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Cher

Région :
Centre-Val de Loire
Département :
Cher

Préfets :
M. Glapeyrie
(jusqu'en - 11/1940) Sous-préfet de Saint-Amand-Montrond jusqu'en novembre 1940. Jugé peu sûr par le gouvernement de Vichy il est remplacé par René Dutilleul-Francoeur
René Dutilleul-Francœur
(11/1940 ) Sous-préfet de Saint-Amand (Cher non occupé, dépendant de la préfecture régionale de Limoges
Pierre Berger
(1941 - 1942) Pierre Jean Berger, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Antoine Lemoine
(01/05/1942 - 1943) Antoine Jean Marcel Lemoine, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Jacques Bussière
(25/11/1942 - 1944) Jacques Félix Bussière, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté, interné au camp de Compiègne puis déporté en Allemagne, il mourra en déportation (1895-1945)
Jacques Moranne
(25/06/1940 - 1942) Jacques Alexandre Moranne, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1901-1982)
Pierre Lecène
(10/1943 - 05/1944) Sous-préfet de Saint-Amand-Montrond. Résistant, membre du réseau Combat, il participe au noyautage de l’administration locale dans la perspective de la Libération. Arrêté, il est déporté à Dachau
René Rivière
(1943 - 1943) René Édouard Rivière, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
Marc Freund-Valade
(11/09/1943 - 10/05/1944) Marc Paul Freund dit Freund-Valade, Préfet de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
François Villatte
(05/1944 - 1945) Secrétaire principal de la sous-préfecture, prend la succession de Pierre Lecène au poste de sous-préfet de Saint-Amand-Montrond jusqu'à l’arrivée du sous-préfet Lecussan
André Fourcade
(10/05/1944 - 06/1944) André Fourcade dit Vergnaud, Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne), arrêté par la Gestapo en juin 1944, fusillé à Buzet-sur-le-Tarn le 17 août 1944
Angelo Chiappe
(06/02/1944 - 08/1944) Ange Marie Pascal Eugène Chiappe, Préfet régional d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre). Arrêté à la Libération, il est fusillé le 23 janvier 1945. (1889-1945)
Pierre Boursicot
(23/10/1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Limoges (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne et les parties non-occupées de la Charente, du Cher, de la Dordogne, de l'Indre, de l'Indre-et-Loire et de la Vienne)
André Mars
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République d’Orléans (Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher et les parties occupées du Cher et de l'Indre) (1896-1957)

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Groupement de Travailleurs Étrangers

147e GTE de Barantheaume
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)

Texte pour ecartement lateral Commune : 18340 Saint-Germain-des-Bois
- Cher

Période d'activité: 06/1940 à 1945
Capacité: 200
Population internée: Espagnols et Polonais

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Histoire
Le Camp du 147e GTE (Groupement des Travailleurs Étrangers) est installé à Barantheaume et dirigé par le Capitaine Jean-Marie Collard.
Environ 200 hommes y sont détenus.
Pour "accueillir" ce nombre impressionnant d'individus, les maisons du hameau ne sont pas assez nombreuses. Il est donc décidé de construire des baraquements. En attendant la mise en place de ces baraques, une réquisition civile de locaux est organisée pour "héberger" tous ces prisonniers. Ils sont répartis dans les fermes alentour à la Foule, à Largineau, à la Chapelle, à la Pierre...
Le Camp de Barantheaume est d'abord exclusivement composé d'Espagnols. En février 1941, les baraquements sont finis d'installer près des maisons derrière le café.
La plupart des prisonniers est employée par les Eaux et Forêt. Ils exploitent les forêts de Barantheaume, de Contres et de Meillant. Ces hommes travaillent dans les bois mais également dans les fermes quand les bras font défaut. Ceux-ci sont de bons ouvriers, courageux et volontaires.

Début 1943, la liste nominative officielle des TE (Travailleurs Étrangers) du 147e GTE s'établit à 74 Polonais et 239 Espagnols. Cette main d'œuvre quasi gratuite et efficace est très importante pour l'économie française en général et pour l'activité de nos entreprises locales en particulier.
Au fur et à mesure du temps qui passe, ces TE vont travailler aux Fonderies de Rosières, aux Établissement Labbé et aux Forges de la Boissière à Saint-Florent-sur-Cher ainsi qu'à la Companie Électrochimique de Bigny.
Courant 1944, le nombre de TE diminue progressivement.
En septembre, le Camp vit ses dernières heures. Le 2 précisément, au cours d'un engagement entre le FFI et les Allemands qui se replient, le 147e GTE est entièrement détruit. L'ennemi met le feu au cantonnement, plusieurs maisons sont incendiées, un surveillant du Camp est tué ainsi qu'un habitant du hameau.
Dès les premiers mois de 1945, tous ces ouvriers de l'industrie et de l'agriculture font l'objet de demande de libération. Elles seront toutes acceptées.
Parallèlement à ce Camp, des réfugiés espagnols ont trouvé asile chez des habitants de Saint-Germain-des-Bois. Plusieurs enfants en âge d'être scolarisés ont fréquenté régulièrement les écoles.
Après des mois, des années de guerre et de souffrance, des liens se sont tissés entre ces exilés et les personnes qui les ont recueillis. Certaines familles se sont installées définitivement en France.
Aujourd'hui encore, des habitants de Saint-Germain-des-Bois gardent des précieux contacts avec leurs amis Espagnols.1

27/11/2009
Auteur : Gérard Ferrand
Source :
Camps et lieux d'internement en Région Centre

[Compléter l'article]

Familles internées - 147e GTE de Barantheaume [Ajouter une famille]

Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes internées dans ce camp, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, les circonstances de l'internement et la date de l'internement, si possible.

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 L'abbé Henri Péan Chef méconnu de la Résistance en Touraine (Le curé de Draché à partir de 1930 sous l'occupation, l'âme de la résistance en Sud Touraine et Nord de la Vienne.
144 pages format 16x23cm 60 illustrations (inédites pour la plupart) ISBN : 978-2-914818-49-0 )
2 Honneur à des résistants (résistants à Esvre et déportation en camps de la mort. )
3 bombardements à Beaujardin Tours (Chateau de Beaujardin à Tours , bombardements. )
4 Mémoires du survivant des camps nazis A-5672 - Leonhard Bundheim (L'ouvrage retrace le parcours de Leonhard Bundheim depuis son enfance. Viendra ensuite l'exil après l'avènement du nazisme et "la nuit de cristal". C'est alors qu'il quitte son pays natal par kindertransport pour la Belgique d'où il sera expulsé en mai 1940 vers les camps d'internement du sud de la France. Grâce à l'action de l'OSE, il rejoint ensuite Limoges mais est arrêté lors de la grande rafle du 26 aout 1942 à Limoges, transféré à Nexon et déporté par la convoi 27.
Il connaîtra différents camps de travaux forcés pour juifs, survivra à la marche de la mort.
Après guerre, il rejoint Lyon où sa mère travaille (L'Hirondelle")et se marie avec Suzanne (membre des EIF). Il émigre illégalement en Israël en 1947. Il est décédé durant l'hiver 2018, peu de temps après la publication de son témoignage. Source Fanny DUPUY )

Chronologie [Ajouter]

12/04/1939 - Décret du 12 avril 1939 sur la création des CTE (Compagnies de Travailleurs Étrangers).
30/06/1940 - Les troupes allemandes évacuent le département de l'Indre.
27/09/1940 - Loi du 27 septembre 1940 sur la création des GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
02/11/1940 - Le gouvernement de Vichy révoque 3 préfets et les place en disponibilités. M. Jouany, préfet d'Ille-et-Vilaine, M. Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, et M. Morel, préfet dans les Hautes-Alpes.
22/02/1941 - Décret du 22 février 1941 sur les sanctions à appliquer dans les GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
29/08/1942 - Rafle de 210 Juifs de l'Indre, du Cher et d'Indre-et-Loire. Ils seront envoyés au Camp de Douadic, officiellement choisi comme camp de Transit, puis « triées »pendant quelques jours pour déterminer celles qui sont déportables, avant d'être envoyés au fur et à mesure vers les camps régionaux de Nexon (Haute-Vienne) ou de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), puis vers Drancy, dernière étape avant les camps d'extermination.
23/02/1943 - Seconde rafle dans la zone non-occupée, pour les hommes juifs étrangers. C'est une liste d'une centaine de noms qui est dressée, beaucoup étant prévenus par la gendarmerie puis cachés. Les convois les acheminent vers Gurs (Pyrénées-Atlantiques), puis Drancy.
13/09/1944 - Libération du Cher.
02/11/1945 - Ordonnance du 2 novembre 1945 sur la dissolution des GTE (Groupements de Travailleurs Étrangers).


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Notes

- 1 - "Camps et lieux d'internement en Région Centre" de Gérard Ferrand.

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