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Meurthe-et-Moselle

Région :
Grand-Est
Département :
Meurthe-et-Moselle

Préfets :
Léon Bosney
(19/02/1935 - 21/09/1940)
Edmond Jean Schmidt
(21/09/1940 - 04/11/1946) Préfet de Meurthe-et-Moselle. En janvier 1942 il est promu préfet de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges, sous tutelle de la Feldkommandantur

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Texte pour ecartement lateral

Georges Hance

Texte pour ecartement lateral

Toul 54200 Meurthe-et-Moselle
Date de naissance: 01/04/1909 (Gibercy)

Nationalité : Français
Arrestations: 08/10/1942
Age de l'arrestation : 34
Date et lieu de la déportation : 05/02/1943
Nom du camp : SS Sonderlager d’Hinzert
Date du retour de camp : 23/04/1945
Profession: Sous-brigadier au commissariat de police de Toul
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Georges-Hance
Georges Hance, septembre 1940
source photo : Coll. Marcel Hance
crédit photo : D.R.
Histoire
Georges Hance, né le 1er avril 1909, exerçait, depuis 1936, les fonctions de sous-brigadier au commissariat de police de Toul (Meurthe-et-Moselle). Incorporé à la déclaration de guerre, comme sergent infirmier, il est fait prisonnier et interné au Fort Vauban à Besançon. Du fait de son emploi antérieur, il est libéré, renvoyé dans ses foyers, et réintègre son poste en prenant en charge le secrétariat.
Il est astreint à se présenter deux fois par semaine à la Kommandantur de Toul où il fait la connaissance d’un adjudant d’origine autrichienne. Ce dernier ne semble pas partager les opinions de ses camarades, notamment en ce qui concerne les lettres anonymes de dénonciation qui parviennent aux autorités allemandes (une vingtaine par semaine), et dont il donne connaissance à mon père avant d’en aviser ses supérieurs.
Georges Hance, qui ne peut supporter ni la défaite ni l’occupation, estime qu’il est de son devoir de participer à
une certaine forme de résistance, d’abord seul en 1940-1941 et début 1942, puis au sein d’un petit groupe à
compter de mars 1942 :
- en prévenant les personnes nommément visées par les lettres de dénonciations (israélites, prisonniers évadés, etc.)
- * en intervenant au cours des perquisitions effectuées conjointement par les services allemands et des membres de la police française (Inspecteur Petit et consorts) totalement inféodés au régime de fait de Vichy
- en constituant dépôts d’armes et de munitions
- en facilitant l’évasion et l’acheminement des prisonniers de guerre du camp d’Ecrouves ou des chantiers extérieurs
- en établissant de faux papiers à l’usage de personnes pour faciliter leur passage en zone non occupée.

Conscient des risques pris par les individus ou groupes d’individus dont il a provoqué et facilité l’évasion, prisonniers de guerre internés au Centre Pénitentiaire d’Ecrouves ou employés sous surveillance dans des chantiers extérieurs, et qui sont démunis de pièces d’identité, il subtilise deux cachets officiels déclassés parce qu’à l’effigie de la République. Il les utilise pour authentifier les documents qu’il établit clandestinement à leur usage. Il découvre des cartes vierges dans les ruines de l’hôtel de ville bombardé et incendié.

Il fabrique des documents identiques pour les familles d’israélites de la commune, ou simplement en fuite et de passage, dont le recensement a commencé et qui sont menacés du fait de leur confession. Il prend langue avec l’archiprêtre Guyon afin d’obtenir des certificats de baptême. Il confectionne également de faux papiers pour des sympathisants ou militants communistes et socialistes, pour des membres de la francmaçonnerie, ainsi que pour les premiers agents de la France Combattante, afin de permettre leur passage vers la zone libre.
Prenant quelques jours de congé, en juillet 1942, se sentant surveillé par certains de ses collègues, il confie les cachets à l’un de ses camarades du réseau. Une maladresse est commise par le bénéficiaire d’une pièce d’identité, confortant la dénonciation effectuée par un certain Jean Andreux, jugé et condamné en 1948 par le Tribunal Militaire permanent de Metz. A compter de mars 1942, le trio est affilié, sans le savoir, au réseau de résistance "Mangin et Navarre".

Georges Hance est arrêté le 8 octobre 1942, avec Pierre Charbonnelle (rentré) et Pierre Buvier (décédé), pour évasions de prisonniers, vol de cachets et fabrication de faux papiers.
En effet, dans la matinée du jeudi 8 octobre 1942, dans son bureau de secrétaire au commissariat de police de Toul, Georges Hance est interpellé par des agents se présentant comme des membres de l’Abwehr. Ils sont en uniforme. Il est fouillé minutieusement, son bureau de même, sans résultat. A son retour de congé, il avait récupéré le matériel de faussaire et l’avait dissimulé.
Les cachets ne seront jamais découverts.
Les enquêteurs, par ailleurs très corrects, l’avisent qu’ils viendront le chercher dans une heure ou deux et que, s’il songe à s’échapper, il ne faut pas qu’il oublie "qu’il est marié et qu’il a un petit garçon". Georges Hance les attend et, à l’heure dite, ils l’enchaînent et le font monter, en tenue, dans un véhicule piloté par un soldat allemand. Il remarque la présence
de Pierre Buvier, dans un autre véhicule, ainsi que celle d’un notaire toulois, Maître Baué, dans un autre.
(Ce dernier sera très rapidement libéré ayant réussi à prouver qu’il n’avait rien à se reprocher sinon le fait d’avoir bénéficié d’une fausse pièce d’identité à l’usage d’une parente âgée originaire de Moselle. Il
taira le nom de Georges Hance. Aucune violence ne sera exercée contre lui par l’Abwehr). Georges Hance, qui sait
que Pierre Charbonnelle a été interpellé quelques jours auparavant, effectue rapidement un rapprochement
entre cette situation et la sienne.

A leur arrivée à Nancy, ville distante de 20 kilomètres de Toul, Georges Hance et Pierre Buvier sont incarcérés dans des cellules séparées à la prison Charles III. Ils sont au secret. Georges Hance apprend qu’il n’est plus entre les mains de l’Abwehr qui l’a remis entre celles de la Gestapo. Emmené plusieurs jours de suite au siège de cet organisme, boulevard Albert Ier, il apprend qu’il est accusé d’espionnage, de vol de cachets officiels, de fabrication de fausses pièces d’identité et d’aide aux évadés.
Les interrogatoires sont brutaux ; les coups pleuvent. Il a plusieurs dents cassées à coups de crosse de pistolet. Les humiliations succèdent aux coups, l’une d’entre-elles consistant à le faire défiler tout nu avec son képi sur la tête. Le but est de lui faire reconnaître les faits qui lui sont reprochés ainsi que la destination donnée aux cachets que la police allemande recherche vainement. Il nie être l’auteur du vol et refuse d’admettre sa participation à la confection des pièces d’identité ou aux évasions des prisonniers de guerre. Il ne donne aucun nom d’éventuels complices. Malgré les aveux de l’un de ses camarades, il nie farouchement et joue les niais, arguant de "son peu d’importance au sein de l’administration policière". La Gestapo semble ne pas être au courant des dépôts d’armes. Au bout de quelque temps, mon père, gardé au secret, est autorisé à recevoir deux lettres par semaine, à écrire à son épouse, mais il ne pourra la voir en aucun cas.

Le mercredi 4 novembre 1942, Georges Hance, Pierre Charbonnelle et Pierre Buvier, sont transférés à Paris. Ils n’ont aucun contact entre eux. Il est fort possible que le transfert se soit effectué en wagon cellulaire spécialement aménagé.
Aucune précision, quant au nombre de détenus qui font partie du transport et qui, à leur arrivée à la gare de l’Est, sont répartis dans les prisons de Fresnes et du Cherche-Midi, n’a pu être obtenue, les archives de la prison Charles III ayant été soit détruites soit emportées par l’armée allemande lors de l’évacuation de Nancy selon des précisions données par la direction des Archives de Meurthe-et-Moselle.

Georges Hance sera déporté "Nuit et Brouillard" au SS Sonderlager d’Hinzert, à la prison de Wolfenbuttel, multiples "kommandos" à Klettendorf et Langenbillau, prison de Breslau, jugé et condamné par le tribunal spécial des affaires NN, prison centrale de Brieg, première marche à la mort de Brieg à Eger, camp de concentration de Flossenburg, deuxième marche à la mort jusqu’à Cham, lieu de libération par les Septembre 1940 troupes américaines le 23 avril 1945.

25/09/2010
Auteur : Marcel Hance Lien : Georges Hance

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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE - terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Journal de guerre de Charles Altorffer
2 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
3 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes. )
4 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
5 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.

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