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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962)
(24/01/1944 - 05/1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945). Georges Potut
(10/02/1941 ) Préfet de la Loire
André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
9589
Remise de la médaille de Juste : 20/12/2001 Sauvetage : Précieux Curaize 42600 - Loire | ||
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Jacques et Antonia Muron après la guerre source photo : Inconnu crédit photo : D.R. | |
Marc Muron, Antonia Muron*, Jacques Muron, Pauline Gameroff, Antoine Deroy, Muriel Gameroff, Antoine Muron épouse Derory après la guerre à la ferme source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Daniel Gameroff, Antonia Muron* et Muriel en 1947 source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. |
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Jacques Muron*, ancien combattant de 1914-1918, et Antonia Muron* étaient agriculteurs et exploitaient une petite ferme au hameau de Curaize, à Montbrison (Loire). Ils avaient sept enfants dont trois seulement vivaient avec eux à la ferme. Un huitième était décédé en bas âge.
Dès l’automne 1943, Simon Gameroff prit l’habitude de se ravitailler chez eux. Il venait à vélo de Montbrison où sa famille, des Juifs réfugiés de Paris et Strasbourg, s’était installée après maintes pérégrinations.
En avril 1944, les cousins de Simon Gameroff furent arrêtés et déportés. Par miracle, les Gameroff échappèrent à l’arrestation mais il fallut trouver un refuge sûr. Affolé, Simon Gameroff enfourcha son vélo et alla demander à Jacques Muron* s’il pouvait cacher quelques membres de sa famille qui avait décidé de se disperser pour éviter d’être arrêtés tous ensemble. Antonia* et Jacques Muron* comprirent qu’il s’agissait de Juifs en danger et acceptèrent malgré la modestie de leur logis et les risques sévères.
La mère de Simon, sa sœur Sarah Gameroff et son fils Daniel, 3 ans, furent ainsi hébergés par Antonia* et Jacques Muron*, à titre gracieux jusqu’à la Libération.
Simon Gameroff, sa femme Pauline et leur fille Muriel trouvèrent refuge à Luré, dans le voisinage, où le curé du village les recommanda à un avocat à la retraite qui leur procura la chambre de son cocher. Mais Pauline et Muriel venaient souvent à Curaize rejoindre le reste de la famille alors que Simon Gameroff travaillait dans les fermes des alentours.
Après le débarquement allié, elles aussi vinrent s’installer chez Antonia* et Jacques Muron*. Pendant leur séjour, des gendarmes vinrent les avertir des risques qu’ils prenaient à héberger des Juifs. Jacques Muron* leur répondit : « Vous croyez me faire peur ? J’ai été enterré vivant à Verdun ! Ce sont des Français ! Tenez, buvez un verre et fichez-nous la paix ! ». Sarah et Pauline se souviennent de leur immense gentillesse et de leur générosité. Avec leur grand cœur, ils firent de leurs protégés des membres de la famille.
Le 20 décembre 2001, l'institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Antonia* et Jacques Muron* le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Rescue Story
Jacques Muron, a veteran of the 1914-1918 War, worked a small farm with his wife Antonia in the hamlet of Curaize, in Montbrison (Loire). They had seven children, three of whom still lived with them. An eighth child had died at a young age. Starting in the fall of 1943, Simon Gameroff began buying food from the Murons. He would travel by bicycle from Montbrison, where his family had moved after much wandering, being Jewish fugitives from Paris and Strasbourg. In April 1944, Simon’s cousins were arrested and deported. By chance, the Gameroffs succeeded in escaping arrest, but they needed to find a safe haven. Distraught, Simon got on his bicycle and went to ask Jacques Muron if he could hide several members of his family, who had decided to separate in order to avoid all of them being arrested together. Jacques and Antonia realized that they were Jews who were in danger and readily agreed, in spite of the modesty of their lodgings and the serious risks involved. Simon’s mother, his sister Sarah, and her son Daniel, age three, were thus taken in by the Murons at no charge. Simon, his wife Pauline and their daughter Muriel found refuge nearby in Luré, where the village priest had referred them to a retired lawyer who offered them his coachman’s room. Pauline and Muriel often visited Curaize to see the rest of the family, while Simon worked at neighboring farms. After the Allied landing, Pauline and Muriel went to live at the Murons’ as well. During this period, policemen came to warn the Murons of the risks of taking in Jews. Jacques answered: “Do you think you’re scaring me? I was buried alive at Verdun! They are French! Here, have a drink and leave us alone!” Sarah and Pauline remembered the Murons’ immense kindness and generosity. Their warmheartedness made their wards feel like part of the family. All survived to see the day of liberation.
On December 20, 2001, Yad Vashem recognized Jacques and Antonia Muron as Righteous Among the Nations.
26/10/2018
Lien : The Righteous Among The Nations
Réseau de sauvetage Jacques Muron |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Antonia Muron Simon Gameroff Pauline Gameroff Muriel Gameroff Sarah Gameroff Daniel Gameroff |
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Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
12 Elie VIEUX - Parcours d'un Résistant (Résistant et Président du Comité de Libération Clandestin du Roannais -
Sous-préfet de Roanne du 23 août 1944 au 11 décembre 1946
)
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