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Région :
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Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962)
(24/01/1944 - 05/1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945). André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
11927A
Remise de la médaille de Juste : 19/12/2011 Sauvetage : Portes-lès-Valence 26800 - Drôme | ||
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Gaston Nogier source photo : Arch. fam. Draer crédit photo : D.R. |
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Gaston Nogier*, né en 1902, est menuisier à Portes-lès-Valence et Marcel Roux* est agriculteur à Saint-Mélany.
La famille Drajer (Draer)
Esther et Charles Drajer, tailleur, originaires d’une région de Pologne annexée à l’URSS, s’installent à Luckenwalde (province du Brandenburg, Allemagne).
Ils ont 3 enfants : Max, né en 1919, Hermann Joseph (dit André), né en 1920, et Françoise, née en 1923.
En 1929, ils quittent Luckenwalde et viennent s’établir à Paris où leur sont délivrés des papiers de réfugiés russes.
Mireille naît à Paris en 1932.
A la déclaration de guerre, la famille est à Paris.
Durant l'exode, ils partent de Paris pour Toulouse à pieds ; couchant dans des églises, parfois chez l'habitant, mais souvent dans des granges ou dans des cimetières.
L'armée allemande entre à Paris le 14 juin 1940 et Pétain demande l'armistice qui sera signée le 22 juin 1940.
Tandis qu'Hermann arrive à Toulouse, Esther Drajer rentre à Paris avec ses deux filles, Françoise et Mireille.
27 septembre 1940, une ordonnance allemande définit le Premier statut des Juifs qui prévoit le recensement des Juifs avec le fichier Tulard. Vichy promulgue le premier "Statut des Juifs" le 3 octobre 1940. Juives de nationalité étrangère, Esther Drajer et ses deux filles se font recenser au commissariat de la rue de Bretagne qui appose le tampon "juif" sur leurs cartes d'identité.
Charles Drajer, inquiet, trouve un passeur pour faire passer son épouse et ses filles en zone sud.
Hermann Draer, à Toulouse, rencontre des jeunes engagés dans les Jeunesses communistes. Il a 20 ans et distribue avec ses compagnons des tracts dans les boîtes à lettres, colle des papillons ou écrit des slogans anti-nazis sur les murs.
Il trouve alors un emploi sur un barrage hydro-électrique en construction à Gnioure (Ariège).
Lorsque les gendarmes de Naucelle commencent à s'intéresser à lui, il quitte l'Aveyron en 1942.
Il arrive ainsi à Carmaux et frappe à la porte du pasteur Albert Delord* qui l'accueille et le dirige chez son père, dans le Gard, qui dirige une léproserie à la Chartreuse de Valbonne. Les allemands ayant une peur noire de la lèpre, ils n’approchent jamais le secteur.
Malgré l’hospitalité sécurisante de Valbonne, le jeune homme n’en peux plus et part pour la Drôme se louer comme domestique dans une métairie de Montmeyran.
En 1943, Esther et Charles Drajer lui font savoir que leur situation à Toulouse devient de plus en plus précaire et qu'ils risquent d'être arrêté d'un jour à l'autre.
Hermann leur trouve alors un petit pavillon meublé à louer à Portes-lès-Valence, entre la RN7 et le Rhône ou toute la famille va s'installer sous de fausses identités. Les meubles avaient besoin de réparation. Hermann demandé à la menuiserie d’envoyer quelqu’un et c'est ainsi que la famille Drajer va rencontrer Gaston Nogier* et qu'une relation d'amitié va se nouer avec Hermann Draer, qui l'aide à restaurer les meubles du pavillon.
Mireille est placée par ses parents chez les sœurs à l’orphelinat Sainte-Jeanne-d’Arc de Pamiers (Ariège) où elle sera très malheureuse. Lors d'une enquête de police, les sœurs déclarent sa présence et font prévenir sa famille. C'est ainsi que Mireille rentrera à Portes-lès-Valence.
Gaston Nogier* va tout de suite procurer une attestation d’emploi signée de son patron à Hermann Draer, ce qui lui permettra d'échapper au STO, puis le fera embaucher à l'usine Barner à Valence.
Pour se rendre à son travail, Hermann emprunte à vélo le chemin vicinal, parallèle à la Nationale 7, entre le Rhône et la voie ferrée, qui rejoint la RN7 au Pont des Anglais, à l’entrée de Valence.
Un matin, très tôt, alors qu'il pédalait, une voix cria : "Arrête petit ! Fais demi-tour, les boches sont au Pont des Anglais !".
Hermann doit changer d'identité et s'appelle maintenant "André Delmas", né à Maubeuge (à Maubeuge, les archives de l'état civil avait été détruites lors d'un bombardement en 1940).
Gaston Nogier* l'emmène alors à Saint-Mélany chez Marcel Roux* qui va le protéger.
A Portes-lès-Valence, la maison de Esther et Charles Drajer était située à environ 300 mètres de la voie ferrée, alors que les attentats se multipliaient sur la voie, entre Avignon et Valence contre les trains de l’Afrikakorps ou de l’Armée d’Italie qui remontaient.
Hermann en parle à Marcel Roux*. Fernand Fournet, maire de Saint-Mélany depuis 1919, met alors une école de sœurs désaffectée à leur disposition. Marcel Roux* va alors chercher toute la famille et les ramène, sains et saufs.
En quelques heures la maison est aménagée grâce aux gens du pays qui amènent tout ce qui manque : une chaise, une poêle, des lampes à carbure... Charles Drajer, arrivé avec sa machine à coudre, fera des vêtement pour les habitants du village dans des couvertures. Ils vont rester plus de deux ans et le village tout entier veillera sur eux jusqu'à la Libération leur apportant l'aide matérielle et alimentaire nécessaire pour leur survie.
En 1950, Mireille épousera Dorin Glucklich, connu sous son nom de résistant, "Pierre Vincent", un des rares évadés des convois partis de Drancy (convoi n°46 du 9 février 1943).
Sous l’occupation allemande, la quasi-totalité de la famille établie en France ou restée en URSS a été déportée et exterminée. Seuls Esther et Charles Drajer et leurs enfants ont échappé aux rafles et à la déportation.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Fernand Fournet Marcel Roux |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Gaston Nogier Hermann Draer (dit André) Mireille Drajer Esther Drajer Charles Drajer Françoise Drajer Max Drajer |
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Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Dieulefit et l'homme le confirma (Critique de Bruno Frappat, dans La Croix. Aux pires périodes de la seconde guerre mondiale, un millier de réfugiés seront passés par Dieulefit. Anne Vallaeys nous raconte une histoire : celle des habitants qui firent de leur village un havre de paix. Caché, s'y cacher, y être caché. Dans son joli récit, Anne Vallaeys s'y promène en reporter sur les traces d'une saga discrète, héroïque, silencieuse en effet et un peu oubliée : celle des habitants de Dieulefit qui, durant la Seconde Guerre mondiale, firent de leur village un havre de paix, un refuge pour les proscrits, une halte bénéfique au flanc d'une histoire faite de violences et d'exils. )
3 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
4 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
5 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
6 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
7 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
8 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
9 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
10 "Objectif Lyon !"
11 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
12 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
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