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Région :
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Département :
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Camille Zoltroboda

Texte pour ecartement lateral

Le Perreux-sur-Marne 94170 Val-de-Marne
Date de naissance: 17/06/1934

Nationalité : Français
Aidé ou sauvé par : - Marie-Louise Menou
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Histoire

Marie-Louise Menou*, né Bonnafon en 1912, est gérante d'un café à Lacaune (81), situé au rez-de-chaussée d'un immeuble habité par des familles.
 
Abraham Zoltroboda est né le 18 mai 1901 à Garwolin (Pologne). Il arrive en France en 1926.
 
Rosa Geller, est née le 5 février 1907 à Stockholm (Suède). Elle est la fille de Samuel Geller, né le 4 mars 1884 et de Temé, née le 2 février 1882, Originaires de Tukum en Courlande, région de Lettonie, entre la Baltique et la Dvina. Ils avaient quitté la Lettonie vers 1904 et partirent s'installer en Suède, où naquirent 3 filles, Rosa en 1907 et Ida en 1912 et Dora. Ils s'installèrent ensuite en Angleterre. Samuel Geller, casquette en Suède, appris le métier de tailleur pour homme en Angleterre. 
Ils arrivèrent en France à Paris en 1913 et se fixèrent définitivement à Bordeaux en 1916. Leur quatrième fille est née à Bordeaux en 1916. Ils ont d'abord habité au numéro 6, quai de la Monnaie, et ont acheté en 1920 une maison située au 58 Cours de la Somme, à Bordeaux.
 
Abraham Zoltroboda et Rosa, tous deux « apatrides », se marient et s'installent au Perreux-sur-Marne (94) et exercent la profession de tailleurs pour dames. Sarah naît le  le 11 novembre 1926 et son frère Camille le 17 juin 1934. Ils sont « Français » de naissance.
 
Abraham Zoltroboda est arrêté le 14 mai 1941 comme juif apatride et envoyé en détention au camp de Beaune-la-Rolande. Là, il parvient à obtenir de médecins juifs internés un certificat de dérangement mental et est envoyé à l’asile d’aliénés de Fleury-les-Aubrais, près d’Orléans. Grâce au médecin-chef, le Docteur Caron, il sera muté à l’Hôpital Sainte-Anne à Paris où il restera jusqu’au débarquement de 1944.
 
Au printemps 1942, des inspecteurs français se présentent pour arrêter Rosa Zoltroboda et ses enfants, Sarah et Camille. Ils doivent revenir les chercher le lendemain, mais, avant leur retour, elle décide de prendre le train pour Bordeaux (33) et de partir rejoindre sa famille.
Sa soeur, Ida Panaras, malade est décédée en 1940. 
Son mari Girsch Panaras a été mobilisé à la déclaration de Guerre. Il a été fait prisonnier le 17 juin 1940 dans les Ardennes et envoyé au Stalag II A en Prusse orientale près de Stettin. Il sera libéré par les troupes russes le 1er mai 1945.
Les deux enfants, René né à Paris en 1934 et Annette née à Bazas en 1938 sont séparés. René est confié à la famille Baluteau à Saint-Côme près de Bazas, avant de rejoindre à Bordeaux sa tante Dora et ses grands-parents à Bordeaux. La petite Annette est confié à Georges* et Lucienne Mitteau* à Villenave-d'Ornon dans le quartier de Chambéry, près de Léognan, où elle restera jusqu'en 1945.
 
En tentant de passer la ligne de démarcation pour se rendre à Bazas, Rosa Zoltroboda est arrêtée et internée au camp de Rivesaltes. 
Restés seuls, Sarah et Camille vont rejoindre une tante dans un hôtel de Pau (64).
 
Rosa Zoltroboda sera libérée au bout de deux mois grâce à ses enfants nés français, mais ils sont tous assignés à résidence à Lacaune.
Ils louent un appartement dans un immeuble situé au dessus du bar de Marie-Louise Menou*.
 
Sa soeur Dora Geller et son neveu René Panaras quittent Bordeaux juste avant la rafle du 19 octobre 1942. René Panaras est placé dans une ferme près de Garlin dans les Pyrénées Atlantiques. Dora Geller vient le chercher dès qu'elle réussit à se faire faire des faux papiers au nom de Danièle Gélin puis ils rejoignent Rosa Zoltroboda à Lacaune.
 
Temé et Samuel Geller sont pris dans la rafle du 19 octobre 1942 et conduits à Mérignac. Ils seront envoyés à Drancy le 26 octobre 1942 et déportés sans retour de Drancy à Auschwitz le 06/11/1942 par le convoi n° 42.
 
Entre courant 1942 et la Libération du Sud-Ouest, lorsque Rosa Zoltroboda et sa fille Sarah vont passer la nuit dehors pour échapper aux rafles, Marie-Louise Menou* recueille et héberge les deux cousins Camille et René Panaras en les faisant coucher avec son fils André. 
 
Les garçons fréquentent l’école, où ils ont pour maître Monsieur Curval.
 
L’assignation à résidence faisait obligation d’aller signer la présence au Commissariat chaque lundi. Rosa Zoltroboda et sa famille étaient avertis des rafles et allaient se cacher un ou deux jours, voire une semaine.
 
Le 1er juin 1945, Girsch Panaras rentre de captivité et récupère ses deux enfants. Il se remariera avec une déportée juive roumaine d'Auschwitz dont toute la famille est morte dans les camps. A la fin de sa vie, atteint de la maladie de Parkinson, il mettra fin à ses jours.
 
La famille récupère la maison 58 Cours de la Somme, vidée de tout, qu'ils vendront en 1965.
 
Le 20 mai 2007, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de  Juste parmi les Nations à Marie-Louise Menou*.

11/03/2021

asso 13738

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne (Le 20 mai 2012, une cérémonie de reconnaissance des sauveurs d'Albert Szerman, les Justes Solange* et Henri Ardourel*, s'est déroulée à la Salle polyvalente de Crouy. Témoignage d'Albert Szerman. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

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