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Cantal

Région :
Auvergne-Rhône-Alpes
Département :
Cantal

Préfets :
Jean Mativat
(21/01/1934 - 01/09/1940) Préfet du Cantal
François Francisque Coldefy
(01/09/1940 - 10/11/1942) Préfet du Cantal
Charles Chevreux
(1941 - 1941) Jacques Charles Adrien Chevreux, Préfet de la région de Clermont-Ferrand (Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et la partie non-occupée de l'Allier)(1883-1951)
Paul Brun
(1942 - 1944) Paul Ferdinand Eugène Brun, Préfet de la région de Clermont-Ferrand (Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et la partie non-occupée de l'Allier) (1892-1965)
Roger Homo
(10/11/1942 - 07/02/1944) Préfet du Cantal
Valentin Palmade
(21/03/1943 - 20/06/1944) Sous-préfet
Louis Maymat
(07/02/1944 - 04/09/1944) Préfet du Cantal
M. Mitanchez
(20/06/1944 - 24/08/1944) Sous-préfet
Henri Ingrand
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République (Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et la partie non-occupée de l'Allier)(1908-2003)
Maurice Rolland
(04/09/1944 - 06/10/1946) Préfet du Cantal
Marcel Savreux
(06/10/1946 - 01/11/1952) Préfet du Cantal

À lire, à voir…

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L'enfant cachée

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Le sauvetage des enfants juifs pendant l'Occupation, dans les maisons de l'OSE 1938-1945

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Les orphelins de la Shoah - Les maisons de l'espoir (1944-1960)

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Centre d’accueil de l’Amitié chrétienne (œuvre interconfessionnelle de secours) financé par l’OSE

Description : Capacité 70 places
Dates : 11/07/1942

Hôtel Touring Club
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)

Centre de Vic-sur-Cère 15, rue Fayet
Texte pour ecartement lateralCommune : 15800 Vic-sur-Cère
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Hotel-Touring-Club
Le Touring hôtel loué par l'OSE
source photo : Arch. OSE
crédit photo : D.R.
Hotel-Touring-Club
Des enfants réfugiés à Vic-sur-Cère avec deux monitrices
source photo : Arch. OSE
crédit photo : D.R.
Hotel-Touring-Club
Enfants réfugiés à Vic-sur-Cère
source photo : Arch. OSE
crédit photo : D.R.
Direction : Henriette et Isia Malkin
puis Suzanne Jacquet*
Alexandre Glasberg*
Dr Joseph Weill

Personnel : Docteur Delort, Jeanne Frenkel, monitrice
Raïssa Gorlin (Michèle Miraille), chef-éducatrice
Miron Zlatin, intendance du centre (novembre 1942-printemps 1943)
Madame Berger : cuisinière

Histoire
C'est au cours du mois de mai 1942 que l'Abbé Glasberg des Amitiés Chrétiennes sollicite le Préfet du Cantal pour la création d'un centre d'accueil dans son département. Sa démarche est la même que celle qui a présidé à la création du centre d'accueil de Chansaye : "Contrairement à la conception de l’État pour qui les populations envoyées dans les camps doivent être exclues de la vie normale du pays et méritent au mieux le minimum vital, on mise ici autant que possible sur les forces vitales que même un séjour prolongé dans les camps n’a pu ôter à ces hommes et femmes. Cela permet aux centres une autarcie relative et une existence avec un minimum d’aide financière de l’extérieur". Aussi, le 11 juillet 1942, le préfet du Cantal autorise la création d'un centre dans la commune de Vic-sur-Cère située à une vingtaine de kilomètres d'Aurillac. Ce centre est destiné à accueillir une quarantaine de jeunes filles de 16 à 22 ans qui "apprendraient d'abord la langue française puis les cultures potagères et les travaux de la basse cour ainsi que les travaux ménagers." Les Amitiés Chrétiennes réussissent à louer l’hôtel Touring situé au 15 de la rue Fayet, près de la gare, c'est un solide bâtiment de quatre étages dont la capacité de logement est fixée à 70 places. Afin de recevoir les enfants, des chambres sont transformées en dortoirs pour trois ou quatre enfants.

21/11/2009
Auteur : Dorot
Source :
Traces et empreintes
Lien : Un exil ordinaire

[Compléter l'article]

Règlement intérieur du centre d'accueil

1°) Les personnes hébergées au Centre d'Accueil doivent être présentes à l'appel aux heures fixées par la Direction, en particulier aux heures du lever, du coucher, et des repas.
2°) Aucun repas ou fraction de repas ne sera servi hors des heures ci-dessous, sauf aux malades sur avis motivé du médecin.
3°) Aucun régime alimentaire spécial ne sera concédé, sauf sur avis formel du médecin, et ce dans la mesure des possibilités de la Direction.
4°) Il est rigoureusement interdit sous peine de renvoi immédiat au camp de Gurs de faire toute opération commerciale tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Maison, d'acheter dans les fermes environnantes ou de recevoir par quelque voie que ce soit des denrées alimentaires sans le contrôle et le visa de la Direction.
5°) Tous les journaux, périodiques et livres ne pourront entrer dans la Maison qu'après visa de la Direction.
6°) La politique est rigoureusement bannie de la Maison
7°) Les jeux avec enjeu sont interdits
8°) Il est interdit d'utiliser aucun appareil de T.S.F.
9°) Il est interdit d'utiliser le courant électrique pour le branchage d'appareils domestiques divers sans autorisation expresse de la Direction et sous peine de confiscation.
10°) L'entrée des cuisines et annexes est interdites
11°) Il est interdit d'utiliser les lavabos pour la lessive individuelle laquelle aura lieu obligatoirement à la buanderie.
Signé : Abbé Glasberg

(À afficher dans chaque chambre)

07/03/2009

[Compléter l'article]

Une maison dans une ville d’eau

Vic-sur-Cère : une ville d’eau du Cantal où se refugia un temps, la direction de l’OSE après son départ de Montpellier. En fait c’est la famille Malkin qui vient en éclaireur pour installer la maison. Le dr Isia Malkin avait travaillé pour l’OSE au camp d’Agde et de Rivesaltes. Henriette sa femme doit diriger la maison. Il y a également leur fils Joël qui a deux ans et Jeanne la sœur d’Henriette qui est monitrice, avant de partir dans le circuit Garel.

Le Touring hôtel, un ancien hôtel désaffecté, avec un joli jardin derrière, mais surtout un grand salon avec un piano.

La maison abrita des jeunes filles d’origine allemande ou apatride sorties des camps d’internement par l’OSE, puis des enfants de tous âges au fur et à mesure des arrestations, mais aussi des jeunes filles non juives arrivées de Marseille avec la nouvelle directrice Madame Jacquet.

Il fait froid l’hiver dans le Cantal, très froid au point qu’il fallait réchauffer les moteurs d’automobile qui marchaient au gazogène avec des brandons de bois. Aussi les jeunes se souviennent du vin chaud du vendredi soir, pour le shabbat, mais surtout des couvertures fournies par le Secours national qui ont servi à confectionner des chaussons et des robes venues de chez les Quakers, américains.

Miron Zlatin était censé assurer l’intendance de la maison. Il y montait de temps en temps et put cacher deux jeunes garçons sortis des camps d’internement Paul Niedermann et son copain Théo qui parlaient à peine le français.

Le centre n’a fait l’objet d’aucune arrestation malgré l’hostilité larvée de la population. Il était pourtant connu des autorités françaises, de l’état-major de liaison allemand à Aurillac et de la Milice dont le chef départemental résidait à Vic. Il faut dire que dans le même temps Roger Bohoure, secrétaire de mairie adjoint fournissait des fausses cartes d’identité.

Au début de l’année 1942, l’abbé Glasberg préfère « aryaniser » la maison pour plus de sécurité. Henriette Malkin part à la « Villa Mariana » à Saint-Raphaël et laisse la place à une directrice non juive.

Frédérique Chaïmowitz et sa sœur Suzanne sont arrivées là après l’arrestation de leur grande sœur Christine dans leur maison familiale de Besançon. Un voyage de 17 heures enfermées dans un wagon de marchandises, assises sur des caisses de vaisselle de Limoges pour rejoindre une cousine à Lyon qui leur donne l’adresse de Vic-sur-Cère par l’intermédiaire de l’abbé Glasberg. Elles vont y rester deux longues années.

Frédérique a 15 ans et des souvenirs mitigés de cette période. Elle évoque l’attente et la peur : l’attente de nouvelles, mais jamais personne pour elles, jamais personne pour prendre leur défense, pour les protéger ; la peur des descentes de la Milice : plusieurs fois tous les enfants sont partis en catastrophe dans la campagne voir le lever du soleil, les plus grands encadrant les plus petits.

Elle-même avait déjà vécu l’arrivée des policiers en pleine nuit, cette nuit du 13 au 14 juillet 1942 où tout avait basculé pour elle avec l’arrestation de leur sœur aînée, de deux ans à peine plus âgée qu’elle. Le désarroi de sa mère qui décide d’envoyer ses deux autres filles en sécurité chez une cousine à Lyon. Elle ne devait plus jamais les revoir. Frédérique se souvient de la période des Malkin qui habitaient en dehors de la maison : elle, était une femme très réservée, assez lointaine, lui plus chaleureux, plus rassurant.

Des éducatrices comme Jeanne Frenkel ou Raîssa Gorlin apportaient l’affection qui manquait à tous ces enfants. La mort de sa petite fille Dora de la maladie de Krupp dans la maison par manque de soins rapides fut un choc pour tout le monde.

Frédérique et sa soeur devaient partir pour les Etats-Unis avec le dernier convoi organisé par l’OSE et les Quakers en octobre 1942. Frédérique atteignait juste la limite d’âge. Malheureusement après un voyage en train jusqu’à Agde avec Henriette Malkin, il a fallu rebrousser chemin. Les bateaux ne partaient plus, faute de visas de sortie. On leur a donné comme prétexte que les bateaux étaient coulés en Méditerrannée.

Pour elle, la période suivante est plus sombre. Elle se souvient du linge qu’elle devait laver avec une pâte qui brulait les doigts et qu’elle allait rincer à la rivière, en le transportant dans une brouette. Rien ne pouvait la réchauffer, même le breuvage bouillant qui ressemblait à du café et qui était à base de pois chiche grillés. Elle se souvient de pommes vertes qui avaient donné la diarrhée à tout le monde, de « tante Suzanne » qui ne l’aimait pas du tout, au point d’avoir été son souffre- douleur. A peine sortie d’une diphtérie, elle devait travailler à la cuisine et porter les grosses gamelles collectives. Heureusement qu’il y avait les copines, certaines plus âgées. Elles se sont cultivées par capillarité. Il ne se passait pas grand-chose dans le Cantal, sauf en 1943, un film américain tourné au Touring Hôtel avec Madeleine Sologne et Jean Marais. Ce fut le grand évènement...

06/03/2023

[Compléter l'article]

102 Familles hébergées, cachées ou sauvées à l' Hôtel Touring Club [Compléter]
Famille Adler - Ilse, née le 02/03/1925 à Baden (Allemagne)
Famille Amar - Émilienne (AD Cantal 1 W 213)
Famille Appel - Suzanne, née le 25/06/1931
Famille Badier - Rose, née le 22/02/1925
Famille Baumerder - Betty
Famille Becker Bruck - Joséphine, née le 04/01/1926 à Vienne (Autriche)
Famille Berger - Catherine, née le 07/12/1919, et Madeleine, née le 09/05/1923 (AD Cantal 1 W 213)
1942 / 1943
Famille Boettigheimer - Liselotte, née en 1927 en Allemagne
Famille Borach - Colette (AD Cantal 1 W 213)
Famille Brodereich - Lotte , née le 12/09/1922

>> Voir les 102 familles réfugiées <<



Familles arrêtées (Hôtel Touring Club) [Compléter]
Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes arrêtées ou exécutées dans la commune, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, les circonstances de l'arrestation et la date de l'arrestation, si possible.

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort. )
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )

Chronologie [Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.


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