Louis de Courrèges d'Ustou

Louis de Courrèges d'Ustou*, né le 25 mars 1894 à Toulouse en Haute-Garonne.
Il entre au séminaire de l'Esquille en octobre 1906 où il ne restera que trois mois (séparation de l'Eglise et de l'Etat) puis poursuit ses études au Caousou. Il entreprend ses études de théologie au séminaire Saint-Sulpice à Paris. Celles-ci sont interrompues par la guerre. En décembre 1914 il est appelé. Il sera blessé et recevra la croix de guerre. Il est ordonné prêtre en la cathédrale de Toulouse le 29 juin 1922.

De 1924 à 1928, il est vicaire à Notre-Dame de la Daurade à Toulouse puis à la cathédrale Saint-Etienne. En 1929, Mgr Salliège* le choisit comme secrétaire puis le nomme directeur des œuvres diocésaines. Nommé évêque auxiliaire de Toulouse le 15 novembre 1935, il est sacré le 19 décembre suivant en la cathédrale de Toulouse (au siège de Chrysopolis en Macédoine).

En remplacement de Mgr Salliège*, infirme, il fut convoqué le 22 août 1942 à la préfecture par le préfet, Léopold Chéneaux de Leyritz, pour s'entendre dire d'annuler la diffusion de la célèbre lettre du cardinal (la première d'un évêque de France) sur les Juifs qui condamnait leur déportation. Il refusa. Le lendemain, la lettre du cardinal fut lue en chaire par la quasi totalité des curés du diocèse.

En 1944 à Toulouse, Jeannette Bettelheim est mise en rapport avec l'abbé Bernard de Solages par Léon Roitman du MJS. Il la recommande à Jeanne Tahou de Savagnac, qui connaît beaucoup de fermiers qui pourront l'aider à cacher des enfants. En face des menaces des Allemands, la Maison du secours suisse de Pamiers (Ariège) ferme ses portes. Jeannette Bettelheim participe de la dispersion de plusieurs adolescentes juives de cette institution vers Castres. Elle rencontre l'évêque de Toulouse, Mgr de Courrèges*, qui donne une recommandation pour les institutions de la région afin que des enfants y soient cachés et notamment dans les centres de la colonie Sainte-Germaine dirigée par Louise Thèbes*, en particulier à Vendine, dans le Lauragais.

De 1945 à 1947 il est recteur de Église Saint-Louis-des-Français de Rome.

Nommé évêque de Montauban en 1947, en remplacement de Pierre-Marie Théas*, il y restera jusqu'en 1970 avant de revenir à Toulouse ou il exercera un ministère jusqu'à sa mort en 1979.

Une plaque a été dévoilée en 2000 au Couvent Notre-Dame de Massip : "En ce lieu, de décembre 1942 à juillet 1944, quatre- vingt-trois enfants juifs ont été sauvés de la barbarie nazie par Denise Bergon* et Marguerite Roques*, filles de Notre-Dame, et Mlle Louise Thèbes*, à la demande de Mgr Salliège*, archevêque de Toulouse, et de Mgr de Courrège d'Ustou*."

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem