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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Paul Escande
(09/1944 - 08/1946)
Marcel Ribière
(1940 - 1943) Marcel Julien Henri Ribière, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1892-1986)
(23/07/1943 - Mai 1944) Marie Joseph Jean Chaigneau, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse). Arrêté en mai 1944 par les Allemands, il est déporté au camp d'Eisenberg Jean Moyon
(08/1944 - 09/1944) Préfet des Alpes-Maritimes
Raymond Aubrac
(1944 - 1945) Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1914)
Paul Haag
(1945 - 1946) Paul Maurice Louis Haag, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1891-1976)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
10340
Remise de la médaille de Juste : 13/03/2005 Sauvetage : Contes Sclos de Contes 06390 - Alpes-Maritimes | ||
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Ludovina Gallo* source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. |
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Ludovina Ghione* était née le 10 août 1914 à Cassinasco, un village du Piémont. Elle est le cinquième des sept enfants de la famille Ghione. Elle a deux sœurs et quatre frères. Peu après sa naissance, son père est mobilisé et ne revient que cinq ans plus tard. Sa mère reste donc seule à la ferme avec ses beaux-parents et cinq enfants (l'aîné est âgé de huit ans). Son beau-père décède quelques mois plus tard et la famille se retrouve dans une situation très critique
Ludovina Ghione*, 16 ans, part travailler à Antibes, logée chez une de ses tantes. Elle est dès lors « placée » dans différentes familles. Son travail est plus difficile que pour une autre car elle ne parle pas le français, mais il lui permet d'envoyer de l'argent à ses parents.
Sa famille, sur les conseils d'un grand oncle établi dans le Var depuis plusieurs années, vient s'installer à Sclos de Contes où elle prend en charge une métairie.
Ludovina Ghione* continue son travail à Antibes et y fait la connaissance de Joseph Gallo* qui vient lui aussi d'Italie. Joseph est né le 7 mai 1915 à Canelli, dans la province d'Asti, célèbre pour ses vins. Il est le quatrième d'une famille de cinq enfants (une fille et quatre garçons). Il a sept ans lorsqu'il arrive à Antibes avec ses parents qui s'établissent comme restaurateurs. Deux de ses frères travaillent dans le bâtiment et lui devient apprenti boulanger.
Ludovina* et Joseph Gallo* se marient en 1936.
Peu après leur mariage, Joseph Gallo* se retrouve sans travail. Ils essayent alors la floriculture, tandis que parallèlement, Joseph Gallo* commence à travailler dans l'hôtellerie. Il est portier à l'Hôtel du Cap d'Antibes lorsque la crise l'oblige à abandonner l'horticulture.
Deux de ses frères partent alors pour la Lorraine et ses mines.
Au début de la guerre, son frère aîné est expulsé et retourne vivre en Italie où son épouse, ses deux enfants et son père le rejoignent. La sœur de Joseph Gallo*, mère de deux enfants, décède, et la grand-mère paternelle qui recueillera et élèvera les enfants à Antibes.
Pour fuir les réquisitions du S T O, Joseph Gallo* et un de ses frères se rendent à Sclos de Contes. Ludovina* et leur fils Charles, âgé de 6 ans, les accompagnent.
La situation n'est pas bien brillante car, vivant dans la clandestinité comme bûcherons, Joseph Gallo* et son frère n'ont plus ni papiers d'identité ni cartes de rationnement. De plus, les jeunes cousins doivent leur grand-mère à Antibes et viennent également se réfugier à Sclos pendant quelque temps.
Bienheureusement, les parents de Ludovina* et ses frères participent largement à la subsistance de la famille grâce aux produits de la ferme.
Joseph Gallo* avait adhéré à un réseau comme passeur et agent de liaison entre les Résistances française et italienne. C'est à cette période que Ludovina* et Joseph Gallo* rencontrent les Niederman.
Géza Niederman est arrêté à Paris le 16 juillet 1942. Il sera déporté sans retour de Drancy vers Auschwitz le 22 juillet 1942 par le convoi n° 9. Son épouse, Hélène Niederman, née Krausz en 1900 à Budapest, et leurs deux fils, Robert, né en 1935, et Emile, né en 1927, partent se réfugier dans le midi de la France.
En septembre 1943 il faut fuir de nouveau après que les Allemands aient envahis la zone libre. Hélène Niederman et ses deux fils, Robert, 18 ans, et Emile, 16 ans, arrivent de Nice pour rejoindre leur famille et s’installent comme locataires dans une maison voisine de la demeure des Gallo à Contes.
Les Allemands étendirent la traque contre les Juifs jusqu’à cette localité, y opérant de nombreuses arrestations.
A partir de mars 1944, les Niederman et leurs proches errèrent dans les bois. Robert a témoigné : « Joseph Gallo* nous aida, d’abord pour la nourriture... Ensuite il hébergea ma mère à qui il avait donné son propre lit. Tous les jours il nous apportait de la nourriture… »
Malheureusement, Emile sera arrêté parce que juif et déporté sans retour le 30 juin 1944 de Drancy à Auschwitz.
La famille Gallo* s'agrandit d'une nouveau bébé. Joseph Gallo* et son frère, recherchés, se réfugient au col de Braüs, dans le haut pays Niçois avec leur famille et exercent le métier de bûcheron jusqu'à la libération.
Après la Libération, ils retournent à Antibes puis plus tard au Cap d'Antibes, où les Gallo* habitent jusqu'à leur départ en retraite. Entre temps, ils rachètent et rénovent la maison dans laquelle les parents de Ludovina Gallo* ont vécu, à Sclos, à leur arrivée en France. C'est là qu'ils habitent jusqu'au décès de Joseph Gallo*, le 18 octobre 2002.
Le 9 aôut 2004, l'institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Ludovina* et Joseph Gallo* le titre de Juste parme les Nations.
Joseph Gallo* a toujours insisté sur le fait que, s'ils ont pu aider les Niederman, c'est grâce à toute une chaîne de solidarité : dans des secteurs d'activité très divers, un grand nombre de personnes a été impliqué ; tous ces gens ont risqué leur vie et celle de leur famille.
Voir le témoignage très complet de Hélène Niederman et celui de Robert Niederman.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Joseph Gallo |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Ludovina Gallo Hélène Niederman Robert Niederman Émile Niederman |
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Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
1 Les enfants et amis Abadi (Voir le site Les enfants et amis Abadi, remarquable !
Odette Rosenstock et Moussa Abadi avec le concours de Monseigneur Paul Rémond, Archevêque-Évêque de Nice, ont créé le réseau Marcel pour lutter contre le nazisme et les lois antijuives de Vichy. Ils ont caché et sauvé, dans le diocèse de Nice, 527 enfants juifs de 1942 à 1944.
« Les Enfants et Amis Abadi » est une association loi 1901 créée le 4 mai 2000 par Jeannette Wolgust. Elle a pour but de réunir les amis et les enfants cachés par Odette et Moussa Abadi, afin de préserver et perpétuer leur mémoire, et plus généralement de préserver et perpétuer la mémoire de la Shoah. )
2 Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes Maritimes (l’AMEJDAM a été créée, à l’initiative de fils et filles de déportés, d’enfants cachés et d’anciens élèves des écoles de Nice et des Alpes-Maritimes, afin de pérenniser la mémoire des enfants juifs scolarisés dans ces établissements, arrêtés et exterminés en déportation, durant la Seconde Guerre mondiale. )
3 Guide des Archives départementales des Alpes maritimes (Guide des sources d'histoire de la Seconde Guerre mondiale conservées aux Archives départementales des Alpes maritimes )
4 Camp de Saliers. 1942-1944. Une mémoire en héritage. (Histoires et mémoires du camp d'internement pour Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) ayant accueilli près de 700 voyageurs, sinti, manouches, gitans, yeniches, mais aussi forains, dont 26 ne sont pas revenus… Na bister! (N'oublions pas!) )
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