pierre du monument participent d'une mémoire collective qui, avec le temps, va s'estompant. Rendre à chacun de ces martyrs son identité et son histoire est aussi le propos de ce livre profondément original.
5 h 30, le 16 décembre 1944, vingt-et-une divisions allemandes lancent une attaque sur cinq divisions de la première armée US. Le coup d'envoi du dernier pari d'Hitler donne lieu à une bataille dévastatrice livrée dans les forêts gelées des Ardennes. Ce combat, qui implique 500 000 Américains, 600 000 Allemands et 55 000 Anglais, est considéré par l'armée américaine comme la plus grande bataille terrestre de la Deuxième Guerre mondiale. Cet ouvrage rassemble les récits de témoins directs - les soldats américains, britanniques et allemands ainsi que les civils pris entre leurs feux - et nous offre un aperçu unique d'un tournant décisif de l'un des conflits majeurs du XXe siècle.
Biographie de l'auteur
Le professeur Nigel de Lee a effectué ses études en Angleterre, à la Sandhurst Royal Military Academy, aux Etats-Unis, à la US Naval Academy, et en Norvège, à la Krigssholen. Actuellement, il est professeur au département de Politique à l'université de Hullet, au Joint Services Command ainsi qu'au Staff College à Watchfield, en Angleterre. Son œuvre, axée sur l'histoire et la politique, s'adresse au milieu académique, mais également au grand public.
Le 6 avril 1944, quarante-quatre enfants juifs ont été raflés à Izieu, un village de l'Ain où ils se cachaient avec leurs éducateurs.
Dans la grande maison à la lisière des bois, ils avaient retrouvé les occupations et parfois même les rires de leur âge. Jusqu'à ce matin de printemps où deux camions surgirent sur la terrasse. Ils furent tous exterminés à Auschwitz. Catherine Chaine a rencontré ceux qui les ont connus, leurs frères et sœurs, leurs camarades et leurs éducateurs survivants, leur institutrice et Julien Favet, seul témoin de la rafle.
Ce livre rassemble leurs témoignages ainsi que les lettres, les photos et les dessins des enfants. Tous ces documents conservés par madame Zlatin, fondatrice et directrice de la colonie, sont désormais présentés dans la maison d'Izieu devenue un musée à la mémoire de ces enfants et de tous leurs frères déportés. En quittant ce lieu, en fermant le livre, les adolescents se demanderont : pourquoi tant de haine, pourquoi cette indifférence ? Même s'il n'y a pas de réponse, il faut s'interroger.
Pour garder le cœur et l'esprit en alerte. Pour ne pas oublier les enfants d'Izieu.
Catherine Chaine signe des articles dans Le Monde, Le Nouvel Observateur, Connaissance des Arts, La Revue des livres pour enfants.
Elle a publié des entretiens avec Jean-Paul Sartre, Albert Cohen, Pierre Goldman ...
Dernier d'une lignée de Justes, Ernie Lévy oppose à la haine, à toutes les messes noires de l'humanité (des persécutions du Moyen Age à celles du nazisme), la vocation mystérieuse qui fut celle des ancêtres.
Mort six millions de fois, à nouveau menacé, Ernie Lévy est toujours vivant. Prix Goncourt 1959, Le Dernier des Justes se situe plus que jamais au cœur du débat sur l'histoire et le destin du peuple juif.
Décédée en avril 2008 à l'âge de cent ans, Germaine Tillion a connu un destin exceptionnel.
Ethnologue et historienne, elle est l'une des premières résistantes en France, avant d'être déportée à Ravensbrück. Pendant la guerre d'Algérie, elle se bat pour empêcher l'horreur qui s'installe dans les deux pays qui lui sont chers : l'un a été son terrain de recherches, l'autre est sa patrie bien-aimée. Au retour du camp, Germaine Tillion avait compris que les résultats des sciences humaines dépendent étroitement de la personnalité de celui qui les pratique.
Elle avait donc conçu le projet de raconter son apprentissage scientifique en évoquant les grands événements de sa vie. Tzvetan Todorov a essayé de reconstituer ce travail inachevé. Composé aux deux tiers de textes inédits, puisés dans les archives récemment classées, l'ensemble s'articule en cinq grandes séquences (Ethnologue en Algérie, Résistance et prison, Déportation, Après le camp, La guerre d'Algérie).
Récit continu d'une vie intense, le livre révèle à la fois un écrivain de premier plan et un penseur original.
Germaine Tillion, 1907-2008.
La plupart de ses œuvres sont publiées au Seuil. Tzvetan Todorov est président de l'Association Germaine Tillion.
Le destin est un ministre inconstant. Parfois facétieux, souvent cruel, il se révéla particulièrement funeste pour Georges Mandel, qui scella involontairement son existence le 20 juin 1940, en décidant de mener les parlementaires français en terre africaine pour poursuivre le combat… De rendez-vous en actes manqués, il s’illustra par sa volonté de résister à l’Allemagne. Ministre dans le cabinet de Paul Reynaud jusqu’à sa chute le 16 juin 1940, c’est lui qui exhorta ses pairs à continuer la lutte en dehors du territoire. Pourtant, celui qui eût pu « incarner le sursaut » n’accèdera ni à la renommée, ni aux fonctions du général de Gaulle : arrêté au Maroc par l’administration du général Noguès, et assassiné par la milice française le 7 juillet 1944, il mourra six semaines avant la libération de Paris…
Celui que Churchill appelait « Mandel le Grand » fut ainsi un patriote intransigeant, toujours en lutte contre les défaitistes. Souvent en désaccord avec son propre camp sur les questions de politique étrangère, il fut haï et victime de campagnes antisémites dans la presse. Solitaire et « homme de la nuit », cette personnalité singulière se laisse dévoiler dans un portrait-hommage, qui tente d’éclairer la tragédie de son échec.
Jean-Noël Jeanneney, professeur, historien des médias et de Radio-France, et membre du conseil scientifique de l’Institut François Mitterrand, réalise ici une étude de la personnalité d’un homme injustement oublié, collaborateur de Clemenceau et considéré comme un ministre hors pair. Enquêtant sur les ressorts d’un destin tragique, ce livre se propose de mettre en lumière la portée d’un destin hors du commun.
Titre
Hélène Berr. Journal suivi d'un dossier pédagogique
Hélène Berr a vingt et un ans lorsqu'elle commence à écrire son journal. L'année 1942 et les premières lois antijuives de Vichy marquent la fin de l'insouciance. Contrainte de porter l'étoile jaune, elle narre au quotidien son existence dans le Paris de l'Occupation. Déportée en mars 1944, elle meurt à Bergen-Belsen, quelques jours avant la libération du camp. Soixante ans durant, ce manuscrit est demeuré enfoui comme un douloureux trésor familial. Publié en 2008, le journal d'Hélène Berr est devenu un texte mythique. Il est donné à lire ici dans une version abrégée.
"Rester éveillé. Le plus longtemps possible. Lutter contre le sommeil. Le calcul est simple. En une heure, je fabrique trente faux papiers. Si je dors une heure, trente personnes mourront..." Quand, à 17 ans, Adolfo Kaminsky devient l'expert en faux papiers de la Résistance à Paris, il ne sait pas encore qu'il est pris dans un engrenage infernal, dans une course contre la montre, contre la mort, où chaque minute a la valeur d'une vie. Durant trente ans, il exécutera ce méticuleux travail de faussaire pour de nombreuses causes, mais jamais pour son propre intérêt. A travers son destin romanesque, et sous la plume de sa fille Sarah, on plonge au cœur d'une histoire de clandestinité, d'engagement, de traque et de peur. En arrière-plan du récit de sa vie se dessine le spectre d'un siècle où s'affrontent sans merci pouvoirs politiques, haines raciales, idéologies et luttes des peuples pour leur liberté et la dignité humaine. La Résistance, l'émigration clandestine des rescapés des camps avant la création d'Israël, le soutien au FLN, les luttes révolutionnaires d'Amérique du Sud, les guerres de décolonisation d'Afrique, l'opposition aux dictateurs d'Espagne, du Portugal et de Grèce, sont autant de combats pour lesquels il s'est en-gagé, au risque de sa vie et au prix de nombreux sacrifices. S'il a rejoint des causes en apparence contradictoires, Adolfo Kaminsky est toujours resté fidèle à ses convictions humanistes, à sa volonté de bâtir un monde de justice et de liberté.
Biographie de l'auteur
Sarah Kaminsky est née en 1979 à Sidi M'hamed, en Algérie, et vit en France depuis l'âge de 3 ans, Aujourd'hui, elle partage son temps entre son métier de comédienne et l'écriture de scénarios.
Voici l’enquête de Jacques Farisy sur le tracé de la ligne de démarcation décidée en Juin 1940 après l’Armistice.
Jusqu’en novembre 1942, de nombreux départements français sont coupés en deux dont la Charente. Cette ligne imaginaire divise de manière aléatoire la zone libre de la zone occupée. Elle sera le lieu de nombreuses tragédies : traversées clandestines, dénonciations, arrestations...
L’auteur a récolté de nombreux témoignages de survivants ou de leurs enfants, ce qui ponctue l’ouvrage
d’anecdotes pleine d’humanité.
Cet ouvrage n’a pas la prétention d’être une encyclopédie, ni une étude exhaustive de la ligne de démarcation en France de 1940 à 1943, particulièrement dans le département de la Charente ; son but est de résumer ce que fut cette "frontière" qui coupa la France en deux zones, l’une dite "occupée" par les Allemands, correspondant environ aux trois cinquièmes du territoire national, l’autre dite "libre", placée sous
l’autorité du gouvernement de Vichy du maréchal Pétain.
Titre
Entre silence et oubli mémoires d'un quotidien rural bouleversé
Le quotidien du plateau de Vernoux et des environs pendant la période 1939-1945. Entre solidarité pour accueillir les réfugiés, cacher des Juifs et dénonciations, entre débrouillardise, marché noir et menus faits de résistance. Un hommage à de modestes héros dont les noms ne figurent pas aux pages de la Grande Histoire, mais qui ont permis de reconquérir notre dignité et notre liberté.
Ce travail qui s’est échelonné sur plus de six ans a en effet été ponctué par la collecte de nombreux documents (cf entre autres, les nombreuses fausses cartes d’identité de Robert Combes père...) et, d’autre part, par la création de documents (interviews divers, récits appuyés sur documents cf témoignages de Michel et Eva Schlenker, d’Alice Montérémal...) Reconstitution de pans du passé - la cache à Montchal (Saint-Basile) avec les photos et le témoignage de Simone Chapon, la quête plus difficile de l’histoire de la maison Keller. Interrogations sur les suites de la déportation ou de la prison à partir là aussi de témoignages mais également de documents et d’objets. Deux points forts à cet égard - la rafle de Vernoux-en-Vivarais avec les annotations faites par le père de M. Étienne sur un livre décrivant Bergen-Belsen, les écrits de Colette Plantier, la fille de Mme Étienne, sans oublier ces vêtements de déportée entretenus et conservés par René Plantier, le petit-fils de Mme Étienne...
How I Survived Hitler's Madness In My Native France
On June 14, 1940, eight-year-old Jacqueline witnesses the Nazis march into her beloved, native Paris. In that grim moment, her cherished childhood is wrenched from her. Now, she's a despised Jew. To avoid Hitler's killing camps, her family opts for the dark pit of subterfuge and fear that follow: life on the run. After two years, there's nowhere left to hide. Desperate decisions are made. Then, a life-defining oath wrenched from her, makes eleven-year-old Jacqueline the surrogate mother of her two younger siblings on their way to a new continent, a new culture, and new conflicts.
À l'automne 2007, à Lyon, Victor Lanoux, souffrant d'un problème cardiaque, se voit contraint d'arrêter un tournage. Sept heures sur la table d'opération et, au réveil, l'acteur se retrouve paraplégique. Avec une volonté hors du commun, il décide de se battre. C'est d'abord son orteil droit qui bouge. La lutte se poursuit à Garches, jour après jour, pendant des mois, et finalement Victor Lanoux gagne la partie. Il a aujourd'hui complètement retrouvé l'usage de ses jambes et a même repris le tournage de Louis la Brocante. C'est donc sa lutte de chaque seconde, entouré des siens, et sa renaissance, qu'il nous raconte ici, agrémentée de flash-back savoureux sur sa carrière et sa vie, une vie encore plus précieuse qu'avant. "Cette aventure m'a conforté dans l'idée que si on est effectivement pas grand-chose, on peut aussi être beaucoup." V. L.
Titre
Le Lycée Paul-Louis Courier - Un établissement centenaire
Fondée en 1882, l'école primaire supérieure de garçons de Tours a connu trois changements d adresse avant de se fixer définitivement place Grégoire de Tours en 1907 et 1908. Transformé en collège moderne et technique puis en lycée général et technologique, l'établissement, qui vient de commémorer le centenaire de son installation sur le site actuel, porte depuis 1901 le nom du pamphlétaire tourangeau. L'ouvrage évoque son histoire qui est aussi celle de la ville de Tours. Ainsi, l'emplacement du lycée actuel est celui de l'ancien grand séminaire et, avant la révolution de 1789, il était le coeur du quartier canonial proche de Saint-Gatien, que Balzac a connu et qu'il a choisi comme cadre de sa nouvelle Le Curé de Tours. L'emplacement du beau bâtiment neuf inauguré en 2004 à l'angle des rues Racine et de la Bazoche est celui des anciens ateliers construits après la première guerre mondiale ; ils furent le berceau de l'enseignement technique à Tours. C'est avec fierté que le lycée peut commémorer ses cent ans de présence place Grégoire de Tours et mettre en valeur les bâtiments divers mais de grande qualité dans lesquels il peut accueillir ses 1 200 élèves, la restauration récente de l'hôtel de Fontenay étant le point d orgue de deux décennies de transformations profondes sur l'initiative du conseil régional du Centre. Bien plus qu une évocation nostalgique dans laquelle peuvent nous entraîner les photographies anciennes, ce livre retrace l'évolution d'un des plus anciens établissements d'enseignement de Tours.
Rédigé sous la direction de Gilbert Wycke, proviseur du lycée Paul-Louis Courier, cet ouvrage reprend les textes et les documents qui avaient été présentés dans l'hôtel de Fontenay lors de l'exposition du centenaire en novembre 2008. Il est le fruit d'un travail collectif entrepris avec les professeurs d'histoire du lycée.
Titre
Histoire d'une enfance cachée. "Je veux rester chez Tantine"
Suite à la rafle du 8 octobre 1942, des Juifs réfugiés en Charente et dans les départements voisins sont rassemblés par centaines dans la salle philharmonique d’Angoulême.
Jeta Sztybel, alors âgée de presque trois ans, fait partie des personnes arrêtées, aux côtés de ses parents. Tandis que ses proches sont envoyés au camp d’extermination d’Auschwitz depuis Drancy, la petite fille est séparée de sa famille et recueillie puis cachée. Commencent alors pour elle d’incessants déplacements de familles en maisons d’enfants. La clandestinité puis la souffrance de ne pouvoir s’attaccher à personne seront son lot durant des années.her à personne seront son lot durant des années.
Titre
Résistances 1940-1944 : Volume 1, A la frontière franco-suisse, des hommes et des femmes en résistance
Un quadrilatère entre Suisse, Haut-Doubs, Baume-les-Dames et la conglomération Héricourt-Montbéliard. Un envahisseur durable. Une guerre difficilement déchiffrable dans ses soubresauts. Des femmes et des hommes de la Franche-Comté-Nord. D'un autre côté, soixante ans plus tard : une nébuleuse de témoignages et de documents épars, des opinions plus ou moins crédibles et glorifiantes. C'est de cette exposition problématique que Jean-Pierre Marandin, professeur d'histoire-géographie dans le Pays de Montbéliard depuis 1978, a extrait avec un soin irréprochable sa contribution aux synthèses futures ; quand il s'agira de comprendre ce que l'occupation allemande a induit dans les comportements locaux, lesquels - du refus initial des uns (les « cathos » et leur pratique de l'hospitalité aux aviateurs et aux fuyards) puis des autres (les communistes et leur pratique de l'insurrection) - aboutiront à une résistance organisée mais non unanimement partagée (les drames des souricières à Héricourt, Valentigney et à la Combe de l'Auge) ou tardive. L'histoire quotidienne, ce fut également cette période où résistants, passeurs, contrebandiers, mercenaires et trafiquants fréquentèrent les mêmes voies d'accès entre France et Suisse mais pas pour les mêmes raisons. Un livre rigoureux, documenté et argumenté, illustré de manière émouvante, un ouvrage qui, une fois refermé, fait frémir.
La petite Mouny Szwarckopf(aujourd'hui Estrade) et ses deux soeurs, petites filles juives, sont placés dès aoùt 1941 dans un résidence d'enfants réfugiés - le Château de Lamberval, dans l'Oise - elles y ont vécu anonymes jusqu'au lendemain de la Libération.
Titre
Trois Justes dans l'histoire du Judenlager des Mazures
Auteur
Jean-Émile Andreux
Édition
Société d'Etudes Ardennaises
Année
2009
Genre
Histoire
Description
A l'origine : une phrase prononcée le 6 août 2002 aux Mazures.
Institutrice de ce village pendant la guerre, Mireille Colet-Doé est entendue sur le Judenlager des Mazures (18 juillet 1942-5 janvier 1944) et ses déportés. Et précise : "Grâce à un passeur d'Aubenton dans l'Aisne (...) des évadés seront ensuite cachés dans des fermes isolées. Le passeur, lui, fut dénoncé et fusillé."
Pour aboutir le 3 décembre 2007 à une cérémonie de reconnaissance de Justes parmi les Nations à l'Assemblée nationale (Hôtel de Lassay).
D'abord un processus d'identification. Ensuite et complémentairement, le recueil d'archives et de témoignages sur Émile Fontaine, capitaine FFI (Organisation civile et militaire), abattu par la Gestapo le 30 mars 1944. Un héros. Mais lentement oublié.
Les recherches confirment dans quelles conditions lui-même a été mis au travail forcé pendant au moins cinq mois derrière les barbelés d'un "Camp pour juifs" (alors qu'il n'était pas, selon le vocabulaire administratif de l'époque, un "israélite" mais un "aryen"). Là, il découvre de l'intérieur les réalités de la déportation depuis Anvers (Belgique) de 288 juifs. A ceux avec lesquels il parvient à entrer en contact - malgré les interdictions - Émile Fontaine promet de venir en aide en cas d'évasions.
Parole tenue. L'attestent la réunion des preuves d'au moins dix sauvetages de persécutés de l'unique Judenlager en Champagne-Ardenne.
Après plus de quatre années consacrées plus largement à retracer le destin individuel des 288 juifs anversois des Mazures, un dossier proposant une reconnaissance d'Émile Fontaine comme Juste parmi les Nations est confié au Comité Français pour Yad Vashem.
N'a-t-il pas sauvé des juifs d'une mort programmée (leurs camarades devaient être déportés sur Auschwitz via Malines ou Drancy) ? De manière totalement désintéressée mais par humanisme. Au péril de sa vie (une parenthèse pour confirmer que sa mise à mort découle de ses responsabilités au sein de l'Organisation civile et militaire, sans lien direct avec les évadés des Mazures que son réseau a arrachés à la Shoah).
Après examen de ce dossier, l'Institut Yad Vashem de Jérusalem décida que la compagne d'*Émile* *Fontaine*, *Annette Pierron*, soit elle aussi honorée comme Juste, de même que sa mère, *Camille Pierron* dont la ferme de Buirefontaine (Aubenton, Aisne) servit de plaque tournante à la prise en charge des Anversois s'étant échappé avant leur transfert vers Auschwitz.
Cette communication détaille les itinéraires croisés de juifs persécutés, d'Ardennais résistants (reconnus ou pas), de descendants porteurs des suites de cette histoire qui faillit officiellement sombrer pendant plus de 50 ans... pour briller d'un nouvel éclat le 3 décembre
2007 à l'Hôtel de Lassay lors d'un hommage émouvant mais solennel dont le Comité Français pour Yad Vashem fut le Maître de cérémonie.
Jean-Émile Andreux, Trois Justes dans l'histoire du Judenlager des Mazures, Revue Historique Ardennaise, Société d'Études Ardennaises, Tome XL, Archives départementales, Charleville-Mézières, Année 2008, PP 91 - 145.
Cédérom, réalisé par Association pour des Études sur la Résistance Intérieure (AERI), c'est une base d'information sur la Résistance dans le Gard qui permet de découvrir et comprendre une page essentielle de l'histoire locale. Deux grandes entrées thématiques sont proposées : "Aspects de la Résistance", et "la Résistance dans son environnement". Des index de lieux, de personnes, une chronologie, accompagnés d'outils pédagogiques : atlas, recherche, glossaire, médiathèque, sources... facilitent la recherche et le repérage. Quelques documents inédits comme des biographies de résistants ainsi qu'une large collection de documents d'archives (photographies, documents sonores et vidéo, témoignages, presse...) et plus de 500 fiches, ainsi que des cartes... complètent ce cédérom.
Titre
La grande s'occupera de la petite
Auteur
Colette Zeif
Édition
Les Menédières
Année
2009
Genre
témoignage
Description
Colette Zeif, dans ces pages raconte sa vie... avec son cœur !
Orpheline à cinq ans, à l'âge où l'on se blottit dans les bras de sa mère, égarée pendant l'exode, alors que ce mot lui est parfaitement étranger, traquée bien que pour elle être juif ne signifie rien, ballottée d'école en école avec comme étiquette "Pas au niveau" - mais comment aurait-elle pu l'être dans une telle situation ? Colette Zeif va devoir affronter la vie.
Et cette dernière ne va pas lui faire de cadeaux : meurtrie dans sa vie d'adulte aussi bien par des trahisons que par la maladie ou les deuils, elle rebondira toujours, faisant face aux difficultés avec une rare ténacité, assumant ses projets, rayonnant de vitalité, de chaleur et d'esprit.
Ce livre, en définitive, est une leçon de vie. A lire aussi bien par ceux qui ont connu cette période que par ceux qui veulent en savoir plus...
Mémorial des Juifs du Haut-Rhin
Martyrs de la Shoah
Cet ouvrage fait mémoire des 1 100 victimes de la Shoah dans le Haut-Rhin, en les resituant dans leur environnement familial.
Préface de Serge Klarsfeld
« Le Mémorial de la déportation des Juifs de France » que j’ai publié en 1978 se présentait, comme je l’avais voulu, sous la forme et dans les dimensions d’un bottin téléphonique pour mieux faire comprendre l’étendue du massacre. Quand on ouvre cet épais volume, on y voit des listes de noms, prénoms, dates et lieux de naissance sur deux colonnes, 90 noms par colonne pas plus grands que dans le bottin ; plus de 600 pages ; 80 000 états civils ; 80 000 victimes de la Shoah, une ligne par personne alors que l’on pourrait écrire un livre sur chacun d’entre eux et ne l’ai-je pas fait plus tard pour cette adolescente que fut Louise Jacobson, notre Anne Franck et pour cet enfant d’Izieu de 8 ans « Georgy », Georg Halpern et d’autres l’ont fait individuellement pour leurs pères ou leurs mères en rédigeant leurs biographies ou collectivement comme les membres des familles du convoi 6 ou 73.
Au Mémorial des 80 000 a succédé « Le Mémorial des 11.400 Enfants Juifs Déportés de France » avec en plus de leur état-civil les photos de 3 500 d’entre eux et leurs adresses d’arrestation qui ont transformé cet ouvrage en un atlas de la persécution ainsi qu’un bref récit de leur tragique destin ; informations qui ont à jamais rendu vivante leur mémoire.
Sont apparus aussi les Mémoriaux fondés sur une base géographique : une commune, une ville, un département ou un camp d’internement.
Ainsi peu à peu se constitue ce tissu d’histoires individuelles et de monographies, au terme desquelles seront vérifiées les grandes synthèses rédigées dans la soixantaine d’années qui ont suivi la Shoah.
Plus que d’autres les mémoriaux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin devaient voir le jour car les Juifs n’ont pas été déportés d’Alsace mais, évacués ou expulsés de leur terre d’origine, ils ont été arrêtés dans le reste du territoire français, à partir de nombreux départements où, réfugiés, ils s’étaient installés. Le Grand Rabbin Gutman a établi et publié en 2005 le Mémorial du Bas-Rhin et Daniel Fuks et le Grand Rabbin Jacky Dreyfus viennent d’établir et de publier celui du Haut-Rhin. Ces deux ouvrages pionniers méritent tout notre respect pour la somme de travail, de dévouement et de compétence dans la recherche historique qu’ils représentent. J’ai déjà écrit tout le bien que je pensais du Mémorial du Bas-Rhin et je ne cacherai pas mon enthousiasme pour celui du Haut-Rhin qui est un véritable monument à la hauteur de la tragédie ; un monument de papier plus solide et plus durable qu’un monument de pierre.
Cet ouvrage est d’une extrême précision garantie par la consultation des états civils officiels et par l’établissement des liens familiaux entre les déportés. Il a fallu aux auteurs d’innombrables heures d’examen des stèles du souvenir des communautés juives du département, des monuments aux morts, des registres d’état civil de toutes les communes du département, des archives municipales sans oublier de contacts avec les familles des disparus !
Cette incomparable moisson de renseignements qui porte sur une décennie a permis dans une première partie la rédaction d’une cinquantaine de notices détaillés nourries de témoignages et de documents particulièrement intéressants et bouleversants et qui nous rendent si proches les victimes. Elle a permis aussi dans une troisième partie de présenter plus de cent cinquante photographies des victimes.
La partie centrale de l’ouvrage, la plus précieuse, est consacrée aux notices très concentrées de chacun des 1100 Juifs du Haut-Rhin qui ont été déportés : les noms des parents sont indiqués pour une grande partie des victimes ; quand l’adresse de résidence dans le Haut-Rhin a été récupérée, elle figure ; une indication adéquate permet de retrouver les liens entre les différents membres déportés d’une même famille. En quelques lignes une vie, un destin sont résumés : c’est l’aboutissement d’une quête difficile et c’est aussi une base de départ pour d’autres chercheurs.
En refermant cet ouvrage de piété et de rigueur historique on éprouve un grand soulagement de savoir que cette gigantesque masse humaine de 75.000 déportés de France peut être individualisée comme dans aucun autre pays où a sévi la Shoah ; de savoir que dans toute la France des chercheurs donnent de leur temps pour que tous ces êtres assassinés ne disparaissent pas de nos mémoires et de celles des futures générations.
Nul doute que lorsque Daniel Fuks et Jacky Dreyfus parcourent et parcourront le Haut-Rhin, ils ne seront jamais seuls : les déportés du Haut-Rhin les entoureront et ne cesseront de les réconforter.
Ingénieur dans la distribution de l’énergie électrique après avoir été élève à l’École centrale, préparateur de physique à la faculté des sciences de Paris avant de soutenir une thèse de doctorat sur « L’optique de l’œil et la vision des contours », Charles Lapicque (1898-1988) devient dès le début des années quarante un modèle à suivre pour nombre d’artistes de sa génération. Le peintre occasionnel qu’il a été se transforme alors en un précurseur et un expérimentateur d’une rare liberté qui met en relief l’aventure exceptionnelle de sa vie, faisant de lui l’un des peintres français les plus surprenants de sa génération. Simultanément inventeur de formes, d’espaces et de couleurs, créateur savant, il incarne tout à la fois l’audace, l’indifférence aux modes et le plaisir de peindre. Auteur de textes théoriques, philosophe, musicien, sportif aussi, il est un homme complet, « un renaissant du XXe siècle » qui se plaît à puiser dans la culture classique qui est la sienne, des accents sublimes, originaux, parfois incongrus, souvent baroques dans leurs démesures. À l’image de son personnage, en même temps drôle et austère, solennel et cocasse, classique et iconoclaste, impétueux et prévenant, sa peinture aux sujets souvent convenus, ose rompre avec toutes les formules, les conventions et les certitudes du bon goût. Il est un « empêcheur de tourner en rond », un « dérangeur ».
Titre
Des Espagnols dans la Résistance à Bordeaux et sa région
Des Espagnols dans la Résistance à Bordeaux et sa région - Españoles en la Resistencia en Burdeos y su región À partir de 2004, l’Association des Retraités espagnols de la Gironde s’est posé la question d’un travail de mémoire à réaliser, en liaison avec la communauté d’origine espagnole. Il lui a paru évident de commencer par ces Républicains espagnols, réfugiés en France, qui, au péril de leur vie et souvent de celle de leur famille, se sont engagés volontairement entre 1940 et 1945 dans le combat contre l’occupant et ont contribué à la restauration de la liberté et de la démocratie en France. Un sacrifice qui, 60 ans après, est encore méconnu par une grande majorité de Bordelais. Le Centre Jean Moulin de Bordeaux a accueilli du samedi 22 novembre 2008 au dimanche 22 mars 2009 une exposition intitulée «Républicains espagnols de la seconde République à la Résistance française». Celle-ci a connu un grand succès. L’ouvrage réalisé « Des Espagnols dans la Résistance à Bordeaux et sa région » prolonge ce travail d’information et de mémoire. Ce livre est publié en coédition avec l’Association des Retraités espagnols et européens de la Gironde et a reçu l’appui de différents organismes dont l’Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances (l’A.C.S.E), le Réseau Aquitain pour l’Histoire et la Mémoire de l’Immigration (R.A.H.M.I.) et la Fédération d’Associations et Centres d’Emigrés Espagnols en France (F.A.C.E.E.F.). Fernando Arino, professeur agrégé d’espagnol, a assuré le travail de traduction en français et espagnol. Ouvrage collectif sous la direction d’Eduardo Bernad. Préface de Joseph Pérez (Président honoraire de l’Université de Bordeaux III). Ouvrage bilingue, illustré de nombreux documents et photos d’époque, aquarelles et dessins. Pour tout renseignement complémentaire ou commande, contact Association des Retraités espagnols et européens de la Gironde : republicainsespagnols33@gmail.com , ou 06 85 64 79 03.
Ce n'est pas la peur ou l'angoisse qui habite ce livre, c'est la conviction que l'homme, les autres, nous-mêmes, sommes un "futur à affronter". Nous connaissons les autres par ce qu'ils révèlent d'eux-mêmes dans les relations que nous avons avec eux et, nous-mêmes, nous nous révélons par les réponses que nous apportons aux questions qui nous assaillent. "Qu'il me soit permis, sans vaine gloire, de dire ce que fut et demeure mon cheminement, effectué avec la volonté de vivre en homme, jusqu'au bout", Henri Bartoli.
"Soudain j’ai entendu des coups terribles contre la porte..."
16 juillet 1942 : la petite Annette a 9 ans. Après avoir vécu l’enfer du Vel d’Hiv, elle est internée avec sa mère et son jeune frère Michel à Beaune-la-Rolande. Elle connaît le sort terrible des milliers d’enfants juifs internés dans les camps du Loiret, cruellement séparés de leur mère, puis envoyés à Auschwitz – d’où aucun n’est revenu…
Annette, elle, échappe à la déportation grâce à son père qui réussit à la faire sortir, avec son frère, de Drancy. Elle est l’une des très rares enfants du Vel d’Hiv qui ont survécu.
Le Vel d’Hiv, le camp de Beaune-la-Rolande, Drancy, l’asile Lamarck, l’orphelinat catholique où elle a été cachée, la maison d’enfants du Mans : elle n’a cessé de se souvenir. Elle a finalement décidé de raconter ; elle restitue le regard de l’enfant qu’elle était, comme si ces moments n’avaient jamais glissé dans le passé…
Accompagnant ce récit unique, des notes, des études historiques, des documents d’archives privées et publiques souvent inédits, rappellent en particulier le processus qui a conduit à de tels événements, ceux que Serge Klarsfeld nomme dans sa préface "la page la plus noire de l’histoire de France".
Après le colloque “Les Juifs ont résisté” de décembre 2006, sous la présidence d’honneur d’Adam Rayski, avec la participation de l’UJRE, des anciens de l’UJJ zone Sud, MRJ–MOI, le Musée de la Résistance nationale de Champigny, parrainé par le maire de Paris Bertrand Delanoë et l’équipe d’Odette Christienne, chargée de la Mémoire et du monde combattant à l’Hôtel de Ville de Paris, ce livre reprend l’ossature du colloque. Il est l’un des très rares, voire le seul, ouvrage à tenter de présenter l’engagement des Juifs dans toutes ses composantes.
Dans un souci didactique, afin de faire connaître à ceux qui l’ignorent ces faits de résistance et d’honorer les rares acteurs encore présents, l’ouvrage que nous éditons ne se contente pas de reproduire les interventions, mais est enrichi de documents, photos et d’annexes. Il est envisagé comme un outil pédagogique, car il mêle témoignages de résistants, analyses d’historiens et de sociologues, destinés à confirmer la vérité des faits, dans l’intérêt des générations à venir.
Le DVD qui accompagne ces interventions rend compte des moments de profonde émotion que furent les témoignages des anciens résistants. Tous ces adultes, ces hommes et ces femmes, ces jeunes se sont engagés afin de libérer la France de la barbarie, sauver leur famille, sauver des Juifs, sauver des enfants, survivre.
Leur histoire est la nôtre, leur combat est intemporel.
L'avis de l'AJPN : Ouvrage remarquable. Les témoignages sont très émouvants.
La Résistance n'a pas encore livré tous ses secrets : pour la première fois, des familles de résistants, anonymes ou célèbres, ont ouvert leurs archives. Cette plongée dans l'intime montre que les combattants de l'ombre n'ont pas agi seuls. Derrière eux se tiennent des familles entières qui, entre 1940 et 1944, viennent en renfort, les soutiennent, et paient souvent leur soutien de leur vie. Parents, fils et filles, cousins et cousines se dressent contre l'occupant et Vichy. Ils hébergent des aviateurs alliés, mettent sur pied des filières d'évasion, se chargent de missions de renseignements, participent à des opérations de sauvetage, rejoignent les maquis, cachent des enfants juifs ou des réfractaires du STO.
Et vous qu'auriez-vous fait ?
Titre
Le feu de la mémoire : La Résistance, le communisme et l'Algérie, 1940-1965
Anne Beaumanoir nous livre ses souvenirs et, sans remettre en cause la légitimité de la tradition révolutionnaire, s’interroge sur l’usage qui a été fait par les organisations radicales des grands mythes émancipateurs.
La lecture de son livre doit donc être éclairée par la connaissance du rôle de la mémoire du communisme et de l’anticolonialisme qui ne cessent de susciter polémiques et controverses dans le débat français, débat à mener non pas avec l’idée d’une culpabilité mais celle d’un bilan rigoureux et sans faux-fuyant du passé.
Le rappel des défaillances d’hier est indispensable pour éviter demain de nouvelles défaillances.
Loin d’être une incitation à fuir l’histoire, le témoignage d’Anne Beaumanoir est un appel à la vigilance contre les dangers des idéologies messianiques par une militante qui en a payé le prix. Au-delà des déboires individuels et collectifs, l’espoir dans un monde plus juste demeure. Il est le levain par excellence de toutes les résistances.
Née en 1923, Anne Beaumanoir — ex-Annette Roger — s’engage très tôt dans la Résistance contre le nazisme et adhère au PCF, qu’elle quittera en 1955. Après la guerre, elle se consacre à la recherche en neurophysiologie. Pendant la guerre d’Algérie, elle s’engage dans le soutien au FLN. Arrêtée en 1959, condamnée à 10 ans de prison, mise en liberté surveillée en octobre 1960, elle quitte la France pour la Tunisie. Au cessez-le-feu, elle se rend en Algérie et devient membre du cabinet du ministre de la Santé. Elle est expulsée lors du coup d’État du 19 juin 1965 vers la Suisse, où elle exerce à l’hôpital universitaire de Genève jusqu’à sa retraite.
Fanny et David Sauleman, enfants juifs pris dans la tourmente exterminatrice nazie, partagent plus que le traumatisme des persécutions et la disparition de leurs proches, ils ont en commun le même univers – le Paris du XIe arrondissement –, la même culture séfarade et la même langue : le judéo-espagnol de leurs ancêtres turcs et saloniciens. Tous deux ont vu leurs pères être victimes de la rafle dite « du XIe arrondissement » (20 août 1941), à la suite de laquelle la cité de la Muette inachevée devint le camp d’internement de Drancy : ils seront déportés treize mois plus tard et exterminés.
Fanny et David Sauleman voient d’autres membres de leur famille et de leur Communauté disparaître. Ils subissent tous deux à Paris les discriminations antijuives, mais connaissent ensuite des parcours différents. Fanny survit dans la clandestinité avec sa mère et sa sœur aînée en Bretagne.
Le sort de David Sauleman est plus tragique : il doit sa survie à sa mère qui, lors de leur arrestation la nuit du 4 au 5 novembre 1942, a la force de caractère de lui mettre dans les bras son petit frère Claude – né quelques jours après l’internement de leur père à Drancy –, et de les pousser sous une porte cochère pour les soustraire à la déportation dont elle-même ne reviendra pas. Les deux frères, orphelins, tombent dans l’errance physique et affective des « enfants juifs cachés ». Ils trouvent refuge auprès de particuliers et d’institutions communautaires : l’UGIF puis l’OSE après la guerre…
Soixante-dix-sept lettres échangées par leurs parents lors de la détention à Drancy sont à l’origine de cette entreprise de mémoire qui a conduit Fanny et David Sauleman à s’engager dans la recherche de leurs racines séfarades et à travailler sur leurs souvenirs.
Grâce à ce livre, fruit de dix ans d’efforts, Fanny (décédée en 2001) et David Sauleman ont creusé avec leurs mots une sépulture digne pour leurs chers disparus, ces disparus auxquels les nazis refusaient l’existence au-delà même de la mort, jusque dans les mémoires.
En 1934, à Vienne, Elias Canetti épouse Veza Taubner, avec qui il entretient une liaison depuis huit ans. Un mariage de raison (visant à procurer des papiers à Veza), comme il l'explique dans une lettre à son frère cadet Georges qui, depuis 1931, étudie la médecine à Paris où il vit chez sa mère. Veza a rencontré Georges au début des années trente : elle avait 35 ans et lui 22, et a éprouvé un véritable coup de foudre pour ce beau jeune homme aux allures de dandy, à qui elle va rêver comme à un amant potentiel et faire dans ses lettres la confidence de ses infortunes conjugales et de ses angoisses. Georges répond rarement ; il éprouve sans doute de l'attachement pour sa belle-sœur, mais il est homosexuel...
Quatre ans plus tard, Elias et Veza émigrent à Londres, où ils mènent une vie d'émigrés misérables et une vie de couple compliquée. Chacun entretient en secret une correspondance avec Georges, qui est devenu un brillant chercheur, spécialiste de la tuberculose. Veza raconte, non sans causticité, les infidélités de son mari, Elias accable de demandes d'argent ce frère qu'il adore, et se plaint des accès de dépression de sa femme. Avec le temps, la passion de Veza se mue en un amour de type maternel, qui englobe aussi bien Georges, devenu gravement tuberculeux, que son écrivain de mari, dont elle est désormais l'auxiliaire et la conseillère privilégiée. Des lettres de Georges, il n'en reste que cinq, mais il a conservé soigneusement les lettres de son frère et de sa belle-soeur (les plus nombreuses), retrouvées en 2003 dans sa cave. L'ensemble ne constitue pas seulement un émouvant document d'époque, mais la relation fascinante d'un triangle amoureux peu banal.
Département de l'Isère, Catalogue d'exposition MRDI
Année
2009
Genre
histoire
Description
La guerre d'Espagne et l'Isère, refuge et résistance
Votée par le Congrès espagnol en 2007, la "Loi sur la mémoire historique" n'a pas fini de questionner les descendants de ceux qui choisirent l'exil plutôt que de vivre sous la dictature franquiste. Cependant, quelle mémoire a-t-on encore en Isère du soulèvement nationaliste du général Franco? Se rappelle-t-on de la résistance qui s'y est exprimée, avant La Résistance, lors du départ des Brigadistes? Et des exilés républicains espagnols qui arrivent en Isère, en 1937 et 1939, que sait-on des conditions désastreuses dans lesquelles ils furent "accueillis"? Ce qu'ils sont devenus? Et ce qu'en pense aujourd'hui leur descendance? Telles sont les questions auxquelles cette publication tente de répondre, au carrefour des données de l'histoire et de la mémoire, avec comme repère majeur, le respect des valeurs démocratiques.
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Heurs et malheurs de l'évacuation
L'évacuation des Alsaciens dans le Sud-Ouest en septembre 1939 créa un contexte administratif et religieux doublement inédit.
Inédit par la décision gouvernementale de conserver aux Alsaciens leur droit local spécifique qui obligea les autorités académiques à faire cohabiter l'école laïque avec l'école confessionnelle alsacienne dans les départements d'accueil.
Inédit aussi car l'évacuation scinda chacune des communautés religieuses alsaciennes en deux parties, l'une restant en Alsace alors que l'autre était dispersée dans plusieurs départements du Sud-Ouest.
Nous décrivons les modalités de la cohabitation difficile des deux écoles en Dordogne sous la surveillance vigilante du syndicat des instituteurs et des clergés alsaciens, ainsi que les moyens matériels et humains mis en œuvre par les autorités des cultes reconnus pour faire face aux difficultés de toutes sortes créées par l'éclatement de leurs communautés.
Une iconographie, souvent inédite, illustre le texte et le complète.
Titre
Les Tsiganes en France - Un sort à part (1939-1946)
A l'automne 1940, les Tsiganes de France furent rassemblés pour être transférés dans une trentaine de camps gérés par Vichy.
Ces Français de souche parfois ancienne (certains sont arrivés au xve siècle), quelquefois sédentaires mais le plus souvent nomades, étaient fichés depuis 1912 et tenus par la loi de faire valider leurs " carnets anthropométriques " auprès des gendarmeries : des fichages préalables qui facilitèrent leur internement. Ainsi le sort des Tsiganes en France fut particulier, différent de celui qui fut fait aux Juifs déportés dans les camps de concentration et d'extermination et aux Tsiganes d'Europe.
En mettant en lumière cette page ignorée de notre histoire, Marie-Christine Hubert et Emmanuel Filhol ont réalisé ici un travail inédit, souvent émouvant, grâce aux témoignages qu'ils ont retrouvés dans les archives, mais aussi auprès de survivants. Cette histoire tragique croise celle de la Seconde Guerre mondiale avec son cortège d'horreurs - abandonnés dans leurs camps, les Tsiganes vont vivre dans des conditions misérables et ne seront libérés qu'en 1946 -, mais elle puise aussi ses sources aux fondements de la Troisième République : une république fortement attachée à façonner un citoyen français à ses normes - laïc, sédentaire, éduqué - aux antipodes d'une culture orale, nomade, et... différente.
Marie-Christine Hubert est historienne et archiviste.
Elle est l'auteur d'une thèse d'histoire sur les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale. Emmanuel Filhol est maître de conférences hors classe à l'université de Bordeaux I.
Titre
Clandestins de la Liberté. Ligne de démarcation et frontière suisse. 1940-1944.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation était la limite entre la zone libre, sous l'autorité de Vichy, et la zone occupée par l'armée allemande. Partant de la frontière suisse, elle traversait 13 départements parmi lesquels le Jura, l'Ain, la Saône-et-Loire ou l'Allier. Le rôle que jouèrent les passeurs dans le conflit est étudié.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation était la limite entre la zone libre, sous l'autorité de Vichy, et la zone occupée par l'armée allemande. Partant de la frontière suisse, elle traversait 13 départements parmi lesquels le Jura, l'Ain, la Saône-et-Loire ou l'Allier. Le rôle que jouèrent les passeurs dans le conflit est étudié.
Quatrième de couverture
André Besson raconte dans ce livre, à partir de témoignages authentiques, ce que furent les passages aventureux de la Ligne de démarcation et de la frontière franco-suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Imposée par les autorités allemandes le 22 juin 1940 lors des accords d'armistice, la nouvelle frontière partageant la France en deux partait de la frontière suisse pour traverser notamment le Jura, l'Ain, la Saône-et-Loire, l'Allier, le Cher, la Vienne, la Charente, la Dordogne, la Gironde et les Landes pour aboutir aux Pyrénées. André Besson est l'un des rares historiens à avoir rencontré au cours de sa carrière de nombreux passeurs qui aidèrent les milliers d'Alsaciens, de Lorrains, de prisonniers évadés, de Juifs, de résistants traqués par la Gestapo à rejoindre la zone libre ou la Suisse. Il rend dans Clandestins de la liberté un émouvant hommage à ces héros anonymes qui ont sauvé l'honneur de la France.
Titre
Aryanisation économique et spoliations en Isère (1940-1944)
Fondée sur les résultats des travaux effectués par la commission d'enquête sur la spoliation des biens juifs menée par la ville de Grenoble, l'étude analyse les divers aspects du processus d'exclusion et de dépossession généré par l'aryanisation économique mise en place par l'Etat français ainsi que ses conséquences pour les Juifs du département de l'Isère.
« Aryanisation » économique et spoliations en Isère (1940-1944) L'un des volets de la politique antisémite mise en œuvre par l'État français entre 1940 et 1944 contre les Juifs de France fut l'organisation de leur dépossession. Dans le cadre de la politique d'« aryanisation » économique, les entreprises, commerces et biens immobiliers furent systématiquement spoliés par l'action des administrations françaises sur l'ensemble du territoire. Cet ouvrage, qui conclut les travaux de la Commission d'enquête mise en place par la ville de Grenoble sur la spoliation des Juifs sous Vichy, s'attache à mettre en lumière ce processus tel qu'il s'est déroulé dans le département de l'Isère et à répondre à un certain nombre de questions : quelle fut l'ampleur des biens touchés ? Quelles furent les conséquences de cette politique d'exclusion pour les victimes, alors que parallèlement se mettait en place la « solution finale » ? Comment, enfin, s'effectuèrent, après la Libération, les restitutions ordonnées par la République ?
L'histoire de la Résistance dans le Forez vient de s'enrichir d'une nouvelle étude. En effet, les communications qui ont été faites au Printemps de l'Histoire d'avril 2009 au Centre social de Montbrison viennent de paraître dans un volume des Cahiers de Village de Forez sous le titre : Résistance et Déportation dans le Forez. On y trouve quatre textes.
Pascal Chambon fait d'abord une étude générale, " Le Forez de l'Occupation à la Libération " qui retrace, pour le Forez, les grandes lignes de l'histoire de cette période.
Claude Latta étudie le mouvement Combat - qui fut à l'origine du maquis de Roche - dans la Résistance montbrisonnaise et évoque, en particulier, Jean Rolle, un syndicaliste qui fut le fondateur du mouvement.
Sylvia Millet raconte la bataille d'Estivareilles, vue du côté d'un témoin. Mme Anna Gagnaire, directrice d'école, qui a laissé des lettres fort intéressantes, écrites " à chaud " pendant les événements.
Quant à Gérard Aventurier, il étudie avec précision et émotion la déportation des Juifs dans le Forez. Ainsi, à travers plusieurs études qui donnent des éclairages différents, se construit progressivement l'histoire de cette période dans notre région.
Publications de Village de Forez
disponibles au Centre social de Montbrisonau prix de 8 €
( plus frais d'envoi) :
04 77 96 09 43
centresocial.montbrison@laposte.net
http://csmontbrison.free.fr
L’Affiche rouge, dont Aragon fit un poème mis en musique par Léo Ferré, c’est cette affiche aux couleurs de sang que les nazis eux-mêmes avaient placardé sur les murs de France. On y voyait les visages torturés de très jeunes gens, mal rasés, hirsutes, dotés de noms à coucher dehors, tous censés symboliser une repoussante "armée du crime". Ils étaient donc vingt-trois, tous des combattants FTP-MOI, l’organisation militaire du Parti communiste pour les étrangers. Tous furent condamnés à mort et fusillés au mont Valérien le 21 février 1944. Ils avaient demandé comme dernière grâce de mourir ensemble. La seule femme du groupe, Olga Bancic, sera décapitée. Un mythe était né. Leur mort et leur combat passèrent dans la légende.
Dans cette évocation, qui relève à la fois de l’enquête, du pèlerinage et de l’art du portrait, Benoît Rayski s’attache à reconstituer le monde d’où venaient ces combattants à peine sortis de l’adolescence. Un monde juif pour l’essentiel, un monde de petites gens modestes et courageux, un monde rouge et communiste. Le journaliste s’y promène dans les rues du 9e arrondissement de Paris, ce quartier populaire où furent recrutés nombre des héros de l’Affiche rouge. Il arpente les cimetières où ils furent enterrés avec d’autres résistants, rencontre des témoins qui lui racontent la guerre, les rafles, les arrestations, Auschwitz.
En veilleur inlassable doublé d’un essayiste brillant, Benoît Rayski déambule ici, comme à son habitude, dans le labyrinthe de la mémoire, soucieux de chaque détail. Car "on ne peut apprécier la beauté d’une plante si on ne sait sur quel terreau elle a poussé". Jusqu’à interroger son propre père, Adam Rayski, l’ancien responsable politique de la FTP-MOI : "Tu vois, on parle souvent de notre héroïsme, de notre courage, mais jamais de notre souffrance quand nous apprenions qu’un de nos camarades avait été fusillé."
Lors de sa première publication en 2004, ce récit d’une grande sensibilité fut unanimement salué par la critique. "Des pages d’une sacrée et inextinguible colère", écrivait Le Monde, "une belle méditation" (Le Canard enchaîné), "un essai superbe et partisan" pour Politis. Cette réédition, revue et augmentée d’une nouvelle préface, intervient alors que le cinéaste Robert Guédiguian, à qui l’on doit notamment Le Promeneur du Champ de Mars ou Marius et Jeannette, rend à son tour hommage aux soldats de "L’Armée du crime".
Benoît Rayski est journaliste et essayiste. Il a été notamment chef du service étranger de France-Soir, rédacteur en chef au Matin de Paris et rédacteur en chef de Globe. On lui doit plusieurs essais, dont récemment Le cadavre était trop grand – Guy Môquet piétiné par le conformisme de gauche (Denoël, 2008).
Titre
Désobéir
Auteur
Joël Santoni
Édition
Panama Productions - F Productions
Année
2008
Genre
film
Description
« Désobéir » : Ne pas se soumettre, enfreindre. Désobéir à la loi.
Un excellent outil d’enseignement pour étudier le début de la Seconde Guerre mondiale et l'instauration de l'État français par Pétain, au collège et au lycée.
Titre
Les réfugiés espagnols dans le département de l’Isère 1936-1939
Auteur
Géraldine Andreo
Édition
Mémoire de Master 1 « Sciences humaines et sociales »
Année
2008
Genre
universitaire
Description
Cette étude locale de l’accueil des réfugiés espagnols pendant la guerre civile vise à éclairer la politique française à leur égard. Elle permet de mettre en évidence qui sont les responsables de l’hébergement des Républicains espagnols en France. Ainsi, l’objectif est de déceler le rôle des autorités locales mais également du Gouvernement français face à l’afflux de dizaines voire centaines de milliers de personnes.
De plus, une analyse centrée sur un département éloigné de la frontière espagnole permet d’étudier les conditions de vie des réfugiés civils – femmes, enfants et vieillards – accueillis en France. Un sujet géographiquement ciblé permet d’analyser les structures d’accueil qui ont été organisées pour héberger les réfugiés et les démarches qui ont été faites pour trouver des lieux d’accueil. Ainsi, on peut constater le manque de prévision et d’organisation de la part des autorités françaises. Ceci a engendré de grosses difficultés pour les réfugiés espagnols, notamment en ce qui concerne leur état sanitaire.
Le but de ce mémoire est également de montrer les différences qu’il peut y avoir entre l’accueil politico-institutionnel et celui de la population. Ainsi, l’accent a été mis sur l’organisation de la solidarité à l’égard des réfugiés espagnols et les différents réseaux qui se sont mis en place. D’autre part, l’encadrement de ces réfugiés, parfois excessif, par les autorités locales a été étudié afin de montrer les difficultés rencontrées par ces personnes ayant fui la guerre civile qui déchire leur pays.
Replacé dans le contexte des années 1930, ce sujet montre le paradoxe de la politique du Front populaire et la rupture marquée par l’installation du Gouvernement Daladier en 1938. L’accueil des réfugiés espagnols est dans la continuité de la politique de l’immigration menée depuis le début de cette décennie, notamment depuis le déclenchement de la crise économique qui touche la France à partir de 1931.
Depuis 1974, le rabbin Daniel Farhi a identifié son nom à la mémoire des victimes de la Shoah. Il a notamment, depuis 1990, instauré la célébration en France du Yom Hashoah, la journée commémorative inaugurée en 1951. Il a surtout organisé à Paris la lecture publique, ce jour-là, des noms des déportés juifs de France. Ce recueil contient les sermons " et allocutions qu'il a prononcés lors de ces commémorations. Émouvants, pleins d'indignation et d'espérance, imprégnés aussi de philosophie juive et d'esprit universel, ces paroles demeurent des modèles d'humanisme pour notre temps.
Deux mille cinq cents personnes habitaient Dieulefit, un village parmi d'autres en Drôme provençale. Quand la guerre éclata. A l'école de Beauvallon, les 'directrices accueillirent aussitôt les enfants juifs. Et leurs parents, bientôt. À la mairie, une employée d'une vingtaine d'années commença à fabriquer des faux-papiers. D'autres réfugiés arrivèrent, des anonymes, mais des peintres, des poètes, des artistes et des philosophes encore. Et d'autres maisons s'ouvrirent. A l'école, les enfants se serrèrent un peu plus sur les bancs, et la secrétaire de mairie devint une faussaire patentée. La population grimpa jusqu'à cinq mille personnes. Le bourg accueillait ainsi autant de pourchassés qu'il comptait de natifs. Pas un seul ne sera arrêté. Nul ne sera dénoncé. Pendant les quatre années les plus sombres de notre histoire, ce petit village devint la " capitale intellectuelle de la France ", disait Pierre Vidal-Naquet qui s'y réfugia, enfant. Dieulefit sut désobéir, dire non aux lois iniques.
Biographie de l'auteur
Anne Vallaeys a recueilli les témoignages des enfants d'alors, à Dieulefit elle a rencontré des hommes et des femmes aussi résolus qu'hier, elle a consulté les archives. Son talent d'écrivain a fait le reste. Elle a reconstitué cette aventure collective aussi extraordinaire que méconnue, pas d'héroïsme, non, mais une manière d'être. Les Dieulefitois préfèrent parler d'humanité, tout simplement.
Raphaël Konopnicki, alias Édouard Voisin, n'avait pas une vocation d'aventurier.
Juif " polak ", arrivé enfant à Strasbourg, étalagiste décorateur, il anima les grèves de 1936 à Metz. Soldat de 1940, il refusa la défaite et entra dans la Résistance à Marseille. Socialiste républicain, militant du Front Populaire, il devint communiste pour combattre l'occupant nazi. Imprimeur clandestin à Nice, commandant FTP à Cannes, il dirigea les combats de la Libération sur la Côte-d'Azur. Secrétaire de la fédération communiste des Alpes maritimes, il subira un procès instruit par Maurice Thorez.
Ainsi, après avoir combattu le nazisme et la collaboration, il affrontera le stalinisme français.
Raphaël Konopnicki, alias Édouard Voisin, est né en 1915 en Pologne.
À 92 ans, il livre ici ses mémoires. Un roman épique qui traverse le XXe siècle.
ISBN : 978-2-350-13113-9
EAN : 9782350131139
En 1943, la France après avoir été coupée en deux n'avait pas de quoi être pliée en quatre. Pourtant ceux qui entendirent la BBC le 30 octobre 1943 se souviennent d'une voix. Le Français qui parlait aux Français était le roi des loufoques. Après bien des péripéties, des nuits de prison, des angoisses terribles et des peurs indicibles, Pierre Dac venait mettre son rire au service de la Résistance. Il était alors un homme et surtout une voix reconnue. Lorsqu'on l'arrêta le 26 mars 1942 au poste frontière de Céret alors qu'il tentait déjà de rejoindre Londres, via l'Espagne puis le Portugal, le chansonnier fît cette déclaration au commissaire qui l'interrogeait: "En France, il y avait deux hommes célèbres, le maréchal Pétain et moi. La nation ayant choisi le Maréchal, je n'avais plus qu'à partir." D'autant plus que Pierre Dac était juif.
Ce volume concocté par Jacques Pessis, héritier spirituel de Dac, raconte par une sélection de textes l'itinéraire d'un intrépide farfelu, de son engagement à la BBC à la reparution de l'Os libre, son fameux journal qui gardait comme devise : "Contre tout ce qui est pour - Pour tout ce qui est contre". Arrivé à Londres avec un seul mot d'anglais - whisky -, Dac en repartira avec celui de victoire. Entre-temps il s'est accoutumé au système des poids et mesures britannique, à la gastronomie, et surtout il s'est approprié ce nouveau médium qu'est la radio.
Durant neuf mois, à coups de parodies, de bulletins délirants et de joutes verbales avec Radio-Paris, Dac aura préparé la libération des esprits par le rire. "Décidément, comme le disait récemment le docteur Ménétrel à son patron : il y a vraiment de quoi se mettre la francisque sous le bras en chantant “Maréchal nous voilà” sur l'air de “Si tu n'en veux pas, je la remets dans ma vareuse, ça ne mange pas de pain”." Les collaborateurs ne supportent pas le persiflage de l'humoriste. Philippe Henriot traite sa famille de lâche. Dac lui répond avec une belle prescience que, à la différence de l'épitaphe écrite pour son frère mort en 1915 pour la France, sur sa tombe on écrira: "Philippe Henriot, mort pour Hitler, fusillé par les Français." De Londres, il poursuit sa joute verbale avec Jean Hérold-Paquis qui annonçait au micro de Radio-Paris : "L'Angleterre, comme Carthage, sera détruite." En janvier 1944, son bulletin météo, pastiche de l'observatoire de Berchtesgaden, annonce : "Très couvert; plafond bas; de grosses formations de nuages sont observées, comprenant notamment des nimbus, des cumulus, des Mosquitos, des Lancaster, des Halifax et des cirrus."
Dac, ce fut bien le rire contre les VI (bombes volantes), la dérision contre la barbarie, l'os à moelle contre la croix gammée.
Critique de Laurent LemireDrôle de guerre, par Pierre Dac, choix, préface et commentaires de Jacques Pessis, Omnibus, 1170 p., 28 euros.
Après la mort de son père, Henri Raczymow lui parle encore. Pour ressusciter leurs dialogues quotidiens, brefs, mais tellement nécessaires, au téléphone. Pour lui dire qu’il écrit ce livre et lui faire comprendre qu’il l’écrit comme il l’entend : c’est-à-dire comme une évocation puissante plus que comme un compte rendu fidèle de la vie de son géniteur.
Bien sûr le père d’Henri Raczymow est ce juif impressionnant, d’origine polonaise, qui a résisté à l’occupation allemande et survécu à la guerre. Mais son fils ne veut pas le décrire comme une figure écrasante. Loin d’être le père de la horde freudien, Étienne Raczymow est aussi un vieil homme malicieux, avec un corps. Ses radotages et ses heures passées aux toilettes à lire sont aussi présentes que ses idéaux sociaux et sa générosité filiale. Écrit dans l’urgence, et comme nourri de la nécessité de prolonger un lien toujours trop brusquement rompu, ce petit roman a la force de ses maladresses, et le respect de ses impertinences.
En filigrane, on y découvre un autoportrait du fils, confronté au manque qui surgit brusquement, à tout moment de la journée, et à la difficulté de se voir soudain héritier financier d’un père communiste. Transformé en "nabab", Henri Raczymow peut se payer des déjeuners de Bourgeois Bohême pour continuer seul, au bord su canal Saint-Martin les dialogues qu’il entretenait avec son père.
Difficiles, mais naturelles et dénuées du sentiment de culpabilité qu’on attendrait peut-être, ces conversations post-mortem ne font pas l’éloge d’un fantôme parmi les fantômes d’une famille décimée par la Shoah. Bien au contraire, elles sont ancrées physiologiquement dans un quotidien d’homme posé et lui-même vieillissant.
A mille lieues de la plombante Lettre au père de Kafka, Te parler encore est un entretien imaginaire et néanmoins terriblement vivant qui laisse même son droit de réponse au mort.
Extrait :
"– Tu m’apporteras le livre quand on se reverra… C’est un livre sur quoi déjà ?
– Je fais un livre sur toi, papa.
– C’est vrai tu me l’as dit. J’oublie toujours ce qu’on me dit, de plus en plus, j’ai l’impression de me dégrader, d’aller vers… je ne sais pas quoi… Tu parles de ma Résistance ? De ma mère qui n’est pas revenue ?
– Je vais forcément en parler, je ne sais pas encore comment.
– Tu devrais écrire un vrai roman, au lieu de faire comme tu fais d’habitude… ce qui me manque le plus, tu ne me croiras pas, c’est la télé, c’était une bonne occupation, une agréable façon de… d’attendre la …
- Mais si, je te comprends, papa, je te comprends parfaitement. Je te reçois cinq sur cinq. D’autant que moi aussi, comme toi… Comme beaucoup de gens finalement."
Sam Braun avait 16 ans quand il fut arrêté avec ses parents et sa petite sœur par des miliciens français à Clermont-Ferrand. Leur crime ? Ils étaient juifs dans la France occupée par les nazis. Ils seront conduits à Drancy, puis déportés à Auschwitz. Sam reviendra seul. Plus de 60 ans plus tard, après s’être longtemps tu tant les souvenirs de cette sinistre période étaient douloureux, Sam Braun évoque dans ce livre ses souvenirs de cette sinistre période.
Le témoignage de Sam Braun offre un complément indispensable au travail historique proposé au collège comme au lycée. Fragments intimes d’un drame universel, mais aussi véritable réflexion sur la nécessité du témoignage, ce livre permettra aussi aux élèves de réfléchir à des questions simples, mais fondamentales : peut-on pardonner ? Pourquoi se souvenir ? Comment des hommes deviennent-ils inhumains ? Pourquoi d’autres choisissent-ils la fraternité, au péril même de leur propre vie ?
Un témoignage essentiel et humaniste, qui en fait une œuvre indispensable pour les classes.
Préface du père Patrick Desbois
En s’intéressant à cette organisation qui vient au secours des défavorisés, il découvre comment l’OSE organisa, en France, avec l’aide de chrétiens engagés le sauvetage d’enfants juifs. Ainsi en 1943 l’OSE confia un groupe de jeunes juives au père Piprot d’Alleaume, dominicain de la Sainte-Baume. Celui-ci, dans le plus grand secret et au péril de sa vie, les sauva de la déportation. Le massif de la Sainte-Baume, dans le Var, est un des hauts lieux du christianisme. Selon la légende, Marie-Madeleine vécut trente ans, en ermite dans une grotte, au sommet de cette montagne.
"Cet ouvrage met merveilleusement en lumière des hommes et des femmes, qui, au risque de leur vie, et sans se poser la question de savoir si c’était risqué que de permettre à de jeunes enfants de trouver une cache ont su faire les gestes qui sauvent lors de l’une des périodes les plus noires vécues sur le territoire français." Le Père Patrick Desbois.
L’auteur a pu recueillir les témoignages de certaines de ces "jeunes juives", aujourd’hui âgées de plus de quatre-vingt ans, qui furent hébergées et cachées à la Saint-Baume. Leurs mots sont douloureux traduisant l’intime souffrance qui accompagne la survie, alors que d’autres disparurent dans la plus grande des injustices. Comme le dit dans sa préface le Père Patrick Desbois, c’est "Une leçon de vie, une leçon d’authenticité pour les générations qui viennent".
*Aujourd’hui, l’OSE vient en aide aux défavorisés de toutes cultures et de toutes origines. Lorsque cette organisation fût créée en 1912 par des médecins juifs en Russie c’était pour venir en aide aux populations juives défavorisées. Chassée par la Révolution russe, elle dut partir en 1923 à Berlin. Avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933, elle s’installa à Paris, avec toujours les mêmes objectifs.
Didier Nebot l'auteur de cet ouvrage est médecin à l'OSE* (l’Œuvre de Secours aux Enfants).
Le Père Patrick Desbois est Directeur du service national pour les relations avec le judaïsme, Consulteur de la Commission du Saint-Siège pour les Relations Religieuses avec le Judaïsme et Président de l’Association Yahad In Unum.
Le 6 avril 1944, à Izieu (Ain), quarante-quatre enfants et sept adultes, tous juifs, furent arrêtés par les hommes de la Gestapo et des soldats allemands sur ordre de Klaus Barbie.
Ce livre comprend un long poème à la mémoire des enfants d'Izieu et un livret d'opéra.
Le pasteur André Trocmé* et son épouse Magda* ont organisé l'accueil et le sauvetage d'un grand nombre d'enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Cela est vrai et c'est déjà remarquable. Mais sait-on pourquoi ce couple, apparemment ordinaire, s'est trouvé en première ligne de presque tous les combats prophétiques du XXe siècle ? Engagement pour la réconciliation des nations européennes, lutte pour la reconnaissance de l'objection de conscience, refus de la militarisation nucléaire, militance pour l'émancipation et le développement des pays du tiers-monde ? Comment Magda* et André Trocmé* ont-ils été amenés à côtoyer des personnalités aussi différentes que Martin Luther King, Rosa Parks, lndira Gandhi, Lanza del Vasto, Elie Wiesel, l'Abbé Pierre ou les Rockefeller ? Pourquoi ont-ils soulevé tant d'admiration et de controverses, inspiré livres, films, et colloques ; et pour quelles raisons les considère-t-on souvent parmi les pionniers de l'action solidaire et humanitaire ?
Dans cet ouvrage, Pierre Boismorand répond à ces questions par un choix de leurs écrits : lettres, manifestes, confessions personnelles, testaments, prédications, etc. La diversité des documents publics, privés et autobiographiques présentés ici permet de découvrir le couple Trocmé* à travers le déploiement de leur foi et de leur pensée dans toute la complexité des événements de leurs vies. Le lecteur peut ainsi pénétrer au cœur de leurs motivations, de leurs espérances, mais aussi de leurs rêves inaccomplis.
Le pasteur André Trocmé* et son épouse Magda* ont traversé leur siècle avec conviction, courage et dignité. Leur soif de justice, leurs révoltes et leurs résistances pacifiques sont un exemple et une inspiration pour l'homme d'aujourd'hui.
En réunissant dans un album les monuments, les stèles et les plaques qui jalonnent notre département, j'ai voulu constituer un mémorial des Résistants du Morbihan morts au combat ou martyrisés ou encore déportés. les faire connaître et de mesurer l'abnégation et le courage dont ils ont fait preuve face à l'occupant nazi. Cet ouvrage m'a demandé énormément de recherches et beaucoup de temps mais l'œuvre en valait la peine : elle ne pouvait être entreprise sans les précieux concours qui m'ont été apportés tant par les familles des disparus que les mairies concernées, ce dont je suis très reconnaissant. Ma satisfaction est aussi d'avoir conçu un répertoire permettant de découvrir les lieux où sont érigés ces monuments, stèles ou plaques pour toute personne désireuse de venir se recueillir et témoigner sa reconnaissance à ceux ou celles qui ont fait le sacrifice suprême pour leur pays. C'est un devoir pour tous de leur dire merci. Qu'ils reposent en paix !...
Titre
Le dossier Cyminski
Auteur
Collectif
Édition
C’est arrivé près de chez vous
Année
2008
Genre
témoignage
Description
Rethel octobre 1942, janvier 1944 : un épisode de la Shoah dans les Ardennes.
Pauvres Ardennes, point faible d'un dispositif défensif censé protéger le boulevard des invasions ! Elles ont longtemps misérablement subi, comme un affront, le fulgurant assaut du Blitzkrieg qui précipita la France sous le joug de l'occupation nazie. Bien que profondément traumatisés par les terribles cinquante-deux mois d'occupation de la Première Guerre mondiale, les Ardennais, en grande majorité, ont servi sincèrement, comme ils le pouvaient, l'honneur de la France en s'opposant aux multiples aspects de l'oppression nazie. Il fallait le dire. Passionné par la Seconde Guerre mondiale, l'auteur s'est investi totalement dans sa recherche. Le dépouillement de multiples archives publiques ou privées, la collecte de témoignages de survivants, la compilation de documents inédits : photographies, carnets de guerre, relevés épigraphiques, conduisent à des publications. En retour, les lecteurs lui offrent un flux permanent de dossiers, protégés jusque-là jalousement ; les mairies lui procurent la contribution inconditionnelle de leurs archives. Cousus bout à bout, ces récits restituent la trame de destins exceptionnels, souvent douloureux, qui reconstituent la vraie histoire des Ardennes dans la guerre.
Biographie de l'auteur
Gérald Dardart, docteur en Sorbonne, est l'historien référent des Ardennes. Il collabore à divers périodiques à l'instar de Sedan magazine, de Charleville-Mézières magazine, du Patriote Résistant... Il est l-auteur d'une quinzaine d'ouvrages parus à ce jour : parmi eux citons La presse ardennaise, un combat pour une identité (Ministère de la Culture, 1995), Ardennes 1940 : Tenir ! (préface du Ministre des Anciens combattants Jean-Pierre Masseret, Éditions Ardennes 1940, 2000, rééditions en 2001 et 2003), Mourir un 11 novembre (préface de l'historien Pierre Miquel, Les Cerises aux Loups, 1998), Autrefois Sedan (préface du Prince Léopold d'Arenberg, SOPAIC, 1998) et Charleville-Mézières histoire de rues (GDP, 2001). Il a enfin contribué à la rédaction d'ouvrages collectifs : Mémoire du Cinéma dans les Ardennes (Terres Ardennaises, 1996), Le Guide bleu Champagne-Ardenne (Éditions Hachette Tourisme, 2004), Balade dans les Ardennes (un texte sur l'historien Jules Michelet) aux éditions Alexandrines, 2004.
Titre
Dans la tourmente de la Shoah - Les enfants d'Izieu
1943.
Des enfants juifs, venus de toute l'Europe, trouvent refuge dans une colonie à Izieu, un petit village sur les contreforts du Jura, à quatre-vingt-dix kilomètres de Lyon. L'année suivante, le 6 avril 1944, quarante-quatre enfants et leurs sept éducateurs sont arrêtés par la Gestapo locale, sur ordre du SS-Obersturmführer Klaus Barbie. Le 13 avril, ils sont déportés à Auschwitz. Aucun des enfants ne reviendra.
Ils sont gazés le 15 avril. Le plus jeune, Albert Bulka, n'avait pas encore cinq ans ; le plus âgé, Arnold Hirsch, venait tout juste de fêter ses dix-sept ans.
Pierre-Jérôme Biscarat fait parti du service pédagogique de la Maison d'Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés.
Titre
Tsiganes - 1940-1945, Le camp de concentration de Montreuil-Bellay
Le décret de loi du 6 avril 1940, signé par le président de la république Albert Lebrun "astreint à résidence, sous surveillance policière, tout nomade..." va être appliqué par le gouvernement de Vichy après la capitulation française. Près de Saumur, un camp de concentration administré par la gendarmerie française a interné plus de 3 000 gitans dans des conditions inimaginables. Pour réaliser ce témoignage en bd sur ces "Tsiganes oubliés", le dessinateur Kkrist Mirror a rencontré de nombreux témoins ainsi que des gens du voyage. Son récit rend également hommage à l'abbé Jollec, cet homme qui a sacrifié sa vie pour la communauté tsigane.
En bande dessinée, un document exceptionnel et indispensable sur la France et ses nomades pendant la Seconde Guerre mondiale.
Kkrist Mirror est né à Saumur et vit à Paris.
Illustrateur de presse (Moto Journal, Libération...), il anime des ateliers BD et la revue Cosmic Street. Pour lui, cet album est très important, "car il n'est pas possible de passer sous silence des faits aussi essentiels". Le réalisme photographique de son dessin comme la justesse de ses dialogues donnent une véritable humanité à cette œuvre.
Titre
Femmes en exil, mères des camps - Elisabeth Eidenbenz et la Maternité Suisse d'Elne (1939-1944)
L'histoire de la Maternité Suisse d'Elne de 1939 à 1944 est une histoire de femmes et d'enfants.
Celle du millier de pensionnaires accueillis à Elne dans les Pyrénées-Orientales, majoritairement espagnols, défenseurs de la République, apatrides, Juifs, communistes, victimes de guerre plongés dans le même contexte dramatique mais portant chacun la singularité de leur origine et de leur parcours. Celle aussi d'Élisabeth Eidenbenz*, à travers son cheminement personnel, ses responsabilités de directrice, sa façon de gérer le château et le personnel qu'elle emploie.
Comprendre leur vécu c'est saisir de l'intérieur la réalité de la guerre. Ils sont aux premières lignes des grands mouvements d'exode, entre La Retirada et les vagues de réfugiés du Nord de l'Europe. La Maternité Suisse d'Elne se situe au carrefour de la rencontre entre des femmes réfugiées et des femmes engagées dans le conflit mondial sous la bannière de l'aide humanitaire. Figures de femmes actrices de l'histoire qui se retrouvent en un lieu singulier : un établissement spécialisé réservé aux mères en couches, enclave de paix aux portes des camps du Sud de la France : Argelès, Rivesaltes, Ours...
Figures de femmes qui surgissent du passé pour s'inscrire aujourd'hui dans la mémoire collective, point focal de tous les tourments et du principal espoir, transmettre malgré tout la vie.
Tristan Castanier i Palau est doctorant en histoire contemporaine, il prépare une thèse sur l'Aide humanitaire suisse dans le Sud de la France 1939-1944.
Le présent ouvrage est le fruit de plusieurs années de recherche qui l'ont mené d'Elne à la rencontre d'Élisabeth Eidenbenz* à Vienne en Autriche, en passant par une étude approfondie des fonds d'archives helvétiques. Il est membre du groupe de pilotage du projet Maternité Suisse d'Elne, en charge des recherches historiques.
Paris, 7 juillet 1944. Georges Mandel est extrait de la prison de la Santé. Deux tractions filent sud-est. En forêt de Fontainebleau, une panne est simulée. Invité à sortir, l'ex-ministre de l'Intérieur est fauché d'une rafale de pistolet-mitrailleur, puis achevé de deux balles dans la tête.
Exécuté par un milicien, Mandel n'eut-il vraiment qu'un assassin ? À qui profitait donc ce crime, que nul ne revendiqua ? Et pourquoi tuer si tard ce symbole de la République ?
Aussi sûrement qu'il prévoyait l'issue de la guerre, Mandel se savait condamné. Honni par Hitler, il s'était levé dès 1933 pour désigner le péril nazi. Incarnation du «bellicisme juif», haï par l'Action française comme par tous les champions de l'appeasement, Mandel attirait trop de haines pour ne pas être un objet de chantage. Son exécution, un mois après le Débarquement, a valeur d'avertissement pour Pétain, que ce crime éclabousse.
Au-delà de Mandel, dont de nouveaux documents viennent préciser le sang-froid et la lucidité, ce livre éclaire le sort des Reynaud, Blum et Daladier, ministres captifs dont la vie, au gré des promesses et des menaces, aura servi de monnaie d'échange entre Vichy et Berlin. Bras de fer trop inégal : à des degrés divers, juge François Delpla, tant les geôliers que leurs prisonniers furent des instruments d'Hitler. Son ombre s'étend d'un bout à l'autre de ce livre, qui s'appuie notamment sur les dossiers inédits de Charles Courrier, commissaire de police affecté à la garde de Mandel en 1940 et 1941.
François Delpla, normalien, professeur agrégé, docteur en histoire, est l'auteur de l'unique biographie française de Hitler (Grasset, 1999), d'une étude sur sa vie privée (Les Tentatrices du diable, l'Archipel, 2005) ainsi que de nombreux ouvrages sur le nazisme et la Seconde Guerre mondiale, au nombre desquels Churchill et les Français (Plon, 1993), Montoire (Albin Michel, 1996) et Nuremberg face à l'Histoire (l'Archipel, 2006).
Extrait du livre :
Paris, 7 juillet 1944. Après quatre ans d'occupation allemande, la capitale française est suspendue aux nouvelles du front de Normandie, ouvert un mois plus tôt par un débarquement que quelques-uns redoutaient tandis que la grande majorité l'espérait. Les résistants s'enhardissent, les troupes occupantes deviennent fébriles. Le grand orateur radiophonique Philippe Henriot, ministre collaborateur qui s'efforçait de convaincre les Français que les armées débarquées ne venaient pas les libérer mais aggraver leur sort, a été abattu quelques jours plus tôt à son domicile parisien. Dans l'après-midi, plusieurs tractions avant se garent en hâte dans la cour de la prison de la Santé. On vient chercher le détenu Louis Rothschild, qui se fait appeler Georges Mandel, et que ses ennemis antisémites ont tendance à surnommer «Jéroboam»... ce qu'ils ont fait jusque sur le registre de la prison. Deux voitures prennent la direction du sud-est. En forêt de Fontainebleau, le chauffeur de la première simule une panne, les passagers sont invités à sortir pour se dégourdir les jambes et l'un d'eux en profite pour faucher Mandel d'une rafale de pistolet-mitrailleur, tirée dans son dos, avant de l'achever de deux balles à bout touchant dans le cou et la tête. L'intention homicide ne fait aucun doute. L'identité de l'assassin est moins évidente, les trois membres du groupe jugés quelques mois plus tard ayant, comme on pouvait s'y attendre, attribué l'homicide à un camarade absent, vraisemblablement décédé. Quant aux commanditaires et à leurs mobiles, ils sont toujours nimbés d'un épais brouillard.
Les mobiles possibles sont légion. Celui qui a failli conquérir la France et l'asservir pour longtemps, Adolf Hitler, sent sa proie lui échapper mais n'a pas dit son dernier mot. Il est en bonne forme physique et intellectuelle après quelques mois de villégiature auprès d'Eva Braun, dans son cher chalet bavarois du Berghof, et s'apprête à repartir pour son quartier général de Rastenburg, en Prusse-Orientale, où il est lui-même guetté par un homme qui en veut à sa vie : Claus von Stauffenberg va passer à l'action le 20 juillet et le manquer de justesse. La guerre connaît, du moins en Europe de l'Ouest, un paroxysme de violence et, si Paris est encore assez tranquille, Londres et Berlin voient des quartiers entiers s'effondrer dans le fracas des bombes, larguées au-dessus de l'Allemagne par les «forteresses volantes» et tirées contre l'Angleterre par les rampes de lancement de VI, en action dans le Pas-de-Calais depuis le 13 juin.
"Il y avait sûrement en 1942 des après-midi où la guerre et l'Occupation semblaient lointaines et irréelles. Sauf pour une jeune fille du nom d'Hélène Berr, qui savait qu'elle était au plus profond du malheur et de la barbarie ; mais impossible de le dire aux passants aimables et indifférents. Alors, elle écrivait un journal. Avait-elle le pressentiment que très loin dans l'avenir, on le lirait ?" Patrick Modiano Cette "voix" étouffée par la barbarie, la grande comédienne qu'est Elsa Zylberstein lui donne vie, avec une sobriété qui multiplie l'émotion. Postface inédite de Mariette Job, nièce d'Hélène Berr. Prix "Lire dans le Noir" 2009.
Ce livre représente beaucoup plus qu'une réédition de celui qui, intitulé La Seconde Guerre mondiale en Franche-Comté, obtint le prix Pergaud de l'année 1984. En effet l'enrichissent, d'une part les meilleures pages d'un ouvrage-frère paru en 1994 sous le titre La guerre des blindés en Franche-Comté, d'autre part plusieurs textes et maintes photographies résumant le fruit d'incessantes recherches dans le secret des archives ou au tréfonds des mémoires. Et ce dernier mot d'amener tout naturellement une expression tant prisée depuis quelques décennies : le devoir de Mémoire. Certes un tel impératif d'ordre patriotique se doit d'être toujours respecté ; mais jamais au prix de certaines entorses qui, éventuellement, pourraient être consenties à l'obligation de Vérité. " Légende " ou " Histoire " ? Pour obtenir l'indispensable décantation préalable à ce choix, les historiens se trouvent contraints d'assister au lent écoulement d'un nombre suffisant d'années. Parvenu en 2003, soit plus d'un demi-siècle après les événements qui se sont déroulés dans la province comtoise entre 1939 et 1944, l'auteur peut enfin disposer de cet atout ; d'où la correction de différentes erreurs qui s'étaient glissées en certains endroits de ses deux livres précédents ; d'où l'introduction, au fil de plusieurs chapitres de son nouvel ouvrage, de quelques épisodes naguère inconnus de lui ; d'où l'émergence, dans différentes considérations portant sur les opérations militaires et leur contexte, d'arguments qui jusqu'à présent n'avaient jamais été formulés. Le colonel Dutriez a, par contre, rigoureusement conservé la structure de ses deux précédents ouvrages. Apparaît donc ce sous-titre qui, sur la nouvelle couverture, rappelle aux Franc-Comtois les rudes étapes des cinq années d'épreuve vécues par eux, patiemment, courageusement.
Titre
“Lectoure, eluctari - L'inéluctable reprise de l'histoire”
"Avec l’ouverture des documents aux Archives Nationales et Départementales concernant la Seconde Guerre Mondiale, il est possible d’avoir accès à toutes les pièces même si certaines sont encore très sensibles. Madame Isabelle Rambaud, directrice des Archives départementales de Seine-et-Marne, donne la possibilité de pouvoir consulter toutes les archives concernant cette période.
Dans ces documents, le plus incroyable est, sans doute, la découverte d’un camp de transit à Dammarie-les-Lys pour les Juifs étrangers habitant la Seine-et-Marne avant leur envoi vers Beaune-La-Rolande ou Pithiviers. Puis il y a aussi ces camps disciplinaires où des juifs sont internés selon leurs capacités professionnelles : manœuvres, tailleurs, tailleurs sur cuir, etc.
Il y a également ces camps de travail agricole où des Juifs parisiens se portent volontaires pour y travailler. Au bout de ces chemins, il y a, inexorablement, l’application des lois raciales antijuives, la déportation et la mort.
La Fondation pour la Mémoire de la Shoah travaille pour préserver la mémoire de cette immense catastrophe qui a réduit les rangs du Peuple Juif dans le Monde : 6.000.000 d’âmes. Cette fondation finance différents projets de recherches sur le recensement, le marquage, la déportation et l’extermination des Juifs et plus particulièrement des Juifs de France. Ces travaux trouvent leur réalisation et leur archivage dans le Mémorial de la Shoah qui remplace ce qui a été pendant plus de 50 ans le Centre de Documentation Juive Contemporaine. Il faut rappeler ici le long travail de recherches des minutes de la mise en place de l’extermination des Juifs de France et la traque des criminels de guerre ayant œuvrés en France, par Serge et Beate Klarsfeld, aidés par les ’’Fils et Filles des Déportés Juifs de France’’. Simon Wiesenthal, le chasseur de nazis, leur avait ouvert la voie.
Frédéric Viey, historien, retrace dans ce livre les douloureuses étapes de la vie quotidienne des Juifs en Seine et Marne de 1940 à 1945. Puis rend hommage aux Justes, qui au péril de leur vie, sauvèrent des fils d’Israël. Il y en a eu plus d’une vingtaine dans notre département."
L'auteur :
"Aujourd’hui, il faut rendre hommage aux personnes qui trouvèrent la mort durant cette sombre période en citant les véritables raisons de cette extermination. En effet, en Seine-et-Marne comme dans tout l’hexagone, les israélites français et étrangers sont énumérés, marqués, spoliés, déportés et exterminés parce que Juifs ; vieil anti-judaïsme clérical ? La xénophobie du régime nazi, amplifiée par l’antisémitisme d’Etat d’un gouvernement ultra-nationaliste conduisent aux portes de l’enfer plus de 80.000 juifs de France."
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Provence-Auschwitz : De l'internement des étrangers à la déportation des juifs (1939-1944)
De 1939 à 1944 de nombreux camps d'internement existèrent dans l'actuelle région Provence-Côte-d'Azur. Le camp des Milles, prés d'Aix en Provence, occupa, "avec ses annexes" plusieurs fonctions : Camp d'internement pour ressortissants du Reich en 1939-1940, centre de transit pour étrangers désireux de quitter la France, lieu de regroupement des juifs étrangers raflés de l'été à l'automne 1942. À partir de sources peu explorées cet ouvrage fait le point sur cette galaxie de l'internement et sur son rôle dans le transfert des juifs en zone Nord, à destination des camps d'extermination. Avant novembre 1942, ces transferts furent pris en charge par les autorités vichystes Ils s'accentuèrent aprés l'occupation avec de fortes différences entre l'attitude des autorités allemandes et italiennes. Témoignages et documents inédits complètent les analyses historiques.
Robert Mencherini, professeur en histoire contemporaine, associé à l'UMR Teleme, est spécialiste de la France du XXe siècle.
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Livrer sur demande... : Quand les artistes, les dissidents et les Juifs fuyaient les nazis (Marseille, 1940-1941)
En août 1940, un jeune journaliste américain, Varian Fry, est envoyé à Marseille. Sa mission : faire évader les artistes, les intellectuels et militants politiques de gauche, souvent juifs, menacés par la Gestapo. La modeste organisation qu'il met sur pieds s'oppose à l'article 19 de la convention d'armistice entre la France et l'Allemagne : " Le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants désignés par le gouvernement du Reich. " En treize mois, avant que la police de Vichy n'expulse Varian Fry - avec l'aval des États-Unis -, le Centre américain de secours aura, par des moyens légaux ou illégaux, sauvé plusieurs milliers de personnes. Mais cette action relève aussi de ce qu'on a appelé " la résistance avant la Résistance ", et de ce qui apparaît aujourd'hui comme un mouvement de solidarité internationale impulsé par les vestiges du mouvement ouvrier. C'est l'aspect le moins connu mais aussi le mieux à même d'introduire le témoignage de Fry, et d'éclairer un moment historique singulier en même temps que l'héroïsme de l'individu ordinaire face à la déraison d'État.
Charles Zadje, essonnien, ingénieur docteur en physique et chercheur à la faculté d'Orsay nous livre une autobiographie poignante, mémoire d'un enfant juif de huit ans qui décrit avec des yeux naïfs et émerveillés son exil en Normandie. Cette tranche de vie Charles l’a écrite avant tout pour ses enfants mais aussi en hommage à tous les Justes : ces français qui pendant la 2e Guerre Mondiale ont par de petits gestes aidé des milliers de Juifs à fuir le nazisme. Espoir pour la jeunesse libre mais désabusée d’aujourd’hui, témoignage d’une réussite, hommage à ces héros ordinaires.
L’auteur a grandi près de ce camp qui hébergea républicains espagnols, tziganes, juifs, harkis, sans jamais avoir entendu parler des juifs partis vers Auschwitz qui y ont transité. Son livre né de sa visite du camp laisse résonner une drôle de petite musique, dénuée d’espoir, faite de murmures inachevés, de froissements de tissus usés : "…Je ne les connais pas mais je les devine, je les vois, je sens leur manteau qui me frôle." Un livre riche en petites phrases inoubliables.
Préface de Max Gallo A la Libération sont apparus au grand jour ceux qui avaient œuvré pour elle dans la clandestinité.
Il en est pourtant qui sont restés dans l'ombre, parmi lesquels les professionnels du renseignement et du contre-espionnage français entrés en lutte contre l'occupant. Ceux-là étaient et demeurent, par obligation et par tradition, des gens du secret. Sur le mur du mémorial de Ramatuelle qui est consacré à leurs morts victimes du régime nazi, figurent trois cent vingt noms. Ils avaient entre dix-sept et quatre-vingt-trois ans, représentaient les professions et les conditions sociales les plus diverses.
Civils et militaires sont côte à côte, par ordre alphabétique, à l'image de leur fraternité d'alors. Marie Gatard a effectué une longue plongée dans des archives encore soumises à dérogation et dans les papiers personnels de ces femmes et hommes dont la seule trace est, pour la plupart d'entre eux, celle gravée en lettres d'or à Ramatuelle. De ce mur ont surgi d'extraordinaires figures, de terribles destins qu'elle a voulu sortir de l'ombre dans laquelle ils semblaient devoir reposer à jamais.
Cette quête fut parfois lourde d'émotion pour cette fille de condamné à mort dont le nom figure parmi les trois cent vingt. L'auteur livre une vision très nuancée d'une époque, celle de son enfance, où rien n'était tout noir ni tout blanc, plus encore qu'ailleurs dans l'univers complexe du renseignement et du contre-espionnage.
Né à Lyon en 1925 dans une famille juive sépharade, Maxi Librati ignore tout des menaces pesant sur les Juifs lorsqu'il est arrêté en juillet 1943. Déporté à Birkenau, il est ensuite affecté au Todkommando du ghetto de Varsovie, chargé de brûler les corps. Il survivra aux "marches de la mort" qui le mèneront jusqu'en Bavière, dans le camp d'Allach où il sera libéré par les Américains, le 30 avril 1945.
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Organisation juive de combat : Résistance-sauvetage. France 1940-1945
À travers plus de 600 témoignages, ce livre révèle comment et pourquoi une part importante de la population juive de France a pu survivre, entre autre grâce à l'action d'une résistance spécifiquement juive, née dès 1940. Cette nouvelle édition a été entièrement revue, augmentée d'un réseau et de nouvelles biographies. Partageant les idéaux de la Résistance, dix réseaux de résistance spécifiquement juifs ont vu le jour dans les associations juives existantes et ont mené un combat peu connu jusqu'à ce jour : action d'entraide et de sauvetage, formation de cadres, missions de liaison, fabrication de faux papiers, organisation de corps francs, services de passage d'enfants en Suisse, participation aux combats des Forces françaises de l'intérieur. " La Résistance juive, celle de quelques ghettos polonais exceptée, n'est pas suffisamment représentée dans les récits de la plus meurtrière des catastrophes de notre Histoire. Mais vous comblez ce manque. Votre livre est une somme. " Elie Wiesel
Ce livre est l'œuvre de membres actifs au sein de l'Association des Anciens de la Résistance Juive en France (ARJF-OJC). L'instigateur et le responsable légal de l'ouvrage est Georges Loinger, Président de l'association. Jean Brauman, Secrétaire général, est responsable de l'organisation et de la recherche des fiches individuelles présentées dans ce livre. Frida Wattenberg, Déléguée à la mémoire de l'ARJF, a initié une partie des recherches, vérifié et complété les informations, puis composé et rédigé les textes. Historien, ancien membre de l'OJC, Lucien Lazare, auteur du texte introductif, est membre de la commission pour la désignation des justes de France pour le Mémorial Yad Vashem de Jérusalem.
Pendant longtemps, des milliers de familles victimes de la Shoah ont refusé de parler de ce qu'elles avaient vécu. Aujourd'hui, certaines d'entre elles ont accepté de confier à des historiens leurs témoignages et les papiers qui contiennent les traces de leurs errances et de leurs souffrances, afin qu'ils les aident à comprendre leur propre histoire. Dans un premier temps, à l'aide des fichiers juifs de la ville de Limoges, cet ouvrage s'attache à décrire les modalités de l'exil de ces milliers de réfugiés alors qu'ils doivent faire face aux brimades puis aux persécutions. Dans un second temps, les auteurs reconstituent quatre itinéraires d'exil de familles juives étrangères frappées par les arrestations. Parcours illustrés par de nombreux documents rares et exceptionnels. Avec un cahier photos de 16 pages.
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La Résistance et le rail, Le cas du Limousin - 1939-1944
Au sein de la SNCF, nombreux sont ceux qui refusent de « rester indifférents » aux contraintes imposées par le gouvernement de Vichy puis par l’occupant. Les cheminots tolèrent mal la confiscation de leur outil de travail. La résistance interne se met en place, d’abord sous forme d’actes individuels, puis,d’actions organisées.
Les cheminots fournissent aussi aux maquis et à Londres les renseignements nécessaires pour réaliser des opérations lourdes de sabotage qu’ils ne peuvent mettre en œuvre.
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Des jeunes en Résistance. L’affaire du 17e Barreau - 1939-1944
Août 1943 : une quarantaine de lycéens et de jeunes travailleurs, presque tous de Limoges, se retrouvent sur les bancs d’une juridiction extraordinaire mise en place par le gouvernement de Vichy. Leur crime ? Avoir « attenté aux intérêts du peuple français », autrement dit avoir fait de la résistance.
A l’issue du procès, la plupart sont condamnés à des peines de prison. Certains partiront en déportation d’où ils ne reviendront pas.
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Souvenirs d’un médecin d’enfants à l’OSE en France occupée et en Suisse, 1940-1945
Le Dr Gaston Lévy, médecin pédiatre des facultés de Strasbourg et de Paris, est l’une des figures importantes de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) durant la Seconde Guerre mondiale. Pédiatre praticien à Paris à partir de 1932, il est très tôt sensibilisé aux périls qui menacent au-delà du Rhin, grâce à ses liens avec l’Alsace, son pays natal. Ainsi met-il rapidement ses compétences au service de l’aide aux victimes de l’antisémitisme allemand et autrichien. Après l’inconcevable défaite française de 1940 et sa propre démobilisation, le Dr Lévy s’installe avec sa famille à Béziers où il ouvre un cabinet, préside la communauté juive et se rapproche de l’OSE. Celle-ci lui confie en 1941 la fonction d’inspecteur médical de ses homes d’enfants et le nomme directeur de la pouponnière de Limoges où il s’établit avec sa famille l’année suivante. Une partie de ces enfants ont été extraits des camps d’internement français pour Juifs étrangers de la zone « libre ». Le Dr Lévy va contribuer à rationaliser l’organisation médicale et à améliorer l’hygiène dans les maisons d’enfants mais aussi la nutrition, élément crucial du développement de ces petits déjà séparés de leurs parents, si ce n’est orphelins. En raison des rafles qui les visent dans la zone « libre » à partir de 1942, le Dr Lévy supervise la mise en place dans l’Indre d’un centre clandestin de placement d’enfants dans des familles d’accueil. Avec l’aggravation des périls dans la France totalement occupée depuis le 11 novembre 1942, il s’emploie à cacher et sauver les enfants juifs menacés tout en continuant son travail de médecin dans les maisons d’enfants de l’OSE, bientôt trop dangereuses et donc évacuées. Étant lui-même recherché par la Gestapo, il passe en Suisse avec sa famille en mai 1944. Là, il apporte son savoir-faire dans les camps de réfugiés, les centres d’accueil de femmes et de nourrissons, formant aussi le personnel de puériculture nécessaire. Un parcours remarquable et édifiant écrit par un homme de conviction qui a consacré sa vie à soulager les souffrances infligées aux innocents.
Titre
La résistance aux génocides. De la pluralité des actes de sauvetage
Quand la haine et la peur gagnent un pays, que la guerre et le massacre se propagent, il est toujours quelques hommes et quelques femmes qui ne se laissent pas entraîner. Sans mot dire, ils se tiennent de côté. Dans le secret et le risque, ils veulent aider plus que dénoncer, protéger plus que détruire. Parfois, ceux-là même qui participent au carnage tentent aussi de sauver. Dans ces situations d'extrême violence, une résistance civile, improvisée, tend à se développer, faite d'une multitude de petits actes individuels et de l'action de quelques organisations clandestines.
À partir de 3 cas – les génocides des arméniens, des juifs et des tutsis –, cet ouvrage représente la première tentative à la fois internationale, comparative et pluridisciplinaire pour constituer l'acte de sauvetage en objet de recherche, en se dégageant de la catégorie mémorielle du « Juste ». Le résultat est d'une richesse exceptionnelle et dérangeante. Impossible de dresser un portrait type du sauveteur, cependant les actes de sauvetage témoignent d'un fait historique : l'existence discrète d'une société informelle de sauvetage – si fragile soit-elle – dès que commence le génocide.
Réunissant trente chercheurs de onze pays, cet ouvrage est dirigé par Jacques Sémelin, historien et politiste, directeur de recherche CNRS au CERI (Centre d’études et de recherches internationales de Sciences Po), Claire Andrieu, professeure des Universités en histoire contemporaine à l’Institut d’études politiques de Paris, et Sarah Gensburger, docteure en sociologie (EHESS).
Que connaissons-nous de la Seconde Guerre mondiale dans la Sarthe ? Savez-vous que plus de 400 enfants juifs ont été cachés dans le département ? Savez-vous que c'est depuis Le Mans qu'a été commandée la 7e armée allemande du front de Normandie ? Savez-vous encore que le journal clandestin La Flamme était fabriqué à Connerré ? Des milliers de Sarthois ont souffert des privations, du froid et de la répression engendrés par le contexte de la guerre. Mais ils ont réussi à retrouver leur liberté, même si certaines souffrances sont parfois difficiles à effacer. S'appuyant sur des documents d'archives et des photos d'époque, ce livre montre le rôle qu'ont joué la Sarthe et les Sarthois dans l'un des conflits majeurs du XXe siècle. Vie quotidienne, rôle des Allemands, collaboration, résistance, autant de thématiques qui sont abordées dans cet ouvrage de référence. Editions Libra Diffusion – BP 26341 – 72006 Le Mans Cedex 1 Contact : 02 43 75 25 00 – Fax : 02 43 75 43 43. www.editionslibradiffusion.com – libradiffusio@yahoo.fr
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Le sauvetage des enfants juifs pendant l'Occupation, dans les maisons de l'OSE 1938-1945
Le sauvetage des enfants juifs pendant l'Occupation, dans les maisons de l'OSE 1938-1945 : l'Œuvre de secours aux enfants Rescuing Jewish children during the Nazi occupation, OSE children's homes, 1938-1945
Avec la participation de Serge Klarsfeld Traduction de Cecilia Walters
Des milliers d'enfants, en France, ont échappé à la déportation et à l'extermination grâce à l'extraordinaire organisation de caches mise en place par l'Œuvre de secours aux enfants (OSE), dès 1938 : les maisons d'enfants de l'OSE.
Ces enfants, la plupart sortis des camps d'internement français, furent accueillis dans ces maisons - la plus tristement célèbre demeure celle d'Izieu, la seule découverte par les Allemands à la suite d'une dénonciation - puis passèrent progressivement dans la clandestinité et se trouvèrent éparpillés partout en France au cours du conflit. Ces lieux de vie et d'éducation exceptionnels à l'allure de colonies de vacances - quatorze maisons existèrent - revivent par cet ouvrage au travers des biographies de leurs éducateurs et des témoignages recueillis auprès des enfants et des adultes qu'ils purent devenir. C'est un magnifique document, pour l'histoire, doublé d'un très émouvant " album de famille ", riche de multiples pièces et photographies d'époque. Et si chaque histoire d'enfant s'avère singulière, toutes, mises ainsi bout à bout, révèlent un autre sens, celui d'une longue et salvatrice chaîne de solidarité.
L'histoire, la topographie spécifique du Nivernais-Morvan ainsi que sa proximité immédiate avec la ligne de démarcation ont forcément entraîné des répercussions sur la vie et les engagements de la population. Peu de départements ont abrité autant de maquis et de passeurs civils, et même si la Nièvre n'a pas connu de débarquement, elle déplore ses villages martyrs. Cet ouvrage s'attache donc à collecter et à confronter les témoignages des derniers rares protagonistes encore vivants pour transmettre la mémoire des faits. A cette occasion, quelques vérités se révèlent enfin à nous, au-delà des rumeurs et des phrases que les anciens ne terminaient pas toujours... Mais la particularité de ce travail est surtout de restituer la vie quotidienne des Nivernais d'alors : alimentation, mode et vêtements, distractions et jouets, hygiène et soins, enseignement et correspondance, entraide et débrouille, presse et météo, communions et mariages... à travers une riche iconographie présentant des documents souvent inédits.
Des femmes et des hommes se regroupent et agissent. L'armée de l'ombre prend forme, en particulier sous l'égide de l'Organisation civile et militaire. Parachutage, camouflage et transport d'armes et de munitions, collecte de renseignements sont le quotidien de ceux qui se battent pour la liberté. Mais arrestations, déportations et exécutions se succèdent. En 1943, un jeune homme s'engage et raconte. Au travers d'un récit tantôt exaltant, tantôt tragique, celui qui fut à la fois témoin et acteur, et qui se considère comme un résistant « ordinaire », nous fait revivre jour après jour les événements du secteur Sauge, quelque part en Artois... pour ne pas oublier.
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Le refuge et le piège : Les Juifs dans les Alpes : 1938-1945
Présentation de l'éditeur Entre 1938, date de l'édiction par le fascisme italien des "Lois sur la race", faisant des Juifs étrangers vivant en Italie des expulsés en puissance et plongeant tous les Juifs italiens dans une situation précaire, et 1945, date de l'ouverture des camps d'extermination, la situation des Juifs dans les Alpes se dégrada à plusieurs reprises. Peu nombreux dans l'entre-deux-guerres, au point que beaucoup de régions des Alpes les ignoraient, les Juifs se réfugièrent en nombre dans la partie française du massif, à portée de la Suisse, havre espéré, et Marseille, porte vers les Amériques. Certains parmi eux, du fait de la politique antisémite et xénophobe de Vichy et de l'occupation allemande - l'occupation italienne constituant, par un apparent paradoxe, un moment de calme propice à un nouvel afflux -, virent le refuge se muer en piège. Même des lieux censés reculés n'échappèrent pas aux arrestations, rafles, déportations. Ces actes d'un colloque tenu à Grenoble en décembre 2004, dans le cadre du programme franco-italien Interreg " Mémoire des Alpes ", soutenu par l'Europe, la Région Rhône-Alpes, l'Assemblée des Pays de Savoie, les Hautes Alpes, permettent de faire le point sur un sujet jusque-là peu traité, surtout par sa perspective géographique, des deux côtés de la frontière, de Menton à Genève, de la côte ligure au Tessin ; par l'éventail des participants, italiens, suisses et français, mais aussi américain, israélien, par la richesse de ses problématiques, que résume l'interrogation : les Alpes furent-elles un piège ou un refuge pour les Juifs d'Europe persécutés ?
La franc-maçonnerie brestoise a une longue histoire. Elle s'est implantée très tôt (1745), devenant ainsi la plus ancienne association de la ville et l'une des quinze plus vieilles loges de France.
Les loges brestoises au XVIIIe sont le lieu de rencontre des nobles de la Marine, des bourgeois de la finance, des armateurs, des artisans et demeurent alors le seul lieu de l'époque où les personnes pouvaient s'affranchir des liens du sang ou de la richesse.
La Loge des Élus de Sully traverse la Révolution, malgré la Terreur,...
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Saved by the Spirit of Lafayette: The French Righteous and the Hidden Children
Avis d'une lectrice américaine :
Gisele Feldman était ma professeure de français au collège. Je savais qu'elle était juive et qu'elle avait passé la Seconde Guerre mondiale dans un couvent en tant qu'enfant réfugiée avec son frère, et que ses parents avaient fui la France nazie pour se réfugier en France à Vichy, et qu'ils avaient tous survécu à la guerre et sont venus aux États-Unis. J'aurais adoré entendre le reste de l'histoire quand j'étais enfant, mais il semblait impoli de demander autre chose que quelqu'un qui se porte volontaire sur un sujet aussi horrible. J'avais lu, bien sûr, le journal d'Ann Frank, et "The Hiding Place", de Corrie Ten Boom à l'école primaire. Au collège, j'avais lu Exodus, "Night", le livre de Primo Levi et "Man's Search for Meaning", donc je connaissais les grandes lignes de ce à quoi elle avait été confrontée. Il est difficile de la voir comme l'enfant timide et maladroite qu'elle se présentait, car pour moi, elle était l'incarnation de la sophistication et de la gentillesse continentales ! Je suis sûr qu'elle aurait ri en sachant ça ! Je lui ai donné un trois parce qu'il ne s'agit pas de Primo Levi, ni de Victor Frankel, ni d'Elie Wiesel, mais d'un mémoire émouvant et inspirant écrit par une personne ordinaire sur ses expériences extraordinaires. Convient aux jeunes enfants.
C'étaient des jeunes gens plein de vie et de rêves de liberté. Traqués, la faim au ventre, mal vêtus, dehors par tous les temps, armés de vieux fusils, ils vont délivrer le pays. Mais qui étaient ces résistants qui firent l'histoire de la Résistance, de toutes les résistances : écoute de la BBC, distribution de tracts, diffusion de journaux interdits, hébergement des proscrits, sabotages, guérilla, lutte armée ? Ce livre raconte, par les acteurs eux-mêmes, comment des gens ordinaires, ouvrier, paysan, apprenti, lycéen... écrivent cette page exceptionnelle de l histoire, de notre histoire. Ils s'appelaient : Lucien, Alain, Francis (Saint-Goazec - Spézet), Jacob (Brest - Saint-Goazec - Quimper), Jean-Louis (Plonevez-du-Faou), Jean (Brennilis, Plonevez-du-Faou, Landerneau). Et c'est avec eux et d'autres que se met en marche le premier maquis de Bretagne.
Au coeur du 10ème arrondissement de Paris, dans le Faubourg Saint-Denis, quartier populaire et besogneux, André Panczer coule une jeunesse heureuse avec ses parents ayant une modeste situation. La guerre, comme pour beaucoup de Français, engendre l'exode, mais pour le petit juif ce sera le signal d'une fuite face aux persécutions. Le passage de la Loire ce jour-là aura été pour moi la fin d'une période d'insouciance, le début d'une nouvelle étape qui allait se terminer cinq années plus tard à la gare de Lyon. Réfugié en Creuse, puis dans Le Lot, il faut encore fuir lors de l'invasion de la zone libre jusqu'à Nice en zone d'occupation italienne. Ce témoignage authentique révèle un fait trop méconnu : les autorités italiennes se sont opposées, parfois par la force, dans leur zone d'administration, à la traque des réfugiés juifs par les milices et organismes français agissant pour le compte d autorités allemandes ! L'ultime refuge sera Megève où plus de 6 000 juifs séjourneront sous "protection italienne" ! Pour André, l'épilogue de la fuite sera une famille d'accueil en Suisse qui le traitera comme un fils. C'est pour cette raison qu'il a aujourd'hui la chance pouvoir nous livrer son témoignage.
Présenté et annoté par Anne-Marie Pathé et Dominique Veillon, qui ont retenu un peu plus des deux tiers du manuscrit original, ce journal inédit d'une institutrice à la retraite dans le XVIIIe arrondissement parisien fait partie de ces témoignages précieux, indispensables pour compléter les travaux des historiens et aider le lecteur d'aujourd'hui à pénétrer l'univers mental des Français sous l'Occupation. Il se compose jusqu'en novembre 1942 de cahiers remplis le plus souvent mensuellement, et pour la période postérieure d'un manuscrit rédigé en novembre 1944 à partir de bouts de papiers griffonnés sur le moment puis cachés par sécurité.
Le point de vue qu'elle exprime n'est pas celui d'une intellectuelle, mais d'une femme qui revient régulièrement sur les difficultés du quotidien (le froid, la faim), tout simplement parce qu'elles sont au premier plan pour quelqu'un de sa condition, tout en ayant conscience des risques moraux que cette obsession fait courir : "Tout est compliqué, mesquin, sordide" note-t-elle à propos du manque de savon et d'eau chaude. Mais les pénuries la maintiennent en éveil devant le ridicule de la propagande officielle. Elle ironise devant les "fêtes" proposées aux Parisiens : retour des cendres de l'Aiglon ("Moins de cendres et plus de charbon !", revendiquaient alors certains), Saint-Charlemagne, anniversaire de Pétain... Elle se fait l'écho de la floraison de « bobards » qui circulent, pour s'en détacher : après les premiers attentats communistes, les Allemands menaceraient de couper le gaz, l'électricité, empoisonneraient les puits !
Ne laissant apparaître aucun militantisme en politique, elle manifeste cependant des opinions fondées sur un patriotisme sentimental. Elle avoue avoir été émue par le discours de Pétain le 17 juin 1940, mais très vite, c'est à la propagande de la collaboration qu'elle réagit d'abord. Elle la trouve grossière et affirme son dégoût de Radio-Paris et de la presse autorisée, qu'elle lit pour les informations données sur le ravitaillement, et fustige le retour du "traître" Laval au printemps 1942. Elle observe le silence des voyageurs du métro, attroupés devant une affiche antisémite - silence évidemment désapprobateur, juge-t-elle, puisqu'il contraste avec le bagout habituel des "Parigots" avant-guerre. Il est vrai qu'elle montre une grande sensibilité à l'égard du sort des Juifs, la célibataire qu'elle est ayant comme seconde famille les Isserlis, des juifs russes naturalisés. Leur fille Tamara est arrêtée pour port de ruban tricolore sous son étoile jaune et déportée ; c'est à la Libération qu'ils apprendront sa mort à Auschwitz.
La Résistance est un monde souterrain, étranger pour elle, dont elle ne comprend pas vraiment les manifestations collectives. En 1941, elle juge que la campagne des V "fut, je crois, surtout un amusement pour les gosses" et parle, de même, des "petits jeux [...] plutôt enfantins" que la BBC propose pour le 11 mai 1941. En août 1944, elle s'interroge sur les raisons de l'insurrection parisienne alors que les Allemands vont partir, un de ses voisins lui expliquant alors que "le peuple de Paris veut, par son attitude, racheter la défaite de 1940". On aurait tort d'y voir de l'indifférence : elle admire visiblement ceux qu'elle découvre à la Libération engagés dans les FFI ou "l'armée dissidente". Mais son éloge est bien plus éloquent lorsqu'elle parle de la façon dont son ami le musicien Maurice Maréchal ("un grand patriote") a hébergé certains de ses jeunes élèves requis par le STO. Son univers mental la porte avant tout vers l'entraide individuelle et la compassion envers toutes les victimes de ces années sombres, les "déportés" du STO, ses voisins victimes des bombardements alliés qu'elle décrit longuement, les déportés concentrationnaires dont elle découvre le sort à leur retour et par ses voisins et amis qui ont eu un des leurs arrêtés.
Au total, voici une facette de plus au kaléidoscope des perceptions de Paris sous l'occupation que de nombreux écrits intimes déjà publiés donnent envie de constituer : ceux, entre autres, de l'adolescente Micheline Bood, du policier Georges Ballyot, de l'intellectuel polonais Andrzej Bobkowski, du coiffeur juif roumain Albert Grunberg.
Bruno Leroux
Biographie de l'auteur
Berthe Auroy (1880-1968), institutrice, enseigna jusqu'en 1939. Elle a publié des ouvrages pour enfants avant et après la guerre. Anne-Marie Pathé est responsable des archives à l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP, CNRS). Dominique Veillon est directrice de recherches au CNRS.
Simon Grinbaud est le second fils d'une famille juive de Pologne venue chercher avant guerre le travail et la paix à Paris. Le bonheur de la famille Grinbaud est brisé par la guerre et l'avènement du régime raciste et xénophobe né de la défaite. Le père de Simon en est l'une des premières victimes. Ses deux sœurs et sa mère subissent le même sort lors de la première grande rafle des familles juives de la zone occupée dite du Vél' d'Hiv' (16-17 juillet 1942) à laquelle Simon réchappe. Il n'a pas la même fortune lors de la rafle du 26 août suivant réalisée dans l'autre zone où il est parvenu à rejoindre son frère, Henri. Ils sont tous deux déportés par le convoi n° 32 du 14 septembre 1942. Dans son périple de trente-deux mois dans l'univers
De 1939 à 1944, à la maternité d'Elne, dans les Pyrénées-Orientales, le combat exceptionnel d'une jeune bénévole suisse pour sauver des enfants d'une mort certaine...
Présentation du livre
A partir de 1939, des réfugiées espagnoles, juives et tziganes sont parquées dans des camps d'internement ou les conditions de vie sont effroyables. Pour celles qui sont enceintes, l'angoisse de perdre leur enfant est un pas de plus vers l'horreur. Volontaire du Secours suisse aux enfants, Elisabeth Eidenbenz arpente inlassablement ces "prisons à ciel ouvert" pour accueillir ces femmes épuisées à Elne, dans une maternité de fortune qu'elle a créée. Là, loin du chaos ambiant, ses protégées peuvent accoucher décemment. Arrive Teresa, rebelle espagnole meurtrie par l'exode. Entre la future mère et la jeune Suissesse se noue une amitié profonde. Comment quelques femmes, toutes dévouées à l'action d'Élisabeth, vont-elles cinq années durant faire de cet endroit un havre de paix et de résistance malgré la menace nazie ?
Biographie de l'auteur
Journaliste dans l'audiovisuel, Hélène Legrais a publié aux Presses de la Cité Le Destin des jumeaux Fabrègues (2004), La Transbordeuse d'oranges (2005) et Les Herbes de la Saint-Jean (2006). Tous ses romans se déroulent dans les Pyrénées-Orientales, où elle est née et où elle est revenue écrire.
Titre
Un présent qui s'accroche à moi : Dieuze-Pau-Auschwitz et retour
Dora avait 14 ans lorsqu'elle commença, début janvier 1943, d'écrire son journal. Elle et sa famille s'installaient à Pau au plus loin des inquisitions antisémites des nazis et de Vichy. Journal épisodique au rythme des événements d'une vie enfantine où la classe et les rêves comptent plus que la fureur de l'Histoire.
Le 3 avril 1944, la vie bascule vers un voyage et une destination, Auschwitz, où elle voit disparaître sa mère et une de ses sœurs. Au journal interrompu, se substitue un texte brut, qui raconte les cahots physiques et moraux d'une jeune fille confrontée à chaque instant à la mort et qui, malgré tout, ne renonce jamais à ses rêves.
Son journal s'achève le 2 mai 1945, après un séjour de deux ans au camp d'Auschwitz où elle a affronté le froid, la faim, la mort, mais aussi l'écriture et le chant pour tenir et se tenir.
Comme si l'écriture au ras de la saleté l'élevait, comme si les mots étaient une peau qui recouvrait la marque tatouée sur son avant-bras et qu'elle ne montre jamais. Pas de grandes phrases dans le texte, mais le froid, la faim, les morts et aussi le chant, les poèmes qu'on récite pour tenir et se tenir. Pas de pathos, de vibratos rétrospectifs ; une écriture sèche, au stylet, qui donne au lecteur l'étrange sensation d'être à Auschwitz comme accompagné d'une caméra.
Titre
La traque de l'affiche rouge
Auteurs
Denis Peschanski -Jorge Amat
Édition
Compagnie des Phares et Balises
Année
2007
Genre
film documentaire
Description
Paris, Février 1944 : 23 résistants, étrangers pour la plupart et issus de la mouvance communiste, sont condamnés à mort. Parmi eux, Missak Manouchian, Arménien, chef de bande, Rayman, Juif polonais, Epstein, partisan français, Alfonso, Espagnol, Fontanot, Italien, Boczof, Hongrois, tous résistants de la première heure contre l'occupant nazi. 22 sont fusillés le jour même au Mont Valérien, une femme sera emmenée en Allemagne pour y être décapitée. Une dizaine de jours plus tard, leur photo se retrouve placardée dans les rues de la ville pour illustrer ce que le gouvernement appelle l'entreprise « du crime ».
C'est la célèbre « Affiche rouge », qui inspirera le poème d'Aragon. Ce film raconte la lutte, la traque et la chute du groupe de l'Affiche rouge à Paris de janvier à novembre 1943. Organisés en groupes armés, ils réalisent, en 1943, des actions spectaculaires. Repérage des cibles, collecte d'armes, actions de sabotage, tous les moyens sont bons pour faire plier l'occupant nazi. S'engage alors une traque sans merci : sous la direction de la préfecture de police de Paris, la Brigade spéciale n°2 des Renseignements généraux repère, file, arrête et interroge les résistants avant de les livrer aux Allemands.
À la manière d'une enquête documentaire, le film propose une reconstitution historique croisée de la traque à partir des archives judiciaires et policières de l'époque et des archives de combattants.
Bande-annonce sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=G-KqZ7jsjOE
Titre
L'envolée sauvage - Les autours des palombes - tome 2
Simon aimait les oiseaux. Dans un camp, l'histoire l'a mis en cage.
France, 1941. Simon, un jeune orphelin juif fasciné par les oiseaux, est rattrapé par l'antisémitisme qui sévit jusqu'au fin fond des campagnes françaises. Capturé par la milice après avoir aidé des résistants, il fait connaissance de la jeune Ada dans le train qui les mène aux camps de la mort.
Mis en cage au beau milieu de l'enfer, à l'instar des rapaces du commandant nazi dont il aura la charge, Simon devra s'accrocher à la moindre étincelle d'espoir pour survivre... et retrouver un jour Ada.
Scénario Laurent GALANDON, dessin Arno MONIN
Titre
Je n’ai fait que mon devoir. 1941-1945, un Juste dans les rangs de la police
Né en 1920, employé à la Poste, il entre en résistance dès 1940. Menacé de devoir partir travailler en Allemagne, il entre dans la police afin d’être protégé. Cette solution lui a été conseillée par Albert Ouzoulias et Robert Deloche, ses chefs dans la Résistance, qui veulent infiltrer la police.
Pendant deux ans, Roger Belbéoch profite de sa situation, dans le 12e arrondissement de Paris, puis à Nogent-sur-Marne, pour fournir des renseignements et des faux papiers, étouffer les enquêtes sur les sabotages organisés par la Résistance…
Il parvient à prévenir les familles juives menacées d’arrestation, mais ne peut rien faire pour son amie Claudine Kauffmann, victime de la rafle du Vél’ d’Hiv’ en juillet 1942.
Arrêté en septembre 1942, il nie toutes les accusations et peut reprendre sa place dans la police.
En août 1944, il participe aux combats de la Libération de Paris et demeure dans la police jusqu’à sa retraite en 1975.
En 1984, Roger Belbéoch reçoit la médaille des Justes parmi les Nations pour son action en faveur des juifs persécutés. Son parcours est évoqué dans l’ouvrage : Roger Belbéoch, Je n’ai fait que mon devoir. 1941-1945, un Juste dans les rangs de la police, Robert Laffont, 2007.
Titre
Plaques et stèles commémoratives, 1939-1945, en Indre-et-Loire
Texte et photographies de Ingo et Francine Fellrath-Bacart. Ce recueil réunit cent trente monuments qui marquent des événements tragiques et évoquent les noms des victimes civiles et militaires de la Seconde Guerre mondiale dans le département d’Indre-et Loire, des stèles parsemées dans nos villes et villages, à la campagne, au bord des routes et des chemins, cachées dans la forêt, des plaques qui se font discrètes sur les façades des bâtiments, invisibles pour l’œil qui ne les cherche pas : des monuments dont nous ignorons l’existence, devant lesquels nous sommes passés maintes fois – sans les voir. Publié à compte d’auteur. Pour commander : adresser un chèque de 15.80 € (Fco Port et Emballage) à Francine Fellrath 20, rue François Arago 37000 Tours
Titre
Ecole de la rue Tlemcen
Auteur
Rachel Ségal
Édition
Éditions du Colombier
Année
2007
Genre
témoignage
Description
Cet ouvrage est le fruit de dix années de travail dans les établissements scolaires du 20e arrdt de Paris, à la mémoire des enfants juifs du quartier morts en deportation.
Ce livre sera dans toutes les écoles, dans tous les collèges et lycées, dans les bibliothèques du 20°. Et il a vocation d’être partout ailleurs. Nous voulons qu’il soit un livre-outil dans ce combat nécessaire, vigilant et incessant et à mener contre le racisme pour vivre ensemble dans le respect des droits fondamentaux de chaque être humain.
Pierre Cordelier
Comité Ecole de la rue Tlemcen : Se souvenir pour construire l’avenir. Ils habitaient notre quartier...
En librairie ou commande à Comité Tlemcen 61 rue des Amandiers - 75020 Paris (22€ + 5€ de port) Librairie coopérative EDMP 8 impasse Crozatier 75012 Paris (chèque à l’ordre de l’EDMP après livraison)
Une jeune fille passe son bac à la veille du 18 juin 1940 et décide d’aller rejoindre de Gaulle à Londres. La voici engagée à dix-neuf ans dans le Corps féminin des Forces françaises libres. Cinq années de guerre, dont quatre sous le Blitz. Années pendant lesquelles elle tient scrupuleusement son journal intime – ici publié tel qu’il a été écrit, sous la seule dictée de l’instant. Autour d’elle, des hommes et des femmes s’aperçoivent que « résister » ne va jamais de soi. Elle-même observe, découvre le monde des adultes. Elle fait face avec les moyens de son âge, mais surtout avec la force de son caractère – et celle de son regard. Car d’emblée, elle a pris le parti le plus exigeant : celui de la lucidité. Naïve parfois, impudique par souci de ne pas tricher, clairvoyante surtout, Tereska Torrès livre la chronique d’un moment-clé de l’aventure de ce siècle.
Un classique parmi les témoignages sur la dernière guerre. Un document exceptionnel marqué par la franchise de la jeune Tereska, qui découvre tout ensemble l’amour, son corps, la guerre et les enjeux de ce que l’on appelle l’Histoire.
Titre
Juifs des Vosges, 1940-1944 - 1200 martyrs oubliés
Préfaces de Christian Poncelet, président du Sénat et du Conseil Général des Vosges et de Micheline Gutmann, présidente de GenAmi
Parmi les 1200 victimes, figurent 450 alsaciens, 220 vosgiens, 120 autres lorrains, 300 juifs polonais.
Entièrement fondé sur des centaines de documents officiels de la préfecture des Vosges qui permettent de décrypter le processus machiavélique d'extermination de la communauté juive des Vosges, cet ouvrage a nécessité plus de cinq années de recherches. Les informations, recueillies dans les Vosges, ont été minutieusement recoupées avec d'autres travaux et d'autres bases de données, ce qui permet de proposer des listes inédites de victimes et de survivants. Mettre en lumière la stratégie nazie, ses victimes et ses bourreaux, témoigner pour l'histoire et la mémoire, tels sont les objectifs que l'auteur s'est fixés. Par suite de son efficacité, cette stratégie, dont les Vosges ont été le terrain d'expérimentation de l'occupant, a été étendue à l'ensemble du territoire français. La plus grande place est laissée aux documents d'archives et aux témoignages, dont la lecture, à elle seule, permet d'appréhender les rouages de la machine nazie et de se forger sa propre opinion. L'anonymat des victimes a été levé grâce à des recherches généalogiques permettant de reconstituer les familles et leurs origines. Pour un grand nombre d'entre elles, le Martyrologe reprend, sous forme concise, les principales informations recueillies. A chaque étape du processus conduisant à l'élimination physique de la population juive vosgienne, l'auteur s'est également attaché à dépeindre, preuves à l'appui, les sentiments des citoyens non juifs qui, en majorité, ont eu une attitude digne et courageuse. Préface "Chaque mort laisse un petit bien, sa mémoire, et demande qu'on la soigne" disait Jules Michelet. Pour lui, comme pour tous ceux qui aujourd'hui étudient les documents et témoignages surgissant de notre passé, le devoir de l'historien est de "donner assistance aux morts trop oubliés".
C'est la tâche que s'est assignée Jean Camille Bloch, avec son ouvrage Juifs des Vosges 1940-1944 – 1 200 martyrs presque oubliés. En rassemblant minutieusement une masse d'archives et de souvenirs familiaux, il fait œuvre mémorielle et apporte du même coup une contribution essentielle et inédite à l'Histoire des Vosges. Installée dans les Vosges à partir de 1773 et y démontrant aussitôt sa finesse, son goût du travail et d'entreprendre, la communauté juive, forte de 1 500 âmes, fait don à la France de nombreux industriels, de commerçants et d'intellectuels dont trois éminents sociologues : Émile Durkheim, Marcel Mauss et Raymond Aron. Avec l'ouvrage de Jean Camille Bloch, on mesure l'horrible épreuve qu'elle a subie entre 1940 et 1944 au cœur d'un siècle de haines raciales et sociales. Nul ne pourra désormais ignorer le calvaire qui fut le sien : recensement, marquage des commerces, port de l'étoile jaune, spoliations, arrestations, rafles et déportations. Entre 1942 et 1944, 1 223 juifs furent arrêtés dans les Vosges, enfants, femmes et vieillards compris, et rares ceux qui survécurent. En lisant Jean Camille Bloch, nul ne pourra oublier l'abominable machination que fut le camp de transit de Vittel, où furent tournés des films de propagande nazis dans le cadre cossu des palaces… avant que les trains quittent la station pour Auschwitz. Chez Bloch, pas de littérature larmoyante, pas de propos inutilement compassionnels, mais des faits, des chiffres, une étude aux sources vérifiables et vérifiées, une description de l'implacable mécanique d'extermination mise en œuvre par l'occupant nazi. L'émotion n'en est que plus forte. C'était il y a un demi-siècle, c'était hier. Chez nous. Je tiens à saluer ici la contribution de Jean Camille Bloch. Avec les ouvrages d'Albert Fah qui dressa il y a quelques années le martyrologe des déportés et résistants vosgiens, le sien éclaire et complète la somme des crimes et des horreurs du siècle passé. Puissent ces livres œuvrer à la construction et à la transmission, douloureuses, d'une mémoire vosgienne. C'est le socle indispensable de notre identité, de notre destin commun. Christian PONCELET, Président du Sénat, Président du Conseil Général des Vosges.
Jean Camille Bloch, né près de Strasbourg, en 1946, a effectué sa carrière d’ingénieur dans la sidérurgie internationale, durant quarante ans. Descendant d’une grande famille implantée en Alsace et dans les Vosges depuis plus de trois siècles - famille décimée, comme beaucoup d’autres, par les nazis - il s’est spécialisé depuis de nombreuses années en histoire et en généalogie des communautés juives alsaciennes et vosgiennes. Il est également délégué, pour les Vosges et l’Alsace, de GenAmi.
Titre
La Montagne-Refuge, Les Juifs au pays du Mont-Blanc, Saint-Gervais, Megève - 1940-1944
La tradition ancestrale du refuge montagnard en faveur des minorités opprimées, même chahutée, a résisté au totalitarisme du XXe siècle, que ce soit le refuge recherché par les Juifs eux-mêmes, comme Megève, ou le lieu de résidence imposé, comme Sallanches ou Saint-Gervais, par Vichy en 1942 ou par les Italiens en 1943. La montagne-refuge du Mont-Blanc bénéficie à tous les Juifs présents sur le site. Certes, le refuge, souvent précaire, n'est que temporaire. L'importance numérique, l'impact psychologique et la place historique de Saint-Gervais ont souvent été oubliés par les travaux de recherche. Ceux-ci en restent au seul centre de Megève, et ne perçoivent pas son remplacement progressif par le Val Montjoie à partir de mai 1943. L'organisation, l'esprit, l'ambiance de Saint-Gervais marquent tous ceux qui ont eu le privilège de passer dans cette vallée. C'est l'exemple à suivre, que les organisations juives cherchent à promouvoir pour les autres centres alpins. Simple goutte d'eau dans cet océan d'hostilité, diront certains ; refuge de très courte durée, simple répit de quelques mois, pour d'autres ; échec total, selon les plus pessimistes, puisqu'il n'a obtenu ni l'ouverture de la frontière suisse ni le transfert imaginé vers l'Afrique du Nord. Mais le séjour à Saint-Gervais permet aux réfugiés de cueillir des moments de bonheur, d'insouciance, de répit, que tous les survivants ont eu du mal à imaginer, et même à vivre, sans le sentiment d'une certaine culpabilité, tant cette insouciance du moment apparaissait comme irréelle. Qu'il est bon, pour ceux-là, ce bonheur de l'instant présent, ce "carpe diem" inattendu.
A propos de l'auteur : Gabriel Grandjacques est né le 15 août 1942, à Saint-Gervais, pendant les rafles de la fin août en Savoie. Il est le neveu des résistants Joseph et Lubin Grandjacques. Licence et maîtrise d'histoire (université de Grenoble). Professeur au lycée de Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre, et au lycée du Mont-Blanc, sur Passy. Animateur depuis 1978 du Club d'histoire et tradition locale de Saint-Gervais. Rédacteur de la revue alpine d'histoire locale sur le Val Montjoie En Coutère, depuis sa création en 1979 (28 numéros). Auteur d'une centaine d'articles sur le Val Montjoie et le pays du Mont-Blanc. Il a également publié deux petits ouvrages : Saint-Gervais et le Val Montjoie, Alan Sutton. Passy, Alan Sutton.
Ce livre retrace l’histoire de deux enfants à qui les nazis ont volé leurs parents du seul fait de leurs origines juives qui ici témoignent pour leur mémoire. Ils nous racontent leur histoire parce qu’eux-mêmes étaient trop jeunes pour agir, mais pas trop pour subir... La famille réside à Angoulins-sur-Mer (Charente-Maritime) qui au lendemain de la défaite française de 1940, se trouve dans la zone côtière interdite. Le grand-père, père de huit enfants, juif non pratiquant, fait partie des notables locaux. Venue de Marseille, l’une de ses filles, Francine, réfugiée depuis l’Exode avec Lilian, Réjane et leur père, arrive à Angoulins pour voir les siens. Son arrivée de la zone « libre » dans cette zone très contrôlée jette la suspicion d’espionnage sur toute la famille. La quasi-totalité de ses membres est arrêtée. La fortune de chacun est diverse au gré des critères racistes des nazis. Une partie disparaît dans l’usine de mort d’Auschwitz dont la mère de Réjane et de Lilian. Ils ne savent pas que leur père, arrêté lors d’un banal contrôle à Lyon, l’a déjà précédée à Auschwitz. Les nazis et leurs sbires ne sont pas seulement coupables d’avoir brisé l’enfance de Réjane et Lilian en les privant de leurs parents, ils ont bouleversé à jamais leur existence.
Cet ouvrage, proposé par Serge Klarsfeld, réunit huit textes sur le camp « C », ou « camp juif », de Royallieu, un faubourg de Compiègne à 75 kilomètres au nord de Paris. Grâce à ce nouveau volume, le chercheur, l'étudiant ou l'honnête homme, pourra compléter sa compréhension des terribles conditions d'internement des Juifs dans ce camp de représailles nazi, sous autorité de l'armée allemande.
André Coilliot avait 9 ans au début des hostilités. La drôle de guerre qui s'amorçait puis l'offensive allemande le marquèrent à jamais.
Dans cette édition revue et augmentée de l'ouvrage intitulé Mai 1940, un mois pas comme les autres, paru en 1980, l'auteur a souhaité apporter une lumière nouvelle sur les événements qui se déroulèrent dans la région d'Arras durant cette période marquante de la seconde guerre mondiale.
Ému à l'écoute de ceux qui ont vécu les combats menés entre Mercatel et Ficheux, le bombardement d'Arras, la contre-attaque britannique du 21 mai ou encore les drames d'Aubigny-en-Artois, d'Hermaville, de Simencourt ou de Vandelicourt, l'auteur a voulu, au nom du devoir de mémoire, transmettre ces récits poignants. Il a associé à ce précieux recueil de témoignages de vétérans et de civils un remarquable travail d'historien, dépouillant minutieusement les archives françaises, britanniques et allemandes.
Pour tous ceux qui souhaitent mieux connaître cette période et son histoire, André Coilliot brosse un portrait fidèle du climat ambiant à Arras en mai 1940, évoquant les heures sombres de cette guerre fratricide.
Titre
Une victoire dans la défaite. La destruction du Chaberton, Briançon 1940
En juin 1940 sur le front des Alpes, l’armée française a été victorieuse face à des forces italiennes beaucoup plus nombreuses. Dans cette victoire, la destruction du fort italien du Chaberton constitue l’un des plus remarquables faits d’armes de l’artillerie française.
Ce fort construit dans les premières années du XXe siècle était l'orgueil de l'Italie. Il était le plus haut et l'un des plus puissants du monde. Réputé indestructible, il dressait ses huit tourelles menaçantes face à Briançon. Cette étude replace les événements dans le contexte des relations franco-italiennes. Elle permet ainsi de comprendre les raisons qui ont poussé les Italiens à construire le "fort des Nuages". Elle permet également de comprendre le défi que cette menace représentait pour les troupes chargées de défendre Briançon. Ce livre présente pour la première fois le rôle du Chaberton dans les combats de juin 1940, jusqu'à sa destruction par le 154e Régiment d'Artillerie de Position. En analysant les causes de l'échec italien et, a contrario, celles du succès français, l'auteur permet de tirer les leçons de cette campagne oubliée. Une enquête passionnante et riche d'illustrations inédites.
La nuit des évasions, 150 juifs, résistants, politiques fichés et pris en chasse par la police de Vichy
Cet ouvrage reconstitue quelque 150 évasions et avis de recherche de juifs, de résistants, de militants politiques. Ces jeunes hommes pour la plupart, s'évadèrent... A quelques secondes près leur vie bascula. A quelques secondes près donc, un homme est caché par des voisins, s'enfuit par les toits, saute d'un train, fuit dans la nuit... sauve sa vie. Michel Slintinsky, parce qu'il a lui-même vécu ce qu'il relate de la vie de ses contemporains, rend hommage à ces évadés de l'ombre qui ont fui la police vichyste ou la Gestapo pour commencer parfois, reprendre pour d'autres, le combat de résistance face à l'ennemi allemand et face à celui de l'intérieur. Le livre est constitué de fac-similés commentés : copies de documents d'époque, photos des personnages en question, lettres officielles, coupures de presse, etc. L'auteur, comme pour l'affaire Papon, a effectué un véritable travail d'investigation qui restitue toute l'ambiance politique de l'époque. Extrait de l'introduction... Avec la Libération du mois d’août 1944, on croyait avoir vaincu l’élite dirigeante de Vichy, forte de l’adhésion de militants de droite et d’extrême droite, de fonctionnaires au garde-à-vous, de policiers répressifs, jusqu’au simple gardien zélé pour qui la vie du détenu ne comptait pas. Tout s’est passé dans l’espace de 24 heures pour effacer le passé de ces marionnettes vouées à la victoire nazie. Certains voudraient faire le parallèle entre un Papon, carriériste, et un Bousquet respectable et respecté par les notables politiques, qui s’en sont fait des amis...
Un très bel ouvrage qui s'appuie pour une large part sur les recherches entreprises par Jean-Marie Chirol (disparu en 2002) et le Club Mémoires 52, que les trois auteurs, Lionel Fontaine, André Grossetête et Marie-Claude Simonnet, ont poursuivies, affinées, approfondies, pour dresser le tableau de l'Occupation dans ce département. S'appuyant sur des documents nouveaux, la plupart inédits et jusque-là peu ou jamais exploités, ce travail de recherche prend la mesure de ce que fut la Résistance en Haute-Marne en diversifiant les approches thématiques (chronologie de l'Occupation dans le département, étude sur les maquis, sur la libération, aspects de la Résistance...).
Richement illustré de cartes, ponctué de notices biographiques, ce très beau livre, publié par les éditions Dominique Guéniot, fera date, on n'en doute pas, dans l'historiographie de la Haute-Marne.
Titre
Mon combat dans la Résistance FTP-MOI
Auteur
Herbert Herz
Édition
Muriel Spierer
Année
2007
Genre
témoignage
Description
Mon combat dans la Résistance FTP-MOI, Souvenirs d'un jeune juif allemand
Grenoble et sa région sont au centre de ce livre, qui nous rappelle que sans ses résistants, de tout bord et de toute origine, l'Europe serait une dictature. L'auteur nous touche au cœur et nous passionne d'un point de vue historique. Michel, libraire à la Fnac Grenoble
Mot de l'éditeur sur "Mon combat dans la résistance FTP-MOI" de Herbert Herz Herbert Herz, né en 1924 à Augsbourg en Bavière, raconte successivement son enfance en Allemagne, les tribulations de sa famille lors de la montée du nazisme, son émigration et sa venue à Dijon en 1934. Rattrapé par les nazis en France dès la débâcle de 1940, il échappe de peu en 1942 à la déportation et entre en clandestinité puis s’engage dans la résistance armée au sein des F.T.P.-M.O.I., les Francs-Tireurs et Partisans de la Main d’Oeuvre Immigrée. Son témoignage veut contribuer à mieux faire connaître la participation des étrangers à la résistance française et parallèlement l’engagement des Juifs dans la lutte contre les hitlériens. Herbert Herz vit actuellement à Ferney-Voltaire, après avoir travaillé au C.E.R.N. jusqu’à sa retraite. Il s’occupe maintenant, en tant que délégué de l’Institut Yad Vashem de Jérusalem, de rechercher et faire honorer de la médaille des Justes les personnes ayant sauvé des Juifs au péril de leur vie du temps de la Shoah.
Titre
La tour de Constance et Le Chambon-sur-Lignon, l'oubli et le royaume
P. Cabanel invite le lecteur à découvrir deux sommets du Midi biblique : la tour de Constance à Aigues-Mortes et le plateau de Chambon-sur-Lignon. Dans la première se trouvent deux cents femmes captives, pour avoir refusé de dire oui à Louis XIV. Sur le second, des héritiers de ces femmes ont soustrait des centaines de juifs à la traque du moderne pharaon.
Quatrième de couverture "Le soir viendrait, puis la nuit aux étoiles dures, nous saurions qu'il n'est pas d'histoire morte." Après nous avoir guidés dans les Cévennes, Patrick Cabanel nous convie à decouvrir deux autres sommets du Midi biblique : la tour de Constance à Aigues-Mortes, vigie de pierre blonde, doigt de dieu au bord de la mer, et le plateau du Chambon-sur-Lignon, ce toit couvert de prairies et de neiges à mille mètres d'altitude. Dans la première se trouvent quelque deux cents femmes captives, jusqu'à quarante ans de leur vie, parfois avec leur enfant, pour avoir refusé de dire "oui" au Roi. Sur le second, des héritiers de ces femmes ont soustrait des centaines de juifs à la traque du moderne Pharaon. De 1685 à 1942, deux catastrophes ont noué ici leurs destins, deux sources d'espérance ont mêlé leurs eaux. L'auteur a tenté d'entrer à Aigues-Mortes en compagnie des mortes vivantes, en élevant les yeux, par moments, sur la montagne des justes.
Titre
Vichy et les Juifs - L'exemple de l'Hérault (1940-1944)
Réaliser une synthèse sur la situation des Juifs dans l’Hérault, sous le régime de Vichy : voici l’objectif de cette enquête historique basée sur la lecture des principaux organes de la presse montpelliéraine, et sur des recherches dans plusieurs dépôts d’archives.
L’analyse systématique des articles relatifs aux Juifs dans L'Éclair, Le Petit Méridional et La Croix Méridionale, a permis de faire ressortir l’image qui en est véhiculée, dans le contexte de la propagande antisémite officielle. Le deuxième volet met en évidence les conditions de vie des nombreux Juifs étrangers ayant trouvé refuge dans plus de soixante localités, avant d’être incorporés dans les “Groupements de travailleurs étrangers”, internés au camp d’Agde (avec ses baraques infectes et ses fils de fer barbelés), dirigés vers d’autres camps, puis déportés.
L’ampleur des spoliations dont furent victimes les Juifs français et l’examen du rôle joué par les organisations juives et les “Justes des nations” dans le combat pour la survie font l’objet d’une troisième partie. Grâce à l’aide d’une minorité agissante de la population, à “l’humanité” d’un certain nombre de fonctionnaires, de gendarmes et de policiers, le bilan de la tragédie juive dans l’Hérault fut moins mauvais qu’ailleurs.
Un choix d’articles de presse parmi les plus significatifs, ainsi que plusieurs dizaines de documents inédits sont reproduits dans le riche corpus d’annexes. Michaël Iancu, docteur en Histoire, est directeur de l’Institut universitaire euroméditerranéen Maïmonide de Montpellier et maître de conférences à l’Université Babes-Bolyai de Cluj (Roumanie).
Titre
Mémoires - Tome 1, La brisure et l'attente 1930-1955
Ce premier volume des Mémoires de Pierre Vidal-Naquet parcourt les vingt-cinq ans qui vont de sa naissance jusqu'à son agrégation, en 1955: la guerre d'Algérie, qui prendra tant de place dans sa vie, était commencée. Les figures de Margot et de Lucien, ses parents, dominent ce livre et c'est d'abord eux qu'évoque le titre : la brisure que constitue leur arrestation à Marseille, un jour de mai 1944, et la longue et vaine attente qui suivit leur déportation. Mais Pierre Vidal-Naquet, qui a beaucoup travaillé sur les rapports entre mémoire et histoire, ne pouvait en rester à une simple narration, Le mémorialiste raconte comment un homme a vécu sa vie comment il a vu son monde, les siens, ses contemporains; en même temps, l'historien situe cette aventure individuelle dans celle du siècle et du pays. Un récit plein de chaleur, où l'on découvrira les figures étonnantes d'une grande famille juive parfaitement assimilée - meurtrie, comme tant d'autres, par l'antisémitisme de Vichy et par le génocide hitlérien. Et l'itinéraire passionnant d'un jeune homme nourri de culture classique et inscrit dans une tradition intellectuelle dont il deviendra l'un des plus brillants représentants.
L'auteur Historien, Pierre Vidal-Naquet a été directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales et directeur du Centre Louis Gernet, fondé par Jean-Pierre Vernant. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la Grèce ancienne et sur l'histoire contemporaine.
Titre
Mémoires du grand rabbin Deutsch : Limoges 1939-1945
Parmi les cinq à six mille " Israélites " français et étrangers réfugiés à Limoges, grande ville de la " zone libre " pendant l'Occupation, se trouvait un jeune rabbin, Abraham Deutsch. Grande figure du judaïsme alsacien, celui-ci, bravant tous les obstacles mis en travers du chemin de cette communauté en détresse, multiplia les initiatives et s'efforça de la réorganiser et de l'encadrer. Bien vite, il en devint le " bouclier ", d'abord face aux tracasseries de l'administration de Vichy, puis, dès novembre 1942, face aux Allemands eux-mêmes.
Arrêté une première fois, interné, il parvint à s'évader mais fut bientôt repris et livré à la Milice et aux troupes allemandes envoyées en 1944 à l'assaut du Mont Gargan et des maquis de Georges Guingouin. Mais toujours, le rabbin Deutsch, mû par une force intérieure exceptionnelle, réussit à tenir bon.
Ces années de guerre à Limoges et en Limousin, relatées dans des Mémoires à ce jour inédits, présentés et anotés par Simon Schwarzfuchs, constituent un document exceptionnel. Mis en perspective par Pascal Plas, complétés par des témoignages réunis par Michel Kiener et une étude de Georges Weill sur le parcours religieux du rabbin, les Mémoires d'Abraham Deutsch apportent à ces années sombres un indispensable éclairage.
Titre
Interné d’office... Les cahiers d’Abraham Zoltobroda
Paradoxe de l’histoire, les hôpitaux psychiatriques français, devenus des mouroirs sous le régime de Vichy, ont aussi abrité des victimes des persécutions nazies. Abraham Zoltobroda est de ceux là. Arrêté et interné au camp d’internement de Beaune-la-Rolande, cet homme, juif polonais réfugié en France, relate, durant des mois, sur des cahiers d’écolier, son combat acharné pour rester « dans la maison des fous », à Fleury-les-Aubrais.
Grâce à cette « stratégie de survie », il échappera au sort des milliers de Juifs
(plus de 15 000) qui, après avoir été internés dans les camps du Loiret, furent dans leur très grande majorité déportés et exterminés à Auschwitz-Birkenau.
Son récit, ceux de ses proches, les documents d’archives inédits publiés ici et les analyses qui les accompagnent sont un témoignage précieux sur le traitement réservé par l’administration française aux Juifs dans les camps d’internement et dans les «asiles», ainsi qu’un hommage au courage du personnel médical.
Titre
Mes activités pendant la guerre
Auteur
Henri Schilli
Édition
Nicole Naouri
Année
2007
Genre
témoignage
Description
Activités du grand Rabbin Henri Schilli pendant la guerre.
Début 1944 : Ne dis jamais ton nom, recommandent ses parents à Josie, six ans, avant de s'en séparer pour la cacher dans une école de Lesterps (Charente). Ce livre est le témoignage de la petite fille juive cachée pendant la guerre. Un récit saisissant d'émotion... où la naïveté de l'enfant révèle plus que tout autre discours. Une galerie de personnages bouleversants, Papa, Maman, Jacqueline, Mademoiselle Gilberte et surtout sœur Saint-Cybard* (Marie-Élisabeth Lacalle) avec qui commence la triste séparation, la vie clandestine, le repli sur soi, mais aussi la tonte des moutons, les amies de l'école, les jeux de l'enfance... et l'étrange découverte de Jésus. L'enfant cachée de Lesterps a longtemps attendu que Josie Lévy Martin lui donne la parole. Notre mémoire d'anciens déportés s'est focalisée sur la Shoah, l'extermination. (...) De notre propre enfance, nous n'avons guère parlé, sinon pour l'assimiler au bonheur perdu. Ce bonheur, beaucoup d'enfants cachés l'ont perdu dès la séparation d'avec leurs parents. Il a fallu près de soixante ans pour que leur souffrance soit exprimée et entendue dans sa singularité. Elle est désormais partie prenante de notre mémoire commune, en dit Simone Veil dans sa préface.
Josie Lévy Martin vit à Los Angeles où elle était psychologue scolaire. En 2000, elle est devenue la première citoyenne d'honneur de Lesterps, en Charente limousine. Publié aux États-Unis, son témoignage est aujourd'hui traduit en français.
Titre
Les Justes Suisses
Auteur
François
Wisard
Édition
CICAD
Année
2007
Genre
histoire
Description
L'histoire des Justes constitue une des pages les moins connues de la Shoah. En ayant sauvé des Juifs au péril de leur vie, tout en n’étant eux-mêmes pas juifs, ils ont maintenu la flamme de l’espérance et de l’humanité au milieu d’une Europe en proie à la folie destructrice des nazis et de ceux qui les soutenaient.
La Suisse compte une soixantaine de Justes. Leurs actions valent donc d’être mieux connues. D’être méditées aussi, afin de nous aider, où que nous nous trouvions, à refuser le racisme et la persécution de l’Autre.
Cette publication est éditée par la Coordination Intercommunautaire Contre l’Antisémitisme et la Diffamation. Fondée en 1990, la CICAD lutte contre toutes les formes d’antisémitisme, veille à l’application de la loi suisse contre le racisme, se consacre au devoir
de mémoire lié à la Shoah et défend l’image d’Israël lorsqu’elle est diffamée.
« Un jour de la guerre d’Algérie, en 1958, une fin d’après-midi, je descendais la rue des Trois-Bornes où j’étais maîtresse d’école maternelle. Je m’étais attardée dans ma classe après la sortie des enfants. La rue était quasiment vide. À l’angle de l’avenue Parmentier, j’ai vu des hommes, les épaules basses, sans regard, des Algériens bousculés dans des fourgons par des policiers. Les rares passants, eux aussi sans regard. Sur le quartier, un silence lourd, sans rumeur. J’ai reconnu ce silence. Je l’avais entendu l’été 1941 quand des agents de police à pied, à bicyclette, arrêtaient des hommes qui débouchaient sur la place de la République. Depuis le square du terre-plein, je voyais ceux qu’on arrêtait, à qui ont faisait montrer leurs papiers. Certains repartaient, les autres, on les obligeait à grimper dans des autobus des Transports parisiens en stationnement. Ceux-là me faisaient penser aux hommes internés avec mon père à Pithiviers. »
Brukhèlè est nommée d’un « prénom républicain » lorsqu’elle naît en France, de parents juifs polonais. La guerre lui enlèvera son père, assassiné à Auschwitz, mais lui permettra de survivre avec sa mère. C’est un récit sans haine et sans ressentiment, avec le souci de retrouver la vérité de ces moments tragiques et de comprendre ce qui les a rendus possibles.
Titre
Silvio Trentin, un européen en Résistance 1919-1943
Silvio Trentin était de ces êtres rares qui savent relier la pensée et l’action. La montée du fascisme en Italie, puis la guerre, vont servir de cadre à son engagement politique. Universitaire, juriste, homme politique, combattant, Européen, il fut tout cela à la fois.
Son opposition à l’oppression le conduit à quitter l’Italie pour la Gascogne en 1926, puis Toulouse ou il ouvre une librairie. Celle-ci, 46 rue du Languedoc, devient vite un foyer ouvert aux idées progressistes. Son soutien aux républicains espagnols l’amène à se rendre à plusieurs occasions à Barcelone. La deuxième guerre mondiale survient et son engagement devient résistance. Il soutient, organise, théorise la Résistance ; son organisation – Libérer et Fédérer – sera un mouvement original de reconquête de la liberté dans le Sud de la France.
Mais la lutte a lieu aussi en Italie et Silvio Trentin ne peut pas ne pas y participer. Il retourne dans son pays, il combat, il est fait prisonnier. Il meurt en détention en 1944.
Dans cette dense biographie – écrite à partir de sa thèse soutenue en 2005 –, Paul Arrighi rend hommage à ce grand Européen dont l’action et la pensée continuent aujourd’hui encore à servir d’exemple.
Paul Arrighi, Corse et Pyrénéen, né en Kabylie en 1954, a fait toutes ses études à Toulouse. Paul Arrighi a mené un double cursus universitaire, en histoire et en sciences politiques, jusqu’à l’obtention de la maîtrise d’histoire réalisée sur Les Origines et la création du PSU dans la Haute-Garonne (1952-1968). Ayant réussi ultérieurement le concours d’entrée à l’ENA, il poursuit de 1979 à 1992 une carrière d’inspecteur des affaires sanitaires et sociales puis d’administrateur avant de choisir les fonctions de magistrat. Détaché en qualité d’enseignant l’histoire de 1995 à 2000 à l’Université de Toulouse-le-Mirail, il a soutenu en 2005 sa thèse de doctorat d’histoire sur la biographie du juriste combattant et député devenu exilé politique et libraire à Toulouse, Silvio Trentin.
ISBN 978-2-86266-521-4
Les Espagnols dans le maquis de Haute Savoie, 1940-1941
Préface Michel Reynaud. Avant propos Jean-Louis Crémieux-Brillac
Des Espagnols sont venus par milliers sur le territoire français, fuyant les hordes franquistes. Malgré un accueil frileux, ils garderont une reconnaissance à la France et nombreux s’engageront pour la libération du pays. Dans ce livre est contée l’histoire d’un groupe d’entre eux, qui ont combattu en Haute-Savoie et notamment sur le plateau des Glières en ce jour de mars 1944. Le propos de l’ouvrage est d’évaluer leur présence au côté des maquisards français et notamment du 27e BCA, et de redonner aux Espagnols la place qui était la leur dans l’Histoire de France.
Librio vous propose une série de témoignages exceptionnels, recueillis par Jean-Pierre Guéno auprès des 14 millions d'auditeurs de Radio France.
Ces extraits de lettres, de journaux intimes et de récits autobiographiques sont authentiques, tendres et poignants ; ils illustrent notre mémoire collective et rendent à l'histoire sa dimension humaine. 72000 enfants d'origine juive vivaient en France en 1939. Ils ont été jetés dans la guerre, marqués de l'étoile jaune, et souvent séparés de leurs parents... 12000 ont été éliminés. 60000 ont survécu : beaucoup parce qu'ils ont été cachés.
A l'âge où ils n'auraient dû traverser que des petits chagrins d'enfance, il leur a fallu apprendre à ne pas exister. Ils ont enduré les heures les plus terribles de notre histoire. Leurs souvenirs sont souvent amers et douloureux ; ils peuvent être aussi réconfortants car certains ont trouvé un véritable amour auprès de ces " justes " qui les ont dissimulés en bravant tous les dangers. Plus de huit cents personnes ont répondu à l'appel de l'ensemble des stations de Radio France ; elles retrouvent, pour exprimer leurs émotions, les yeux des enfants ou des adolescents qu'elles étaient entre 1940 et 1944.
Un témoignage inestimable, pour que l'oubli ne submerge ni la part d'ombre ni la part de lumière qui caractérisent notre histoire...
La Seconde Guerre mondiale s'est poursuivie durant huit ans pour Robert et Gérald Finaly, enfants juifs de douze et treize ans ! Placés en 1944 chez une nourrice pour échapper aux camps de la mort dont leurs parents ne reviendront pas, ils n'ont pas été restitués à leur tante à la Libération, mais cachés et même convertis au catholicisme en 1948, alors qu'ils n'étaient plus en danger.
En 1953, l'affaire Finaly explose dans une presse survoltée et déchaîne les passions. Depuis quatre ans un procès oppose la famille, installée en Israël, à la nourrice qui les a cachés. Elle refuse de les rendre et fait feu de tout bois. La cause est arrivée jusqu'à la Cour de cassation mais, au nom du dogme, des gens d'Église soutiennent la nourrice qui refuse de se soumettre à la justice. Elle réanime ses réseaux de résistance et le 4 février 1953, Robert et Gérald Finaly sont enlevés par des prêtres basques ! Ils ne sont plus sur le territoire national.
Pourquoi et sur ordre de qui ? La campagne de presse, les meetings et les manifestations montrent alors une France scindée en deux camps radicalement opposés : cléricaux contre anticléricaux, sionistes contre antisionistes, tenants du respect des lois républicaines contre partisans du droit canon.
Archéologue de formation, Fabien Lacaf a notamment collaboré à Métal Hurlant et à Charlie mensuel.
Il travaille également pour la publicité et pour le cinéma en tant que story-boarder. Ses travaux, pour la plupart d'inspiration historique, ont été publiés chez Dargaud, Glénat et Albin Michel. Parmi ses albums, on peut signaler Extrême frontière (1997), Macadam (1999) et Le Bal des Chimères (2006).
Catherine Poujol est docteur en histoire contemporaine, spécialiste des relations judéo-chrétiennes aux XIXe et XXe siècles.
Elle a déjà publié Aimé Pallière, un chrétien dans le judaïsme (1868-1949), Desclée de Brouwer, 2003, et en 2006 aux éditions Berg International, Les Enfants cachés, l'affaire Finaly dont cet album est l'adaptation.
Titre
Sauvés ! Mais à quel prix ? - Récit de deux enfants cachés
Tous les persécutés de la terre doivent savoir qu'il ne faut jamais désespérer.
Malgré la barbarie des nazis et la collaboration des traîtres, des Justes ont sauvé des Juifs en France : Robert et Edmond Mizrahi en témoignent. Ce livre relate une tranche de leur vie, lorsque la " Peste noire " s'étendait sur l'Europe de 1939 à 1945. La montée du nazisme les terrorisa car l'antisémitisme devint une religion d'État. Après la déportation de leurs parents, ils furent contraints de devenir des enfants cachés et ainsi, ils furent sauvés des fours crématoires.
La fin de la guerre leur rendit l'espérance.
Haïm Mizrahi, descendant d'une famille de Juifs expulsés d'Espagne en 1492, pour avoir refusé de se convertir au christianisme, est né à Marseille.
Son père est mort dans le camp d'extermination nazi d'Auschwitz et sa mère dans le camp de Bergen-Belsen : lui n'avait que neuf ans. Malgré le traumatisme dû à l'absence de ses parents, il est devenu expert-comptable diplômé et commissaire aux comptes agréé. Il est marié, a deux garçons et huit petits-enfants. Cinq d'entre eux sont nés en Israël, terre de leurs ancêtres, d'où ils furent chassés par les Romains en l'an 135.
Ainsi la boucle est bouclée, la famille a retrouvé ses racines.
Titre
Les paysans et les ruraux dans la Vienne, 1939-1945
Jacques Farisy vit à Poitiers dans la Vienne. Médecin de campagne à la retraite, il est également l'auteur de nombreux livres chez Geste éditions, notamment Souvenirs d'un médecin de campagne paru en 2008.
Ce long et magnifique poème narratif unique en son genre, dernière et plus grande œuvre d’Yitskhok Katzenelson, est à la fois la voix d’une souffrance personnelle indicible et celle de tout un peuple assassiné. Écrit après trois ans de lutte dans le ghetto de Varsovie, le meurtre de sa femme et ses enfants et le transfert au camp de Vittel, antichambre de la mort.
Sa voix s’impose, résiste, récuse, crie, interpelle, invective, blasphème et fulmine face à la terre et au ciel contre la profanation, l’horreur et le néant.
Le poète écrit par choix en yiddish plutôt qu’en hébreu, obéit à une forte contrainte formelle (quinze chants de quinze versets chacun de quatre vers devenant de plus en plus libres) et déploie sa force et son génie dans tous les registres du langage. Donne la parole aux morts. Transgresse les genres, la chronologie. Mêle le présent au passé, le je au tu. Tente de s’affranchir du temps.
Six manuscrits du Chant du peuple juif assassiné ont été enterrés dans le camp de Vittel et un a pu sortir dès la mi-juillet 1944, dissimulé dans la poignée d’une valise. Publié de façon confidentielle en 2001 dans la revue Caravane, puis en édition bilingue en 2005 (Bibliothèque Medem), ce chef-d’œuvre est désormais accessible dans une édition à la portée de tous.
Titre
Sur les traces perdues d’une famille juive en Bretagne
"Se faire le défenseur des morts c’est sans doute d’abord cela : montrer et nommer les victimes, les soustraire au principe d’invisibilité et d’anonymat qui règle l’extermination de masse." L’ouvrage de Marie-Noëlle Postic illustre parfaitement ces mots d’Alain Parrau.
Sociologue de formation, elle retrace avec précision le parcours de cette famille juive roumaine, bretonne d’adoption, la seule qui ait résidé durant l’Occupation dans le village où habite actuellement l’auteur. Elle analyse en effet la moindre trace laissée dans les archives, les journaux mais également, non sans difficulté, la mémoire. Originaires de Bessarabie, les Perper s’installent ainsi à Braspart dans le Finistère avec leur première fille Roza, une fois leurs études achevées à Nancy. Ihil, l’époux, y ouvre un cabinet médical et leur deuxième enfant, Odette, naît deux ans plus tard. La vie paisible des Perper bascule avec les mesures antisémites et xénophobes de l’Occupation. Ihil assure toutefois exceptionnellement des remplacements ici et là, le dernier à Plounéour-Ménez, où il sera arrêté le 9 octobre 1942 avec sa famille, agrandie de Paul, leur fils, né quelques mois plus tôt. Ils prennent alors le chemin de Drancy où Ihil tentera de faire libérer Odette avec l’aide notamment du maire de Plounéour-Ménez, puis de Sobibor, en 1943, où ils sont assassinés.
À vouloir faire revivre le souvenir de cette famille, Marie-Noëlle Postic use d’un style littéraire qui sied bien à une réflexion sur le destin, la mémoire et la culpabilité. L’historien regrettera sans doute quelque imprécision dans les notes de bas de page ou dans la description du processus d’exclusion et spoliation, mais l’ouvrage, frémissant de sensibilité contenue, offre un grand agrément de lecture.|REF|Romain Dupré, "Lectures", Archives Juives 1/2008 (Vol. 41), p. 150-155.
URL : www.cairn.info/revue-archives-juives-2008-1-page-150.htm.|REF|
Axel Kahn, biologiste de renom, et Jean-François Kahn, directeur de Marianne, croisent dans ce livre leurs souvenirs : une grand-mère antisémite et pro-allemande, un père, juif athée, résistant et professeur, une mère catholique. Ils évoquent la mésentente de leurs parents et le suicide du père. Et, adolescents dans la France de la TSF et de la reconstruction, ce qui motivera leurs premiers choix politiques. Ils ont un patronyme juif mais ne sont pas juifs. Ils sont même farouchement agnostiques. Comment donne-t-on un sens à sa vie quand on ne croit ni à la Rédemption, ni au peuple élu, ni même, après un passage au PC, aux « lendemains qui chantent » ? C’est tout l’objet de ce livre. L’engagement dans la recherche scientifique pour Axel ; le combat politique pour Jean-François. Une vision commune de l’humanité, voilà ce qui fait leur foi. Leur parcours est ici passé au crible de leur affection mutuelle : l’illusion lyrique du communisme qui se brise sur Budapest, Prague et le Goulag, le rejet absolu de Mai 68 et du gauchisme, le combat pour la liberté de la presse, les prises de position publiques sur les questions scientifiques (clonage, avortement, manipulations génétiques). Enfin, les grandes questions du jour sont débattues, toujours avec passion : la vie politique du pays, l’Europe, les choix éthiques.
Il était une fois un enfant juif de 9 ans en 1942, qui connut l’internement dans les camps de La Lande (près de Tours), puis de Drancy (20 mois, de septembre 1942 au 2 mai 1944), puis à Bergen-Belsen...
Victor Perahia, né le 4 avril 1933 à Paris, est arrêté à St Nazaire avec ses parents, le 15 juillet 1942. Il est déporté de la gare de l’Est avec sa mère Jeanne âgée de 35 ans, par le convoi 80 du 2 mai 1944 à Bergen-Belsen. Son père Robert, de nationalité turque, engagé volontaire, est fait prisonnier. Il est libéré car la Turquie est neutre. Mais il est arrêté et déporté d’Angers par le convoi du 20 juillet 1942.
L'ouvrage est édité par l'Association des familles et amis des déportés du convoi 8 et la FMS.
ISBN : 978-2-9522663-2-1
Titre
Vichy en prison - Les épurés à Fresnes après la Libération
De la Libération à l'amnistie de 1953, la prison de Fresnes a abrité, de longues années, la plupart des responsables de Vichy.
Attendant leur condamnation pour faits de collaboration ou purgeant leur peine, les grands notables de l'épuration, de Louis Renault à Tino Rossi, de Sacha Guitry à René Bousquet et Xavier Vallat, y croisent aussi bien la piétaille de l'hôtel du Parc que les rescapés de Sigmaringen. Une vie s'y organise dans la peur et l'attente, le ressentiment et la haine, scandée par les procès suscitant allées et venues des ténors du barreau, Jacques Isorni ou René Floriot.
D'un château l'autre - fin de parcours pour ces messieurs de Fresnes. Nul n'était mieux désigné pour faire revivre ce " salon des épurés " que Bénédicte Vergez-Chaignon, l'auteur de la biographie de Bernard Ménétrel, le médecin et secrétaire particulier de Pétain. Coup de phare sur un Vichy inédit traversé de tous les relents d'une passion contrariée, entre la stupeur, l'inquiétude, l'amertume : le tableau d'une prison politique plus haut en couleur et plus nuancé que ne l'avait laissé croire la légende noire de l'épuration.
Docteur en histoire, Bénédicte Vergez-Chaignon a travaillé auprès de Daniel Cordier à la biographie de Jean Moulin.
Elle a participé à l'ouvrage collectif Les Résistants. Histoire de ceux qui refusèrent (2004).
Titre
Jean Zay - 1904-1944 Ministre de l'Instruction du Front populaire, Résistant, martyr
Figure majeure de la IIIe République, Jean Zay fut député radical à vingt-sept ans et ministre de l'Instruction, comme on disait alors, à trente et un.
Il a connu les troubles des années 1930, la menace des Ligues et de la guerre civile, le Front populaire de 1936, la difficile conversion d'une France rurale en une puissance industrielle, alors qu'à l'extérieur le pays se trouvait pris en tenaille par les dictatures, jusqu'à son effondrement face aux fascismes. L'œuvre ministérielle de Jean Zay est d'une exceptionnelle richesse : le festival de Cannes, l'Ena, le statut moderne des droits d'auteur, le CNRS, et même les bibliobus lui doivent leur existence ! Mais c'est surtout dans l'éducation que son action fut la plus considérable : avec une remarquable avance sur son temps, ce grand pédagogue a posé les fondements de ce qui deviendra le système scolaire moderne.
Si la guerre n'avait pas mis un terme à sa carrière, il est certain que Jean Zay aurait pu accomplir encore beaucoup. C'est ce destin tragique que nous racontons ici : sa carrière politique fulgurante bien sûr, ses projets et son œuvre visionnaire, son emprisonnement par le régime de Vichy, son assassinat par la Milice en 1944, mais aussi ses épreuves et ses faux-pas. En notre époque de crise idéologique profonde, il est nécessaire de faire retour sur cette période de l'histoire de France qui, plus que toute autre, a vécu l'angoisse du lendemain, les luttes et les déchirements.
La situation des années 1930, à bien des égards, est comparable à celle que nous vivons aujourd'hui : l'historien y décèle la même lassitude démocratique, la même crise économique, la même désespérance populaire face à ses dirigeants. Retracer les erreurs de l'une pourrait bien être un moyen efficace pour éviter les mauvais pas de l'autre. Ni panégyrique ni instruction à charge, cette biographie se veut un récit fidèle sur l'un des hommes politiques les plus remarquables du XXe siècle.
Roger Karoutchi est sénateur UMP des Hauts-de-Seine.
Agrégé d'histoire, inspecteur général de l'Éducation nationale, il est passionné par la période des années 1930, par l'évolution des valeurs qui fondent la République comme les problèmes d'éducation. Normalien et docteur en sciences de gestion, Olivier Babeau est maître de conférences à l'université Paris-Dauphine. Ses recherches portent principalement sur l'éthique des affaires et la transgression des règles dans les organisations.
En 1942, Gabriel et sa famille, des Juifs polonais émigrés en France, tentent de survivre dans Paris occupé par les Allemands, qui les privent de leurs moyens d'existence et de leur dignité. Pas encore de leur vie. Gabriel n'a que quatorze ans quand, au matin du 16 juillet, les Juifs de Paris sont raflés par la police française aux ordres des nazis. On les transfère au Vélodrome d'Hiver, dans le XVe arrondissement. Comment se douteraient-ils que le Vél'd'Hiv' sera la première étape sur la route de l'extermination ? Pour eux, la solution finale débute ici, à cinq cents mètres de la tour Eiffel, dans ce Vélodrome où l'on entasse treize mille personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards, sans sanitaires suffisants, sans nourriture, sans intimité ni endroit pour dormir et avec pour toute réponse à leurs cris de colère et de détresse un peloton de gardes républicains armés et résolus. Beaucoup se découragent. Pas Gabriel Wachman. Il finit par trouver un moyen de s'échapper. Pour lui, il n'y aura pas d'Auschwitz, mais tout de même la peur, les collabos, l'abandon, le monde hostile et cette immense douleur de ne rien savoir de tous les siens. Il lui faudra tenir jusqu'à la fin de la guerre. Gabriel Wachman demeure aujourd'hui l'un des rares survivants du Vél'd'Hiv. Il nous le raconte dans un témoignage historique, poignant et inédit, enrichi par l'écriture forte d'un auteur reconnu, Daniel Goldenberg.
Biographie de l'auteur
Après la guerre, Gabriel Wachman a vécu aux États-Unis et au Mexique. Il revient en France en 1988 et se promet de témoigner. Il habite Saint-Junien, non loin du tristement célèbre Oradour-sur-Glane...
Daniel Goldenberg est notamment l'auteur du roman Papa poule (1980). Il a publié chez Calmann-Lévy Le Triporteur de Belleville (1986), Le Zaidé (1988), Pivert, histoire d'un résistant ordinaire avec Raymond Kojitsky (1991), Le Grand Rôle (1999) et John Lemsky (2002).
Titre
Sans oublier les enfants : Les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande 19 juillet-16 septembre 1942
Juillet 1942. Des milliers de juifs sont arrêtés à Paris lors de la "grande rafle". Parmi eux, plus de 3 500 enfants âgés de deux à seize ans. Leur calvaire, qui a commencé au Vél' d'Hiv', se poursuivra dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, dans le Loiret. Après avoir été séparés de leurs parents, ils seront déportés et assassinés à Auschwitz-Birkenau. Pour retracer cet épisode tragique, Eric Conan a ouvert les archives, rassemblé les témoignages de fonctionnaires, d'habitants des deux localités, ainsi que ceux des rares survivants. Son récit, minutieux et sobre, nous place devant l'insoutenable.
Un document remarquable qui rend l'oubli impossible.
Née dans le dixième arrondissement de Paris, fille de modestes exilés polonais, Annette Zaidman vivait au 5-7 rue Corbeau (aujourd'hui rue Jacques-Louvel-Tessier), l'un des immeubles de la capitale le plus touché par la déportation des juifs.
Elle était une écolière insouciante comme les autres, dans un avant-guerre accueillant et chaleureux. Celui des quartiers populaires et des chanteurs de rue... L'enfant qu'elle était se rappelle avec des mots simples l'Occupation, la montée de l'antisémitisme, le temps des rafles, la fuite de sa famille à travers Paris, la "traque" des juifs sur le territoire français et le refuge qu'elle trouve en province.
Brisée par la disparition de son père et de son frère, l'orpheline cherchera bien plus tard à découvrir ce qui leur est arrivé, mais aussi ce que sont devenus ses oncles, ses cousins, ses anciens voisins et compagnons de jeux. Un récit simple et sensible qui fait retrouver les couleurs nostalgiques d'une vie dérobée par la cruauté de l'histoire.
Annette Zaidman est secrétaire générale de l'Association des fils et filles des déportés juifs de France depuis sa fondation, en 1979.
Février 1944, Grenoble.
Mlle Brun, directrice de crèche, se voit confier deux enfants juifs, Robert et Gérald Finaly, à la suite de l'arrestation et du départ en déportation de leurs parents. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les tantes des deux enfants parviennent à retrouver leur trace et, découvrant leur statut d'orphelins, manifestent le désir de reprendre auprès d'elles leurs neveux. Mlle Brun, qui a caché et fait baptiser les enfants, est inflexible : elle ne veut pas les rendre et dénie aux tantes tout droit à leur revendication.
Eclate alors une bataille sans nom où tous les coups sont joués. Il faut, pour la famille, se résoudre à saisir la justice afin d'obtenir que les deux orphelins ne soient plus maintenus dans un abandon contre nature. Cette bataille va durer huit ans. Avec les années qui voient les oppositions et les obstacles s'accumuler devant les démarches de la famille, l'affaire, entre toutes banale en février 1945, quitte la sphère privée et locale pour occuper le devant de la scène et remuer l'opinion publique.
S'y affrontent, en 1953, les autorités judiciaires, les gouvernements français et espagnol, le Vatican ainsi que deux communautés religieuses, l'une catholique, l'autre israélite. Au travers de cette "affaire Finaly", s'est rejouée, un demi-siècle après l'affaire Dreyfus, une vieille querelle qui a contribué à façonner la trame culturelle de l'Europe : une tradition d'antijudaïsme au sein de l'Église catholique.
Germain Latour, avocat au barreau de Paris, a publié, 1983, Légitime défense ou les bas-fonds de la peur aux Editions Le Sycomore.
Titre
Le Memorbuch - Mémorial de la Déportation et de la Résistance des Juifs du Bas-Rhin
Préface de Freddy Raphaël
Postface de Catherine Chalier
Poursuivant une tradition du Moyen Age, ce Memorbuch recense les déportés juifs du Bas-Rhin morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est le fruit d’un long travail de recherche mené par le grand rabbin du Bas-Rhin, René Gutman, docteur en sciences religieuses de l’École pratique des hautes études.
"Qui n’a jamais vu ni entendu de telles choses ? Demandez et voyez : y eut-il jamais une akéda comme celle-ci dans toutes les générations depuis Adam ? Y eut-il jamais onze cents akédot le même jour, toutes comparables à Abraham liant son fils Isaac pour le sacrifice ? Mais pour celui qui fut lié au mont Moriya, la terre trembla et il est dit : 'Voilà que les anges se mirent à pleurer et que le ciel s’assombrit.' Mais que font maintenant les anges ? Pourquoi les cieux ne s’assombrissent-ils pas et les étoiles ne pâlissent-elles pas quand en un seul jour onze cents âmes pures furent sacrifiées, parmi lesquelles des nouveau-nés et des enfants". Salomon bar Shimshon. Chronique des Croisades.
Titre
Ami, si tu tombes. La Résistance dans la région de Rethel 1940-1944
On a cherché ici à dégager quelques réponses à des questions simples : quand apparut la Résistance dans la région de Rethel ? Quel fut son rôle lors de la Libération ? Quels en furent les principaux acteurs ?
La région de Rethel recouvre un espace géographique, un territoire défini dans l'espace sur lequel s'étend l'influence de la ville de Rethel. Il court, grosso modo, sur un axe est-ouest d'Asfeld à Attigny, sur un axe nord-sud de Novion-Porcien aux limites de la Marne. Cette région connut une situation particulière. La quasi-totalité du département des Ardennes appartenant à la ligne Nord-Est définie par l'occupant, la rivière Aisne marquant la frontière (ou ligne de démarcation), Rethel et sa région se retrouvèrent coupées en deux : au nord, la "zone interdite", au sud, la zone occupée.
Mais ce qui fait l'originalité de la région de Rethel, c'est que sur cet espace (divisé sur un axe nord-sud par l'occupant) se manifesta l'influence de deux mouvements de Résistance (sur un axe est-ouest), constitués à partir de pôles de résistance : l'OCM et Libération-Nord, unifiés depuis 1943, dirigés par Jean Deguerne, chef du secteur de Rethel dont l'autorité s'exerça approximativement sur la partie est du rethelois ; les FTP, dont l'influence s'exerça sur une portion de territoire à l'ouest de Rethel, principalement sur le canton d'Asfeld.
Ainsi, cette partition originale de la Résistance forme-t-elle la trame de cet ouvrage, de la naissance et de l'organisation du secteur de Rethel, de la formation de groupes de combat FTP autour de Saint-Germainmont, jusqu'à la libération des villes et villages et à l'unité enfin trouvée des résistants dans le cadre des FFI.
Ami, si tombes, c'est l'occasion de retrouver des figures d'hommes et de femmes oubliés qui œuvrèrent pour la libération du territoire : Jean Deguerne, alias "Violette", André Monnet, Georges Robert, dit "Dany", Pierre Labar, tombé sous les balles allemandes, Léon Hourlier et Armantine Carlier, arrêtés par la Gestapo et disparus dans les camps nazis, Eugène Hachon, Jeanne-Marie Berret, dite "Chantal", Pierre Luizard, alias "Capitaine Pascal" qui mena son groupe d'Asfeld au Mont-Dieu puis participa à la libération de Charleville, et bien d'autres encore…
Constitué de documents le plus souvent inédits, et des témoignages des derniers acteurs de ce glorieux épisode, Ami, si tu tombes écrit aussi, et surtout, une page méconnue de l'histoire de la Résistance ardennaise.
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La Vienne dans la guerre 1939-1945 , La vie quotidienne
Photographies et documents évoquant avec précision les conséquences de l'occupation : les réfugiés, la politique de Vichy, la collaboration, la Résistance et la Libération.
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A mort la gueuse ! Comment Pétain liquida la République à Bordeaux, 15, 16 et 17 juin 1940
A mort la gueuse ! Comment Pétain liquida la République à Bordeaux, le 15, 16 et 17 juin 1940
14 juin 1940. L'armée allemande occupe Paris. Le gouvernement français se replie de Tours à Bordeaux, alors submergée de réfugiés. Une République exsangue, assaillie de toutes parts, va y céder sous les assauts de ceux-là mêmes qui étaient censés l'incarner et la défendre. Son agonie est brève : en trois jours - les 15, 16 et 17 juin -, le régime tombe, victime d'un « coup d'État dans la défaite » sans effusion de sang qui porte le maréchal Pétain au pouvoir. Après avoir signé l'armistice, Pétain obtient les pleins pouvoirs le 10 juillet à Vichy, et en profite pour finir le 11 juillet de liquider la République. Paradoxe suprême, ce sont les militaires - Pétain, Weygand, Darlan - qui veulent cesser le combat, et les civils - Reynaud, Mendès-France, Mandel - qui veulent le poursuivre. Les premiers auront raison des seconds, animés par une détermination puisant sa force dans une haine viscérale de la République et dans la peur bleue que leur a inspirée le Front populaire. Et ce sont les responsables de la défaite militaire qui en seront les premiers bénéficiaires politiques.
Après quatorze ans de recherches, Gérard Boulanger nous livre le récit captivant, heure par heure, des complots, manœuvres, trahisons, alliances contre nature et coups de force qui scellèrent le destin de la « Gueuse » - surnom que les factieux donnaient à la République. Instants d'histoire croqués sur le vif, dialogues restitués, anecdotes tragiques ou cocasses, portraits sans fard des protagonistes, analyse très fine des tenants et des aboutissants politiques et géopolitiques : on est transporté dans le Bordeaux de la défaite et de l'exode, au coeur d'un pouvoir déliquescent qui vit ses dernières heures.
Philippe Joutard -Jacques Poujol -Patrick Cabanel -Gilbert Badia
Édition
Nouvelles Presses du Languedoc
Année
2006
Genre
histoire
Description
On connaît le rôle du Chambon-sur-Lignon en faveur des juifs, pendant la période de l'Occupation ; on avait oublié que les Cévennes n'étaient pas seulement une terre de résistance armée, mais aussi une terre d'accueil. Ici, dans les montagnes du Gard et de la Lozère, des centaines de persécutés ont trouvé refuge. Echappés des camps d'internement ou des rafles, seuls ou en famille, juifs français et étrangers, mais aussi Allemands ou Autrichiens antinazis, la plupart ont survécu grâce à l'efficacité du " réseau " des pasteurs protestants et à la complicité active ou passive de toute une population qui, au-delà de ses clivages religieux, politiques et sociaux, a fait bloc dans sa volonté d'hospitalité. C'est cette histoire, pratiquement inconnue il y a vingt ans encore, qu'a cherché à ressusciter le Club Cévenol en mettant à jour les documents écrits et en interrogeant au début des années 1980 des dizaines de survivants. À travers le foisonnement des témoignages recueillis, la tragédie existe, heureusement rare ; l'angoisse, souvent présente, n'exclut pas le sourire, mais émergent surtout la tendresse et une générosité qui éclairent ces années sombres. Publié pour la première fois en 1987, deux fois réédité, ce livre, devenu classique, était introuvable, alors même qu'il offre une somme de regards et d'informations sur les juifs et les Justes et propose un exemple réussi d'articulation entre mémoire et histoire. En voici la nouvelle version, augmentée de plusieurs textes inédits.
Président d'honneur du Club Cévenol, historien, promoteur de l'histoire orale en France, Philippe JOUTARD a publié notamment La Légende des Camisards (Gallimard, 2e éd. 1985), et Ces voix qui nous viennent du passé (Hachette, 1983). II a dirigé avec François Marcot Les Étrangers dans la résistance en France (Besançon, musée de la Résistance et de la Déportation, 1992) et, avec François Drouin Monseigneur Théas, évêque de Montauban, les juifs, les Justes (Privat, 2003).
Historien, ancien résistant, Jacques POUJOL a été secrétaire général de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1983-1990). II a dirigé avec Henri Dubief La France protestante. Histoire et lieux de mémoire (Les Éditions de Paris et La Cause, 2005, 3e éd. ) et publié notamment Protestants dans la France en Guerre, 1939-1945. Dictionnaire thématique et biographique (Les Éditions de Paris, 2000).
Patrick CABANEL, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse-Le Mirail, directeur de la revue Diasporas. Histoire et sociétés, a publié notamment Juifs et protestants en France, les affinités électives XVIe-XXIe siècle (Fayard, 2004) et Cévennes. Un jardin d'Israël (La Louve éd. , 2e éd. , 2006). II a dirigé avec Laurent Gervereau La Deuxième Guerre mondiale, des terres de refuge aux musées, Le Chambon-sur-Lignon, Sivom Vivarais-Lignon, 2003.
De la Drôme aux camps de la mort : Les déportés politiques, résistants, otages, juifs, nés, résidant ou arrêtés dans la Drôme 1940-1945
La Drôme ne disposait jusqu’alors d’aucun ouvrage recueillant les souvenirs de déportés, ni d’aucun mémorial inventoriant les victimes des effroyables transports vers les camps. Le recensement de 869 déportés, dont 140 femmes – Drômois ou arrêtés dans la Drôme – encore imparfait certainement, constitue une base documentaire de première importance qui ne demande qu’à se compléter, s’enrichir, se corriger. Ce sont des déportés raciaux – Juifs pour l’essentiel, qui mourront presque tous atrocement – en application de la doctrine et des dispositions racistes des nazis et des gouvernants de l’État français, ou « politiques » – opposants au nazisme et au régime de Vichy, Résistants par la parole, l’écrit, l’aide au maquis, ou par les armes, otages capturés sans ménagement par vengeance… Se fondant sur les témoignages oraux et écrits de déportés, de leur famille, d’observateurs, l’auteur suit pas à pas le parcours de la déportation. La rafle rapide et brutale ou l’arrestation souvent consécutive à une dénonciation, l’enfermement dans les prisons et camps français jusqu’au transport dans les wagons à bestiaux, s’achevant sous les coups de schlague et les morsures des chiens à l’arrivée. L’objectif hitlérien est de transformer tout être humain des « races inférieures » en stuck (pièces d’une machine) qu’on ne connaît plus que sous le numéro matricule cousu sur sa tenue de bagnard. Il sera exploité jusqu’à épuisement, en particulier dans les usines-tunnels abritées des bombardements alliés, et on récupèrera même ses dents en or, ses cheveux, sa graisse et ses cendres pour en faire des engrais… La survie dans les camps est marquée par l’entassement, la promiscuité, la faim, le froid, la saleté, les poux, les maladies insoignables, les appels interminables, les bastonnades meurtrières et les pendaisons présentées en spectacles exemplaires et dissuasifs, le travail éreintant dans des conditions inimaginables, la brutalité, le sadisme des SS et des kapos choisis parmi les bandits et les tueurs déportés, la difficile lutte pour conserver sa dignité, établir et entretenir la solidarité, garder des survivants. Résister, c’est rester homme, se laver, c’est s’appuyer sur une conviction religieuse ou politique pour se donner une furieuse envie de survivre, c’est partager en sacrifiant un bout de sa maigre pitance pour sauver un camarade, c’est refuser ou saboter habilement, mais non sans risque, la fabrication de bombes et de fusées qui tomberont sur les amis… E n 1945, quand les Alliés progressent à l’est comme à l’ouest, les déportés sont évacués vers le cœur de l’Allemagne, à pied ou en wagons découverts, sans nourriture, dans le froid glacial. Les nazis se font plus nerveux et éliminent tout traînard encombrant, tout détenu inutilisable. Ce sont alors de terribles hécatombes dont ne survivront que les plus chanceux. La libération met néanmoins des milliers d’êtres n’ayant plus qu’un souffle de vie à la charge des armées de libération. Le trop lent retour aboutit enfin à l’arrivée au « pays » rêvée depuis si longtemps, mais qui nécessitera encore des soins au corps et à l’âme avant de parvenir à une réintégration laborieuse, dans un monde qui a aussi souffert et qui admet difficilement les atroces récits des déportés. Il faudra pourtant faire savoir…
ISBN : Ed Peuple Libre 2-907655-45-0 / Ed Notre Temps 2-912779-11-1
Résumé L'auteur, professeur d'histoire, est originaire des Cévennes. Amoureux de cette terre, il retrace ici, dans une écriture poétique mais parfois violente, l'histoire de ce pays marqué par une foi exigeante, le sang des camisards, le fer et le feu des persécutions, mais aussi terre d'accueil des Juifs se cachant de la terreur nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Prix Cabri d'or 2005.
Quatrième de couverture L'écriture de Patrick Cabanel est souple, poétique, violente parfois. Elle traverse les Cévennes et leur histoire de foi et de sang : la foi exigeante et le sang des camisards, le fer et le feu des persécutions, le drame des années noires aussi, durant lequel ce pays peut s'honorer d'avoir été terre de refuge. Ce livre est une promesse de voyage et de découverte. Les mots, ici, sont choisis avec le cœur : amour d'une terre, amour de ceux qui l'ont habitée ou l'habitent encore, passion vécue pour un paysage unique, sens de l'image qui fait aussi respirer le schiste et le châtaignier. Qui lira ce livre ne pourra qu'aimer les Cévennes, même s'il n'y est jamais allé, car il les aura vues et senties.
Depuis l'âge de neuf ans, ma vie n'a cessé d'être mouvementée. J'ai vécu deux guerres, deux révolutions et l'occupation de la France par les Allemands. Témoin de mon temps, j'ai bien des choses intéressantes à raconter. » Telles sont les premières lignes des mémoires de Germaine Masourt dont nous publions une partie, la plus historique, celle concernant la guerre et la reconstruction, ses vingt ans à l'OSE. Comme le titre l'indique, son itinéraire s'identifie à l'histoire de l'OSE qu'elle ne quittera qu'au moment de sa retraite. Cette œuvre médico-sociale née à Saint-Petersbourg en 1912, repliée à Montpellier ne pouvait qu'accueillir cette jeune juive russe immigrée d'Odessa. Elle y fera toute sa carrière jusqu'à la fin des années 1970.
Extrait du livre
Un jour, après les heures de bureau, le concierge répondit à un coup de sonnette pressant. Il vit un homme en uniforme, tenant par la main un petit garçon de neuf ou dix ans, vêtu de l'uniforme américain. Ces visiteurs tardifs furent dirigés vers mon bureau, où j'étais encore en train d'étudier un dossier ; ils venaient tous deux du Havre. L'homme me raconta son histoire : quand l'armée américaine libéra un des camps de concentration d'Allemagne, on découvrit — parmi les adultes — un petit garçon blond aux yeux bleus, maigre mais paraissant solide. Quelqu'un s'approcha de lui, une tablette de chocolat à la main ; l'enfant prit peur et recula. Il n'avait jamais vu de chocolat de sa vie. L'officier connaissait quelques phrases d'allemand ; il demanda si l'enfant était seul, si quelqu'un s'occupait de lui. En recevant une réponse négative, il s'approcha du petit garçon, le caressa et lui demanda de venir avec lui pour manger un bon repas. L'enfant le suivit ; il avait compris qu'il ne fallait plus avoir peur, que tous les hommes en uniforme n'étaient pas méchants et, surtout, qu'on allait lui donner des bonnes choses à manger. Au mess des officiers, tout le monde entoura le drôle de couple que formaient le militaire et l'enfant ; ce dernier devint la mascotte du régiment. On lui fit faire un costume à sa taille et des bottes à ses mesures pour qu'il puisse défiler avec les autres, en petit soldat. Intelligent et doué, l'enfant apprit vite à baragouiner l'américain. Il s'attacha à l'officier qui l'avait sorti du camp et lui demanda de l'emmener avec lui quand il repartirait en Amérique, la guerre finie. Touché par le sort de ce garçon qui avait survécu par miracle, l'officier décida de l'adopter et de partir avec lui aux États-Unis. Le moment du départ arrivé, ils se rendirent au Havre pour prendre le bateau. L'enfant était toujours vêtu de ses habits militaires, qu'il ne consentait pas à quitter. Cet Américain si généreux ne connaissait pas les lois rigoureuses de son propre pays. Quand il présenta son passeport, on lui demanda pourquoi la photo de son fils n'y figurait pas. « Mais ce n'est pas mon fils, rétorqua-t-il. C'est un enfant rescapé d'un camp que je voudrais adopter en rentrant chez moi. — Et de quelle nationalité est-il ? — Je l'ignore. — Je suis né en Pologne », répondit l'enfant. Les adultes qui l'entouraient comprirent qu'il fallait le ménager et adoucir la déception qui l'attendait. On expliqua à l'officier ce qu'était un « quota », qu'on ne pouvait pas emmener ainsi un enfant étranger — toutes choses qu'il ignorait. Le bateau allait bientôt partir. Que faire ? Il y avait dans le port un bureau de l'Armée du Salut qui prit le garçon en charge. Il sanglotait à fendre l'âme, incapable de comprendre pourquoi il devait quitter le seul être au monde qui voulût de lui. Il craignait qu'on le ramène au camp. Quand il fut un peu calmé, l'officier lui expliqua qu'il devait rester pendant quelque temps en France pour obtenir des papiers d'identité, et qu'ensuite il reviendrait le chercher. À l'Armée du Salut, on interrogea l'enfant. On apprit qu'il était juif polonais, que ses parents étaient morts au camp et qu'il avait survécu parce que sa frimousse de type « aryen » avait plu à un SS. Il en fit sa petite « ordonnance », le chargeait de commissions pour ses camarades...
Comment et pourquoi résumer une vie, une enfance spoliée ?
L'auteure a été amputée de ses parents, déportés, et ses béquilles sont fragiles.
Comme un objet indésirable ou inutile, comme un ballot informe sur un quai de gare, elle a été déplacée à coups de pied chez les uns, chez les autres, mais comme un ballon elle a rebondi, à chaque fois, toujours plus haut, toujours plus loin, pour essayer de s'accrocher aux étoiles.
Ce document est un hymne à l'amour envers ses parents, un hommage à tous ceux qui croient à une société meilleure pour leurs enfants.
Comme les akènes du pissenlit qui volent dans les airs, pour ensuite s'enfouir et germer dans la terre, les mots nourrissent les pensées et devraient porter l'espoir.
Ce récit est la petite pierre blanche du souvenir qu'elle aurait voulu mettre sur la tombe de ses disparus.
Titre
Cinquante apres... 1944-1994 ; l'espoir
Auteur
Liliane Marton
Édition
Société des écrivains
Année
2006
Genre
témoignage
Description
Les poèmes ne se résument pas. Chacun porte la marque de l'émotion d'un moment extrêmement fugace. Cela peut être une information télévisuelle, un moment de bonheur, un émoi musical ou pictural...
S'il fallait condenser ces trente poèmes, on pourait dire qu'en dehors de la recherche de la résilience de la personne, c'est le chuchotement plaintif, les gémissements, les hurlements qui jalonnent la vie d'une enfant amputée de ses parents assassinés, emportés par le maelström du génocide perpétré par les nazis pendant la 2ème guerre mondiale. Et pourtant... quelques rayons de soleil illuminent ce chemin caillouteux, et surtout l'espoir utopique peut-être, d'un monde où les enfants ne souffriront plus de la folie meurtrière des humains.
Simon aimait les oiseaux. Dans un camp, l'histoire l'a mis en cage.
France, 1941. Jeune orphelin fasciné par les oiseaux, Simon vit dans une petite commune de campagne éloignée de la tourmente. Pourtant, comme une maladie que l'on ne sent pas venir, l'antisémitisme s'insinue jusque dans son quotidien pour lui rappeler qu'il est juif.
Confronté à la bêtise humaine, Simon va devoir fuir. Pourtant, où qu'il se trouve, la Dame Blanche apparaît : prédateur de mauvais augure ou ange gardien nocturne ?
De son village, en passant par un orphelinat, la fuite de Simon l'emmènera jusque dans les montagnes où il trouvera, auprès d'une étrange famille, un nouveau temps de paix. Mais la gangrène se propage rendant toujours plus provisoires les moments de répit. Et ce que Simon croyait être une descente aux enfers ne fait que commencer...
Scénario Laurent GALANDON, dessin Arno MONIN
Titre
Le pont - Un adolescent de l'Exode à la Libération (1940-1944)
En juin 1940, un garçon de onze ans part, seul avec sa mère, sur la route de l'Exode. Soixante-cinq ans plus tard, il se souvient, il écrit et il décrit les interminables cohues de la débâcle, le bombardement du pont de Sully, la vision e la bataille sur la Loire, puis bientôt sa haine de l'Occupant, à Paris où il découvre l'antisémitisme, à Moulins où, pendant ses grandes vacances, enflammé par Radio Londres, il se livre, avec un copain, à des sabotages au bord de l'Allier, sur le pont de fer.
D'un pont à l'autre, des passages hasardeux, des expériences aussi dangereuses que puériles, mais fondatrices de toute une vie. Et qui nous offrent aujourd'hui, dans la belle langue de l'auteur, une vision originale, un nouveau regard sur les grands événements de 1940-44.
« Mais à présent, tout le monde, femmes, hommes, vieillards parfois, quelques malades et enfants (fillettes de 13 ans) hop ! embarqués … et moi avec. Je ne sais pas où j’irai. Dans l’Est en tout cas. ça fera mes grandes vacances. Je vais voir du pays. »
C’est du camp de Pithiviers, où il est interné, que Gérald Souweine, 15 ans, envoie cette lettre à sa famille. Dernière lettre. Le lendemain, 17 juillet 1942, Gérald et 927 autres Juifs sont déportés.
Ce convoi vers Auschwitz est le sixième de ceux qui sont partis de France entre le printemps 1942 et l’été 1944.
Aujourd’hui, dans ce livre, les témoins disent les arrestations et les rafles, l’internement dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, enfin la déportation vers Auschwitz. Une mère, un père, un grand-père. Un frère ou une sœur, restés jeunes à jamais. Un parent qu’ils n’ont pas connu mais veulent préserver de l‘oubli.
Ils racontent aussi leur propre vie d’enfants juifs avant la guerre, dans cette France qu’aimaient leurs parents, étrangers pour la plupart. Puis comment eux-mêmes ont traversé les années de la persécution. Orphelins pour beaucoup, mais ne le sachant pas encore.
Pour plusieurs jeunes qui furent déportés par ce convoi 6, il n’y a plus personne qui puisse témoigner. Et seules des archives retrouvées, exhumées, ont permis de retracer ici leurs vies si brèves.
À chaque page de ce livre, des documents accompagnent ces témoignages et ces vies retracées. Des lettres, des photographies familiales, des objets qui ont la force du souvenir. Et aussi, dans leur sécheresse administrative, des fiches, des listes, des instructions, qui donnent à voir – de la manière la plus précise et la plus tangible – ce que fut la collaboration française à l’exclusion, à l’arrestation et à la déportation des Juifs de France.
Dès l’aube du 10 mai 1940, et en l’espace de quelques jours, plus de 8 000 Juifs réfugiés en Belgique sont déportés par les autorités de leur pays d’accueil vers le sud de la France.
Parmi eux, un Autrichien, Hans Tragholz, le père de l’auteur, que ce dernier n’a pas connu (il est mort à Buchenwald). Marcel Bervoets veut comprendre les circonstances, les raisons d’Etat qui ont conduit son père et ses compagnons d’infortune dans les villages de Saint-Cyprien et Argelès-sur-Mer, au camp d’internement de Gurs, dans le Béarn, et, au-delà, pour beaucoup, sur le chemin de la mort.
Sur le trajet qui mène les Juifs expulsés de Belgique vers les camps d’internement du sud de la France, la première étape en France est Orléans, Cepoy, Cerdon et Saint Jean de la Ruelle (actuel Institut des Jeunes Sourds).
Extrait de l’introduction :
Peu après avoir quitté Perpignan, ma mère a insisté faire un détour par le village de Saint-Cyprien. Sans chercher à comprendre le but de cette escapade impromptue, j’ai accédé à sa demande et nous nous sommes arrêtés dans ce village sans charme aux maisonnettes désespérément banales, perdu au bord de la mer. Comme nous déambulions déjà depuis une demi-heure sans but apparent, j'ai fini par imaginer que ma mère s'était soudainement éprise de la plage, qui me paraissait pourtant sans intérêt.
S'apprêtant à remonter en voiture et visiblement déçue de sa promenade, elle s'est alors tournée vers le vide, lançant, dépitée : « Et pourtant, Ici, il y avait bien un camp ! ». Sur le coup, cette exclamation m'a paru incongrue ; je ne trouvais pas le moindre élément rationnel me permettant de saisir le sens qu’il convenait de lui donner, encore moins d'en comprendre la raison.
Elle n'ajouta pas un mot…
Né en 1941 à Anvers, Marcel Bervoets, licencié en Philologie romane, a vécu plus de vingt ans en Afrique avant de regagner l'Europe en 1984 pour s'installer à Aix-en-Provence. Reconverti dans le tourisme, il devient conseiller de la ville de Marseille.
Ne résistant pas à l'appel de l'Afrique, il repart en 1995 pour s'installer à Zanzibar où il occupe la fonction de conseiller auprès du Ministère du Tourisme jusqu'en 2000, année au cours de laquelle il décide de mettre un terme à trente-cinq ans de pérégrinations. Il s'installe définitivement à Aix-en-Provence où, depuis 2003, il consacre une bonne partie de son temps à des recherches liées à son passé familial fortement marqué par les effets du nazisme.
Le silence de l'historiographie pourrait laisser croire que la Bretagne fut une terre sans juifs, au moins après que Jean ler le Roux eût apposé, en 1240, son sceau à l'ordonnance de Ploërmel qui les bannissait du duché. Quelques études, publiées dans des revues savantes, ne suffisaient pas à infirmer l'impression que la rencontre historique entre la Bretagne et les juifs avait attendu le second procès Dreyfus qui se déroula à Rennes durant l'été 1899. En retraçant, pour la première fois, la totalité de l'histoire des juifs en Bretagne, l'ouvrage de Claude Toczé et Annie Lambert ne porte pas seulement témoignage de leur présence séculaire, fusse en petit nombre, il révèle les multiples façons dont ils existaient dans le regard des autres, selon les catégories sociales et selon les époques. Il invite aussi à nuancer l'image d'une Bretagne soumise à ses prêtres et abreuvée d'antijudaïsme théologique. L'héritage de la Révolution et de l'Empire fait de chaque juif un citoyen français. En Bretagne, trois générations vont connaître un relatif " âge d'or ", dont la synagogue de Nantes, inaugurée en 1871, symbolise à la fois l'attachement à la communauté et l'intégration à la cité. L'équilibre est bientôt rompu par la vague antisémite de la fin du siècle. L'antisémitisme racial, qui s'impose au XXe siècle, fit ainsi des adeptes en Bretagne dans les rangs des partisans d'un État breton, indépendant et " racialement pur ". Octobre 1940, en Bretagne comme dans toute la zone occupée, les juifs sont recensés et soumis à un statut dérogatoire. Spoliation, marginalisation puis, à partir de 1942, rafles et déportations se succèdent dans les cinq départements de la Bretagne historique, faisant plusieurs centaines de victimes.
Biographie de l'auteur : Claude Toczé et Annie Lambert sont tous les deux enseignants d'histoire dans l'enseignement secondaire, ils ont déjà publié " Être juifs à Nantes sous Vichy " aux Éditions SILOË (1994).
Une jeune Américaine fortunée visitant l'Europe à la fin des années 30 refuse de rentrer chez elle lorsque la guerre éclate, et comme des milliers d'autres, entraînée dans la débâcle de mai 40, échoue à Marseille, refuge de tous ceux qui tentent de gagner l'Amérique. C'est là que l'Histoire rattrape notre héroïne jusqu'à présent insouciante et oisive : elle rencontre Varian Fry, un compatriote en train de mettre sur pied le légendaire Emergency Rescue Committee, réseau destiné à faire sortir de France les innombrables intellectuels pourchassés par le nazisme. Pour la première fois, la jeune Mary Jane Gold s'engage, jouant au chat et à la souris avec la police de Vichy, faisant office de passeuse vers la frontière espagnole, et vivant en même temps une idylle orageuse avec une petite frappe du milieu marseillais, baptisé Killer, qui gagnera grâce à elle ses galons de héros. Mélange de drame et de comédie, de noirceur et de douceur de vivre, on retrouve dans ces souvenirs publiés pour la première fois aux Etats-Unis en 1980 les plus grands accents de Casablanca ou du Port de l'angoisse. Car il est vrai que la réalité dépasse toujours la fiction.
Orthez sous l'Occupation. La vie quotidienne des Orthéziens de 1939 à 1945. La collaboration, la résistance et la libération.
A Orthez, comme ailleurs, la période de l'occupation allemande demeure sombre, inquiétante et méconnue à la fois.
Cet ouvrage lève le voile sur les faits, les événements et les hommes qui ont marqué cette partie de l'histoire de la ville.
L'occupation, la résistance, la collaboration, la vie quotidienne, le marché noir, la libération, l'épuration... sont à la fois vus par les Orthéziens qui témoignent mais aussi passés au crible de l'histoire qui ne discrimine pas plus qu'elle ne juge.
Les textes sont accompagné de documents souvent inédits. Jacques Milhoua est orthézien et enseigne l'histoire au lycée Gaston-Fébus.
Titre
Mission en Crète
Auteur
Jack Sibard
Édition
Société des Études Historiques Crétoises
Année
2006
Genre
témoignage
Description
" Un sous-officier pénètre dans ma piaule, il me donne l'ordre de me préparer. J'abandonne mes chaussures entièrement éventrées, déchirées, qui ne peuvent que m'empêcher de marcher, de courir et qui seraient un handicap si j'avais l'opportunité de m'enfuir. Il est 16 heures, il y a 24 heures que nous sommes prisonniers, pourtant il me semble qu'il y a déjà une éternité. La fin de notre vie nous tient éveillés.
Des gardes armés jalonnent la route jusqu'à un camion débâché sur lequel j'embarque solidement encadré. Je retrouve Bergé et Jacques. D'être à nouveau réunis, vivants, j'éprouve beaucoup de joie et trouve dans la présence de mes deux camarades d'infortune le soutien moral nécessaire. Nous devons aller à la Kommandantur d'Héraklion qui doit décider de notre sort. "
Présentation de l'éditeur L'Aveyron des années noires est longtemps resté une page blanche. Les survivants, témoins de la période 1939-1945, préféraient garder le silence. A force de patience, les historiens réussirent à délier les fils ténus de cette période sombre et complexe. Aujourd'hui, grâce aux témoignages et aux documents de plus en plus nombreux ouverts au public, une histoire de l'occupation et de la résistance peut être dressée. S'appuyant sur ces travaux, Jean-Michel Cosson et Stéphane Monnet tracent un panorama complet d'un département ballotté dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale. Ils ont eu accès à des archives tenues fermées jusqu'à présent, recueilli de nouveaux témoignages et rassemblé une somme importante d'illustrations : lettres de dénonciation, affiches, bons de ravitaillement, photographies, bien souvent inédites... Pour que l'histoire des Aveyronnais dans la France occupée ne soit pas perdue à jamais.
Biographie de l'auteur Jean-Michel Cosson, fils et petit-fils de résistant, s'est passionné pour la période 1939-1945. Sous sa plume, narrations et révélations prennent une grande résonance. Ce professeur d'histoire, amoureux de son département, est déjà l'auteur de nombreux ouvrages ayant trait à l'histoire locale. C'est en préparant des articles sur la Seconde Guerre mondiale pour Aveyron magazine que Stéphane Monnet a rencontré de nombreux témoins de cette période et a pu avoir accès à des archives inédites. Ce journaliste est également passionné de théâtre et de poésie.
Livre dédié aux Justes des Ardennes qui ont soustrait à la déportation, en janvier 1944, environ 110 juifs travailleurs forcés dans les colonies agricoles de la WOL du Sedanais ou du Rethélois.
Médecine et crimes contre l'humanité : Le refus d'un médecin, déporté à Auschwitz, de participer aux expériences médicales
Pour le Dr Adélaïde Hautval, fille d'un pasteur, alsacien, ce qu'elle appelait les " valeurs premières " devait demeurer, quelles que soient les circonstances. Elle eut à les défendre au péril de sa vie lorsqu'elle fut déportée à Auschwitz en janvier 1943, avec deux cent cinquante Françaises, arrêtées dans la Résistance. Actée comme médecin au Block des expériences médicales sur la stérilisation, elle réussit d'abord à ne faire que soulager les jeunes martyrisées, observant scientifiquement les horreurs perpétrées par les médecins SS. Mais quand elle reçut l'ordre de prêter la main aux actes criminels, elle refusa. Elle s'était préparée à cet éventuel refus et à la mort qui s'ensuivrait. Elle fut sauvée de l'exécution par une détenue politique allemande, chef de l'infirmerie. En 1946, elle jeta sur le papier plusieurs épisodes de ce qu'elle avait vécu, mêlés de courtes réflexions sur les drames profonds qui se posaient aux déportés pour maintenir le cap de " l'inviolabilité et de la primauté de la personne humaine ". Elle ne toucha plus à ses notes pendant une bonne quarantaine d'années. Mais comme elle voyait la violence se réinstaller dans le monde, l'angoisse la poussa à trier ses papiers et à en dactylographier l'essentiel peu avant sa mort. Elle confia son manuscrit à ses camarades de camp qui, grâce au Dr Claire Ambroselli de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), purent les faire éditer une première fois aux Éditions Actes Sud en 1991.
Quatrième de couverture Adélaïde Hautval, médecin au bloc 10 - celui des expérimentations médicales concentrationnaires - nous révèle la capacité qu'elle eut, en pleine horreur, de dire non à une criminalité à laquelle on croyait pouvoir l'obliger, comme on croyait pouvoir lui imposer ce que personne ne peut imposer à d'autres, quelles que soient les conditions de leur cohabitation : des principes mis en oeuvre, en pleine guerre mondiale, par des régimes politiques dont la violence cachait les fondements. Adélaïde Hautval nous communique au coeur même d'un camp criminalisé par d'autres comment elle y a vécu les principes d'humanité par lesquels s'opposer à cette même criminalité. Porteur d'un double témoignage - de médecin et de femme arrêtée pour avoir défendu une famille juive - le journal d'Adélaïde Hautval oriente le travail qui sous-tend le projet même de cette collection : découvrir et comprendre la " fabrique du corps humain " médicalisée depuis Vésale dans des normalisations multiples, " biologisée " depuis le XIXe siècle dans des politiques diverses. (Extrait de l'avant-propos) --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
La famille Bernard n’a pas été épargnée par l’occupation allemande : Tristan Bernard, célèbre homme de lettres, arrêté à Nice avec son épouse, n’a été finalement libéré de Drancy qu’à la suite d’interventions d’amis fidèles (Sacha Guitry, Arletty). Son fils, le dramaturge, Jean-Jacques Bernard a subi une terrible captivité dans le camp allemand de Compiègne. Quant à son petit-fils François-René, il n’est pas revenu du camp de Mauthausen où il a été assassiné par les nazis.
Ce récit, publié en décembre 1944, évoque la captivité de Jean-Jacques Bernard à Compiègne, où il a été interné après la "rafle des notables" du 12 décembre 1941. Écrit à la libération, c’est l’un des premiers récits sur l’internement dans les camps nazis parus en France. Cette réédition permettra au public de découvrir ce saisissant récit.
Titre
D’Alsace en Périgord - Histoire de l’évacuation 1939-1940
Parce qu’ils habitaient du côté de la ligne Maginot que l’état-major considérait comme une zone probable de combats, les habitants de Strasbourg et de quelques villages du Ried furent évacués en Dordogne en septembre 1939, avec des centaines de milliers d’autres Alsaciens et Mosellans, acheminés comme eux vers le Sud-Ouest. Au travers de témoignages oraux ou écrits, grâce à l'exploration des documents d'archives et la lecture des journaux d'époque, Catherine et François Schunck s'efforcent de décrire l'accueil que la Dordogne, département pauvre et laïque de l'ancienne France où l'on parlait encore occitan, réserva en temps de guerre à une population alsacienne essentiellement citadine, plutôt aisée, dont le dialecte ressemblait fâcheusement à la langue de l'ennemi et qui était profondément ancrée dans la pratique religieuse catholique, protestante ou juive. Ce séjour de près d'un an en Dordogne est pourtant à l'origine de solides liens d'amitié qui se sont tissés entre les communes alsaciennes et les villages d'accueil périgourdins.
Les auteurs : Catherine et François Schunck sont membres de la Société historique et archéologique du Périgord (SHAP) et de plusieurs autres associations historiques et généalogiques. Ils ont écrit pour différentes revues des articles sur l'histoire de leur village respectif. Leur origine, périgourdine pour l'une et alsacienne pour l'autre, les destinait à s'intéresser à l'évacuation des Alsaciens en Périgord.
Titre
La vie quotidienne à Annecy pendant la Guerre 1939-1945
La Fontaine de Siloé, collection La chronique de l'autrefois
Année
2006
Genre
histoire
Description
1940. Annecy dans la guerre. Annecy dans la tourmente ? Certes. La ville traverse une période sombre de son histoire. Avec les anges noirs de la Milice, l'ombre menaçante de la Wehrmacht et les rires démoniaques de la Gestapo : Annecy est occupé. Sous un ciel lourd où planent les bombardiers alliés. Et pourtant. La vie continue. En témoignent les milliers de clichés pris par un observateur privilégié, André Carteron, photographe-reporter au Nouvelliste. Un regard tendre et humain, sensible à la beauté naïve du quotidien, à la poésie de la ville, qui se pose sur la vraie vie des gens, pendant les instants de grâce où la guerre s'efface. Peut-être est-ce dans cet humble courage exercé au jour le jour que les Annéciens ont puisé la vertu d'espérance, la sagesse et la force d'attendre la liberté ? Annecy debout, Annecy libéré.
ISBN : 2-84206-298-1
EAN : 9782842062989
Titre
Mille jours de la vie d'un déporté qui a eu de la chance
Arrêté parce que juif lors d’un contrôle de la Gestapo, Théodore Woda est envoyé à Drancy puis déporté par le convoi n° 33 vers Auschwitz. Sa chance relative aura été d’être sélectionné pour le travail forcé lors d’une halte de son convoi en gare d’Opole. Il passera trente-deux mois en Silésie dans trois camps de travaux forcés et deux camps de concentration. Il connaîtra la faim, les coups, l’absence d’hygiène et les humiliations.
Mais, comme il le relate avec sobriété, il a la "chance" de travailler dans des ateliers, de connaître l’allemand et d’être débrouillard, ce qui lui permettra d’améliorer quelque peu ses conditions de captivité.
Il survivra ainsi à la tourmente exterminatrice qui a emporté une grande partie de sa famille.
Les pilotes de Grand Prix devenus agents secrets britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'idée de pilotes de Grand Prix travaillant comme agents secrets peut sembler farfelue, mais The Grand Prix Saboteurs est l'étonnante VRAIE histoire de la façon dont trois grandes stars de la course automobile des années 1920 et 1930 ont travaillé pour les services secrets britanniques dans la France occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. . Fruit de 18 années de recherches minutieuses, Le Grand Prix Saboteurs éblouit avec des évasions fracassantes, des trahisons choquantes et une histoire que vous n'oublierez jamais. ---------------------
The idea of Grand Prix drivers working as secret agents may sound far-fetched, but The Grand Prix Saboteurs is the amazing TRUE story of how three top racing stars from the 1920s and 1930s worked for a British secret service in Occupied France during World War II. The product of 18 years of painstaking research, The Grand Prix Saboteurs dazzles with swashbuckling escapes, shocking betrayals and a story you will never forget.
60 ans après, pour la première fois, l'une des enfants cachées de la deuxième guerre mondiale raconte. Un mercredi après-midi elle a accepté, pour nous, de réunir ses quatre petits-enfants. Répondant à toutes leurs questions, comme jamais auparavant, elle a dit comment sa vie a basculé le 14 septembre 1942 quand ses parents, parce qu'ils étaient juifs, ont été arrêtés, déportés et tués deux jours plus tard à leur arrivée à Auschwitz. Elle n'était pas chez elle ce matin-là, et c'est une nouvelle vie qu'elle a dû affronter, d'abord en se cachant, puis après la libération en vivant toute une existence avec cette douleur. Elle témoigne pour l'histoire. Pascal Delannoy
Titre
Résistances 1940-1944 : Tome 2, Le pays de Montbéliard 1944 : lutte armée et répression
Franc-comtois d'origine, Jean-Pierre Marandin est professeur d'histoire-géographie depuis 1978 dans le Pays de Montbéliard. Il a partagé sa passion pour la période contemporaine avec ses élèves et réalisé dans le cadre de projets éducatifs plusieurs expositions, ouvrages et vidéos sur l'histoire montbéliardaise et comtoise. Agrégé de l'Université, il livre ici le résultat de nombreuses années de recherche sur les résistances à l'occupation pendant le second conflit mondial.
Titre
Résistances 1940-1944 : Tome 1, A la frontière franco-suisse, des hommes et des femmes en résistance
La défaite de 1940 inaugure pour la France une période parmi les plus sombres de son histoire. Comment les Français ont-ils réagi à une occupation étrangère durable ? Se sont-ils installés dans l'attente d'une libération par les Alliés, ont-ils pris en mains leur destin au prix de transgressions de la légalité, toujours plus risquées ? L'étude porte sur cet espace clé de la Zone réservée, de la frontière avec la Suisse à Baume-les-Dames et des plateaux du Haut-Doubs au secteur Héricourt-Belfort-Montbéliard. Elle précise des données déjà disponibles, apporte quantité d'informations inédites et finalement oblige à réévaluer l'attitude de populations placées sous la botte du vainqueur allemand durant quatre années et demie. Pour ce travail de synthèse minutieux, l'auteur a durant plusieurs années dépouillé systématiquement l'ensemble des sources accessibles, mis au jour de nouveaux documents en provenance d'archives privées, exploité les rapports conservés dans plusieurs dépôts d'archives en France ou à l'étranger, interrogé plus de trois cent trente témoins. Au carrefour entre la génération des acteurs et celles des petits et arrière-petits-enfants soucieux de connaître un passé dépouillé de ses légendes, l'ouvrage occupe une place particulière dans la production historiographique, utile confrontation entre le temps des souvenirs et le devoir d'histoire.
Titre
La Libération en Franche-Comté Agents secrets & services spéciaux dans la résistance Tome 2 Jura & Doubs
Après un premier opus publié en 2004 (Territoire de Belfort et Haute Saône), André Moissé s'attaque cette fois au Doubs et au Jura. Il fournit ici maints renseignements inédits tous recueillis auprès de témoins ou dans les archives publiques et privées. S'il décline bien les différentes modalités de l'action résistante, il accorde surtout une place importante au travail des agents secrets, passeurs et autres combattants de l'ombre. Cet ouvrage abonde en témoignages et documents. Il présente notamment 40 textes manuscrits inédits, écrits sur la libération des petites communes doubistes ou jurassiennes, textes qui avaient été commandés par un professeur d'histoire en 1945 aux jeunes instituteurs. Il nous éclaire sur les différentes initiatives de la Résistance, la répression dans les maquis et les villages, les pillages et les bombardements, les parachutages et les atterrissages, les évasions et leurs filières, mais aussi les retournements, les trahisons et les dénonciations. Des analyses et des enquêtes accompagnent les textes sur le contexte de l'époque. De nombreux documents sont reproduits ; en fin de volume, une chronologie, un index des sources et des livres consultés ainsi qu'un lexique seront très utiles pour éclairer et approfondir le sujet.
L'association des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR-19e) et les éditions Le Temps des Cerises, publient un livre en hommage à la Résistance et aux résistants du 19e arrondissement de Paris. Ce livre évoque les événements qui ont marqué cet arrondissement sous l'occupation allemande et la résistance qui s'y est organisée. Ils publient les biographies de nombreux résistants fusillés, déportés ou survivants. Il raconte leur histoire au travers de témoignages personnels et des familles, d'archives de différents mouvements de résistance, du travail d'historiens et d'auteurs anciens résistants. Les archives du Musée National de la Résistance de Champigny ont aidé à la réalisation de ce livre.
Dès l'âge de quatre ans, Ruth raconte son histoire avec la voix de l'enfant juive forcée à prendre le nom de Renée, une histoire qui est le témoignage des événements effroyables sous l'Occupation en France par les nazis. Les dangers se multipliant, le père de Renée fuit et se cache chez un agriculteur. Renée est séparée de sa mère et envoyée au couvent de Sorèze. Parler de ses parents est interdit, et elle ne reçoit qu'un petit sac de bonbons comme preuve que sa mère est toujours vivante. Cette histoire poignante montre le courage des gens du village et de la Mère supérieure, qui risquèrent leurs vies pour protéger Ruth/Renée et sa famille. Traduction : Stacy Cretzmeyer.
Automne 42. Jeanne a 21 ans. A la préfecture d'Annecy, elle travaille au service des réfugiés. Au fil des mois, des personnes de plus en plus menacées se bousculent dans son bureau : Juifs traqués cherchant à passer la frontière suisse, jeunes voulant éviter le STO. Poussée par la fougue de sa jeunesse et sa compassion pour les autres : elle décide un jour d'agir et fabrique des faux papiers. Un acte qui en entraînera beaucoup d'autres : dons de cartes d'alimentation, aides diverses aux indésirables selon Vichy, aiguillage des garçons qui veulent rejoindre les maquis et qui participeront notamment aux combats des Glières. Cette histoire authentique s'est construite à partir des témoignages croisés de Jeanne et de Robert, un enfant juif venu s'installer en HauteSavoie avec sa famille pour fuir le nazisme en Allemagne. Avec leurs propres interrogations sur cette époque, les auteurs ont construit ce récit vif et enlevé pour tirer de l'ombre quelques gestes exemplaires. À travers l'histoire de Jeanne Brousse, " Juste parmi les Nations " et de celle d'autres personnes aux engagements similaires, ce livre rend hommage aux héroïnes ordinaires, à ces femmes anonymes, oubliées de l'Histoire, qui ont rivalisé de courage et d'ingéniosité pour épargner des vies humaines.
Agnès Poncet, née en 1958, est docteur en pharmacie. Isabelle Wagner, née en 1959, est correspondante de presse au Dauphiné Libéré.
En publiant de tels livres, Jean Débordes fait pour sa région un travail de mémoire.
Grâce à lui, les générations futures sauront comment les femmes et les hommes du Bourbonnais se sont levés, ont courageusement lutté, parfois jusqu'au sacrifice de leur vie, pour combattre la barbarie et l'occupant nazis. Certes, la période de la Libération fut une véritable époque révolutionnaire sans foi ni loi. Il n'y eut alors guère de différence entre les guerres tribales et la France. Il fallait avoir le courage d'en parler, car c'est de l'Histoire, même si certains hommes et femmes se montrèrent sous un mauvais jour.
N'oublions pas que l'on sortait de quatre années d'Occupation particulièrement dures. Les trente-neuf condamnés de l'épuration sauvage que Jean Débordes a recensés sont là pour nous rappeler que, là comme ailleurs, les êtres humains ne sont ni tout à fait bons, ni tout à fait mauvais. Que de choses se passèrent. C'était chez nous, il y a quelque soixante années.
Cet ouvrage édité avec la participation de la Société d’Histoire de Revel – Saint Ferréol, comporte de nombreuses photographies et reproductions de documents. Essentiel pour la connaissance de cette époque troublée à Revel.
Lors de la seconde guerre mondiale 1425 hommes, femmes et enfants du département de la Loire ont été les victimes de mesures de répression et de persécution raciale qui ont mené vers les sinistres camps d'Auschwitz, Dachau, Buchenwald, Natzweiler, Ravensbrück.
Le plus jeune de ces déportés ligériens s'appelait Alain GROSSMANN et la plus âgée se nommait Berthe WAHL. Ils avaient respectivement un mois et demi et 95 ans et tous deux été exterminés à Auschwitz.
Cet ouvrage nous révèle une des réalités les plus sombres de l'histoire de ce département : la première étape du mécanisme implacable de la déportation qui menait vers les camps de concentration et d'extermination nazis.
Fruit d'un long travail de recherche cette publication innove en présentant deux séries de résultats inédits :
une liste nominative des déportés de la Loire accompagnée de statistiques
un aperçu historique de la mise en œuvre des mesures de répression et de persécution raciale dans ce département pendant la seconde guerre mondiale
Dans le domaine de la Shoah, j'ai toujours considéré comme les plus importants, les témoignages recueillis pendant que leurs auteurs vivaient l'expérience dont ils rendaient compte, alors qu'ils ne pouvaient échapper à la situation existentielle dans laquelle ils étaient plongés. Les textes prioritaires sont certainement ceux où le témoin pouvait s'exprimer librement, comme dans les lettres sorties clandestinement ; dans les autres, l'obstacle de la censure obligeait le témoin à se concentrer sur les sentiments familiaux et, malgré la volonté de rassurer, l'angoisse s'exprime confusément. Tenant compte de ces critères et de la masse documentaire rassemblée par mes soins au cours des dix années de publication du Mémorial des Enfants Juifs Déportés de France (aux éditions Fayard), j'ai choisi une cinquantaine de textes qui expriment la tragédie des enfants juifs déportés de France. Peut-on pénétrer plus profondément dans cette tragédie qu'en lisant les textes écrits par les mères, les pères et surtout les enfants victimes de ces arrestations, de ces internements et de ces déportations "vers une destination inconnue" ? il s'agit de la page la plus douloureuse des persécutions subies par les Juifs de France. " S. K.
Titre
La spoliation des biens juifs en Lot-et-Garonne 1941-1944
Le travail d'Alexandre Doulut est exceptionnel. D'abord parce qu'il s'inscrit dans le sillage des recherches menées par la Commission Mattéoli visant à recenser et indemniser les familles spoliées. Ensuite parce qu'il place le Lot-et-Garonne dans le cercle fermé des départements ayants osé aborder la question et poursuivre leur quête de vérité. Celle-ci surprend : il y a bien eu volonté de la part de Vichy " d'éliminer de l'économie toute influence juive ", mais en l'absence d'un représentant local du CGQJ (Commissariat général aux questions juives) ayant en charge " l'aryanisation ", c'est la principale chambre consulaire du département qui liste à sa place les magasins, entreprises et propriétés juives. C'est elle qui propose, voire impose des administrateurs provisoires qui, souvent mus par l'appât du gain, procèdent par exemple à la liquidation publique des effets personnels des juifs raflés en août 1942 à Casseneuil. Et ce, sans se soucier des spoliés auxquels les tribunaux de l'après-guerre rendront bien peu justice.
Titre
Les trains du souvenir : Paris-New York-Omaha Beach-Berlin
Au mois de juin 2004, devant la plage d'Omaha Beach, entouré de quelques vétérans, un homme se souvient. C'était... il y a soixante ans!
Arrivé en France avec ses parents dans les années trente, pour fuir le nazisme, Victor Brombert a fait ses études dans un grand lycée parisien. En septembre 39, il a quinze ans, et pendant les mois de la «drôle de guerre» il prépare son bac à Deauville. Puis vient la foudroyante invasion allemande, l'exode, et il se retrouve à Bordeaux, et enfin à Nice, où son père, sagement pessimiste, réussit à obtenir un visa pour emmener toute sa famille en Espagne d'abord, puis à New York. Sauvés!
Alors le film commence à se dérouler à l'envers. Après Pearl Harbor, les États-Unis entrent en guerre. Victor s'engage dans l'armée américaine, apprend le métier de soldat, passe en Angleterre, débarque en Normandie, résiste dans les Ardennes à la dernière contre-offensive allemande, pénètre avec ses camarades dans ce qui fut la patrie de Goethe et de Beethoven, écrasée sous les bombes, pour finir son périple à Berlin: un brasier.
Cette authentique et peu banale aventure nous est racontée par celui qui en fut le héros, et qui ne se prend nullement pour un héros. Il écrit avec une simplicité charmante, de l'humour, le don de faire revivre les jours enfuis. On le sent plus proche de Stendhal que d'Hemingway. Devenu un universitaire de grand renom, professeur de littérature française à Yale et à Princeton, il n'a eu aucun mal à rédiger ses souvenirs - qu'il avait d'abord écrits en anglais - dans notre langue, cette langue française que pendant des années il a fait découvrir et aimer par ses étudiants.
Le camp d'internement de Gurs (Pyrénées-Atlantiques) dérange. En 1939, lorsqu'il a été construit, le Béarn n'en voulait pas. Après la guerre, on s'est acharné à l'oublier. Aujourd'hui, il exacerbe notre mauvaise conscience. Il est vrai qu'il symbolise, dans le sud-ouest de la France, l'exclusion, la persécution et l'antisémitisme. Bref, la dignité humaine bafouée. Cet immense camp, le plus vaste du sud de la France, accueillit sous la IIIe République les combattants de l'armée républicaine espagnole vaincue par le franquisme. Sous le régime de Vichy, il fut utilisé durant l'été 1940 comme centre de rétention de toutes les catégories d'hommes et de femmes jugées indésirables . Il devint ensuite l'une des bases de l'internement puis de la déportation des Juifs de nationalité étrangère. La collaboration a conduit les Gursiens à l'abîme et à l'extermination. La pression des événements saurait-elle, seule, expliquer ce fatal engrenage ? Fermera-t-on les yeux encore longtemps sur cette partie de notre histoire, sur ce passé qui ne passe pas ? Ne convient-il pas de le regarder en face et d'y réfléchir ? C'est l'objet de cet ouvrage. Un ouvrage pour les jeunes. Un ouvrage pour l'avenir.
Titre
Hélène Viannay : L'instinct de résistance de l'Occupation à l'école des Glénans
Née à Paris, elle entre en résistance très tôt et très jeune et rencontre Philippe Viannay qui deviendra son mari. Elle est la cofondatrice du plus grand journal clandestin Défense de la France, pendant l’Occupation et qui deviendra France-Soir après-guerre.
Deux moments majeurs, dont Hélène Viannay a été témoin et acteur : Défense de la France et les Glénans.
Pendant la Résistance : Parution de Défense de la France. Le succès de ce journal est un grand chapitre de l’histoire de la presse de la Résistance.
À la fin de la guerre : L’aventure des Glénans : "Amorcée avec des moyens dérisoires, l’entreprise a été une extraordinaire réussite qui a changé la société. C’est de cette école de voile - devenue la plus renommée du monde - Philippe et Hélène Viannay ont refait des Français un peuple de marins et une nation de navigateurs."
René Rémond, de l’Académie française
Hélène Viannay est de celle qui force l’admiration et le respect tant elle a porté en absolu ses choix et sa volonté de les réaliser.
Les peuples, comme les individus, ont besoin de mémoire pour bien se connaître.
Une identité régionale forte ne va pas sans une fidélité résolue à l'histoire. Les objectifs de la Résistance en Corse sont, à bien des égards, les mêmes que dans la France entière. Mais, sans la reconnaissance d'un contexte économique, social et politique dont on ne peut nier les spécificités, il serait difficile de rendre compte des comportements purement régionaux. Encore cela est-il insuffisant : la Résistance des Corses tient largement aux pressions exercées par l'Italie fasciste.
Aussi, le temps de référence de ce livre est-il la période 1938-1945. Les Corses, engagés volontairement ou mobilisés depuis novembre 1943, ont participé aux campagnes en Italie, en France et en Allemagne jusqu'à la fin du conflit. De toutes les régions françaises, c'est la Corse qui a connu la plus étroite proximité avec le danger fasciste : perçu et combattu dès la fin des années 1930, il a été avivé par la lourde occupation italienne.
Sans doute les visées de la politique extérieure italienne étaient-elles tenues secrètes dans leurs modalités d'application, mais les appréhensions de l'opinion publique corse étaient fondées, comme le prouve l'analyse des scénarios d'annexion préparés dès 1941 par les services italiens. Cet ouvrage, qui vient en complément du cédérom réalisé en 2003 à l'initiative de l'AERI, apporte au lecteur une analyse précise des faits et événements qui se sont déroulés en Corse et nous permet de combler les oublis de notre histoire contemporaine.
Base unique d'informations sur la Résistance dans l'Orne, ce cédérom accompagné d'un livret pédagogique est un outil de référence pour découvrir et comprendre cette page essentielle de notre histoire locale.
Deux grandes entrées thématiques : "Aspects de la Résistance" et "La Résistance dans son environnement", des index "Lieux", "Chronologie", "Personnes", des outils pédagogiques "Atlas", "Recherche", "Glossaire", "Médiathèque", "Sources", "Classeur" et "Aide", des biographies de résistants et résistantes, une collection de documents d'archives et privés (photographies, lettres, témoignages, documents sonores …), une chronologie détaillée, près de 660 fiches, des cartes interactives…
Réalisé par l'Association Résistance et Mémoire, dans le cadre de la campagne nationale de l'AERI (Association pour des Études sur la Résistance Intérieure), sous l'égide du comité historique et pédagogique de la Fondation de la Résistance présidé par René Rémond.
La Franche-Comté fut une des premières régions françaises où se créèrent des maquis. Dès la fin 42, des dizaines de jeunes hommes, traqués par la gestapo et la police de Vichy, trouvèrent refuge dans le Haut-Pays et commencèrent une lutte sans merci contre les nazis. C'est aussi de Franche-Comté que s'envolèrent, depuis des terrains clandestins, des centaines de personnalités dont la tête était mise à prix : Jean Moulin, Vincent Auriol, le général Delestraint, Raymond et Lucie Aubrac... Pour retracer cette étonnante ... Lire la suite épopée des temps modernes, André Besson est allé interroger les survivants de cette époque dramatique et a rapporté leurs témoignages passionnés et émouvants.
Synthèse des recherches réalisées depuis une quinzaine d’années par le club Mémoires 52 sur la déportation en Haute-Marne, l’ouvrage se présente sous la forme d’un dictionnaire de la souffrance dans lequel sont évoqués, par une notice biographique et souvent une photo, le destin de 620 Haut-Marnais qui ont été dirigés vers des camps ou vers des prisons du Reich, soit par mesure de persécution raciale, soit par mesure de représailles. La plus jeune de ces victimes avait 2 ans, la doyenne 85. Contacts : CM 52 : 28 rue de Verdun, 52100 BETTANCOURT LA FERREE Lionel Fontaine : 1 bis rue Dutailly, 52000 CHAUMONT
Les assassins de la mémoire
"Un Eichmann de papier" et autres essais sur le révisionnisme
"Face à un Eichmann réel, il fallait lutter par la force des armes et, au besoin, par les armes de la ruse. Face à un Eichmann de papier, il faut répondre par du papier. Nous sommes quelques-uns à l'avoir fait et nous le ferons encore. Ce faisant, nous ne nous plaçons pas sur le terrain où se situe notre ennemi. Nous ne le "discutons pas", nous démontons les mécanismes de ses mensonges et de ses faux, ce qui peut-être méthodologiquement utile aux jeunes générations." Ces lignes, qu'écrivait en 1981 l'historien Pierre Vidal-Naquet, gardent toute leur actualité dix ans plus tard : Robert Faurisson et ceux qui nient avec lui la réalité du génocide hitlérien n'ont pas désarmé, et certains médias continuent à réserver un accueil surprenant à leurs thèses délirantes. Comprendre comment une telle aberration a pu voir le jour est donc plus que jamais nécessaire. Tel est le but des essais réunis dans ce livre.
"Face au "révisionnisme", plus efficace qu'une législation d'exception, qui a alimenté en bois le bûcher, Pierre Vidal-Naquet a ciselé une arme parfaite : Les Assassins de la mémoire. Faites-le lire autour de vous, apprenez-le par cœur, pour le contenu et la méthode. Le Figaro
Le combat que Pierre Vidal-Naquet livre contre les "assassins de la mémoire" est sans doute le plus difficile de ceux qu'il a eu à mener, parce que le plus douloureux. Car la mémoire qu'ils assassinent, c'est la mémoire commune de notre XXe siècle et la plus insoutenable. On appréciera d'autant plus la force d'un livre qui ne cède à aucun moment aux facilités de la confidence, de l'émotion ou de l'invective [...]. Par son acuité, sa transparence, cette leçon de méthode devrait rendre confiance à tous ceux qui en venaient à se demander si le métier d'historien a encore un sens. Si vous voulez savoir tout ce qui se cache derrière le "point de détail" de Jean-Marie Le Pen, lisez Pierre Vidal-Naquet. Le Nouvel Observateur
Biographie de l'auteur
Pierre Vidal-Naquet, historien, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, a été directeur du Centre Louis-Gemet, fondé par Jean-Pierre Vemant. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la Grèce ancienne et sur l'histoire contemporaine.
Beauchesne éditeur, Collection Enfance Hors la Loi
Année
2005
Genre
Biographie
Description
Jean Viollet et l'apostolat laïc, les oeuvres du Moulin-vert, précédé de Mémoires inédits de Jean Viollet (1901-1945)
Pour qui s’intéresse aux œuvres et aux politiques sociales du XXe siècle, le chanoine Jean Viollet et ses œuvres du Moulin-Vert sont partout. Or, si l’on en parle beaucoup, qu’en sait-on ? Peu de chose. La découverte d’archives et d’un manuscrit inédit, reproduit en tête de ce livre, permet de mieux cerner l’homme d’œuvres entreprenant qu’était Jean Viollet. Fondant associations ouvrières familiales, société du logement ouvrier, sociétés d’habitations à bon marché, colonies de vacances, préventoriums, unions pieuses, écoles pour jardinières d’enfants ou résidentes sociales, mutualités familiales, Jean Viollet, loin de procéder à la mise en place d’une seule œuvre se déployant progressivement sur des champs d’intervention de plus en plus larges, constitue une myriade de petites structures indépendantes dont le seul point commun est leur siège social, rue du Moulin-Vert, dans le 14e arrondissement de Paris.
Action religieuse et action sociale : Jean Viollet sépare les deux domaines, certaines des associations qu’il crée affirmant leur caractère confessionnel, d’autres se voulant neutres et laïques, deux termes d’une grande ambiguïté.
Mathias Gardet est historien à l’Université de Paris-VIII et chercheur au Centre d’histoire sociale du XXe siècle, CNRS, Paris.
André Philip, socialiste, patriote, chrétien - Colloque "Redécouvrir André Philip" tenu à l'Assemblée nationale les 13 et 14 mars 2003
De part et d'autre de la guerre, la carrière politique et intellectuelle d'André Philip fut exceptionnelle.
Responsable des Etudiants chrétiens, député socialiste du Front populaire, un des 80 parlementaires à voter contre les pleins pouvoirs à Pétain, André Philip représenta la Résistance intérieure à Londres et à Alger. Commissaire à l'Intérieur de la France libre, il devint après la Libération ministre de l'Economie nationale et resta député jusqu'en 1951, André Philip fut aussi un intellectuel et un technicien en politique.
Juriste et professeur d'économie politique, il rapporta en 1936 à la Chambre des députés deux projets de loi essentiels pour les réformes du Front populaire. Critique du libéralisme anglo-saxon, il pratiqua le dirigisme dans la période de pénurie et d'inflation de la Libération. Gaulliste des moments sombres, exclu de la SFIO dont il avait été un des plus brillants leaders, quittant le PSU qu'il avait contribué à fonder, il a su prendre pleinement parti pour des causes qui lui semblaient essentielles : la construction européenne, l'opposition à la guerre d'Algérie, le Tiers-Monde.
Ses engagements furent ceux d'un homme sensible aux préoccupations de son temps, mais soucieux de s'inscrire dans des valeurs toujours universelles. A travers ces Actes, chercheurs, témoins, acteurs se penchent sur la personnalité d'André Philip, son œuvre aussi riche que vaste, la singularité de son engagement dans le siècle.
Sali est né en 1935 à Saint-Quentin dans l’Aisne de parents juifs récemment émigrés d’Europe de l’Est. Son père décède de maladie alors qu’il est encore en bas-âge. Sa mère, Genia Kibel, le confie dès 1940 à l’OEuvre de secours aux enfants (OSE) qui le soustrait aux persécutions dont sont victimes les Juifs. Elle devient sa seconde famille. De maison d’enfants en maison d’enfants, il connaît la vie insouciante d’un enfant trop jeune pour prendre conscience du danger qui l’entoure. Sali a longtemps hésité avant de livrer son témoignage, avant de comprendre et d’accepter le caractère emblématique de son histoire, celle de tous les enfants cachés.
Collection : Témoignages de la Shoah
ISBN / EAN13 : 9782748160420
Prix de la Résistance Philippe Viannay-Défense de la France 2005
Que savons-nous sur la solidarité de nombreux Françaises ou Français envers le Juif traqué, humilié, insulté ? Ce livre nous fait découvrir, aujourd’hui, que des femmes et des hommes (des enfants même) choisirent dès 1942 de porter l’étoile par choix citoyen et de partager l’ignominie subie par les Juifs. C’est non seulement une leçon d’humanité, de dignité et de générosité, mais aussi une satyre sans fard contre l’ignoble et le cynisme du système nazi.
Titre
Etre juif à Nantes sous Vichy
Auteur
Annie Lambert
Édition
Siloë Kerdore
Année
2005
Genre
Histoire
Description
Biographie de l'auteur : Claude Toczé et Annie Lambert sont tous les deux enseignants d'histoire dans l'enseignement secondaire.
Présentation
Le récit de la vie d’Albert Bigielman est celui d’un « titi parisien » de Ménilmontant, né dans une famille juive émigrée de Pologne. La quiétude de son enfance est bouleversée par la déclaration de guerre : son père s’engage dans la Légion étrangère puis est fait prisonnier. Resté avec sa mère et son petit frère, Albert est le témoin de la transformation de son quartier sous l’Occupation et des persécutions antisémites, qu’il subit lui-même : il est finalement raflé avec sa mère (4 février 1944) et interné au camp de transit de Drancy durant trois mois. Le statut de prisonnier de guerre de son père lui vaut d’être déporté avec sa mère comme otage au camp de Bergen-Belsen. Là, il survit grâce à elle et son amour maternel.
Citation
" À Bergen-Belsen. L’appel du matin, hiver comme été, pouvait durer de deux à trois heures. Il se peut qu’il ait duré plus longtemps encore, certains jours. Les SS s’amusaient à le prolonger en faisant croire que les comptes étaient faux et devaient être refaits, plusieurs fois de suite. Au « garde-à-vous », en silence. Il y avait des coups donnés, des évanouissements, et des morts. Ces appels si longs, du fait de notre affaiblissement progressif, sont devenus de plus en plus pénibles. Mes pieds étaient glacés et engourdis, et ma tête vide.
Puis, dans la matinée, nos mères allaient rejoindre leurs commandos de travail. Certaines étaient affectées à des ateliers de découpe du cuir pour la confection de chaussures ou à des ateliers de vêtements destinés aux soldats allemands."
Nicole est assistante sociale à l’OSE quand Jacques Salon la rencontre en 1940. Ensemble, ils se consacrent au sauvetage des enfants juifs, qu’ils accompagnent et font passer en Suisse. Jusqu’à ce jour d’octobre 1943, trois mois seulement après leur mariage, où Nicole, arrêtée lors d’une de ces opérations de sauvetage des enfants, est conduite à Drancy et déportée à Auschwitz. Jacques poursuit la lutte. Arrêté à son tour, en mai 1944, torturé dans les locaux de la Gestapo de Lyon, il parvient à sauter du train qui l’emmène vers Drancy.
Collection : Témoignages de la Shoah ISBN / EAN13 : 9782748161847
Titre
Les Résistances sur le Plateau Vivarais-Lignon (1938-1945)
Le Plateau Vivarais-Lignon et le Chambon-sur-Lignon ont été des lieux importants d’accueil et de refuge pour les enfants juifs et les mouvements de Résistance pendant la seconde guerre mondiale. Trop longtemps cette histoire, généralement peu soucieuse de l’exactitude des faits historiques a délibérément privilégié une mémoire contre une autre, la mémoire de la non violence tenant de la Résistance civile, contre celle de la Résistance armée. Aujourd’hui, l’histoire ne peut s’inscrire qu’en dépassant les confrontations de mémoire. La S.H.M. (Société d’histoire de la Montagne), co-organisatrice des colloques du Chambon-sur-Lignon de 1990 et 2002 veut donner à présent la parole aux "oubliés de l’Histoire".
« Le bon usage des blessures de la mémoire. L'histoire du Plateau s'inscrit dans celle du milieu du XXe siècle, marquée par tant de destructions, d'exactions, d'atrocités de masse, mais aussi par tant d'actes d'héroïsme extrême, mais aussi d'héroïsme ordinaire dont le Plateau en particulier abonde. » Paul Ricoeur
Ce livre retrace l'histoire de l'auteur et des générations qui l'ont précédée. Le récit de cette saga familiale commence à Tantoura (Palestine turque) avec ses grands-parents maternels, se poursuit à Safed avec ses arrière- grands-parents, puis nous ramène en arrière vers Benjamin II, célèbre voyageur du milieu du XIXème siècle et premier maillon de "la chaîne". Fidèle à la vocation de ses ancêtres, l'auteur nous fait revivre son action dans la Résistance en France, et en particulier, sur le Plateau de Chambon-sur Lignon, puis son engagement de pionnière en Israël, avant même la naissance de l'Etat.
Sylvie Jedynak (Postface), Vincent Lacoste (Postface) « Lorsque je suis revenue d'Auschwitz en 1945, je ressentais avec une telle acuité ce que je venais de vivre qu'il m'était impossible de le garder pour moi. Je l'ai consigné dans des notes et des dessins. Cela a constitué Sans fleurs ni couronnes. Je ne regrette pas d'avoir écrit ces notes dès mon retour du camp parce que, à la longue, les souvenirs se déforment, ils s'édulcorent ou se dramatisent, mais toujours s'éloignent de la vérité. […] ». Publié en 1948, son témoignage sur la barbarie dans le camp et la libération par les Russes recèle une force étonnante : celui d'une femme peintre qui ne voulut pas se laisser dépouiller de sa culture et de son humanité.
Issu d’une ancienne famille juive de Lorraine, François Lévy grandit à Paris, protégé par un père qu’il adore. La guerre et l’Occupation viennent bouleverser l’insouciance de son enfance. Son père est arrêté sur dénonciation la veille de l’anniversaire de François : il sera déporté à Auschwitz (convoi n° 58, 31 juillet 1943) et gazé dès son arrivée. François qui a déjà emprunté l’identité de Lecomte, sera caché au Chambon-sur-Lignon jusqu’à la fin du conflit. De retour à Paris, il doit lentement se construire et trouver seul le chemin de la mémoire qui le rapproche de son père disparu
1942/1944 : pendant l'occupation allemande, un "minot" marseillais, âgé de 10 ans, est éloigné de ses parents, afin de lui éviter les affres de la faim et des bombardements. Cependant, si ces deux dangers sont écartés, d'autres surgissent... C'est une vie tout à fait nouvelle, et pour laquelle il n'était pas préparé, qu'il doit affronter, loin des siens...
Au soir de sa vie, Marcel Jourdain a consigné par écrit ses souvenirs de jeunesse, entre avril et août 1944, lorsque son histoire personnelle a croisé la "grande" Histoire.
Avec le regard d'un enfant, sans concession mais sans aigreur, il relate le quotidien d'un village du Cotentin (entre Carentan et la Haye-du-Puits), de l'occupation à la libération. La vie des paysans normands à la veille du Jour J, la cohabitation avec les Fallshirmjäger (parachutistes) allemands, les parachutistes américains égarés, l'évacuation des civils, la bataille du mont Castre, les premiers contacts avec les G.I.'s, puis l'arrivée de la 2e D.B. du général Leclerc sont autant d'événements auxquels le jeune témoin a été mêlé et dont il rend compte avec justesse. Un récit captivant, entre témoignage et émotion. Texte annoté et commenté par Éric Labayle ISBN : 2-9814848-00-9
Titre
Bordeaux, indiscrétions des archives de l'occupation
Auteur
Michel Slitinsky
Édition
Les Chemins de la Mémoire
Année
2005
Genre
témoignage
Description
Michel Slitinsky, Bordeaux, indiscrétions des archives de l'occupation, Éditions Les Chemins de la Mémoire, 2005 (ISBN 2909826872)
Le 16 juillet 1942, Georges Gheldman trouve, en rentrant chez lui, un mot griffonné à la hâte par sa mère qui lui demande de la rejoindre au commissariat. Il a dix ans et passe sa dernière nuit avec elle en cellule, avant d'être relâché. Il se retrouvera seul et tandis que sa mère sera assassinée à Auschwitz, vivra de refuge en refuge, jusqu'à la Libération. En 1997, il est témoin à charge au procès de Maurice Papon qui, secrétaire général de la préfecture de Gironde, a organisé l'arrestation et la déportation de plus de 1500 juifs entre juillet 1942 et août 1944. 16 juillet 1942 témoigne de ce que fut la France des années quarante. Cette France où certains collaboraient tandis que d'autres résistaient, par les armes ou à travers les gestes simples de la vie quotidienne. Ce livre raconte aussi comment un homme peut réagir quand il est confronté à celui qui a envoyé sa mère à la mort. Georges Gheldman a réuni les documents de son passé. Lettres de ses proches, photographies, certificats et courriers officiels jalonnent son récit et lui donnent une dimension exceptionnelle. On trouvera en annexe de cet ouvrage la retranscription intégrale du témoignage de Georges Gheldman lors du procès.
Déporté au camp d'Auschwitz en août 1944, à l'âge de vingt et un ans, Joseph Bialot a attendu près de soixante ans pour livrer son témoignage sur cette période. Sobrement, il restitue ici le vécu concentrationnaire et s'efforce de traduire la " mort intérieure ", le deuil de soi-même qui en résulte. Cherchant à comprendre les rouages de l'organisation des camps, il décrit les comportements des différentes communautés de déportés et de leurs bourreaux. Et ranime le souvenir inoubliable de quelques héros anonymes, capables de puiser au plus profond d'eux-mêmes la volonté de demeurer humains face à l'innommable
Le Périgord terre d'asile. Réfugiés, évacués, rapatriés en Dordogne au cours des XIXe et XXe siècles
Au cours des deux cents dernières années plusieurs centaines de milliers de personnes originaires de diverses régions de France ou de pays étrangers et arrivés par vague liées aux évènements historiques trouvèrent un asile en Dordogne. Au début de l'année 1940 elles étaient plus de 220 000 à être accueillies dans ce département dont la population locale n'atteignait même pas 500 000 habitants! Tant bien que mal les autorités aidées par des organisations privées réussirent toujours à fournir un toit et de la nourriture à tous ces êtres qui enduraient les souffrances de l'exil.
Louise fut l'une des Justes qui, durant la seconde guerre mondiale, sauva des juifs du prédateur omniprésent. Sa rencontre avec Egon Timàr, cet exilé hongrois contraint de fuir Paris et ses occupants, l'incita à lutter dans son quotidien pour faire triompher l'humain face à l'odieux. " Cette façon poignante de banaliser l'angoisse de toutes les heures, de tous les jours, l'inquiétude qui crispe l'estomac, qui paralyse et rend aphone, la menace permanente à chaque carrefour, au crissement de pneus, derrière chaque porte, fait de ce cas un exemple type de ce que fut la survie chaotique et presque invraisemblable d'une famille juive. " Dans ce récit, il n'est donc pas question de revenir sur la Grande histoire de cette guerre, mais plutôt de raconter la force des rencontres, entre survie périlleuse et sauvetage obstiné.
Marie Billet est née en 1950 et réside à Grenoble où elle exerce son métier d'éducatrice spécialisée. Elle s'est intéressée, pour ce deuxième ouvrage, aux Justes de la région grenobloise qui oeuvrèrent durant la Seconde guerre.
Titre
Un camp d'internement vichyste. Le sanatorium surveillé de La Guiche
Le régime de Vichy transforma le sanatorium de La Guiche en camp d'internement de 1941 à 1944. En ce lieu, destiné aux soins des tuberculeux, il interna des étrangers, des juifs, des communistes, des patriotes… tous tuberculeux. Les partisans des maquis FTP de la côte chalonnaise attaquèrent le camp et libérèrent les internés, réalisant ainsi une opération militaire d'envergure en plein cœur du dispositif de terreur vichyste. L'auteur a conduit une enquête à partir d'une investigation ethnographique de la mémoire des maquisards, d'anciens internés, de leurs parents.
Titre
Le temps d'apprendre à vivre (1939-1945) : Une école normale alsacienne réfugiée en zone libre
150 à 200 adolescents alsaciens ou lorrains : une École normale d'instituteurs réfugiée dans une abbaye non loin de Limoges. Un abri que rejoignent des évadés de provinces annexées par le Reich, où se poursuivent les études, où se développent le soutien aux persécutés et la résistance au nazisme. La vigueur d'une jeunesse confrontée à la rupture avec les familles demeurées dans des provinces d'où leur parviennent de terrifiants échos. A partir de documents originaux, ce livre dresse de vivants portraits ainsi qu'un tableau très concret de la France du sud durant ces années noires.
"Le 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon sous commandement de Klaus Barbie, a arrêté les 44 enfants de la colonie d'Izieu, parce qu'ils étaient juifs.
42 enfants - dont le plus jeune avait moins de 5 ans - ont été exterminés au camp de la mort d'Auschwitz-Bikernau. Deux adolescents ont été fusillés en Estonie. En 2004, Frémeaux & Associés, en accord avec la Maison d'Izieu, réédite l'enregistrement réalisé par Bulle Ogier d'après le récit de Rolande Causse. A l'œuvre de pierre et de papier, se rajoute le récit sonore de ces petites voix éteintes." Patrick Frémeaux
Sommaire :
* Écrire les enfants d'Izieu par Rolande Causse
* Historique de la colonie des enfants d'Izieu
* Plaidoirie de Me Serge Karsfeld pour les enfants d'Izieu le 17/06/1987 à Lyon
Titre
Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944 - 8 mai 1945
Trop souvent résumée à l’atmosphère d’un Paris en liesse honorant la 2e D.B. et des fêtes populaires de l’été 44, la Libération de la France recouvre bien d’autres réalités, moins heureuses ou plus complexes.Une succession d’opérations militaires tout d’abord. Cet Atlas offre un panorama très détaillé et sans précédent des différentes phases militaires de la libération, de la Normandie à la Mer du Nord, de la Provence aux Vosges, et des Vosges au Rhin, sans oublier les combats en Bretagne et l’action des FFI dans la libération du Sud ouest de la France. Ensuite, l’action d’une Résistance intérieure loin d’avoir été négligeable. Des premiers combats menés en Corse en septembre 1943, aux drames des maquis sacrifiés en juillet 1944, l’action de cette force du refus, de ces combattants sans uniformes, est menée sans relâche aux côtés des Alliés. Elle s’achève en mai 1945, alors que le maquisard est devenu soldat de l’Armée française, sur les fronts oubliés des Alpes et des poches de l’Atlantique. L’Atlas de la Libération retrace le rôle déterminant de ces maquis et de ces hommes passés brutalement de l’ombre à la lumière au cours de l’été 44. Enfin la Libération de la France, c’est aussi la Victoire et la résurrection de l’État national, passée l’heure des comptes et évacué le douloureux problème de l’épuration. Cet Atlas dresse une photographie précise, politique et sociale de ce que fut cette France libérée dans les joies et les douleurs. 80 cartes et infographies, un index des noms propres, une chronologie, une bibliographie etc.
Stéphane Simonnet est historien rattaché au pôle scientifique du Mémorial de Caen.
Préface de Olivier Wieviorka.
Cartographie : Claire Levasseur et Guillaume Balavoine.
A la Varenne, il y avait un Orphelinat et une pension d'enfants juifs. Dans la nuit du 21 au 22 juillet 1944, sur l'ordre du capitaine SS Aloïs Brunner, 28 orphelins y furent arrêtés.
Après un réveil brutal, ces enfants âgés de 4 à 11 ans, furent précipités dans les autobus avec baluchons et matelas, puis conduits à Drancy. Dans ce camps de la région parisienne, ils vécurent d'horribles journées d'angoisse avant d'être acheminés le 31 juillet 1944 vers Auschwitz, dans des wagons à bestiaux, par le convoi n°77.
Après un épouvantable voyage de deux jours et demi, entassés dans le noir, apeurés, assoiffés, suffocants, ils arrivèrent à Birkeneau à moitiés nus et sans chaussures pour la plupart.
A leur descente, ils furent immédiatement envoyés à la chambre à gaz et ne revinrent jamais.
De 1942 à 1944, en France, 11000 enfants juifs subirent le même sort. Dans le même temps, 70000 survécurent grâce à la solidarité et à l'aide d'hommes et de femmes qui s'opposèrent courageusement à ces "crimes contre l'humanité".
Groupe Saint-Maurien Contre L'Oubli (B.P.140 - 94101 Saint-Maur Cedex) Préface de André Kaspi En coédition avec la Société d'Histoire et d'Archéologie "Le Vieux Saint-Maur". Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France - Ministère de la culture et le Conseil général du Val-de-Marne
A partir du 5 août 1944, Ancenis et sa région sont peu à peu libérés de l’oppresseur allemand qui occupe le pays depuis l’humiliante débâcle de 1940. Le temps est alors suspendu entre défaite et victoire. Puis la liberté retrouvée s’avance et s’affirme, accueillie dans chaque commune par une foule en liesse.
Joël Thiévin, professeur et amateur d’histoire au sens premier du mot, a recueilli de nombreux récits pour réaliser cet ouvrage « qui témoigne pour ne rien oublier ». L’auteur donne la parole aux quelques témoins et acteurs de cette période tragique pour expliquer les faits tels qu’ils se sont déroulés dans leur contexte. La place privilégiée accordée aux témoignages permet de restituer l’atmosphère de ces années noires. Ce livre veut aussi rendre hommage à tous ceux qui luttèrent - héros connus ou anonymes - entre la débâcle et la Libération pour que vive la France.
Titre
Août 1944 : la libération de Romans et de Bourg-de-Péage
Août 1944 : l’armée allemande reflue dans la vallée du Rhône par la N 7, poursuivie par les troupes américaines et françaises débarquées en Provence. Pendant que se livre la bataille de Montélimar, Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage sont libérés le 22 août par les maquisards.
Mais la liesse est subitement interrompue par le retour des Allemands, le 27 août. Ce sont alors trois jours de peur pour la population, terrée dans les caves ou en fuite. Après des prises d’otages, des incendies, des pillages, l’entrée des Américains, le 30 août, marque la libération définitive de la ville.
Ce sont ces jours d’espoir et d’angoisse que l’association Sauvegarde du Patrimoine Romanais-Péageois a voulu retracer dans cet ouvrage grâce à de nombreux témoignages, poursuivant ainsi son œuvre de mémoire.
L’auteur : L’association Sauvegarde du Patrimoine Romanais-Péageois s’intéresse à tout ce qui touche au passé des villes de Romans et Bourg-de-Péage. Elle nous a déjà fait découvrir le Romans de la Belle Epoque dans un ouvrage de la collection Mémoire en Images.
Les événements rapportés dans ce récit historique remontent à près de soixante ans ; des aventures plus ou moins semblables ont alors marqué la vie de milliers de jeunes Français. Mais en dehors de leurs principaux dirigeants, peu nombreux sont les combattants des maquis à avoir témoigné de leurs conditions d’existence pendant l’été 1944. Grâce à des notes prises sur place à l’époque et aux compléments apportés par divers survivants, le texte de Lefèvre-Pontcarral fait revivre le quotidien d’un groupe franc de la Libération d’un des maquis de l’Ain, depuis la veille du débarquement allié du 6 juin jusqu’à la libération de Bourg début septembre. Certains passages gardent parfois la sécheresse relative des rapports écrits aussitôt après un accrochage ou une mission, mais le plus souvent le récit laisse percer l’émotion et les impressions de l’auteur. Ainsi le lecteur peut revivre à son tour les réactions, les craintes et parfois les colères d’un « maquisard de base », sans omettre les désillusions de la Libération… Ce texte a été rédigé avec le souci permanent du respect de la vérité et en hommage à tous ceux qui ont sacrifié leur vie à vingt ans pour la Liberté et pour un monde qu’ils voulaient meilleur…
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un jeune homme agonisant est ramassé par des soldats américains sur une route allemande parsemée de cadavres. Surnommé Alex, il a tout oublié de l'enfer qu'il a traversé. jusqu'à son propre nom. La seule identité qui lui reste, c'est un matricule tatoué sur l'avant-bras gauche. Auschwitz. Soigné par des médecins militaires français, il réapprend à vivre et découvre l'amour avec son infirmière. Lentement, reviennent par bribes les images de son passé : l'arrestation, la détention au camp de Gurs, dans les Pyrénées, et sa déportation. Au gré de son errance dans un Paris qui, comme lui, veut panser les plaies de la guerre, les éléments épars de son existence reprennent chair. Un nom frappe sa mémoire, celui d'une station de métro, disparue au moment de la mobilisation générale. La retrouver, c'est renouer les fils d'une mémoire occultée, refaire le chemin qui mène jusqu'à soi-même.
Michel Germain, né en 1945 à Annecy (Haute-Savoie), fait des études secondaires au lycée Berthollet et supérieures à l'université de Grenoble. Professeur agrégé, diplômé de l'Institut de géographie alpine, il entre dans l'enseignement en 1970. Après plusieurs années passées à enseigner au Maroc, il revient en Haute-Savoie. Marié, père de deux enfants, il enseigne depuis trois décennies dans la région annécienne. Dans le cadre de l'Education nationale, il publie plusieurs ouvrages, participe à des recherches pédagogiques nationales (INRP) et réalise des films de télévision Pour le Centre de documentation pédagogique. Profondément ancré dans le terroir qui l'a vu naître, il se lance dans l'étude de l'histoire locale en 1983, se spécialisant notamment dans les recherches historiques sur la deuxième guerre mondiale. Depuis, il ne cesse de publier des ouvrages historiques, mais aussi concernant la géographie et le patrimoine savoyard. Officier dans l'ordre des Palmes académiques, membre depuis sa fondation de l'Association des Glières, animateur du musée départemental de la Résistance, il fonde en 1991 la Société des auteurs savoyards, regroupant plus de cent vingt-cinq auteurs, qu'il préside depuis cette date. En 1998, il crée la Délégation territoriale des Amis de la Fondation de la mémoire de la déportation et de la Résistance.
Titre
Femmes en prison dans la nuit noire de l'occupation - Le Dépôt, la petite Roquette, le camp des Tourelles
Ce livre, écrit par une résistante de la première heure, appartient à notre mémoire collective. France Hamelin parle de la vie quotidienne de ces femmes issues de la Résistance, de ces étrangères aussi qui combattent pour la France et qui, ensemble, luttent et résistent dans les conditions effroyables de leur détention. Elle parle certes de la fraternité, de la création, mais aussi des relations souvent violentes avec les gardiennes religieuses, les détenues prostituées ou de « droit commun ». Ces pages sont une ode à la femme dont le rôle et la lutte pendant cette période ont été trop souvent oubliés sinon négligés.
France Hamelin est née en 1918.
Issue d'une famille alsacienne ayant choisi la France, elle subira très tôt les premières insultes comme "étrangère". Elle assistera horrifiée à la rafle du Vel'd'hiv'. Résistante, elle entrera en action début 1943 et sera arrêtée le 31 août par la Brigade Spéciale. Après la Libération, elle participera à diverses revues et fera de nombreuses expositions de peinture. Militante de la cause des femmes et pour la paix.
Histoire d’une vie de 1913 à nos jours
Ce livre conte cette femme qui sut dire non à l'occupant, à la collaboration, à la défaite, mais aussi oui à la France, à la liberté. Marie-Claire Scamaroni a repris à son compte le dernier message de son frère Fred " La Corse restera française ", ce jeune préfet qui n'a que 25 ans quand le général de Gaulle le nomme en Corse. Ce frère trahi, affreusement torturé, se donnera la mort dans son cachot de la citadelle d'Ajaccio en 1943. Dans ces pages, nous lisons la naissance de cette rebelle, son parcours dans la France suivant les nominations de son préfet de père et elle laissera dans de nombreux départements un souvenir impérissable.
Son amour pour son pays, pour la justice, pour la vérité, le don de soi et la liberté la guideront naturellement vers la Résistance. Ce texte plein de réalisme et de tendresse nous évoque le Paris du début du XXe siècle, l'après-guerre, son métier d'avocate, préférant divorcer que de vivre avec un mari qui avait choisi la France de Vichy, sa résistance et celle de son bébé (la plus jeune résistante à ses dires), ses premiers pas, son engagement citoyen dans l'après-guerre et sa vie s'écoulant toujours dans l'événement tout au long du siècle.
Elle nous parle aussi avec amour, humour, tendresse, la chair de sa terre corse, où nous flânons de Bonifacio à Ajaccio. Ce récit est plus que le combat d'une femme, c'est l'histoire d'une famille mêlée à l'Histoire de notre pays. Ce livre attendu est plus qu'un événement : c'est un chant, un combat, un hymne certes à la vie, mais aussi à la France, terre des libertés, et c'est ainsi que nous deviendrons lecteurs fervents de cette "Indomptable et Rebelle".
Préface Yves Guéna
Une femme qui sut dire non, non à l’occupant, non à la collaboration, non au désespoir mais oui à la France. Nous découvrons aussi Fred Scamaroni, son frère, nommé le plus jeune préfet de France par le général de Gaulle et qui se suicidera en 1943 refusant de parler sous la torture. C’est l’histoire d’une destinée avec l’Histoire de son pays.
Titre
Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945 - 4 volumes
Livre-mémorial des déportés de France, arrêtés par mesures de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945
La FMD poursuit deux objectifs fondamentaux. La Fondation approfondit la connaissance de la déportation et fait œuvre de mémoire. Plus de 86 827 noms ont été répertoriés. Peut-être aussi ressurgiront ces noms de disparus parmi les ombres du système concentrationnaire, qui ultérieurement permettront encore de compléter ces listes. Ces hommes et ces femmes touchés par la répression ont été déportés pour leurs activités, leurs sentiments ou leurs propos jugés hostiles ou dangereux pour l’occupant et ses collaborateurs. Le Monde, à la une du 17 novembre 2004, titrera : « 1940-1945 : la liste des victimes politiques de la déportation : le Livre-mémorial est le résultat de sept années de travail, comble une lacune historique et dresse une liste de 86 827 noms. » (Ouvrage en 4 tomes)
Quelques vérités sans concession
Entretiens avec François George
Pierre Sudreau s’engage dans la Résistance dès juin 1940 et anime le réseau « Brutus ». Arrêté en 1943, déporté à Buchenwald, sauvé par un compagnon tchèque, à peine rentré à Paris il est reçu par le général de Gaulle qui en fait un préfet – et, lors de son retour au pouvoir en 1958, son ministre. Mais il démissionne en 1962, défavorable à l’élection du président de la République au suffrage universel. Ce grand acteur et témoin du siècle a accepté de retracer son itinéraire exceptionnel en répondant aux questions de François George.
Préface Michel Reynaud
Une histoire de fraternité, une histoire des camps de la mort, une histoire de militantisme, une histoire de bonheur et d’identification, une histoire de recherches et la confirmation de son engagement dans le sens de l’Histoire de son pays, mais aussi la guerre d'Espagne, le Front populaire, l’engagement au Parti communiste, l’implication dans la résistance, l’emprisonnement au fort du Hâ, puis Sachso, Heinkel, ses camarades, ceux morts et ceux rescapés. Il parle de son retour dans le monde redevenu civilisé et de l'après pour reconstruire avec une vision si idéaliste, une vie de la politique dans la cité.
"L'heure est venue de n'admettre aucun tabou ni aucun silence au nom d'une idéologie philosophique ou politique.
J'ai effectué mes investigations avec une totale liberté d'esprit. J'ai tenté d'être aussi proche que possible des faits et j'en ai tiré, souvent, des récits différents de la version officielle", c'est ainsi que Jean Débordes parle de son dernier ouvrage sur la guerre en Allier de 1939 à 1945. Ce livre est le résultat d'une minutieuse enquête menée sur le terrain par l'auteur. Jean Débordes a atteint son but : donner à chacun une idée plus précise et plus juste de tous ces drames qui, quatre années durant, ont meurtri la terre bourbonnaise...
C'est avant tout un livre de mémoire et de référence...
Jean Débordes est né à Bourbon-l'Archambault.
Il est journaliste, cinéaste et grand voyageur. Il vit aujourd'hui à Vichy. Sa profession lui a fait parcourir, pendant près de quarante ans, ce département en tous sens et, nul mieux que lui, ne pouvait raconter la guerre en Bourbonnais dont il fut, à plusieurs reprises, un témoin et un acteur. A l'heure de la retraite, il a mené une véritable enquête journalistique sur un sujet où subsistaient, jusqu'à aujourd'hui, trop de zones d'ombre sur la vérité, concernant les hommes, les femmes et les faits.
Pour y parvenir, pendant plus de trente mois, il a parcouru près de dix-huit mille kilomètres dont neuf mille dans le département. Il a rencontré cent-quarante-et-un témoins ou informateurs et fut aidé par quarante mairies.
Titre
Le carnet de guerre de Bon Papa : Une famille française sous l'occupation
Quel exceptionnel témoignage sur la vie quotidienne sous l'occupation que cette album ! De septembre 1939 à août 1944 à Vesoul, Marcel Euvrad tient son carnet de guerre. Il relate la vie d'une famille qui vit ces années sombres comme la majorité des Français, sans évènements particuliers. Ce sont les bombardements, l'exode, les restrictions, la propagande, le travail qui continue, la paperasserie imposée par l'occupant, les logements réquisitionnés, les nouvelles du front, la radio de Londres puis, enfin, la Libération. Ce cahier manuscrit est entièrement calligraphié. Il est remarquablement illustré en couleurs de scène aquarellées et surtout de dizaines de fac-similés très minutieusement exécutés de documents de la vie quotidienne : cartes de rationnement, laissez-passer, coupures de journaux, tracts, formulaires administratifs, courriers, etc. Ce livre de mémoire rappellera bien des souvenirs à tous ceux qui ont connu la guerre et fera comprendre aux générations plus jeunes le vrai visage de la vie des Français sous l'Occupation.
Biographie de l'auteur
Né le 23 avril 1905 à Belfort, Marcel Euvrard passe sa jeunesse à Château-Thierry. A dix-huit ans, il entre comme dessinateur industriel aux Chemins de fer de l'Est, et donne libre cours à sa passion pour l'aquarelle. Il passe la guerre à Vesoul, mobilisé à son poste. En 1952. il quitte sa Franche-Comté natale et s'installe à Nancy, où il réside toujours, à quatre-vingt-dix-neuf ans. C'est dans la capitale lorraine que son talent d'aquarelliste prend toute sa mesure, et il expose régulièrement dans de nombreux salons.
Midi rouge est une trilogie consacrée à l'histoire de Marseille et des Bouches-du-Rhône entre 1930 et 1950. Le premier tome court des années 1930 jusqu'à juin 1940. Après avoir confronté les stéréotypes qui affectent la région à sa réalité économique, sociale et culturelle, l'auteur s'intéresse à son évolution politique et sociale. Ce Midi républicain qui, dès le 19° siècle, s'oppose aux " Blancs ", devient, au 20° siècle, " Rouge ", d'une autre manière par l'affirmation du mouvement ouvrier. L'auteur ana lyse le mouvement syndical et politique, la forte présence socialiste, bousculée par le PCF en 1936. Mais aussi le développement d'une extrême droite, incarnée en particulier par Simon Sabiani, dissident communiste, qui, à la veille de la guerre, donne le ton à la droite conservatrice. Les effets des événements internationaux (guerre d'Espagne, conférence de Munich) se combinent aux ruptures nationales (la naissance du Front populaire à partir de 1934, sa dislocation en 1938) et locales (mise sous tutelle de la municipalité de Marseille). Enfin, de 1939 à l'été 1940, la région, devenue zone refuge pour les persécutés du nazisme et du fascisme, connaît un véritable séisme qui ouvre les portes au régime de Vichy. Cette évocation de la vie politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône s'appuie sur de nombreux travaux préalables et des sources peu exploitées jusqu'à aujourd'hui. Elle comble une lacune dans l'historiographie de cette région.
Robert Mencherini est historien et participe à plusieurs équipes de recherche régionales et nationales. En 1998, il a notamment publié Guerre froide, grève rouges. Parti communiste, stalinisme et luttes sociales en France. Les grèves "insurrectionnelles" de 1947-1948 (Syllepse).
L'affaire des Manises suivi de les ardennais de la résignation à la résistance (1940-juin 1944) présente l'histoire du maquis installé aux Manises, près de la ville de Revin dans les Ardennes et tente de comprendre comment ce maquis a été pris si facilement en juin 1944 par l'occupant allemand et pourquoi 106 maquisards ont été sauvagement torturés puis fusillés sur place.
Le 6 juin 1944 à l’aube les Alliés débarquaient en Normandie. Pour la majorité des Français, après quatre longues années d’occupation allemande, l’événement allait soulever une immense vague d’espoir nuancée quelquefois par une pointe de scepticisme et de prudence. Pour certains, et notamment pour tous ceux qui avaient choisi la Résistance, il était l’aboutissement des années de lutte clandestine etla justification à tous leurs renoncements. Pour beaucoup c’était l’heure décisive, il en était fini des leurres et des faux-semblants, la plongée dans la clandestinité s’imposait pour rejoindre les camarades dans les maquis et mener la lutte contre les Allemands. Les maquis constitués amplifièrent alors leurs actions, renforcés par des éléments nouveaux, quelquefois par des apports d’armes parachutées, et surtout par une espérance sans bornes.
C’est dans ce contexte que fut formé le maquis le plus connu des Ardennes, celui dit "des Manises" sur les hauteurs de Revin en juin 1944, autour d’officiers parachutés de Londres dirigés par Jacques Paris de Bollardière, alias « Prisme », et dont la mission était de créer un grand maquis de quatre-cents hommes capables de mener des actions de guérilla et de créer un second front, intérieur celui-là, sur les arrières des troupes allemandes.
Quelques jours après sa formation, le 12 juin, la ville de Revin fut encerclée par des troupes allemandes puissamment armées, puis la nasse se resserra autour du maquis. Dans la nuit, les maquisards tentèrent d’échapper au piège ainsi formé ; beaucoup réussirent, mais cent-six hommes restés sur place furent capturés, torturés, puis fusillés sur place avant que les corps ne soient ensevelis dans des charniers creusés à la hâte. Dès les premiers jours de la Libération, on rechercha des responsabilités dans l’environnement local du maquis, des coupables qui expliqueraient comment et pourquoi le maquis était tombé si vite et si facilement. Collaboration et trahison ? Imprudences et négligences, voire fautes fatales ? Il allait incomber à la justice de faire la lumière sur ce qui n’allait pas tarder à devenir « L’affaire des Manises ». L’enquête s’orienta sur deux grandes pistes. La première recherchait les éléments prouvant une dénonciation du maquis : c’était celui de la collaboration et de la trahison, dans le cadre d’un complot tramé par un notable revinois avec l’aide d’un résistant et d’un maquisard, complot destiné à vendre le maquis aux Allemands. On inculpa aussi un milicien qui avait fréquenté la région, et que l’on soupçonnait d’avoir pu enquêter sur le maquis. La seconde visait la Résistance elle-même en la personne du chef de secteur de Revin, à qui l’on reprochait, entre autres, d’avoir outrepassé ses fonctions en appelant prématurément et sans ordre de ses chefs à la mobilisation générale la jeunesse de Revin pour gonfler les effectifs du maquis. On verra le sort que la justice réserva à ces accusations.
Le procès eut lieu au mois d’octobre 1945, devant la Cour de Justice à Nancy. Cinq inculpés, trois pour faits de collaboration, mais aussi deux authentiques résistants ; près d’un an d’instruction, un dossier volumineux, l’un des plus long procès de l’épuration concernant les affaires ardennaises…
Comment l’appeler ce maquis, qui, après le drame que l’on vient d’évoquer, continua son action jusqu’à la Libération ? Ses dénominations fluctuent selon l’angle sous lequel on l’observe ou la période que l’on considère de son activité. Dans le Journal de guerre de Marguerite Fontaine, l’appellation qui revient le plus souvent est "Maquis Prisme" du nom de son chef.
Après la Libération, lors du procès, la presse n’évoqua jamais que le "Maquis de Revin". Depuis cet épisode central formé par les massacres des 12 juin et 13 juin, car c’est bien l’attaque du camp et l’ampleur de la répression allemande qui restent les faits les plus marquants, s’est imposée l’appellation "Maquis des Manises", du nom de la petite rivière qui bordait alors le maquis.
"Maquis Prisme", "Maquis de Revin", "Maquis des Manises", mais aussi "Maquis des Ardennes", dont on trouve la première dénomination en août 1944, par le commandant Prisme lui-même. Le titre n’en est-il pas un peu prétentieux ? On sait que les Ardennes comptèrent de nombreux maquis, mais Bollardière-Prisme semble avoir négligé ce fait et s’être posé, au moins sur le plan symbolique, en commandant de l’unique maquis ardennais : "Mon expérience des Ardennes marque une étape dans mon évolution. […]. J’ai discerné une autre forme d’opposition à l’occupant : celle qu’avait spontanément adoptée la population ardennaise avant que je n’arrive, car c’est moi qui ai introduit la violence des armes dans la région." Cet ouvrage rendra justice à la résistance ardennaise et on verra que la "mission Citronnelle", car c’est bien l’identité officielle de l’ensemble des buts, moyens et objectifs poursuivis par le commandant Prisme et ses collaborateurs dans les Ardennes, ne fut qu’un des éléments des dispositifs mis en place par la Résistance et la France libre en vue de la libération du territoire.
Seule source publiée sur cet épisode : le journal de guerre de Marguerite Fontaine. L’ouvrage, retranscription du journal personnel tenu par Marguerite Fontaine, paysanne des Vieux-Moulins de Thilay, présenté, mis en forme et complété par l’écrivain Eva Thomé dans le cadre des publications des Cahiers Ardennais en 1964, avec en figure centrale et héroïque le commandant Prisme, dresse le tableau de la résistance populaire dans ce coin perdu du plateau de l’Ardenne, lieu d’accueil de la mission Citronnelle, où le pittoresque de la description, le soin du détail, l’émotion du témoignage vécu, en font une œuvre incontournable pour qui veut mieux connaître cet épisode de la Résistance ardennaise. Mais ici l’analyse historique cède le pas à la narration subjective de l’individu plongé au cœur de l’évènement et bien des points demeurent obscurs.
Outre ce livre, il faut bien dire que le maquis de Revin trouva peu d’historiographes.
Jacques Vadon le cite à plusieurs reprises dans ses ouvrages et dans sa thèse de doctorat, mais sans s’y attarder. Il est vrai que le sujet restait sensible (qu’en est-il aujourd’hui ?) et qu’on ne pouvait en faire le tour en quelques paragraphes. L’ensemble du dossier judiciaire restait à compulser pour rendre compte de la complexité de l’affaire. Des témoins et des acteurs devaient être entendus, sans complaisance, mais aussi sans excessive sévérité, afin de démêler l’écheveau des responsabilités qui devait conduire au drame des 12 et 13 juin 1944. Car c’est bien ce tragique épisode qui forme le noyau de ce livre. De même fallait-il aussi dresser un historique de ce maquis, de son implantation à la Libération.
En préambule, il m’a semblé nécessaire de présenter la Résistance ardennaise dans sa diversité, de ses débuts au 6 juin 1944, connaissance indispensable à qui veut comprendre l’épisode du maquis des Manises. Il n’est pas question d’en faire un historique complet et exhaustif, mais d’en présenter les principaux acteurs et les grandes articulations, ainsi que, très sommairement, les représentations qu’en eurent les contemporains et les attitudes qu’ils adoptèrent face à son développement.
L’histoire de la mission Citronnelle, celle de cet épisode singulier et tragique que fut la chute du maquis à Revin en juin 1944, ne peuvent se comprendre sans en appeler à l’éclairage fourni par le procès de 1945. Il nous amènera à nous interroger sur ce phénomène particulier et unique que fut celui des maquis et sur les responsabilités de chacun des acteurs dans le drame vécu par les maquisards en juin 1944.
On trouvera en fin d’ouvrage des documents souvent inédits, rapportés dans leur intégralité, ainsi que la liste des sources utilisées et une bibliographie, qui pourront intéresser le lecteur soucieux d’approfondir le sujet. Qu’il me soit permis de remercier ici le personnel des Archives départementales des Ardennes, ainsi que tous ceux qui m’ont ouverts leurs archives et m’ont apporté leur témoignage, particulièrement Messieurs Robert Charton, Robert Dupuis, Georges-Henri Lallement, Georges Peuple, et Georges Robert.
La mémoire des Manises reste vivante. Sans doute la publication du Journal de Marguerite Fontaine (récemment réédité) n’est-elle pas étrangère à la connaissance qu’en ont nos contemporains. Les monuments érigés sur les lieux du drame et aux Vieux-moulins, les cérémonies annuelles qui s’y déroulent, pérennisent une mémoire qui tend à se figer et où l’expression des sentiments patriotiques et l’exaltation de la geste résistante prennent le pas sur le questionnement historique.
En 1985, l’historien de la Résistance ardennaise Jacques Vadon écrivait : "Les problèmes des Manises ! Il semble bien que jusqu’à ce jour ils aient été un peu esquivés, et les évocations du drame de Revin ne se limitent guère, le plus souvent, qu’au seul récit des événements et à des commentaires patriotiques. Mais l’historien […] a le devoir d’accepter de faire une enquête profonde même s’il semble, dès le départ, qu’elle risque d’aboutir à des conclusions douloureuses."
Quel nom, dans notre histoire contemporaine, éveille autant d'échos, pour avoir été si brièvement associé au pouvoir ? On dirait que ce nom de Mendès France exprime ce qui aurait dû être plus encore que ce qui a été. Voici un homme qui, n'ayant exercé l'autorité de l'État que quelques semaines en 1938 sous l'égide de Léon Blum, puis de 1943 à 1945 dans la mouvance de Charles de Gaulle, et huit mois en 1954 et 1955 au sommet des responsabilités, a su néanmoins s'imposer comme le symbole d'une conception de la vie publique, démontrant que l'action politique n'est pas avilissante par nature, ni le pouvoir pervers par essence.
L'histoire de Pierre Mendès France pose dans sa plénitude les problèmes de la signification du "métier" politique, de la fin et des moyens, et des rapports entre la morale et l'exercice d'un mandat public.
Jean Lacouture. Après trente ans de journalisme, il a écrit une quarantaine de livres, notamment sur l'histoire contemporaine, et des biographies (Hô Chi Minh, de Gaulle, Malraux, Blum, Mauriac, Champollion, Montaigne, Mitterrand...).
Titre
Lisette de Brinon, ma mère - une juive dans la tourmente de la Collaboration
Rien ne prédestinait Lisette, issue d'une famille juive ardemment patriote, à devenir l'épouse de l'un des chefs de file de la Collaboration, fusillé en 1947. Lisette de Brinon a accumulé avec un inlassable dynamisme toutes les contradictions et les ambiguïtés du tumultueux Xxe siècle. Son fils évoque sans indulgence mais non sans attachement, le singulier itinéraire de cette femme à travers les tempêtes du siècle dernier... Un livre émouvant qui, à travers le destin hors du commun de Lisette de Brinon, éclaire de l'intérieur à la fois les troubles années 1930 et les obscures années d'Occupation.
Biographie de Bernard Ullmann
Bernard Ullmann est journaliste, grand reporter à l'Agence France-Presse, dont il a dirigé les bureaux de Pékin, Moscou et Washington, puis à L'Express. Il a couvert la plupart des guerres et des grandes crises internationales de la seconde moitié du Xxe siècle, de la Corée à l'Afghanistan. Il est membre du jury du Prix Albert Londres.
Titre
Livre Memorial des Victimes du Nazisme dans le Calvados
En hommage aux habitants du Calvados, ce dictionnaire
recense les victimes du nazisme appartenant
à trois catégories principales : les personnes
fusillées, les déportés dans les prisons, camps de
concentration ou d'extermination et les victimes
d'exécution. Cet ouvrage a été réalisé à partir des
travaux menés par le Centre de recherche d'Histoire
quantitative de l'Université de Caen.
Cet ouvrage présente sous une forme attrayante l'histoire de la société française pendant la Seconde Guerre mondiale au niveau des populations locales et des communes de l'actuel département du Val-de-Marne. L'originalité du livre réside dans l'édition de documents provenant pour l'essentiel des archives publiques. Ces documents ont été découverts et révélés à l'issue d'un long travail d'investigation qui permet aujourd'hui de renouveler une documentation ouverte sur la vie quotidienne et l'expérience historique vécue par les habitants de la région parisienne, mais aussi du ministère de la Défense, de la préfecture de Police de Paris et du musée de la Résistance Nationale.
Le lecteur trouvera dans ce livre une présentation synthétique des événements, mais aussi des débats historiques liés à la connaissance de cette période de guerre, de répression, mais aussi de combats, de résistance et d'espoir. En regard du récit figurent des documents, légendés et commentés, qui viennent éclairer de manière concrète et locale l'histoire de cette époque.
Quand on a le panache d'un chevalier, comment accepte-t-on le risque d'un destin obscur et sans gloire, d'une vie errante, entre faux papiers, espionnage et clandestinité ? Eclaircir les paradoxes qui ont nourri la légende d'Honoré d'Estienne d'Orves, telle est la belle ambition d'Etienne de Montety. Il dresse le portrait d'un enfant, né avec le siècle, doué pour les études scientifiques, curieux de découvrir le monde mais hanté par le traumatisme de la guerre 14-18. Ce mélange détonant permet de comprendre, grâce également à des archives militaires inédites, l'attitude du marin pris dans la nasse d'Alexandrie à l'été 1940 par l'amirauté britannique. Le lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves gagne Londres en septembre et se rallie au général de Gaulle. S'ouvrent alors trois mois d'une carrière météorique où il devient chef du deuxième bureau de la France libre, puis responsable d'un réseau d'espionnage avant son arrestation en janvier 1941, sur dénonciation. Et tandis que les allemands hésitent avant de l'exécuter le 29 août 1941, c'est en prison qu'Honoré d'Estienne d'Orves révèle dans la foi et la méditation l'ultime facette de sa personnalité et qu'il devient, pour la mémoire nationale, le héros qui « croyait au ciel ».
Lecteur Sois Attentif... c'est par ces mots que Stéphane Hessel, son camarade de la rue d'Ulm et grande figure de la Résistance commence sa préface. Effectivement, les Mémoires de Robert Salmon, normalien, major de Science-Po, l'un des derniers grands chefs d'un mouvement de Résistance, méritent toute notre attention. Nous ne sommes pas entrés dans la Résistance, nous ne l'avons pas rencontrée, nous l'avons créée[ .. ] à notre petite échelle, dans notre coin. Dans ce constat, il n'y a pas de fausse modestie; il y a la vérité du quotidien, souvent banal, parfois grisant, toujours incertain, et des rencontres déterminantes : Philippe Viannay, Marcel Lebon, JeanDaniel Jurgensen, Anne-Marie Jeanprost (future Mme Salmon), Hélène Mordkovitch, Geneviève de Gaulle, Charlotte Nadel, Jacqueline Pardon... ; des réunions avec les chefs des autres mouvements: Henri Frenay, Claude Bourdet, Léo Hamon,Jean-Pierre Lévy, Georges Bidault, Christian Pinault... ; des discussions avec les envoyés du général de Gaulle : Pierre Brosselette, André Passy, Daniel Cordier... et les rapports avec les chefs communistes comme Pierre Villon, André Tollet, Maurice Kriegel-Valrimont, Henri Rol-Tanguy...
En juillet 1941, à vingt-deux ans, Robert Salmon fonde Défense de la France avec Philippe Viannay. Outre son journal - le plus diffusé des titres de la Résistance, avec près de 450 000 exemplaires en janvier 1944 - le mouvement Défense de la France alimente toute la Résistance en faux-papiers, renseigne les Alliés, fédère des groupes-francs, et enfin, participe à la Libération. En novembre 1944, le journal clandestin devient France-Soir, qui sera le grand quotidien populaire des Trente Glorieuses. Le premier tome de Chemins faisant, est une évocation des années 1920 et 1930 vues par un adolescent, décennies d'abord glorieuses puis inquiétantes ; le témoignage d'un jeune officier d'une bataille qui a fait - en six semaines - plus de 100 000 morts et le récit, jour par jour, d'un intellectuel engagé dans la Résistance jusqu'à l'apothéose de la Libération de Paris.
Titre
La lutte contre le chômage à Vichy. Henri Maux, le Juste oublié 1939-1944
Fonctionnaire colonial brillant et non conventionnel, Henri Maux débute sa carrière en 1927, en Indochine, comme ingénieur des Ponts et Chaussées. Puis, n’aimant guère l’esprit colonial, il postule pour un poste en Chine, sous l’égide de la Société des Nations. Il devient conseiller de Chiang Kai-shek et sait se faire apprécier pour son courage et sa compétence.
Pendant deux ans, surpris par la guerre sino-japonaise, il sillonne les routes de Chine pour ses diverses missions, dans des conditions extrêmement périlleuses.
À son retour d’Asie, en août 1939, c’est encore la guerre qui l’attend en France et le conduit de la Ligne Maginot au Réduit breton. Cherchant ensuite à se rendre utile, il se retrouve à Vichy, chargé par le ministre du Travail d’un poste social. Pendant deux ans, il se consacre au Commissariat à la lutte contre le chômage de zone sud, menant son entreprise à son idée et avec les hommes de son choix.
Il parvient à mettre sur pied un service original, efficace et généreux qui s’évertue à secourir les chômeurs français, ainsi que nombre d’exclus et d’étrangers. Il ne cesse de livrer des combats opiniâtres pour faire reconnaître à ses protégés le droit au travail et un statut égal pour tous.
Son but est de donner à chacun, quelle que soit son origine, les moyens d’une existence digne. À la fin de 1942, son service, devenu hautement suspect aux yeux du gouvernement, va se trouver balayé par l’invasion de la zone fibre et la tornade du STO. Maux donne sa démission, suivi par nombre de ses adjoints, comme lui engagés dans la Résistance, et choisit une position de retrait volontaire.
À Paris, dans des postes plus effacés, il parvient encore à lutter contre les injustices de l’époque. Son indépendance d’esprit - il a été l’un des rares fonctionnaires à refuser le serment au Maréchal -, sa clairvoyance et sa détermination rendent exceptionnel le parcours de ce fonctionnaire atypique.
Grâce à de très complètes archives familiales privées et professionnelles, sa fille, Antoinette Maux-Robert, s’est attachée à reconstituer de façon précise les sentiments et les choix de son père. Dans cet ouvrage, elle retrace la courte existence du C.L.C., dont aucun historien n’a encore eu connaissance. Pendant quinze ans, elle a interrogé plus, de quarante témoins, et passé des centaines d’heures à consulter des fonds d’archives Ce livre est donc un vrai travail d’historienne, documenté vivant et très clair, malgré la complexité du sujet et de l’époque.
Né à Tlemcen en Algérie, Gabriel Bénichou part rejoindre sa sœur et son beau-frère à Marseille en 1941, pour pouvoir poursuivre ses études. Ils sont arrêtés le 8 avril 1943. Alors âgé de 16 ans, Gabriel est transféré à la prison Saint-Pierre, puis de Drancy vers Auschwitz le 18 juillet 1943 par le convoi n° 57. En octobre de la même année, il est affecté au commando qui effectue le nettoyage du ghetto de Varsovie. Entre août 1944 et avril 1945, il est emmené dans les "Marches de la mort". Il sera libéré le 2 mai 1945.
Aulus-les-Bains était une petite station thermale des Pyrénées ariégeoises. En 1942-1943, ce village devient un centre de rétention où Vichy enferme des familles juives étrangères réfugiées en France. Comment ces malheureux sont-ils arrivés là? Comment ont-ils été accueillis? Que sont-ils devenus? A partir de témoignages et d'archives.
Une enfance à Vesoul se passe donc surtout à Vesoul et un peu à Langres, dans les années 40 à 50, c'est-à-dire, pendant le long temps des restrictions et des tickets de rationnement. L'auteur appartient à une famille de douze enfants, son père est médecin, sa mère, on le devine, n'a guère le temps de quitter la buanderie ou la cuisine. C'est donc l'histoire de ce quotidien qui est raconté, le savon fait de suif et de cristaux de soude, les anesthésies au chlorure d'éthyle, la première machine à essorer le linge, le kéfir ou les aventures de la famille Duraton dans le poste T.S.F. à l'heure de la table dressée pour quatorze et bien sûr, cet émerveillement national devant les soldats qui déboulent du Far West avec leurs chewing-gum à la cannelle, leurs paquets de Lucky Strike ou de Camel et des bas de soie pour leurs conquêtes haute-sâonoises.
Titre
La Libération en Franche-Comté : Agents secrets et services spéciaux dans la résistance
Tome 1 : Haute-Saône, Territoire de Belfort
Nous ne savions pas que les français pouvaient être aussi méchants les uns envers les autres et avaient autant de plaisir à se faire du mal et du tort.
Cette sentence émane d'un capitaine de la Kommandantur et on n'hésitera pas à renchérir en mentionnant d'autres « qualités » comme « antisémites » ou « pro-nazis ». Ces documents inédits évoquent donc autant des faits de résistance que de collaboration. Les matériaux de base, ayant servi à l'élaboration de ce livre, sont des textes écrits en 1945 par des élèves de l'école normale supérieure de Besançon ; sur le demande de leur professeur, il s'agissait pour eux de relater dans un texte, la libération de leur ville ou de leur village. Tous ces témoignages, sauf deux, sont restés inédits jusqu'à ce jour. On y lira, entre autres, les circonstances du départ en avion pour l'Angleterre des époux Aubrac, à partir du territoire de Bletterans, situé dans le département du Jura.
André Moissé ajoute à ces témoignages des considérations relatives à l'implication de certains corps de métier dans ou contre la résistance (police, clergé…), mettant en avant les réticences qui empêchent encore aujourd'hui de faire toute la lumière sur cette période fangeuse de notre histoire.
André Moissé est historien et journaliste, actuellement chef d'agence de L'Est Républicain et correspondant du Monde pour la Haute-Saône.
Titre
Over the Highest Mountains: A Memoir of Unexpected Heroism in France During World War II
Alice Resch Synnestvedt became an unlikely hero upon discovering Quaker relief workers in France in 1939. She spent six years assisting Jewish and other refugees escaping from the Nazis. She wrote this detailed memoir for her deaf mother in 1945. Over fifty years later she was honored by those whose lives she saved.
Aumônier de la France libre et des commandos Kieffer, R. de Naurois fait partie de la poignée de Français ayant participé au débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, puis à la campagne de France et à la libération de la Hollande. L'itinéraire de sa vie s'ordonne autour du principe de fidélité : la foi, la France, Mgr Salières, Raymond Aron, commandant Kieffer, Henri Frenay, le général de Gaulle.
«Vous devriez écrire vos mémoires avant que toute cette histoire n'intéresse plus personne», avait dit Mgr Saliège au père de Naurois, peu de temps après la Libération.
Soixante ans plus tard, René de Naurois s'est enfin décidé à livrer sa traversée du siècle. Au coeur de son engagement, la découverte en direct de la révolution hitlérienne de 1933, les contacts qu'il eut avec la résistance allemande au nazisme vont déterminer chez lui le devoir de témoigner... et de résister à tout prix. De la «débâcle» de 1940 au mouvement «Combat» à Toulouse, de l'expérience d'Uriage à la traversée de l'Espagne avant de rejoindre Londres, puis de Londres au débarquement du 6 juin 1944, une conviction obstinée guide le combattant : la survie de la civilisation passe par la lutte contre l'hitlérisme.
Prêtre avant tout, René de Naurois nous introduit avec simplicité au coeur d'un réseau de personnalités attachantes et prestigieuses telles que Bruno de Solages, Emmanuel Mounier, Raymond Aron, Paul Nizan, Robert Garric, Henri Frenay... Aumônier des commandos, il livre un témoignage de fraternité avec ses compagnons d'armes, qu'il accompagnera dans le creuset de la guerre, certains jusqu'à la mort.
Compagnon de la Libération, théologien de renom, Naurois est un homme de science et de coeur, pour qui la recherche de la vérité résiste au défi des ans.
Titre
Justin Godart, un homme dans son siècle (1871-1956)
Catégorie : Histoire, Géographie Récits de vie, Biographies, Ref 9200031 Auteur(s) : Annette Wieviorka ; Jean-Jacques Becker ; Alain Ruscio ; Patrick Zilberman ; Bruno Benoit ; Alix Fresson
Justin Godart est une figure singulière de la 3e république. La défense des petits, des humbles et des faibles parcourt en effet, comme un fil rouge, la vie de cet homme politique radical, député, sénateur, ministre et en constitue la trame.
Cet ouvrage collectif réunit les contributions des meilleurs historiens du XXe siècle et envisage toutes les dimensions de la pensée et de l'œuvre de Justin Godart.
261 pages, 15 x 24 cm, 2271062357 Collection : , éditeur : CNRS éditions, 2004 (20 €), 260 gr
Près d’un millier de Juifs établis en Normandie furent victimes de la répression initiée dès 1940 par l’État français. Au-delà des chiffres, cette étude est un témoignage particulièrement documenté.
Ce travail est un travail d'Histoire. Les amateurs d'idées simples seront peut-être déçus. La question qu'il aborde n'est pas de celles pour lesquelles on peut se contenter de réponses sommaires. D'abord parce qu'elle concerne des hommes et des femmes qui ont souffert d'une discrimination indigne, de spoliations, de violences et qui, pour partie, ont laissé la vie Au bout du chemin. Ensuite parce que la réalité que l'historien essaie de comprendre et de faire comprendre est complexe. Le grand mérite de cet ouvrage est de cerner ce qu'était ce groupe que l'antisémitisme et la politique antijuive de Vichy tentent de constituer en communauté alors qu'il est par nature, par son histoire, surtout à Marseille, surtout dans ces années d'incertitudes et de migrations forcées, divers dans ses origines et sa composition. Des travaux récents, issus eux aussi de thèses universitaires, nous ont renseignés sur la zone occupée et plus particulièrement sur la région parisienne. Il manquait l'équivalent pour l'autre zone, celle qui était toute entière soumise à l'État Français. En particulier, ce qui était mal connu, c'était l'application et l'impact de l'aryanisation économique. Désormais, avec ce travail, on dispose d'une étude de référence. Cet ouvrage contribue à l'histoire de Marseille au XXe siècle et à l'histoire de la France des années noires. Elle en éclaire l'un des aspects les plus sombres, en même temps qu'elle met en évidence, sinon un « modèle », du moins un cas marseillais.
In early 1939, after Kristallnacht, young Inge Joseph’s family in Germany is broken apart, and her desperate mother sends her alone to Brussels to live with wealthy relatives. But she soon finds herself one of a hundred Jewish children fleeing for their lives following Hitler’s invasions of Belgium and France.
For a time, in 1941 and 1942, it seems as if Inge and the others have succeeded beyond their wildest dreams, as they find shelter through the Swiss Red Cross in an idyllic fifteenth-century French château. Inge even finds love there. But the rumors and horrors of the Holocaust are never far away, and eventually French gendarmes surprise the children, taking them from their protectors to a nearby transit camp. In their desperate attempts to escape, Inge and her boyfriend face unexpected life-and-death decisions — wrenching decisions that will haunt Inge for the rest of her life.
This powerful, never-before-told memoir is based on Inge’s own sixty-six-page manuscript, found after her death; David Gumpert has also drawn from Inge’s personal letters, from the recollections of friends, relatives, and people who were with her in Europe, and from his own close relationship with his aunt.
One of the most dramatic stories of Christian rescue of Jewish children during the Holocaust, Inge is at the same time a totally frank account of the life and feelings of a teenage girl struggling to survive the Holocaust on her own — and of how the effects of that experience reverberated through her life and on into the lives of her descendants. No matter how or why one reads it, Inge is a story of survival not soon to be forgotten.
About the Author
Inge Joseph Bleier survived World War II and emigrated to the United States, where she married, raised a family, and worked as a registered nurse who headed the obstetrics and gynecology department at Weiss Memorial Hospital in Chicago. She died in 1983.
David E. Gumpert is a nephew of Inge Joseph Bleier. A writer and a professional journalist, he has worked as a reporter for The Wall Street Journal and as an editor for Inc. magazine and The Harvard Business Review.
Titre
Un été sous les bombes - Givors, Grigny, Chasse 1944
Terribles ont été ces derniers mois de l'Occupation où la peur des avions alliés s'est mêlée à la joie de voir approcher enfin l'heure de la Libération.
Comme au Havre ou à Rouen, comme à Nantes ou à Avignon, les bombardements de l'été 1944 sur la région lyonnaise ont laissé dans les mémoires des traces encore vives, des souffrances teintées d'incompréhension et de ranc?ur devant les destructions et le sang versé. Autant de sentiments contradictoires qui ont besoin de recul et d'une approche dépassionnée pour que puisse se démêler l'écheveau des témoignages et des archives.
Les bombes, pour libératrices qu'elles fussent, ont engendré le deuil et, de fausses alertes en alertes absentes, de cibles manquées en objectifs mal perçus, la douleur s'est muée souvent en colère dirigée, selon les cas, contre les aviateurs alliés ou les autorités. Y avait-il une alternative entre les actions terrestres de la Résistance et les raids aériens alliés ? La rigueur de l'histoire tord parfois le cou à quelques idées durablement enracinées dans la mémoire.
Cet ouvrage, qui ne se limite pas à une simple évocation des bombardements sur le nœud ferroviaire de Givors, Grigny et Chasse, est le fruit d'un travail de plusieurs années, méticuleux et sans concession, ne cédant à aucune idée préconçue mais où les hommes restent au centre des préoccupations.
L'auteur
Professeur d'histoire et de géographie dans un collège de la région lyonnaise, pionnière dans la diffusion de certains de ses travaux sur Internet, Évelyne Py est impliquée depuis de nombreuses années dans une recherche historique autour de la seconde guerre mondiale en Rhône-Alpes.
Titre
Louis Aragon et Elsa Triolet en Résistance, Novembre 1942 - septembre 1944
"Comme d'autres écrivains, mais sans doute plus que bien d'autres, Aragon et Elsa Triolet ont été mêlés à l'histoire en train de se faire, ont nourri leurs œuvres de cette histoire et ont aussi façonné cette histoire de leurs œuvres." C'est par ce constat que Henri Bertholet, le maire de Romans, ouvrait le colloque consacré au rôle des deux écrivains, de novembre 1942 à septembre 1944, lorsqu'ils étaient clandestins à Dieulefit et Saint-Donat.
L'ambition des participants de ce colloque, qu'ils soient historiens, chercheurs en littérature, acteurs ou témoins des événements de cette période, était grande. Il s'agissait de préciser les faits et les conditions matérielles et morales de cette période de la vie d'Elsa Triolet et d'Aragon, d'investiguer plus avant leur rôle dans l'organisation de la Résistance intellectuelle, et de la Résistance tout court, pendant ces deux années, d'analyser leur œuvre "journalistique" clandestine (tracts, brochures, Les Étoiles, La Drôme en armes, etc.), d'étudier leurs rapports avec d'autres intellectuels présents dans la région, d'étudier les œuvres littéraires et poétiques qu'ils ont écrites, l'un et l'autre, dans cette période, tout cet ensemble ayant joué un grand rôle pour soutenir la Résistance.
Complétées par des textes inédits ou introuvables, les contributions ici réunies permettent de connaître et de mieux comprendre ces "temps où personne n'était soi-même" et "où la forêt mythique [de Brocéliande] passait par la pharmacie", comme le disent ces dédicaces d'Elsa et de Louis Aragon à la famille Chancel, période déterminante pour leur œuvre, mais plus largement pour l'avenir du pays.
Contact et commande : SALAET (Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet, 42 rue du Stade, 78120 Rambouillet ; tél/fax 01 30 59 83 70.
L'Occupation : ombres et lumières, 1941-1944
Jean-Claude Grandhay a écrit une série d'ouvrages qui abordent tous les aspects de la Seconde Guerre mondiale en Haute-Saône, admirablement documentés par l'auteur qui se déplace assez fréquemment à l'étranger pour approfondir ses recherches, il sont disponibles auprès de :
Maé-Erti Editeurs (Mr M. Bergeret )
8 rue des Communailles 70170 Conflandey
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ISBN 2-84601-700-X
Paroles sur la libération de Paris, août 1944
Photographies de François Rousseau. Préface de Bertrand Delanoë
Une promenade dans les rues de Paris au travers de plaques commémoratives où des hommes et des femmes sont tombés à l’insurrection de Paris ou une enquête itinérante, l’auteur veut donner une image à celui qui est tombé, trouver une personne qui l’a connu et lui permettre de raconter comment est mort ou a vécu ce héros d’un jour. Les photos sont réalisées par François Rousseau, photographe de qualité et de grand ouvrage…
78 photographies (quadri et noir et blanc)
Un archiviste périgourdin met à jour l'histoire de la persécution des juifs réfugiés en Dordogne de 1940 à 1944. Bernard Reviriego est attaché de conservation aux archives départementales de la Dordogne, spécialisé dans les documents sonores. Elie Barenfeld, 79 ans, est le fils d'un boucher casher d'origine Russe. Il y a trois ans, le second a sollicité l'aide du premier pour rétablir une vérité qui semblait ignorée de tous : la persécution, la détention et la déportation de plus d'un millier de juifs réfugiés en Dordogne au lendemain de la déclaration de guerre, puis de l'invasion allemande de 1940.
Monsieur Barenfeld affirmait avoir été arrêté puis détenu dans un bâtiment de l'abbaye de Chancelade, en compagnie de dizaines d'autres juifs pensant, comme lui, trouver abri et quiétude en zone « libre ». Evadé, rescapé, Elie Barenfeld s'enquerra de ses compagnons d'infortune dans plusieurs courriers qui recevront la même réponse : « il n'y avait pas de juifs à Chancelade ».
C'est Bernard Reviriego qui découvrira la première preuve de la vérité en exhumant des archives le signalement de la disparition du « juif » Elie Barenfeld. Retrouvant ensuite les archives administratives de la préfecture de la Dordogne sous Vichy, il reconstituera, à l'aide de ces milliers de documents administratifs, mémos des collaborateurs du préfet, lettres d'élus municipaux des diverses communes du département, circulaires ministérielles et autres, la chronique d'une persécution passée sous silence par l'histoire officielle d'après-guerre, trop occupée à glorifier l'héroïsme et le courage – bien réels ! - des résistants de Dordogne.
Cette chronique, regroupement méticuleux de milliers de documents d'archives, lus, inventoriés et analysés par Bernard Reviriego prend aujourd'hui la forme d'un livre édité par les Archives départementales de la Dordogne et les éditions Fanlac, dont la réputation de sérieux et de qualité n'est plus à faire. Les juifs en Dordogne, 1939-1944 , est donc le récit de deux aventures. Celle, dramatique, de plus d'un milliers de juifs réfugiés au delà de la ligne de démarcation, rattrapés par la haine – allemande et française - et déportés vers les camps et celle, en filigrane, d'un archiviste amoureux de la vérité qui trois années durant se consacrera entièrement à cette oeuvre de justice.
On y apprend donc que l'essentiel de la population juive du département de la Dordogne etait composée de réfugiés - ou « repliés » comme on disait alors – qui aviant fui l'Alsace au lendemain de la déclaration de guerre de 1939. Que ces populations furent recensées, classifiées ( non-juifs, juifs français, juifs étrangers, etc...) et dispersées entre logements individuels, chez l'habitant et, pour une bonne part des hommes valides, en GTE (Groupements de Travailleurs Etrangers). Ces GTE, créés au départ pour employer – de force – la main d'oeuvre gratuite des réfugiés espagnols, accueillaient les juifs avant leur départ vers les camps. On y voit également le zèle méticuleux des fonctionnaires français de ce temps dans l'accomplissement de leur tâche, le préfet d'alors se vantant même de devancer les demandes des ses autorités de tutelle en terme d'arrestation de juifs ! On y voit la souffrance de ces milliers (10 000 ou 12 000 selon les sources) de persécutés ; on y voit celle des populations autochtones sous la coupe de la terrible division Brehmer chargée de réprimer la résistance et qui, ne pouvant se saisir des maquis, arrêtait et exécutait sommairement de simples civils. Et on y trouve enfin un mémorial aux victimes de ces persécutions.
L'ouvrage, au delà de l'analyse d'archives, a demandé à son auteur de nombreuses recherches annexes. Recherches de survivants ou de leurs descendants, recoupements avec les listes de déportés établies au lendemain de la Libération et enfin, de précieux interviews que l'archiviste a regroupés dans un CD, donnant sinon un visage, du moins une voix à l'histoire vivante ressuscitée par cette enquête.
Remercions donc Elie Barenfeld d'avoir un jour questionné Bernard Reviriego et remercions ce dernier d'avoir su l'entendre. Rendons grâce également aux élus et fonctionnaires du département de la Dordogne d'avoir permis que se fasse ce douloureux mais indispensable travail de mémoire, pour notre plus grand bénéfice et celui de ceux qui nous suivront.
Extrait de la préface de Serge Klarsfeld Le travail de Bernard Reviriego sur le sort des Juifs de Dordogne de 1939 à 1944 correspond parfaitement à ce que j'envisageais il y a une dizaine d'années/une recherche extrêmement rigoureuse et méthodique, s'appuyant sur une documentation considérable et inédite, le souci de ne jamais oublier l'aspect humain de la tragédie qui s'est déroulée et le recours permanent aux témoignages d'époque. L'histoire des Juifs du département de la Dordogne est écrite. C'est une œuvre importante et exemplaire. Si c'était le cas pour tous les autres départements de France, nous disposerions d'une centaine d'ouvrages qui permettraient probablement d'élaborer de nouvelles synthèses concernant le sort des Juifs de France, confirmant ou infirmant les travaux de référence en place aujourd'hui.
L'avis de l'AJPN : Un livre remarquable et incontournable à qui s'intéresse à la très riche histoire des Juifs en Dordogne entre 1939 et 1945.
Clandestins, jeunes ou d’âge mûr, toujours "terroristes" pour leurs poursuivants, les résistantes et résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, dont il est question dans ce recueil de 2 824 notices, n’ont, pour la plupart d’entre eux, pas tenu les premiers rôles. Ils sont restés les ouvriers anonymes mais indispensables de cette épopée que l’Histoire a retenue sous le nom de résistance.
Titre
De Bucarest à Siaugues : ou le chemin des écoliers et les sentiers de la peur
Relate les aventures vécues par un sépharade bucarestois avant et pendant la Seconde guerre mondiale. R. Sigaléa, né à Bucarest en 1915, arrive en France en 1934 pour y faire ses études de médecine. En 1940, il échappe à la police et à la déportation mais est contraint de vivre clandestinement. Aidé par un prêtre, il reste cloîtré durant quatorze mois.
Ce livre débute par l'épopée collective du peuple juif espagnol, ancré dans ce pays depuis plus de 15 siècles et qui en a été chassé en 1492, lors de l'achèvement de la reconquête par Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille. Acceptés en Turquie, les juifs espagnols migrèrent aussi en Roumanie où ils fondèrent des communautés. Leur contribution à l'essor de l'économie et de la culture dans ces pays a été remarquable. Dans ce récit de voyages, de rencontres et de partages Robert Sigaléa nous raconte son propre cheminement dans un style enjoué, plein d'humour et de poésie. Né à Bucarest en 1915, petit fils du grand Rabbin de Constantinople, il passe son enfance et son adolescence entre ces deux pays pour arriver en France en 1934 y faire ses études de médecine. Des jours sombres s'annoncent avec 1940. Pourchassé par la police en vue de sa déportation, il lui échappe de peu. Après de nombreuses et dangereuses aventures, il aboutit chez l'abbé Félix Gagne, curé-doyen de Siaugues Saint-Romain, un bourg de Haute Loire qui le cloître avec rigueur pendant 14 mois. Suit un séjour de 4 mois sous un faux nom et en simulant une maladie mentale, dans un asile psychiatrique du Puy. Des sentiments d'angoisse et d'autodérision sont décrits par l'auteur à propos d'incidents aussi invraisemblables qu'authentiques. Leur réalité dépasse la fiction.
En décembre 1939, Mary vit à Londres, Suzanne à Paris, Heidi à Berlin. Elles ont toutes les trois huit ans et fêtent Noël en famille. Cela fait plus de trois mois que la guerre a éclaté. Dans le pays de Mary, on l'appelle " la guerre en toc " ; pour Suzanne, c'est " la drôle de guerre " ; pour Heidi, " la guerre assise " !
Printemps 1940 : au fur et à mesure de la progression de la Wehrmacht sur le territoire français et à partir de listes établies bien avant le déclenchement de la guerre, des services nazis de confiscation, spécialement institués, entreprennent le pillage de milliers d'oeuvres d'art. Sur ordre direct de Hitler ou du haut-commandement nazi, des collections privées d'un immense renom - celles des marchands Paul Rosenberg et Bernheim-Jeune, des banquiers David-Weill, de la dynastie Rothschild, de la famille Schloss, du collectionneur Alphonse Kann ou du financier Fritz Gutmann - disparaissent. Elles sont envoyées en Allemagne comme, tout le temps de l'Occupation, des collections publiques mais aussi des millions de livres, manuscrits, meubles et objets de valeur, volés méthodiquement ou fortuitement par les officiers et les soldats. Nombre n'ont aujourd'hui encore pas été retrouvés.Car le pillage s'opère souvent avec l'aide active de marchands et de commissaires-priseurs français. Après-guerre, les oeuvres qui n'avaient pas été détruites dans les combats n'ont pas été restituées à leurs propriétaires, du fait de la complaisance ou de la négligence de maisons de vente aux enchères, voire de conservateurs de musée peu regardants sur l'origine des tableaux ni leur brusque réapparition sur le marché.Feliciano, dans ce récit des vols et cette enquête sur la trace de certaines oeuvres, met à nu le système international qui s'est longtemps nourri de ces spoliations.
L'odyssée du train fantôme, 3 juillet 1944.
À Toulouse, le dernier, train formé par Vichy s'ébranle. Au cœur de l'été le plus chaud du siècle, sous les attaques des Alliés et de la Résistance, il arrivera à Dachau au terme d'un voyage vingt fois plus long que prévu... Ce convoi transporte neuf cens détenus de camps d'internement : des anciens combattants de la guerre d'Espagne, des résistants, dont des membres de la M.O.I. (main-d'œuvre immigrée), combattants venus de toute l'Europe, souvent juifs. Un wagon à bestiaux est destiné aux femmes et deux voitures à quatre cents Allemands : des SS et des felgendarmes. À partir de récits, dont ceux de Claude Lévy et Christian de Roquemaurel, d'entretiens avec des rescapés et d'archives, Jürg Altwegg retrace ce terrible voyage et rend hommage à ces combattants étrangers qui ont lutté pour la libération de la France et auxquels l'histoire officielle ne rend pas suffisamment justice : les M.O.I. Il révèle aussi que l'on n'a guère tenté d'arrêter ce train, bien que la Résistance ait eu l'occasion de le faire et que les chars américains l'aient approché.
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Biographie de l'auteur
Jürg Altwegg est né en 1951, il est correspondant culturel franco-allemand de la Frankfurter Allgemeine Zeitung à Genève.
Moissac, Tarn-et-Garonne. Sur Le quai du Port, face au pont Napoléon, s'élève une grande bâtisse aux épais volets de bois. Aujourd'hui, quel promeneur sait que des enfants juifs - près de cinq cents - y furent accueillis pendant la guerre ? Qui se souvient que tous furent sauvés, que tous échappèrent à La déportation ? En 1941, Moyshe, Menri, Sarah et les autres avaient deux ans, dix ans, dix-huit ans, ils étaient français, polonais, allemands... Certains venaient d'être arrachés des camps d'internement du sud de la France, d'autres avaient été envoyés là par leur famille en détresse. Beaucoup ne parlaient pas le français. Ils avaient tout perdu, ou presque. Et, sur leur chemin, il y eut la Maison de Moissac. Un refuge ouvert par les Eclaireurs israélites de France en décembre 1939, et dirigé par un couple hors du commun, Shatta et Bouli Simon, assistés de chefs scouts qui n'avaient pas vingt ans. Pendant quatre ans, alors que l'antisémitisme devient politique d'Etat, alors que la terreur nazie étend son empire, un mot d'ordre soude cette communauté : vivre ! Pour les enfants brisés qui arrivent là, cela veut dire étudier, jouer, chanter, danser, célébrer les fêtes juives et le Shabbat... Vivre et rester juif, coûte que coûte
L'auteur
Catherine Lewertowski est médecin, auteur, avec Tobie Nathan, de Soigner : le virus et le fétiche (Odile Jacob, 1998). A partir des archives de la Maison de Moissac et des témoignages de ceux qui y ont vécu, elle a voulu raconter l'histoire d'un sauvetage ignoré et inspirer ceux qui, en France ou ailleurs, travaillent auprès d'enfants déracinés et meurtris
Institut Yad Vashem de Jérusalem et les Editions Fayard
Année
2003
Genre
Dictionnaire
Description
Le concept de "Juste des Nations" est emprunté à la littérature talmudique. Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs. Le Mémorial Yad Vashem décerne ce titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui, pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, ont aidé des Juifs en péril, dans des circonstances telles qu'elles impliquaient des risques pouvant aller jusqu'au danger de mort, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre.
"Le nouveau porteur du titre de Juste des Nations est convié à une cérémonie où lui sont remis une médaille et un diplôme d'honneur. La cérémonie se déroule soit à Yad Vashem, soit, par les soins de la mission diplomatique d'Israël, dans le pays où réside le Juste. Les justes, ou leurs représentants, ont planté des arbres dans l'allée des justes sur le site du Mémorial Yad Vashem. Aujourd'hui, faute de place, le nom des Justes est gravé sur le Mur d'honneur édifié à cette fin dans le périmètre du Mémorial.
"Les sauveurs se comptent par milliers, même si l'on y inclut ceux qui restent inconnus, alors que des millions de Juifs auraient eu besoin d'aide sous l'occupation allemande. Jusqu'à la fin de l'année 1999, Yad Vashem a décerné le titre de Juste des Nations à plus de 17 000 personnes. Ce qui démontre de manière incontestable que, malgré la tragédie implacable qui a frappé le peuple juif, il s'est trouvé des hommes et des femmes qui ne sont pas restés passifs et ont pris des risques pour accomplir le précepte: " Aime ton prochain comme toi-même." Les Justes des Nations ont sauvé non seulement la vie des Juifs, mais aussi la dignité humaine et l'honneur de leurs compatriotes.
Introduction, traduction et notes de Rose Duroux
Manuel Andújar, l’une des figures de la diaspora républicaine de 1939, raconte ici la première épreuve de son exil : le camp d’internement français de Saint-Cyprien sur la côte du Roussillon. Ces feuillets crayonnés entre février et avril 1942 constituent le premier ouvrage de celui qui deviendra romancier. La frontière franchie, les vaincus de la guerre civile espagnole se retrouvent enfermés derrière les barbelés, par dizaines de milliers, sous l’œil des gardes mobiles et des tirailleurs sénégalais dépêchés sur les lieux, comme des bêtes, avec pour tout lit le sable, pour toute boisson une eau saumâtre et pour toutes latrines les vagues. Sous l’offense, le jeune Andújar écrit, sur ses genoux, la rage au cœur, un réquisitoire contre cette "France hors la France". L’on ne trouve, dans cet ouvrage, que peu de données historiques. Le but poursuivi n’est pas d’écrire l’histoire du camp de Saint-Cyprien, même pas celle d’un secteur précis, mais d’appréhender l’effet dévastateur de la concentration et l’effort de résistance des concentrés au processus de "dé-personnalisation" qu’induit le système.
L’histoire des communautés juives de Toulouse se confond avec celle de l’exil et de la dispersion du peuple hébreu après la destruction du Temple de Jérusalem, tout autour de la Méditerranée, en Europe et dans le monde. Ce sont des communautés d’origines différentes qui vont se succéder à Toulouse, depuis les Judéens au premier siècle de notre ère, les marranes d’Espagne et du Portugal aux XVIe et xviie siècles, les Juifs du Comtat Venaissin à l’époque de la Révolution, les Juifs d’Alsace-Lorraine en 1870, les Juifs de Russie et de Roumanie à la fin du XIXe siècle, les Juifs de Turquie au début du xxe siècle, les Juifs d’Europe centrale et orientale fuyant la persécution nazie à la veille de la seconde guerre mondiale, jusqu’à l’installation récente des communautés d’Afrique du Nord.
La présence juive à Toulouse au long de deux millénaires constitue la ville comme lieu de passage et de refuge, ouverte aux échanges et à l’histoire mondiale. Car cette histoire est aussi celle de l’étranger, de l’autre. Celui qu’Emmanuel Lévinas appelle le « rêveur d’avenir » et dont la rencontre est chaque fois la naissance d’un monde nouveau.
SBN : 2262015430
« Le 1er avril 1989, à Vienne, les obsèques de la dernière impératrice d'Autriche et reine de Hongrie et de Bohême, morte à 97 ans, se déroulèrent selon le cérémonial solennel réservé aux souverains de la Maison de Habsbourg. Leur retentissement médiatique s'expliquait par tout ce que représentait Zita, née en 1892 : la fin de l'Empire austro-hongrois, les bouleversements politiques et sociaux du XXe siècle, l'Histoire mouvementée et prestigieuse des Habsbourg, la vie exemplaire de dignité, de majesté, de courage et de foi d'une femme qui, après une jeunesse heureuse, connut de grandes épreuves. Zita de Bourbon-Parme, épouse de l'archiduc Charles, petit-neveu de l'empereur, était devenue impératrice en 1916, Charles ayant succédé en pleine guerre à François-Joseph. Parcourir sa vie, c'est découvrir autant d'événements méconnus : de 1916 à 1918, les deux années de règne de Charles 1er jeune monarque qui voulut désespérément sortir son pays du conflit mondial; en 1918, l'écroulement de l'Empire austro-hongrois et l'exil de la dynastie dans une totale misère matérielle ; en 1921, une double tentative de restauration monarchique en Hongrie, entraînant la relégation du couple impérial à Madère, où l'empereur mourut prématurément, en 1922. Veuve à trente ans, Zita se voua à l'éducation de ses huit enfants, préparant tout spécialement l'aîné, Otto, à prendre la tête de la maison d'Autriche. A partir de 1930, les Habsbourg inspirèrent le combat des patriotes autrichiens contre la menace allemande, puis, après l'annexion du pays par Hitler, soutinrent la résistance antinazie. Réfugiée en Amérique en 1940, la famille impériale s'efforça d'obtenir que les Alliés rétablissent après la guerre une Autriche indépendante et d'empêcher que la Hongrie ne soit abandonnée à Staline. Zita revint sur le Vieux Continent en 1953 et vécut modestement et discrètement, mais fermement fidèle au principe qu'elle incarnait. Après soixante-trois années d'exil, son retour en Autriche, en 1982, fut un triomphe. Jean Sévillia dépeint, avec infiniment de sensibilité, le destin poignant de cette femme qui force l'admiration et le respect. "Chrétienne, souveraine, épouse, mère, grand-mère, l'impératrice Zita, écrit l'auteur, trace un modèle à ceux qui ne se résignent pas au goût de notre époque pour le superficiel et l'éphémère". »
Soixante ans après la Shoah, un homme explore la douleur qu'a creusée en lui la disparition des siens. Le temps non seulement n'a pas adouci la peine mais il découvre que la souffrance augmente avec l'écoulement des jours. Comment pourrait se faire le travail du deuil quand ceux qu'on a perdus n'ont laissé ni trace ni tombe ? Cette évocation déchirante des bonheurs d'autrefois, dont on n'a conservé que des instants fugaces, des portraits saisissants de ceux qui recueillirent l'orphelin de six ans et, lancinante, insidieuse comme une musique empoisonnée, la question : pourquoi cette barbarie ? Soixante ans après, pourquoi vivre ou survivre fait-il encore si mal ?
Titre
Mémoires de déportés - Histoires singulières de la déportation
Ils sont des hommes et des femmes, de ces gens ordinaires qui ont vécu une expérience inimaginable. Un jour, dans leur jeunesse, ils ont été arrêtés, pour ce qu’ils étaient – juifs, tsiganes – ou pour ce qu’ils avaient fait – de la résistance organisée ou non, armée ou non – ou encore, par hasard, dans une rafle ou à l’occasion d’un tragique concours de circonstances. Puis ils se sont retrouvés dans l’horreur d’un camp de concentration nazi, en Allemagne ou en Pologne. Dans ce livre bouleversant, Patrick Coupechoux a recueilli le témoignage de certains d’entre eux. Il les a aidés à remonter le cours du temps, à reconstituer leur histoire. Ils parlent de leur jeunesse, de leurs souffrances, de leur courage, de leurs peurs aussi. Ils livrent leur regard, celui d’hommes et de femmes parvenus au soir de leur vie qui s’interrogent sur l’épisode le plus tragique, mais aussi le plus fondamental, de leur histoire personnelle, celui qui en a marqué le cours à jamais. Ces vingt-neuf témoignages, mis en perspective par des historiens reconnus de la période, nous apprennent beaucoup sur le système concentrationnaire nazi. Organisés de manière chronologique et thématique (le temps d’avant, le train, le travail, l’extermination, la résistance, etc.), ils révèlent non seulement la diversité du monde de la déportation et de l’extermination, mais aussi la singularité de chaque expérience individuelle. Ils nous donnent aussi des indices sur la façon dont se construisent l’histoire individuelle et la mémoire. « Là-bas » – certains le racontent sans détour –, il s’agissait de survivre dans l’heure à venir, dans la minute à venir, sans autre horizon mental. Ce n’est qu’après leur retour que tous ont alors vécu leur déportation : c’est seulement à ce moment-là qu’ils ont pu la penser et, finalement, la raconter.
Titre
Les enfants d'Izieu - 6 avril 1944, un crime contre l'humanité
Le 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon, sous le commandement de Klaus Barbie, arrête, à Izieu, quarante-quatre enfants et leurs sept éducateurs. Quarante-deux des enfants et cinq adultes seront gazés à Auschwitz-Birkenau. Des sept éducateurs, un seul reviendra du camp de concentration. Le crime d'Izieu nous concerne tous. L'humanité est Une.
Titre
Le réseau Victoire dans le Gers - Mémoires du 19 mai 1940 à la libération
Voici une biographie rare et exceptionnelle… Rare, parce que Martin Rendier et sa femme Jeanne Robert font partie de ces hommes et ces femmes peu nombreux qui se sont engagés dans la Résistance dès mai 1940. Exceptionnelle, car cet ouvrage présente enfin ces témoignages, ainsi que l’essentiel des photographies connues du réseau Victoire, dans le strict devoir de mémoire et de vérité. De la fin de la drôle de guerre dans le Nord-Pas-de-Calais aux premiers contacts avec la zone libre, de la création du réseau Victoire dans le Gers aux premiers parachutages anglais, les heures noires de l’occupation allemande et les missions à haut risque de l’infiltration alliée sont racontées avec passion et sincérité. Les arrestations, l’évasion vers l’Espagne en octobre 1943, le passage par Gibraltar, Londres, le retour en Bretagne et les premières heures de la Libération sont autant d’épisodes héroïques où la vie de Martin et de Jeanne était en danger dans le combat pour la liberté.
Titre
Montoire 1939-1945 - Une ville de province dans l'histoire
Montoire-sur-le-Loir, charmante ville du Vendômois, entre malgré elle dans l’Histoire lors des tristement célèbres poignées de main des 22 et 24 octobre 1940.
Grâce à l’apport de témoignages et documents iconographiques inédits, l’accès à de nouveaux fonds d’archives, aux cahiers du docteur Gamard, maire nommé à la Libération qui relate au jour le jour, de 1939 à 1945, les faits et gestes de ses concitoyens, les Montoiriens pourront mieux appréhender la vie quotidienne de ces longues et lugubres années.
Gérard Ferrand essaie de relater cette période où se croisent collaboration et résistance, restrictions et marché noir, réquisitions, rafles, condamnations et révolution nationale prônée par le maréchal Pétain, où s’affrontent dénonciateurs, collaborateurs, armée d’occupation et partisans patriotes : une atmosphère complexe que l’ouvrage tente de restituer…
Titre
Nice, Caserne Auvare : Les transferts de Juifs de la région préfectorale de Nice... et de la principauté de Monaco vers le camp de Drancy en vue de leur déportation, août-septembre 1942
Nice, Caserne Auvare : Les transferts de Juifs de la région préfectorale de Nice... et de la principauté de Monaco vers le camp de Drancy en vue de leur déportation, août-septembre 1942 (Nice.)
Titre
Itinéraire d’un résistant des Cévennes à la Libération
L'auteur, éclaireur unioniste, nous parle de sa foi au protestantisme, de sa famille, de son entrée difficile dans notre société d’avant-guerre. Dès la première heure, il résista avec ses frères jusqu'à la libération de sa patrie. Peu de choses concernant la résistance sur le plateau cévenol sur les terres de la Drôme, du Gard, de la Haute-Loire, de la Loire et de l’Ardèche… c’est chose faite.
Notre auteur-témoin raconte avec humilité sa route de combattant, résistant anonyme. Nous allons de Bretagne à Paris, d'un fait d'armes à l'autre, d'une cache à un sabotage, d'une arrestation à une planque et d'un quotidien de combat à un déraillement… Ce quotidien si peu connu qui fit les pages les plus glorieuses de la Résistance. Ce réseau fait partie du réseau "Manipule". Un récit d'aventures qui nous permet de garder espoir en l'homme et en sa soif de liberté.
Après le succès rencontré par son précédent ouvrage L'Allier dans la Guerre - 1939-1945, Jean Débordes a continué ses investigations dans le département de l'Allier soumis aux rudesses de la guerre.
De nouveaux faits, de nouveaux témoignages, souvent suscités par les précédentes parutions et leur écho médiatique, viennent compléter et enrichir cette œuvre de mémoire. Des hommes et des femmes courageux, ainsi que d'autres dont le destin fut moins limpide, sont ici évoqués - souvent sous un jour nouveau. En terre bourbonnaise, le souvenir de la Seconde Guerre mondiale ne s'efface pas...
Titre
Une mémoire pour le futur - L'Oeuvre de Secours aux Enfants : 90 ans d'histoire; édition bilingue
L'œuvre de Secours aux Enfants a été créée en 1912 en Russie pour répondre aux problèmes sanitaires et sociaux des populations juives de l'empire tsariste.
L'OSE a rapidement étendu ses activités à une grande partie de l'Europe et entre en résistance, pendant la Seconde Guerre mondiale, en organisant le sauvetage de près de six mille enfants juifs. Elle poursuit aujourd'hui son entreprise de protection des communautés juives et accueille des populations défavorisées de toutes confessions et de tous horizons sociaux et culturels. Fidèle à l'esprit de ses débuts, l'OSE est active dans trois domaines : l'enfance, le médico-social et la mémoire.
A l'occasion des quatre-vingt-dix ans de l'OSE, un devoir de mémoire s'impose : cet ouvrage, instantané photographique au cœur même de son histoire, nous invite à faire le lien entre passé et présent, mémoire et avenir.
Titre
A Rescuer's Story: Pastor Pierre-Charles Toureille in Vichy France
This is the story of a Holocaust rescuer, Pierre Toureille, a French Protestant pastor whose efforts resulted in the rescue of hundreds of refugees, most of them Jewish. Inspired by his Huguenot heritage, Pastor Toureille participated in international Protestant church efforts to combat Nazism during the 1930s and headed a major refugee aid organization in Vichy France during World War II. After the war, Pastor Toureille was honored by the Jewish organization Yad Vashem as one of the "Righteous Among the Nations."
In telling Toureille’s story, Tela Zasloff also depicts the wide-ranging network of Protestant pastors and lay people in southern French villages who participated in an aggressive rescue effort. She delves into their motivations, including their heritage as members of a religious minority. Toureille’s rescue work under the Vichy regime, partly official and then increasingly clandestine as the war progrressed. was a crucial part of the French non-violent "spiritual resistance" against Nazism.
"An important work, exploring the relationship between individualism and altruism, and between membership in religious communities and civic action."—Daniel Resnick, Carnegie Mellon University.
Tela Zasloff is the author of Saigon Dreaming: Recollections of Indochina Days. She lives in Williamstown, Massachusetts.
Titre
Une institutrice suppléante dans la tourmente de l'occupation. Bordeaux, 1939... 1945
3 septembre 1939.
Déclaration de guerre... L'auteur se souvient. Ce coup de semonce sonne pour elle le glas de sa jeunesse et de son insouciance. Peurs, humiliations, restrictions de tous ordres deviennent son quotidien. Courage et détermination s'imposeront à elle, pour affronter les difficultés inouïes rencontrées dans les débuts de sa carrière d'institutrice suppléante. Elle découvrira la force de la Résistance à travers le scoutisme laïque Eclaireur de France, interdit, mais qui saura défier l'occupant. Pages d'histoire de France, d'histoire locale, de Bordeaux, de tous ces coins de la Gironde où ses suppléances l'ont portée : Gujan-Mestras, Libourne, Bassens, Lormont, Villenave d'Ornon, Peujard, Teuillac, Dignac... jours difficiles à Lourdes dans les Centres Médico-Scolaires. Une mémoire gravée à jamais, un vécu à méditer.
Paulette Abbadie-Douce est née à Tarbes en 1922.
Institutrice de l'Éducation Nationale à Bordeaux et la région, elle a passé les dix dernières années de sa carrière à Arcachon où elle s'est fixée définitivement. Elle a déjà publié à l'Harmattan L'école du manguier en 1994 et Le chant du ressac en 2000.
Titre
La ligne de démarcation dans la Vienne : 1940-1943
En juin 1940, les Français assistent impuissants à l'installation des troupes allemandes. L'armistice est signé : la France est scindée en deux zones et de nombreux départements français sont coupés par la ligne de démarcation.
Le département de la Charente, comme beaucoup d'autres, est divisé en deux zones. Deux années durant, cette ligne, symbole de liberté, va modifier le paysage et marquer profondément le cours des vies : aussi bien des frontaliers que des clandestins.
La ligne de démarcation, frontière étanche, suscite bien des courages, elle est aussi le lieu de tragédies humaines : traversées périlleuses ou dramatiques, dénonciations, arrestations, etc.
Novembre 1942 : les Allemands envahissent la zone libre. Mars 1943, la ligne est supprimée, elle reste cependant toujours présente dans les mémoires. Il suffit de remonter sur ses traces, d'aller à la rencontre des survivants de cette sombre époque pour comprendre et appréhender ce fait historique incontournable : la ligne de démarcation.
Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d’interner les « indésirables étrangers » dans des centres spécialisés, et la libération en 1946 du dernier interné – un nomade –, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français.
Républicains exilés de la guerre d’Espagne, puis « ressortissants des puissances ennemies » – pour la plupart, ils avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique –, enfin quelques communistes furent les premiers à subir les mesures d’exception nées de situations d’exception. Avec l’instauration du régime de Vichy et l’occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d’internement. A partir de l’été 1942, suivant la logique d’extermination de la solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour 75 000 Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la collaboration.
Présentation de l'éditeur
Déportée à 14 ans, rescapée d'Auschwitz, Ida Grinspan nous livre son témoignage sur l'horreur des camps de concentration. Dans un dialogue tout en pudeur, sa voix se mêle à celle de Bertrand Poirot-Delpech. Elle lui raconte l'indicible : la faim, la peur, la mort qui rôde. Ensemble, ils relatent également les difficultés de " l'après ", ce douloureux retour à la vie et à l'espoir. A lire pour ne pas oublier " l'oubli serait aussi intolérable que les faits eux-mêmes "
Un mot de l'éditeur
Au-delà du témoignage bouleversant d’une survivante d’Auschwitz, voici le récit d’une histoire d’amitié entre Ida, jeune déportée, et Wanda, l’infirmière polonaise qui lui a sauvé la vie.
Traduit de l’allemand par Nicole Casanova.Ce roman autobiographique a pour cadre la France occupée. Morgenstern se représente lui-même à travers le personnage de l'écrivain ukrainien Petrykovsky, obligé de fuir comme des milliers d'autres réfugiés étrangers. Il décrit la vie dans les camps d'internement, l'angoisse et la méfiance qui y règnent, l'attente cruelle d'un sauvetage. Morgenstern est un homme de l'espoir, et son héros-alter ego parvient à s'enfuir et à gagner Casablanca, comme il l'a fait lui-même, après des semaines d'errance dangereuse.
La première biographie autorisée du chef de la Maison de Habsbourg, publiée à l'occasion de son 90e anniversaire
« Né archiduc d'Autriche-Hongrie, éduqué en tant qu'héritier de la double monarchie, Otto de Habsbourg connut dès son enfance la condition d'exilé politique. Banni de sa patrie, pourchassé par les communistes et les nazis, il s'engagea dès la fin de ses études universitaires pour la libération de l'Autriche et des peuples asservis aux dictatures et au totalitarisme. Fréquemment poursuivi et diffamé, il se tailla par son engagement politique et par son intense activité de journaliste, d'écrivain et de conférencier polyglotte, une renommée réellement mondiale. Bien avant la plupart des responsables politiques, il reconnut dans l'unification européenne le grand dessein de paix du XXIe siècle. Devenu à 66 ans député au Parlement européen, il s'y consacra corps et âme pendant vingt ans à la construction européenne. Actuellement toujours président de l'Union paneuropéenne, il continue d'y défendre sans relâche ses objectifs au-delà des querelles et intrigues politiciennes. Ecrite par deux de ses plus proches compagnons de route, préfacée par sa fille Walburga, cette biographie retrace la destinée et la carrière étonnantes du fils de l'empereur de Vienne devenu l'avocat de l'idée paneuropéenne. »
Les auteurs : Stephan Baier a été pendant plusieurs années le premier collaborateur politique et le porte-parole d'Otto de Habsbourg au Parlement européen. Eva Demmerle, qui fut également son assistante au Parlement européen à Bruxelles, est actuellement son attachée de presse et la responsable de son secrétariat.
Titre
Récit en hommage aux Français au temps de l'Occupation
RECIT EN HOMMAGE AUX FRANÇAIS AU TEMPS DE L'OCCUPATION Itinérance de deux enfants " Prends soin de Josette ! " de Ida Glicenstein (dite Jacqueline Wolf)<br/> Alors qu'ils étaient emmenés par la Gestapo, les parents de Jacqueline lancèrent à leur fille aînée alors âgée de quatorze ans " Prends soin de Josette ! ". Cela se passait en 1942, à Epinal dans les Vosges, sous l'occupation allemande. Ce livre de souvenirs nous raconte une enfance brutalement interrompue et nous prouve que même ceux qui ont échappé aux camps de la mort ne sont pas sortis indemnes de ces évènements.
Titre
En souvenir de Georgy - Lettres de la maison d'Izieu, 1935-1944
Parmi les milliers (11 000) d'enfants Juifs déportés de France et assassinés par les Nazis, Georgy Halpern (1935-1944) fut arraché à ses parents en 1943 et passa la dernière année de sa vie dans la maison des enfants d'Izieu.
Pendant son séjour à Izieu, Georgy écrivit régulièrement des lettres à ses parents et leur envoya des dessins, décrivant sa vie à la maison des enfants, ses rêves et ses peines. Aujourd'hui, cette remarquable collection permanente exposée à l'Imperial War Museum à Londres témoigne du courage et de l'espoir de ce jeune garçon qui vécut l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire de l'Humanité. Les espoirs de Georgy de voir sa famille et lui réunis à nouveau s'évanouirent lorsqu'il fut assassiné à l'âge de huit ans dans les chambres à gaz d'Auschwitz.
En association avec la Fondation Beate Klarsfeld, Aperture est fière de présenter les documents qui retracent la vie trop brève de Georgy Halpern grâce à cette inoubliable collection de lettres, de dessins et de photographies de famille évoquant l'innocence et la tragédie de toutes les victimes de guerre et de persécution.
Avocat, écrivain et l'un des plus importants historiens s'étant penché sur le sort des Juifs en France pendant la seconde guerre mondiale, Serge Klarsfeld mène une lutte acharnée pour la poursuite en justice des dirigeants nazis.
Né à Bucarest en 1935, Serge Klarsfeld, tout comme Georgy, avait huit ans lorsque les hommes de la Gestapo firent irruption chez lui. Serge, sa mère et sa sœur parvinrent à leur échapper en se cachant dans un placard, mais son père fut arrêté et déporté à Auschwitz où il fut assassiné.
Les Hautes-Pyrénées, totalement immergées dans le Second conflit mondial ont vécu, de 1938 à 1948, une décennie particulièrement cruciale. Encore largement rurales malgré l'implantation de forts noyaux industriels, leur vie, tout en étant rythmée par les grands débats nationaux, traduit aussi les spécificités locales avec, en particulier, l'impact, fort, de la guerre d'Espagne. Lorsque, en 1940, la défaite survient, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés parviennent dans les Hautes-Pyrénées. Ces dernières, bien que non occupées, n'en subissent pas moins de dures conséquences. Pendant que Vichy tente d'implanter la «Révolution nationale», que les communistes sont pourchassés, que Pétain est acclamé lors de son voyage à Lourdes et Tarbes, les privations affectent en particulier urbains et ouvriers. Si certains Haut-pyrénéens savent opposer un refus précoce à Vichy, d'autres prennent des engagements qui aujourd'hui peuvent paraître ambigus, pour peu que l'on fasse fi de la chronologie et de la complexité du moment. Mais quand vient l'heure de la Libération, la Résistance, malgré ses tensions internes, sait entraver le repli des troupes allemandes. Cette période tissée de difficultés mais aussi d'espoirs s'achèvera en 1948 par des nouvelles ruptures qui, ici encore, sont imprégnées de leurs caractéristiques locales.
Cet ouvrage retrace avec humour et de façon anecdotique les moments de la vie d'un adolescent pauvre pendant l'Occupation, lorsque Vichy devint sous la pression de la défaite de 1940, la capitale d'opérette d'un France croupion. La population locale, complètement étrangère à cette arrivée massive d'autorités manipulées, observait, avec amusement au début, ce ballet de marionnettes. Puis vint le temps plus dangereux où l'ennemi se faisant plus présent il ne s'agissait plus de se moquer, mais aussi de survivre dans des conditions difficiles des restrictions imposées. C'est cette vie insolite que nous décrit Georges Frélastre, Pupille de la Nation, — sa mère étant veuve de la Guerre de 14 — alors adolescent d'une quinzaine d'années entre 1940 et la Libération, photos d'époque à l'appui. < Son témoignage constitue un apport à cette histoire de Français sous l'Occupation qui par les anecdotes qu'il vécut, rappellera à beaucoup cette période troublée et pénible où il fallait pourtant survivre.
Cet ouvrage a reçu le prix du roman historique Christian-Vidal 2003, prix mettant en lice quelques 200 auteurs dans cinq catégories et 16 prix spéciaux.
Extrait Le Hasard de la vie m'avait amené rue du Chambon, dans ce Cusset tellement proche de Vichy, que chaque cité se voyait quand même, en dépit de leur différence de taille et de renom, intimement mêlée aux problèmes de l'autre. Une majorité de parlementaires s'était retrouvée à Bordeaux, déjà surpeuplée. Dans un premier temps, il fut question de jeter son dévolu sur Clermont-Ferrand comme nouveau centre de repli, et de prévoir que Vichy serait une antenne secondaire, peu éloignée. Mais la préfecture du Puy-de-Dôme avait été elle aussi submergée par le flot de réfugiés, incapables de trouver un logement ou un abri. Et Vichy, antenne secondaire, fut choisie en définitive pour le regroupement des élus nationaux, présents en France, pour les ministères, bref le cortège gouvernemental. Seule une antenne fut maintenue à Royat : un service de constructions. L'ex-reine thermale s'était vu imposer le titre de capitale provisoire. Capitale parachutée, désignation ô combien involontaire. Sa position au centre du pays, à proximité de la ligne de démarcation France occupée, Fance « non occupée » fut une raison primordiale.
Georges Frélastre peut faire état d'une carrière bien remplie : docteur en droit, diplômé des sciences Politiques, licencié ès lettres, il a exercé diverses professions, exploitant d'une petite source d'eau minérale à Cusset, professeur à l'École supérieure de commerce d'Alger (à 23 ans), puis de clermont-Ferrand, Maître de conférences, puis professeur et professeur émérite à l'Université d'Auvergne et au centre d'études et de recherches sur le développement international. Il a effectué une cinquantaine de missions dans le monde pour les Affaires Étrangères, le CNRS, l'Éducation nationale (notamment au Cameroun pendant 4 ans). Il a été, en outre, maire adjoint de Cusset, puis de Vichy, restant pendant 19 ans vice-président du conseil général de l'Allier. Il est par ailleurs l'auteur d'une dizaine d'ouvrages et a publié une cinquantaine de reportages dans la presse nationale et régionale. Il a obtenu plusieurs prix dans le Sully Olivier de Serres en 1977, comme son compatriote Émile Guillaumin.
" Il est interdit aux Juifs, dès l'âge de six ans révolus, de paraître en public sans porter l'étoile juive. (...) Elle devra être portée bien visiblement sur le côté gauche de la poitrine, solidement cousue sur le vêtement. " Avec cette ordonnance en date du 29 mai 1942, la " Solution finale " est en vue. Les autorités allemandes, qui travaillent à la mise au point de ce texte depuis septembre 1941, ont dû ménager la susceptibilité de Vichy, prétexter la multiplication des " attentats juifs " et miser sur une application rapide, sans recours excessif à la propagande : le marquage des Juifs doit passer pour chose naturelle. Mais, dès le mois de juin, les premiers signes d'un tournant de l'opinion publique se manifestent à Paris. L'étoile jaune n'attendra pas la fin du conflit pour provoquer malaise et indignation. Serge Klarsfeld a déterré les dossiers secrets des Renseignements généraux, les procès-verbaux de la police française, et présente les témoignages de solidarité de ces Français que les Allemands appelaient ironiquement les " amis des Juifs ", et qui surent exprimer leur hostilité à cette mesure, au péril de leur liberté. Une chronique de l'inimaginable que complètent des photographies et des documents inédits, pour commémorer, avec le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le soixantième anniversaire de " l'étoile jaune ".
L'intérêt de ce récit sur la Résistance en pays d'Orthe réside d'abord dans la richesse des témoignages et documents, pour la plupart inédits, qui y sont publiés.
Ils sont révélateurs de ce qu'a été la Résistance populaire et la féroce répression dont elle a été l'objet, contrastant avec la servilité et plus souvent la complicité des hauts fonctionnaires avec l'occupant nazi. "Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs...", proclamait Jean-Jacques Rousseau.
Les résistantes et résistants du groupe Paul Manauthon ont pleinement assumé leur qualité d'homme, leurs droits et leurs devoirs, allant pour bon nombre d'entre eux jusqu'au sacrifice suprême.
Résistance en Pays d'Orthe est un ouvrage documenté, précis et bienvenu pour faire connaître l'histoire de ces combattants de la liberté et pour que vive leur mémoire.
Titre
"En surnombre". Un camp de travailleurs étrangers en France (1940‐1945)
Sur la base d’archives et de témoignages, cet ouvrage retrace l’histoire d’un Groupement de travailleurs étrangers (GTE) – un type de formation créé par le régime de Vichy pour surveiller et exploiter les étrangers "en surnombre dans l’économie nationale". Les GTE se rapprochent de la nébuleuse internementale par l’arbitraire et les souffrances dont ils ont été constamment le siège. Mais ces organismes ont aussi été des viviers de résistants et de maquisards d’origine étrangère tentant d’échapper aux prélèvements de main d’œuvre pour le compte de l’organisation Todt. Le GTE de l’Ardèche, étudié de manière détaillé, a enfin été le lieu d’un processus d’intégration économique, culturelle, sociale qui a laissé des traces dans la mémoire locale.
Préface de Pierre Broue, 255 p.
Titre
Passer en Suisse : Les Passages clandestins entre la Haute-Savoie et la Suisse 1940-1944
Présentation de l'éditeur
Tout au long de la Seconde Guerre mondiale en Europe, un seul pays fait figure d'îlot préservé : la Suisse. Berceau de la Croix-Rouge, ce pays symbolise pour beaucoup l'accueil. Sa neutralité donne plus de poids à son image de terre d'asile. Aussi, à la suite des mesures prises par le gouvernement de Vichy dès octobre 1940 et renforcées par celles de l'été 1942, des milliers d'individus vont tenter de trouver refuge dans la Confédération helvétique. La Haute-Savoie apparaît comme le département français frontalier le plus propice aux passages clandestins entre ces deux pays. En effet, il demeure en zone libre jusqu'en novembre 1942 et sous occupation italienne jusqu'en septembre 1943. Ce mémoire décrit les différents réseaux d'entraide qui se sont constitués pour tenter de porter secours à ces hommes, ces femmes et ces enfants persécutés. Il retrace les préparatifs de l'acheminement, les étapes, le danger omniprésent. Enfin, une fois la frontière franchie, quel accueil la Confédération helvétique a-t-elle réservé aux réfugiés ? Les nombreux refoulements pratiqués sur ordre des autorités fédérales prouvent que ce pays n'a pas été la terre d'asile parfaite vers laquelle se portait l'espoir des réfugiés. Mais au lendemain de la guerre, la Suisse a voulu éclaircir cette partie sombre de son histoire. De nouveaux principes sur le droit d'asile ont été publiés dès le 1er février 1957.
Quatrième de couverture
Tout au long de la Seconde Guerre mondiale en Europe, un seul pays fait figure d'îlot préservé : la Suisse. Berceau de la Croix-Rouge, ce pays symbolise pour beaucoup l'accueil. Sa neutralité donne plus de poids à son image de terre d'asile. Aussi, à la suite des mesures prises par le gouvernement de Vichy dès octobre 1940 et renforcées par celles de l'été 1942. des milliers d'individus vont tenter de trouver refuge dans la Confédération helvétique. La Haute-Savoie apparaît comme le département français frontalier le plus propice aux passages clandestins entre ces deux pays. En effet, il demeure en zone libre jusqu'en novembre 1942 et sous occupation italienne jusqu'en septembre 1943.
Ce mémoire décrit les différents réseaux d'entraide qui se sont constitués pour tenter de porter secours à ces hommes, ces femmes et ces enfants persécutés. Il retrace les préparatifs de l'acheminement, les étapes, le danger omniprésent.
Enfin, une fois la frontière franchie, quel accueil la Confédération helvétique a-t-elle réservé aux réfugiés ? Les nombreux refoulements pratiqués sur ordre des autorités fédérales prouvent que ce pays n'a pas été la terre d'asile parfaite vers laquelle se portait l'espoir des réfugiés.
Mais au lendemain de la guerre, la Suisse a voulu éclaircir cette partie sombre de son histoire. De nouveaux principes sur le droit d'asile ont été publiés dès le 1er février 1957.
ISBN-10: 2706110732
ISBN-13: 978-2706110733
Entrée en résistance contre l'occupant nazi et ses complices français dès l'âge de 17 ans, Marie-Jo Chombart de Lauwe est arrêtée le 22 mai 1942. Elle a moins de 19 ans. Emprisonnée à Rennes, puis à Angers, la Santé et Fresnes, elle sera déportée à Ravensbrück et Mauthausen. Un parcours que bien d'autres femmes ont connu. Mais dès son retour, alors que tout son être brûle encore des douleurs accumulées, elle rédige des notes pour retracer son vécu. Elle n'a que 22 ans et chaque phrase écrite difficilement hurle la détresse et l'espoir, le courage, la colère, les désillusions, l'angoisse, l'amitié et tant d'autres sentiments exacerbés par des conditions de vie effroyables. Il fallait publier ce témoignage brut, écrit à chaud et bouleversant de vérité. Voici le quotidien angoissant des prisons, les bébés de Ravensbrück qui ressemblent à des vieillards et meurent les uns après les autres, le courage et la haine des déportées, parfois aussi leur renoncement, la bestialité des bourreaux, la vie quotidienne dans un Revier, l'extraordinaire attachement qui unit Marie-Jo et sa mère, déportées ensemble et qui resteront ensemble jusqu'au bout, tandis que le père disparaît à Buchenwald. Aucun effet dans ce texte, la parole nue, magnifique chant d'amour pour l'être humain en général et ses camarades de déportation en particulier. Un cri de souffrance souvent, de confiance toujours. À un tel récit rédigé sans recul, Marie-Jo ajoute une réflexion personnelle qui englobe toute sa vie, totalement fidèle aux valeurs humaines de la Résistance et de la Déportation. Jean-Pierre Vittori
Biographie de l'auteur
Marie-José Chombart de Lauwe est présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, membre de la présidence de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP), coprésidente de l'Amicale de Ravensbrück. Directeur de recherches honoraire au CNRS, spécialiste de l'enfance et de l'adolescence auxquelles elle a consacré plusieurs ouvrages, elle a également écrit de nombreux documents sur le racisme et l'extrême droite.
ISBN-10: 2914676042
ISBN-13: 978-2914676045
Témoignage sur une famille salonicienne. Parents déportés. Les 4 enfants cachés dans différents sites.
Réseau de sauvetage : Entraide Temporaire.
Voici une approche historique de la Shoah. L'auteur retrace le chemin qui a mené ses parents de la Salonique judéo-espagnol au quartier séfarade du 11e arrondissement de Paris, et s'est achevé dans les cendres d'un crématorium à Auschwitzt-Birkenau. Par ses émotions, ses souvenirs familiaux, les témoignages recueillis et les recherches entreprises, Sami Dassa veut raviver la lumière qui émane des êtres disparus. Il veut aussi montrer la singularité de la shoah à travers le sort réservé aux enfants juifs. Pour son auteur, ce livre est comme la réalisation symbolique de retrouvailles impossibles.
Témoignage sur une famille de juifs saloniciens. Parents déportés. Les 4 enfants cachés dans différents sites. Réseau de sauvetage : Entraide Temporaire.
Tout en rappelant le contexte général et local, cet ouvrage examine l'histoire et le fonctionnement de ce camp corrézien de travailleurs étrangers composé exclusivement d'Israélites.
Matin brun est une nouvelle et un apologue français, écrit par Franck Pavloff, édité par une maison d'édition habituellement spécialisée dans la poésie, les Éditions Cheyne en décembre 1998. Le titre fait référence aux « Chemises brunes », surnom donné aux miliciens nazis des SA. L'auteur a écrit cette nouvelle, comme un « coup de colère », après la révélation d'alliances de candidats avec le Front National au deuxième tour d'élections locales1.
Matin brun est une nouvelle universelle contre la pensée unique et ce que Pavloff appelle les « petites compromissions ». Ce livre a une portée universelle car les indications spatio-temporelles ne sont pas détaillées. Le livre a connu un grand succès en 2002 (plus d'un million d'exemplaires vendus) après la surprise du premier tour de l'élection présidentielle où le candidat d'extrême-droite, Jean-Marie Le Pen, fut qualifié pour le second tour. Depuis, cette nouvelle est régulièrement l'objet de discussions et de travaux dans les écoles.
Un livre à moins de 2 euros à acheter en quantité pour l'offrir.
Titre
Les Polonais dans les houillères de Ronchamp, 1919-1939
70 pages consacrés à l'immigration de polonais à Ronchamp, venus renforcer les effectifs des houillères de Ronchamp après la première guerre mondiale. Nourris de photos, dont certaines figurent dans l'exposition ''Polonia, des polonais en France depuis 1830'', l'ouvrage retrace 20 ans d'une histoire commune entre polonais et autochtones, à la mine, mais également à l'école, dans la vie quotidienne, associative et religieuse.
Si l'histoire des polonais à Ronchamp peut paraître celle d'un microcosme, elle est cependant celle que vécurent beaucoup de polonais arrivé en France pour des raisons économiques. Au fil des pages, on s'aperçoit néanmoins que l'histoire de l'immigration polonaise à Ronchamp fait également émerger une singularité, celle d'une intégration plus forte qu'ailleurs.
Edité par les Musées des techniques et cultures comtoises (MTCC) et le Musée de la mine Marcel-Maulini.
Les Juifs de Lacaune sous Vichy, 1942-1944 : Assignation à résidence et Persécution de Sandra Marc
Cent dix-neuf victimes, des hommes, des femmes, des enfants, dont le seul crime était d’être Juifs dans la France de l’occupation ; c’est la le chiffre écrasant des personnes raflées à Lacaune les 26 août 1942 et 20 février 1943. Déportés ensuite vers les camps d’extermination nazis, aucun d’entre eux n’a survécu. Pourquoi Lacaune, petite bourgade de la montagne tarnaise, a-t-elle été désignée comme centre d’assignation à résidence par les hommes de Vichy ? Quel fut l’accueil que réservèrent les Lacaunais à ces Juifs étrangers ? Comment s’organisa le quotidien de ces derniers ? Face aux persécutions, qu’elles furent les réactions de la population locale et des juifs ?
Fallait-il publier ? Ne pas publier en l'an 2000 un ouvrage sur "L'Auvergne des années noires" ? Je pense qu'il le fallait. En effet depuis la libération, de nombreux documents reposaient endormis dans le silence des cartons d'archives et n'étaient pas accessibles au grand public. Aujourd'hui, depuis l'ouverture de celles-ci, "Se taire est impossible". Si les tâches sombres de ces quatre années doivent être éclaircies, l'on doit également tirer un enseignement de ce phénomène qui pèse encore sur le présent. Aussi mon ouvrage fondé sur une riche et inédite documentation, le témoignage de nombreux acteurs de cette période, apporte de nouveaux éléments et des éclaircissements sur certains aspects peu connus de ce que fut en Auvergne la collaboration volontaire de Vichy avec l'Allemagne hitlérienne. (Gilles Lévy)
Titre
Sauvetages et baptêmes. Les religieuses de Notre-Dame de Sion face à la persécution des Juifs en France (1940-1944)
Fondée en France au XIXe siècle par des Juifs convertis, la congrégation féminine de Notre-Dame de Sion était orientée vers les Juifs et son activité la plus connue était l'éducation des jeunes filles. Face à la persécution des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, comment ces religieuses ont-elles réagi ? Ont-elles porté secours aux personnes menacées? Les actions de sauvetage ont-elles concerné toutes les maisons sioniennes françaises ? Les nombreux baptêmes des Juifs sont-ils le résultat d'un prosélytisme acharné ? D'autres circonstances ont-elles joué ?
Le 10 mai 1940, l'armée allemande envahit la Hollande, la Belgique et le Luxembourg. Trois jours plus tard, la Wehrmacht entre en France et jette sur les routes de l'exode des centaines de milliers de personnes supplémentaires. Suivant les précisions des plans d'évacuation, le midi de la France accueille en quelques semaines des populations civiles belges et françaises - Lorrains et Alsaciens notamment -, des exilés antinazis et des réfugiés juifs d'Europe centrale. Administrations comme entreprises, religieux comme soldats, groupes humains comme collections artistiques trouvent ainsi dans le Sud-Ouest une terre de repli. Pour les uns, le retour vers leur région d'origine est proche. Pour les autres, l'installation dans la France du repli est durable. Où et comment les populations sont-elles accueillies ? Bénéficient-elles d'aide ou d'assistance ? Comment les administrations, les institutions, les organisations politiques et les entreprises repliées s'organisent-elles ? Quelle mémoire reste-t-il aujourd'hui de ces événements ? Autant de problématiques, rarement abordées par l'historiographie, que cet ouvrage collectif tente d'éclairer.
Ancien employé de la « Poudrerie » de St-Médard-en-Jalles (banlieue de Bordeaux), C. Courau s’est posé la question de l’activité véritable de cette entreprise pas comme les autres dans cette période sombre et paradoxalement mal connue, entre 1940 et 1944. Grâce aux témoignages recueillis auprès de divers protagonistes de l’époque, il parvient à dresser un tableau enfin proche de la réalité.
Titre
Une ville de Province dans la Guerre : Loches en Touraine (1939-1945)
Aux « années folles » qui suivirent la Première Guerre mondiale, succédèrent, à partir de 1939, des années plus folles encore, des années sans couleur où tous ceux qui avaient vingt ans n'avaient pas vraiment vingt ans, des années de déchirure pour la France et pour la Touraine qui se trouvèrent coupées en deux par la ligne de démarcation : au nord la zone occupée, au sud la zone dite « libre ».
La ville de Loches, située à la charnière des deux zones et à la pointe septentrionale de la France de Vichy, se retrouva soudain dans une situation particulière : c'était la région la plus proche de l'Angleterre pour les avions alliés amenant des agents ou parachutant des armes, la région refuge pour beaucoup d'habitants de la zone nord qui franchissaient la ligne guidés par des passeurs anonymes... La petite sous-préfecture, d'ordinaire si tranquille, connut alors une activité inhabituelle avec une population subitement gonflée... Bernard Briais, qui a déjà écrit un ouvrage sur le sujet, laisse ici la parole aux témoins et aux documents, évoquant tour à tour les faits majeurs qui marquèrent cette période : la mobilisation, l'exode, l'arrivée des Allemands, l'occupation provisoire de la ville, le passage clandestin de la ligne, la « Révolution nationale » prônée par le Maréchal, les privations, le marché noir... Bien sûr, une place importante est consacrée à la Résistance : aux « réseaux », aux maquis, à leurs actions, aux rafles, aux combats de l'été 1944. .. L'auteur aborde aussi le délicat problème de l'épuration, sans oublier la fameuse « affaire Lecoze », du nom de ce chef de bande qui terrorisa la région à la fin de la guerre mais qui fut pourtant, pendant un temps, le héros de Loches, avant d'être condamné à mort et exécuté.
Auteur d'ouvrages d'histoire, de livres sur la Touraine et d'albums pour enfants, Bernard Briais est né dans le Lochois en 1945. Il n'a donc pas vécu la guerre, et c'est avec un maximum d'objectivité qu'il examine cette période, sans parti pris ni complaisance, avec, en outre, le désir de rendre hommage à tous ceux qui se sont alors sacrifiés pour que notre pays vive dans la dignité et la liberté.
Cet ouvrage entend répondre à une nécessité locale en abordant des aspects trop longtemps occultés de l’Occupation allemande dans l’Indre. Tout public.
Présentation de l'éditeur Ce livre biographique dévoile l’étonnant parcours d’un prêtre savoyard mort à 37 ans du fait de son engagement dans la Résistance. En moins de dix ans Camille Folliet va vivre un condensé des drames et des aventures de ce milieu du XXème siècle : l’ élan missionnaire suscité par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) dans les années 30, la résistance au nazisme, l’emprisonnement en Italie, les prémices de la Mission de France et la libération de Paris sur les barricades. Cet ouvrage basé sur des archives inédites trace le portrait d’un prêtre hanté par le souci de la justice et de la présence chrétienne dans l’événement. Immortalisé par Doisneau sur une barricade parisienne, Camille Folliet aura traversé l’histoire de façon fulgurante. Ce livre rend hommage à ce Juste qui a réçu la médaille de Yad Vashem à titre posthume en 1990.
L'auteur vu par l'éditeur Hyacinthe Vulliez, prêtre du diocèse d’Annecy, co-dirige la collection Moi aussi, j’ai envie de ... aux Éditions de l’Atelier et est l’auteur de nombreux ouvrages.
Avant-propos Michel Reynaud
Ouvrage issu d'un colloque à Toulouse en mars 1995. Cet ouvrage place réellement le combat de femmes et d'hommes, Juifs, dans la Résistance contre l'occupant. Il répond et met définitivement en Histoire cette simple réalité, rend justice et honneur à ces résistantes et à ces résistants.
Ma campagne de Dunkerque (10 mai 1940 — 1er juin 1940)
Ces jours, douloureux pour la France, de la débâcle sont décrits dans ces pages. Arnaud de Vogüé nous rappelle que « Quand on commencera à se préoccuper sérieusement d'écrire l'histoire véridique de cette lamentable guerre de mai-juin 1940, ce récit d'un témoin authentique… sera peut-être considéré comme intéressant… »
Le 21 juin 1943, la Gestapo arrêtait à Caluire un groupe de résistants. Parmi eux, l'ancien préfet Jean Moulin, représentant de la France Libre, envoyé de Londres.
Le rôle de René Hardy, résistant "retourné" par les Allemands, dans ce coup de filet ne fait plus guère de doute. Mais jamais encore n'avait été éclairé celui d'une femme, sa maîtresse, Lydie Bastien.
De cette fille de magistrat parisien, femme fatale et aventurière, assoiffée de pouvoir et d'argent, Pierre Péan ressuscite ici la figure à la fois fascinante et inquiétante. A partir des confidences qu'elle-même avait faites à un proche, peu avant sa mort en 1994, il reconstitue les arrière-plans du drame : la liaison de Lydie Bastien avec un responsable allemand, le cynisme avec lequel elle séduisit René Hardy pour l'utiliser ensuite...
Un ouvrage sur le drame de Caluire, ses causes, son déroulement, ses suites. Et une plongée passionnante au plus noir des mystères de l'Occupation.
Titre
Le crime contre l'humanité. Origine, état et devenir du droit, Actes du séminaire tenu à Izieu et à l'ENS de Lyon, 19 et 20 octobre 1996
Le séminaire Le crime contre l'humanité : origine, état et avenir du droit s'est déroulé en 1996 - le 19 octobre à Izieu et le 20 octobre à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon - à l'initiative du Musée-mémorial des enfants d'Izieu.
Six cents personnes ont assisté aux exposés de Pierre Truche, Alain Ottan, Michel Massé, Claude Jorda et Henri Leclerc, et participé aux débats menés par Roland Rappaport. A la suite de ce séminaire, le Musée-mémorial des enfants d'Izieu a mis en place un espace consacré au crime contre l'humanité, venant compléter l'exposition permanente de la Grange. De sa première définition, lors du procès de Nuremberg, aux conclusions proposées lors de la Conférence de Rome en juillet 1998, de la Shoah à la reconnaissance du génocide arménien par le Parlement français, un panorama de l'histoire du crime contre l'humanité et de son actualité est présenté aux visiteurs.
Deux années se sont écoulées depuis le séminaire, mais le récent traité prévoyant la création de la Cour pénale internationale atteste de la permanence et de l'évolution des réflexions menées sur ce sujet. Le Musée-mémorial remercie toutes les personnes qui ont contribué à la parution de ces actes.
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La Shoah en France. Volume 2, Le calendrier de la persécution des Juifs de France
Le Calendrier de la persécution des Juifs de France est un irremplaçable instrument de mémoire et aussi d'histoire.
Il établit avec une extrême précision la chronologie des événements qui ont marqué pendant quatre ans le sort des Juifs de France. Il présente tous les documents qui, à Berlin, à Paris ou à Vichy, ont décidé du destin des Juifs à l'échelle nationale ainsi que ceux qui, dans chaque région et chaque département, ont organisé la chasse aux familles juives. Chacun de ces textes a joué son rôle dans la " solution finale " de la question juive en France, qu'il ait été rédigé par Eichmann, par un diplomate ou un officier allemand, par un dirigeant des SS en France ou par un membre du service des affaires juives de la Gestapo, par un haut fonctionnaire de la police nationale à Vichy, par la police municipale à Paris, par un commissaire d'une ville de province ou par un préfet, un sous-préfet ou un membre de l'administration préfectorale, un capitaine de gendarmerie ou un simple gendarme. En contrepoint, Serge Klarsfeld donne également la parole aux Juifs persécutés et à tous ceux qui se sont interposés pour les défendre - ecclésiastiques, laïques et citoyens exemplaires - ainsi qu'aux autorités militaires italiennes, protectrices des Juifs contre la volonté de Mussolini dans leur zone d'occupation en France. Grâce à ses index - alphabétique, thématique, géographique -, ce calendrier est également un atlas de la condition Juive en France et un indispensable outil de travail pour tous les chercheurs régionaux et locaux.
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La Shoah en France. Volume 1, Vichy-Auschwitz : la "solution finale" de la question juive en France
Publié pour la première fois en 1983, Vichy-Auschwitz a modifié profondément la mémoire du sort des Juifs de France sous Vichy.
A l'aide de documents pour la plupart inédits, alors enfouis dans des archives publiques, Serge Klarsfeld a fait entrer dans la conscience et dans la mémoire collectives deux vérités jusque-là inexprimées et qu'il résume dans l'ultime paragraphe de son ouvrage : "Les Juifs de France garderont toujours en mémoire que, si le régime de Vichy a abouti à une faillite morale et s'est déshonoré en contribuant efficacement à la perte d'un quart de la population juive de ce pays, les trois quarts doivent essentiellement leur survie à la sympathie sincère de l'ensemble des Français, ainsi qu'à leur solidarité agissante à partir du moment où ils comprirent que les familles juives tombées entre les mains des Allemands étaient vouées à la mort."
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La Shoah en France. Volume 3, Le calendrier de la persécution des Juifs de France
Le Calendrier de la persécution des Juifs de France est un irremplaçable instrument de mémoire et aussi d'histoire.
Il établit avec une extrême précision la chronologie des événements qui ont marqué pendant quatre ans le sort des Juifs de France. Il présente tous les documents qui, à Berlin, à Paris ou à Vichy, ont décidé du destin des Juifs à l'échelle nationale ainsi que ceux qui, dans chaque région et chaque département, ont organisé la chasse aux familles juives. Chacun de ces textes a joué son rôle dans la " solution finale " de la question juive en France, qu'il ait été rédigé par Eichmann, par un diplomate ou un officier allemand, par un dirigeant des SS en France ou par un membre du service des affaires juives de la Gestapo, par un haut fonctionnaire de la police nationale à Vichy, par la police municipale à Paris, par un commissaire d'une ville de province ou par un préfet, un sous-préfet ou un membre de l'administration préfectorale, un capitaine de gendarmerie ou un simple gendarme. En contrepoint, Serge Klarsfeld donne également la parole aux Juifs persécutés et à tous ceux qui se sont interposés pour les défendre - ecclésiastiques, laïques et citoyens exemplaires - ainsi qu'aux autorités militaires italiennes, protectrices des Juifs contre la volonté de Mussolini dans leur zone d'occupation en France. Grâce à ses index - alphabétique, thématique, géographique -, ce calendrier est également un atlas de la condition juive en France et un indispensable outil de travail pour tous les chercheurs régionaux et locaux.
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La Shoah en France. Volume 4, Le mémorial des enfants juifs déportés de France
Dans cette somme qu'est La Shoah en France, Le Mémorial des enfants juifs déportés de France présente les victimes les plus innocentes : onze mille enfants.
Pour chacun d'entre eux, Serge Klarsfeld a établi son état civil : nom, prénom, date et lieu de naissance. Les archives auxquelles il est parvenu à avoir accès lui ont donné la possibilité d'indiquer également une donnée capitale pour la mémoire : l'adresse où l'enfant a été arrêté. Aux listes ainsi dressées s'ajoute plus d'un millier de visages de ces enfants. Serge Klarsfeld aurait voulu rassembler les photos de ces onze mille enfants ; il a déjà pu réunir et publier les visages de trois mille d'entre eux à un âge proche de celui qu'ils avaient quand ils ont été déportés. L'historique du sort de ces enfants permet de constater que l'effort de sauvegarde par leurs familles, par des organisations juives et par l'environnement humain de la population française a épargné des milliers de jeunes vies.
De toutes les communautés juives de l'Europe dominée par le Reich, celle de France a connu la proportion la moins forte d'enfants déportés, et ce point doit être souligné. Mais ce mémorial n'est pas celui des enfants cachés et sauvés ; il est celui des enfants perdus qu'il ne faudrait en aucun cas oublier.
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Un camp pour les bohémiens. Mémoires du camp d'internement pour nomades de Saliers
Une galerie de portraits. Des jeunes femmes et des jeunes hommes, des enfants, des vieillards. Derrière ces portraits, une terrible histoire, celle du camp des Saliers, camp de concentration pour nomades, créé en 1942, sur les terres de la Camargue, par le gouvernement de Vichy, désireux de "faire un argument de propagande" et de donner "à un camp de concentration l'aspect d'un village". C'est un silence que rompt ici Mathieu Pernot, réalisant, en photographe et historien, un remarquable travail de recherches sur un camp oublié. Puisant dans le fonds des documents administratifs aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, il remet à jour les "carnets anthropométriques pour nomades" : noms, lieux et dates de naissance, photographies, etc. Partant, il a pu retrouver quelques-uns de ces Tziganes internés, recueillant témoignages et fixant sur pellicule leur image quelque soixante ans plus tard. Autant de portraits qui disent la douleur, l'horreur, à travers le temps. Un travail de mémoire salutaire. Céline Darner
L'effondrement de la France en 1940, au début de la Deuxième Guerre mondiale, précipite Germaine Tillion dans l'action publique - qu'elle n'a plus quittée depuis.
Son existence a donc été étroitement mêlée à toutes les grandes péripéties de l'histoire française et européenne, depuis maintenant plus de soixante ans, alors même qu'elle a continué d'exercer son métier d'ethnologue et d'historienne. Si l'on ajoute à cela que la justesse de ses choix a été systématiquement confirmée par le cours des événements, on comprendra pourquoi elle nous apparaît aujourd'hui comme une figure emblématique du siècle qui vient de s'achever, comme l'incarnation vivante de ce que ce siècle a pu produire de meilleur.
Même si elle est restée dépourvue de toute prétention, Germaine Tillion a acquis le statut d'un sage. C'est ce destin et cette pensée que l'on doit méditer aujourd'hui pour nous préparer aux dangers de demain. Ses interventions publiques, dont l'essentiel (une soixantaine de textes) se trouve réuni dans le présent recueil, constituent la meilleure introduction à ce qui est à la fois une pensée exigeante et un destin exemplaire.
Germaine Tillion : Directeur honoraire à l'Ecole en Sciences Sociales(EHESS).
1934-1940 : Plusieurs séjour dans l'Aurès, au sud de l'Algérie.
1940-1945 : Organisation d'un des premiers groupes de résistance de la France occupée (réseau du musée de l'Homme), arrestation et déportation à Ravensbrück.
1945-1954 : Enquêtes sur les crimes de Hitler, puis de Staline.
1954-1956 : Création à Alger des centres sociaux (lutte contre la pauvreté, pour une scolarisation totale).
1957 : Participation à une enquête internationale sur les lieux de détention français en Algérie.
1957-1962 : Lutte contre la torture, contre la peine de mort, contre la guerre. Obtention du droit de préparer des examens dans toutes les prisons de France. Publie deux textes consacrés à l'Algérie, L'Afrique bascule vers l'avenir et Les Ennemis complémentaires.
1962-2001 : nombreuses mission scientifiques à travers le monde, publie plusieurs ouvrages fondamentaux : Ravensbrück, Le Harem et les Cousins, Il était une fois l'ethnographie.
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Hidden in France: A Boy's Journey Under the Nazi Occupation
It is often said that war is senseless. In maiming, killing, and otherwise disrupting lives, it makes no distinction between the parties of war and the innocent who are, just as often, "collateral" victims.
Just ask Simon Jeruchim, who was a bright lad of 10 with a promising future when World War II broke out. Jeruchim, like his younger brother and older sister, had been born to Polish-Jewish immigrant parents in Paris, where they still lived, blameless and unaware of the catastrophe that was marching toward them from across the Rhine. Fortunately, their parents did know of Hitler's advance, and had heard rumors of Kristallnacht and Nazi persecution, and the young family fled with only what they could carry in their arms.
After France's defeat, when things seemed to have settled down to a grim but bearable state, the family returned to Paris. But it was not long before anti-Semitic propaganda and civil rights restrictions began to spread, and things slid from grim to threatening. Then, in the summer of 1942, Jews throughout France were rounded up and deported to concentration camps, and the Jeruchim family again fled. They managed to avoid the French police, who were assisting the Nazis in the roundup, but the parents realized it was too risky to remain together as a family.
Simon and his sister, Alice, and brother, Michel, were separated and placed in foster homes around Normandy, where they passed the war years. The parents continued their flight, which led inexorably to their arrest and deportation to Auschwitz. It would be fifty long years before the Jeruchim children learned of their parents' fate.
Young Simon Jeruchim spent the war years sheltered by gentile families in and around the village of Savigny-le-Vieux. It was harsh compared to life in Paris--there was no electricity or plumbing, and Simon was sometimes tolerated only grudgingly.
Still, he was alive and relatively safe. He pretended to be Catholic, and even went to Mass on Sundays, and did a young man's share of farm work, which he found heavy and difficult; but he did what was required without complaint or resentment. His real burden was separation from his family and the loneliness, isolation, uncertainty, and fear that hung over him constantly. He had but little news of his sister, who was living nearby, and could only wonder what had become of his brother and parents, of whom he heard nothing at all.
Finally, in 1944, France was liberated. Simon, still hiding in Normandy at the time, was at the cross-road of the Allied invasion where he witnessed that dramatic event. After the liberation, Simon and his siblings returned to Paris. But still the family was not together. An uncle placed the children in a series of Jewish children's homes, and in 1949 they were sent to begin new lives in America. It was not until many years later--in fact, during final preparation of Hidden in France--that Jeruchim finally learned the fate of his parents, which tragic tale is told in special postscript to the book.
Simon Jeruchim is a noted package designer specializing in the creation of new lines of fragrance and cosmetics. He also enjoys other artistic endeavors such as graphic design, book illustration, and painting. He lives and writes in Pomona, New York.
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Journal d'un coiffeur juif à Paris sous l'Occupation
Le 24 septembre 1942, trois policiers français viennent arrêter Albert Grunberg, coiffeur juif émigré roumain, à son domicile, 14 rue des Écoles à Paris. Conscient du danger mortel qu'il court, il réussit à échapper à la vigilance de ses gardiens et se réfugie dans une chambre du sixième étage de l'immeuble voisin où se tient son salon de coiffure. Jusqu'au 23 août 1944, il ne quittera plus cette pièce, protégé par Madame Oudard, la concierge de l'immeuble, par de nombreux voisins et par son épouse Marguerite qui continue d'exploiter le salon. Au soixantième jour de sa réclusion, Albert Grunberg décide de tenir un journal. Jusqu'à la Libération de Paris, il écrit la chronique d'un immeuble parisien sous l'Occupation. Ce journal, dont ce volume publie les principaux extraits, met en évidence, dans leurs détails les plus quotidiens, les effets de la persécution subie par les Juifs sous l'Occupation. Ce document rare livre, au jour le jour, les angoisses et les espoirs d'un homme traqué qui résiste au désespoir par l'écriture et l'humour.
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Un enfant du siècle : Albert Pfleger (1900-1999), Frère Mariste
Auteur
Louis Hochet
Édition
Communauté des Frères Maristes
Année
2001
Genre
histoire
Description
Un livre intitulé « Un enfant du siècle, Albert Pfleger » est consacré à un fils de Stotzheim devenu frère mariste, né en 1900 et décédé en 1999. Louis Hochet, frère mariste, a rassemblé une série de documents sur la vie du religieux.
Volume 1, Vichy-Auschwitz : la "solution finale" de la question juive en France Publié pour la première fois en 1983, Vichy-Auschwitz a modifié profondément la mémoire du sort des Juifs de France sous Vichy. A l'aide de documents pour la plupart inédits, alors enfouis dans des archives publiques, Serge Klarsfeld a fait entrer dans la conscience et dans la mémoire collectives deux vérités jusque-là inexprimées et qu'il résume dans l'ultime paragraphe de son ouvrage : " Les Juifs de France garderont toujours en mémoire que, si le régime de Vichy a abouti à une faillite morale et s'est déshonoré en contribuant efficacement à la perte d'un quart de la population juive de ce pays, les trois quarts doivent essentiellement leur survie à la sympathie sincère de l'ensemble des Français, ainsi qu'à leur solidarité agissante à partir du moment où ils comprirent que les familles juives tombées entre les mains des Allemands étaient vouées à la mort.
Tome 2 et 3, Le calendrier de la persécution des Juifs de France Le Calendrier de la persécution des Juifs de France est un irremplaçable instrument de mémoire et aussi d'histoire. Il établit avec une extrême précision la chronologie des événements qui ont marqué pendant quatre ans le sort des Juifs de France. Il présente tous les documents qui, à Berlin, à Paris ou à Vichy, ont décidé du destin des Juifs à l'échelle nationale ainsi que ceux qui, dans chaque région et chaque département, ont organisé la chasse aux familles juives. Chacun de ces textes a joué son rôle dans la " solution finale " de la question juive en France, qu'il ait été rédigé par Eichmann, par un diplomate ou un officier allemand, par un dirigeant des SS en France ou par un membre du service des affaires juives de la Gestapo, par un haut fonctionnaire de la police nationale à Vichy, par la police municipale à Paris, par un commissaire d'une ville de province ou par un préfet, un sous-préfet ou un membre de l'administration préfectorale, un capitaine de gendarmerie ou un simple gendarme. En contrepoint, Serge Klarsfeld donne également la parole aux Juifs persécutés et à tous ceux qui se sont interposés pour les défendre - ecclésiastiques, laïques et citoyens exemplaires - ainsi qu'aux autorités militaires italiennes, protectrices des Juifs contre la volonté de Mussolini dans leur zone d'occupation en France. Grâce à ses index - alphabétique, thématique, géographique -, ce calendrier est également un atlas de la condition Juive en France et un indispensable outil de travail pour tous les chercheurs régionaux et locaux.
Tome 4, Le mémorial des enfants juifs déportés de France
Boris se souvient. Sa vie en dépendait. Il avait huit ans. En ce temps-là, il s'appelait "Marcel". Il était Montcellois. Un petit Savoyard entre Aix-les-Bains et le Revard. Il avait une nouvelle famille - les Pegaz* - et des amis de son âge - Albert et Berthe - qui, comme lui, vivaient cachés. Il y avait, aussi, un instituteur, une institutrice, un curé et la pauvre vieille Céline. Il était heureux. Pourtant, en bas, dans la ville que sa mère et son père, Résistants, lui avaient fait quitter, c'était l'enfer de la "zone libre" avec son "Statut des Juifs". Et tout alentour, il y avait le maquis. Un petit matin, des hommes vêtus de noir et la tête couverte d'un chapeau à large bord, entraînèrent Albert et sa famille d'accueil dans leurs autos, portant sur l'aile, un fanion marqué de la croix gammée. Albert est parti vers un lieu dont on ne revient pas.
Depuis, Marcel, redevenu Boris après la libération, se sent coupable : "Lui et moi étions des enfants cachés. Nous avions le même âge. Moi, je ne me savais pas Juif, je voulais devenir curé, c'est lui qui m'a appris que nous étions Juifs tous les deux."
Et vient la question qui me taraude : "Pourquoi lui et pas moi, de quoi suis-je fautif ?"
"Le Montcel, c'est le village des Pegaz*. Il est, dorénavant, le sien, également. Son nouveau nom, c'est Pegaz. "Marcel Pegaz". Quel crime ai-je commis, pour vivre hors la loi entre huit et douze ans ? Mon crime a été de naître Juif. Moi-même je l'ignorais mais les bourreaux, eux, le savaient depuis toujours (...).
L'histoire de la Résistance est abordée sous deux aspects : la France libre et les Forces françaises libres nées du ralliement au général de Gaulle des premiers résistants partis de France, et la résistance intérieure autour de la figure de Jean Moulin. L'ABCdaire apprend quelle contribution réelle la Résistance en France et en Europe a apportée aux forces alliées et à la lutte contre le nazisme.
L'auteur est journaliste et producteur.
ISBN / EAN : 2080106031 / 9782080106032
ISSN : 12582794
Titre
Spoliations, déportations, résistance des Juifs à Montpellier et dans l'Hérault (1940-1944)
Spoliations, déportations, résistance des Juifs à Montpellier et dans l'Hérault (1940-1944)
"Quand Michaël Iancu s'en tiendrait à la seule analyse statistique des spoliations - la seule initialement prévue -, son travail serait déjà d'un très grand intérêt. Mais il a pu l'élargir et appréhender aussi la question des rafles, des internements et des déportations, de la Résistance enfin. Grâce à lui, nous pouvons mesurer l'ampleur de la spoliation, le rôle des administrateurs provisoires, le calvaire des Juifs internés (pour la plupart des étrangers) dans les camps de l'"anti-France" (la triste situation du camp d'Agde y est soulignée), halte provisoire dans le chemin de la déportation vers la Pologne, via Drancy, vers la "solution finale" imaginée par les nazis. Pourtant, dans la nuit et le brouillard de cette période génératrice d'agissements sordides, dégradants, il y a eu aussi des élans généreux. Des lumières, représentées par la solidarité agissante des organisations non juives et juives (rappelons ici la tenue à Montpellier, en été 1942, avant les grandes rafles, d'un congrès sioniste clandestin prônant la résistance active). Des Français non juifs, catholiques, protestants, libres-penseurs, sont intervenus et ont contrecarré, parfois avec succès, l'action néfaste du commissariat général aux Questions juives, cette sinistre institution du régime de Vichy, si active dans la concrétisation des spoliations, des rafles et des déportations. L'auteur a su rendre l'hommage qui leur est dû à ces "Justes des nations" qui ont pris tant de risques pour aider les Juifs pourchassés. Michaël Iancu ayant grandi dans une famille d'historiens, a mené de front et brillamment des études musicales et des études historiques. Ce livre est écrit avec la finesse et la sensibilité propres au musicien, mais aussi avec la rigueur et la passion indispensables à l'historien. Il a réussi à faire ?uvre de mémoire et rendre la dignité aux victimes de la période de la Shoah de notre ville et de notre département. Voici pourquoi j'attache un grand prix à cette recherche neuve et pertinente. " (Extrait de la préface de Georges FRECHE, député-maire de Montpellier) " Michaël Iancu, jeune chercheur, a rédigé sous ma direction une maîtrise d'histoire contemporaine où il a fait preuve de ses talents de découvreur d'archives, d'analyste et aussi de rédacteur. Bref, un excellent travail qu'il a remanié et enrichi et dont le résultat est ce beau livre... Il n'est pas un simple essai, mais un ouvrage d'histoire d'une grande portée, issu d'un long et patient labeur. " (Extrait de la postface de Charles-Olivier CARBONELL, professeur honoraire à l'université Paul-Valéry - Montpellier III)
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Anna Marly. Troubadour de la Résistance, Avec CD Audio
Née le 30 octobre 1917 dans les beaux quartiers de Saint-Pétersbourg, Anna Marly - de son vrai nom Betoulinsky - va connaître bien des errances à travers les bouleversements de l'Europe.
Exilée de la Russie devenue soviétique, direction la Côte d'Azur ; danseuse dans le corps des Ballets russes ; chanteuse-vedette dans les cabarets parisiens ; la guerre va révéler son talent à des milliers d'hommes et de femmes qui résistent à l'occupant allemand. Pourtant, lorsque Anna Marly arrive à Londres en 1941, personne ne la connaît. Elle s'engage comme cantinière au sein des Volontaires de la France Libre.
Le soir, elle compose des chants que lui inspire le gigantesque combat. Elle les interprète devant des soldats et des marins qui sont bouleversés par la beauté et la force des mélodies. La Chanson des V, Le Chant des partisans, La Complainte du partisan, Paris est à nous - autant d'hymnes à la liberté, chantés, entonnés, sifflés d'abord par les maquisards, puis repris par tous à la Libération. À son retour en France, en 1945, Anna Marly connaît la gloire.
Couvertures de magazine, galas, un tourbillon qu'elle fuit en 1947. Brésil, Argentine, Chili, Pérou... Anna Marly devient l'ambassadrice de la chanson française en Amérique latine. Puis, de 1955 à 1959, elle sillonne le continent africain toujours accompagnée de sa guitare, avant de s'installer aux États-Unis où elle vit actuellement. Durant sa carrière de troubadour, Anna Marly a composé près de 300 chansons.
ISBN : 2-235-02279-0
EAN : 9782235022798
Titre
Les déportations de refugiés de zone libre en 1942 - Récits et documents concernant les régions administratives de Toulouse, Nice, Lyon, Limoges, Clermont-Ferrand, Montpellier (Camp de Rivesaltes)
Comment cela a t-il été possible ? C'est à cette réflexion que l'auteur nous invite. Ancien déporté, Gérard Gobitz a consacré huit années à une enquête sur des événements qui furent longtemps occultés : la déportation en 1942 de Juifs résidant en zone libre, c'est-à-dire dans la partie de la France non occupée par les Allemands, où le gouvernement de Vichy était souverain et exerçait son autorité sans partage. Il nous livre aujourd'hui le résultat de ses recherches dans les Archives de vingt-cinq départements. Onze mille personnes, dont quatre cents enfants, furent livrées aux Nazis et déportées vers le camp d'extermination d'Auschwitz. Un travail de mémoire qui a abouti à la création de nombreux lieux du souvenir. Les documents produits, provenant pour l'essentiel des Archives des Départements, incitent ausi à la réflexion : d'un côté, une administration, à tradition républicaine, a pu devenir l'instrument du crime contre l'humanité, parce que placée sous les ordres d'hommes politiques et de hauts fonctionnaires qui étaient acquis à la collaboration avec l'ennemi, de l'autre, des hommes et des femmes qui se sont portés au secours des familles persécutées. Le " film des événements " et les documents qui l'authentifient font revivre une époque tragique. Lecteur souviens-toi !
De la rue d'Ulm à la Sorbonne, la voie paraît toute tracée. Mais Pierre Bertaux en fit un parcours plein d'imprévus et de rebondissements - à l'image de toute sa vie, dont ces Mémoires interrompus relatent les quarante premières années. Ce fut un trajet peu conventionnel qui le conduisit de la maison familiale, fréquentée par les plus grands écrivains français et allemands de l'entre-deux-guerres, en passant par l'Ecole normale supérieure, le Berlin des années folles, les cabinets ministériels du Front populaire, la radiodiffusion naissante, l'université, la " drôle de guerre ", la résistance et la prison, jusqu'à la Préfecture de Toulouse où, Commissaire de la République, il accueillit en 1944 le général de Gaulle. Avant de revenir à l'enseignement et à la Sorbonne, Pierre Bertaux vivra encore bien d'autres existences qui n'apparaissent pas ici : directeur de cabinet de Jules Moch, superpréfet de Lyon, directeur de la Sûreté nationale, sénateur du Soudan, entrepreneur... Un personnage hors du commun, et pourtant bien de son temps, nous livre ici ses souvenirs et nous fait bénéficier des leçons qu'il a tirées de la fréquentation des puissants comme des humbles, des salons comme des prisons, des palais de la République comme des paysages sauvages de ses Pyrénées tant aimées. Malgré la singularité de cette existence, le récit acquiert par là sa valeur universelle et constitue en même temps un extraordinaire document sur une des périodes les plus fascinantes de notre siècle.
ISBN-10: 2910212149
ISBN-13: 978-2910212148
Titre
Cicatrices, trois camps français (Pithiviers, Jargeau, Beaune-la-Rolande)
Auteur
Yves Michel
Édition
Bar Floréal édition, Paris, Pithiviers, Lycée Duhamel du Monceau
Année
2000
Genre
histoire
Description
Depuis 1985, Christian Gattinoni, artiste, photographe, critique d'art, commissaire d'exposition et enseignant, mène par l'écriture et la photographie une œuvre sur la mémoire de l'internement et de la déportation.
Le Père Jacques de Jésus (Lucien Bunel – 1900-1945), Carme, fondateur du Petit Collège d’Avon en 1934, arrêté en 1944 pour avoir caché trois enfants juifs, témoin héroïque de la charité au camp de Mauthausen, est une figure lumineuse d’apôtre brillant au cœur de la nuit la plus sombre de l’histoire du xxe siècle. Au fil des pages de cet ouvrage collectif, nous découvrons les multiples et complémentaires facettes de cette riche personnalité : éducateur, apôtre, prêtre, orant, témoin, martyr, contemplatif… Nous pouvons nous mettre à son école pour « tenir haut l’esprit ».
La première partie de cet ouvrage rassemble sous le titre « Éduquer à la liberté », quatre communications faites lors du colloque marquant le centenaire de sa naissance (Avon, 28-30 janvier 2000). Y sont joints le témoignage d’un ancien élève, la conférence donnée lors d’un colloque organisé pour le cinquantième anniversaire de la mort du Père Jacques de Jésus (1945-1995), ainsi qu’un regard sur son Testament Spirituel. La seconde partie, intitulée « La Résistance spirituelle » rassemble six conférences données au cours du colloque qui s’est tenu à Avon du 3 au 5 juin 2005 pour le soixantième anniversaire de la mort du Père Jacques, en lien avec les commémorations de la libération des camps de déportation. La chronologie de l’itinéraire du Père Jacques permettra au lecteur de mieux situer les moments qui ont été choisis par les divers intervenants pour évoquer la figure du Carme.
Titre
Hautmont sous l'Occupation
Auteur
Hélène Duvergé
Édition
La Mémoire d'Hautmont
Année
2000
Genre
histoire
Description
Dans le cadre de ses études à Sciences-Po de Grenoble, l'auteur retrace l'histoire de la ville sous l'occupation de mai 1940 à Septembre 1944.
178 pages avec de nombreux documents d'époque. PAF : 15 € A commander sur le site de la Mémoire d'Hautmont et de ses environs http://memoire.chez-alice.fr/index.htm
Un grand témoin vu par des adolescents de l’an 2000.
A t-on souvent vu œuvre aussi collective ? Il faut dire que le sujet, l'élément fédérateur, est d'importance: la vie de Michel Slitinsky. Chacun en a pris conscience, s'est saisi des moments clefs du parcours de cet homme, a élaboré et rédigé un texte : ce sont les 12 chapitres de ce livre : 26 auteurs d'une classe de 5e.
Troix rencontres avec Michel Slitinsky qui a aussi prêté des documents.
Dans sa préface Roger Boussinot évoque cet éveilleur «de la conscience collective [qui] s'est révélé dans les années 80. Il avait déjà une chevelure blanche, abondante, il parlait droit, il avançait droit au milieu de nous tous, et, droit en face de nous, il soulevait ce qu'on a appelé l'affaire Papon. «Il s'appelle Michel. C'est Michel Slitinsky, mon ami, bien sûr.»
Titre
Histoire de la Milice et des forces du maintien de l'ordre en Haute-Savoie 1940-1945 - Guerre civile en Haute-Savoie
"Poursuivant son œuvre d'historien, Michel Germain nous donne maintenant un ouvrage dont il n'est pas trop de dire qu'il constitue une somme, l'instrument incomparable pour connaître de la répression en Haute-Savoie par la Milice et les forces du maintien de l'Ordre. [. ] Mais en dépit de la brutalité de la répression, en dépit des cours martiales, des exécutions sommaires, des déportations ; malgré le sang versé, les tortures et toutes les souffrances infligées, les forces du Maintien de l'Ordre n'ont maintenu l'ordre nulle part. Et comment en aurait-il pu être autrement, alors qu'en Haute-Savoie, comme partout en France, résistants et maquisards bénéficiaient de la faveur, sinon du soutien actif, de la grande majorité de la population ? C'est sans doute là la leçon heureuse de ces années de tant de violence et de crimes : la force, même la plus brutale, n'a pas le pouvoir de fonder un ordre ressenti comme injuste. Mais si l'Allemagne nazie et le régime de Vichy, son complice, ont été vaincus et ont disparu, ne croyons pas que le nazisme et le fascisme sont à jamais abolis. Ils peuvent renaître. Ils peuvent reparaître sous des masques nouveaux. Gardons-nous de l'oublier et d'oublier de quel prix, de combien de vies sacrifiées fut payée la victoire sur la Bête immonde." Jacques DELPERRIE DE BAYAC (extrait de la préface).
Araules est un village du Velay oriental, en Haute-Loire. à 6 kilomètres d'Yssingeaux. A l'abri de ce village entre 1942 et 1944, François Stupp, 13 ans fils d'émigrés polonais et juif, caché, réfugié, a été accueilli.
Plus de 50 ans après, François Stupp a voulu témoigner. Serge Klarsfeld, lui aussi réfugié dans un village tout proche, Saint-Julien-Chapteuil, présente ce récit: François a tout mémorisé : les paysages, les odeurs, les événements les animaux, les plantes. Tous les mots, toutes les descriptions ont le charme de la précision. C'est un véritable hymne qu'il a composé ; un hymne que ce coin de France n'aurait jamais, connu et qu'il doit a la chaleur humaine dont il a entouré ces enfants juifs qui, grâce à lui, ont échappé à la Shoah. Tout est resté dans les yeux de Francois : le double sommet du Lizieux, la rivière Auze, au fond de l'horizon la chaîne du Meygal, le monde de la paysannerie, les cycles de la nature, la fabrication du pain, la traite des vaches, la tuaille... Ces pages seront lues mot à mot, ligne par ligne, car elles décrivent un monde disparu. Un passé où l'école laïque et son institutrice sont célébrés avec ferveur. Ce récit est émaillé des mots de la langue parlée dans ce Pays d'Oc.
François Stupp Salue ses sauveurs. des "Justes", Louis et Tonia Ouillon et la solidarité du village. Il décrit à sa façon la vie des maquis, la sinistre Milice, l'épisode tragique d'avril 1944 à Montbuzat, la Libération, la radio...
Ce récit émouvant, parfois, riant, heureux aussi, nostalgique, ne peut faire oublier le parcours de l'auteur, aujourd'hui général en retraite de l'armée française ! Destin étonnant et hommage aux Justes d'Araules, à ces seigneurs de la tolérance et de la modestie, grâce auxquels la République a gardé pour un juif, sa vraie signification, on n'offre rien, ni coup de clairon, ni médaille. Leur page d'humanité, ils ont su l'écrire naturellement et la tourner sans frémissement tricolore.
Extrait
Pour cette famille qui m'a hébergé, pour tout ceux autour de moi qui, pendant ces années, ont pris le risque de me cacher, de me soutenir, de m'enseigner, je cherche encore les mots exprimant ce que je ressens de reconnaissance. Cette reconnaissance ne fait que croître quand je découvre ce à quoi j'ai échappé.
Qu'on ne s'étonne donc pas de ne trouver dans cette narration que des événements heureux. Pendant ces trois années, contrairement à ce que trop d'autres ont vécu et ne peuvent plus raconter, je n'ai, en ce qui me concerne, eu que des bonheurs. Le train qui m'a emmené avec ma sœur n'avait rien de commun avec ceux de la gare de Bobigny. Celui-là m'a conduit vers des années d'existence paisible dans une famille qui a tout fait pour suppléer à la mienne. J'y ai trouvé en plus une école qui m'a remis sur les rails de la bonne scolarité. Et pour couronner l'ensemble, j'ai découvert sur place un décor inoubliable.
Quand je regarde la double tête du Lizieux en belle roche grise harmonieusement inclinée dans sa couronne de sapins, je ressens encore et toujours la même extase. Ce paysage étonnant de volcans éteints, à nul autre pareil, ne pouvait abriter que des êtres simples, imperméables à toute propagande, révoltés depuis toujours contre l'injustice et l'intolérance.
Je veux que l'on sache que s'il y a eu des Papon, des Legay, des Bousquet, auxquels, 50 ans après, on tente de demander enfin quelques comptes, il y a eu aussi des Louis et Tonia Ouillon, Alice Menut et tant d'autres. Ils n'ont jamais rien revendiqué et ont fait spontanément à eux seuls la grandeur de la France.
A ces seigneurs de la tolérance et de la modestie, à ceux qui incarnent pour un juif la vraie République, on n'offre rien, ni coup de clairon, ni médaille. Leur page d'humanité, ils ont su l'écrire naturellement et la tourner, sans...
Des étrangers dans la Résistance en Provence. 1940-1944
Nombreuses participations inédites de résistants étrangers et provençaux, ces bataillons de l'Ombre qui permirent par le combat que la France redevienne libre. Une abondante iconographie (près de 80 photos).
Titre
The Righteous of Switzerland: Heroes of the Holocaust
In an effort to provide a more positive picture of Switzerland during WWII, a country whose image of neutrality has been tainted by the documented cooperation between Swiss bankers and the Nazis, the author presents the heroic acts of ordinary Swiss citizens during the Holocaust. At great risk to themselves, the more than 40 men and women whose stories are described here acted bravely to save Jewish lives. In 1938 Switzerland closed its borders to Jewish refugees. However, Paul Gr?ninger, a police captain in St. Gallen, refused to obey orders and falsely backdated the papers of several thousand Jewish refugees so that they could remain safely in Switzerland. Although he sacrificed his career and financial security for these actions, after his death he was honored by the Israeli government, and Switzerland finally officially recognized his achievements. Pastor Daniel Curtet organized his entire town of Le Chambon to successfully hide hundreds of Jewish refugees. Sister Jeanne Berchmans, a nun at the Sacr?-Coeur Convent, risked arrest to hide Jews in a "quarantine" room while German soldiers searched the building. Wagner has done history a service by sharing these carefully researched anecdotes, many already known and others told here for the first time. Wagner, who currently promotes tourism and cultural exchange for Switzerland, is not an accomplished writer, but is himself a Holocaust survivor, and these heroic accounts are informed by his personal passion.
It is well known that Switzerland was not the most willing nation to aid the Jews during the Holocaust. Thousands of Jews were turned back at the Swiss border and eventually killed, although 21,000 Jewish refugees did ultimately find asylum there. And much has been written about the complicity of Swiss bankers with the Germans. Wagner's meticulously researched book documents 37 Swiss men and women who helped save Jews during World War II, and whose efforts were recognized by the awarding of Israel's Yad Vashem "Righteous Among the Nations" medal. Each chapter is built around the actions of one or more individuals and their part in saving Jews. Eyewitness accounts and testimonies have been used extensively. These courageous citizens came from every walk of life, including nuns, clergymen, Red Cross personnel, teachers, a farmer, a doctor, and diplomats. Wagner, who with his family was interned in a concentration camp in the Ukraine during World War II, has gathered remarkably vivid accounts of bravery and compassion. George Cohen
Titre
Monseigneur Piguet, un évêque discuté
Auteurs
Martin Randanne -Marc-Alexis Roquejoffre
Édition
A compe d'Auteur
Année
2000
Genre
histoire
Description
Pour les uns, il est celui qui admirait sans mesure le chef de l'État, Philippe Pétain, pour d'autres, il reste le seul évêque français qui fut déporté par les allemands de 1944 à 1945.
En effet, le 28 mai 1944, l'évêque est arrêté. Il quitte son diocèse pratiquement seul. Il reviendra sous les applaudissements. Plusieurs livres sont parus sur ces années lugubres. Mais à chaque nouveau titre, les auteurs semblent avoir oublié ou omis des faits. Dans les mains des rédacteurs aujourd'hui, une lettre écrite par Mgr Piguet*, le 10 octobre 1943 et qui témoigne de la protection qu'accorda l'évêque à un prêtre réfugié. Après dénonciation, Mgr Piguet* fut arrêté par la gestapo. Cette copie de la lettre est publiée avec une série de témoignages d'hommes qui ont vécu aux côtés de Mgr Piguet*. Les Allemands n'ont jamais soupçonné Mgr Piguet* d'avoir aidé les Juifs.
Le livre contient des récits, des documents témoignant de l'engagement particulier de l'évêque envers ses contemporains de confession juive ou de résistants recherchés par la Gestapo.
Livre écrit par Martin Randonne, prêtre du diocèse de Clermont et Marc-Alexis Roquejoffre, journaliste RCF 63, préfacé par Mgr Hippolyte Simon, évêque de Clermont.
En vente : BP 344, 63009 Clermont-Ferrand cedex 1 - 202 pages.
Titre
L'Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) sous l'Occupation en France. Du légalisme à la résistance 1940-1944
Le silence des historiens sur la résistance juive a sans nul doute nourri quelques idées préconçues.
L'une de ces idées est que les Juifs seraient allés passivement à la mort. Pourtant leur résistance, armée et civile, a revêtu de multiples aspects. L'Œuvre de Secours aux Enfants (O.S.E.) fut l'une de ces organisations dont les membres n'étaient pas tous résignés. Comme toutes les organisations juives - à l'exclusion de celles qui dépendaient du Parti communiste et étaient déjà clandestines depuis 1939 -, l'O.S.E.
était intégrée au sein d'un organisme racial, l'Union Générale des Israélites de France (U.G.I.F.), créé par le Gouvernement de Vichy. Dès lors, quelle fut l'attitude adoptée par l'O.S.E. pour sauvegarder les enfants juifs persécutés ? Quelle était la possibilité d'un véritable travail social dans un cadre de plus en plus coercitif ? Sabine Zeitoun s'est efforcée de mener autant une étude de la psychologie des personnes et des groupes confrontés en permanence à un dilemme légalité/illégalité qu'une analyse exhaustive des sources écrites.
Pour cela, cette historienne a consulté les archives de l'O.S.E. à Paris, des archives nationales et départementales, et également celles du Yad Vashem à Jérusalem et du Yivo Institute à New York. Mais une telle recherche ne pouvait ignorer les sources orales. L'auteur a recueilli plus d'une soixantaine de témoignages des acteurs de cette histoire, afin d'aller au-delà de ce que pouvaient révéler les documents écrits.
Sabine Zeitoun, née en 1958, est docteur en histoire et a été nommée directrice du Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation (Lyon).
Elle a publié de nombreux articles et un ouvrage sur le sauvetage des enfants juifs en France sous l'Occupation.
ISBN : 2-7384-0546-0
EAN : 9782738405463
Titre
Les orphelins de la Shoah - Les maisons de l'espoir (1944-1960)
Au lendemain de la guerre, les organisations juives se retrouvent face au désarroi de nombreux orphelins, fils et filles de déportés juifs, la plupart d'origine étrangère.
Diverses associations, actives depuis l'entre-deux guerres, mettent en place des structures afin de les recueillir, de leur donner une éducation et une formation pratique, de leur offrir une émancipation. On comptera environ 50 de ces maisons d'accueil pour environ 3000 orphelins. C'est l'histoire de ces maisons de l'espoir, très différentes selon leur idéologie (des traditionalistes aux socialistes révolutionnaires) et de ces enfants, que Katy Hazan se propose de raconter.
Œuvre de vie, ces maisons furent un formidable défi à la Shoah : défi relevé dans le souci de ne pas laisser ces enfants aux soins de l'Assistance publique, défi humain contre la mort, utopie créatrice et positive dans un après-guerre plus que morose. Par leur existence, ces collectivités posent une question, fil conducteur de ce travail : que signifie être juif après la Shoah, à une époque où le modèle intégrateur républicain reprend toute sa place, sinon sa légitimité, tout en affirmant fermer la parenthèse malheureuse de Vichy ? Dans ce travail original, Katy Hazan allie la rigueur de l'historienne à un travail de mémoire et de "proximité" d'une grande densité émotionnelle.
Étudiant les conditions d'émergence de ces maisons de l'espoir, elle a réuni, en recoupant des informations éparpillées et lacunaires, une centaine de témoignages, sous forme d'entretiens : ils permettent de rendre compte, de manière extrêmement vivante, de ces lieux de vie, avec leurs ambiguïtés, leurs échecs, leurs réussites.
Geneviève de Gaulle-Anthonioz, qui a connu Germaine Tillion à Ravensbrück, termine sa présentation de La Traversée du mal par ces mots : " Voici donc près de soixante ans que tu nous apprends à regarder, à écouter, à essayer de comprendre...
Toujours avec bienveillance, souvent avec compassion. Tes camarades ont croisé dans ton escalier tes amis berbères, des officiers de parachutistes et des combattants algériens du FLN, le général de Gaulle a été attentif à ce que tu lui communiquais. Quelle chance extraordinaire d'avoir "traversé le mal" à tes côtés, puisqu'en te voyant nous pouvions croire au bien, puisque nous pouvions encore espérer."
Titre
Une captivité singulière. A Metz sous l'occupation allemande (1939-1940)
Pendant la deuxième Guerre mondiale, l'auteur fut tour à tour, engagé volontaire, combattant, prisonnier, évadé, résistant. Retrouvés au fond d'une malle, ces carnets d'une captivité singulière sonnent pour ce qu'ils sont : colorés, admirablement humains et vrais. Après la débâcle de 1940, quand toute la France paraissait s'effondrer, un camp de prisonniers de guerre en Lorraine voit l'affirmation des solidarités face au destin et aux épreuves.
"Je salue ce livre... un récit honnête, presque clinique, de la vie d'un soldat de l'armée française, de la 'drôle de guerre' au camp de prisonniers, à son évasion et à son arrivée dans un Paris, hors du temps et du réel. Pour tous Une captivité singulière, témoignage concret et précis, où le dramatique effleure souvent la pudeur, a une valeur unique" (extrait de la préface de Jacques Fauvet, ancien directeur du Monde).
Titre
Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne
Il restait à écrire l'histoire du camp de Poitiers, que les Poitevins désignent par cet euphémisme " la route de Limoges ".
C'est effectivement le long de cette route que sont internés à la fin de 1939 les Républicains espagnols réfugiés dans la région. En décembre 1940, les autorités d'occupation et l'administration de Vichy décident de le transformer en " camp de concentration des Nomades ", autrement dit pour les Tsiganes : 450 y seront internés. Le 15 juillet 1941 c'est au tour des Juifs, réfugiés ou assignés à résidence dans le Poitou, de connaître le même sort.
Le camp de concentration de Poitiers devient alors l'anti-chambre de la Schoah. Plus de 1 600 Juifs de la région parmi lesquels 502 enfants seront acheminés vers Drancy puis exterminés à Auschwitz. Deux hommes vont tenter de s'opposer à ce débordement de l'histoire. Elie Bloch, rabbin de la communauté juive de Poitiers, réussit à extirper de derrière les barbelés des dizaines d'enfants qui sont accueillis par des familles juives et non juives.
Il est soutenu activement dans cette tâche par le père Fleury aumônier catholique des Nomades. Mais la collaboration très étroite entre le préfet la Kommandantur leur interdit de mener à son terme cette mission. Le rabbin Bloch et sa famille seront assassinés à leur tour à Auschwitz. Du camp de Poitiers plus de 100 Tsiganes sont également déportés vers les camps de la mort de Buchenwald et de Sachsenhausen. Cette étude scientifique ouvre une voie nouvelle à l'histoire des camps de concentration de la zone occupée.
Sommaire :
* Ces étrangers dangereux
* Le camp de concentration des Nomades et des Israélites
* Une promiscuité insoutenable
* La grande détresse du quotidien
* Une collaboration étroite
* Comme des êtres humains
* Les déportés du travail
* Poitiers antichambre de la Shoah
* Sauver les enfants
* Les suspects à la libération
ISBN : 2-7181-9231-3
EAN : 9782718192314
Titre
Mémorial de la déportation. Haute-Savoie 1940-1945
Alors, dans tous les bagnes depuis la Forêt-Noire jusqu'à la Baltique, vos déportés qui survivaient encore, se levèrent sur leurs jambes flageolantes.
Et le peuple de ceux dont la technique concentrationnaire avait tenté de faire des esclaves, parce qu'ils avaient été parfois des héros, le peuple dérisoire des tondus et des rayés, notre peuple ! pas encore délivré, encore en face de la mort, ressentit que même s'il ne devait jamais revoir la France, il mourrait avec une âme de vainqueur. André Malraux.
Michel Germain, marié, père de deux enfants, est né le 22 septembre 1945 en Haute-Savoie.
Professeur agrégé, diplômé de l'Institut de Géographie Alpine, Chevalier dans l'ordre des Palmes Académiques, Président de la société des Auteurs savoyards, il enseigne l'histoire et la géographie dans les environs d'Annecy. Auteur de nombreux ouvrages sur la région, il s'attache à défendre la mémoire et le patrimoine du terroir qui l'a vu naître. Michel Germain a déjà écrit six tomes d'une monumentale chronique de la Haute-Savoie pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Les jeunes Juifs rassemblés au Lastic dans les Hautes-Alpes ont constitué le seul centre de Jeunes Juifs annihilé par la police de Vichy. L'enquête menée sur place par Serge Klarsfeld et par Jean Levy a mis en lumière cette rafle ignorée de tous, qui s'est déroulée en zone libre et qui a eu pour conséquence la déportation de 25 jeunes Juifs, surtout des allemands, dont 22 ont péri.
Contraint de quitter son Allemagne natale pour échapper aux décimations nazies, Georges-Arthur Goldschmidt se réfugie dans un internat de Haute-Savoie. On l’y croit idiot, incapable d’apprendre
le français, on le bat fréquemment. Pourtant, un jour, l’un de ses camarades s’exclame devant la neige : "Les premiers flocons !", et là, Georges-Arthur Goldschmidt s’aperçoit qu’il comprend déjà le français, et depuis longtemps. C’est le début de son amour pour une langue que cet enseignant émérite adoptera pour de bon en prenant la nationalité française.
Né dans une famille juive allemande convertie au protestantisme en 1928, Georges-Arthur Goldschmidt a échappé au génocide en se réfugiant en Italie, puis en France. Il est devenu enseignant, écrivain, essayiste, et éminent traducteur de Franz Kafka, Friedrich Nietzsche et Peter Handke.
L'ouvrage a été réédité au Points en 2011.
Titre
Des indésirables
Auteurs
Robert Serre -Vincent Giraudier -Hervé Mauran -Jean Sauvageon
Édition
Éditions Peuple Libre & Notre Temps
Année
1999
Genre
histoire
Description
Les camps d'internement et de travail dans l'Ardèche et la Drôme durant la Seconde Guerre mondiale
Préface de Denis Peschanski, 480 pages.
Entre 1939 et 1946, près de 600 000 personnes ont été internées dans un camp français, non sur décision de justice mais par simples mesures administratives. Ce seul nombre suffit à montrer l'importance d'un phénomène qui, sous des formes variées, toucha les catégories les plus diverses de la population. La mémoire sociale a conservé inégalement la trace de ces camps.
La Drôme et l'Ardèche présentent un échantillon quasi complet des diverses formes d'internement s'appliquant aussi bien aux Français qu'à des étrangers tentant d'échapper aux persécutions antisémites ou à la répression des régimes franquistes et hitlériens.
Dans l'Ardèche, Largentière, Vinezac, Le Cheylard, Saint-Jean-Chambre, Chomérac, Chabanet, Vals-les-Bains, Saint-Agrève, Alboussière, etc., dans la Drôme, Recoubeau, Saint-Martin-en-Vercors, Loriol, Montélimar, Saint-Vincent-de-Charpey, Crest, etc.
sont autant de lieux d'enfermement de ces " indésirables ". Ces camps multiformes ont souvent servi de réservoirs de main-d'œuvre, mais aussi d'antichambres vers les camps d'extermination.
Pourtant des militants aguerris s'en sont échappés, apportant à la Résistance leur expérience du combat et la force de leurs convictions. Plusieurs, allant jusqu'au bout de leur engagement, le paieront de leur vie.
L'histoire est donc complexe et les auteurs de l'ouvrage ont su en rendre compte avec intelligence et nuance. Historiens, ils ont pisté et dépouillé les archives disponibles, documents écrits et témoignages. Ils ont su également donner chair à cette histoire et, en refermant ce livre, vous garderez longtemps en mémoire quelques figures exceptionnelles rencontrées au détour des pages, telles celles de Robert Garcia, d'Otto Katz ou de Richard Gladewitz. (Extrait de la préface de Denis Peschanski).
On peut se procurer l'ouvrage à Librairie Notre Temps, 30 Grande Rue, 26000 VALENCE ou à Librairie Peuple Libre-La Procure, 2 rue Émile Augier, 26000 VALENCE. Prix : 30,18 € (198 F) + port 4 €.
ISBN 2 905 206-1260
Monique Lise Cohen est née à Toulouse en 1944. Juive d’origine askhénaze, elle a grandi dans une famille de résistants.Elle a fait des études de philosophie à Toulouse. Le mois de mai 68 a interrompu une carrière dans l’enseignement. Après un parcours dans l’extrême gauche, le mouvement des femmes l’a engagée sur la voie de l’écriture. Bibliothécaire, après de nombreuses péripéties, elle poursuit des études juives et écrit dans et hors profession.
Titre
Montluc, Antichambre de l’inconnu (1942-1944)
Auteur
Collectif
Édition
Éditions BGA Pernezel
Année
1999
Genre
histoire
Description
En novembre 1942, après l’’invasion de la zone dite libre, les Allemands réquisitionnent la prison Montluc de Lyon pour y entasser des otages, des persécutés raciaux et des résistants, dans l’attente d’une décision...
Des milliers d’hommes et de femmes se succèdent pour un "séjour" plus ou moins long, dans l’angoisse et des conditions de vie inhumaines jusqu’au 24 août 1944, jour de la libération du lieu.
Florilège de textes écrits par des internés de cette terrible période, cet ouvrage fait ressortir la prison Montluc d’alors comme une réserve d’otages, une antichambre de la mort et de la déportation, où parfois se produisent des actes extraordinaires.
Jean Estèbe s'est appuyé sur une documentation largement inédite comprenant quelques sources allemandes surprenantes et des rapports clandestins de la Résistance pour étudier, sous des optiques variées, l'histoire de Toulouse au temps de Vichy et de l'occupation. Il évoque la vie quotidienne des Toulousains, l'évolution de l'opinion publique, le comportement de l'administration, de la presse, de l'Eglise, de la police et des acteurs économiques, l'activité de la Résistance, des partis collaborationnistes, de la Milice et de la Gestapo, et enfin le climat conflictuel de la Libération. Au passage, l'auteur égratigne certaines idées reçues et présente des perspectives nouvelles. Ce sont quatre ans de la vie d'une grande ville de la zone libre, d'une ville qui, par conséquent, à la différence de Bordeaux, sa voisine, n'a été occupée par les Allemands qu'à partir de novembre 1942. Ce ne fut naturellement pas sans incidence sur l'évolution des mentalités, des attitudes et des conditions d'existence.
Agrégé d'histoire, Jean Estèbe, né en 1932 à Toulouse, professeur à l'université de Toulouse Le Mirail, auteur d'une thèse sur le personnel gouvernemental de la IIIe République, a récemment publié Les Juifs de Toulouse et du Midi toulousain au temps de Vichy.
Titre
Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande, 1940-1944
Ce livre constitue une fantastique plongée, exhaustive, détaillée et fortement illustrée dans la mémoire sombre du Nord-Pas-de-Calais occupé.
Sommaire :
Introduction de Jean-Pierre Azéma
L'invasion
La toute puissance de l'occupant
L'exploitation économique
Subir ou s'engager ?
Les jours gris
La longue attente
Les résistances
La libération
Yves Le Maner, agrégé d'histoire, travaille depuis plus de vingt ans sur l'histoire du mouvement ouvrier et sur l'Occupation en zone rattachée ; ses articles et ouvrages concernent en particulier l'histoire des communautés minières. Il a conçu et réalisé le programme historique et audiovisuel de la Coupole d'Helfaut. Il a publié, entre autres une histoire du Pas-de-Calais (1815-1945) et, en collaboration avec Étienne Dejonghe, Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande, 1940-1944.
Dans le prolongement de la biographie de Marx Dormoy, c'est l'histoire de Montluçon pendant les années sombres de 1940-1944 au temps de l'État français. Le rôle du journal local « Le Centre » et son influence sur l'opinion, sont constamment évoqués. Des personnalités comme le docteur Jean Billaud, le « médecin des pauvres » et Pierre Kaan qui deviendra l'adjoint de Jean Moulin, apparaissent en pleine lumière. Tout un chapitre est consacré au travail obligatoire (STO). Une large place est réservée à la vie quotidienne avec son cortège de privations et de réglementations. Tous les aspects marquants de l'histoire locale sont développés : voyage du maréchal Pétain à Montluçon le 1er mai 1941, l'assassinat de Marx Dormoy à Montélimar, le bombardement de Dunlop, l'action de la Résistance, les combats de la Libération. Mais l'histoire locale est constamment liée à l'histoire générale, permettant ainsi de comprendre l'évolution de cette période tourmentée. Un ouvrage de référence, avec de nombreuses photographies et documents de l'époque.
Extrait La Milice et les organisations collaborationnistes A Montluçon la Milice vit le jour le 28 février 1943 lors de l'assemblée constitutive de l'Union départementale de cette organisation, au théâtre municipal, en présence du préfet Porte, du sous-préfet, du maire, du président du Conseil départemental, du commandant militaire, du chef local de la Légion, des commissaires de police et des représentants du clergé. Toutes les personnalités présentes étaient là sur invitation, la réunion n'étant pas publique. Le chef de gare Duguet qui, le mois précédent, avait affronté les manifestants lors du départ d'un convoi de travailleurs forcés pour l'Allemagne, se tenait au balcon, en compagnie d'autres notables de la ville. Sur la scène, tendue de drapeaux tricolores et ornée des portraits de Pétain, Laval et Darnand, sept responsables de la Milice avaient pris place, dont Blondeau représentant le secrétaire général Joseph Darnand, et le chef départemental de Renzis. C'est de Renzis qui prit le premier la parole pour rappeler que le Maréchal Pétain a voulu que le Service d'ordre légionnaire devienne indépendant de la Légion « pour plus d'action », et c'est ainsi qu'est née la Milice le 30 janvier. Le chef du gouvernement, Pierre Laval, est, dit-il, le chef de la Milice et son autorité s'exerce par l'intermédiaire du chef Joseph Darnand. Le but de la Milice était de grouper tous les français « pour le grand idéal de la Révolution nationale ». Pour pouvoir adhérer à la Milice, « il suffit d'être français d'origine, de ne pas être juif, de ne pas avoir appartenu à des sociétés secrètes et de prêter le serment requis ».
André Touret est docteur en Histoire. Prix Emile Guillaumin 1974, pour sa thèse sur les campagnes bourbonnaises sous la troisième République entre 1870 et 1914, il a collaboré à la "Nouvelle histoire du Bourbonnais", au "Dictionnaire des communes de l'Allier" sous la direction d'André Leguai. Il a étudié l'histoire des campagnes bourbonnaises sous la IIIème République et les municipalités d'après la Libération. Vice-président de la Société bourbonnaise des Études locales depuis 1973, il collabore régulièrement au bulletin "Notre Bourbonnais- Études bourbonnaises". Professeur d'Histoire et de Géographie à Moulin de 1965 à 1989, d'abord à l'École Normale d'Instituteurs de l'Allier, puis au lycée Banville, où il acheva sa carrière d'enseignant. Il s'est retiré à Montluçon, sa ville natale.
Prix Achille-Allier (1998), le prix spécial Bourbonnais (2002).
Ouvrage broché, photos, repères chronologiques, sources, index des noms de personnes.
L'histoire d'amour que ce livre raconte résonne des significations profondes d'un siècle marqué par la Shoa, mais aussi par les ultimes réconciliations de l'homme avec l'homme. Colette Boyer rencontre André Chouraqui à Paris, le 11 novembre 1939. Elle le suit dans sa vie de juif pourchassé dans les maquis de France. Avec l'amour, ils découvrent ensemble les horreurs de la guerre et de la persécution, qu'elle défie en se convertissant au judaïsme et en l'épousant. La guerre finie, le cheminement de Colette la conduit à découvrir sa profonde vocation spirituelle. Cette musicienne extatique, cette pianiste de talent, renonce à la musique comme à son mariage et au monde pour se consacrer à l'ascèse d'une vie contemplative. Elle vivra, jusqu'à sa mort en 1981, dans les Fraternités des Petites Soeurs de Jésus, en prières dans l'espérance de la réconciliation et du salut d'Israël et de l'Eglise. Après leur séparation, André Chouraqui, dans sa vie nouvelle à Jérusalem, poursuit sa quête de paix au coeur des conflits du Proche-Orient et des religions nées de la Bible, des Evangiles et du Coran, dont ses traductions soulignent les convergences. Un "dialogue d'amour" qui entraîne irrésistiblement le lecteur dans une ascension sous le double symbole de l'Etoile et de la Croix, réunies ici dans l'harmonie d'un chant.
Titre
Les Juifs dans la banlieue parisienne des années 20 aux années 50
Par une étude détaillée sur Montreuil, Bagnolet, Vincennes, Jean Laloum retrace le destin des juifs de l'est parisien des années 20 aux années 50, mais surtout durant la seconde guerre mondiale. Il nous livre une étude minutieuse de parcours individuels, fondée sur des témoignages originaux et d'innombrables archives largement inédites, publiques et privées, soigneusement référencées, qui redonnent vie aux disparus. Outres de nombreuses photographies, des plans, graphiques et statistiques éclairent la lecture. En annexe, le tableau chronologique des convois de déportation, la liste nominative des victimes dans chacune des communes, celle des résistants déportés ou tués au combat, une bibliographie et un index (des personnes, mais aussi des rues).
L'ouvrage (CNRS éditions) est actuellement épuisé en version papier, mais disponible en pdf.
Chronique de la guerre, 1939-1945
Brest dans la guerre, Brest occupée, Brest qui résiste. Ce livre présente un nouveau regard sur les événements tragiques de la seconde guerre mondiale dans la capitale du Ponant.
Titre
Le temps de la Comète - Souvenirs et réflexions d’un instituteur engagé
Souvenirs de l’auteur, successivement petit enfant, écolier pendant la 1ère guerre mondiale et dans les années 1920, instituteur en milieu rural pendant les années 1930, entouré de paysans habités par l’angoisse d’une nouvelle guerre qu’ils redoutaient proche, enseignant bouleversé par les souffrances des enfants qui furent victimes de la 2ème guerre mondiale.
Sans armes face à Hitler | La résistance civile en Europe (1939-1945)
Au sein d'une production historiographique très centrée sur le cadre franco-français, ce livre reste à ce jour l'une des rares tentatives de comparaison entre divers mouvements de résistance à travers l'Europe. Jacques Semelin y propose la notion de "résistance civile" pour qualifier la résistance spontanée de certains acteurs de la société civile et/ou de l'État par des moyens politiques, juridiques, économiques ou culturels. Rompant avec les représentations "héroïsantes" de la lutte contre l'occupant nazi, cette notion permet de décrire une résistance du quotidien, des humbles, des anonymes, qu'elle soit celle d'étudiants, d'ouvriers ou de fonctionnaires. L'ouvrage s'appuie sur une quarantaine de cas de résistance civile de masse à travers l'Europe nazie (manifestations, grèves, protestations d'Églises ou de cours de justice, activités de propagande ou sauvetage de Juifs,...), dont il raconte des pages peu connues, ainsi ces femmes "aryennes" protestant dans les rues de Berlin en 1943 contre l'arrestation de leurs maris juifs.
Jacques Semelin est historien et politologue (CNRS).
Titre
Le territoire de l'homme ou le journal intime (1942-1972)
Le Territoire de l'homme - ou le journal intime (1942-1972) d'un écrivain, l'un des plus grands de la littérature de langue allemande du XXe siècle. Elias Canetti y égrène ses réflexions sur la politique, la poésie, les religions, les animaux et l'Histoire... Plaisir magique du conteur! Voici des portraits d'écrivains (Montaigne, Kafka, Stendhal, Swift, de Maistre, Hobbes, Céline, etc.), des commentaires littéraires, des définitions, des anecdotes, des faits divers, des observations sur les livres qu'il écrit, des maximes, des aphorismes fulgurants, des paraboles audacieuses, des fables pleines de délicatesse. Bref, un ensemble de textes qui nous rappelle, une fois de plus, que Canetti le visionnaire reste toujours à la lisière de la philosophie. Un "philosophe-poète", disait de lui jean Grenier.
Né en Bulgarie, dans une famille de juifs Sépharades espagnols, Elias Canetti a vécu dès son plus jeune âge au milieu d'une multiplicité de voix, de langues et de langages. Auteur de Masse et puissance et d'une célèbre autobiographie en trois volumes, écrivain européen par excellence (en 1938, il s'était installé à Londres pour fuir le nazisme), il a reçu le prix Nobel en 1981. Il est mort à Zurich le 14 août 1994.
Titre
LE COEUR ET LA RAISON. Autobiographie d'un médecin juif français né à Paris en 1930
Dans le Paris des années d'après-guerre, un jeune homme étudie avec acharnement.
Il s'appelle Marcel Goldstein. L'enfant qui trouva refuge à Gramat, dans le Lot, durant l'occupation, a grandi. Il ne le sait pas encore mais les années heureuses qui s'annoncent, dans ce pays qui renaît, lui permettront de réaliser son rêve : Juif d'origine polonaise et française, il sera aussi médecin. Ceux qui l'ont connu savent ce que fit son combat, constant et acharné, pour mettre en pratique une éthique de la responsabilité médicale.
Ils savent aussi quelle fut la force de son engagement au sein de sa communauté, comme le rappelle Jean Kahn dans son avant-propos. "Dans une belle langue, avec un ton qui lui est propre et un grand désir de précision, cette autobiographie, nous dit Annette Wieviorka, nous fait entendre une voix singulière... L'histoire de Marcel Goldstein appartient à l'Histoire, celle des Juifs de France comme à celle de notre pays."
Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, les convois de déportés raciaux partis de France sont au nombre de 79.
Tous, sauf cinq furent dirigés sur Auschwitz. Le nombre total des déportés raciaux se situe pour la France entre 75 500 et 76 000. Celui des enfants et adolescents (moins de 20 ans) s'établit autour de 11 000. 96% des déportés raciaux ne sont pas revenus, 98% pour les enfants. Voici comment situer les "histoires de vie" qui vont suivre dans le contexte large d'un conflit national et européen. Ces histoires sont celles "de cachés" dont la vie a été protégée grâce à l'indignation qui fut à la base de toute résistance. Cet ouvrage est l'aboutissement d'une longue quête faite de contacts et de témoignages exceptionnels. Exceptionnels, parce que les causes, le contexte, l'enjeu et les risques étaient eux-mêmes exceptionnels. Aucun triomphalisme dans ces témoignages.
Seulement la sereine et discrète satisfaction d'avoir exercé ce devoir de sauvetage, avec quelques fois, l'étonnement que l'on puisse aujourd'hui s'y intéresser.
Jean-Marie Pouplain né en 1932, de formation classique et juridique est ancien élève de l'École Supérieure de journalisme de Lille. Correspondant de l'Institut d'Histoire du Temps Présent (CNRS), il est l'auteur d'une Étude sur la population juive dans les Deux-Sèvres suivie d'un bilan de la déportation raciale.
Il publie avec Michel Chaumet (IHTP-CNRS) La Résistance en Deux-Sèvres, Geste Éditions, en 1994.
Jean Cristofol, petit paysan catalan, n'a que seize ans lorsqu'il s'engage en 1918. Emporté par la vague d'espérance que soulève la révolution russe de1917, il rêve de participer à la création d'un monde nouveau. Il va y consacrer toute sa vie. A trente ans, devenu douanier et militant syndicaliste, il arrive à Marseille où il adhère au Parti communiste. Malgré l'opposition de François Billoux, il va conquérir la ville en quelques années. Il en sera, lors du Front populaire, le premier élu communiste. Arrêté en octobre 1939 sous le gouvernement Daladier, il est emprisonné, déporté en Algérie et libéré en 1943. Chargé de reprendre la direction du Parti à Marseille, il est de retour dans sa ville en août 1944, pendant les combats de la Libération. Raymond Aubrac, le commissaire de la République, a reçu de De Gaulle une consigne : ne pas laisser le pouvoir politique à l'armée américaine. Il va donc soutenir les efforts de Cristofol et réquisitionne les grandes entreprises tandis que les milices patriotiques s'engagent dans les Forces républicaines de sécurité. L'ordre est rétabli. Cristofol sera maire de Marseille jusqu'en octobre 1947. Gaston Defferre, un militant socialiste encore inconnu, l'évince au terme d'une lutte sans merci dont le tournant est l'insurrection populaire de 1947. En racontant la carrière de son mari, Jacqueline Cristofol, qui fut la collaboratrice d'Aubrac, apporte des révélations sur une période qui détermine encore la vie politique de la région de Marseille. Elle dévoile aussi des aspects essentiels de la carrière de Gaston Defferre et de l'action de Raymond Aubrac.
"Une leçon de vie, une leçon de mémoire", comme dit François Mitterrand qui, en tant que Président de la République, a tenu à attirer l'attention sur ce livre. Tout finit, en effet, par paraître presque simple, quand on y met ce naturel, qui prend à la gorge.
Et pourtant rien n'est simple dans la vie de Sabine Zlatin, née à Varsovie dans la Pologne occupée par les Russes, avant la Première Guerre mondiale. Comment une jeune militante du Bund, ce mouvement ouvrier juif antisioniste, s'éprend-elle de la France, dans les années trente, au point de sacrifier sa vocation de peintre, élève de Gromaire et familière de Montparnasse, pour partager la vie de son mari, émigré russe devenu exploitant d'une ferme avicole dans le Nord ? Comment, à peine naturalisée française, s'engage-t-elle dès le début de la guerre comme infirmière militaire de la Croix-Rouge pour aboutir au camp d'Agde, de sinistre mémoire ? Comment recueille-t-on une troupe d'enfants juifs abandonnés pour organiser leur transfert en zone d'occupation italienne et diriger la colonie d'Izieu, liquidée par la rafle de Klaus Barbie, le 6 avril 1944, et envoyée, avec Miron Zlatin, à la mort ? Comment s'engage-t-on dans la Résistance pour finir la guerre avec l'accueil des déportés, au Lutétia ? Et comment, après tout cela, se refait-on une vie de peintre ? L'épisode d'Izieu est au cœur des mémoires que Sabine Zlatin s'est décidée à écrire à quatre-vingt-cinq ans, sans gaieté de cœur.
On y trouvera sa déposition au procès Barbie, le témoignage inédit de l'institutrice, Gabrielle Perrier, comme celui de Samuel Pintel qui avait six ans quand il a passé deux mois dans la maison refuge. On y trouvera aussi, et surtout, quelques jugements sans réplique sur les hommes et les choses, qu'elle était la seule à pouvoir formuler.
1932 : Pavel naît à Prague.
1939 : Paul arrive à Paris avec ses parents.
1942 : Paul-Henri est confié à un pensionnat de Montluçon.
1948 : Shaul débarque en Israël.
1977 : Saul raconte les seize premières années de sa vie bouleversée par la guerre, se remémore comment Pavel, juif, tchèque, fils unique chéri de ses parents devient Paul-Henri, catholique, français et orphelin.
Cinq prénoms, une seule et même personne.
Titre
Mon père Joseph Cohen
Auteur
Michel Cohen-Colin
Édition
Point Copie (compte d'auteur)
Année
1998
Genre
témoignage
Description
Mon père Joseph Cohen, grand rabbin de Bordeaux de 1930 à 1975 : précisions et preuves apportées lors de ma déposition au procès Papon.
« Plus jamais je ne rentrerai en scène. Je ne chanterai jamais plus... Un soir de 1993, au Châtelet, mon cœur, trop lourd de tant d'émotion, a brusquement battu trop vite et trop fort, et, durant l'interminable espace de quelques secondes où personne, j'en suis sûre, ne s'est aperçu de rien, mon corps a refusé d'obéir à un cerveau qui, d'ailleurs, ne commandait plus rien. J'ai gardé, rivée en moi, cette panique fulgurante pendant laquelle je suis restée figée, affolée, perdue. J'ai dû interrompre le spectacle pendant quelque temps, puis définitivement... Durant deux ans, j'ai fait le deuil d'une partie de ma vie qui venait brusquement de se terminer. Écrire, aujourd'hui, est un moyen de continuer le dialogue. » Barbara révèle dans ces mémoires interrompues sa judaïté, la peur, la fuite familiale devant les nazis, la vie cachée à Saint-Marcellin, en Isère. Elle révèle enfin les lourds secrets de famille, le viol subi par son père, alors qu'elle était âgée de dix ans et demi et que la guerre avait commencé ses ravages.
Titre
Journal de Louis Aron, Directeur de la Maison Israélite de Refuge pour l'enfance
Edité et présenté par Serge Klarsfeld avec la collaboration d'Annette Zaidman, publié par l'Association "Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France" et par "The Beate Klarsfeld Foundation"
Né à la Rochelle en 1888, licencié es-sciences, combattant courageux lors de la première guerre mondiale (il obtient plusieurs médailles dont la Légion d’honneur). Il dirige de 1939 à 1946 La Maison du Refuge pour l’Enfance. Son épouse Yvonne l’aide durant cette période à accomplir une tâche exténuante. Après la guerre il exerça différents emplois : correcteur d’imprimerie, employé à l’INSEE. Louis Aron est décédé en 1987. Chaque jour ou presque, d’août 1939 à Octobre 1944, Louis Aron écrit. Il est très occupé mais il s’astreint à rendre compte de la façon dont il accomplit la tâche qui lui est confiée. Il évite les états d’âme : il introduit même une distance avec lui-même en parlant de "la Direction " ou "du Directeur ". L’important c’est de témoigner. Il consigne le quotidien : tout ce qui a trait à son travail est noté. Ce document est exceptionnel pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il n’existe semble-t-il pas d’équivalent pour les autres maisons d’enfants juifs en France. Il s’agit aussi d’une source de renseignements extrêmement riche sur la vie ordinaire dans un endroit rural durant cette période. De ce journal émerge enfin le portrait d’un homme attachant et au comportement exemplaire.
Pour commander l'ouvrage : F.F.D.J.F. 32, rue La Boétie - 75008 - Paris. (Tel : 01-45-61-18-78)
Germaine Ribière*, proche de Pierre Chaillet*, fondateur de Témoignage Chrétien, sera chargée de ramener les enfants Finaly et mènera de longues négociations pour le compte du cardinal Gerlier* avec les religieux espagnols.
"Sauver les enfants" : autour de ce mot d'ordre, un réseau se met en place dans la France occupée pour sortir les enfants des camps d'internement et, à partir de 1942, les soustraire à la déportation. Faux papiers, "camouflage" dans des institutions et des familles d'accueil non juives, passage clandestin des frontières sont autant de moyens qui permettent d'arracher les enfants à leur tragique destin. Vivette Samuel a tout juste vingt ans lorsqu'elle s'engage dans ce combat, qui permettra de sauver des milliers d'enfants, grâce à une formidable chaîne de solidarité.
Titre
Fort Barraux : Camps et prisons de la France de Vichy, 1940-1944
Le passé que nous remuons sans cesse depuis une quinzaine d'années, comme nous l'avons remué après la rentrée d'octobre 1940 sur les bancs de l'école, quand la République chancelante s'est effondrée et que Bordeaux devenait capitale tragique, sera au rendez-vous de l'automne 1997.
Il aura fallu plus de cinquante ans pour que le drame d'une Saint-Barthélémy à la bordelaise rende ses ombres et pour démasquer le plus haut responsable des haut fonctionnaires de Vichy, devenu étonnamment plus puissant après la Libération que sous l'Occupation.
Carrière exceptionnelle bâtie, il faut le reconnaître, sur la complaisance du commissaire de la République Cusin qui a additionné le plus grand nombre de reconversions et de promotions, malgré l'opposition constante du comité départemental de Libération et grâce à l'opportunisme de certains milieux de la Résistance.
Il restait à analyser les états d'âme d'une communauté qui ne s'est réveillée qu'au retour des camps, pour mesurer l'ampleur du deuil collectif, comme frappée par une tornade qu'on attribuait à la bestialité des nazis, alors que l'appareil répressif mis en œuvre par l'administration préfectorale était en première ligne.
La magistrature recomposait les cours de justice et les tribunaux militaires, au rythme de dizaines de procès par semaine, pour poursuivre les miliciens, indicateurs, trafiquants, jeunes dévoyés, mercenaires antisémites et anticommunistes. Sauf les hauts fonctionnaires hantés par leur carrière, que la lâcheté des juges d'instruction faisait oublier pour faire porter le chapeau à des truands genre Lacombe Lucien - ici Lucien Dehan - rendus responsables de l'arrestation de centaines de juifs, en réalité otages de la préfecture.
Papon pouvait alors étaler un art consommé du maquillage qui aurait pu durer jusqu'à présent sans l'obstination d'une poignée de parties civiles. S'étant mis à la disposition de Vichy, il en est devenu un fonctionnaire zélé et voudrait se faire exonérer de toute responsabilité en se référant à une émission de la BBC de janvier 1942 qui invitait les fonctionnaires à rester en place, tout en ignorant toutes celles qui ont fustigé les exécutants du génocide et développé des informations sur l'extermination à l'Est.
Le recours à la Résistance, qu'il déclare avoir servie depuis le 1er janvier 1943, constitue une "couverture" facile pour celui qui faisait arrêter, escorter, séquestrer et interner.
Sa participation à un plan concerté aux côtés d'une organisation criminelle a conduit la chambre d'accusation à conclure à une violation des principes déontologiques de délivrance de la carte de combattant de la Résistance, incompatible avec une accusation de complicité de crimes contre l'humanité.
Le dossier porté également à l'attention de Mme Léotin réunissait des témoignage prouvant une connaissance du sort définitif des victimes.
On sait que Papon a prétendu tout ignorer de la destination des convois formés à Drancy pour l'Est. Tout au plus, il en a eu connaissance, "comme tout le monde", en avril 1945 !
On veut bien admettre que Papon n'écoutait pas la BBC, qui diffusait depuis août 1942 des informations sur l'exterminations des juifs en Haute-Silésie, pour rendre responsables les autorités de Vichy - donc les préfectures - de concentrer les victimes dans les deux zones, et de les convoyer à Drancy pour une étape meurtrière.
Mais Papon a eu le triste privilège de recevoir chaque matin, sur son bureau, le rapport d'écoute des radios alliées par les R.G.. Sa curiosité a-t-elle laissé place à la douleur ? S'est-il interrogé sur ces voyages vers l'inconnu qu'il réalisait avec ses services et a-t-il fait un rapprochement avec les prévisions de déportations rapportées par Garat au retour de l'escorte du 26 août 1942 ?
De toute façon, le rythme des convois - quatre en 1942 avec huit cent vingt déportés, cinq en 1943, et trois en 1944 avec huit cent quarante victimes - illustrait douloureusement une volonté d'élimination des juifs de la région, inaugurée le 18 juillet 1942 par une lettre de félicitations adressée à la police, et portant aux nues les maîtres d'œuvre qui se réjouissaient de "la satisfaction avec laquelle les Allemands ont enregistré cette action".
Aujourd'hui, alors que le temps a usé les fidèles soutiens, les connivences économiques et politiques, le camouflage évident des historiens alignés et le silence des institutions, nous levons enfin ce voile et pouvons espérer que justice soit rendue.
Peut-on vivre au grand jour quand on a été caché ? Comment la petite Estelle de la guerre peut-elle redevenir Esther ? Ce roman le raconte dans un récit double : le journal tenu par Esther et celui du narrateur, plus distant, font renaître le monde juif de l'après-guerre.
Berthe Burko-Falcmann a été assignée à résidence entre août 1943 et septembre 1944, et a échappé aux rafles grâce à la solidarité des habitants de Lacaune-les-Bains, où elle se trouvait avec sa mère. Son père est mort à Auschwitz. Berthe Burko-Falcman avait 10 ans à la libération. Par goût de la langue française, elle est devenue professeur, puis a publié des récits. Bien des années après la guerre, elle est retournée à Lacaune. Elle y a retrouvé son amie d'enfance, aujourd'hui charcutière, et reconnu des visages qui ne la reconnaissaient pas. Elle n'a jamais cessé de chercher une ferme où elle a passé quelques semaines cachée parmi ceux qui l'ont sauvée... C'est presque par hasard qu'elle a su qu'elle passait devant cette ferme plusieurs fois par jour, et retrouvé les enfants de la famille, aujourd'hui âgés de plus de soixante-dix ans.
Deux de ses romans (parmi de nombreux autres écrits) sont directement inspirés par son enfance.
Titre
Quand le Gard résistait, tome 2, dans le secret des bois
Brochure réalisée à l'occasion de la fête patronale 1997 et de la pose d'une plaque sur le presbytère à la mémoire de Francis Coeuret, Villars-sur-Var, 1997.
Titre
Claudius Longeray. Un homme de Dieu
Auteur
Claude Chatelain
Édition
C. Chatelain
Année
1997
Genre
témoignage
Description
Sommaire
- "Biographie de Claudius Longeray", par Claude Chatelain
- "Souvenirs de mon enfance durant la Seconde Guerre mondiale", par Éva Rapaport Edmands
- "La médaille des Justes", par Janette Brousse.
- Témoignages
ISBN 2-9511202-0-6.
Titre
Stories of Deliverance: Speaking with Men and Women Who Rescured Jews from the Holocaust
Réflexions sur le sauvetage et des témoignages, recueillis auprès des Justes et des sauvés. On trouve notamment le témoignage de Pierre Saragoussi, sauvé par les Guyollot* et de Gisèle Caron, la fille de leur voisine à qui ont été confié les deux enfants.
Présentation de l'éditeur : When Marek Halter was five years old, he and his family fled the Warsaw Ghetto in the hope of fighting for the freedom of Poland. When his family was caught with hundreds of others at Malkinia and told to separate into Poles and Jews, Marek was saved by a Pole who pulled him under a wagon; he and his family escaped by running through open fields amidst the shots of German guns. A split second decision by a Catholic Pole saved Marek's life and the family continued on to Moscow. In 1994, Marek Halter began his search for the men and women who risked their own lives to save the live of Jews during World War II. He begins his journey in his childhood home of Warsaw, from which he has been away for over 40 years. By interviewing Jewish survivors of the holocaust, Halter developed a list of what he calls the "Good and Just" - the people who, according to the Talmud, must exist in each generation in order to save the world from destruction. Our protagonists range from simple peasants on the Polish border to Willy Brandt, the ex-Chancellor of Germany, to a Japanese Consul who disobeyed his government. Eventually, his journey leads him through the Netherlands, Sweden, Bulgaria, Lithuania, Japan, Tunisia - 14 countries in all. Halter was looking for personal stories with happy endings and the people who made those endings possible. Written as a series of conversations with the heroes and those they rescued, interspersed with the author's own memories, "Stories of Deliverance" offers glimpses of the hope and strength we find even in the darkest of times of our history. Halter uses this collection to convince us of two things: that there will always be good people in the world who will give us hope and sustain us in times of oppression; and to warn us that it is only with the memories of good deeds that we will be able to adequately deal with evil.
Language English ISBN-10: 0812693647 ISBN-13: 978-0812693645
YA. A lyrical memoir that describes life from early childhood to young womanhood in the years prior to and following World War II in Nazi-occupied France. Born to Jewish parents from Poland who had become working-class Parisians with an intellectual bent, Meyers tells her story with clear, poignant images. Readers meet Madame Marie, the Catholic concierge of her tiny apartment, who emerges as protector, mentor, and godmother. Unforgettable chapters describe Meyers's tender years as one of many children spirited away to the French countryside, pretending to be Catholic for safety's sake. The story concludes as the author returns years later to those same little villages, much changed, to exchange memories with those who provided sanctuary during such troubled years. There is a discernible evolution of focus as the writer takes readers from the egocentric world of her Parisian neighborhood, into the nationalistic world of a young adult, to her eventual emigration to the United States. Meyers's choice of details, her point of view, tone, and even syntax seem to mature as she shares her deeply moving story. Cynthia J. Rieben, W. T. Woodson High School, Fairfax, VA Copyright 1997 Reed Business Information, Inc.
Louise Jacobson meurt gazée à Auschwitz le 18 février 1943, à tout juste dix-huit ans, laissant derrière elle six mois de lettres écrites durant sa captivité et destinées à sa famille et à ses amis, qui seront publiées dans un recueil (constitué de vingt-septs lettres écrites à Fresnes et six à Drancy, datées du 1er septembre 1942 au 13 février 1943) par sa sœur Nadia Kaluski-Jacobson en 1997 avec une préface de Serge Klarsfeld.
Dans sa dernière lettre avant son départ pour Auschwitz elle écrit : Mon cher petit papa, Triste nouvelle mon cher papa. Après ma tante c’est mon tour de partir. Mais ça ne fait rien. J’ai un moral excellent, comme tout le monde d’ailleurs. Il ne faut pas te faire de bile papa. (...) Je vois d’ici ta tête mon cher papa et justement je voudrais que tu aies autant de courage que moi, je sentirais j’en suis sûre que tu supportes bien cette nouvelle tuile. Écris cette nouvelle en zone libre avec des ménagements. Quant à maman il vaudrait peut-être mieux qu’elle ne sache rien. C’est absolument inutile qu’elle se fasse du mauvais sang surtout que je peux très bien revenir avant qu’elle ne sorte de prison. C’est demain matin que nous partons. Je suis avec des amis car il y en a beaucoup qui partent. J’ai confié ma montre et le reste de mes affaires à d’honnêtes gens de ma chambre. Mon papa, je t’embrasse cent mille fois de toutes mes forces. Bon courage et à bientôt. Ta fille, Louise
Le secret, chez Aubrac, est une seconde nature. On croyait tout connaître ou presque de ce grand résistant, depuis les récits de sa femme Lucie. Mais, à 82 ans, Raymond Aubrac a cru le temps venu de se libérer des secrets d'une vie de combattant exceptionnelle. Cet homme de gauche, longtemps perçu comme un compagnon de route des communistes, a privilégié les faits et émaillé son récit de multiples lettres personnelles ou documents inédits.
Le lecteur savoure ses tête-à-tête virils avec de Gaulle, à Londres, à Alger puis à Paris. Mais il découvre plus encore les coulisses d'une négociation secrète pendant la guerre du Vietnam, où Aubrac est à la fois le messager personnel du jeune Henry Kissinger et l'ami intime d'Ho Chi Minh...
Vincent Giret (l'Expansion)
"Tâche de tenir parce que… la vie sans toi…", ce sont les derniers mots que Françoise Maous, l’auteur de ce livre et l’héroïne de cette sinistre aventure, a entendu prononcer par son mari le 23 mai 1944, sur le quai de la gare d’Auschwitz.
Françoise Maous était alors une jeune femme et une jeune mariée. Le couple vivait à Lamastre, petite cité d’Ardèche, où des Français juifs avaient trouvé refuge. Arrêtés par un Allemand conduisant un groupe de miliciens, c’est le récit de ce voyage jusqu’à Auschwitz, de cette déportation et du retour – elle était désormais veuve – qui est fait dans ce livre.
Un document brut, écrit en 1946, livré intégralement dans sa version originale. Un long coma, entre la vie et la mort, l’horreur au quotidien et, plus forte que tout, la rage de vivre.
Titre
Chronique des années de guerre en pays foyen - 1939-1945
Officier de réserve, mobilisé en 1939 comme capitaine-aviateur. Le jour même de la déclaration de l'Armistice, alors qu'il commande la base de Cannes, il réunit tous ceux qui sont sous ses ordres et leur dit : "Je suis sûr que beaucoup d'entre vous comprennent aujourd'hui la signification du mot 'Patrie'. Non, la guerre n'est pas finie...".
Dès le début de 1941, Henri Romans-Petit crée un groupe franc 'Espoir'. Le moment venu il met sur pied les fameux maquis de l'Ain : puis reçoit le commandement de ceux de la Haute-Savoie et du Haut-Jura.
En liaison étroite avec l'État-Major Interallié, il mène jusqu'à la Libération le bon combat dont on retrouve l'émouvante évocation dans Les obstinés.
Compagnon de la Libération, Grand Officier de la légion d'Honneur.
Les Obstinés parait dès 1945 aux éditions Janicot, Lille.
Titre
"Je ne vous oublierai jamais, mes enfants d'Auschwitz..."
Avril 1945 : le monde horrifié, découvre les noms d'Auschwitz, Treblinka, Mathausen, Dachau, Buchenwald et, au milieu des millions de cadavres, le regard sans vie des quelques survivants de la shoah.
Cinquante ans plus tard s'élèvent encore des voix pour nier l'existence des camps d'extermination ou plaider pour l'oubli.
Denise Holstein avait 18 ans lorsqu'elle est sortie d'Auschwitz. Les neuf enfants qui l'accompagnaient, eux, ne sont pas revenus.
Cinquante ans plus tard, Denise Holstein parcourt la France, de lycée en collège, pour que les enfants de 1995 n'oublient jamais...
Titre
La Résistance espagnole en Cévennes (Les lieux de mémoire)
Sur la base d’une enquête ethnographique et d’entretiens non‐directifs auprès d’anciens résistants espagnols, cet ouvrage s’attache à cerner les mécanismes d’une mémoire collective particulière. Celle‐ci s’est cristallisée autour d’un véritable "mythe" qui s’impose, au début des années 1990, à chaque membre du groupe : un mythe où se fait sentir tout le poids d’une mémoire communiste qui a progressivement marginalisé une mémoire libertaire. L’ouvrage décrit les étapes et les modalités d’un combat pour la mémoire. La problématique est influencée par les thèses sociologiques de Maurice Halbwachs et Gérard Namer.
Version revue et complétée du mémoire de DEA Etudes politiques (Institut d’Études Politiques de Grenoble) réalisé sous la direction de Pierre BRECHON, professeur de sciences politiques, et soutenu en 1992.
Qu'est-ce qui m'a pris de vouloir ressortir le grand jeu de mes souvenirs, un demi-siècle après mon retour de Bergen-Belsen ? Pourquoi évoquer encore ce que tant et tant d'autres ont déjà fait revivre ? Odette Abadi, matricule A5598 livre ses souvenirs cinquante ans après la guerre, un témoignage d’une exactitude terrifiante sur ses activités de médecin au revier, la baraque servant d’infirmerie aux déportés.
Titre
Histoire des juifs de Reims pendant la Seconde Guerre mondiale
Préface de Serge Klarsfeld
Serge Ejnès qui connait très bien la communauté juive de Reims a recueilli de nombreux témoignages.
Titre
Une religieuse dans la résistance : Élise Rivet
Auteur
B. Bourrust
Édition
Association culturelle des sanctuaires Saint-Irénée - Saint-Just
Année
1995
Genre
témoignage
Description
Élise RIVET, Mère Élisabeth, a été Supérieure de l'œuvre de Notre Dame de Compassion et a développé son action éducatrice auprès de jeunes filles en difficulté. Elle a collaboré de façon éclairée avec le Municipalité de Lyon pour permettre, puis aider, les fouilles archéologiques des théâtres gallo-romains qui ont nécessité ensuite la démolition de son couvent.
Pendant la guerre, elle a recueilli et sauvé des Juifs persécutés par les lois raciales. Elle a participé à la Résistance, rendant des services dangereux à l'Armée secrète : donnant des renseignements et cachant des agents, des archives et des armes. Arrêtée par la Gestapo, elle fut déportée à Ravensbrück où elle aida ses camarades déportées à résister à l'avilissement et n'hésita pas à offrir sa vie pour sauver une mère de famille désignée pour la chambre à gaz. C'était le 30 mars 1945, jour du Vendredi Saint.
Outre l'évocation de la vie d'Élise RIVET, cette plaquette propose une présentation du camp de Ravensbrück et des témoignages nouveaux de résistants ayant connu Élise RIVET.
Titre
Présence allemande et collaboration dans les Ardennes (1940-1944)
Auteur
Franck Peyrot
Édition
Altaïr
Année
1995
Genre
histoire
Description
Présence allemande et collaboration dans les Ardennes (1940-1944) : quelques points de repères
32 pages
Illustration EN NOIR / CARTE / TABL.
Format 21 cm
Titre
Quand le Gard résistait (1940-1944) - Le temps des pionniers - Tome 1
Au revoir, les enfants s'inspire du souvenir le plus dramatique de mon enfance. En 1944, j'avais onze ans et j'étais pensionnaire dans une collège catholique, près de Fontainebleau. L'un de mes camarades, arrivé au début de l'année, m'intriguait beaucoup. Il était différent, secret. J'ai commencé à le connaître, à l'aimer, quand, un matin, notre petit monde s'est écroulé. Ce matin de 1944 a peut-être décidé de ma vocation de cinéaste. J'aurais dû en faire le sujet de mon premier film, mais j'attendais. Le temps a passé, le souvenir est devenu plus aigu, plus présent. Après dix ans aux États-Unis, j'ai senti que le moment était venu et j'ai écrit le scénario d'Au revoir, les enfants. L'imagination s'est servie de la mémoire comme d'un tremplin, j'ai réinventé le passé, au delà de la reconstitution historique, à la poursuite d'une vérité à la fois lancinante et intemporelle. Louis Malle
Titre
Désobéir à Vichy. La résistance civile de fonctionnaires de police
Après une longue et minutieuse enquête, au cours de laquelle il a pu confronter nombre de témoignages et de documents, Jean-Marie Muller a écrit l'histoire jusque-là méconnue, de la résistance civile de fonctionnaire de police du Service des étrangers du Commissariat central de Nancy qui, sous l'Occupation, se sont opposés, avec efficacité, à la politique de persécution mise en œuvre par les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy à l'encontre de la communauté juive. L'action de ces policiers a permis de sauver quelque trois cents Juifs lors de la grande rafle organisée à Nancy par les Nazis le 19 juillet 1942.
Alors que l'histoire officielle a surtout retenu l'obéissance complice des policiers dans la mise en œuvre de la "solution finale", il est de la plus grande importance de faire connaître la désobéissance de ces fonctionnaires qui n'ont pas hésité à prendre pour eux-mêmes les plus grands risques pour désobéir à Vichy.
C'est une belle histoire à laquelle nous convie Sandrine Suchon, une histoire initiée par des femmes. Celle d'un petit bourg de la Drôme : Dieulefit, trois mille cinq cent habitants en majorité des paysans, des ouvriers du textile et des potiers, qui accueillit pendant les années noires un grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants français, polonais, belges et allemands en majorité juifs fuyant les nazis et les nouvelles lois raciales de Vichy. Au cours de ces années, de nombreux intellectuels rejoindront cette " oasis de paix " situé dans la Drôme, entre la Provence et le Dauphiné, à une soixantaine de kilomètres d'un massif dont le nom est resté dans la mémoire, celui du Vercors.
Trois femmes admirables : Marguerite Soubeyran protestante, fondatrice de l'école de Beauvallon, spécialisée pour enfants caractériels, consciente dès le milieu des années trente du danger que représente la montée du nazisme, Catherine Krafft, genevoise et protestante, sensibilisée aux malheurs des réfugiés par son père qui s'occupait des Arméniens, et enfin Simone Monnier dont le père est pasteur, et vont offrir dans l'école de ce petit bourg, aux réfugiés un accueil exemplaire. Tant bien que mal au prix de mille difficultés matérielles ces femmes s'efforceront d'assurer une vie normale aux jeunes enfants afin qu'ils ne souffrent pas trop de la guerre.
Grâce à une autre femme courageuse Jeanne Barnier tous les réfugiés de Dieulefit et plus tard des maquisards de la région auront leurs " vrais faux papiers ", fabriqué par " cette virtuose du faux " sous l'aveuglement volontaire du maire, un temps plutôt maréchaliste. Quant aux adultes c'est dans une pension, située près de l'école, qu'ils sont accueillis par " l'oncle Emile, solide Lorrain et tante Jeanne, aux grands yeux rêveurs ... ".
Pierre Emmanuel et sa femme y séjourneront, Jean Prévost futur héros du Vercors et sa compagne Marcelle Auclair, le poète Pierre-Jean Jouve et sa femme, Andrée Violis " Globe-trotter" et journaliste seront durant ces années, les hôtes d'oncle Emile et de tante Jeanne. Fin 42 arriveront Emmanuel Mounier, Georges Sadoul, Henri-Pierre Roché l'auteur de Jules et Jim, tandis qu'Aragon et Elsa Triolet recherchés par la Gestapo y séjourneront quelques jours. Ainsi durant ces années ce petit bourg drômois deviendra-t-il une véritable capitale intellectuelle.
Tournant à l'automne 1942, si l'invasion de la zone libre par les Allemands inquiète, son premier effet est de resserrer davantage les liens de cette communauté, tissés depuis le printemps 40 à l'arrivée des premiers réfugiés entre les Dieulefitois et leurs hôtes, grâce à ces femmes exceptionnelles qui surent faire de ce petit bourg un havre de résistance, de liberté, et de tolérance. Au moment des grandes rafles de l'été 42 tous les réfugiés juifs et leurs enfants seront sauvés, et sous l'impulsion de ces femmes admirables de courage, un maquis va naître avec dans un premier temps des réfractaires au S.T.O., puis des contacts sont pris avec Alger et Londres, des terrains d'atterrissages reconnus et enfin le premier parachutage aura lieu le 23 novembre 1943. Les combats de la Libération pourtant violents dans toute la région épargneront miraculeusement Dieulefit.
Quelle belle histoire que celle de ce petit bourg, devenu à la fois terre d'asile et terre de résistance où se déroulèrent en parallèle des activités intellectuelles et artistiques intenses qui marquèrent durablement les Dieulefiltois et leurs hôtes. Pierre Emmanuel a écrit : " Dieulefit pendant ces quatre années, illustra consciemment la leçon de l'Epître aux Romains : Il n'y a ni Juifs ni Grecs sous le regard de Dieu ". A la fin du volume Sandrine Suchon publie des entretiens qu'elle conduisit à la fin des années 80 avec les témoins survivants de Dieulefit.
Titre
194-1944 La Résistance dans le canton de Saint-Renan
Auteur
Jo Gentil
Édition
Editions Delpresse
Année
1994
Genre
témoignage
Description
Mémoires D'un Maquisard/
Au delà des faits d'histoire qui retracent fidèlement les combats, les efforts menés pour chasser l'occupant, ce sont aussi les faits de la vie quotidienne ; de cette vie suspendue au bout des fusils mais dans laquelle parfois des onces de bonheur viennent rengaillardir les cœurs meurtris. Beaucoup de souvenirs qui reviendront à la mémoire, rafraîchis par la plume de Joseph Gentil, de ceux qui ont. connu cette période difficile de notre Histoire, et étonnants, pleins d'enseignements pour ceux qui comme moi, sont nés bien après. On lit bien sûr, mais on y entend aussi le vent dans les arbres, les chants ou les cris, Parfois même notre odorat est trompé, tant ce livre est captivant. Il représente sans aucun doute un témoignage exceptionnel oui éclaire nos mémoires mais plus magnifiqement tout simplement la vie.
Cinquante ans après, le temps est venu de dire enfin toute la vérité, sur cette bataille des Ardennes qui, du 1er décembre 1944 au 24 janvier 1945, surprit et paniqua les Alliés. Cette offensive "von Rundstedt" menée en forme de "blitzkrieg" faillit réussir et faire tourner à nouveau la "roue de la fortune" . militaire en faveur de l'Allemagne nazie. Ayant rassemblé des témoignages inédits et découvert des documents militaires discrets sinon secrets (tant de source allemande qu'alliée), Michel Géoris évoque l'ampleur de la déroute américaine, et les funestes tergiversations de l'état-major allié. Par exemple, c'est grâce à l'intervention énergique du général de Gaulle auprès de Winston Churchill qu'Eisenhower renonça à faire évacuer Strasbourg à peine libérée... Cette dernière grande bataille de la Deuxième Guerre mondiale ne fut pas, comme l'affirme l'Histoire officielle, un coup de tête d'Hitler, mais une remarquable opération stratégique soigneusement préparée. Michel Géoris démontre aussi que le vrai vainqueur de cette bataille fut le général américain Patton auquel son pays n'a jamais rendu pleine justice. Il souligne enfin le grand rôle joué par les francs tireurs SS du lieutenant-colonel Skorzeny. Le scrupule de l'historien, l'exactitude de l'enquêteur et l'entrain du reporter se conjuguent dans cet ouvrage à la fois document de premier ordre et vivante chronique.
Biographie de l'auteur
Né à Liège en 1938, Michel Géoris, journaliste, publie son premier article dans Le Libertaire, à Paris, à dix-sept ans. Il collabore ensuite à de nombreuses publications françaises et belges dont Combat, France-Observateur, Les Nouvelles littéraires, Le Monde-Belgique, Le Nouveau Candide, Paris-Match, La Revue de, Paris, etc.
Le 6 avril 1944, à Izieu, petit village de l'Ain, quarante-quatre enfants juifs âgés de 5 à 17 ans sont raflés par la Gestapo.
Tous seront déportés, tous seront exterminés. Depuis 1987, année du procès Barbie à Lyon, la tragédie d'Izieu est devenue pour tous un symbole historique considérable : celui de l'innocence assassinée. Le livre de Richard Schittly s'emploie à restituer le destin des enfants d'Izieu. Il fait une synthèse des faits évoqués ou cités au procès Barbie, tout en retraçant les conditions historiques et le contexte local rencontrés par la colonie d'Izieu, au moment de sa création jusqu'à la rafle de 1944.
Basé sur de nombreux témoignages de personnes qui ont aidé ou connu les enfants, appuyé sur des documents d'archives et des dossiers judiciaires, mais aussi sur des recherches historiques comme celles de Serge Klarsfeld, l'ouvrage apporte des éléments nouveaux à la connaissance de ce drame. Il aborde aussi la délicate et douloureuse question des complicités dont a forcément bénéficié la Gestapo de Lyon pour accomplir son acte ignoble.
Ce livre est une contribution à la mémoire de quarante-quatre innocents lâchement assassinés.
Né en 1964 à Saint-Étienne, Richard Schittly est diplômé des sciences politiques (Institut d'études politiques de Grenoble) et titulaire d'un D.
E. A. de littérature générale et comparée (université Paris III - Sorbonne Nouvelle), journaliste au Progrès, responsable de l'agence de Belley (Ain), il a pu mener une longue enquête sur le crime d'Izieu, dans la région même où il fut commis.
Préface de Sabine Zeitoun. Née en 1958, Sabine Zeitoun, docteur en histoire, est directrice du Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Elle a publié de nombreux articles et des ouvrages sur le sauvetage des enfants juifs en France sous l'Occupation : Ces enfants qu'il fallait sauver, Ed. Albin Michel, 1989. L'O.S.E. sous l'Occupation en France - Du légalisme à la Résistance, Ed. L'Harmattan, 1990.
Titre
LYON 1940-1944. La guerre, l'Occupation, la Libération
Une part essentielle de la Résistance s'est jouée à Lyon où se sont croisés et retrouvés dans un combat commun les initiateurs, les responsables et les chefs. Là, ils ont noué des contacts et scellé des alliances, faisant de cette ville le carrefour et le creuset de la Résistance.
Lyon, occupée à deux reprises, écrit entre 1940 et 1944 l'un des chapitres les plus glorieux de son histoire mais dans lequel s'intercalent aussi de nombreuses pages sombres, celle des drames de la guerre, la collaboration, la répression. Cet album de photographies, peu connues, voire inédite, rappelle à notre mémoire ces événements dont un demi-siècle seulement nous sépare.
Titre
Le village martyr de La Madeleine, Saint-Martin en Bresse : histoire et mémoire
Auteur
Béatrice Defay
Édition
Comité du souvenir de la Madeleine
Année
1994
Genre
histoire
Description
La mémoire de Saint-Martin-en-Bresse (Saône-et-Loire) 1944-1992 : Le village martyr de la Madeleine, mémoire de maîtrise sous la direction de Marcel Vigreux, Université de Dijon (Bourgogne).
Contient un choix de témoignages et documents.
Premier prix ex-æquo MARCEL PAUL 1994.
Titre
La conspiration des justes
Auteur
David Klugman
Édition
Lacour-Ollé - Colporteur
Année
1994
Genre
témoignage
Description
La Conspiration des justes : le silence du village de Prélenfrey-du-Guâ sauva des enfants et des adultes juifs en 1944
Sous l'Occupation, la population de Prélenfrey (Isère) s'est accrue de cinquante-et-un réfugiés juifs, dont vingt enfants. Malgré la propagande antisémite du pouvoir, malgré les sévices de la Gestapo, il ne s'est pas trouvé un seul habitant pour dénoncer les réfugiés. [Préface de Serge Klarsfeld]
A la fin du Moyen Age, d'étranges voyageurs arrivent en Europe, faisant à rebours l'itinéraire des Croisades.
D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Ils ne le savent pas eux-mêmes. On les appelle "Bohémiens" ou "Egyptiens". D'emblée, le mystère de leurs origines fascine. Commence alors un temps de splendeur. Du XVIe au XVIIIe siècle, en Occident et en Orient, les Tsiganes sont serviteurs de la grande noblesse, maîtres dans l'art militaire comme dans l'art divinatoire, experts en chevaux et musiciens de cour. Au XIXe siècle, le vent tourne.
Le mystère laisse place au soupçon, la fascination à la défiance : le déclin matériel, la crainte populaire et le harcèlement des gendarmes, bientôt relayés par une législation d'exclusion, en font des "romanichels". Henriette Asséo fait revivre la force d'une culture autre, prodigieusement riche, en plein cœur de l'Europe.
Henriette ASSEO est agrégée d'histoire et professeur en khâgne à Paris.
Auteur de nombreuses publications, elle est l'une des rares spécialistes de l'histoire des Tsiganes. Membre du conseil de direction du Centre de recherches tsiganes de l'université Paris-V-René Descartes, elle anime par ailleurs un groupe d'historiens qui publie avec le soutien de la Communauté européenne une collection sur les Tsiganes.
Titre
Ces barbelés oubliés par l’Histoire, Un camp pour les Tsiganes… et les autres, Montreuil-Bellay 1940-1945
Un camp de concentration français comme il y en eut sur tout le territoire national pendant la Seconde Guerre mondiale, avec sa double enceinte de barbelés électrifiés et ses miradors. Y furent parqués dans des conditions lamentables : des Républicains espagnols, hiver et printemps 1940 ; des soldats français interceptés pendant l’Exode ; des civils anglais au cours de l’été 1940 ; des clochards de la région nantaise en 1942 ; des collaborateurs et des soldats ennemis en septembre 1944 ; des civils allemands et des femmes hollandaises mariées à des nazis, en 1945 ; et surtout, de novembre 1941 à janvier 1945, des Tsiganes que la IIIe République d’Albert Lebrun avait décidé d’interner avant que les Allemands n’envahissent le pays, et que le Gouvernement Provisoire de de Gaulle a oublié de libérer après le 8 mai 1945.
Préface d’Alfred Grosser.
Réédition augmentée de Un camp pour les Tsiganes… et les autres, Montreuil-Bellay 1940-1945, éditions Wallâda, 1983
Prix Romanès 1984
Prix du Salon français du Livre régional 1985.
En 1942, Maurice Schiff a trois ans. Né de parents Juifs, il est, ainsi que toute sa famille, menacé. Raflé et conduit avec quelques membres de sa famille au Vel' d'Hiv", il se retrouve à Drancy... puis c'est l'incroyable sauvetage in extremis par des gens merveilleux chez qui il sera recueilli pendant les années d'occupation. Après la guerre, l'enfant retrouve son père, unique survivant de sa famille, mais les retrouvailles ne vont pas sans tiraillements. Tout au long de ce roman vécu et écrit avec une grande sensibilité, le bonheur de vivre balaie la tristesse. Mais l'innocence de l'enfant accuse d'elle-même le massacre des innocents.
DeSCRLPTion de René Pichavant.
Voici la suite, non la fin, de la quête commencée il y a plus de trente ans. Elle mène cette fois à Brest sous les bombes, ses morts, ses ruines, avant que les trois croiseurs, sans beaucoup d'égratignures, retournent en Germanie. On va voir ainsi l'escapade méconnue du Scharnhorst aux entours de La Pallice, à l'Aiguillon-sur-Mer, de la Vendée ; monter à bord d'une «Forteresse Volante» au si mauvais billan ; assister à la course d'un avion perdu, de l'Aberwrac'h à Kérinou via Plouvien, Le Drennec, Plabennec ; visiter la Dordogne, ô surprise !, cinq mois avant le futur colonel Rémy qui n'aura pas tout créé là-bas comme il l'écrira d'abondance ; accompagner les évadés de Ploudaniel, de Tréflez et d'ailleurs ; côtoyer des réseaux, l'«Alliance» jusqu'à Natzwiller-le-Struthof en Alsace, Jade-Fitzroy à Lannilis et Landéda pour rétablir des vérités ; apprendre dans les moindres détails les seize départs de Carantec, dans la tempête parfois, sur des barques de cinq à six mètres cinquante préparées par un extraordinaire Ernest Sibiril en famille, avec l'aide de son fils Alain, douze ans à l'époque ! ...
Et des histoires encore, à Riec-sur-Belon, à Thénioux sur le Cher etc. On retrouvera aussi au fil des pages Adolphe Le Goaziou, le libraire de Quimper-Corentin, des personnages rencontrés dans les tomes précédents, à Douarnenez,à l'île de Sein, à Lesneven et autres lieux, tels à Pont-Aven le recteur et Daniel Lomenech, Guy Vourc'h, mon ami de Plomodiern etc.
D'aucuns, j'en suis sûr, mais fi des donneurs de morale ! estimeront qu'il n'est plus de «mode» d'entretenir toujours la flamme des enfers que la folie des hommes conçut lorsque Caïn massacra son petit frère pour imposer la loi du plus fort au paradis perdu ; que mieux vaut oublier les choses au fur et à mesure... C'est de la sorte qu'on attendit dix siècles la venue d'un Hitler en Teutonie afin de pouvoir chanter ses louanges, pas seulement là, on doit dire, car aucun pays, aucune nation, n'eut jamais le privilège de la vertu. II annonçait pourtant urbi et orbi tous les Ben Laden du monde.
Ne serait-ce pas toujours urgent de remuer les mémoires dormantes ?
Je m'en suis fait un devoir, aux dieux ou au diable ne plaise !
Sommaire :
Avant-propos
Dix siècles e attendant Hitler
Brest sous les bombes
Trois évadés de Ploudaniel, le Folgoët, Lesneven
Le mauvais bilan des premières "forteresses"
Cinq mois avant Rémy en Dordogne
Suite ... de Brest sous les bombes
Le départ du scharnhorst, Gneisenau, Prinz Eugen
... Et Brest respire un peu
Les seize départs de Carantec
Annexes :
Comment messieurs les ingénieurs jugèrent le départ de La Velléda
Les 126 F.F.I. et F.F.L. de Sein
La mort de Saint-Pol-Roux
Morts et blessés à l'hospice civil
Le commissaire de Douarnenez et la Bibici
Le rapport accablant d'Edlinger
Il le fallait
D'Adolphe le Goaziou à Alexandre Masseron
Le Francisque
Du capitaine Guy Vourc'h au commandant Kieffer
Daniel Lomenech de Pont-Aven
A la mémoire du recteur de Pont-Aven
Résistance autour de Lannilis
... François Coum de Prad a Lann
Titre
Histoire des camps d'internement en Indre-et-Loire : 1940-1944
Pendant un an, jusqu'à la fermeture du camp le 26 novembre 1942, l'infirmière consigne jour par jour ses impressions : on y sent l'indignation, la détresse mais aussi la joie qu'elle éprouve lorsqu'elle parvient à soustraire quelques personnes aux convois pour Auschwitz.
Lettre de la Croix-Rouge suisse à leurs collaborateurs, leur demandant l'observance d'une stricte non-intervention, pp. 24ss. "Les évènements qui se sont produits en France ont rendu encore plus délicates les conditions dans lesquelles vous travaillez. "Certaines mesures prises par les autorités en France ont provoqué chez quelques-uns d'entre vous un conflit de conscience, conflit basé sur l'opposition entre votre mission de collaborateur de la Croix-Rouge suisse, Secours aux enfants, et l'application des décrets du Gouvernement. "L'avenir est certes plein d'incertitude et des situations plus compliquées peuvent encore se présenter. Nous croyons donc opportun de vous faire part, ci-après, des règles de conduite que les collaborateurs de la Croix-Rouge suisse en France doivent suivre strictement: "Notre travail en France est une action de secours aux enfants victimes de la guerre, indépendante de toute considération idéologique. Il est donc naturel que nous observions une stricte neutralité politique, confessionnelle ou idéologique. Les lois et les décrets du Gouvernement de la France doivent être exécutés exactement et vous n'avez pas à examiner s'ils sont opposés ou non à vos propres convictions. Nous sommes des étrangers en France et nous y sommes venus pour le travail de secours aux enfants dans le cadre de la législation française. Nous ne permettons pas en Suisse, non plus, aux résidents étrangers, de discuter nos lois et d'y faire opposition. Nous connaissons l'attitude adoptée par les dirigeants des Églises catholique et protestante françaises à l'égard de certaines directives de Vichy 11, mais, comme représentants de la Croix-Rouge suisse, nous ne pouvons pas nous laisser influencer par cette opposition. Vous avez bien le droit de vous exprimer et d'agir selon vos convictions religieuses ou politiques en Suisse, mais non en France où vous devez respecter une stricte neutralité comme étrangers dans un pays qui vous a admis comme collaborateurs de la Croix-Rouge suisse, Secours aux enfants, exécutant une mission humanitaire. "Le Gouvernement français nous a fait confiance pour notre mission de secours aux enfants. L'exécution de ce travail ne peut se faire que si nous n'ébranlons pas cette confiance et si nous ne la compromettons pas par une action inconsidérée. "Si la situation se développe à l'avenir de telle façon que vous estimiez qu'il vous est impossible d'assumer votre tâche, nous vous demanderons de donner votre démission plutôt que de continuer votre travail et de compromettre le prestige de la Croix-Rouge suisse et notre pays."
Titre
De Solesmes à Auschwitz - Marguerite Aron 1873-1914
Auteur
Madeleine Berthon
Édition
Cerf, Collection Epiphanie
Année
1993
Genre
témoignage
Description
Un demi-siècle après sa mort, Madeleine Berthon, ancienne élève de Marguerite Aron retrace sa biographie dans un ouvrage intitulé De Solesmes à Auschwitz. Marguerite Aron itinéraire d’une Sévrienne, et préfacé par Françoise Mayeur, historienne.
Mon nom est Marcel Gotlieb, alias "Gotlib".
Je suis né à Paris, le 14 juillet 1934, à 1 heure du matin. Ma mère m'a raconté que, cette nuit-là, la ville en liesse dansait dans les rues pour célébrer la venue de l'Enfant-Roi.
Dans la salle d'attente de la clinique, mon père faisait les cent pas. Une très belle femme entra, tenant dans ses bras un fragile paquet emmailloté dans un drap rose. "- Ciel, une fille ! - Non. - Un garçon, alors ? - Non plus. C'est un paquet de linge sale. Je suis la femme de ménage." Ce quiproquo fut le premier d'une longue série qui devait durer un demi-siècle.
De la joie en abondance, du bonheur à foison.
Le tout empreint d'une certaine gravité pudiquement dissimulée entre les lignes. Il y a aussi un peu de sexe, parce que tout de même, faut ce qu'y faut.
Le quotidien du Paris de l’Occupation est ici raconté par un journaliste juif, pris dans l’étau des lois antisémites et de la violence d’État.
Le témoignage, sensible et vivant, d’un Parisien anonyme, la peur chevillée au ventre, l’esprit libre malgré tout, avec l’écriture pour seul viatique. Doué d’un sens aigu de l’observation, Jacques Biélinky raconte les humiliations, les rafles, l’étoile jaune, l’obsession paralysante du ravitaillement, l’engrenage impitoyable de la désocialisation et de la solitude. Arrêté par la police française dans la nuit du 11 au 12 février 1943 et interné à Drancy, Jacques Biélinky quitte la France le 23 mars 1943 pour le camp d’extermination de Sobibor. Il n’en reviendra pas.
Texte annoté, établi et présenté par Renée Poznanski.
Ce livre n'aurait sans doute pas dû exister. Le 20 janvier 1944, Liliane Lévy-Osbert quitte Drancy par le convoi 66. Destination : Auschwitz-Birkenau. Les wagons plombés emmènent 632 hommes, 515 femmes, 221 enfants. Tous Juifs. Il y aura 47 rescapés. Les autres ont disparu dans la fumée des crématoires, ou ont succombé aux coups, à la faim, à la maladie, à l'épuisement, au désespoir. Face à cette implacable arithmétique, les sophismes révisionnistes pèsent leur juste poids : celui d'un vent nauséeux. Pour revenir du camp, il ne suffisait pas de l'instinct de combattante qui pousse Lillane à s'engager, à vingt ans, dans l'organisation clandestine du PCF. Arrêtée par les Brigades Spéciales en 1941, la jeune femme entame un long périple de captivité qui la conduira, après une évasion manquée, au fond de l'abîme. Devenue le matricule 74855 pour le seul crime d'être née Juive, une nouvelle forme de résistance s'impose à elle. Survivre à Auschwitz demandait du courage, un appétit d'exister hors du commun, une santé d'acier, la solidarité des compagnons de déportation, et beaucoup de chance. A cette improbable équation. Liliane Lévy-Osbert doit d'avoir échappé à la solution finale. Elle témoigne aujourd'hui, pour que ne s'efface pas, de la mémoire collective, le souvenir de ce moment de l'histoire où les hommes cessèrent d'être humains. Son récit rapporté du bout de l'enfer est aussi un message d'espoir. Celui d'une voix que même les exterminateurs n'ont pu réduire au silence.
Titre
Le consul proscrit
Auteurs
Téréza Olga -Fatima Cavaco
Édition
RTP - France 3
Année
1992
Genre
Documentaire
Description
Documentaire consacré
à Aristides de Sousa Mendes, consul du Portugal à Bordeaux
en 1940.
Il est principalement composé de témoignages de personnes sauvées par Aristides de Sousa Mendes ainsi que de son fils, Pedro Nuno qui a participé à l’action à Bordeaux aux côtés de son père et d’images d’archives portugaises, françaises, états-uniens.
Gustave Nordon a été témoin et acteur de son temps (1877-1944). Ses récits de jeunesse nous décrivent l'atmosphère pittoresque de Malzéville, son village natal, le mode de vie et les aspirations du monde ouvrier où il entre en apprentissage à l'âge de douze ans. Puis, c'est la réussite d'un patron qui crée (en 1902) et développe à Nancy l'importante chaudronnerie industrielle qui porte encore son nom. <>, Gustave Nordon fut un inventeur qui a fait progresser les techniques de son métier, un visionnaire en avance sur son temps, mais aussi celui que ses pairs avaient surnommé <> pour ses réalisations sociales et humanitaires : une personnalité d'exception au service de son prochain et de sa communauté.
Sous l'Occupation, on revit avec lui le drame des juifs de Nancy. Délégué de l'Union Générale des Israélites de France (chargée de centraliser les oeuvres de bienfaisance israélites), il se dévoue sans compter pour soulager les détresses de ses coreligionnaires, tant à l'asile de vieillards qu'au camp d'internement d'Ecrouves. Il remplit, malgré lui, le rôle de responsable de la communauté juive et, dans cette lutte inégale avec les nazis, il fait le sacrifice de sa vie. Son destin inachevé, c'est Auschwitz...
Françoise job, docteur en histoire, est membre de la Commission française des Archives juives.
Titre
Le Plateau Vivarais-Lignon : Accueil et résistance, 1939-1946
Actes du colloque du Chambon-sur-Lignon édités par la Société d'histoire de la montagne.
Titre
La mémoire juive en soissonnais
Auteur
Dominique Natanson
Édition
Association Mémoires
Année
1992
Genre
histoire
Description
Dominique Natanson a publié en 1992 un ouvrage d'histoire locale, de témoignages et de recherche dans les Archives, avec ses élèves. Préface d'Antoine Spire Illustré par quatre toiles du peintre Adek Ouvrage édité par l'Association Mémoires avec le concours de la DRAC de Picardie et de la Ville de Soissons
Cet ouvrage a reçu le PRIX CORRIN CONTRE LA BANALISATION ET L'OUBLI DE LA SHOAH qui a été remis à Dominique Natanson et à ses élèves, à la Sorbonne, en 1992.
Titre
Les camps de la honte : Les internés Juifs des camps français
La xénophobie, très vivace dans les années 1930, est avivée par la guerre et la défaite. Puis, avec le gouvernement de Vichy, tout bascule radicalement : livraison des antifascistes aux nazis, annulation des mesures de naturalisation, multiplication des internements. L'Etat français n'attend pas les pressions allemandes pour prendre des mesures contre les juifs. Dès le 3 octobre 1940, avec la loi sur le statut des juifs, l'antisémitisme est officialisé. Ils n'ont plus le droit d'être enseignants, hauts fonctionnaires, rédacteurs de journaux La loi fait des juifs un groupe à part, à placer à part.
A partir du 4 octobre 1940, les juifs de France peuvent être internés arbitrairement dans des "camps spéciaux". Il est donc indispensable pour le régime de Vichy d'acquérir des infrastructures matérielles pour mener à bien sa politique d'exclusion. L'Etat français récupère et développe le réseau des camps d'internement hérité de la IIIe République, créés pour les républicains espagnols.
Dans ces "camps de la honte", les conditions de vie matérielles et morales sont dégradantes. La dignité des internés est bafouée. Des milliers de personnes souffrent du grand froid en hiver, de la chaleur insoutenable en été, du manque dramatique d'hygiène, de la promiscuité et de l'isolement. Les plus jeunes et les plus âgés sont les premiers à mourir de la "maladie de la faim". Dans ces conditions effroyables, plus de 3 000 personnes succombent.
En 1983 Bernard Fride veut montrer à sa femme l'itinéraire qui a été le sien à Nancy pendant l'Occupation. Rien ne rappelle rue de Villers que de cet asile pour les vieillards des enfants sont partis pour la mort.
A la synagogue de Nancy la plaque commémorative de la déportation ne mentionne que deux noms ceux du grand rabbin Haguenauer et de Gustave Nordon qui l'un et l'autre ont pris à leur tour, en 1944, le chemin d'Auschwitz. Le reste de la population déportée est vouée à l'anonymat.
« Citoyens au-dessus de tout soupçon » Haguenauer et Nordon ont droit l'un à une rue l'autre à un pont. Des Juifs étrangers qui ont fourni l'essentiel de la déportation rien n'est dit. Pourquoi cette discrétion ? Le livre de Bernard Fride est une tentative de réponse.
Préface de Pierre Vidal-Naquet
ISBN-10: 2859569014
ISBN-13: 978-2859569013
Titre
Hommes et combats en Bretagne. Le Morbihan 1939/1945
Afin de ne pas laisser en friche le champs de notre mémoire collective, Albert Oriol-Maloire s'est penché sur le Morbihan pendant la difficile époque de 1940 à 1945. A travers les diverses facettes de cette évocation, l'auteur s'est souvent, et volontairement effacé, derrière les témoignages qui confèrent à cet ouvrage une authenticité parfois maladroitement exprimée mais criante d'émotion. Les textes successifs, volontairement différents par leur localisation, leur présentation de tout narrer. Mais au moins tentent-ils de rappeler qu'au delà des différences sociales, politiques, philosophiques ou religieuses apparaît une démarche identique. Le refus du nouvel ordre établi, de l'ignominie nazie, de l'oppression rampante ou de la sauvage répression, mais aussi le droit au respect de la dignité humaine et de la cause sacrée de la défense du pays apparaissent en filigrane dans ce livre qui s'inscrit dans la suite d'autres documents auxquels se consacre Albert Oriol-Maloire.
La Drôle de guerre: Images de la France et des Français (septembre 1939-août 1940).
Le 3 septembre 1939, il y a cinquante ans, la France entrait dans le second grand conflit du XXe siècle. Pendant huit mois, du déclenchement des hostilités contre l'Allemagne nazie, au 10 mai 1940, lorsqu’Hitler attaque le Front ouest, les Français font leur « drôle de guerre ».
Pendant cette période, personne ne croit sérieusement à la guerre. Les Français connaissent une situation paradoxale : leur pays est en état de guerre, mais rien ne se passe. Elle est pour les autres, les étrangers, hors des frontières nationales.
En ce rude hiver 1939-1940, le Français reste donc l'arme au pied… et observe. Sur la Ligne Maginot, le guetteur observe à la jumelle un ennemi qui ne vient pas, comme on « observe », en famille, grâce aux journaux et à la TSF, la destruction de la Tchécoslovaquie et de la Pologne.
C'est de cette étrange France de Monsieur Lebrun, président de la République, France des illusions, mais aussi France où il fait bon vivre, pour quelque temps encore, dont il est question dans ce livre.
Après une introduction générale, permettant de replacer cette « tranche d'Histoire » nationale dans son contexte historique et politique, l'ouvrage présente les aspects de la vie quotidienne des civils, puis ceux de l'armée et de ses soldats, jusqu'aux premiers combats contre l'ennemi.
Grâce à de nombreuses photos de l'époque, dont une grande partie inédite depuis cinquante ans, et remise à jour par l'Agence France Presse, le lecteur va vivre à l'heure de « l'an 40 » : les premières restrictions, la défense passive, les premiers réfugiés, la vie parisienne, la Ligne Maginot, le théâtre aux armées, etc. Car, la Drôle de guerre, c'est aussi Maurice Chevalier, Quai des Brumes, la Juvaquatre et le « French Cancan » sur les Champs-Élysées.
Voici un véritable livre-reportage, qui passionnera aussi bien les adultes de la nouvelle génération - qui veulent voir et comprendre - que ceux qui, ayant connu cette époque, désirent revivre et se souvenir.
Titre original : Vichy France, Old Guard and New Order - Traduit de l’américain par Claude Bertrand - Préface de Stanley Hoffmann.
Le livre de Robert Paxton est doublement précieux. D’abord, parce qu’il a été écrit par un jeune historien américain totalement dénué de préjugés. Il n’a pas vécu en France les événements qu’il analyse ici ; son premier livre, une étude approfondie de l’année de l’Armistice, témoignait d’une objectivité parfaite, d’une documentation impeccable et d’un esprit aigu : rien n’était laissé dans l’ombre et l’éloignement de l’auteur – dans le temps et l’espace – n’entraînait ni sécheresse ni perte du sens de la réalité telle que l’avaient ressentie et vécue les contemporains. Sur un sujet qui remue encore trop profondément les Français, il est bon qu’un miroir leur soit tendu par un auteur étranger ; mais il est important que le Français – parfois chauvin, quand il s’agit d’études sur la France – ne puisse récuser cet audacieux. M. Paxton est un spécialiste de l’histoire de la France moderne et contemporaine qu’il enseigne à Columbia University ; il a fait de longues recherches en France ; son travail est fondé sur des sources irréfutables. Il a eu la curiosité (que n’ont pas montrée la plupart des spécialistes français) d’aller consulter les archives allemandes et américaines – non publiées, mais accessibles aux chercheurs – et il y a trouvé d’amples traces des interventions et des propos de Vichy. Scrupuleusement, il indique les documents dont il s’est servi. On ne pourra lui reprocher ni parti-pris initial, ni ignorance de son sujet, ni légèreté dans la recherche. Autrement dit, c’est sur le fond qu’il faudra discuter.
Titre
VAL DE MARNE, VILLENEUVE SAINT GEORGES, GUERRE 39/45
L'affaire Brière est la réponse à la question qu'on se pose depuis mai 1944 : qui a exécuté le chef français de la Gestapo de Caen? 43 photos et documents. Rédigé sur la base de documents et de témoignages irréfutables, "l'Affaire Brière" est un livre historique par sa rigueur et son degré de véracité. C'est aussi un texte distrayant par sa facture et son style: dès qu'ils entrent en scène, les personnages prennent vie, s'animent et agissent comme dans un roman d'aventure aux multiples rebondissements.
Joseph Joffo convoque ses souvenirs d’enfance. À 10 ans, en compagnie de son frère, il doit fuir Paris occupé. Commence alors une épopée qui durera quatre ans. Un témoignage unique et bouleversant.
Prêtre catholique d’origine juive né en Ukraine, Alexandre Glasberg (1902-1981) voulait transformer le monde. Depuis son ordination en 1938, il a servi un seul objectif : sauver et reclasser les réprouvés et les sans-patrie.
Titre
Bonsoir, petite princesse bleue. Secteur de Digne de l'Armee Secrete, sous-secteur de Thoard
Auteur
Fernand Tardy
Édition
Terradou
Année
1990
Genre
témoignage
Description
Bonsoir petite princesse bleue - Secteur de Digne de l'Armée secrètre, sous-secteur de Thoard ISBN 2-907389-14-9,
Fernand Tardy est un homme politique français, né le 14 juin 1919. Officier au 20e bataillon de chasseurs alpins, il entre dans la Résistance en 1942. Il est maire de Thoard de 1956 à 1990 et sénateur des Alpes-de-Haute-Provence de 1980 à 1998.
Né à Rotterdam, le docteur William Francken s´installa en 1914 à Begnins où il épousa Loly Fiaux, première femme à obtenir un diplôme d´ingénieur. Disciple de César Roux, il fonda le Pavillon de La Côte, maillon important de sa lutte contre la tuberculose. Médecin de campagne infatigable, au charisme légendaire, militant écologiste avant l´heure, W. Francken laissait un premier carnet de souvenirs en 1960. Réédité en 1989, cet ouvrage, aujourd´hui épuisé, connut un succès sans précédent. Grâce à un hasard extraordinaire, les archives du docteur réapparurent ces dernières années. C´est ainsi que Micha Grin put enfin retracer le destin de cet homme formidable qui voua sa vie aux autres, notamment au péril de sa vie, comme envers les Juifs à Novel en Haute-Savoie durant la dernière guerre mondiale. Relatant le parcours de W. Francken, ce livre est complété de nombreux et nouveaux billets inédits ainsi que d´une sélection de ceux qui furent publiés dans la première édition.
J'ai une amie arabe, ce n'est pas parce qu'elle est arabe que je ne l'aime pas... Je ne veux pas que toute cette histoire revive. Je veux juste qu'on s'en souvienne pour faire hommage à tous ces gens massacrés, sans justice. Marie-Anne, 9 ans École primaire, Montataire
Ne pas se contenter du souvenir, faire naître la révolte, la réflexion chez des enfants d'aujourd'hui, c'est l'objet de ce récit poignant et poétique de l'épisode tragique de la déportation des enfants de la Maison d'Izieu en 1944.
Yves Rocard est un grand scientifique : il est un des Pères de la radioastronomie en France, de l'énergie nucléaire, de la bombe A, de la bombe H ; il dirigea vingt ans durant le laboratoire de physique de l'École normale supérieure ; il fut celui qui calcula le pont de Tancarville... Il est le père de Michel. Il est aussi un chercheur de génie : avec un bout de ficelle, un caillou et un clou - plus un magnétomètre à protons - le professeur Yves Rocard explore, en solitaire, depuis vingt-cinq ans, ce sixième sens inconnu de l'homme : le magnétisme. Ce jeune Monsieur de 82 ans, faisant fi des sarcasmes, épinglant avec humour le monde scientifique, reste un chercheur impénitent.
ISBN-10: 2246411211
ISBN-13: 978-2246411215
"On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur.
Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité " Angelo Rinaldi.
Aristides de Souza Mendes est ce consul du Portugal à Bordeaux en 1940, qui, à l’inverse d’un Maurice Papon, choisit de désobéir à son gouvernement pour sauver milliers de personnes en leur délivrant des visas.
Le Portugal était neutre dans le second conflit mondial, mais son dictateur Salazar interdisait à ses diplomates de délivrer le moindre visa à certaines catégories de demandeurs d’asile, les plus vulnérables dans le contexte de l’époque : les apatrides, les juifs, les Russes… autant d’« indésirables » fuyant les nazis. Bordeaux, en mai-juin 1940 en envahis par des centaines de milliers de réfugiés. Le consul, informé de la situation, se met à délivrer des visas à tour de bras.
« On estime à plus de 30 000 – dont environ 10 000 Juifs - le nombre de personnes ainsi sauvées. Yehuda Bauer, un spécialiste des réfugiés juifs durant la guerre, écrira "ce fut la plus grande action de sauvetage menée par une seule personne pendant l’Holocauste". Celle-ci ne manque pas d’attirer l’attention des supérieurs hiérarchiques du Consul. On le somme d’arrêter la délivrance de visas et le 22 juin 1940 (jour de la capitulation de la France) on dépêche sur place deux fonctionnaires pour le ramener à Lisbonne, sous le prétexte d’assurer sa protection.
Contraint, le Consul gagne Bayonne où il peut voir une énorme foule massée près du consulat portugais. Le "scénario bordelais" se met en place à nouveau : Aristides de Sousa Mendes, bousculant de son imposante stature le vice-consul du lieu, se remet à signer quantités de visas. L’incorrigible diplomate ne s’arrêtera pas là, arrivé au poste frontière d’Hendaye, il rencontre des réfugiés à qui il avait délivrés des visas à Bordeaux. Ceux-ci ne peuvent passer car la frontière a été fermée. Dans une auberge proche, il réclame du papier et "confectionne" de nouveaux visas où apparaissent ces quelques lignes, priant "au nom du gouvernement portugais, les autorités espagnoles de laisser le porteur traverser librement leur territoire", lignes suivies de sa seule signature, puis il entraîne tout ce monde vers un autre petit poste frontière, bien isolé et, miraculeusement, sans téléphone. Le policier espagnol, impressionné par le personnage et ignorant les récentes instructions de Madrid, laissera passer ce groupe de plusieurs centaines de personnes. Le dernier miracle du Consul portugais avait opéré !".
Révoqué par son administration, il meurt dans la misère en 1954. Le 21 février 1961, un arbre est planté en son honneur dans l'allée des Justes à Jérusalem. Il ne sera réhabilité par l’État portugais qu’en… 1987. En 1994, Mário Soarès, président de la République portugaise, dévoile à Bordeaux le buste de son compatriote. Par cette petite biographie, José-Alain Fralon répare un oubli.
« Sous la plume du reporter apparaît dans toute sa désespérance la période troublée de la fin de la "drôle de guerre" et des débuts de la collaboration d'État vue de Bordeaux. Les réfugiés de "nationalité indéfinie" affluent par milliers. Traqués, ne se faisant aucune illusion sur le sort qui les attend s'ils venaient à tomber aux mains des nazis, ils ont tous l'espoir de fuir la France. Comment ? Avec quel visa ? Ce n'est pas le problème du Portugal qui a choisi la neutralité. Les ordres donnés à ses diplomates sont sans appel : pas de visas aux étrangers de nationalité indéfinie et aux Juifs expulsés de leur pays. Aristides de Souza Mendes, né d'une famille riche, nombreuse et très catholique, n'a pas pour habitude de désobéir. Mais "notre père nous a dit qu'il avait entendu une voix, celle de sa conscience ou celle de Dieu, qui lui dictait la conduite à suivre", témoignera plus tard l'un de ses fils. » (extrait d’un article de La République des Lettres, 1998)
« Quand, en septembre 1938, il s’installe à Bordeaux, quai Louis-XVIII, Salazar est devenu dictateur du Portugal. Après la défaite de mai-juin 1940, des milliers de gens venus de Paris, Riga, Varsovie, Anvers... prennent le chemin de l’exode. "Tous fuyaient les barbares dont l’ombre s’étendait maintenant sur toute l’Europe." Pour sauver leur vie ils avaient besoin d’une simple signature sur leur passeport. Un homme, Aristides de Souza Mendes, monarchiste de coeur et père de 14 enfants, va leur en accorder malgré les directives de Salazar. Il dira : "Je donnerai des visas à tout le monde, il n’y a plus de nationalistes, de races, de religions." "Juifs, catholiques, protestants ? On signe ! Apatrides ? On signe ! Russe ? On signe ! Allemand ? On signe ! "Le 8 juillet 1940, Aristides de Souza Mendes rentre dans son pays. Il passe en conseil de discipline. Privé de travail à l’âge de 55 ans, il s’éteint le 3 avril 1954. Les Israéliens se sont souvenus et ont planté un arbre dans l’allée des Justes à Jérusalem le 21 février 1961. Il ne sera réhabilité par son gouvernement que le 24 mai 1987 et il aura fallu plus de cinquante ans pour que Bordeaux se souvienne." (extrait d’un article de Pierre Lebedel, La Croix, 28 janvier 1999).
En complément à l’Affaire Papon, 78 documents explosifs découverts en 1986 dans les archives de l’Intendance de Police, simplement situés dans leur contexte et classés par thème. Au lecteur de les interpréter.
Texte introductif de Serge Klarsfeld (6 pages), qui fait le point de l’image de Vichy dans les manuels scolaires, avant et après 1983.
Titre
La Formation des maquis de l’Ain. Décembre 1942-février 1944
Auteur
Yves Martin
Édition
Anciens Maquis de l’Ain et du Haut-Jura
Année
1987
Genre
histoire
Description
Thèse, DEA, Maîtrise, Master
Titre
Les communistes français, de Munich à Châteaubriant (1938-1941)
Antoine Prost -Jean-Pierre Azéma -Jean-Pierre Rioux
Édition
Presses de la fondation nationale des Sciences Politiques
Année
1987
Genre
histoire
Description
De bas en haut, de l'humble militant de la terre, de la mine ou du rail jusqu'aux émissaires du « Centre » cherchant planques et contacts, voici l'histoire du peuple communiste pris entre tous les feux.
En 1936, le Parti avait enfin rencontré les masses. En 1938, l'agonie du Front populaire, Munich et Daladier ont brisé l'élan. Viennent la guerre et le pacte germano-soviétique, l'interdiction et la défaite, le silence et la clandestinité. Accablés par tant de coups, beaucoup renoncent ou attendent. Des isolés tâtonnent dans l'ombre pour renouer les fils d'une organisation défaite. Les plus déterminés se jettent dans l'action. Tous sont suspectés ou pourchassés. Après l'invasion de l'Union Soviétique par la Wehrmacht, quand le Front national prend forme à l'automne de 1941, une frêle ossature a été préservée, une nouvelle génération se lève, celle des fusillés et des maquis.
Cette histoire promise depuis près d'un demi-siècle à tant d'empoignades, on a tenté ici de la retracer avec honnêteté, au plus près de ces femmes et de ces hommes, en s'appuyant enfin sur des documents fiables et souvent inédits, puisés dans les archives de trente départements français et de nombreux dépôts européens.
Mireille Albrecht est née à Rotterdam le 21 juin 1924.
Fille de la grande résistante Berty Albrecht, jeune résistante elle même.
Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages bécrits à la mémoire de sa mère et de la Résistance.
Il n'est pas facile de parler de Shoah. Il y a de la magie dans ce film, et la magie ne peut pas s'expliquer. Nous avons lu, après la guerre, des quantités de témoignages sur les ghettos, sur les camps d'extermination ; nous étions bouleversés. Mais, en voyant aujourd'hui l'extraordinaire film de Claude Lanzmann, nous nous apercevons que nous n'avons rien su. Malgré toutes nos connaissances, l'affreuse expérience restait à distance de nous. Pour la première fois, nous la vivons dans notre tête, notre coeur, notre chair. Elle devient la nôtre. Ni fiction, ni documentaire, Shoah réussit cette re-réation du passé avec une étonnante économie de moyens : des lieux, des voix, des visages. Le grand art de Claude Lanzmann est de faire parler les lieux, de les ressusciter à travers les voix, et, par-delà les mots, d'exprimer l'indicible par des visages. C'est une composition musicale qu'évoque la subtile construction de Shoah avec ses moments où culmine l'horreur, ses paisibles paysages, ses lamentos, ses plages neutres. Et l'ensemble est rythmé par le fracas presque insoutenable des trains qui roulent vers les camps. La construction de Claude Lanzmann n'obéit pas à un ordre chronologique, je dirais - si on peut employer ce mot à propos d'un tel sujet - que c'est une construction poétique. Jamais je n'aurais imaginé une pareille alliance de l'horreur et de la beauté. Certes, l'une ne sert pas à masquer l'autre, il ne s'agit pas d'esthétisme : au contraire, elle la met en lumière avec tant d'invention et de rigueur que nous avons conscience de contempler une grande oeuvre. Un pur chef-d'oeuvre.
Titre
La Filière. En France occupée 1942-1944
Auteur
Ruth Klonover
Édition
Ed. de la Thièle
Année
1985
Genre
témoignage
Description
Anne-Marie Im Hof-Piguet, née à la Vallée de Joux, a été de ces "Justes", qui, au prix de mille dangers, ont contribué à sauver des Juifs lors de la deuxième guerre mondiale. Dans ce livre de souvenirs, elle décrit les colonies de la Croix-Rouge Suisse, Secours aux enfants, telles qu'elle les a connues en France lors de l'occupation allemande: heurs et malheurs de la vie quotidienne, drames de la déportation, passages clandestins d'enfants juifs dans les forêts du Risoux, telle est la trame d'un ouvrage destiné à éclairer chacun d'entre nous.
Cette deuxième édition, publiée suite à de nombreuses demandes, est augmentée d'une préface de Madame Michèle Fleury, historienne, La Croix-de-Rozon, Genève.
Titre
Un évêque dans le siècle : Monseigneur Paul Rémond (1873-1963)
Les camps du Sud-Ouest de la France, 1939-1944 : exclusion, internement et déportation.
Toulouse, Editions Privat, 1994 (dir. Publication) (ISBN 2-7089-5675-3)
Monique Lise Cohen a fait des études de philosophie à Toulouse. Docteur ès lettres, elle est poète, bibliothécaire et auteur de plusieurs ouvrages et études sur des thèmes littéraires, philosophiques, religieux et historiques.
Responsable à la Bibliothèque Municipale de Toulouse des Hébraïca-Judaïca et du Centre d’Etude et de Recherches sur la Résistance toulousaine (en relation avec l’IHTP)
Correspondante du CDJC-Mémorial de la Shoah ; correspondante de la Nouvelle Gallia-Judaïca (CNRS). Membre du Conseil d’orientation et de recherche de l’ISTR (Institut de science et de théologie des religions) où elle représente le judaïsme.
Titre
La filière marseillaise
Auteur
Daniel Bénédite
Édition
Clancier-Guénaud
Année
1984
Genre
témoignage
Description
Dans La filière marseillaise. Un chemin vers la Liberté sous l’occupation, Daniel Bénédite raconte l'épopée du réseau fondé par des intellectuels américains et des allemands installés outre-Atlantique, inquiets du sort tragique qui guettait les antifascistes notoires et notamment des écrivains et des artistes prestigieux. Ils mirent sur pied une organisation pour les évacuer vers les États-Unis et les sauver.
Les Prédestinés " Qui donc peut être dit prédestiné ? Les saints qui sont si proches de nous méritent-ils seuls ce nom ? N'est-il réservé qu'à quelques-uns ? Est-il possible d'être comme vous, comme moi, à la fois pécheur et prédestiné - prédestiné bien que pécheur ? Que signifie " prédestiné ? (...) Le mot pourrait se traduire par ces simples phrases : avant même la fondation du monde, Dieu vous a choisis. Par Jésus son Fils il vous a dévoilé, quand les temps furent accomplis, le dessein éternel de son amour et il a voulu vous réconcilier pour toujours avec lui. Nul de nous qui le connaisse ou le saisisse, sans avoir été par avance connu et saisi par lui. " Vous êtes de la famille de dieu. " (...) Les Apôtres n'avançaient-ils pas eux-mêmes dans les ténèbres et à tâtons ? " Je montrerai qu'ils étaient comme nous. " Alors, qui donc peut être dit prédestiné ? Ces premiers compagnons du Seigneur ? Jeanne d'Arc et Thérèse de Lisieux ? Saint Dominique ? Luther ? J'ai dit comment. Bernanos lui-même ? Je n'en doute pas. Et encore ? Qui ajouter ? Si misérables que vous soyons -vous et moi. " (Daniel Pezeril)
La responsabilité de la haute administration française vichyssoise à travers le procès sur archives de celui que l'on retrouve ensuite ministre de V. G. d'Estaing et sinistre Préfet de Police à Paris pendant la guerre d'Algérie. Sera-t-il enfin condamné ?
5 000 juifs sauvés par un village.C'est l'aventure authentique survenue au Chambon-sur-Lignon.Sous l'occupation, les villageois, en majorité protestants, groupés autour de leur pasteur, accueillirent et cachèrent des milliers de juifs, dont beaucoup de jeunes et d'enfants,et organisèrent des centaines d'évasions.
Juin 1933. Souvenirs personnels, témoignages et récits sur l'un des plus importants maquis de la France occupée, celui de Saint Marcel. Ce livre a obtenu le prix Louis Guilloux.
Titre
Le Finistère dans la guerre, 1939-1945 : La Libération
Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand, tous deux authentiques Bretons et anciens correspondants - pour le département du Finistère - du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, ont mené de nombreuses enquêtes sur la Déportation et le système concentrationnaire, les prisonniers de guerre et les stalags ou oflags, le Service du Travail obligatoire, le régime de Vichy, l’économie sous l’Occupation, « l’épuration » et la Libération, et surtout la Résistance clandestine. Le présent ouvrage est le fruit de leur patient travail sur des tonnes d’archives et des milliers de fiches.
Comment Blum devint-il l'homme le plus insulté de France ? En défendant Dreyfus, en unifiant le parti socialiste, en s'opposant à sa bolchevisation, en prenant la tête du Front populaire, en soutenant la Résistance, il récoltera l'injure des antisémites, la haine de la droite conservatrice, l'opprobre des communistes, les brutalités de l'Action française, le procès de Riom, la déportation.
Archétype de l'intellectuel empêtré dans ses analyses pour certains, Blum administre à tous la preuve de sa fermeté morale, de son courage physique, de son sens de la liberté et de la justice.
Cette biographie, nourrie de documents et de témoignages originaux, n'est pas une hagiographie laïque. La sympathie de Jean Lacouture pour Léon Blum va de pair avec cette vigilance critique qui avait fait de lui le biographe incomparable de Malraux, de Gaulle, Mendès France, Hô Chi Minh, Nasser, témoins et acteurs de cette époque.
Vieille utopiste, et étrangère : deux raisons pour susciter la méfiance, écrit Lotte Schwarz parlant d'elle-même avec un regret qui ne va pas sans jubilation. Que de méfiance n'aura-t-elle pas fait lever autour d'elle en effet, cette femme-bourrasque, qu'un destin à la mesure de ses curiosités a précipité dans ces tumultes russes ou germaniques du premier demi-siècle, celui qui balance interminablement entre l'espérance et les charniers. Curiosités ? Le mot est sans doute faible pour évoquer la force singulière qui jette une jeune fille de la bourgeoisie juive allemande, de la Vienne flapie des années vingt, vers cette Russie bolchevique où, lui a-t-on dit, se construit le bonheur. Fervente, irrespectueuse, subversive, femme surtout et même féministe à une époque où cela n'allait pas de soi, Lotte côtoiera les grands artisans d'une révolution adolescente qui dérive déjà vers de sombres archipels. Irritée par les uns, fascinée par les autres, meurtrie souvent mais jamais désenchantée comme le sont aujourd'hui tant de jeunes gens revenus de tout d'autant plus vite qu'ils n'y sont jamais allés. Ni la guerre, ni les exodes, ni les déportés, à qui elle voue sa tendresse et ses forces, ni une vieillesse lucide n'entameront par la suite cette extraordinaire disposition à l'espoir qui fait dire à Jean-Marie Domenach : Lotte Schwarz est l'une de ces femmes que je considère comme le modèle d'humanité le mieux réussi. Espérer en connaissance de cause et après avoir traversé l'œil ouvert tous les désespoirs du siècle : Lotte, vieille utopiste, sait-elle que l'époque, décidément, n'a jamais eu autant besoin d'elle ?
Titre
Sur l'implantation du parti communiste français dans l'entre-deux-guerres
Le Parti communiste, par sa nature même, exige des approches historiques nouvelles et diversifiées. Replacer le Parti communiste dans le milieu dans lequel il évolue permet de mieux comprendre les raisons de ses succès et de ses échecs. Outre le Parti et son organisation, l’influence électorale et les conditions structurelles (« le milieu »), une étude d’implantation doit aussi, par des méthodes appropriées, rendre compte de la présence diffuse du Parti dont on est amené à mesurer au fil des années tout l’impact. Cet ouvrage présente plusieurs volets : une synthèse temporaire et problématique de l’implantation du Parti Communiste en France et dans la région parisienne dans l’entre-deux-guerres ; des types méthodologiques d’approches : une commune ouvrière (Ivry), un arrondissement parisien (le 18e), des logements collectifs (Bagneux), une entreprise (Renault), des militants (le Cher), une élection révélatrice (le Var).
Titre
L'Oiseau n'a plus d'ailes : Les Lettres de Peter Schwiefert
Lettres de Peter Schwiefert éditées, présentées, annotées (avec textes de liaison) par Claude Lanzmann.
Titre
La Resistance en Gironde
Auteur
Michel Slitinsky
Édition
Les cahiers de la Résistance
Année
1972
Genre
témoignage
Titre
Le passeur
Auteur
Herbert Ford
Édition
Éditions Fayard
Année
1972
Genre
témoignage
Description
L'aventure de John Weidner* de 1940 à 1944, choisi pour être le messager de la “route suisse” qui permit au gouvernement hollandais de Londres de rester en contact avec les mouvements de résistance bataves.
"Flee the captor", traduit et adapté de l'anglais par Christine Ambre.
En juillet 40, un officier de cavalerie motorisée, qui, avec ses chars, avait tenu tête aux Allemands, tire les conclusions de la défaite : il faut reconstruire une société, et pour cela il faut refaire des hommes. [.]
Titre
Résistance Indre et vallée du Cher
Auteur
Georgette Guéguen-Dreyfus
Édition
Éditions Sociales
Année
1970
Genre
histoire
Description
Résistance, Indre et vallée du Cher
témoignages de résistants de l'Indre et de la vallée du Cher ; de la Creuse, région de La Souterraine ; de l'Indre-et-Loire, Lochois ; du Cher-Sud, Saint-Amand et de la Vienne, Montmorillon.
Léon Bronchart, cheminot qui, sommé de mener un train de déportés, s’écrie : « Je ne conduirai pas ce train ! ».
C’était le 31 Octobre 1942, à Montauban, la guerre était loin d’être gagnée et il fût aussi le seul conducteur de train à se rebeller ainsi. Il écrivait ensuite une lettre de protestation au maréchal Pétain.
Un mois plus tard, il cachait un Juif dans sa locomotive, le convoyant de sa ville de Brive à Limoges, puis à la plus grande sécurité de la zone d’occupation italienne. Un mois plus tard, dénoncé à la Gestapo, il était déporté en compagnie de son fils Louis à Sachsenhausen, puis au camp de travail forcé de Dora, en vérité camp d’esclavage. A Dora, précise l’historien Martin Gilbert, Léon Bronchart fût jusqu’à la Libération, une source de courage moral pour ces compagnons d’infortune.
Léon Bronchart était aussi un adhérent de la CGT, et un membre de Résistance Fer. L’homme était donc d’une trempe politique qui a fait les grands résistants et rejoignait la rigueur morale que son refus de conduire les trains de la mort a démontrée. Cependant son acte individuel ne s’inscrivait pas dans une action collective du syndicat ou de la Résistance, et c’est cette clarté morale, distincte de l’engagement politique comme de l’héroïsme, qu’il nous faut défendre.
Titre
Trois filles et vingt garçons
Auteur
Michel Slitinsky
Édition
Les cahiers de la Résistance
Année
1969
Genre
témoignage
Description
Témoignages sur la Résistance en Gironde.
Titre
Juifs au combat
Auteur
Jacques Lazarus
Édition
FeniXX réédition numérique (Éditions du Centre)
Année
1947
Genre
témoignage
Description
Témoignage sur l'activité d'un mouvement de Résistance
-------------------
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Titre
Robert Benoist Champion du monde
Auteur
Roger Labric
Édition
Edicta
Année
1946
Genre
témoignage
Description
Voici un ouvrage particulièrement émouvant sur Robert Benoist le premier français champion du monde de Grand Prix auto mort en déportation le 12 septembre 1944.
Isaac Pougatch écrira Charry, vie d’une communauté de jeunesse : expériences faites dans un chantier de jeunesse juive en France. 1940-1942, Boudry, La Baconnière, 1945.
Titre
La grande épreuve - l'Alsace sous l'Occupation Allemande 1940-1944
Une famille juive sous l'Occupation
1940-1944. Enfant pendant la Deuxième Guerre mondiale, Françoise Basch a vécu l'exode, l'absence de son père, une vie de lycéenne à Lyon où s'étaient réfugiés ses grands-parents, et les rencontres trop brèves avec sa mère, médecin, obligée de s'installer plus au sud... A partir de correspondances familiales, un livre en hommage à sa mère, Marianne, qui assura leur survie à tous, et à sa grand-mère, Ilona, "héroïnes ordinaires" qui surent déployer des ressources d'ingéniosité, de courage et d'ironie face au rétrécissement de leurs horizons.
Titre
Amédée Guy
Auteur
Édition
http://www.ajpn.org/personne-7377.html
Genre
lienint
Description
Amédée Guy, médecin, homme politique et résistant, vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940. Il est assigné à résidence par le régime de Vichy à Thônes, puis à Cruseilles.
Sénateur de la Corrèze de 1921 à 1941, le 10 juillet 1940, il fait partie des quatre-vingts parlementaires à voter contre les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain.
Syndicaliste et résistant français, né le 20 septembre 1904 à Payzac, fusillé à Châteaubriant par les nazis le 22 octobre 194118. Une place du bourg de Payzac porte son nom.
Joseph-Paul Rambaud, maire de Pamiers de 1919 à 1940, résistant au sein du mouvement Combat, fondateur de l'Armée secrète en Ariège, est arrêté et déporté sans retour à Buchenwald où il meurt le 17 octobre 1944.
Le 31 janvier 1944, Jeannine, 9 ans, est arrêtée par les gendarmes français en pleine nuit parce que juive. Elle sera déportée sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 68 le 10 février 1944.
André Breton s'installe en 1922 dans un atelier d'artiste au 42, rue Fontaine. Il le conservera jusqu'à la fin de ses jours.
Titre
Jacques Bonsergent
Auteur
Édition
http://www.ajpn.org/personne-7328.html
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Description
Jacques Bonsergent, 28 ans, fut le premier civil fusillé par les Nazis le 23 décembre 1940. Il habitait 3, boulevard de Magenta dans le 10e arrondissement.
Titre
Régine Tragarz
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http://www.ajpn.org/personne-7368.html
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Description
Victor Tragarz, tailleur, né le 10/05/1899 à Lodz (Pologne), son épouse Frymeta, née Poznanska en 1899 à Lodz (Pologne), et leurs neuf enfants habitaient dans le XIIe arrondissement, 72, rue Claude de Caen.
Sénateur-maire d’Aubervilliers durant l’entre-deux-guerres, responsable majeur de la collaboration avec les nazis pendant Seconde Guerre mondiale, chef du gouvernement de Vichy.
Titre
Georges Wodli
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http://www.ajpn.org/personne-7463.html
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Description
Militant communiste, syndicaliste et résistant français né le 15 juin 1900 à Schweighouse-sur-Moder (Bas-Rhin, alors en territoire allemand) et mort sous la torture au cours de la nuit du 1er au 2 avril 1943.
Le 4 septembre 1942, Odette Gorin, résistante, est arrêtée et sera déportée au camp de Ravensbuck. De retour à La Rochelle le 29 juin 1945, elle se met au service de sa ville et en fondant la Section Rochelaise de la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants Patriotes (FNDIRP).
Militant socialiste entre les deux guerres, maire de Saint-Martin-d'Hères de février 1938 à février 1940. Résistant et Compagnon de la Libération.
Titre
Pierre-Marie Théas*
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http://www.ajpn.org/juste-2641.html
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Description
Pierre-Marie Théas*, Juste de France, a été évêque de Montauban puis de Tarbes et de Lourdes. Il est à l'origine de la construction de la Basilique Saint-Pie X à Lourdes.
Titre
Clément Vasserot
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http://www.ajpn.org/personne-7565.html
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Description
Clément Vasserot est né au hameau de Fontgillairde, situé à Molines-en-Queyras, le 5 février 1893 dans une famille protestante. Il devient préfet de la Creuse le 14/02/1943.
Chef de la résistance dans la ville de Grenade-sur-l'Adour, tué dans la nuit du 12 au 13 juin 1944 à Bordères-et-Lamensans (Landes). La rue principale de Grenade-sur-l’Adour porte aujourd'hui son nom et sa mémoire est honorée chaque année le 13 juin.
Jacques Nancy (1912 - 1987), résistant, Commandeur de la Légion d'Honneur, Médaille Militaire, Croix de Guerre avec 7 Citations, Rosette de la Résistance, Military Cross, Médaille des Évadés.
Léon Arthur Elchinger, né le 2 juillet 1908 à Soufflenheim (Bas-Rhin) est ordonné prêtre à Strasbourg en 1931. Aumônier militaire à Strasbourg en 1938, il est nommé supérieur du grand séminaire de Strasbourg replié à Clermont-Ferrand en 1941.
Séjour dans les camps de Pierre Moses, enfant raflé à Varennes le 26 août 1942. Une enquête minutieuse, réalisée par Régis Pinson, dans le Tambour de Varennes n° 24 (automne/hiver 2012/2013).
Titre
Jean-Louis Trintignant
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http://www.ajpn.org/personne-7573.html
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Description
Réalisateur, acteur, scénariste, il est né le 11/12/1930 à Piolenc.
Aloyse Strebler*, nommé Juste parmi les Nations en 1978, est né à Uberach le 08/01/1899.
Titre
Nicolas Dupont
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http://www.ajpn.org/juste-945.html
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Description
Nicolas Dupont*, né à Kerling-lès-Sierck en 1900, gendarme en poste à Annecy, résistant, est décoré de la médaille de la résistance, le 20 mai 1950, et reçoit la médaille des Justes parmi les Nations en 1979.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le couple pastoral habite à Agen. Leur maison sera ouverte à tous ceux qui cherchent un refuge. Ils vont accueillir des Juifs pour la nuit ou pour quelques jours.
Né à Saint-Didier-au-Mont-d'Or le 28 juillet 1870, il fit partie des 80 parlementaires qui refusèrent en 1940 de voter les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
Titre
Emile Aron, professeur de médecine
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http://www.ajpn.org/personne-Emile-Aron-8138.html
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Description
Emile Aron, né au Boulay (Indre-et-Loire) en 1907, professeur de médecine depuis 1937, est exclu de l’hôpital de Tours en raison du statut des Juifs de Vichy et est désigné en premier sur la liste des otages en cas de représailles allemandes.
Titre
Témoignage de l'abbé Henri Dupont, du diocèse de Tours
Témoignage de l'abbé Henri Dupont, du diocèse de Tours et rapport sur le service religieux dans le Camp d'Oranienburg près de Berlin, demandé par le pape Pie XII à l'Abbé Henri Dupont du diocèse de Tours.
Titre
Jean-Marie Grenier
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http://www.ajpn.org/personne-8185.html
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Description
Membre du comité de Libération des Vosges en 1944, élu maire de Remiremont en 1945.
(1897-1943), membre des Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel, résistant, condamné à mort et décapité à la hache à Cologne le jour de ses 46 ans.
Candidat à Pontoise aux élections cantonales en 1931, puis aux législatives de 1932, aux cantonales de 1934 et aux sénatoriales de 1935, il sera le premier conseiller municipal communiste de la ville.
Instituteur à l’école publique de Frayol et résistant. Arrêté à l'école le 24/03/1944 par les Waffens, il est déporté et assassiné à Neuengamme le 12/11/1944.
Titre
L’abbé Jean FLORY
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http://www.ajpn.org/personne-Jean-Flory-8386.html
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Résistant, prêtre et pédagogue, Jean Flory est né à Lure en 1886 de parents thannois, et enterré à Thann.
Titre
Jean Flory, archiprêtre de Montbéliard
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http://www.ajpn.org/personne-Jean-Flory-8386.html
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Description
Jean Flory défia les Allemands à Noël 1942 en rappelant l’origine juive de Jésus, Marie et Joseph, auxquelles il colla de larges étoiles jaunes.
Pionnier des premières heures de la JEC, Jean Flory s’illustra une nouvelle fois en énumérant en chaire, non seulement les noms des prisonniers, mais aussi ceux déportés et des juifs montbéliardais victimes de la Gestapo.
Préface de Philippe Joutard, postface d'Alain Chouraqui. Le 6 août 1942, le pasteur d'Aix, Henri Manen, apprend que les autorités françaises ont décidé de livrer aux nazis les prisonniers retenus au Camp des Milles. Convaincu que ces déportés, parmi lesquels des femmes, des vieillards, des enfants, sont voués à une mort certaine, Henri Manen, aidé par sa femme Alice, le pasteur Donadille et son réseau, et l'OSE, mettra tout en œuvre pendant le mois qui suit pour en sauver le maximum. Au fond de l'Abîme relate ces 34 jours totalement dédiés à la cause des persécutés, un témoignage 'en direct' écrit pour alerter les autorités sur les méthodes de la police française et sensibiliser les populations civiles au sort des Juifs. Repris dès décembre 1942 dans la presse juive New-Yorkaise, c'est un cri d'alerte poussé par une conscience révoltée devant la soumission à l'ignominie.
Prix public : 9€
Titre
Docteur Jean Desfrançois
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http://www.ajpn.org/personne-8457.html
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Description
Le docteur Desfrançois, résistant, responsable du service de santé pour une partie de la Savoie, dans le cadre du mouvement Franc-Tireur, responsable du service de santé pour les maquis de la résistance et organisateur d'une filière de détournement de médicaments, est tué lors du bombardement du 26 mai 1944.
Le docteur Georges Cassan et son épouse, Andrée Cassan, cachent des Juifs durant la guerre et subviennent à leurs besoins... Témoignage de leur fille, Jeannine Cassan-Laborie.
Fils de viticulteurs, Eugène Jardon adhère au Parti communiste. Il est élu maire de Domérat en 1929, et réélu en 1935. En octobre 1939, après le pacte germano-soviétique qui le pousse à rejoindre l'Union populaire française,et la dissolution du PCF, Eugène Jardon est arrêté et brièvement incarcéré. Libéré, il retourne à la Chambre des députés. Le 10 juillet 1940, il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain.
Titre
Guillaume Mercader, résistant né à Urdos
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http://www.ajpn.org/personne-8513.html
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Description
Résistant français et cycliste né le 17/12/1914 à Urdos.
Rencontre témoignage de Paul Schaffer avec les étudiants et enseignants de l'IUFM.
Paul Schaffer témoignait de sa fuite d'Autriche, de sa vie avec ses parents à Revel, de son arrestation, de sa déportation et de son internement dans les camps nazis.
Il présentait son livre Le soleil voilé - Auschwitz 1942-1945, éd. LK, 2010.
Rencontre organisée par l'IUFM et l'AJPN, en partenariat avec le Goethe-Institut de Bordeaux et LK éditions.
Titre
Mardi 31 mai 2011 au Goethe-Institut, Bordeaux (33)
Auteur
Édition
http://www.ajpn.org/actualite2011.html
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Description
Rencontre et dédicace de Paul Schaffer, et lecture vivante par Jean Lagrave du livre de Paul Schaffer Le soleil voilé - Auschwitz 1942-1945, éd. LK, 2010.
Paul Schaffer témoignait de sa fuite d'Autriche, de sa vie avec ses parents à Revel, de son arrestation et de sa déportation.
Jean Lagrave lisait le livre de Paul Schaffer, témoignage de son internement dans les camps nazis.
Paul Schaffer après avoir raconté son retour en France, dédicaçait son livre témoignage Le soleil voilé - Auschwitz 1942-1945, éd. LK, 2010.
Rencontre organisée par le Goethe-Institut de Bordeaux et l'AJPN en partenariat avec LK éditions et la librairie Olympique de Bordeaux.
Jacques Chardonne, de son vrai nom Jacques Boutelleau, écrivain collaborationniste durant la guerre, né à Barbezieux le 2 janvier 1884, est mort à La Frette-sur-Seine, le 29 mai 1968, ou il vivait depuis 1926 dans la "Villa Jacques Chardonne".
Titre
"Aout 1942. Lyon contre Vichy. Le sauvetage des enfants juifs du camp de Vénissieux
L'auteure poursuit son travail de recherches historique sur le sujet à l'Université Lyon II. Son objectif aujourd'hui est de reconstituer le parcours des 108 enfants sauvés du camp de Vénissieux (proche banlieue de Lyon) dans la nuit du 28 au 29 aout 1942 jusqu'à la Libération et même encore aujourd'hui en vue d'une réédition définitive et d'un film sur le sujet. Elle a publié à la fin de son ouvrage de 2012 une liste de 89 des 108 enfants sauvés afin de tenter de tous les retrouver, de prendre leurs témoignages, de remettre un visage sur eux, sur leurs parents et leurs sauveteurs extra-muros.
L'auteure veut faire connaître au plus grand nombre les circonstances d'une histoire tragique celle de la grande rafle des juifs étrangers de la Région de Lyon du 26 aout 1942 mais également les circonstances d'une histoire passionnante celui du sauvetage de 470 des 1016 internés du camp de Vénissieux parmi lesquels 108 enfants. A l'extérieur du camp chacun des enfants trouvera des relais pour continuer à les sauver jusqu'à la fin de la guerre. Tous ceux qui y ont participé au péril de leur vie en prenant en charge un ou plusieurs de ces enfants a contribué a sauver une vie, a sauver l'honneur de la France. Qu'ils en soient à jamais remerciés. Valérie Perthuis-Portheret
Vous pouvez contacter l'auteure par mail: amereporter@free.fr
Pour vous présenter son ouvrage, l'auteure vous propose de lire la préface de son ouvrage écrite par Maître Serge Klarsfeld, Historien spécialiste de la Shoah en France et Président de l'association Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France:
"Le livre de Valérie Perthuis-Portheret est un livre pionnier et précieux. Publié pour la première fois, il y quinze ans, il a mis en lumière l’action collective de sauvetage d’enfants juifs en France la plus exceptionnelle de la guerre.
Elle coïncide en effet avec ce tournant de l’été 1942 où, en zone libre, l’opinion publique spontanément prend parti pour les juifs persécutés soutenue activement par l’Eglise catholique, en particulier par les hauts prélats souvent pétainistes.
Cette action se déroule dans la région préfectorale Rhône-Alpes en un temps où le régime de Vichy gouverne souverainement la zone libre : la marge de manœuvre des intervenants en faveur des juifs considérés comme « apatrides » existe encore malgré les directives du chef de la police, René Bousquet, qui instruit ainsi ces préfets régionaux avant la plus grande rafle qui se soit déroulée sur le territoire français : « Le chef du gouvernement tient à ce que vous preniez personnellement en main le contrôle des mesures décidées à l’égard des israélites étrangers. Vous n’hésiterez pas à briser toutes les résistances que vous pouvez rencontrer dans les populations et à signaler tous les résistances que vous pourrez rencontrer dans les populations et à signaler tous les fonctionnaires dont les indiscrétions, la passivité et la mauvaise volonté auraient compliqué votre tâche. »
En avril 1944, dans la même région préfectorale, celle de Lyon, que dirige le même préfet régional, Angeli, la situation n’est plus la même. Depuis l’occupation allemande de la zone libre, en novembre 1942, Vichy n’y donne plus d’instructions à ses forces de police pour effectuer des rafles d’envergure sauf deux exceptions : à Marseille en janvier 1943, et pour arrêter 2000 hommes juifs en février 1943. Ce sont les Allemands eux-mêmes qui, aidés de complices français, arrêtent les juifs en zone sud. L’épisode des enfants d’Izieu arrêtés par la Gestapo de Lyon alors qu’ils s’étaient réfugiés dans un hameau lointain exprime à tout jamais le fanatisme antijuif de la Gestapo acharnée à la perdition d’enfants juifs au lieu de ce concentrer sur la lutte contre les Résistants. Dans ce cas, nulle marge de manœuvre pour sauver les enfants. Fin août 1942, il fallait quand même une conjonction exceptionnelle d’hommes et de femmes, chrétiens et juifs, courageux et d’esprit assez ouvert pour braver l’état autoritaire vichysiste au nom des principes d’humanité.
Valérie Perthuis-Portheret montre précisément qui furent ces figurants de la grande histoire qui, malgré leurs petits rôles réussirent à sauver non seulement la vie de plus de plus de 80 enfants et de plusieurs centaines d’adultes mais aussi à préserver l’honneur de la France, à montrer l’exemple de ce qu’il fallait faire ; exemple fécond puisque, à partir de ce moment, la population française s’est révélée compatissante et solidaire envers les juifs pourchassés ; elle a été le principal rempart qui a protégé trois-quarts des Juifs de France de l’arrestation et de la déportation.
Grâce à Valérie Perthuis-Portheret la personnalité du cardinal Gerlier, Primat des Gaules, Archevêque de Lyon, sort de l’ombre et l’on peut constater combien furent décisives ses prises de position publiques et privées pour protester contre les mesures anti-juives et pour couvrir de son autorité morale les actions illégales de l’Amitié Chrétienne et de ses héros, l’abbé Glasberg, le Révérend Père Chaillet, Jean-Marie Soutou dont Valérie Perthuis-Portheret retrace l’itinéraire qui les a menés jusqu’à ce camp de Vénissieux. De même sortent grandis de l’épopée narrée dans ce livre le pasteur Boegner, Madeleine Barot et la CIMADE, le docteur Joseph Weil, Charles Lederman, Elisabeth Hirsch, Hélène Levy, Claude Gutmann et l’OSE, Gilbert Lesage et le Service Social des Etrangers. Tous ceux là, et ce ne sont pas les seuls, ont participé au sauvetage de Vénissieux.
Ce camp de rassemblement des juifs considérés comme apatrides et de leurs enfants entrés en France à partir de 1936 enfermait après la gigantesque rafle du 26 août 1942 1016 juifs arrêtés. En fait plus de 2000 juifs devaient être appréhendés dans les dix départements de la région préfectorale de Lyon. Si le résultat a été inférieur de moitié aux prévisions, on le doit aux avertissements, aux « fuites » qui ont mis en garde les juifs menacés, au manque d’enthousiasme des policiers et gendarmes pour s’en prendre à des familles innocentes. Toutefois quand une arrestation massive est ordonnée, même si c’est un semi-échec, les arrêtés sont nombreux : à la rafle du Vel d’Hiv on attendait 22000 adultes, on en eut 9 000 plus 4 000 de leurs enfants. A Vénissieux on attendait au moins 2000 juifs ; on en eut un millier.
Valérie Perthuis-Portheret montre fort bien comment les commissions de criblage, composées des membres d’organisations juives et chrétiennes et de fonctionnaires, ont réussi à épargner à quelques centaines d’internés d’être livrés à la Gestapo en zone occupée au camp de Drancy. Sur les 1016 enfermés à Vénissieux, 545 sont partis de Lyon pour Drancy et parmi eux aucun enfant, aucun.
Lyon et sa région préfectorale sont les seules de France d’où n’est parti aucun enfant juif en 1942 pour les déportations. Un membre de cette commission rapporte que « L’intendant de police est venu le lundi à 11 heures pour le criblage qui a duré jusqu’à deux heures de l’après-midi. D’après moi, je crois que l’intendant ne demandait pas mieux que les gens soient libérés, c’est-à-dire qu’il semblait favorable à la libération. Il ne faisait pas trop de difficultés, il demandait surtout des vérifications. Comme il a vu que notre délégué intervenait de la même façon pour chaque interné, il disait : cela ne peut plus aller, j’ai des ordres de Vichy et je dois les exécuter. Si une personne est payée par un gouvernement quelconque, elle est obligée d’accomplir et exécuter les ordres transmis par le gouvernement qui la paie. Sinon, celui qui ne le fait pas, est un salopard. »
Si ce fonctionnaire avait refusé de faire ce qu’il considérait comme son devoir, et qui, en l’occurrence était un sale travail, il aurait aujourd’hui sa statue. Aucun de ces rouages élevés de l’armature de l’état n’a dit « non » publiquement et ne s’est rebellé, à l’exception du général de Saint Vincent qui, justement à Lyon, a refusé de mettre ses troupes à la disposition du préfet Angeli pour les opérations antijuives et qui s’est vu aussitôt démis de ses fonctions.
Valérie Perthuis-Portheret décrit avec émotion et précision comment furent signés les actes de délégation de paternité en faveur de « l’Amitié Chrétienne ». Les parents sont allés au-delà d’eux-mêmes pour accepter de laisser derrière eux dans l’inconnu et à des inconnus ce qu’ils avaient de plus cher, leurs enfants afin de leur laisser une chance de survie. Vichy a tenté de les reprendre : le préfet Angeli a fait le siège de Mgr Gerlier ; mais celui-ci n’a rien lâché. Bien au contraire il a conseillé à Angeli de faire savoir à Laval qu’il tire profit de son refus pour argumenter avec les Allemands. Le lendemain Laval fait face à la direction des SS qui souligne « que les exigences que nous lui avons formulées concernant la question juive s’étaient heurtées ces derniers temps à une résistance sans pareille de la part de l’Eglise, le chef de cette opposition gouvernementale étant en l’occurrence le cardinal Gerlier. Eu égard à cette opposition du clergé, le Président Laval demande que, si possible, on ne lui signifie pas de nouvelles exigences sur la question juive. Il faudrait en particulier ne pas lui imposer à priori des nombres de juifs à déporter. On avait exigé par exemple que soient livrés 50 000 juifs pour les 50 trains qui sont à notre disposition… »
Sans le comportement de la population française, son hostilité à la livraison des juifs, sans l’influence du cardinal Gerlier sur le maréchal Pétain, sans les arguments qu’il a fournis à Laval par ses interventions illégales, Vichy aurait pu continuer d’arrêter de livrer des juifs au rythme minimum de 3000 par semaine. Son opinion publique, le peuple de France et les Eglises l’ont obligé à freiner sa coopération massive avec la Gestapo. Les enfants de Vénissieux étaient une centaine. Ils ont été dispersés par ceux qui les avaient « kidnappés » pour les sauver.
Valérie Perthuis-Portheret décrit ces placements, qui dans un premier temps à Lyon, ont lieu surtout dans des institutions religieuses ou dans des familles. Elle a réussi à dresser la liste de 89 enfants avec leur état-civil. Nul doute que la nouvelle édition de son livre contribuera à apporter des précisions supplémentaires. Elle permettra aussi de constater que Lyon a bien été la capitale de la Résistance ; pas seulement de la résistance armée mais aussi celle de la résistance civile et civique et cela bien avant les autres villes et régions, dès août 1942.
Une résistance qui a eu des conséquences extrêmement importantes : la centaine d’enfants sauvés a entrainé le sauvetage de milliers d’entre eux. N’oublions pas que sur environ 70 000 enfants juifs ceux qui ont été déportés étaient 11 400. Aucun pays n’atteint ce pourcentage de jeunes vies sauvées. Aucune communauté juive importante en Europe n’a eu soixante-quinze pourcent de vies sauvées comme ce fut le cas en France (240 000 sur 320 000). C’est à Lyon qu’a été allumée la flamme de cette résistance et c’est à Lyon qu’elle brûle encore au Centre d’Histoire de la Resistance et de la Déportation (CHRD), à la prison Montluc, à Vénissieux, dans tant d’autres lieux de mémoire tragiques et dans le livre de Valérie Perthuis-Portheret que je recommande à chaque lyonnais pour qu’il sache certains des hauts faits des générations de braves français des années quarante qui se sont beaucoup mieux conduits que d’aucuns veulent le croire encore."
Titre
"Aout 1942. Lyon contre Vichy. Le sauvetage de tous les enfants juifs du camp de Vénissieux
L'auteure poursuit son travail de recherches historique sur le sujet à l'Université Lyon II. Son objectif aujourd'hui est de reconstituer le parcours des 108 enfants sauvés du camp de Vénissieux (proche banlieue de Lyon) dans la nuit du 28 au 29 aout 1942 jusqu'à la Libération et même encore aujourd'hui en vue d'une réédition définitive et d'un film sur le sujet. Elle a publié à la fin de son ouvrage de 2012 une liste de 89 des 108 enfants sauvés afin de tenter de tous les retrouver, de prendre leurs témoignages, de remettre un visage sur eux, sur leurs parents et leurs sauveteurs extra-muros.
L'auteure veut faire connaître au plus grand nombre les circonstances d'une histoire tragique celle de la grande rafle des juifs étrangers de la Région de Lyon du 26 aout 1942 mais également les circonstances d'une histoire passionnante celui du sauvetage de 470 des 1016 internés du camp de Vénissieux parmi lesquels 108 enfants. A l'extérieur du camp chacun des enfants trouvera des relais pour continuer à les sauver jusqu'à la fin de la guerre. Tous ceux qui y ont participé au péril de leur vie en prenant en charge un ou plusieurs de ces enfants a contribué a sauver une vie, a sauver l'honneur de la France. Qu'ils en soient à jamais remerciés. Valérie Perthuis-Portheret
Vous pouvez contacter l'auteure par mail: amereporter@free.fr
Pour vous présenter son ouvrage, l'auteure vous propose de lire la préface de son ouvrage écrite par Maître Serge Klarsfeld, Historien spécialiste de la Shoah en France et Président de l'association Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France:
"Le livre de Valérie Perthuis-Portheret est un livre pionnier et précieux. Publié pour la première fois, il y quinze ans, il a mis en lumière l’action collective de sauvetage d’enfants juifs en France la plus exceptionnelle de la guerre.
Elle coïncide en effet avec ce tournant de l’été 1942 où, en zone libre, l’opinion publique spontanément prend parti pour les juifs persécutés soutenue activement par l’Eglise catholique, en particulier par les hauts prélats souvent pétainistes.
Cette action se déroule dans la région préfectorale Rhône-Alpes en un temps où le régime de Vichy gouverne souverainement la zone libre : la marge de manœuvre des intervenants en faveur des juifs considérés comme « apatrides » existe encore malgré les directives du chef de la police, René Bousquet, qui instruit ainsi ces préfets régionaux avant la plus grande rafle qui se soit déroulée sur le territoire français : « Le chef du gouvernement tient à ce que vous preniez personnellement en main le contrôle des mesures décidées à l’égard des israélites étrangers. Vous n’hésiterez pas à briser toutes les résistances que vous pouvez rencontrer dans les populations et à signaler tous les résistances que vous pourrez rencontrer dans les populations et à signaler tous les fonctionnaires dont les indiscrétions, la passivité et la mauvaise volonté auraient compliqué votre tâche. »
En avril 1944, dans la même région préfectorale, celle de Lyon, que dirige le même préfet régional, Angeli, la situation n’est plus la même. Depuis l’occupation allemande de la zone libre, en novembre 1942, Vichy n’y donne plus d’instructions à ses forces de police pour effectuer des rafles d’envergure sauf deux exceptions : à Marseille en janvier 1943, et pour arrêter 2000 hommes juifs en février 1943. Ce sont les Allemands eux-mêmes qui, aidés de complices français, arrêtent les juifs en zone sud. L’épisode des enfants d’Izieu arrêtés par la Gestapo de Lyon alors qu’ils s’étaient réfugiés dans un hameau lointain exprime à tout jamais le fanatisme antijuif de la Gestapo acharnée à la perdition d’enfants juifs au lieu de ce concentrer sur la lutte contre les Résistants. Dans ce cas, nulle marge de manœuvre pour sauver les enfants. Fin août 1942, il fallait quand même une conjonction exceptionnelle d’hommes et de femmes, chrétiens et juifs, courageux et d’esprit assez ouvert pour braver l’état autoritaire vichysiste au nom des principes d’humanité.
Valérie Perthuis-Portheret montre précisément qui furent ces figurants de la grande histoire qui, malgré leurs petits rôles réussirent à sauver non seulement la vie de plus de plus de 80 enfants et de plusieurs centaines d’adultes mais aussi à préserver l’honneur de la France, à montrer l’exemple de ce qu’il fallait faire ; exemple fécond puisque, à partir de ce moment, la population française s’est révélée compatissante et solidaire envers les juifs pourchassés ; elle a été le principal rempart qui a protégé trois-quarts des Juifs de France de l’arrestation et de la déportation.
Grâce à Valérie Perthuis-Portheret la personnalité du cardinal Gerlier, Primat des Gaules, Archevêque de Lyon, sort de l’ombre et l’on peut constater combien furent décisives ses prises de position publiques et privées pour protester contre les mesures anti-juives et pour couvrir de son autorité morale les actions illégales de l’Amitié Chrétienne et de ses héros, l’abbé Glasberg, le Révérend Père Chaillet, Jean-Marie Soutou dont Valérie Perthuis-Portheret retrace l’itinéraire qui les a menés jusqu’à ce camp de Vénissieux. De même sortent grandis de l’épopée narrée dans ce livre le pasteur Boegner, Madeleine Barot et la CIMADE, le docteur Joseph Weil, Charles Lederman, Elisabeth Hirsch, Hélène Levy, Claude Gutmann et l’OSE, Gilbert Lesage et le Service Social des Etrangers. Tous ceux là, et ce ne sont pas les seuls, ont participé au sauvetage de Vénissieux.
Ce camp de rassemblement des juifs considérés comme apatrides et de leurs enfants entrés en France à partir de 1936 enfermait après la gigantesque rafle du 26 août 1942 1016 juifs arrêtés. En fait plus de 2000 juifs devaient être appréhendés dans les dix départements de la région préfectorale de Lyon. Si le résultat a été inférieur de moitié aux prévisions, on le doit aux avertissements, aux « fuites » qui ont mis en garde les juifs menacés, au manque d’enthousiasme des policiers et gendarmes pour s’en prendre à des familles innocentes. Toutefois quand une arrestation massive est ordonnée, même si c’est un semi-échec, les arrêtés sont nombreux : à la rafle du Vel d’Hiv on attendait 22000 adultes, on en eut 9 000 plus 4 000 de leurs enfants. A Vénissieux on attendait au moins 2000 juifs ; on en eut un millier.
Valérie Perthuis-Portheret montre fort bien comment les commissions de criblage, composées des membres d’organisations juives et chrétiennes et de fonctionnaires, ont réussi à épargner à quelques centaines d’internés d’être livrés à la Gestapo en zone occupée au camp de Drancy. Sur les 1016 enfermés à Vénissieux, 545 sont partis de Lyon pour Drancy et parmi eux aucun enfant, aucun.
Lyon et sa région préfectorale sont les seules de France d’où n’est parti aucun enfant juif en 1942 pour les déportations. Un membre de cette commission rapporte que « L’intendant de police est venu le lundi à 11 heures pour le criblage qui a duré jusqu’à deux heures de l’après-midi. D’après moi, je crois que l’intendant ne demandait pas mieux que les gens soient libérés, c’est-à-dire qu’il semblait favorable à la libération. Il ne faisait pas trop de difficultés, il demandait surtout des vérifications. Comme il a vu que notre délégué intervenait de la même façon pour chaque interné, il disait : cela ne peut plus aller, j’ai des ordres de Vichy et je dois les exécuter. Si une personne est payée par un gouvernement quelconque, elle est obligée d’accomplir et exécuter les ordres transmis par le gouvernement qui la paie. Sinon, celui qui ne le fait pas, est un salopard. »
Si ce fonctionnaire avait refusé de faire ce qu’il considérait comme son devoir, et qui, en l’occurrence était un sale travail, il aurait aujourd’hui sa statue. Aucun de ces rouages élevés de l’armature de l’état n’a dit « non » publiquement et ne s’est rebellé, à l’exception du général de Saint Vincent qui, justement à Lyon, a refusé de mettre ses troupes à la disposition du préfet Angeli pour les opérations antijuives et qui s’est vu aussitôt démis de ses fonctions.
Valérie Perthuis-Portheret décrit avec émotion et précision comment furent signés les actes de délégation de paternité en faveur de « l’Amitié Chrétienne ». Les parents sont allés au-delà d’eux-mêmes pour accepter de laisser derrière eux dans l’inconnu et à des inconnus ce qu’ils avaient de plus cher, leurs enfants afin de leur laisser une chance de survie. Vichy a tenté de les reprendre : le préfet Angeli a fait le siège de Mgr Gerlier ; mais celui-ci n’a rien lâché. Bien au contraire il a conseillé à Angeli de faire savoir à Laval qu’il tire profit de son refus pour argumenter avec les Allemands. Le lendemain Laval fait face à la direction des SS qui souligne « que les exigences que nous lui avons formulées concernant la question juive s’étaient heurtées ces derniers temps à une résistance sans pareille de la part de l’Eglise, le chef de cette opposition gouvernementale étant en l’occurrence le cardinal Gerlier. Eu égard à cette opposition du clergé, le Président Laval demande que, si possible, on ne lui signifie pas de nouvelles exigences sur la question juive. Il faudrait en particulier ne pas lui imposer à priori des nombres de juifs à déporter. On avait exigé par exemple que soient livrés 50 000 juifs pour les 50 trains qui sont à notre disposition… »
Sans le comportement de la population française, son hostilité à la livraison des juifs, sans l’influence du cardinal Gerlier sur le maréchal Pétain, sans les arguments qu’il a fournis à Laval par ses interventions illégales, Vichy aurait pu continuer d’arrêter de livrer des juifs au rythme minimum de 3000 par semaine. Son opinion publique, le peuple de France et les Eglises l’ont obligé à freiner sa coopération massive avec la Gestapo. Les enfants de Vénissieux étaient une centaine. Ils ont été dispersés par ceux qui les avaient « kidnappés » pour les sauver.
Valérie Perthuis-Portheret décrit ces placements, qui dans un premier temps à Lyon, ont lieu surtout dans des institutions religieuses ou dans des familles. Elle a réussi à dresser la liste de 89 enfants avec leur état-civil. Nul doute que la nouvelle édition de son livre contribuera à apporter des précisions supplémentaires. Elle permettra aussi de constater que Lyon a bien été la capitale de la Résistance ; pas seulement de la résistance armée mais aussi celle de la résistance civile et civique et cela bien avant les autres villes et régions, dès août 1942.
Une résistance qui a eu des conséquences extrêmement importantes : la centaine d’enfants sauvés a entrainé le sauvetage de milliers d’entre eux. N’oublions pas que sur environ 70 000 enfants juifs ceux qui ont été déportés étaient 11 400. Aucun pays n’atteint ce pourcentage de jeunes vies sauvées. Aucune communauté juive importante en Europe n’a eu soixante-quinze pourcent de vies sauvées comme ce fut le cas en France (240 000 sur 320 000). C’est à Lyon qu’a été allumée la flamme de cette résistance et c’est à Lyon qu’elle brûle encore au Centre d’Histoire de la Resistance et de la Déportation (CHRD), à la prison Montluc, à Vénissieux, dans tant d’autres lieux de mémoire tragiques et dans le livre de Valérie Perthuis-Portheret que je recommande à chaque lyonnais pour qu’il sache certains des hauts faits des générations de braves français des années quarante qui se sont beaucoup mieux conduits que d’aucuns veulent le croire encore."
Titre
L'envolée sauvage - La boîte aux souvenirs - tome 4
Placées chez Berthe, une vieille guérisseuse engagée dans la résistance, Ada et Luçja, devenues Camille et Alice, vont une fois de plus être obligées de fuir pour survivre. Elles croient trouver la paix en zone libre dans une colonie d’enfants juifs protégés par le docteur Zimmerman. Malheureusement, en cet hiver 1942, les blindés nazis traversent la ligne de démarcation... Un magnifique point final à la fresque historique sensible en deux cycles de Laurent Galandon sur la déportation d’enfants juifs.
Scénario Laurent GALANDON, dessin HAMO
Titre
Septfonds, 1939-1944. Dans l'archipel des camps français
Le camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne) est emblématique de l'internement administratif en France entre 1939 et 1944.
Ce livre retrace les diverses phases de l'histoire du camp et fait apparaître, également, de très nombreux portraits d'internés. Des tableaux récapitulatifs recensent des centaines de personnes.
Après le départ des Anglais et l’extraordinaire épisode des frigos de Baccarat, les troupes allemandes débarquent à Redon le 21 juin 1940, soit une semaine après leur entrée dans Paris.
Notre petite ville croule sous l’afflux des refugiés qui sont accueillis au camp de la Rive, un ensemble de dix baraques recouvertes de tôles. Dès l’été 1940, de nombreuses divisions allemandes s’établissent dans la ville. Les châteaux, les hôtels particuliers, les écoles deviennent des lieux de cantonnement. La population redonnaise cohabitera, tant bien que mal, avec l’occupant germanique. Toutefois, dans l’ombre, les premiers résistants redonnais mèneront le combat au péril de leur vie, en participant à des actions périlleuses contre l’ennemi. Pourtant nombreux seront ceux qui tomberont et seront déportés en Allemagne avec peu d’espoir pour certains d’en revenir.
Ce livre retrace l’histoire de ces 4 longues années d’occupation au travers de nombreux témoignages, de plans et de photos inédites.
Préface Général Georges PHILIPPOT
Titre
La rose et l'edelweiss - Ces ados qui combattaient le nazisme / 1933-1945
Auteur
Roger Faligot
Édition
La Découverte / Poche
Genre
article de revue
Description
Connaissez-vous la Rose blanche, les Pirates de l'edelweiss, la Main noire ou la Bande du Boul'mich ? Dans toute l'Europe occupée, ces groupes d'" enfants de la liberté ", âgés de douze à dix-neuf ans, ont combattu le nazisme. Obligeant souvent les adultes à s'engager, ils ont été de tous les maquis : français, italiens, soviétiques, polonais... Roger Faligot retrace, dans ce premier livre sur le sujet, la poignante épopée de ces centaines de milliers d'ados ? collégiens, apprentis, mômes des rues, tout jeunes étudiants, scouts ?, qui, à partir de simples gestes de solidarité, se sont ensuite engagés dans la Résistance au péril de leur vie.
En Allemagne, les Pirates de l'edelweiss combattent dès 1933 le parti nazi. Au Danemark, le club Churchill allume la mèche de l'action secrète. À Auschwitz, Róza Robota et ses camarades de déportation font sauter un four crématoire. En France, l'auteur fait revivre les manifs lycéennes du 11 novembre 1940 ; les opérations de la Main noire contre les chefs nazis en Alsace, la chasse au renseignement des enfants-espions de Lorraine ; la mystérieuse histoire de la Bretonne Anne Corre, les actions de guérilla de Thomas Elek pour l'Affiche rouge à Paris.
Ce palpitant récit, nourri de documents et de témoignages inédits, pose la question de savoir pourquoi ces ados n'apparaissent pas dans l'histoire officielle de la Résistance. Enfin, ces différentes trajectoires n'ont pas fini de faire réfléchir, jeunes et moins jeunes, sur toutes les manières de dire " non " et d'organiser sa révolte face à l'oppression.
Un aspect peu connu de la Shoah, celui de l'engagement de juifs de toutes tendances politiques ou philosophiques, dans le combat pour leur survie : ils se sont retrouvés dans les différents réseaux de Résistance et de Maquis, engagés dans les Armées Alliées, en URSS, en Pologne et en Afrique du Nord et ils ont ainsi participé au combat contre le nazisme, et à celui pour la création de l'Etat d'Israël. En effet ils furent nombreux, avec des survivants de la Shoah, à se porter volontaires pour défendre le jeune Etat menacé dans son existence.
Il s'agit d'une biographie de plus de 116 témoignages, de jeunes, qui ont vécu souvent dans un milieu antisémite, hostile, mais qui ont souvent été secourus par l'attitude courageuse et exemplaire de braves gens, de chrétiens et de protestants qui ont pris des risques immenses pour venir en aide aux juifs pourchassés, et en particulier, pour sauver des enfants juifs.
Titre
La Franc Maçonnerie sous l'Occupation: Persécution et résistance (1939-1945)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la franc-maçonnerie a subi l'épreuve la plus terrible de son histoire. Déjà interdite en Europe par les différentes dictatures, objet de virulentes attaques de l'extrême droite, elle est persécutée par le régime de Vichy et par les occupants. Des organismes spécialisés dans la lutte contre les francs-maçons couvrent le territoire et les colonies. La Gestapo et la police de Vichy procèdent à des interrogatoires et à des arrestations.
En réaction, dès 1940, des francs-maçons entrent dans la Résistance. De Franc-Tireur à Combat, de Libération à Patriam Recuperare, la présence maçonnique a été importante. Une solidarité maçonnique s'organise également dans des prisons et des camps de concentration. Des loges continuent à se réunir dans la clandestinité pour participer à la lutte, aider les familles des victimes, préparer le retour de la République.
Nombreux sont les frères qui ne verront pas la fin de cette guerre : Pierre Brossolette et Jean Zay, parmi les plus célèbres, mais aussi nombre d'anonymes, auxquels André Combes, dans cette étude très complète, redonne un nom. A l'heure où la Maçonnerie doit à nouveau faire face à une campagne de dénigrement, il n'est pas inutile de rappeler que ses idéaux ont conduit des hommes et des femmes à s'engager au péril de leur vie.
Brest et ses habitants ont particulièrement souffert de « l'Occupation ». En vous présentant ce livre, ces anecdotes, ces photographies, François Péron, journaliste à Brest, depuis 1941, vous apporte un témoignage exceptionnel sur cette tragédie de notre temps.
Ce livre, qui se veut avant tout un regard vivant sur la guerre vue d'une ville de province, rappellera bien des souvenirs aux acteurs de cette époque trouble et chargée d'Histoire.
Ces pages sont un peu de nous-mêmes ; elles seront la mémoire de tous ceux qui n'ont pas connu les « années quarante », ni les souffrances d'une ville sous « l'Occupation ».
Peu nombreux étaient les juifs venues s'installer dans le Finistère. Il y subirent la Shoah avec la même barbarie.
Le texte se propose de sortir du silence et de l'ouble des vies prises dans le cataclysme de la l'Histoire, de rétablir chaque personne dans son individualité, dans sa singularité, dans sa trajectoire spécifique dont la dépossédait l'étiquetage collectif "Juif".
À partir d'un travail d'archives, du recueil de témoignages et d'une réflexion sur l'écriture de la Shoah, s'élabore le manuscrit par un jeu de composition entre une correspondance fictive et le livre en train de se construire.
L'histoire du judaïsme entre Rhin et Vosges n’a pas été une succession linéaire d’événements mais, bien davantage, une alternance complexe de périodes de paix, de répit, de repli, de retour, interrompues par des temps de crise récurrents et douloureux avec leurs lots d’interdits, d’expulsions, de destructions, de tueries de masse, de précarité.
Vivant de longues séquences de cohabitation paisible, d’abord avant les Croisades puis à partir du XIXe siècle où -en dépit du court épisode violent de 1848 -ils se sont retrouvés citoyens pleinement acceptés, de la France d’abord, de l’Allemagne impériale après 1871, de la France à nouveau après 1919.
Ils ont offert à la France : militaires, écrivains, scientifiques, parlementaires, maires de villages, et également de grandes villes comme Colmar et Mulhouse au XXe siècle et bien sûr des résistants antinazis en lutte contre la Solution finale. Mais la Shoah a conduit nombre d’entre eux à préférer l’aliya: le départ vers Israël... Les autres ont choisi de revenir en 1945 dans une Alsace devenue collectivité ouverte sur l’Europe. Ils ont pris leur place au sein d’un peuple alsacien pluriel. Au cours de son histoire, l'Alsace a connu bien des immigrations : Suisses, Souabes et Tyroliens après la guerre de Trente Ans, Welches des enclaves romanes, et plus récemment des musulmans...
Au sein du judaïsme français, ceci fait la spécificité des juifs d'Alsace.
Ce qui frappe à la lecture de ce livre, c’est l’immense variété de la Résistance. De Georges Guingouin au colonel Rémy, de Jean Moulin au général Leclerc, tous, quelles que fussent leurs tendances politiques, témoignent d’une France qui a su refuser le déshonneur. Pour le 70e anniversaire de la Libération et de la Victoire, 70 portraits de résistants parmi les plus importants de l’histoire.
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Dominique LORMIER, né en 1960, est historien et écrivain spécialisé dans la seconde Guerre Mondiale. Il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels : L’Italie en guerre, 1915-1918 (Ed. Ulysse), Les guerres de Mussolini et L’ épopée du Corps-Franc Pommiès…
Titre
Le journal d’Oradour-sur-Glane, du 10 juin 1944 à aujourd’hui
Témoignages d’une tragédie.
Ce livre commémoratif présente 80 années qui ont fait d’Oradour non seulement un haut lieu de la mémoire nationale, mais un symbole universel de paix.
« À travers les pages de ce Journal d’Oradour, Jean-Paul Vigneaud revient sur cette terrible tragédie qui a profondément marqué notre région, mais il retrace aussi – grâce à des recherches minutieuses dans la presse locale de l’époque – les huit décennies qui viennent de s’écouler et qui ont vu renaître progressivement Oradour. » (Benoît Sadry )
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Ancien grand reporter du journal Sud Ouest, Jean-Paul Vigneaud a enquêté et continue de s’intéresser aux dossiers liés aux transports, aux grands chantiers, aux projets architecturaux… et à la mer et aux navires. Il est l’auteurs de plusieurs ouvrages illustrés…
Sur les traces d’André Revy, de l’infamie à la réhabilitation
Gérard Revy, presque 80 ans après les faits, est toujours à la recherche du corps de son père, exécuté en 1944 par un maquis des Landes.
Si la rumeur accuse André Revy d’avoir pactisé avec l’Allemagne nazie, des enquêtes, des témoignages et des archives montrent une réalité bien différente… Dès lors, la thèse d’un réglement de comptes n’ayant rien à voir avec la collaboration se fait jour.
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Gérard Revy est natif de Mont-de-Marsan. Veuf et père de trois enfants, sa vie entière a été marquée par la recherche de la vérité concernant son père. Comme si cette quête l’empêchait de se fixer durablement, il a exercé de nombreux…
Dominique Richard a été journaliste au quotidien Sud Ouest pendant 39 ans, chargé pendant de longues années du suivi des enquêtes et des affaires judiciaires. À ce titre, il a couvert en 1998 le procès de Maurice Papon et écrit de nombreux…
Le 14 juillet 1944, douze jeunes gens entre 17 et 23 ans, dont la plupart sont lycéens au lycée Montaigne à Bordeaux, sont abattus par la Milice et la Feldgendarmerie à Saucats (Gironde).
« Le coucou chante en mai » est le message annonçant un parachutage d’armes que ces jeunes maquisards attendaient pour le 16 juillet 1944 sur les ondes de Radio Londres.
Ils ne l’entendirent jamais. Qui étaient ces jeunes résistants tués dans un combat inégal, d’où venaient-ils et quels avaient été leurs engagements antérieurs ?
Ce livre reconstitue leurs itinéraires, les situe dans le contexte des quatre années de l’Occupation et propose, au-delà de la commémoration de leur courage, une histoire de la jeunesse dans la Résistance.
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Sophie Picon, petite-nièce d’un des jeunes gens tués à Saucats, est docteur en Histoire. Elle a effectué des recherches dans les archives afin de retrouver les parcours de ces résistants et de les situer dans le contexte historique de l’Occupation
Le stupéfiant secret d’une jeune femme traquée par les nazis
qui se reconstruit après-guerre.
L’ extraordinaire histoire de Rosa Szlejen.
Cette jeune femme, issue d’une famille juive réfugiée à Limoges et persécutée par les nazis, fit une rencontre improbable après la guerre : celle d’un jeune représentant de commerce, Jean-François, avec lequel elle va passer trente années de sa vie. Ce compagnon digne de Docteur Jekyll et Mister Hide s’était enrôlé pendant la guerre dans la collaboration.
Par son caractère inédit et déroutant, l’histoire de Rosa est incontestablement digne d’un film. C’est ce que souligne l’écrivain et philosophe Véronique Bergen, autrice de la préface :
« La musique qu’enclenche cette histoire
est sœur de l’histoire de Lacombe Lucien,
le célèbre film de Louis Malle. »
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Christian Bélingard, longtemps journaliste à France 3, est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques. Il a particulièrement étudié l’histoire de la Résistance et des maquis de Dordogne. Il a également recueilli des témoignages précieux qui font référence à cette période.
Titre
Lucienne Clément de L'Épine
Auteur
Édition
http://www.ajpn.org/juste-655.html
Genre
lienint
Description
Juste parmi les Nations qui plaçait des enfants Juifs dans des familles de la Sarthe.
Grande résistante, sous le nom de "Mado" et "Mona", s'engagea dans les Forces françaises libres et fut la secrétaire de Jean Moulin, avant d'être arrêtée et déportée.
... pour que ne se "désagrège" pas la mémoire des Juifs raflés sur le plateau de Millevaches en Corrèze.
Présentation par l'Editeur :
"Le 6 avril 1944, un détachement de soldats allemands traquant les résistants, nombreux dans la région, investit une bourgade du Limousin. Soixante ans après, la population se souvient que ce jour-là quatre paysans d’un village voisin ont été pris en otage et fusillés pour l’exemple.
Jean-Marie Borzeix connaît bien cette histoire, c’est celle du pays où il est né au début de la guerre. Mais parce que ces événements en cachent d’autres, il raconte l’enquête qu’il a menée ces dernières années. Celle-ci le conduit à découvrir que le 6 avril, un Jeudi Saint, et pendant tout le printemps 44, des dizaines de Juifs ont été arrêtés et déportés dans cette commune et dans plusieurs autres du plateau de Millevaches."
Pierre Assouline, La république des livres (4 juin 2008) :
"... Le spectre de l’Occupation rôde à toutes les pages. Dès les citations placées en épigraphe, il invite à ne pas se résigner à la défaite que constitue l’oubli, et à ne pas se laisser envahir par le présent à l’exclusion de la suite des années.
Le village de l’Echameil en Haute-Corrèze est le théâtre intime de cette chronique des jours passés, elle aussi gouvernée par une enquête agitée de rumeurs et de murmures. Ca s’est passé en avril 1944 dans la journée du jeudi saint. C’était le temps des rafles et des otages. Le narrateur de ce récit, qui ne cherche pas à se draper dans les habits de cérémonie du roman, veut se faire l’attentif historien de cette journée particulière dans ce minuscule coin de France.
Ecartelé entre le crédit à accorder aux souvenirs des témoins et la totale confiance généralement donnée aux documents d'archives, il navigue entre les petites lâchetés et le courage ordinaires de personnes que sa quête élève au statut de personnages. Tout cela pour retracer le destin d’une poignée d’étrangers échoués là à seule fin de s’y cacher, des "parmi nous" comme on dirait des "malgré nous". Jamais le plateau limousin n’avait été aussi cosmopolite. Un drame s’est joué là, à l’ombre des bals clandestins, forme de résistance qui connut une vogue considérable à la fin de l’Occupation.
L’auteur, né par là à cette époque-là, a voulu comprendre comment s’étaient superposées la déportation des dizaines de Juifs planqués dans des communes du plateau de Millevaches et l’exécution de quatre paysans pris en otages. Soudain, des gens que ceux du cru avaient fini par connaître s’évanouissent dans la nature. Il faudra le travail du temps et l’obstination d’un seul qui n’avait "rien à voir avec cette histoire" pour que l’on sache ce qui était véritablement advenu. Et pour cause : "Ce n’est pas un pogrom sauvage, c’est une série d’arrestations tranquilles, une sorte de banal contrôle administratif".
L’histoire s’achève sur le télescopage de deux dates : celle du 6 avril 1944 quelque part en France avec celle du 7 avril 1994 quelque part en Afrique : "Ce jour-là commence le dernier génocide du XXème au siècle au Rwanda. Un génocide préparé de longue date et monstrueusement artisanal".
Gérôme Garcin, Le Nouvel Observateur (8 mai) :
"... c'est en réveillant la tragédie de Bugeat qu'il a découvert, caché derrière le monument aux morts, effacé de l'histoire locale, oublié de tous, un autre drame, pourtant concomitant : l'exécution, par ces mêmes nazis, d'un jeune résistant juif, Haïm Rozent, alias Chaïm, alias Jem, qui refusa, sous la torture, de désigner les maquis environnants, et dont la tombe, au fond du cimetière de L'Eglise-aux-Bois, portait un numéro de téléphone à Haïfa.
Commence alors une enquête qui conduit Borzeix en Belgique, Pologne, Israël, à Paris, Berlin et dans les archives du fort de Charenton. Pièce après pièce, il reconstitue le puzzle éparpillé, la généalogie enfouie, le destin brisé de ce juif de Corrèze et de tous les autres, qui ont combattu les Allemands quand ils ne furent pas déportés, et auxquels nul, avant Borzeix, n'avait pensé à célébrer le courage, à graver les noms, à fixer les visages."
La Croix (28 mai) :
"Mais voici qu'a surgi Chaïm, un juif assigné à résidence à Bugeat, avec des centaines d'autres réfugiés et pourchassés éparpillés dans la campagne limousine. Aide-coiffeur et bon garçon, «le» Chaïm jouait aussi du violon. Mais le salon de coiffure était aussi une plaque tournante de la Résistance locale.
On imagine la suite quand débarquèrent les camions vert-de-gris. Borzeix a retrouvé sa tombe, avec sa Table et son étoile de David. Il a rameuté ses enfants depuis Haïfa et le Tennessee, pioché les archives, salué les Klarsfeld, hanté Yad Vashem, assemblé le puzzle, étoile jaune sur coutil bleu. Et pris sa plume. Courez lire la suite, d'un mémorial l'autre, quand les passés s'apaisent, las de s'être tant chevauchés et interpellés. Quand les hêtres du Plateau s'empourprent."
"Attraper l’Histoire, avant qu’elle nous échappe. Par son nouveau roman, Jean-Marie Borzeix s’interroge sur cette science si inexacte, faite d’oubli et d’incertitude. «L’histoire est construite sur un entassement immense de témoignages de première main qui n’ont été ni livrés, ni retenus» ; que faire quand les anciens disparaissent et avec eux la vérité. Mais n’y a-t-il qu’une seule vérité, un seul point de vue, où est l’objectivité ?
Dans ce livre contre l’oubli, Jean-Marie Borzeix traverse les contours obscurs des souvenirs, les souvenirs qui s’égrènent comme des vérités. Livre d’interrogation et de réflexion, Jeudi Saint est un hommage à ces milliers de vie effacées, gommées. Jean-Marie Borzeix capte dans une écriture épurée la fragilité de la mémoire, la nécessaire écriture, l’indélébile empreinte. Une leçon d'humanité..."
André Rollin, Le Canard enchaîné (4 juin) :
"Son récit, écrit avec une force tranquille, n'est pas un texte de plus sur cette période saccagée. C'est la recherche d'un homme qui ne peut admettre que le passé ne se décompose, que les faits se désagrègent. Il veut oublier les mensonges, effacer les lâchetés...
Cette recherche de l'auteur est bouleversante tant elle démonte les mécanismes de l'effroi. Avec des déclarations des plus précises. Comme celle du préfet de la Corrèze, Pierre Trouillé, qui fait son rapport à Vichy :
"Le ramassage des étrangers par les autorités allemandes et françaises a été particulièrement bien accueilli par les Corréziens qui redoutent cette catégorie d'étrangers".
Titre
28 septembre 2010 à Périgueux Soirée des Justes.
Auteur
Édition
http://www.ajpn.org/actualite2010.html
Genre
lienint
Description
Signature dédicace de M. Paul Schaffer, président du Comité français pour Yad Vashem, pour son ouvrage Le soleil voilé Auschwitz 1942-1945
Débat avec Paul Schaffer, Hélène Fraenkel Appel, enfant sauvée en Dordogne, et Armelle Jacquin, Juste parmi les Nations, et Noëlle Nedelco Jacquin, ayant droit des Justes Marguerite et Paul Jacquin, Justes parmi les Nations.
Titre
La vie à Thizy pendant la guerre et l'occupation 1939-1945
Auteur
Claire Busseuil
Édition
Université de Saint-Étienne
Genre
Mémoire de thèse
Description
Mémoire sous la direction de Monsieur le Professeur Jean MERLEY
Titre
Enfances Juives. Limousin-Dordogne-Berry - Terres de refuge 1939-1945
De 1940 à 1945, le sauvetage des enfants juifs dans la région 5 de la Résistance
Serge Klarsfeld l’affirme : « Voici un ouvrage exemplaire qui fera date. » Ce livre établit une vérité méconnue : des milliers de Juifs réfugiés ou en fuite, enfants autant qu’adultes, traqués par les forces de Vichy et la Gestapo et repliés en Limousin-Dordogne-Berry, ont dû leur survie à l’aide ou à la complicité de villageois ou de voisins de quartier. Dans ce vaste territoire, vinrent se mettre à l’abri des Juifs français, d’Alsace-Lorraine et de Paris, et des Juifs étrangers, souvent allemands et autrichiens antinazis, belges, polonais, tchèques…
C’est là aussi que pendant six ans, de 1939 à 1945, les œuvres juives, dont l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE), ont fait vivre « homes » et internats destinés à accueillir des centaines d’enfants arrachés à l’horreur des camps.
Ce sont ainsi nombre de familles, des dizaines d’écoles laïques et d’institutions religieuses, qui acceptèrent de recueillir, en dépit des risques, enfants et adolescents menacés de déportation. Ces anciens « enfants cachés » parlent aujourd’hui, racontent leur odyssée et disent leur souffrance, leur reconnaissance aussi envers ceux qui les ont sauvés.
Dans cet ouvrage plein « de vies à l’itinéraire desquelles on s’attache irrésistiblement », ont été ajoutés aux communications d’une douzaine de chercheurs français et étrangers près de 80 témoignages de survivants habitant aujourd’hui en Europe, en Amérique du Nord ou en Israël.
Au-delà du respect dû aux « Justes des Nations », ce livre rend hommage à tous ces inconnus, de tous milieux et de toutes professions, qui ont refusé avec force l’idéologie raciste de Vichy et la barbarie nazie. Livrant une information précise sur les forces de répression de Vichy, sur les rafles, sur la résistance juive, sur la vie quotidienne des familles et des maisons d’enfants de l’OSE plongées dans les terribles réalités de l’époque, ce livre est aussi celui du courage, de la dignité et de l’espérance.
Préface de Serge Klarsfeld Recherche et coordination sous la direction de deux historiens, Pascal Plas, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale dans le centre-ouest et Michel C. Kiener, spécialiste de l’histoire de l’enfance dans le Limousin au XXe siècle. Des communications de chercheurs et d’universitaires français et étrangers (Katy Hazan, Hanna Papanek, Simon Schwarzfuchs, etc.). Près de 80 témoignages inédits d’anciens enfants cachés dans la Région de Limoges.
Alain-André Bernstein, né de parents juifs en mars 1940, est caché dans une famille catholique du Val de Loire dix jours seulement après sa naissance. Grâce à la correspondance conservée par sa mère et retrouvée à sa disparition, il reconstitue ici sa petite enfance dans la campagne sous le régime de l'État français. Des lettres de sa famille d'accueil émanent l'amour et toute l'attention portée à l'enfant qui s'éveille à la vie dans un monde où d'aucuns veulent sa mort du seul fait qu'il est né Juif. Elles permettent aussi de comprendre l'attitude et la compassion des gens honnêtes de la France profonde vis-à-vis du soi-disant « problème juif ». La famille Breton ne voit qu'une famille injustement traquée à laquelle il faut porter secours.
L'auteur
Né en 1940 de parents juifs, Alain-André est caché à l'âge de 10 jours au sein d'une famille paysanne catholique du Val de Loire. Il y passe la durée de la guerre alors que ses parents parviennent à échapper à ceux qui ont juré leur mort. A la libération, ils reviennent vivre à Paris et reconstruire leur vie. Alain les rejoint en 1946. Sa vie professionnelle s'est développé dans direction de sociétés informatiques internationales et dans l'enseignement supérieur et la formation continue.
Le Manuscrit de Cayeux-sur-Mer, juillet-août 1945 Rouen - Drancy - Louveciennes - Birkenau - Bergen-Belsen 1943-1945
Je suis revenue maintenant mais ces visions d’horreur, je crois, ne pourront plus jamais me quitter, et d’ailleurs je ne veux pas oublier, les Français oublient eux beaucoup trop vite et surtout ceux qui n’ont pas souffert c’est-à-dire ceux qui ne sont pas passés entre les mains des Allemands. Tels sont les derniers mots du témoignage que Denise Holstein rédigea à son retour de déportation durant l’été 1945. Ces trois années qui ont brisé son adolescence sont ici racontées avec la simplicité de ses dix-huit ans et la précision d’une mémoire encore imprégnée de ces événements dramatiques.
Victime des lois antijuives, elle voit son père une première fois arrêté le 6 mai 1942 et temporairement interné au camp de Drancy. La seconde fois, Denise est prise avec ses parents lors de la grande rafle des Juifs de Rouen à la mi-janvier 1943. Hospitalisée, elle bénéficie du secours que peut encore apporter l’Union générale des Israélites de France et ne réintègre pas Drancy. Au centre de Louveciennes, elle devient, à seize ans, monitrice d’un groupe d’enfants orphelins de parents déportés. Elle partage bientôt leur sort quand ses parents sont transférés le 20 novembre 1943 à Auschwitz II-Birkenau où ils sont assassinés.
Lorsque tous les occupants des maisons d’enfants sont raflés et déportés sur ordre du SS Aloïs Brunner, Denise assiste les petits jusque dans le convoi n° 77 du 31 juillet 1944. Sur la rampe de Birkenau, un déporté la presse de ne pas prendre d’enfant avec elle ; Denise échappe ainsi à la mort contrairement aux 32 autres enfants de Louveciennes directement envoyés à la chambre à gaz. Mais elle connaît alors l’enfer concentrationnaire et son cortège de souffrances tant physiques que morales. Transférée au camp de Bergen-Belsen fin 1944, elle trouve là-encore la force de survivre. Trois mois et demi plus tard, elle est enfin libérée, dans un état de délabrement physique inimaginable.
Denise Holstein, au cours de récents entretiens avec Raymond Riquier, revient avec courage et lucidité sur son témoignage originel qu’elle éclaire et poursuit. Prolongeant la réflexion, la présente édition offre également une remarquable étude historique de Françoise Bottois sur l’anéantissement programmé de la communauté juive de Rouen et de sa région de 1940 à 1943.
Titre
200 figures de la Résistance et de la déportation en Sarthe
Auteur
Joseph Estevès
Édition
Joseph Estèves
Genre
Dictionnaire
Description
Cet ouvrage à la mémoire des héros de la Résistance sarthoise nous fait partager la vie intrépide de tous ces combattants de l’ombre qui ont choisi de défendre leur idéal, même au péril de leur vie. Les archives et les témoignages des familles et des survivants ont permis de reconstituer les biographies individuelles de 200 Sarthois avec photos d’époque de la guerre et de dresser un fichier de 2000 acteurs supplémentaires qui ont contribué à la lutte contre l’occupant. Voici une étude minutieuse qui apporte un éclairage original sur ces hommes et ces femmes dont la mémoire a souvent oublié les visages et les noms, mais qui étaient pourtant en première ligne pour permettre à la France de retrouver son honneur et ses libertés.
Joseph ESTEVÈS, enseigne au collège de Sainte Jamme sur Sarthe. Passionné par la Seconde Guerre mondiale, il étudie depuis de nombreuses années l’univers de la Résistance et de la Déportation dans le département de la Sarthe. Avec ses amis de l’AERIS, il conduit chaque année trente lycéens sarthois à découvrir sur le terrain, l’incroyable atrocité des camps nazis racontée par les derniers témoins.
Contact : http://jesteves.online.fr/ Mail : resistance.sarthe@online.fr
Titre
J'avais oublié…
Auteur
Nicolas Ribowski
Genre
documentaire
Description
Durant la seconde guerre mondiale, Shatta et Bouli ont dirigé une maison-refuge pour les enfants juifs de France. Ils ont constitué et organisé, pendant cette trouble et dangereuse période, l'un des réseaux les plus extraordinaires de sauvetage d’enfants.
Le réalisateur Nicolas Ribowski, avec son frère et sa sœur, va rejoindre la Maison des Eclaireurs Israélites de France à Moissac. Là-bas, "on a sauvé ma vie et mon âme… ". 8 mai 2004, 200 de ces enfants vont se retrouver sur la place principale de Moissac. Tous orphelins, ils ont entre 65 et 80 ans et vont inaugurer une place en l’honneur de Shatta et Bouli Simon. Ce couple qui leur a sauvé la vie, à tous, entre 1939 et 1945.
Ce documentaire retrace, à travers l'histoire du réalisateur, la grande Histoire de la maison de Moissac ainsi que le destin de Shatta et Bouli Simon. Ce film est un cheminement vers le passé, à la recherche des souvenirs et de la reconstruction d’une certaine mémoire collective, en hommage à Shatta et Bouli Simon.
André Gerschel a été maire de Calais à partir du 3 septembre 1939, lorsque le maire Lucien Vadez a été mobilisé. Parce que juif, il est destitué de son poste en 1940, lorsque les Allemands arrivent à Calais.
Titre
Jean Quéhen
Auteur
Édition
http://www.ajpn.org/personne-2601.html
Genre
lienint
Description
Hommage à Jean Quéhen décédé le 6 juin 1940 à l'âge de 37 ans. Son nom est gravé sur une colonne de l’hôtel de ville et une rue de Calais porte son nom.
Félix Cadras, membre actif du parti communiste, résistant considéré comme l’un des fondateurs des FTPF, sera arrêté par la police française, remis aux Allemands, torturé et fusillé sans avoir parlé au Mont-Valérien le 30/05/1942. Son nom a été donné à l’école du 4 rue du Brésil ainsi qu’à une rue à Calais-Nord.
Quand l'Histoire, celle qui s'écrit avec un grand H, broie l'histoire individuelle...Ils pensaient avoir trouvé dans le Gers une terre de refuge. le 26 août 1942, l'effroi fondit sur eux... leur parcours est mis en lumière à travers le journal de Pierre Feigl commencé le 27 août 1942 à Condom. Pierre sera sauvé grâce à Mme Cavailhon, la directrice de la colonie quaker de Montéléone.
Louis Alfred Dides, né le 27/10/1925 à Florac, est le fils de Jules Albert Dides, cafetier à Florac, et de Léa Albertine Meissonnier. Louis Dides grandit quartier de La Croisette à Florac. Réfractaire au STO, il passe dans la clandestinité au début de l'année 1944.
Louis Étienne Paparel est né le 30 juin 1924 à Saint-Geours-de-Maremne (Landes) de Louis Casimir Paparel et Marie Catherine Gémarin. Sa mère, veuve, demeure au passage à niveau 127 dont elle a la charge, à Arcomie, près de Saint-Chély-d'Apcher. Louis est son fils aîné. Il rejoint le maquis de Haute-Lozère le 30 juin 1944.
Louis Joseph Pons est né le 10 juin 1924 à Bailleul (Nord). Il est le fils de Luis Pons et d'Élisa Burjalès son épouse. Louis Pons est célibataire lors de la déclaration de guerre en 1939. Sa famille est installée à Nîmes (Gard). Il semble avoir choisi la clandestinité pour échapper au STO. Entrant dans la clandestinité il choisit comme pseudonyme le nom de "Charles Dumas".
Louis Adolphe Redon est né le 6 mai 1912 à Paris dans le 17e arrondissement (Seine). Il est le fils de Louis Antonin Redon cultivateur, à Saint-Germain-du-Teil et de Marie Rosalie Barnier. Son père meurt au champ d'honneur le 11 juin 1915 à Perthes dans la Marne. Le tribunal de Marvejols attribue à Louis Redon le titre de Pupille de la Nation le 9 avril 1919. Sa mère devient son tuteur.
Titre
Témoignage de Fernand Frassac*
Auteur
Édition
http://www.ajpn.org/juste-1053.html
Genre
lienint
Description
Journal de Fernand Farssac*, gendarme à Lacaune.
Notes et mémoire de guerre de Fernand Farssac* dit Toutyva, rédigé par son fils Gérard Farssac, résume l’action de son père entre 1940 et 1944. Il lui a permis, aidé par ses carnets de notes, de retracer son action pendant la clandestinité et pendant le Maquis.
Mallevalpar miroufice )
86 Connus ou inconnus mais Justes (C’est dans le sillon creusé par Aristides de Sousa Mendès, Madeleine Barot, Charles Altorffer, Marc Boegner, Henry Dupuy, Raoul Laporterie… que s'ancre le souvenir de tous ces Justes que la modestie pourrait renvoyer à l’oubli et à l’indifférence.
Ce livret du Crif Sud-Ouest Aquitaine, écrit et coordonné par Hellen Kaufmann, présidente de l'AJPN, rend hommage à chacun des 225 Justes récompensés à ce jour en Aquitaine. La moindre des choses était de leur permettre de dire et de déposer leur histoire, pour que l’avenir ne les oublie plus jamais, ni eux ni les anonymes qui ont aidé au sauvetage de Juifs. )
87 Crimes de guerre nazis en Agenais. Seconde Guerre mondiale en Lot-et-Garonne (Ce travail de mémoire sur les crimes de guerre et la barbarie nazie en Lot-et-Garonne durant la seconde guerre mondiale s’appuie sur un grand nombre de documents et de témoignages. )
88 Un film de G. Debaussart sur la cérémonie de remise de médaille et d'inauguration d'une plaque en hommage à Marie Arnol "Juste parmi les Nations" ( )
89 Le Musée du Chai de Lardimalie (Exposition Périgueux à l'heure Alsacienne (du 5 juillet au 4 novembre 2010) à Saint-Pierre de Chignac
A l’ occasion du 70ème anniversaire de l'évacuation des Alsaciens en Dordogne, le Musée du Chai reçoit l'exposition "Périgueux à l'heure Alsacienne". Le Chai de Lardimalie recueillit une centaine de réfugiés en 1939. Devenu "lieu de mémoire", le musée rappellera cet événement avec l'exposition conçue par les historiens Catherine et François Schunck.
)
90 Les juifs du lycée Condorcet dans la tourmente (Albertini P., Les juifs du lycée Condorcet dans la tourmente, Vingtième siècle 2006/4, N° 92, p. 81-100.
Sous la Troisième République, une partie de la bourgeoisie juive parisienne avait trouvé au lycée Condorcet un havre de paix, permettant de concilier goût pour les choses de l’esprit et désir d’intégration sociale. L’occupation allemande et le régime de Vichy devaient amener des jours moins heureux. Les professeurs furent sans ménagement révoqués ; et les élèves, tout en conservant le droit de poursuivre leurs études, durent surtout songer à se préserver des persécutions antisémites qui les conduisaient à une mort certaine. )
91 Amicale des Anciens Internés politiques et résistants du Camp du Vernet d'Ariège (Depuis sa création en 1971, l’amicale a travaillé à perpétuer le souvenir des dizaines de milliers d’hommes internés dans ce camp. )
92 Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes Maritimes (l’AMEJDAM a été créée, à l’initiative de fils et filles de déportés, d’enfants cachés et d’anciens élèves des écoles de Nice et des Alpes-Maritimes, afin de pérenniser la mémoire des enfants juifs scolarisés dans ces établissements, arrêtés et exterminés en déportation, durant la Seconde Guerre mondiale. )
93 Jargeau, camp d’internement de Tsiganes et autres parias (par Sylvain Brient, journaliste à Orléans.mag (Direction Information Communication Mairie d’Orléans), paru dans Orléans.mag, n°35, février 2006. )
94 Couleur Laurageais (Couleur Lauragais vous présente un épisode tragique qui s'est déroulé à Seyre, à peu près inconnu, de la vie d'un groupe d'enfants juifs pendant la guerre 1939-45. )
95 Les enfants du château de La Hille (1941-1945) (Une tragédie humanitaire pendant la seconde guerre mondiale. Documents et analyses présentés par la Croix-Rouge suisse a l’occasion de l’inauguration du musee de Montegut-Plantaurel (Ariège), le 23 juin 2007 )
96 Juste des enfants (Libération) (Pendant la guerre, un instituteur a caché une dizaine d'enfants juifs dans un village d'Eure-et-Loir. Ceux-ci se sont retrouvés et se mobilisent pour lui faire décerner le titre de Juste parmi les nations. )
97 Amicale des Déportés et Familles du 11 novembre 1943 (Maurice Hugelé est président de l'Amicale des Déportés et Familles du 11 novembre 1943. )
98 Site internet personnel sur Moisdon-la-Rivière (Présentation de la commune de Moisdon-la-Rivière, et parcours à travers son histoire. ) 99 Site internet sur le Camp de la Forge de Moisdon-la-Rivière (Histoire du Camp de la Forge de Moisdon-la-Rivière. ) 100 La résistance à Villebaudon (Dossier sur quelques figures féminines de la résistance P.T.T : Simone Michel-Lévy, "Emma" dans la résistance ; Melle Germaine de Saint Jorre du réseau P.T.T de Beaucoudray ; Berthe Leblond, des réseaux P.T.T de Beaucoudray. Ce dossier sur les femmes dans la résistance est entièrement basé sur des témoignages, notamment celui de Melle Germaine de Saint Jorre, et sur des informations recueillies dans des ouvrages parfois anciens.
)
101 Récit de Jean Pierre Burger (Récit de Jean Pierre BURGER, fils d'Hélène Burger, résistant au sein de la Compagnie d’Alfred STREIFF et grand ami du lieutenant Alfred STREIFF, toujours à ses côtés avec certains des camarades de la résistance dans la 1re armée à la poursuite des Allemands. )
102 La communauté juive de Saint-Maur-La Varenne (Comment la communauté juive de Saint-Maur-La Varenne a-t-elle été crée ? Toute l'histoire de la communauté. )
103 Les Duruisseaud ont montré le chemin (À Bouëx, en Charente, cette famille d'agriculteurs a guidé les fuyards vers la zone libre (Sud Ouest du 2 août 2010, article de Jean-Denis renard).
)
104 Le jour où les nazis ont bougé la ligne (À La Rochebeaucourt, en Dordogne, on modifie le tracé pour embastiller un agriculteur (Sud Ouest du 3 août 2010, par Jean-Denis Renard)
)
105 Dans les vignes, sous le feu des sentinelles (Au Pian-sur-Garonne, en Gironde, Roland Baudet devait traverser pour aller travailler (Sud Ouest du 4 août 2010, par Jean-Denis renard). )
106 Sur les traces d'un célèbre sac de billes (La frontière était poreuse à Hagetmau. Beaucoup en ont profité, dont Joseph et Maurice Joffo (Sud Ouest du 5 août 2010, par Jean-Denis Renard). )
107 Des chiffres peints en noir sur les maisons (À Sault-de-Navailles, la population a augmenté d'un tiers avec l'arrivée des soldats (Sud Ouest du 6 août 2010, par Jean-Denis Renard)
)
108 Le camp de Beauregard à Clefs (Site personnel en cours de réalisation ) 109 Quand Chavagnes cachait des enfants juifs (À Chavagnes-en-Paillers, sous l’Occupation, plusieurs dizaines d’enfants juifs ont été sauvés par des habitants. )
110 Site Communal (Site officiel de la Mairie de Draché ) 111 Voir le site www.veldhiv.org (Deux ans avant l'atrocité sous Vichy de la Grande Rafle du Vel'd'hiv', la République mène une première rafle au Vel'd'hiv'. Une rafle contre des réfugiées, des « femmes allemandes », qui sont dans les faits des antinazies et des persécutées confessionnelles - majoritairement Juives. )
112 Sousa Mendes Foundation (The first recognition came in 1966 from Israel, which declared Aristides de Sousa Mendes to be a “Righteous Gentile Among the Nations.” In 1986, the United States Congress issued a proclamation honoring his heroic act. Later he was finally recognized by Portugal, when its President Mario Soares apologized to the Sousa Mendes family and the Portuguese Parliament promoted him posthumously to the rank of Ambassador. The face of Aristides de Sousa Mendes has now appeared on postage stamps in several countries.
But this work is just beginning, and you can help. It is important to continue to share this history and broadcast it far and wide, because it stands as a moral example to act against intolerance, racism and genocide today. Furthermore, with widespread recognition, the living survivors and descendants of those saved by Aristides de Sousa Mendes, many thousands of them unaware of the political circumstances and the name of the person who helped them reach safety, may learn the true story behind their survival. )
113 Scènes de vie à la prison militaire de Paris repliée à Mauzac (Les mémoires du détenu bergeracois Max Moulinier évoquent quelques-uns des moments forts de la vie pénitentiaire : la visite du général, le ravitaillement, les punitions, les perquisitions, les arrivées et les transferts, les emplois spéciaux.
Ces tranches de vie, dépeintes de l’intérieur, apportent un éclairage intéressant sur l’univers pénitentiaire d’une prison militaire de province située, jusqu’au mois de novembre 1942, en zone libre. Il s’agit de « la prison militaire de Paris repliée à Mauzac ». Créée le 1er novembre 1940, cette prison a fonctionné sous commandement militaire jusqu’au 2 mai 1945, avant de passer sous contrôle du ministère de la Justice. )
114 Émilie Guth 115 Amicale du camp de Gurs (Fondée en 1980, l'AMICALE DU CAMP DE GURS a vocation à regrouper tous les anciens internés, leurs familles, leurs amis et sympathisants.
La caractéristique des membres de l'Amicale est une grande diversité de nationalités, de croyances, de couches sociales. Leur motivation est la lutte contre la xénophobie, le racisme, l'antisémitisme et la répression politique.
Dans ce qui fut le plus grand des camps français de 1939 à 1945, 60559 personnes ont été internées. On est passé de l'enfermement administratif de la IIIème République, organisé par le régime de Vichy, à la déportation (3 907 hommes, femmes et enfants). )
116 Association des Anciens de Saint-Paul (L’Association amicale des anciens élèves de l’école Saint-Paul d'Angoulême
)
117 France 2 (Reportage. Portrait de Madeleine* et Victoria CORDIER*, deux sœurs, habitantes du Jura, qui ont aidé à sauver des juifs de la déportation pendant la seconde guerre mondiale. Elles ont été décorées de la médaille des Justes.Commentaires sur images factuelles des deux sœurs, interviewées chez elles dans le Jura.13. )
118 Dieulefit, le village des Justes (De 1937 à la Libération, plus d’un millier de personnes pourchassées par les Allemands, parmi lesquelles une majorité de juifs, ont trouvé refuge dans le pays de Dieulefit dans la Drôme provençale. Volonté de discrétion des habitants ou méconnaissance historique…, peu d’écrits – contrairement au Chambon-sur-Lignon - évoquent le miracle du silence et de la solidarité aux heures les plus tragiques de la guerre.
Réalisé à partir de récits de témoins et d’archives, ce documentaire raconte l’histoire de Dieulefit et celle de ses habitants devenus des héros anonymes par leurs actes de courage individuels, allant de la simple passivité bienveillante à des actions de résistance active.
Documentaire écrit et réalisé par Alexandre Fronty et Guillaume Loiret (52’) Une coproduction LCP / Zoulou compagnie
)
119 La légion d'honneur pour Denise Baratz ( La Légion d'Honneur pour Denise Baratz envoyé par LibrExpression_Fumel. - L'info internationale vidéo. )
120 TEMOIGNER DE CES VIES (L'exposition "TEMOIGNER DE CES VIES" de peintures, ceramiques et textes continue jusqu'au 24 Décembre 2010 au camp du Struthof.
Elle est dédiée aux victimes juives de la Shoah, aux victimes tsiganes du Samudaripen et aux victimes homosexuelles du nazisme. )
121 Hommage à Anne-Marie Im Hof-Piguet (La Vaudoise est décédée à l'âge de 94 ans. Originaire de la Vallée de Joux, elle avait sauvé des enfants juifs durant la Deuxième Guerre mondiale. )
122 La Maison d'Enfants de Sèvres (Site des Anciens et Amis de la "Maison d'Enfants de Sèvres" créée en 1941 par Yvonne HAGNAUER ) 123 Une grande pédagogue (La vie et l'oeuvre d'Yvonne HAGNAUER, une grande pédagogue du XXème siècle. ) 124 Ancienne gare de déportation de Bobigny (le site Internet mis en place par la ville de Bobigny. )
125 Interview d'Elisabeth Eidenbenz ( )
126 Le fort de Bron (Site officiel de l'association du fort de Bron. )
127 Sées : la médaille des Justes à deux familles (Reportage de France 3 : la famille Trouillet a reçue à titre posthume le titre de Justes parmi les nations. )
128 Petit Journal (Le centre culturel de Craponne a porté le nom de Marie-Louise Couttet* jusqu'à sa fermeture. )
129 Petit Journal (Le centre culturel de Craponne a porté le nom de Marie-Louise Couttet* jusqu'à sa fermeture. )
130 Une femme ordinaire pendant la Seconde Guerre mondiale ( Une femme ordinaire pendant le Seconde Guerre...par TiboBlanchet )
131 ( Le 27 avril 2011 a eu lieu à Yad Vashem la cérémonie de remise de médaille de Juste parmi les nations à la famille De M. et Mme Ducommum, en présence de Monsieur L'Ambassadeur de France en Israël, M. Christophe Bigot. )
132 Aiguebelette (Sur le site Exil ordinaire - Traces & empreintes : A partir de 1942, la population d’Aiguebelette augmente de manière significative avec l’apport des familles juives assignées à résidence pour la plupart par le préfet du Rhône.
D’autres choisissent de s’y installer pour échapper aux mesures d’internement ou pour se rapprocher de la frontière Suisse.
Les différentes sources d’archives que nous avons pu consulter nous ont permis de dénombrer quatre vingt neuf juifs ayant résidé à Aiguebelette pendant la période 1942-1944 pour une population locale estimée à deux cent personnes. )
133 Association Résistance Lycée Lalande (Le Lycée Lalande, de Bourg en Bresse, est le seul lycée civil de France titulaire de la Médaille de la Résistance.
L'association a souhaité faire connaître les conditions, très diverses, de ses engagements, et de ses combats, dans l'espoir de contribuer à la construction d'un monde plus aisé et plus équitable. )
134 Les combats de la Libération à Wittenheim (1er anniversaire de la libération du village martyre Wittenheim - 27-01-1946. Recueil de 40 pages édité pour le premier anniversaire de la libération de Wittenheim.
)
135 Roquebillière: une plaque pour ceux qui ont risqué leur vie (Secrétaire de mairie, photographe, vacher, épicière, postière, bûcheron. Cachettes, nourriture, faux papiers. Durant l'année 1943 particulièrement, tous ont contribué à sauver des familles, des enfants. )
136 (Durant la seconde guerre mondiale, Shatta et Bouli ont dirigé une maison-refuge pour les enfants juifs de France. Ils ont constitué et organisé, pendant cette trouble et dangereuse période, l'un des réseaux les plus extraordinaires de sauvetage d’enfants. Le réalisateur Nicolas Ribowski, avec son frère et sa sœur, va rejoindre la Maison des Eclaireurs Israélites de France à Moissac. Là-bas, "on a sauvé ma vie et mon âme… ". 8 mai 2004, 200 de ces enfants vont se retrouver sur la place principale de Moissac. Tous orphelins, ils ont entre 65 et 80 ans et vont inaugurer une place en l’honneur de Shatta et Bouli Simon. Ce couple qui leur a sauvé la vie, à tous, entre 1939 et 1945.
Ce documentaire retrace, à travers l'histoire du réalisateur, la grande Histoire de la maison de Moissac ainsi que le destin de Shatta et Bouli Simon. Ce film est un cheminement vers le passé, à la recherche des souvenirs et de la reconstruction d’une certaine mémoire collective, en hommage à Shatta et Bouli Simon. )
137 Mémoires de l'Ain 1939-1945 (Forum à disposition des personnes qui désirent discuter et partager des infos sur la Seconde Guerre mondiale dans l'Ain. )
138 ( La Légion d'honneur pour Hélène Etcheverry à...par pradines46 )
139 Les Allemands n’étaient pas seuls (Pour en savoir plus sur la persécution des Juifs dans le Vaucluse, ce site a été créé afin d’essayer de déterminer le visage Vauclusien de la solution finale, dénombrer les victimes et identifier les auteurs du crime. Une place spéciale est réservée à ceux qui ont pris des risques considérables pour protéger les persécutés. )
140 141 Association des Amis du Pays de Saint-Céré (Créée en 1984, l'Association a pour objectif de faire connaître, valoriser et défendre le patrimoine culturel, architectural et historique du Pays de Saint-Céré. )
142 Mémoire, résistance et déportation 22 (Association lycéenne pour la mémoire de la résistance et de la déportation. )
143 Itinéraire d’un enfant juif dans la tourmente (Le parcours de la famille Lévy. Exposition "De Saint-Brieuc à Auschwitz 1940-1943 Hommage à Raymond Lévy" réalisée par la Première S1 du lycée Freyssinet de Saint-Brieuc, 2009-2010. )
144 Guide des Archives départementales des Alpes maritimes (Guide des sources d'histoire de la Seconde Guerre mondiale conservées aux Archives départementales des Alpes maritimes )
145 Drancy la juive (Drancy la juive, écrit par Jacques Darville et Simon Wichene, préface de Tristan Bernard aux Editions A. Breger frères, 1945. )
146 Sur les pas de la Famille Finkelstein (Exposition réalisée par les élèves de Premières et Terminales du Lycée Professionnel de l’Argonne à la suite de leur voyage à Auschwitz, le 8 février 2007. )
147 1944 La bataille de Normandie (La libération de 300 villes et bourgs de Basse-Normandie. )
148 A rescuer's story: Pastor Pierre-Charles Toureille in Vichy France By Tela Zasloff 149 Mémoire vir(e)tuelle (Une histoire des persécutions contre les Juifs de Vire. )
150 Les Justes suisses (Les Justes suisses, des actes de courage méconnus au temps de la Shoah par François Wisard )
151 Elisabeth Eidenbenz par Manuel Huerga ( Elisabeth Eidenbenzpar manuelhuerga )
152 Ardenne, tiens ferme ! (Ardenne, tiens ferme ! fut le journal clandestin de la Résistance dans les Ardennes. Le blog restitue l'histoire et la mémoire de la Seconde guerre mondiale et de l'Occupation dans le département des Ardennes. )
153 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. ) 154 Victime en représailles à Mussidan 155 VIDEO : L'un des derniers témoins de l'Affiche rouge (
Le 21 février 1944, vingt-deux résistants du groupe Manouchian sont fusillés par les nazis. C'étaient des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) de la Main d'œuvre immigrée (MOI). Des étrangers, communistes, qui luttaient contre l'occupant allemand. Ils sont restés célèbres car la propagande nazie avait placardée dans toute la France une affiche, sur fond rouge, censée les discréditer. Quatre d'entre eux étaient Ivryens : Celestino Alfonso, Roger Rouxel, Robert Witchiz et Wolf Wajsbrot. Le 21 février 2010, lors dune cérémonie leur rendant hommage au cimetière parisien d'Ivry, l'un des derniers témoins du groupe, Henri Karayan, a accordé une interview à l'Hebdo.net. )
156 (Cérémonie de remise de la médaille des Justes parmi les Nations, le 31 mai 2011 au Conseil Economique Social et Environnemental )
157 Madeleine Michelis - extraits de sa correspondance de guerre 158 Alexandre Drevet - Camp de Mauzac (Alexandre Drevet est arrêté pour rédaction et diffusion de tracts en décembre 1940. Il est transféré à la prison de Clermont-Ferrand, jugé en juin 1941 il est condamné à un an de détention. Il est transféré au camp de Mauzac en Dordogne. ) 159 Souvenir Français Loudun - GABORIAUD Alphonse (Site du Souvenir Français - Comité de Loudun Page GABORIAUD Alphonse ) 160 Souvenir Français Loudun - ROWEK Albert (Souvenir Français Comité de Loudun - Page ROWEK Albert ) 161 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André ) 162 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
163 Juifs à Hérisson (Le site www.resistance-hillenmeyer.fr donne les noms de quelques juifs qui vivaient à Hérisson et dont certains ont été arrêtés le 12juillet 1944 après l'invasion par la milice et les allemands. ) 164 la Famille Angel (Destin croisés des familles Angel et Delépine, originaires du nord et toutes deux réfugiées à Tharon plage ) 165 ( )
166 ( )
167 ( )
168 ( )
169 ( )
170 ( )
171 ( )
172 ( )
173 la Famille Angel (Histoire tragique d'une famille qui a tenté d'échapper à son destin en se sauvant de Lille, vers la Loire Atlantique ) 174 ( )
175 Déportations à Montceau-les-Mines (Une section du site respol71.com est consacrée aux rafles des Juifs de Montceau en juillet et octobre 1942. ) 176 ( )
177 Témoignage de Madeleine Bourgouin-Gandy, Juste parmi les Nations ( )
178 R.P. Louis Adrien Favre (Site est consacré à la mémoire du R.P. Louis Adrien Favre, afin que son action durant la dernière guerre mondiale 1939-45 (période de la Résistance) soit connue du grand public ; et que cette mémoire soit porteuse de valeurs humaines, de tolérance, d'espoir, de Liberté, et de paix pour notre société actuelle, et les générations futures. )
179 ( )
180 ( )
181 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts 182 Lieu de mémoire : Hommage à Jean et Mireille Delabruyère (L’histoire des "Helpers" n’a pas été écrite, même si leur rôle fut primordial dans l’histoire de la résistance à l’occupant. Loin des actions spectaculaires et de la lutte armée, ils forment le contingent des sans-grade et des anonymes sans qui rien n’eut été possible... )
183 ( )
184 Retour au village ( )
185 Retour au village ( )
186 L'histoire des Juifs réfugiés à Varennes durant la Seconde Guerre mondiale (Régis Pinson, Le Tambour de Varennes N° 23. )
187 Livre: Louis Pache, Guide et Passeur (1940-1944) - De Vallorcine à la Suisse (Le livre de la petite fille de Louis Pache retraçant l'histoire de son grand-père. ) 188 Les neufs jours de Sousa Mendes - Os nove dias de Sousa Mendes (Documentaires de Mélanie Pelletier, 2012.
Avec António de Moncada de Sousa Mendes, Andrée Lotey, Elvira Limão, Hellen Kaufmann, Manuel Dias Vaz, Irene Flunser Pimentel, Esther Mucznik, José Caré júnior, Marie-Rose Faure, Maria Barroso… et António de Oliveira Salazar, Charles de Gaulle, le Maréchal Philippe Pétain, et le rabin Haïm Kruger. )
189 Juin 1940 : la destruction de Louviers (Dossier présenté lors de l’Assemblée Générale de la Société d’Etudes Diverses, le samedi 17 mars 2007 : rappelle des événements douloureux subis par la ville et ses habitants en juin 1940. Ils ont vu en quelques jours la disparition dans les explosions et les flammes d'une cité ancienne au riche passé. )
190 Claire Cuilleron, arrière-petite-fille de André et Germaine Cellard (
CUILLERON Claire - Arrière-petite-fille de André...par infolivetv )
191 Le sauvetage des juifs 1941-1944 (Paul et Suzanne Haering) (A travers des photos d'époque et de bouleversants témoignages, ce site vous emmène en France dans la région du Tarn, et plus particulièrement autour de Carmaux entre 1941 et 1944, pendant l'occupation allemande.
Durant cette période, le pasteur Paul Haering et sa femme Suzanne vont soustraire plusieurs dizaines d'enfants juifs aux rafles de Vichy et les protéger d'éventuelles dénonciations, avec l'aide du Pasteur Albert Delord, organisant plusieurs colonies de vacances dans la région au risque d'être pris et fait prisonniers...
)
192 L'honneur du Chambon-sur-Lignon ( Un film réalisé par les élèves de troisième du Collège Ponsard au cours de l'année scolaire 2007-2008. Ce film a remporté le premier prix du concours de la résistance en 2008. )
193 Témoignage de Germaine Muhlethaler ( )
194 Soeur Marie-Emilienne, Juste parmi les Nations ( )
195 Les maquis en Cévennes (Pour la Mémoire, dans cet historique de la Résistance en Cévennes, il y a la saga d’une bonne partie de la Résistance M.U.R. du Gard, concernant ses maquis de l’Aigoual, mais aussi leur mouvance, de Nîmes, Le Grau du Roi, Sommières et même Ganges, étroitement uni à Lasalle, Saint Hippolyte du Fort et Valleraugue. C’est la mémoire d’une résistance populaire, encadrée par des hommes courageux, volontaires, qui n’étaient pas préparés à ces lourdes responsabilités et qui surent les assumer, avec raison et sans défaillance.
La montée en puissance de cette résistance, surestimée par l’adversaire, lui donna un grand rayonnement dans notre département. C’est aussi, la mémoire d’un pays de montagne moyenne, mais très accidentée, sorte de refuge dans lequel s'’est perpétuée une tradition d’accueil et de liberté. Les Cévennes. )
196 Les maquis en Cévennes (Pour la Mémoire, dans cet historique de la Résistance en Cévennes, il y a la saga d’une bonne partie de la Résistance M.U.R. du Gard, concernant ses maquis de l’Aigoual, mais aussi leur mouvance, de Nîmes, Le Grau du Roi, Sommières et même Ganges, étroitement uni à Lasalle, Saint Hippolyte du Fort et Valleraugue. C’est la mémoire d’une résistance populaire, encadrée par des hommes courageux, volontaires, qui n’étaient pas préparés à ces lourdes responsabilités et qui surent les assumer, avec raison et sans défaillance.
La montée en puissance de cette résistance, surestimée par l’adversaire, lui donna un grand rayonnement dans notre département. C’est aussi, la mémoire d’un pays de montagne moyenne, mais très accidentée, sorte de refuge dans lequel s'’est perpétuée une tradition d’accueil et de liberté. Les Cévennes. )
197 Les maquis en Cévennes (Pour la Mémoire, dans cet historique de la Résistance en Cévennes, il y a la saga d’une bonne partie de la Résistance M.U.R. du Gard, concernant ses maquis de l’Aigoual, mais aussi leur mouvance, de Nîmes, Le Grau du Roi, Sommières et même Ganges, étroitement uni à Lasalle, Saint Hippolyte du Fort et Valleraugue. C’est la mémoire d’une résistance populaire, encadrée par des hommes courageux, volontaires, qui n’étaient pas préparés à ces lourdes responsabilités et qui surent les assumer, avec raison et sans défaillance.
La montée en puissance de cette résistance, surestimée par l’adversaire, lui donna un grand rayonnement dans notre département. C’est aussi, la mémoire d’un pays de montagne moyenne, mais très accidentée, sorte de refuge dans lequel s'’est perpétuée une tradition d’accueil et de liberté. Les Cévennes. )
198 (
)
199 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. ) 200 From Paris to Liverpool via Frontstalag 142 (Brief outline of a French woman's flight with her two children from France through Europe to Gibraltar and by convoy to Liverpool during the Battle of the Atlantic after being interned in Frontstalag 142, in Besançon, December 1949 to March 1941. ) 201 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes.
) 202 François Molet (François Molet, né à Beaurevoir le 14 mars 1905 est fusillé le 7 avril 1942 au Mont-Valérien. ) 203 Gret Arnoldsen, Silence, on tue !, La Pensée universelle, 1981 (Cet ouvrage, témoignage d'un interné, rapporte sur plus d'une centaine de pages les conditions de vie au Sanatorium et quelques-unes des anecdotes plus ou moins heureuses (souvent moins) qui ont marquées son quotidien. ) 204 Témoignage de Marthe Cambou Barnet, Juste parmi les Nations ( )
205 Témoignage pour Jacques Bories, Juste parmi les Nations ( )
206 Temoignage pour Charlotte Olinger, Juste parmi les Nations (Témoignage de Michel Saül, sauvé par Charlotte Olinger )
207 Temoignage pour la famille Beaumanoir, Justes parmi les Nations ( )
208 Témoignage de Henriette Terral, Juste parmi les Nations ( )
209 Jean-Michel Ducros, petit-fils de Blanche Rouve épouse Gazel, Juste parmi les Nations ( )
210 Héritages (3/4) : Les passeurs de mémoire - Histoire d'une déportation (Un documentaire de Claire Zalamansky et Véronique Vila
Le jour où les sbires de Vichy sont venus arrêter mon père, dans ce bourg de la Drôme où il croyait trouver le refuge de la zone libre, je n'avais pas quatre ans. A cet âge, on n'est pas tout à fait sorti de sa coquille, on ne comprend pas grand chose au vaste monde. La mémoire est une cire vierge, le tiroir ne s'est pas encore ouvert, où ranger le linge des souvenirs. Pourtant, j'ai gardé l'image précise de cette journée, gravée à l'eau forte. Mon père revenait de quelque marché des environs. Il m'avait rapporté un jeu de cubes en bois et, pour ma soeur, une dînette, des petits plats de terre cuite. Ils étaient trois, qui l'attendaient. Le chef tenait fermement son rôle, le deuxième devait être l'idiot du village qu'on avait affublé d'un képi, le troisième, au milieu des larmes de ma mère, de ma soeur et de mon père, ricanait nerveusement – il aurait préféré être ailleurs, de toute évidence, il se rendait compte de l'ignominie de sa besogne. Moi, je ne comprenais rien à ce qui se tramait là, sous mes yeux, j'étais à des années-lumière... -- enfant, on veut rester dans le lait et la lumière – je refusais confusément la chape de ténèbres qui s'abattait sur la maison, je repoussais le linceul d'ombre. Sur la table, mes dés de bois avaient jeté leur sort. Henri Zalamansky )
211 Le Château de Sassenage (Découvrir le château et ses jardins. )
212 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. ) 213 Page Facebook de Lois Gunden Clemens 214 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 ) 215 Film d'archive du défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax 216 Exil d'une famille juive de Russie ("J'ai enfin retrouvé Nanou !", témoignage de Jacques Bachmann
Article dans la revue Ancrage de Joël Combres (p. 19 à 27) )
217 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos ) 218 Les vignerons font de la résistance (Blog de Philippe Poisson - Les vendanges de l'automne 1939 débutent en même temps que la guerre. Dans toutes les régions viticoles, on s'organise pour cacher les bonnes bouteilles et vendre la piquette à l'occupant. )
219 (Hommage à la famille Becette* )
220 Honneur à des résistants (résistants à Esvre et déportation en camps de la mort. ) 221 bombardements à Beaujardin Tours (Chateau de Beaujardin à Tours , bombardements. ) 222 Le Château de Peyrins (Hommage à Germaine Chesneau sur le site du Château de Peyrins. )
223 Philippe Labro, témoin du sauvetage des juifs (Ce n'était pas très difficile : on les aimait (63 min) )
224 Histoire de Anse (Le 11 novembre 1948, la Commune de Anse a reçu une Citation à l'ordre de l'Armée pour avoir, entre autre, "hébergé de nombreuses familles Israëlites".
Le 7 septembre 2014, la Commune de Anse a adhéré au réseau des Villes et Communes de France "Juste parmi les Nations". ) 225 (Témoignage de Marie-Ange Thulau )
226 C'est grâce à Maria Dolorès, Armand et aux habitants de Marçon que Didier Lazard a été sauvé ( )
227 France 3 Remise de la médaille des Justes au Dr Raoul Désormeaux (Le 21 septembre 2014, le Dr Raoul Désormeaux a reçu à titre posthume la médaille des Justes parmi les Nations. Cette décoration civile, la plus importante de l'état d'Israël , a été remise par M. Charley Daïan, délégué du Comité français Yad Vashem. )
228 Hommage au gendarme Martin ( )
229 Les parents d'une Havraise reconnus Justes parmi les Nations ( Les parents d'une Havraise reconnus Justes...par mairie-lehavre )
230 "Lettre à Esther" (La vidéo retrace l'histoire de la famille Angel depuis son arrivée en France début XX°, son intégration en France, l'arrestation et la déportation à Auschwitz (convois 8 et 34) de cette famille réfugiée à Pornic et Tharon. "Enfances volées": vidéo retraçant la déportation de Rachel Angel et de Victor Pérahia, avec le témoignage de celui-ci ) 231 Portrait d'Anne Beaumanoir, Juste parmi les Nations – TF1 (Portrait d'Anne Beaumanoir, 91 ans, Juste parmi les Nations.
Journal de 20h, TF1, 12 novembre 2014
Date de publication : 13/11/2014
Durée : 03:34
Catégorie: TV )
232 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
) 233 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945. 234 Camp de Saliers. 1942-1944. Une mémoire en héritage. (Histoires et mémoires du camp d'internement pour Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) ayant accueilli près de 700 voyageurs, sinti, manouches, gitans, yeniches, mais aussi forains, dont 26 ne sont pas revenus… Na bister! (N'oublions pas!) ) 235 Pierre Delahaye (1902-1944) : un héros de la Résistance. 236 Inauguration du pont Pierre Delahaye, meunier au moulin de Tasuble, résistant déporté. 237 Le moulin de Tasuble appelé communément le moulin de la folie qui a fourni la région en farine jusqu’en 1962. 238 Amis du musée de la Résistance et de la Déportation dans l'Ain et Jura (Tout ce que vous voulez savoir sur le musée de Nantua et les événements 40/45 dans l'Ain et le Jura ) 239 Deux prêtres de Tinchebray reconnus Justes parmi les Nations 240 Miliciens contre maquisards (Essai publié aux éditions Ouest-France en 2010 et réédité en collection de poche.
Résumé disponible sur le site de Françoise Morvan
http://francoisemorvan.com/histoire/miliciens-contre-maquisards-ou-la-resistance-trahie/
) 241 ( Thérèse Papillon, fondatrice de l’association de Valloires, décorée à titre posthume )
242 Une Amiénoise dans la Résistance (Plusieurs rues ou lieux portent le nom de cette femme, un nom qui pour les anciens est encore dans l'air du temps, une femme qui intéresse toujours des historiens, un nom difficile à ignorer pour les élèves du lycée Madeleine Michelis d'Amiens ou les ri- verains de la rue Madeleine Michelis de Neuilly.
Mais qui connaît l'histoire complexe de cette intellectuelle, agent des services secrets britanniques, disparue dans des conditions tragiques et encore floues ? Pour lutter contre l'oubli, il est indispensable de prôner un devoir d'histoire, comme un message indispensable dans une société où il faudra encore et toujours raconter, à l'heure où nous n'avons plus peur d'être submergés par notre passé, mais plutôt que ce dernier nous échappe. Posons-nous finalement cette question de fond: en quoi la vie de cette femme nous concerne t-elle encore ?
Julien Cahon )
243 Alexander Lande ( )
244 Famille Michon Elnecave (témoignage de Solange Michon ) 245 Famille Michon Elnecave (Témoignage de leur fille Solange, enfant cachée ) 246 Famille Ventura-Valero (David Ventura son épouse Suzanne Valéro et leurs deux enfants Joseph 11 ans, Colette 4 ans., emportés par la folie de la shoah ) 247 Famille Abouav-Valero (Le Destin tragique de Jacques Abouav, son épouse Alice Valéro et leurs 6 enfants ) 248 Haïm dit "Vitali" Elnecave (l'unique fils de cette famille déporté comme deux de ses soeurs ) 249 "Lettre à Esther" et "Enfances volées" ("Lettre à Esther" : vidéo (20mn) réalisée dans le cadre d'un projet scolaire sur l'histoire de la famille Angel, réfugie à St-Michel-Chef-Chef, arrêtée en juillet 1942, déportée à Auschwitz
"Enfances volées" : vidéo (10mn) sur Rachel Angel et Victor Pérahia, arrêtés en juillet 1942 ) 250 Médaille des Justes à Nespouls ( )
251 Camp de la Verrerie de Coudrecieux durant la Seconde Guerre mondiale (WWII) 252 253 ( )
254 255 ( )
256 Bourron-Marlotte, la perle du Gatinais. Historique artistique et culturel depuis le XIXème siècle (Bourron-Marlotte est un village fréquenté par de nombreux artistes. Le site vient lister les personnalités (peintres, sculpteur, céramistes et autres) qui, depuis le XIXème siècle, ont vécu ou séjourné à Bourron-Marlotte (Renoir père et fils, Gabin, etc.), notamment à l'auberge Antony où se réunissaient les peintres impressionnistes. La voloniste française Denise Soriano, dénoncée en 1942 en tant que juive, se réfugia à Bourron-Marlotte où elle fut accueillie par le violoniste Jules Boucherit dans sa villa "La Chansonnière", rue Renoult. Elle l'épousera en 1956. ) 257 Kate Lipner (Oral history interview with Maurice Spruch, Helene Menkes, Kate Lipner, and Henri Aboudaram )
258 Site EdC - Enquête sur Monseigneur Piguet - Le livre de Randanne et Roquejoffre "Mgr Piguet, un évêque discuté" 259 Les Szpajzer à Champlost ( )
260 Les Szpajzer à Champlost ( )
261 René Wallard (Page facebook du livre qui est en préparation sur son histoire.
Titre du livre "Dis leur de ne jamais pardonner". ) 262 les enfants de goeland (page communautaire des enfants de la Maison de Sèvres.
Textes, photos, films et chants provenant des archives sur la Maison de Sèvres ) 263 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019 264 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. ) 265 Elie VIEUX - Parcours d'un Résistant (Résistant et Président du Comité de Libération Clandestin du Roannais -
Sous-préfet de Roanne du 23 août 1944 au 11 décembre 1946
) 266 Jean Amado Juif à Niort 267 La Celle Dunoise (Inauguration de la Stèle des "Justes parmi les Nations", le 17 Novembre 2011 ) 268 Le camp de Prestataires Internés de Meslay-du-Maine (Histoire de Albert Mary Dubuc, dernier commandant du camp d'internement de prestataires étrangers de Meslay-du-Maine. )
269 Lucie Chevalley-Sabatier (Lucie Chevalley-Sabatier. Un Ausweis providentiel de Diane Galbaud du Fort in Les Cahiers Sirice 2019/1 (N° 22) pages 31 à 54 :
- La ligne de démarcation : une frontière difficile à franchir - Le SSAE, une association en plein essor - Un Ausweis aux sources des actions clandestines - Une perméabilité entre le champ officiel et le champ clandestin )
270 juifs sarthois arrêtés déportés 271 Souza Dantas and Raoul Wallenberg (Luiz Martin de Souza Dantas et Raoul Wallenberg, le premier diplomate brésilien de carrière, le second humanitaire suédois, tous deux honorables porte-drapeaux des plus belles traditions de leur l'engagement bien connu et de longue date de leurs pays respectifs en faveur de la paix, de la diplomatie et des droits de l'homme. de Souza Dantas et Wallenberg ont pris en main le vieil adage "la plume est plus puissante que l'épée", allant même plus loin, en sauvant activement des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants juifs des griffes mortelles du fascisme pendant la Seconde Guerre mondiale. )
272 Extrait de la base de données de Yadvashem 273 Marsac 23210 La population remerciée (Article du Journal La Montagne du 04/07/2021: la population est remerciée pour avoir protégé des familles juives. Trois familles ont été honorées. ) 274 Georges Gross (Hommage à Soeur Sainte Monique* née Geneviève Gadart*. )
275 Roger Belbéoch (video 2007)
276 Un canton breton en 1939-1945 (Vous trouverez des extraits audio de témoignages d'anciens qui ont vécu la guerre 39-45 en Centre-Bretagne. L'un des témoignages évoque l'aide apportée par le secrétaire de mairie de Plouguenast à deux familles juives.
Plus de 200 témoignages ont été collectés à l'échelle d'un canton rural pour l'écriture du livre "Un canton breton en 1939-1945. Plouguenast". Une véritable immersion dans la vie de l'époque. 2013)
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