Christiane Genet

De 1936 à 1943 Jean Saint-Martin* est le pasteur dans un presbytère à Lasalle dans les Cévennes. Sa paroisse comprend les villages de Colognac, Soudorgues et Sainte-Croix-de-Caderie. 
Grâce à ses actions tel que trouver des abris parmi ses paroissiens cévenols a permis à plusieurs familles juives de survivre pendant les heures sombres de l’occupation, il offre aussi l’hospitalité chez lui, dans son grenier malgré les risques encourus pour lui et sa famille. Il connaissait bien ses paroissiens et savait à qui il pouvait faire confiance. 
Régulièrement il rendait visite aux juifs cachés par ses soins dans des granges, des bergeries et leur apportait de la nourriture offerte gracieusement par les paroissiens.

Il a participé activement avec entre autres d’autres pasteurs à sauver des juifs notamment avant la rafle de Nîmes en août 1942. 

C'est lorsque les Allemands envahirent la Belgique en mai 1940, que dix-huit membres de la famille Szafran, s'enfuirent d'Anvers en compagnie de plusieurs de leurs voisins et vinrent se réfugier à Nîmes. 
Symcha Szafran est aidé par Jean* et Lucie Boissier* qui lui donnent une fausse carte d’identité. Ils le cachèrent pendant un mois puis le confièrent au pasteur du village, le pasteur Jean Saint-Martin*, qui l'envoya chez Maurice* et Hélène Puech*, à Cruviers Lascours, une propriété privée sur la route de Colognac. 

En 1943, il était devenu dangereux pour lui , son épouse et leurs 4 enfants de rester à Lasalle car ses actions de sauvetage étaient connues.
Jean Saint-Martin* fut alors nommé dans le Lot-et-Garonne, à Tonneins, en charge de la paroisse, il apporte également son aide à l'orphelinat protestant dirigé par Mme Veuve Pommier. 
Il intègre une chaîne de solidarité pour sauver des rafles une jeune femme juive Colette née Meyer, son mari François Genet et leur fille Christiane d’à peine 18 mois.

Christiane est née à Montpellier en pleine guerre le 14 juin 1942. Grâce aux connexions du pasteur Jean Saint-Martin*, la famille Genet a pu après plusieurs caches s’établir aux Vignaux. Ils vont vivre clandestinement dans une petite école accolée au temple protestant, sans chauffage ni électricité.

Toutes les personnes qui ont eu recours au Pasteur Jean Saint-Martin* lui sont reconnaissantes.

Le 4 octobre 2021, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné au Pasteur Jean Saint-Martin*, le titre de Juste parmi les Nations.