Alfred Rein

Nathan Rein est né le 17 novembre 1880 à Huningue (68).
Il est l'un des 9 enfants de Jonas Rein et Octavie dite Claire Octave née Brille. 

Il épouse Sophie née Samuel le 30 avril 1883 à Weiterswiller (67). Elle est l'un des 10 enfants de Jacques Samuel et Florette née Blum.

Ils auront 12 enfants nés à Mulhouse (68) :

• Juliane Rein épouse Wolf née en 1907
• Paulette Rein épouse Nordmann née v. 1910
• Jonas Rein né v. 1910
• Alfred Rein né en 1910
• Yvonne Rein épouse Nerson née v. 1915
• Léon Rein né en 1919
  Il épousera Odette née Kahn en 1911.
  Ils auront 6 enfants dont Eliane née en 1938 et Freddy
• Jean-Jacques Rein né en 1920
• Raymond Rein né v. 1920
• Armand Aron Rein né en 1921
  Il épousera Jeannette née Ackerman en 1921
• Sami Gaston Rein né en 1925
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Alfred Rein, est le 4e des 12 enfants de Nathan Rein et de Sophie née Samuel.

Il est né le 21 juin 1910 à Mulhouse.

Pendant la Première Guerre mondiale, Nathan Rein a servi dans l'armée française en Roumanie. Pendant l'absence du père, Sophie, emmène les enfants chez ses parents dans le Bas Rhin. La famille revient à Mulhouse en 1919.

Alfred aime étudier les matières profanes et religieuses et est un sportif passionné. Il a essayé (sans succès) d'obtenir son baccalauréat à l'école.
Après avoir quitté l'école, il a tenté de trouver du travail en tant que représentant commercial, mais il a également échoué dans ce domaine.

Dans une impasse, il se consacre à l'apprentissage de la Torah.

En 1931-1932, il est appelé au service national dans l'armée française et sert dans une unité de cavalerie à Belfort.

À sa libération en 1935, il décide de reprendre ses études. Cette fois, il a réussi les examens et a été inscrit à l'Université de Strasbourg, en France, pour étudier la dentisterie. Il est qualifié en 1939.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté et que les Juifs sont devenus des réfugiés dans leur propre pays, Alfred est allé vivre avec sa famille dans la petite ville de Boëge en Haute Savoie, au nord de Grenoble, et tout près de Genève en Suisse. Boëge se trouvait dans la zone d'occupation italienne de la France où les Juifs vivaient dans une relative sécurité.

À Boëge, Alfred a ouvert un cabinet dentaire. Il y travaille quatre jours par semaine, un jour par semaine à Annemasse, et un jour au village de Saint-Jeoire. Il se déplaçait d'un endroit à l'autre en motocyclette ou, s'il n'y avait pas d'essence, en bicyclette ordinaire.

En 1943, la région a été occupée par les Allemands et les conditions pour les Juifs se sont détériorées. Il ne peut plus exercer son métier. Bien que n'étant pas officiellement membre de la Résistance, il les a aidés à de nombreuses reprises et en particulier il a aidé un certain nombre de réfugiés qui passaient par Annemasse sur le chemin de la frontière suisse. Il a contacté des membres de sa famille qui vivaient en Suisse et leur a demandé d'aider les réfugiés lorsqu'ils avaient franchi la frontière.

En novembre 1943, il décide de partir pour Lyon, en France, où il pourra étudier la Torah et travailler dans un centre de distribution alimentaire pour réfugiés.

Il est arrêté par les Allemands le 13 mars 1944.

Le 30 avril, sa famille reçoit une carte postale de « Arbeitslager L II Haus I », indiquant simplement qu'il est en bonne santé et qu'il travaille. C'était le libellé standard autorisé aux Juifs qui écrivaient à leur famille à leur arrivée dans un camp de la mort. Plus rien n'a été entendu de lui.

Son père est mort 5 jours après l'écriture de la carte postale.