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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
10493
Remise de la médaille de Juste : 30/01/2005 Sauvetage : Saint-Maur-des-Fossés 94100 - Val-de-Marne | ||
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Marcel Sternfeld*, né en France en 1923, était le fils d'une famille d'immigrés roumains catholiques. Il vivait avec ses parents à Saint-Maur-des-Fossés.
Ils étaient voisins et amis de la famille Chodzko.
Joseph Chodzko, originaire de Lodz en Pologne, arrive en France dans les années 1920. Ingénieur, il fabrique des appareils ménagers, en particulier le "furet" pour déboucher les éviers.
Joseph-Jurek est un inventeur et un vendeur de produits ménagers, mais aussi un poète et un dessinateur de talent.
Il achète une maison avec un atelier à Saint-Maur-des-Fossés, où sa femme Rose née Reinberg et leur fils Arkadi (Arthur), 12 ans, viennent le rejoindre en 1935.
Joseph Chodzko avait trois frères et deux sœurs, son cadet, Mietek est un des 21 rescapés du camp d’extermination de Treblinka, d’où il a réussi à s’évader, pendant l’insurrection d’août 1942.
Rose Reinberg avait neuf frères et sœurs, ceux qui sont restés en Pologne sont morts dans le ghetto de Lódz ou ont été assassinés dans les centres de mise à mort. Seuls, sa sœur Anna, immigrée en France et trois frères : Max, Herman et Maurice, immigrés aux États Unis, devenus musiciens dans l’orchestre de San Francisco, ont survécu.
A Saint-Maur-des-Fossés, Arthur se fait rapidement des camarades et se lie d'amitié avec son voisin, Marcel Sternfeld*.
Les Chodzko, n’ont pas d’appartenance religieuse.
Fin mai 1940, suite à l’invasion du territoire français par l’armée allemande, la famille part en exode, avec sa voiture et s’arrête à Cusset (03) dans l’Allier.
Ils rentrent clandestinement en région parisienne, sans leur voiture qu’ils ne peuvent plus ramener sans autorisation spéciale, à l’automne 1940.
Recensés comme Juifs et étrangers dès octobre 1940, leurs cartes d’identité portent le tampon « Juif ».
Joseph Chodzko doit recourir à un gérant français dit « aryen » dans le cadre de la politique de spoliation des biens appartenant à des personnes juives.
Arthur, quant à lui, est contraint d'abandonner ses études à l'Ecole Supérieure de Commerce en 1941 parce que juif.
Bien que portant l’étoile jaune, ils échappent à la rafle du Vél d’Hiv’, les 16-18 juillet 1942. C'est son ami Marcel Sternfeld* qui l'aidera. Marcel Sternfeld* l'héberge chez lui et cache Rose et Yosef Chodzko, à proximité munis de faux papiers, Arthur au nom d’André Desenne, ses parents devenus Mr et Mme Charcot.
Le 17 juillet à 7 heures du matin, deux inspecteurs en civil venir frapper en vain chez les Chodzko.
Les Chodzko doivent cependant se séparer, à la fin de l’été 1942, une séparation qui durera jusqu’à fin 1943, alors que les parents restent cachés, sans être inquiétés, à Domont (Seine et Oise).
Marcel Sternfeld* trouve une petite maison à Domont (95) pour Rose et Joseph Chodzko, où ils resteront cachés sous leur fausse identité jusqu'à la Libération, ravitaillés par Marcel Sternfeld*.
Marcel Sternfeld* trouve une cachette pour Arthur à Neauphle-le-Château. Il y restera une quinzaine de jours, le temps pour Marcel Sternfeld* de trouver "un passeur" pour passer en zone sud.
Pour le jeune homme de 19 ans, une longue errance commence, pour échapper à la traque. Mais elle se double chez lui d’une extraordinaire capacité à se camoufler, à multiplier les tentatives d’évasion mais aussi à repérer y compris des institutions gouvernementales qui pourraient assurer sa sauvegarde. Il tente d’abord de gagner la zone non occupée en prenant le train pour Chalon-sur-Saône, en Saône et Loire, mais il juge plus prudent de s’arrêter à La Roche-Migennes, dans l’Yonne (occupée) ; il passe la ligne de démarcation à Mars-sur-Allier (Nièvre), puis sans doute livré à la police française, il est arrêté et emmené à Sancoins, sous-préfecture du Cher, et envoyé comme travailleur forcé, (sans doute dans un GTE : groupement de travailleurs étrangers), tourneur-outilleur, dans une fonderie produisant des pièces détachées, des culasses, pour l’industrie aéronautique allemande, les avions Junker, à Ussel (Corrèze, zone non occupée).
Alors qu’il tente de gagner Lyon pour y rechercher un ami de son père, il est repris, en octobre 1942 à Égletons et interné dans un camp disciplinaire pour étrangers, en attente de déportation, à Auchères (Corrèze). Il y note la présence deux soldats allemands déserteurs, Bramen et Hannemann, et d’apatrides, comme des Républicains espagnols qui l’aident à s’évader, à Noël 1942.
Arrivé à Lyon, le 1er janvier 1943, dans une ville militairement occupée, il y retrouve M. Derondel, un résistant, qui lui refait de faux papiers et lui trouve du travail chez Prisunic, accalmie qui dure jusqu’en mars 1943.
Averti alors d’une menace de rafle, il doit quitter la ville et aller s’engager dans les Chantiers de jeunesse, sorte de service civil obligatoire, organisé par le gouvernement de Vichy, dans la zone non occupée, il a alors 20 ans, donc classe 1943, et cela lui permet d’échapper au service du travail obligatoire (STO).
Il arrive dans le chantier N°7, à Rumilly, en Haute-Savoie (Zone d’occupation militaire italienne), il n’est pas identifié comme Juif et endosse l’uniforme des Chantiers pour aller travailler comme bûcheron. Repéré par la police italienne, déplacé à Annecy, et envoyé à Modane (Savoie) déblayer les infrastructures ferroviaires endommagées par les bombardements, puis transféré au Châtelard (chantier N°8), où il est libéré fin 43, au terme d’un engagement réglementaire de 9 mois.
Cherchant à revoir ses parents, il remonte vers le nord, et endosse l’uniforme de l’armée territoriale à Amiens, dans la Somme, zone interdite ou réservée. Il participe au déblaiement de la prison d’Amiens bombardée par l’aviation anglaise (Opération Jéricho), il travaille aussi dans les fortifications du Mur de l’Atlantique. Il profite de permissions pour rejoindre sa famille à Domont, mais il ne donne jamais les coordonnées de ses parents cachés, usant de son adresse fictive à Paris, dans le 18e.
Il participe au printemps de 1944, à Bouffémont, en Seine et Oise (Val-d’Oise), aux combats de la Libération.
Lorsqu’il rentre à Saint-Maur-des-Fossés, le pavillon familial a été bombardé et détruit. La famille sera faiblement indemnisée...
Arthur Chodzko rencontre Isabelle Sztrauch Galewska en février 1946. Ils se marient le 7 décembre 1946. Ils auront trois fils : Marc, Nicolas et Stanislas.
Marcel Sternfeld* et Arthur Chodzko, les deux amis, sont toujours restés en relation.
Le 30 janvier 2005, l'institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marcel Sternfeld* le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Marcel Sternfeld Arthur Chodzko (dit Choko) Rose Chodzko (dite Choko) Joseph Chodzko (dit Choko) |
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne (Le 20 mai 2012, une cérémonie de reconnaissance des sauveurs d'Albert Szerman, les Justes Solange* et Henri Ardourel*, s'est déroulée à la Salle polyvalente de Crouy. Témoignage d'Albert Szerman. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
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