Xavier Boisson

Xavier Boisson* vivait avec son fils Robert Boisson* dans la ferme familiale à Vadans, un village proche de la ville d’Arbois, dans le Jura.
A trois kilomètre au nord de la ferme se trouvait la ligne de démarcation entre la zone libre et la France occupée.

Xavier Boisson* vivait avec son fils Robert Boisson* logèrent, dans un petit bâtiment derrière la ferme, la famille Schtroch, arrivée en 1942 par un réseau clandestin.
Marcel Schtroch cherchait un refuge pour lui-même, son épouse Aimée et leur fille qui résidaient à Lyon.
Marcel Schtroch, né en 1912 était le fils de Mochek Schtroch, tanneur, né en 1880 à Varsovie (Pologne) et de Zila Suzanne née Zukerman à Łuków (Pologne). Son père, Mochek Schtroch sera arrêté et déporté sans retour à Sobibor (Pologne) le 23/03/1943 par le convoi n° 52. Son jeune frère, Simon Schtroch né le 5 juillet 1922 à Paris sera arrêté et déporté sans retour de Drancy à Auschwitz le 02/09/1943 à Auschwitz (Pologne).
Aimee, Marguerite était née Zarembowvich le 20 octobre 1914, à Paris 11.

Alors au service de l’armée française, Marcel Schtroch venait d’être remis en liberté après sa capture par les allemands, mais se sachant menacé par la gestapo, il devenait impératif de se mettre à l’abri. Ainsi les Boisson non seulement mirent à leur disposition un logement, mais leur fournirent également des cartes d’alimentation, ainsi que de faux papiers. Aux voisins trop curieux, ils expliquaient simplement que la famille Schrotch n’était que des réfugiés de la zone occupée.

Robert Boisson*, lui-même réfractaire au Service du travail obligatoire, était d’autant plus apte à cerner la situation de ses hôtes et les risques encourus. Lui-même devait se cacher la nuit pour échapper aux contrôles éventuels. Il aidait également matériellement la section de la résistance FFI du village, il accueillait des groupes de passeurs et participait activement à faire passer clandestinement les réfugiés en zone libre. Il était assisté par l’abée André Depierre, prêtre ouvrier à la Mission de Paris.

Xavier Boisson* et son fils Robert Boisson* sauvèrent également la vie d’un jeune Juif âgé de 12 ans, Michel Fribourg amené la par le curé du village.
Celui-ci évoquera plus tard ses sauveurs, dans ses mémoires, insistant sur leur générosité, le considérant comme un membre de la famille, et leur ferme comme un havre d’humanité au milieu d’un enfer de violence et de folie.

Les Schrotch et Michel Fribourg purent rester cachés chez Xavier Boisson* vivait avec son fils Robert Boisson* jusqu’à la fin de l’occupation.

Le 29 avril 1985, l'Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Xavier Boisson* et son fils Robert Boisson* le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem