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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
9588
Remise de la médaille de Juste : 20/12/2001 Sauvetage : Neuilly-sur-Seine 92200 - Hauts-de-Seine | ||
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Édouard Félix Bondoux* et Francine Lemoine* se marient le 19 septembre 1899 à Glux-en-Glenne (58).
Agriculteurs, ils auront deux filles, Lucienne*, née le 13/05/1900 à Paris et Félicie (1910-1989), ainsi qu'un petit garçon, Marcel (1903-1903). Ils habitent au Pré du Massé.
Le 17 novembre 1923 à Glux-en-Glenne, Lucienne* épouse Marcel Blanchot (1896-1941), maçon, puis chauffeur à Neuilly. Ils auront une fille, Geneviève, née en 1924. Le 26 avril 1930, Félicie épouse Pierre Baret, né en 1903. Ils auront deux enfants, Roger né en 1932, et Raymonde.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Édouard Félix* et Francine Bondoux*, retraités, leur fille, Lucienne Blanchot*, concierge à Neuilly-sur-Seine et leur petite-fille Geneviève, vont participer au sauvetage de Jacques Czarnobroda.
Le mari de Francine, Pierre Baret, avait été fait prisonnier. Elle était venue se réfugier chez ses parents avec son fils Roger, âgé de 9 ans.
Le 18 janvier 1941, Marcel Blanchot décède au Glux-en-Glenne, à l’âge de 44 ans
La même année, sa fille, Geneviève Blanchot amena au Pré du Massé avec Jacques, un jeune homme juif.
Son père, Fuel Czarnobroda, tailleur, était arrivé de Lodz (Pologne) à Paris en 1929. En 1931, installé à Montreuil, il avait été rejoint par son épouse, Estera et leurs cinq enfants : une fille, Madeleine, et quatre garçons, Hersz (Henri), Jacques, Michel et le plus jeune, Albert, né en 1926.
La famille est très attachée au sionisme jabotinskien et, en 1936, lors de l'inauguration du local du mouvement sioniste révisionniste à Paris, deux familles seront distinguées pour leur soutien à ses membres : les familles Felhendler et Czarnobroda.
La famille s'installe à Neuilly-sur-Seine où elle a une boutique de tailleur.
Henri, soldat, a suivi sa jeune épouse en région lyonnaise.
En mai 1941, Jacques Czarnobroda qui n'avait pas obtenu sa naturalisation est convoqué au commissaire de police de Neuilly et aussitôt emmené avec d’autres "étrangers" à la gare d’Austerlitz. Il sera interné à Beaune-la-Rolande durant 2 mois et demi.
Après une altercation avec un gendarme du camp, Jacques Czarnobroda a une entorse de la cheville et est transféré à l’hôpital. Il va y rester deux semaines.
Au moment de rejoindre le camp, il demande au gendarme venu le chercher si il peut aller boire un café et en profite pour s'évader.
Arrivé à Paris, un camarade de collège de sa sœur Madeleine demande de l'aide à Geneviève Blanchot. Celle-ci demande à sa mère Lucienne Blanchot* de le cacher. Il reste dans une chambre noire pendant 3 semaines, de peur des dénonciations. Geneviève Blanchot l'emmène ensuite chez ses grands-parents, Édouard Félix* et Francine Bondoux*, qui habitent à la campagne à Glux-en-Glenne dans le Morvan. Il va y rester du 3 septembre 1941 au 28 décembre 1941.
À la suite d’une altercation musclée avec un provocateur du P.P.F., Michel puis Fuel Czarnobroda arrivent en zone sud en novembre 1941.
A la fin de l'année 1941, muni d'une fausse carte d’identité fournie par le maire de Glux-en-Glenne, apparenté aux Bondoux*, Jacques Czarnobroda prend rendez-vous avec un passeur pour franchir la ligne de démarcation. Il ne viendra jamais. Monsieur Trèfle avait été arrêté et sera déporté.
Grâce à l’aide d’une autre personne, il parvient à passer la ligne de démarcation et réussit à rejoindre son frère Albert à Montmorrillon (Vienne).
En juin 1942, Jacques et Albert rejoignent leur père et leurs frères à Bergerac.
Madeleine et Estera Czarnobroda tentent de passer à leur tour la ligne de démarcation, mais seule la première y a réussi.
Les dernières nouvelles reçues de Estera Czarnobroda, le 16 septembre 1942, indiquaient qu’elle partait de Compiègne pour une "destination inconnue".
Estera Czarnobroda, 52 ans, née Klein en 1890 à Sieradz (Pologne), fille de Aron et de Machla et mère de cinq enfants sera déportée sans retour vers Auschwitz.
Munis de faux papiers, Fuel Czarnobroda et Albert trouvent du travail dans des fermes.
Jacques Czarnobroda travaille à Bergerac. Son patron qui appartenait à la résistance le fait entrer dans son groupe. Ses frères Henri et Michel rejoignent également le maquis.
Quand Bergerac sera libéré vers août 1944, Jacques Czarnobroda fait encore partie de l’armée. Il sera réformé en novembre 1944.
Rentrés à Paris, après quelques péripéties, Fuel et ses enfants retrouvent le petit magasin et l'appartement de Neuilly.
Jacques Czarnobroda conservera de bonnes relations avec ceux qui l'ont sauvé.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
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