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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
(27/09/1941 - 22/08/1944) Charles Daupeyroux
(18/07/1939 - 27/09/1941) Préfet de la Lozère
Pierre Olivier de Sardan
(1941 - 1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)
Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)
Henri Cordesse
(22/08/1944 - 24/09/1946) Préfet de la Lozère
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
4072
Remise de la médaille de Juste : 06/09/1989 Sauvetage : Saint-Germain-de-Calberte 48370 - Lozère | ||
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Pasteur Martin source photo : Inconnu crédit photo : D.R. | |
Gaston-Charles Martin source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R. |
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Le pasteur Gaston Martin* habite à Saint-Germain-de-Calberte, sur le plateau cévenol, avec son épouse Simone* et leurs deux fils, où il exerce son ministère durant la Seconde Guerre mondiale.
De nombreux juifs vont trouver refuge dans les villages isolés de cette région montagneuse.
Le pasteur Gaston Martin* et son épouse Simone* vont assurer la protection d'une famille juive originaire de Pologne fuyant après 1942 le département de l'Hérault devenu interdit aux étrangers.
La famille Landau
Majer Landau et son épouse, des Juifs polonais étaient arrivés en France dans les années 20.
Leur fille, Sylvie, nait en France.
En octobre 1942, la famille est à Palavas-les-Flots.
Un mois plus tard, les Allemands qui viennent d'envahir le sud de la France expulsent la région côtière et les habitants sont tenus d'habiter désormais à au moins 80 km de la côte.
C'est ainsi que la famille Landau arrivent en autocar un soir à Saint-Germain-de-Calberte. Ils n'y connaissent personne.
Un inconnu accoste alors Majer Landau :
- "Mon frère, avez-vous besoin d'aide ?"
C'était Paul Tinel*, Officier de l'Armée du salut et tailleur du village.
Majer Landau lui dit qu'il est Juif et Paul Tinel* lui dit alors :
- "Venez chez nous, nous trouverons quelque chose pour vous et votre famille".
Amie* et Paul Tinel* les installèrent dans une maison luisante de propreté leur appartenant.
Le lendemain, ils trouvèrent un panier de victuailles sur le seuil avec un mot du boulanger : "Déposez-nous vos cartes d'alimentation et vous pourrez acheter autant de pain que vous le souhaitez chaque jour".
La maison était alimentée en électricité par un câble provenant de la maison de deux sœurs âgées qui habitaient tout près.
Majer Landau trouva un emploi de bûcheron, et son épouse, qui était sage-femme, fut la bienvenue au billage. Quant à Sylvie, devenue "Landaux", elle fréquente l'école communale dont les instituteurs sont M. Morgues et Maurice Roux.
Au printemps 1943, un gendarme qui connaissait les Landau, surtout Madame Landau qui avait mis au monde un de ses enfants, vint les avertir que tous les réfugiés du village allaient être arrêtés.
Le couple Landau quitte aussitôt Saint-Germain-de-Calberte, munis des papiers de Amie* et Paul Tinel* et rejoignent la maison de l'Armée du Salut à Grenoble, confiant leur fille, Sylvie, 11 ans, au pasteur Gaston Martin*.
Sylvie passa quelques mois chez Amie* et Paul Tinel*, chez M. Morgues et chez Justin Benoît.
Un jour, Madame Landau faillit être arrêtée. Le policier qui contrôla ses papiers connaissait Amie Tinel* et s'écria : "Mon Dieu, Amy, mais comme tu as changé !". Mme Landau qui connaissait bien Amie Tinel* et avait su apprécier sa gentillesse, sut déjouer les soupçons du policier.
Sylvie voulait tant voir sa maman. C'est Paul Tinel* qui l'emmena à Grenoble, la présentant comme sa nièce.
Elle y fut protégée à la maison de l'Armée du Salut, avec ses parents.
Par mesure de sécurité, Sylvie sera ensuite envoyée au couvent de Notre-Dame-de-Sion à la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame de Sion Grenoble.
La mère supérieure, Mère Magda Zech*, qui connaissait sa véritable identité, la prit sous son aile et comme elle avait l'âge d'avoir fait sa communion, il fut dit aux autres pensionnaire que Sylvie ne ferait sa communion qu'au retour de son père, prisonnier en Allemagne.
Fondée en France au XIXe siècle par des Juifs convertis, la congrégation de Notre-Dame de Sion était orientée vers les Juifs. Sa vocation majeure, outre l'aide aux déshérités, était la prière pour la conversion des Juifs. Les religieuses ont proposé la conversion à Sylvie, mais devant son refus, elles n'ont pas insisté.
Sylvie quitta le couvent lorsque le ville fut libérée, le 15 août 1944.
La famille Zerner
Les pasteurs cévenols Gaston Martin*, André Gall* et Frank Robert* prennent tous les risques, conscients du sort réservé aux Juifs par les nazis, pour aider les personnes traquées par la police de Vichy et la Gestapo. Ils continuent de le faire après les rafles de février 1943 dans les Cévennes. Lorsque certains refuges cévenols ne sont plus sûrs, les différentes filières de l'organisation CIMADE permettent à certaines familles juives, après une étape à Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire, de passer la frontière suisse.
Frank Robert* dit "pasteur Frank" est responsable de la paroisse de Meyrueis. Il prêche ouvertement à ses fidèles qu'il est de leur devoir d'aider les malheureux en détresse et de les protéger de la police et des Allemands qui les pourchassent. Il trouve des paysans qui acceptent d'accueillir des Juifs. En attendant ce placement, il héberge ces personnes traquées et leur procure des faux papiers.
C'est ainsi qu'il procède pour sauver deux enfants de la famille autrichienne Lazarsfeld. Une fois munis de faux papiers, ils sont confiés au pasteur Robert Joseph* de Clarensac.
Ils sauvent également les Zerner, une famille de scientifiques. juifs autrichiens : Friedrich Zerner (1895-1951), son épouse Elisabeth née Lazarsfeld et leur fils Martin, né le 5 décembre 1932 à Vienne (Autriche) et Henri, né le 15 mai 1939 à Paris. Un jour, ils ont été dénoncés, alors il a fallu les faire disparaître dans la nature...
Début décembre 1942, de toute urgence il faut que les enfants soient cachés ; Martin et Henri sont emmenés par une filière protestante, proche de la Cimade, dans la commune cévenole de Thoiras près de Saint-Jean-du-Gard, dans deux familles distinctes mais parentes. Le père et la mère rejoignent un réseau lyonnais de la Résistance dans les mois qui suivent.
Les enfants ne reverront leurs parents que trois ans plus tard, à la Libération.
Le 6 septembre 1986, Yad Vashem a décerné au pasteur Gaston-Charles Martin* et son épouse Simone*, le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Rescue Story
16/02/2012
Lien : Yad Vashem
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Gaston Martin Sylvie Landau Majer Landau Madame Landau Friedrich Zerner Élisabeth Zerner Martin Zerner Henri Zerner |
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Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
SYLVIE GOLL SOLINAS
- terminal
1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Le site d'Anny Bloch (A lire, entre autres : le refuge cévenol (1940-1944), hommage aux habitants de Vialas et hommage au pasteur Boegner*, 22 août 2012 )
3 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
4 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
5 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
6 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
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