Préfets :
Henri Maillard
(09/1940 - 01/1944) Préfet de Savoie.
Chef de cabinet : Michel Grollemund
Sous-préfet d'Albertville : Charles Richard
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l\'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953).
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Maison d'enfants
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Clairfleurie
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)
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Texte pour ecartement lateralCommune : 73100 Trévignin |
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Clairfleurie
source photo : Yad Vashem
crédit photo : D.R. |
Direction : Francia Labioz Lamberlin* et Louise Labioz Lamberlin*
Histoire
Francia* et Louise Labioz-Lamberlin* sont directrice du Clairfleurie, maison d'enfants à caractère sanitaire à 700 m d'altitude sur les pentes du Mont-Revard, à Trévignin en Savoie. Cette maison est destinée au enfants déficients à cuti négative des deux sexes, de 4 ans à 11 ans pour les garçons et de 4 ans à 14 ans pour les filles. Les enfants sont visités tous les 15 jours par le Docteur Calvelli d'Aix-les-Bains, situé à 6 km de Trévignin.
Une institutrice vient chaque jour faire suivre aux enfants leur programme scolaire.
La maison est agréée par la Sécurité sociale.
Durant l'Occupation, Francia* et Louise Labioz-Lamberlin* acceptent d'accueillir des enfants juifs. Sur la quarantaine d’enfants que compte la maison, il y aura une vingtaine de petits juifs.
Elles s’occupent formidablement bien de tous et elle les protège efficacement lors des incursions allemandes.
En 1933, Sjajza Fiks, son épouse Rebeka et leur fils Julien, né en 1931, fuient le nazisme et l’Allemagne, pour se réfugier en France. C’est là que naît Henri en 1938.
Au début de l’occupation, Sjajza Fiks décède de maladie. Restée veuve, Rebeka envoie tout d’abord les deux enfants en Gironde mais elle retourne les chercher en juin 1941.
Elle parvient à passer en zone libre et arrive à Nice avec ses enfants.
Durant l’été 1943, redoutant l’arrivée des Allemands, Rebeka Fiks décide d’envoyer ses fils à Clairfleurie.
Les deux soeurs ne demandent aucune compensation financière pour la charge d’ Henri et de Julien car elles savent que leur mère n’a pas les moyens suffisants. En revanche, Rebeka Fiks s’efforcera de les dédommager après la guerre.
Renée Glezer, dite "Relly", née en 1937, et Annie Glezer, née en 1935, sont quant à elles amenées à Clairfleurie par leurs parents, arrivés de Vilnius via la Belgique. Les deux enfants et leurs parents ont survécu à la guerre, mais ils ne retrouveront aucun des membres de leurs familles restés à Vilnius.
Francia* et Louise Labioz-Lamberlin* ont également pris soin de Jean-Claude Burstein né en 1932. Joseph Burstein et Germaine née Barbier avaient fui le nord de la France et s’étaient installés à Lyon chez de la famille. Lors de l’invasion allemande de la zone libre en novembre 1942, Joseph s’était réfugié en Suisse et Germaine avait rejoint la Résistance. Jean-Claude Burstein qui était resté chez sa grand-mère avait alors été envoyé à Trévignin.
D’autres enfants trouvèrent aussi refuge à Clairfleurie : Ossia Sklarowich, Stella Horowitz, Pierre Zalman.
A Clairfleurie, tous les enfants assistaient à la messe mais aucun enfant juif ne dut se convertir au catholicisme. A plusieurs reprises, les soldats allemands firent des descentes dans la maison d’enfants, une fois sur dénonciation d’un villageois. Mais Francia et Louise avaient entraîné les plus jeunes enfants à se cacher sous leurs lits dans le grenier. Les aînés apprirent à répondre courageusement à des questions ce qui évita qu’aucun enfant ne soit emmené. Les deux sœurs Labioz-Lamberlin s’occupaient des enfants avec beaucoup d’affection et entretenaient une atmosphère familiale. Grâce à certains villageois, les repas étaient plus copieux et les sœurs purent obtenir des faux papiers.
16/09/2022
[Compléter l'article]
3 Familles hébergées, cachées ou sauvées à Clairfleurie
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1944 / 1944
Famille Garbarg
- Myriam, née en 1938, et Serge, né en 1939, vont rester 4 mois à Clairfleurie.
Famille Glezer
- Renée, dite "Relly", née en 1937, et Annie, née en 1935, sont amenées à Clairfleurie par leurs parents, arrivés de Vilnius via la Belgique. Les deux enfants et leurs parents ont survécu à la guerre, mais ils ne retrouveront aucun des membres de leurs familles restés à Vilnius.
(Témoignage de Jean-Pierre Morenon)
1942 / 1943
Famille Klapisch
- Les 4 enfants Klapisch, Fernand 2 ans, Marcel 5 ans, Liliane 9 ans et Robert 10 ans seront a l'abris grace au dévouement des demoiselles Labioz, grandes résistantes. Nous les avons fait honorées comme Justes a Jerusalem.
Familles arrêtées (Clairfleurie)
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Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes arrêtées ou exécutées dans la commune, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, les circonstances de l'arrestation et la date de l'arrestation, si possible.
Liens externes
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1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
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