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Lozère

Région :
Occitanie
Département :
Lozère

Préfets :
(27/09/1941 - 22/08/1944)
Charles Daupeyroux
(18/07/1939 - 27/09/1941) Préfet de la Lozère
Pierre Olivier de Sardan
(1941 - 1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)
Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)
Henri Cordesse
(22/08/1944 - 24/09/1946) Préfet de la Lozère

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Henri Cordesse Henri Cordesse
Histoire de la résistance en Lozère 1940-1944

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Juste parmi les Nations

Hélène Cordesse


dite Hélène Soret
Dossier Yad Vashem : 10575
Remise de la médaille de Juste : 26/04/2007
Sauvetage : Marvejols 48100 - Lozère
Chirac 48100 - Lozère
Profession: Institutrice
Nom de naissance: Fielbard
Nom d'épouse: Cordesse
Date de naissance: 29/06/1909 (Saint-Sauveur-de-Peyre (48))
Date de décès: 14/03/2011 (Montpellier (34))
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Helene-Cordesse
Hélène Cordesse, photographie prise dans l'immédiate après-guerre.
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Notice

Hélène Fielbard*, est née le 29 juin 1909 à Saint-Sauveur-de-Peyre (Lozère). Son père est facteur et sa mère institutrice.
Après l'école primaire, elle poursuit ses études au collège de Millau et obtient le brevet supérieur. Institutrice, elle assure ensuite des suppléances dans diverses écoles primaires de Haute Lozère jusqu'à sa titularisation.

Elle se marie le 4 août 1932 à Rimeize avec Henri Cordesse*, instituteur.
Henri Cordesse* est né à La Capelle (Lozère) sur le Causse de Sauveterre le 31 janvier 1910, dans une famille de petits agriculteurs.

Elle exerce au Rouget, commune de Saint Alban, et à Montgros, commune de Nasbinals, jusqu'en 1940, puis à Chirac de 1941 à 1943.

Ils habitent à Marvejols, dans une région montagneuse et rurale à faible densité et fortement orientée à gauche.
Dès 1940, Henri Cordesse* s'élève contre la répression exercée par Vichy et les mesures contre les francs-maçons, les Juifs, les communistes et les instituteurs.
En 1941, il est nommé professeur de français au cours complémentaire de Marvejols. C'est à cette époque qu'Henri Cordesse*, militant laïque et républicain fait ses premiers pas dans la Résistance.
En novembre 1942, Hélène Cordesse* fait partie du mouvement de Résistance Combat dans le groupe de Marvejols. Elle aide son mari à procurer de faux papiers d'identité et de ravitaillement aux réfractaires et résistants poursuivis. Elle garde dans sa famille le jeune Reiss, onze ans, dont la mère et les frères sont recueillis à Saint-Chély-d'Apcher. Elle participe au ravitaillement de familles juives d'origine polonaise, discrètement logées à Chirac, comme les Radziner avec trois enfants en bas âge. Elle héberge Helma Berliner, résistante communiste allemande, jusqu'à l'arrestation de celle-ci par la Feldgendarmerie.

Après le 30 août 1943, jour où Henri Cordesse* dit "Robert", son mari, échappe de justesse à la Gestapo lors des arrestations au château de Saint Lambert à Marvejols, elle entre dans la clandestinité sous le nom de madame Soret, avec sa fille Nicole.

Abritées quelques semaines à l'hôpital psychiatrique de Saint Alban par l'équipe médicale, elles partent ensuite dans l'Ain, à Bénonces près de Serrières. Elles sont logées dans la maison d'un des médecins de Saint-Alban. Elles regagnent, en 1944, la Lozère et sont hébergées par monsieur et madame Louis Cibien, instituteurs à Belvezet, jusqu'à la Libération. Hélène Cordesse* assure pour le compte de son mari, nommé chef départemental des MUR puis préfet de la Résistance, les liaisons avec le commandement FFI jusqu'à la libération de la Lozère le 20 août 1944.

La famille Reiss
Wilhelm Reiss, le père de famille, né le 19 novembre 1882 à Francfort en Allemagne. Il se marie le 6 août 1928 avec Martha, née Sick en 1897 à Heidelberg, infirmière. Ils habitent à Francfort et Martha donne naissance à Albert en 1929 et à Herbert en 1931.
Ils décident de venir vivre en France, où ils arrivent le 9 mai 1933 après l'arrivée d'Hitler au pouvoir.
Wilhelm vient y rejoindre son frère Arthur qui lui trouve un logement à Garches, dans la banlieue parisienne puis à Vaucresson où naît leurs fils, Robert, en 1933, et David, en 1935. A la déclaration de guerre il à 57 ans, presque aveugle des suites d'une maladie et est immédiatement interné au camp des Étrangers de Maisons-Laffitte en tant que citoyen d’une puissance ennemie, menaçant pour la République en danger. Il en sera libéré en janvier 1940.
En 1940, Wilhelm et Martha décident d’accueillir deux enfants réfugiés d’Allemagne, Ernest et Charlotte qui resteront avec eux jusqu'à leur départ.

Lors de l'exode de juin 1940, la famille Reiss, leurs 4 enfants, Abi, Herfi, Mimi et Nène, quittent Vaucresson en camion et rejoignent la marée humaine sur les routes. Ils se réfugient à Cailhau, dans l'Aude, près des Pyrénées, presque à la frontière espagnole où ils arrivent le 31 juillet. Ils sont logés dans la vielle ferme délabrée de M. Thomas, "Toinet" qui leur a été attribuée. Après l’armistice, tous les réfugiés étaient rentrés chez eux sauf les Juifs.
En 1942, Herbert et Robert sont pensionnaires à Carcassonne. Ils voient leur père pour la dernière fois durant les vacances de Noël.
Le 20 février 1943, arrêté parce que Juif par les gendarmes de Belvèze-du-Razès, Wilhelm est interné au camp de Gurs sous le nom de "Guillaume Reiss". Il est envoyé à Drancy le 27 février et sera déporté sans retour le 4 mars 1943 de Drancy vers Majdaneck par le convoi n° 50 et gazé immédiatement.

Martha Reiss et à ses quatre fils, quittent alors Cailhau en catastrophe, laissant derrière eux toutes leurs pauvres affaires, pour s'enfoncer dans le cœur de l’Auvergne où le réseau Cordesse* (avec l’aide de Madame Mahieu, Maurice, les Bourdon, les Cordesse*, le pasteur Joseph Bourdon* de Mende) les répartis, sous de fausses identités, chacun dans un village différent, au Bleymard, au Malzieu, aux Rousses, aux Ablatas, à Entrenas, et à Chirac chez les Cordesse*.

Robert Reiss, 10 ans, et Herbert, 12 ans, sont placés à l’École de Frères du Malzieu dirigée par Frère Castang, sous le faux nom de "Boyer". Ils y rencontrent des résistants cachés là également, M. Piccolo, enseignant du lycée de Carcassonne et M. Alméras, portant la soutane et le nom de Frère Alméras, caché là pour échapper au STO.
Robert Reiss et son frère passent les vacances de l'été 1943 au Malzieu, intégrés aux Cœurs Vaillants, mouvement de scoutisme de Vichy.
Le 8 décembre 1943, lorsque la Gestapo se présente à l’École de Frères du Malzieu, les enfants sont mis à l'abri.
Ils y resteront jusqu'au printemps 1944 protégés par les frères, puis quitteront Le Malzieu grâce à l'aide du frère Chazal, à la suite de la bataille du Mont-Mouchet.
Albert Reiss est caché dans une dizaine d'endroits différents. Il passe quelques semaines à Chirac chez Henri* et Hélène Cordesse* avant d'être placé chez les Maurin au Bleymard à la fin de l'hiver 1943. Les Maurin ont une ferme et tiennent en plus une petite épicerie attenante. Il y garde les vaches et travaille aux champs. Il est présenté comme un enfant réfugiés de Marseille pour fuir les bombardements.
David, né en 1935 et sa mère Martha Reiss au Préventorium d'Antrenas tenu par des sœurs où Martha est employée comme femme de ménage. Elle y est malheureuse et le réseau Cordesse lui trouve une petite maison au village des Rousses.

Puis c’est la Libération. La famille dispersée se rassemble chez le pasteur Bourdon* à Mende avant de rentrer à Vaucresson.
Martha y retrouve ses quatre fils et ils rentrent chez eux, dans une maison vidée, pillée, les fils des luminaires arrachés et même les interrupteurs des murs on été volés. Les voisins donnent de vieux meubles, des couvertures, des casseroles... Ils attendent Wilhelm qui ne reviendra pas. Et puis lentement, la vie reprend.

La famille Radzyner1

A la libération Hélène Cordesse* reprend son métier d'enseignante et exerce au cours complémentaire de Marvejols en 1945 puis à l'école maternelle de Mende. En 1956, elle obtient sa mutation pour Montpellier à l'école maternelle de la Pompignane, puis de la cité Mion. Elle prend sa retraite en mai 1966 et se retire à Montpellier.

Hélène Cordesse* est titulaire de la carte du combattant volontaire de la Résistance.
Hélène Cordesse* meurt à Montpellier le 14/03/2011 à l'âge de 102 ans.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



Réseau de sauvetage
Henri Cordesse
(dit Robert, dit Firmin Bon)
 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Hélène Cordesse
Albert Reis
Herbert Reis
Robert Reis
Martha Reiss
David Reiss

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Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit 157 pages, réalisation 2014
Auteur : SYLVIE GOLL SOLINAS - terminal



Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Le site d'Anny Bloch (A lire, entre autres : le refuge cévenol (1940-1944), hommage aux habitants de Vialas et hommage au pasteur Boegner*, 22 août 2012 )
3 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
4 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
5 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
6 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )

Notes

- 1 - Voir le témoignage de Serge Radzyner.

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