Préfets :
(27/09/1941 - 22/08/1944)
Charles Daupeyroux
(18/07/1939 - 27/09/1941) Préfet de la Lozère
Pierre Olivier de Sardan
(1941 - 1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)
Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)
Henri Cordesse
(22/08/1944 - 24/09/1946) Préfet de la Lozère
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Marvejols en 1939-1945
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Code postal : 48100
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Gentilé : Marvejolais, Marvejolaises
Sous-préfecture : Mende - Lozère
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Voir l'histoire du département de la Lozère
Histoire
Marvejols est une commune située dans le département de la Lozère.
15/08/2009
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La drôle de guerre et l'occupation
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. 520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne. L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940.
Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice. Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands. La ligne de démarcation, qui entre en vigueur trois jours plus tard, traverse treize départements : Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques), Landes, Gironde, Dordogne, Charente, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Cher, Allier, Saône-et-Loire, Jura, Ain.
La Lozère restera en zone libre jusqu'à l’occupation totale de la France, le 11 novembre 1942.
Terre de refuge pour différentes populations, on peut estimer que plus de 1 000 Juifs sont cachés en Lozère depuis le début des persécutions et seront sauvés grâce à la complicité de la population et la passivité de certains gendarmes. Lors de la rafle d'août 1942, 54 Juifs seront arrêtés et regroupés au champ de Chirac. Lors de la grande rafle du 22 février 1943, 41 personnes seront arrêtées, dont 13 à Florac.
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Le réseau Cordesse
Dès décembre 1942, un réseau de résistance "Combat" est constitué en Lozère, sous l’autorité d’Henri Bourrillon, chef départemental et maire de Mende, démi de ses fonctions par Vichy. Le groupe est constitué de Gilbert de Chambrun, Henri Cordesse*, Émile Peytavin et Marcel Pierrel.
Henri Bourillon (1891 - 3 mai 1945) Il est avocat à Mende. Il s'était mobilisé pour accueillir les républicains espagnols et avait été révoqué de son poste de conseiller municipal par Vichy. Henri Bourrillon, chef de la résistance en Lozère est arrêté le 28 février 1944 par la Gestapo à la sortie du tribunal. Incarcéré à Mende, il est interné à Nîmes puis à Montpellier et à Compiègne avant d'être déporté à Auschwitz, à Buchenwald puis à Flossenbürg. Malade, il meurt le 3 mai 1945, quelques jours avant la libération.
Gilbert de Chambrun (né le 2 novembre 1909) Il est le fils du marquis de Chambrun. Il fait partie des 80 parlementaires qui avaient voté contre Pétain en juin 1940. Gilbert et son épouse Noëlle sont très actifs dans l'organisation de la résistance dans la région. Henri Cordesse* (né en 1910) Il a 7 ans lorsque son père est tué au front en 1917. Il est instituteur et se marie avec Hélène*, institutrice. Ils habitent à Marvejols, dans une région montagneuse et rurale à faible densité et fortement orientée à gauche. Il milite au syndicat des instituteurs. Proche des idées communistes, il n'est inscrit à aucun parti politique. Durant la guerre civile espagnole, il avait organisé l'accueil des réfugiés républicains. Lors d'une assemblée générale du syndicat des instituteurs de Lozère, il est l'un des cinquante instituteurs à se prononcer contre les accords de Munich et s'éloigne du syndicat. En 1939, il est mobilisé comme officier de réserve et envoyé sur le front des Alpes, au sud du Mont-Blanc. Après la défaite, il rentre à Marjevols et reprend son travail. Dès 1940, Henri Cordesse s'élève contre la répression exercée par Vichy et les mesures contre les francs-maçons, les Juifs, les communistes et les instituteurs. En 1942, il s'engage dans la Résistance aux côtés de Henri Bourillon et de Gilbert de Chambrun. Après l'arrestation de Henri Bourrillon, il est devenu le chef politique de la résistance lozérienne.
Émile Peytavin (25 avril 1898 - 25/12/1972) Né au Bleymard (Lozère), il est mobilisé en 1918. Blessé par les gaz asphyxiants, il déclare une pleurésie qui dégénère en tuberculose. Il revient à Marvejols pour se soigner. Guéri, obtient le poste de professeur à l'école pratique de Mende en 1922. Militant socialiste, en 1942, Émile Peytavin prend la charge du secteur de la résistance de Mende et rentre dans la clandestinité. En octobre 1945, il est réintégré dans l'enseignement technique, en qualité d'inspecteur principal de l'Académie de Paris puis est promu inspecteur général des disciplines industrielles à Paris, Lille et Montpellier. Le lycée de Mende porte son nom depuis 1984. Marcel Pierrel Professeur au cours complémentaire de Marvejols, Marcel Pierrel, résistant est membre de ce réseau. Arrêté le 30 août 1943, au château de Saint-Lambert, lors d’une réunion de responsables de la Résistance lozérienne, il sera déporté à Buchenwald, sous l’immatriculation n° 31247, puis à Dora. Evacué à Bergen Belsen à la fin de la guerre, il fut libéré par les Anglais et reprit, après sa convalescence, ses fonctions au collège de Marvejols qui porte son nom depuis 1988.
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Les camps et les lieux d'internement de la Lozère
321e GTE Chanac 48230 Chanac
321e GTE Langogne 48300 Langogne
321e GTE Mende 48000 Mende
Camp de Chirac 48100 Chirac
Camp de Malavieille 48100 Marvejols
Camp de Rieucros 48000 Mende
Centre Le Malzieu-Ville 48140 Le Malzieu-Ville
Hôpital Mende 48000 Mende
Les lieux de sauvetage de la Lozère
Château du Boy
48000 Lanuéjols
École de Frères du Malzieu
48140 Le Malzieu-Ville
Hôpital psychiatrique de Saint-Alban
48120 Saint-Alban-sur-Limagnole
Hôtel Martin
48370 Saint-Germain-de-Calberte
La Providence
48000 Mende
Orphelinat des soeurs de Saint-Vincent-de-Paul
48100 Antrenas
Préventorium d'Antrenas
48100 Antrenas
Les 26 Justes parmi les Nations de la Lozère
2 Familles réfugiées à Marvejols
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Famille Hochman
- René Hochmann est caché dans un couvent à Marvejols.
1943
Famille Radzyner
- M. et Mme Radzyner et leurs trois enfants, (Serge naîtra à Marvejols le 5 août 1943), juifs d'origine polonaise, sont protégés à Marvejols. Ils furent cachés par la famille Pépin.
1 Famille arrêtée (Marvejols)
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Famille Berliner - Helma Berliner née Wilhemine Dittmann est originaire de Cologne. Infirmière dans les Brigades internationales en Espagne, elle est, avec son mari Siegfried Berliner, des huit "miliciens" astreints à résidence à Saint-Étienne-Vallée-Française jusqu'à la déclaration de guerre. Elle est ensuite internée à Rieucros puis rejoint probablement son mari qui travaille aux aciéries de Saint-Chély-d'Apcher. Ils y sont encore en 1943 avec le groupe des Allemands antifascistes qui y résident. C'est chez Siegfried et Helma (Wilhemine) Berliner que se réunissent les anciens des Brigades travaillant aux aciéries et forges de Firminy à Saint-Chély-d'Apcher pour discuter des événements internationaux comme des problèmes locaux. Ce groupe autour d'Otto Kühne, est en contact avec la Résistance locale (Léonce Mahieu, Philippe Jacquet...), par Joseph Huber, professeur au cours complémentaire qui parle allemand. Quand, menacé d'arrestation, le groupe est alerté par les résistants de Saint-Chély-d'Apcher, il passe dans la clandestinité. Siegfried Berliner part pour Millau où Helma doit le suivre ultérieurement. Les autres partent pour Marvejols. Helma Berliner se réfugie d'abord chez les Mahieu à Saint-Chély-d'Apcher puis à l'école de Chirac chez Hélène* et Henri Cordesse*, avec de faux papiers de "réfugiée strasbourgeoise". Elle s'occupe du ménage et garde la fillette du couple. La Feldgendarmerie l'arrête à l'école de Chirac. Henri Cordesse* dit son indignation au sous-officier de la Feldgendarmerie de s'en prendre à une Alsacienne, déjà éprouvée par sa condition de réfugiée. Tout est fouillé mais aucune pièce écrite révélant son vrai nom. Les trois soldats lui ordonnent de les suivre. Elle refuse, et les interpelle en allemand. Puis, se tournant vers Hélène Cordesse*, elle l'embrasse et embrasse la petite fille. Helma Berliner ne reste pas à Mende plus de 48 heures. Dirigée sur Romainville, elle y séjourne assez longtemps avant d'être envoyée en camp de concentration en Allemagne. En 1945, elle sera libérée, mais dans un tel état d'affaiblissement qu'elle mourra un mois après, en Suisse, dans un établissement sanitaire d'accueil de déportées.
Chronologie [Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
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Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit
157 pages,
réalisation 2014
Auteur :
SYLVIE GOLL SOLINAS
- terminal
Liens externes
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1 Marvejols sur
Wikipedia
2 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
3 Le site d'Anny Bloch (A lire, entre autres : le refuge cévenol (1940-1944), hommage aux habitants de Vialas et hommage au pasteur Boegner*, 22 août 2012 )
4 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
5 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
6 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
7 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
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| *** informations sur le couvent d'Allenc Déposée le 01/07/2021
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Bonjour,
je souhaitais savoir si des personnes avaient des informations sur le couvent d'Allenc (48).
Des petites filles juives auraient été cachées par les religieuses du couvent qui appartenaient à la Providence dont ma grand-tante faisait partie.
Cordialement
[répondre]
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| *** dirigeant de la lozère en 1940 Déposée le 21/11/2019
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Bonjour,je voudrai savoir qui dirigeait la Lozère en 1940.Ainsi que les organisations qui l'aidait(S.S;Gestapo;milice;police française)
Merci de me répondre au pluqs vite delai car c'est urgent.
Merci
Cordialement
A.C
[répondre]
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| *** Tardres-Bordarier-Mandagout Déposée le 20/03/2017
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Je voudrais savoir, si des gens ont entendu parler du maquis des Vanels. Il est de notoriété courante, que la maison "lou tardrou" cachait des juifs durant la guerre.
j'ai aussi entendu dire qu'un circuit à partir du Vigan permettait cette "cache" Avec son cousin Etienne Mandagout, et son beau-frère Fernand Tardres, marcel Bordarier originaire d'Aulas serait un des maillon fort. Est-ce que quelqu'un aurait des informations à ce sujet?
Merci
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