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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
11599
Remise de la médaille de Juste : 2009 Sauvetage : Champigny-sur-Marne La Varenne Saint Hilaire 94500 - Val-de-Marne | ||
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René Chevallier, en novembre 1943 source photo : YV Arch. fam. crédit photo : D.R. |
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René* et Charlotte Chevallier* se marient le 25 novembre 1928 à Champigny-sur-Marne.
En 1930, ils font la connaissance de jeunes gens de leur âge, originaires de Roumanie,. qui viennent s'installer à Champigny : Michel Bring, juif roumain, né le 7 mars 1904 à Moinesti, arrivé en France en 1920, jeune médecin diplômé en 1929 vient d'ouvrir son cabinet, et son épouse Dora, née Silberherz le 31 août 1900 à Galati (Roumanie). pianiste.
Michel se montre très dévoué auprès de sa clientèle et ses actions généreuses lui valent de bénéficier d'une excellente réputation et d’être décoré en 1937 de la médaille d'argent de l'Académie du Dévouement national pour services rendus aux œuvres sociales et humanitaires.
Chez les Bring naissent quatre enfants : Nytia, Annie, et les jumeaux, Jean-Pierre et Édith.
Chez les Chevallier naissent deux enfants : Jean et Colette. La famille s'installe à La Varenne-Saint-Hilaire.
Les amis sont très proches et les deux familles partagent de nombreux moments d'amitié et partent ensemble en vacances.
Michel demande en 1939 sa naturalisation, par reconnaissance pour le pays qui l'a accueilli. Il ne l'obtiendra pas…
Lorsque la guerre éclate, René Chevallier* est mobilisé, Michel et Dora Bring entourent très amicalement Charlotte Chevallier* et ses deux petits et ne savent que faire pour atténuer son inquiétude.
Michel Bring n’est pas mobilisable. Il s’engage dans la Croix Rouge. Avec la défaite, c'est l'exode. Il rejoint sa famille partie se réfugier en Gironde et ils s'installent à Pau.
A peine l'armistice signée, les Bring rentrent à Champigny et comme l'impose la municipalité, ils vont se faire recenser comme Juifs étrangers à la mairie quelques semaines plus tard.
Parce que juif, Michel Bring doit cesser son activité de médecin en septembre 1940. Cette interdiction sera levée provisoirement sur intervention de ses amis. La famille Bring se réfugie alors à Cœuilly, un quartier de Champigny et échappe aux premières rafles d’étranger en mai 1941. Le 22 avril 1942, Michel est radié du Conseil de l'ordre des médecins et la famille est condamnée à la misère.
En 1941, René Chevallier* entre dans l'administration et devient directeur du Secours National pour l'enfance qui administre un grand nombre de maison d'enfants où seront cachés des enfants juifs munis de fausses identités.
Au fil de la promulgation des lois antijuives de Vichy, Michel et Dora Bring prennent conscience des dangers qui pèsent sur leur famille et le 16 juillet 1942, le jour même du déclenchement de la rafle du Vel d'Hiv à Paris, ils donnent pouvoir à Charles Kurtz, un de leur ami, directeur de l'école de garçons, 41, rue des Acacias à Champigny, de prendre en charge leurs 4 enfants. Ce jour-là et le lendemain, 12 884 Juifs sont arrêtés pour être déportés : 3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants.
Dora est arrêtée par la police française le 25 septembre 1942. Jean Chevallier se rend immédiatement au commissariat de Nogent-sur-Marne et tente d'user de son influence pour faire libérer la mère de 4 enfants. Mais le fonctionnaire resta insensible à ses arguments.
René* et Charlotte Chevallier* tentent de convaincre Michel Bring de fuir avec ses enfants, mais il se laissera prendre le 28 septembre 1942 dans l'espoir de retrouver sa femme.
Dora, 42 ans, et Michel, 38 ans, sont internés à Drancy, avant d'être déportés sans retour quelques jours plus tard par des convois séparés vers Auschwitz. René Chevallier* avait eu le temps de dire à Michel Bring que ses 4 enfants avaient pu être pris en charge et lui communiquer les coordonnées des personnes qui les avaient recueillis.
En effet, dès l'arrestation de Michel et de Dora, Charles Kurtz et les Chevallier s'occupent immédiatement des enfants. Ils seront tous placés à Champigny-sur-Marne chez des proches ou des amis du couple. Les quatre enfants, ainsi pris en charge par la solidarité et l'amitié seront sains et saufs.
La maison des Bring sera occupée quelques jours après par les Allemands jusqu'à la Libération.
L'aîné Nytia, handicapé, est recueilli par Mme Bos, une infirmière de Champigny qui travaillait avec Michel Bring. Il restera chez elle jusqu'à la Libération.
Annie, 8 ans, est accueillie par Charles Kurtz et son épouse. Elle sera ensuite envoyée chez une amie de sa mère au Bouscat (Gironde) puis dans une maison d'enfants dans le Midi.
Édith, 4 ans, est accueillie chez Albert et Élia Lecocq (nommés Justes parmi les Nations en 1998), propriétaires d'un bar-tabac à Fort-de-Champigny. Elle ira par la suite rejoindre sa grande sœur, Annie, dans le Midi.
Quand à Jean-Pierre, 4 ans, le jumeau d' Édith, il est confié au couple Chevallier. Il y trouve affection et réconfort ; le souvenir de ses parents est parfaitement entretenu par René* et Charlotte Chevallier* et Jean-Pierre apprendra la musique en souvenir de ses parents.
A la Libération, René Chevallier*, résistant, est nommé inspecteur général chargé du rapatriement et des déportés.
Les parents Bring ne reviendront pas et les enfants continueront à être pris en charge par les amis de Michel et Dora Bring.
Jean-Pierre, après avoir rejoint sa sœur Édith quelques mois à Nouvion, reviendra chez les Chevallier. Jean et Colette, les enfants Chevallier ont toujours présentés Jean-Pierre comme leur "frère". Considéré comme le "petit dernier", élevé par René* et Charlotte Chevallier*, ils l'aideront, comme ils l'ont fait pour leurs "autres enfants" à s'installer comme artisan, solidement épaulé, mettant des locaux gratuitement à sa disposition. Jean-Pierre Bring restera chez les Chevallier jusqu'à son mariage en avril 1963 et reste très proche de ses "frères et sœurs" Bring et Chevallier.
"René* et Charlotte Chevallier* ont su ce qu'était leur devoir et l'on accomplit avec amour et abnégation" dira Jean Chevallier.
Une rue de Champigny-sur-Marne porte désormais le nom du Docteur Bring.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne (Le 20 mai 2012, une cérémonie de reconnaissance des sauveurs d'Albert Szerman, les Justes Solange* et Henri Ardourel*, s'est déroulée à la Salle polyvalente de Crouy. Témoignage d'Albert Szerman. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
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