Fritz Weyers

Fritz Weyers est un antifasciste allemand interné en 1941-1942 au camp de Langlade près de Nîmes. Il est affecté à la mine dans le cadre du 805e groupe de travailleurs étrangers avec Paul Hartmann, Max Frank et Richard Hilgert. Il est envoyé à la mine de Rochebelle à Alès.

Conformément aux consignes du Parti communiste allemand, dès que le bruit court à l'automne 1942 de menaces d'arrestation, il cherche à déserter avec Richard Hilgert par "une filière organisée par deux pasteurs huguenots : Fritz Weyers et moi empaquetâmes dans notre musette les affaires les plus indispensables et nous mîmes en route. Fritz était le cuisinier de notre compagnie [...] Alès était occupé par les troupes nazies. [...] Franz Blume nous avait fait savoir de la part de la direction du parti à Lyon que je devais disparaître avec Fritz.[...] Je reçus la mission d'aller trouver le pasteur Franck [Salles] [...] Ce pasteur [...] me procura l'adresse de madame Felgerolles. Début mars 1943 [...] Fritz et moi avions mission de rejoindre une localité des Cévennes [Vimbouches] et d'établir le contact avec [des] camarades [...] comme moi, [...] anciens combattants de la guerre d'Espagne.[...] Au début de l'après-midi, nous atteignîmes Soustelle et trouvâmes [...] madame Felgerolles, une femme d'une trentaine d'années, originaire de Lorraine et possédant bien la langue allemande. A cent mètres de sa demeure, se trouvait une petite maison inhabitée où nous devions aller loger.[...]".

Quelques jours plus tard, ils partent pour Saint Privat de Vallongue qu'ils atteignent après quelques pérégrinations. "Devant la maison se trouvait un homme qui, apparemment, venait juste de la quitter. Nous lui demandâmes le pasteur Donadille. "Vous êtes devant sa porte", nous répondit-il. Quelques jours plus tard j'allais apprendre que cet homme (Florentin Lauze) était le secrétaire du parti communiste de Saint Privat...". Le pasteur Marc Donadille les conduit à Vimbouches où ils séjournent jusqu'au départ par le train et via Alès, pour la Drôme où sont regroupés les antifascistes allemands de Pénens et des environs. C'est Raymond Brès, chef de gare de Saint Frézal de Ventalon qui leur avance le prix du billet.

Fritz Weyers et Richard Hilgert sont employés sur un chantier forestier près de Buis les Baronnies. Il y a trois chantiers dans le même secteur, mettant en relation les antifascistes allemands : Buis les Baronnies, Poët en Percip et Séderon. Otto Kühne y séjourne entre le bois du Seigneur et le retour en Cévennes. Hilgert va ensuite à Séderon. Il se sépare alors de Fritz Weyers qui contrairement à ses camarades, ne revient pas en Cévennes (selon les recherches d'Évelyne et Yvan Brès) alors qu'Hermann Mayer le cite parmi les maquisards du Galabertès.