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Région :
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Département :
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Juste parmi les Nations

Jacques Bories


Dossier Yad Vashem : 7387
Remise de la médaille de Juste : 16/12/1996
Sauvetage : Ivry-sur-Seine Ivry 94200 - Val-de-Marne
Profession: Etudiant en médecine

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Jacques-Bories
Jacques Bories
source photo : Inconnu
crédit photo : D.R.
Notice

Armand Bories, ingénieur des Ponts et Chaussées, vivait à Liancourt dans l'Oise. Il était propriétaire d'un petit appartement à Ivry, dans la banlieue parisienne, qu'il destinait à son fils Jacques Bories*, lequel comptait étudier la médecine.

La concierge de l'immeuble, qui avait les clés de l'appartement, le loua à Dora Hebensreit sans en prévenir le propriétaire. La jeune femme, mère de deux petits enfants, s'était adressée à la concierge après que son mari, arrêté par la police française, ait été deporté vers l'est.

En septembre 1943, Armand Bories prévint la concierge qu'il arriverait quelques jours plus tard avec son fils. Affolée, la concierge se précipita chez Dora Hebensreit et les deux femmes décidèrent d'avouer la vérité au propriétaire.
Lorsque les Bories, père et fils, entrèrent dans l'appartement, ils furent stupéfaits d'y découvrir une locataire inconnue et ses enfants Dora, 15 ans, et Jacques, 16 ans.
Lorsqu'il eut entendu la triste histoire de la jeune femme juive, Armand Bories lui déclara qu'elle pouvait rester en partageant l'appartement avec Jacques Bories*. Quant au loyer, elle pourrait le payer après la guerre.

Lorsque la guerre fut terminée, il refusa tout paiement. Les trois réfugiés n'avaient pas de carte d'alimentation. Jacques Bories* se rendait une fois par semaine à bicyclette chez ses parents qui habitaient à cinquante kilomètres, pour faire sa lessive et se ravitailler. Au mépris du danger, il ramenait assez de nourriture pour les Hebensreit.

A la Libération, Jacques Bories* quitta Ivry pour le Quartier Latin, plus près de l'Ecole de Médecine. Les Hebensreit restèrent dans le petit appartement, sans payer de loyer, jusqu'à ce que leur situation s'améliore. Ils gardèrent le contact pendant de nombreuses années avec Jacques Bories*, qui devait devenir professeur de médecine.

Le 16 décembre 1996, Yad Vashem a décerné à Jacques Bories* le titre de Juste des Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem


Histoire

Rescue Story

Armand Bories lived in Liancourt (département of Oise) and was an engineer with the Ponts-et-Chaussées. He owned a small apartment in Ivry, on the outskirts of Paris, which he had set aside for his son, who intended to study medicine. The building’s concierge, who had the keys to the apartment, leased it to Dora Hebenstreit and her two young children without telling the landlord. The young woman had contacted the concierge after her husband was arrested by the French police and deported to the east. In September 1943, Bories told the concierge that he and his son, Jacques, were arriving in a few days. Terrified, the concierge consulted with Hebenstreit, and the two women decided to tell Bories the truth. When Bories and his son entered the apartment, they were stunned to find a strange tenant there. However, upon hearing the young Jewish woman’s sad story, Armand Bories told Hebenstreit, “You will stay in the apartment and share it with my son.” As for rent, he told her she could pay after the war. When the war was over, he refused to accept any payment. The three refugees had no ration cards. Once a week, Jacques rode his bicycle to his parents, who lived fifty kilometers away, to do his laundry and stock up on food for the week. Despite the risk, he brought back enough food for the Hebenstreits, as well. After the liberation, Jacques Bories moved to the Latin Quarter of Paris, which was closer to the medical school. The Hebenstreits continued to live in the Bories’ small apartment at no charge until their economic circumstances improved. For many years after the occupation, the Hebenstreits remained in contact with Jacques Bories, who eventually became a professor of medicine.
On December 16, 1996, Yad Vashem recognized Jacques Bories as Righteous Among the Nations.

17/02/2012
Lien : Yad Vashem

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Armand Bories
 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Jacques Bories
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne (Le 20 mai 2012, une cérémonie de reconnaissance des sauveurs d'Albert Szerman, les Justes Solange* et Henri Ardourel*, s'est déroulée à la Salle polyvalente de Crouy. Témoignage d'Albert Szerman. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Témoignage pour Jacques Bories, Juste parmi les Nations (
)
7 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

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