Soutenez le travail de l'AJPN
  Recherche de personne, de lieu : affiche la page   Recherche type Google : propose des pages  
 
 
Page d'accueil Les communes de France durant la  Seconde Guerre mondiale  
Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie dans les communes de France
23 annonces de recherche
39/45 en France (WWII)
base des données identifiées par AJPN.org
Nouveaux articles
Une page au hasard
38080 noms de commune
95 départements et l'étranger
1228 lieux d'internement
744 lieux de sauvetage
33 organisations de sauvetage
4342 Justes de France
914 résistants juifs
15821 personnes sauvées, cachées
Expositions pédagogiques AJPN Exposition pédagogique 2e Guerre mondiale : la guerre, l'occupation, la vie quotidienne, les lois antisémites, les rafles, les justes, les enfants cachés, les rescapés, les témoins L'enfant cachée
Das versteckte Kind

Chronologie 1905/1945
En France dans les communes
Les Justes parmi les Nations
Républicains espagnols
Tsiganes français en 1939-1945
Les lieux d'internement
Les sauvetages en France
Bibliothèque : 1331 ouvrages
Cartographie
Glossaire
Plan du site
Signaler un problème technique
Imprimer cette page
Bas-Rhin

Région :
Grand-Est
Département :
Bas-Rhin

Préfets :
Émile Bollaert
(11/1945 - 1947) Commissaire régional de la République pour la région de Strasbourg (Bas-Rhin et Haut-Rhin). Arrêté et déporté en Allemagne en 1944, il est désigné commissaire de la République à Strasbourg après son rapatriement (1890-1978)

À lire, à voir…

Marie-Joseph Bopp Marie-Joseph Bopp
Histoire de l'Alsace sous l'occupation allemande, 1940 1945

ACHETER EN LIGNE

René Gutman René Gutman
Le Memorbuch - Mémorial de la Déportation et de la Résistance des Juifs du Bas-Rhin

ACHETER EN LIGNE

Max Lagarrigue Max Lagarrigue
1940, la France du repli, l'Europe de la défaite

ACHETER EN LIGNE

Eric Rondel Eric Rondel
L'Armée américaine en Alsace : Haut-Rhin / Bas-Rhin 1944-1945

ACHETER EN LIGNE

Jean-Émile Andreux Jean-Émile Andreux
Mémorial des déportés du Judenlager des Mazures

 

Jean-Émile Andreux Jean-Émile Andreux
Le Camp des Mazures et ses déportés juifs

 

Médard Brogly Médard Brogly
La grande épreuve - l'Alsace sous l'Occupation Allemande 1940-1944

ACHETER EN LIGNE

Daniel Froville Daniel Froville
Pierre Bockel, l’aumônier de la liberté

ACHETER EN LIGNE
[Ajouter un ouvrage]

Texte pour ecartement lateral

Claudine Blum

Texte pour ecartement lateral

Strasbourg 67000 Bas-Rhin
Nom de naissance: Blum
Date de naissance: 1943 (Limoges)
Aidé ou sauvé par : - Louise Hébras - Pierre Hébras
[Créer un nouvel article et/ou ajouter une photo]


Histoire

Louise* et Pierre Hébras* sont nés tous les deux en 1910. Ils se marient en 1931 et s’installent dans la ferme de Romanet en 1937, intégrée à la base de Romanet  en 1939, et qui va faire l’objet d’une surveillance constante par les forces allemandes durant la période de guerre.
Leur fille, Marceline, est née en 1933.
 
Alfred Blum, son épouse Marguerite Blum et leurs deux enfants, Gilbert, né en 1931 et Astrid, née en 1937, Juifs français qui habitaient à Cernay (68), avaient été évacués vers Limoges en 1940. 
 
Alfred Blum était issu d’une famille pratiquante de six enfants. Très engagé avant la guerre dans la "Jeunesse juive de Mulhouse", il est l’ami d’enfance des grands rabbins René Hirschler et Abraham Deutsch.
Cernay, où il avait repris l’affaire de son père, il s’occupait activement de la petite communauté, tout en participant à la vie de la cité.
 
A Limoges, ils avaient fait connaissance de Pierre* et Louise Hébras*, propriétaires d'une ferme importante près de la ville, qui venaient vendre leur produits au marché. 
Marguerite Blum s'était lié d’amitié avec Louise Hébras* qui lui vendait parfois du lait et des oeufs en sus des rations auxquelles sa carte d'alimentation lui donnait droit. 
 
Vers la fin de l'année 1943, Marguerite Blum, qui attendait un troisième enfant, avait pris l'habitude d'aller à la ferme de Louise* et Pierre Hébras* avec son fils Gilbert et sa fillette Astrid dans un landau avec un double fond où elle dissimulait les provisions reçues de Louise Hébras*. 
 
Un jour, des miliciens français se présentèrent à son domicile ; ils cherchaient son mari. Comme il était absent, ils saccagèrent l'appartement et emportèrent les objets les plus précieux, en déclarant qu’ils seraient rendus quand Alfred Blum se présenterait à leur bureau. 
Apprenant ce qui s'était passé, Louise* et Pierre Hébras* insistèrent pour que la famille Blum vienne se cacher chez eux. Leur ferme était pourtant située à proximité d'une base de la Luftwaffe qui faisait l'objet d'une surveillance constante des forces allemandes. Il était donc indispensable de cacher soigneusement les fugitifs, dont la simple présence mettait les fermiers en danger de mort. 
 
Pierre Hébras* installa Alfred Blum dans une cave dont il bloqua l'entrée par un clapier. Chaque fois qu'il venait nourrir les lapins, il ravitaillait le réfugié. 
Quelques semaines plus tard, il lui trouva une meilleure cachette, dans le grenier d'une usine. Alfred Blum fit le voyage dissimulé dans une charrette remplie de bois sur lequel trônait le clapier. 
 
Jusqu'à la Libération, Pierre Hébras* vint tous les jours lui rendre visite pour lui apporter de quoi se nourrir. 
 
Pendant ce temps, Marguerite Blum, restée à la ferme, accoucha de sa seconde fille, Claudine, avec l'aide de Louise Hébras*. 
Pierre* et Louise Hébras* l'adoptèrent pour la protéger. Elle retrouva son vrai nom après la guerre. 
 
Gilbert Blum, qui avait douze ans à son arrivée à la ferme, alla pendant plusieurs mois à l'école avec la fille des Hébras. 
 
Au printemps 1944, Pierre Hébras* réussit à le faire passer en Suisse; un peu plus tard, il fit de même avec Astrid, sa jeune soeur. Marguerite Blum resta chez Louise* et Pierre Hébras* jusqu'à la Libération. Son bébé avait été confié à une pouponnière. Les liens d'amitié noués entre les deux familles pendant la guerre se poursuivirent une fois la paix revenue.
 
Le 7 décembre 1945, sur la proposition du grand rabbin Abraham DeutschAlfred Blum prend la direction d'une maison pour les enfants, filles et garçons, réfugiés des camps dont les parents avaient disparus. Il a ainsi créé " l'œuvre des enfants de déportés" à Strasbourg.
Dans un premier temps, la maison du 42 avenue de la Forêt Noire à Strasbourg du Docteur Dreyfus, est aménagée. Le Grand Rabbin fit des prouesses pour financer cette maison et son fonctionnement. Alfred et Marguerite Blum ont tout de suite trouvé comment accueillir ces enfants gravement traumatisés et leur redonner l'ambiance familiale qui leur avait tant manquée durant les terribles années de la guerre.
Plus tard les filles les plus jeunes furent confiées à l'institution Les Violettes et les plus grandes au Home Laure Weil à Strasbourg aussi. La "Maison Blum" comme les gens l'appelaient, se transforma en internat pour garçons et prit le nom officiel de "Foyer de jeunes gens".
Ce Foyer reçut alors des enfants venus d'autres provinces de France et plus tard d'Afrique du Nord. Selon leur âge ils étaient envoyés soit dans des écoles professionnelles, surtout l'ORT, soit à l'école Aquiba de Strasbourg.
 
Vers 1953, à l'initiative du Grand Rabbin Abraham Deutsch "La Maison Blum" servit aussi de restaurant universitaire Cacher pour les nombreux étudiants Juifs de Strasbourg. Cela représentait une charge supplémentaire et pas des moindres pour les parents Blum, qui devaient payer non seulement de leur personnes mais aussi de leur propre ressources pour assurer toutes les fonctions de "La Maison". Tôt le matin, Alfred Blum partait au marché en gros place des Halles, pour avoir les meilleurs prix et colportait lui-même les lourds cageots. Au retour du marché, il réveillait les moniteurs qui devaient aider les enfants à se préparer pour être prêts pour l'office du matin. 
Tout au long de la journée il gérait les problèmes financiers, techniques, logistiques et les nombreux imprévus inhérents à une telle institution.
Là ne finissait pas sa journée, tous les soirs il attendait comme un père le retour de tous les enfants, souvent même tard, avant d'aller enfin se coucher lui-même.1
 
Les trois enfants Blum : AstridClaudine et Gilbert firent leur alya à tour de rôle, et vivent à Jérusalem avec leurs familles.
 
Le 18 octobre 1995, Yad Vashem a décerné à Louise* et Pierre Hébras* le titre de Juste parmi les Nations.

17/12/2020

asso 13165

Chronologie [Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

Comment ajouter le votre. En savoir plus…

Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE - terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Memorbuch (Mémorial des Juifs du Bas-Rhin )
2 Journal de guerre de Charles Altorffer
3 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
4 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes. )
5 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
6 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.
7 Le grands entretiens : André Kahn (Né en 1929 dans la bourgade alsacienne de Schirrhoffen, André Kahn est un rescapé de la Shoah. Evacué en train en janvier 1945 en direction de Gusen II, camp annexe de Mauthausen, puis à pied en avril vers Bergen-Belsen, André Kahn y est libéré par l'armée britannique et rapatrié le 5 juin à l'hôtel parisien Lutetia. )
8 Les grands entretiens : Denise Swaab-Kahn (Née en 1927 dans la bourgade alsacienne de Schirrhoffen, Denise Kahn est une rescapée de la Shoah. Rapatriée en juin 1945 à l'hôtel Lutetia à Paris. )

Notes

- 1 - Alfred Blum par Gilbert Blum

Annonces de recherche [Déposer une annonce]


[Signaler que le contenu de cet article vous semble erroné]




Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org
 * Juste parmi les Nations
 

Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions
© Lhoumeau, Marchal 2008-2024