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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
6519
Remise de la médaille de Juste : 02/04/1995 Sauvetage : Créteil 94000 - Val-de-Marne Saint-Maur-des-Fossés 94100 - Val-de-Marne | ||
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Marthe Laborde* habitait Saint-Maur et était assistante sociale à l’hôpital intercommunal de Créteil, chargée de trouver des familles d'accueil pour des enfants sans ressources.
En début de 1942, Marthe Laborde* faisait déjà partie du réseau de résistance Turma-Vengeance implanté à Créteil.
Au début de l’année 1942, Marthe Laborde* avait été contactée par Madame Getting, responsable du Service de placement des enfants à l’UGIF, qui lui avait demandé de placer des enfants à la campagne dans des familles non-juives. Puis elle fut amenée à travailler pour la Rue Amelot.
Elle cacha chez elle à Saint-Maur la famille Musnik et lors de la rafle du Vel d’Hiv, elle prit en charge la famille Goldenberg qui comptait quatre enfants en bas âge.
Marthe Laborde* a entrepris, début 1942, d'organiser le sauvetage de plus de 200 enfants juifs lesquels certains de la Maison des orphelins de La Varenne en les confiant à des familles non juives à la campagne. Elle en sauvera ainsi plus de deux cent, en les convoyant par petits groupes.
L’orphelinat “Beiss Yessoïmim“ est confié à la Colonie scolaire pendant la guerre, puis intégré à l’UGIF. Après la rafle de 1943, le rythme des placements à la campagne s’accélère.
Le pavillon du 15 rue de Chanzy, maison de la Colonie scolaire après la guerre il est également utilisé pour cacher provisoirement des enfants, grâce à la complicité de l’abbé Morel qui venait les nourrir et de Marthe Laborde* qui les convoyait.
Elle commença à escorter en Normandie des enfants juifs des orphelinats de l’UGIF en même temps que les petits malades quittant l’hôpital. Madame Getting lui remettait la liste des enfants. Marthe Laborde* conduisait les enfants munis de faux papiers dans leurs familles d’accueil et se chargeait ensuite de payer leur pension.
L’assistante sociale prit par ailleurs des risques considérables en hébergeant chez elle plusieurs petits Juifs avant de les emmener en Normandie.
Elle explique comment elle procédait au sauvetage des enfants :
"Mes absences étaient justifiées dans mon service, chaque fois que j’accompagnais un ou deux enfants en convalescence, j’en profitais pour emmener quelques enfants juifs. (...)
Nous communiquions par téléphone, avec l’Orphelinat ou la Rue Amelot. Le rendez-vous était pris à la gare ; le personnel juif n’avait pas le droit de voyager, j’emmenais donc seule six ou sept enfants. S’il y en avait davantage, ma belle-sœur m’aidait. Bien entendu, nous avions décousu l’étoile jaune de leurs vêtements. (...)
Ceux que je plaçais gardaient leur nom, mais nous avions à la mairie de Saint-Maur, un 'spécialiste' qui effaçait le tampon 'juif' sur les pièces d’identité. C’était indispensable pour l’obtention des cartes de ravitaillement dans les localités d’accueil. Dans l’ensemble, les familles ignoraient que les enfants étaient juifs, mais les instituteurs s’en doutaient.1
A l’échelon local, des maires, instituteurs, religieux gardent un œil vigilant sur les enfants. Monsieur Ricordeau, instituteur dans la Sarthe adressait à la Rue Amelot des rapports réguliers concernant les enfants cachés dans le département. A Versailles, Monsieur Leroy, membre de la Société des Amis des Quakers venait lui-même rendre visite aux enfants placés dans la ville.
C'est encore par l'intermédiaire de Marthe Laborde*, le frère du célèbre pianiste Arthur Rubinstein fut caché sous un faux nom à l’hôpital de Créteil.
La Médaille des Justes a été attribuée à Marthe Laborde* (devenue Abramowitch par mariage après la guerre) en 1995.
Elle est décédée le 17 juillet 2003, à l'âge de 95 ans.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
30/07/2014
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Marthe Laborde Richard Fellous Philippe Nissenblatt |
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
réalisation 2013 Liens externes
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne (Le 20 mai 2012, une cérémonie de reconnaissance des sauveurs d'Albert Szerman, les Justes Solange* et Henri Ardourel*, s'est déroulée à la Salle polyvalente de Crouy. Témoignage d'Albert Szerman. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
Notes
- 1 - Les Orphelins de la Varenne, Groupe Saint-Maurien contre l’Oubli, Édité par la Société d’Histoire et d’Archéologie "Le Vieux Saint-Maur", 1995, p. 44 et "Témoignage de Marthe Abramowitch née Laborde", pp 75-77.
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