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Robert Lévy

Texte pour ecartement lateral

Neuilly-sur-Seine 92200 Hauts-de-Seine
Date de naissance: 1901
Date de décès: 1943 (Auschwitz (Pologne))
Arrestations: 1943
Date et lieu de la déportation : 18/08/1943
Numéro de convoi : 57
Nom du camp : Auschwitz (Pologne)
Aidé ou sauvé par : - Gaston de Créty - Jeanne de Créty
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Histoire

Jeanne* et Gaston de Créty* vivaient dans leur château d’Anlhiac, près d'Excideuil en Dordogne.
Alphonse Puech* est tailleur à Figeac où il vit avec son épouse Germaine, d'origine Lorraine.
 
Pendant la guerre de 14–18, André Vormus, né en 1888, avait fait la connaissance d'Alphonse Puech*, tailleur, né en 1887, et de Gaston de Créty* , né en 1888. Leur amitié avait perduré.
 
André Vormus avait deux soeurs :
  • Yvonne, née en 1900, qui avait épousé le professeur Simon Blum, professeur agrégé d'histoire et géographie au Lycée Pasteur de Neuilly.
  • Victorine, dite Torine, née en 1901, qui avait épousé Robert Lévy, né en 1901, le 12 septembre 1921 à Paris. Ils avaient une fille, Thérèse, née en 1926.
 
En avril 1943, André Vormus, né le 4 aout 1988 à Lille, et son beau-frère Robert Lévy furent arrêtés sur dénonciation par la milice de Brive-la-Gaillarde. Internés à Drancy et à Compiègne ils furent déportés sans retour vers Auschwitz le 18 juillet 1943 par le convoi n° 57.
Gaston* et Jane de Créty* donnent asile à ses deux sœurs, Victorine, dite Torine, et Yvonne, son beau-frère et sa nièce. 
 
Gaston de Créty* s'était également lié d'amitié avec Jacques Bernheim, lainier à Elbeuf (Seine-Maritime), rencontré par l’intermédiaire d’André Vormus
Ce dernier, au courant de la persécution des Juifs en Allemagne, a eu des pressentiments, mais ne voulait pas quitter la France pour laquelle il s’était battu. Il avait demandé à Gaston de Créty* de prendre soin de sa famille au cas où il lui arriverait malheur. 
 
En novembre 1942, Jacques Bernheim a rejoint les Forces françaises libres (FFL) de De Gaulle, s’est engagé sous le nom de Bernadet et participé au débarquement. Sa femme, Simone, s’est cachée à Agen (47). Leurs enfants, Michel Bernheim, 12 ans, et Francine, 10 ans, ont trouvé refuge au château d’Anlhiac sous le nom de Berthelin. Ils vont y rester jusqu’à la Libération. 
 
Jeanne* et Gaston de Créty*, inquiétés par les Allemands en raison de leur activité de Résistance, avaient dû quitter leur hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine pour se réfugier à Anlhiac. 
 
Torine Lévy, sans nouvelle de son mari déporté, et sa fille Thérèse, 17 ans environ, ainsi qu’Yvonne née Vormus et son mari le professeur Simon Blum, ont également été recueillis à Anlhiac. 
 
Les Allemands étaient déjà venus voir qui habitait au château. Il n’y a jamais eu de dénonciation bien que leurs origines juives étaient connues. 
 
Après le massacre d’Oradour-sur-Glane, des troupes SS à la recherche de Juifs et de partisans font irruption au château. Sans se laisser intimider, le baron et sa femme continuent de protéger leurs hôtes clandestins : des prisonniers de guerre échappés, des maquisards blessés et des Juifs.
 
Fin avril 1944,la situation devenant des plus critiques, désemparés, ne sachant ou aller les fugitifs se rappellent de l'amitié qui lie André Vormus et Alphonse Puech* et décident de se rendre chez lui.
Ils y arrivent dans les premiers jours de mai.
Alphonse* et Germaine Puech n'hésitèrent pas: Ils leur ouvrirent la propre maison et les confinèrent à l'étage supérieur avec interdiction de sortir.
Alphonse Puech* fit alors parvenir leur photos respectives à son gendre Maurice Cazotte, originaire d'Aubin dans l'Aveyron, alors instituteur et secrétaire de mairie dans une petite commune voisine de Maurs (Cantal). Celui-ci, habitué à ce type d'opération s'acquitta tout naturellement de cette tache.
Le 11 mai 1944, Torine Lévy, sa fille Thérèse, 17 ans environ, sa soeur Yvonne et son mari le professeur Simon Blum étaient munis de papiers.
 
Le 12 mai 1944, d'importants éléments de la division SS Das Reich, alors en repos à Montauban, investit Figeac et plusieurs localités proches.
Chaque maison fut fouillée entre 5 h et 9 h et tous les hommes de 18 à 65 ans arrêtés puis rassemblés. L'opération n'était pas spécialement dirigée contre les Juifs, mais il s'agissait de représailles et de recherches policières, à la suite d'un attentat qui, quelques jours auparavant avait entraîné la mort de plusieurs officiers de la division en déplacement près de Figeac.
 
Alphonse Puech* et Simon Blum furent ainsi parqués avec des centaines d'hommes dont beaucoup furent libérés au cours de la journée : les anciens combattants, les plus âges et les non suspects selon les indications de la milice locale.
Alphonse Puech* et Simon Blum qui disposait depuis la veille d'une identité, furent libérés en raison de leur âge.
Jusqu'à la libération, les quatre protégés de Alphonse* et Germaine Puech restèrent cachés, sans sortir.
 
Après la guerre, les réfugiés rapportèrent que Gaston* et Jeanne de Créty* ainsi que Alphonse Puech* s’occupèrent d’eux avec chaleur et dévouement. Ils savaient pourtant qu’ils risquaient leur vie en hébergeant des Juifs.
 
Le 28 novembre 1978, Yad Vashem a décerné à Alphonse Puech*, qui venait d'avoir 97 ans, le titre de Juste parmi les Nations. 
Le 9 décembre 1991, Yad Vashem - Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Gaston* et Jeanne de Créty* le titre de Juste parmi les Nations. 

11/10/2020

asso 1628

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

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