Camille Kleinclauss

Camille Kleinclauss* est comptable dans un magasin de meubles à Nancy appartenant à des Juifs, les Cahen. Jean Dantonel* y était employé.

Mobilisé en 1939, Camille Kleinclauss* est fait prisonnier par les Allemands et est interné dans un stalag.

Jean Dantonel*, résistant, aida, plusieurs familles juives à franchir la ligne de démarcation pour se réfugier en zone libre, en fabriquant de faux papiers dans le sous-sol du magasin.
Le jeune Gérard Blum, qui vivait à Nancy avec sa mère, fut l’un des Juifs secourus par Jean Dantonel*, qui leur fournit à tous deux de faux papiers.
Dans son témoignage après la guerre, Gérard rapporte que Jean Dantonel* avait risqué sa vie sans chercher la moindre contrepartie.
Parmi ses activités dans la Résistance, il opérait une radio clandestine qui communiquait régulièrement avec Londres et qui permit de sauver des pilotes alliés et des prisonniers de guerre évadés qui étaient en danger de mort.

Tombé malade, Camille Kleinclauss* est libéré en 1942. Il rentre alors à Nancy, occupé par les Allemands.
Le magasin, qui avait été mis sous séquestre et "aryanisé", avait de nouveaux directeurs. Ce qui n'empêcha pas le comptable de rejoindre Jean Dantonel* et de l'aider dans son atelier clandestin de fabrication de faux papiers et notamment de cartes d'identité et de cartes d'alimentation.

Camille Kleinclauss*, résistant, rejoint d'un réseau local comptant plusieurs prêtres et un fonctionnaire de mairie.

Madeleine Cahen, la bru du propriétaire du magasin put ainsi échapper à la rafle de juillet 1942, prévenue par Jean Dantonel* et se rendre en zone sud avec ses beaux-parents et sa fille grâce aux faux papiers remis par Camille Kleinclauss*.
Son mari, fils du propriétaire du magasin, était prisonnier de guerre en Allemagne.

Le 21 août 1990, Yad Vashem a décerné à Camille Kleinclauss* et à Jean Dantonel* le titre de Juste des Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem