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Aube

Région :
Grand-Est
Département :
Aube

Préfets :
Georges Hilaire
(09/1940 - 11/1941) Préfet de l'Aube
René Bousquet
(28/08/1941 - 1942) Préfet régional de la région de Châlons-sur-Marne (Marne, Haute-Marne et Aube) (1909-1993)
Louis de Peretti
(18/05/1942 - 1944) Louis Alexandre Valère de Peretti della Rocca, Préfet régional de la région de Châlons-sur-Marne (Marne, Haute-Marne et Aube)
Marcel Grégoire
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République de la région de Châlons-sur-Marne (Marne, Haute-Marne et Aube)(1884-1969)

À lire, à voir…

Jean-Émile Andreux Jean-Émile Andreux
Le Camp des Mazures et ses déportés juifs

 

Médard Brogly Médard Brogly
La grande épreuve - l'Alsace sous l'Occupation Allemande 1940-1944

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Jean-Émile Andreux Jean-Émile Andreux
Mémorial des déportés du Judenlager des Mazures

 

Daniel Froville Daniel Froville
Pierre Bockel, l’aumônier de la liberté

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Max Lagarrigue Max Lagarrigue
1940, la France du repli, l'Europe de la défaite

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Eric Rondel Eric Rondel
L'Armée américaine en Alsace : Haut-Rhin / Bas-Rhin 1944-1945

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Marie-Joseph Bopp Marie-Joseph Bopp
Histoire de l'Alsace sous l'occupation allemande, 1940 1945

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Georges Lapierre

Texte pour ecartement lateral

Périgny-la-Rose 10400 Aube
Date de naissance: 28/02/1886 (Barbuise (Aube))
Date de décès: 04/02/1945 (Dachau)
Arrestations: 02/03/1943
Age de l'arrestation : 57
Nom du camp : Sachsenhausen (Allemagne)
Profession: Instituteur puis directeur d'école primaire
Qualité: Résistant
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Histoire

Fils d’un cultivateur du hameau de Courtavant (commune de Barbuise), Georges Lapierre fréquente l’école communale puis l’école primaire supérieure de Bar-sur-Seine. Il entre en 1902 à l’école normale d’instituteurs de la Seine (école normale dite « d'Auteuil ». Son service militaire accompli (1905), Georges Lapierre enseigne à Saint-Denis1 de 1906 à 1909.

Nommé à Paris, il exerce dans des écoles du XVIIIe arrondissement jusqu'en 1925. En avril 1914, il est victime de lésions pulmonaires et doit se soigner en Suisse.

Mobilisé le 2 août 1914 au 26e Régiment d’infanterie, il est proposé pour la réforme compte tenu de son dossier médical, Georges Lapierre est versé sur sa demande dans les services auxiliaires en décembre 1914 et reste mobilisé jusqu’en mars 1919 puis reprend son poste à l'école de la rue du Mont-Cenis.

En 1925, il devient professeur de cours complémentaire dans le IXe arrondissement avant de devenir directeur d'école primaire en 1929. C'est en cette qualité qu'il devient, à partir de 1934, directeur des écoles jumelées de la place Lucien Herr et de la rue des Feuillantines (Paris Ve) jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Ce sera son dernier poste2. Georges Lapierre assumera ses responsabilités syndicales écrasantes en continuant à exercer pleinement son activité professionnelle d'enseignant.

Le militant antifasciste et antimunichois

En 1934, membre de la 18e section du Parti socialiste SFIO, Lapierre participe à la création du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, mais refuse en 1936 d'être candidats aux élections législatives. Lapierre signe les éditoriaux de L’École libératrice dont l’orientation pacifiste déchaîne les attaques de la presse, notamment lorsqu’il rend hommage aux objecteurs de conscience. Cependant, il désapprouve, à la différence d’autres dirigeants du SNI (notamment le secrétaire général André Delmas, la signature des accords de Munich.

En août 1939, il signe avec René Vivès et Joseph Rollo une motion condamnant le Pacte germano-soviétique. Il approuve alors l’exclusion des communistes du Bureau national du syndicat3.

André Delmas étant mobilisé d'octobre 1939 à juin 1940, Georges Lapierre assume l'intérim du secrétariat général du SNI, en remplacement du secrétaire général mobilisé.

La Résistance

Après la débâcle de juin 1940, Georges Lapierre reprend ses fonctions de directeur d'école et doit, comme ses collègues, faire lecture aux élèves d’extraits des appels du maréchal Pétain. Il est mis à la retraite d’office le jour de ses cinquante-cinq ans, le 28 février 1941REF|Sa mise à la retraite précède de quelques mois la révocation des membres de l’enseignement qui appartenaient ou avait appartenu à la franc-maçonnerie, ce qui avait été son cas de 1928 à 1938. Mais il avait pris ses distances avec le Grand Orient de France, dont il avait été membre du conseil de l’ordre, parce qu'il ne partageait pas les prises de positions munichoises.4L'inspecteur primaire Seguin sera lui-même révoqué quelques mois plus tard.5Adrien Lavergne deviendra secrétaire général de la FGE dans la clandestinité, fonction qu'il conservera à la Libération. La FGE devenant FEN en 1946, il en restera secrétaire général jusqu'en 1956.6Selon le récit publié par Louis Lafourcade dans la plaquette d'hommage à Georges Lapierre, "le télégramme Georges entre à la clinique qui devait l'avertir de son arrestation est arrivé une heure trop tard. Georges Lapierre avait été dénoncé par un de ses collègues qui a disparu à la Libération.".7C'est Joseph Rollo qui prend sa suite. Arrêté et déporté à son tour, il meurt en 1945 au camp de Neuengamme.8Les échanges de courrier ont été possibles en soudoyant un gardien. C'est ainsi que le 18 février 1944, Lapierre a pu faire parvenir à sa femme la lettre qui constitue son "testament philosophique". (Un Syndicat pas comme les autres : le SNI, p. 205).9

08/07/2012
Lien : Wikipedia

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Paul Joseph dit Joseph Bourson Arrêté comme otage et fusillé le 11 juin 1944 à Mussidan (Dordogne), Blog 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE
Article rédigé à l'occasion de mes recherches généalogiques, puis la mise en ligne d'un blog (http://majoresorum.eklablog.com)dédié à la famille BOURSON qui a été expulsée en 1940 du village de Vigy (Moselle) et réfugiée à Mussidan (Dordogne) et les villages alentours où elle a vécu toute la durée de la guerre. Plusieurs personnes natives de Vigy faisaient partie des 52 otages fusillés le 11 juin 1944.
Paul Ernest dit Paul Bourson Farouche opposant au régime nazi, Exposé 2 pages, réalisation 2011
Auteur : Alain LAPLACE - terminal
Article extrait d'une étude généalogique sur la famille BOURSON de Vigy (Moselle) et alliés (http://majoresorum.eklablog.com)


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Journal de guerre de Charles Altorffer
2 Site officiel de la Commune de Montigny-les-Monts
3 Site non officiel de la commune d' Auxon (Démarches administratives, histoire du village, cartes postales et photos anciennes. )
4 Saint-Dizier la période 1939-1945 en photos (La ville de Haute-Marne la période 1939-1945 en photos )
5 Histoire de Lièpvre de 1870 à 1945.

Notes

- 1 - Saint-Denis appartient alors au département de la Seine.
- 2 - Cette école, dont l'adresse est aujourd'hui 28 rue Pierre Brossolette, Paris Ve, porte le nom de Georges Lapierre depuis l'après-guerre. Pendant plus d'un demi-siècle, elle aura été la seule école primaire de Paris à porter un nom d'usage autre que la référence à son adresse.
- 3 - La réunification syndicale CGT-CGTU de 1935 avait entraîné la fusion des organisations.
- 4 - , bien que son inspecteur primaire, M. Seguin ait deux fois demandé son maintien jusqu’à la fin de l'année scolaire
- 5 - .

En retraite à Courtavant, Lapierre est convoqué pour déposer dans le cadre du procès de Riom, mais ne renie aucune de ses convictions. remet notamment le 14 mars 1942 au juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Nogent-sur-Seine une longue déposition écrite sur "les liens existant entre l’Éducation nationale et la préparation a la Défense nationale" dans laquelle il réfute la responsabilité des instituteurs dans le désastre de juin 1940. Il rend visite à Paul Langevin, assigné à résidence à Troyes (Aube), puis entre, avec sa femme, dans le mouvement de résistance "Libération-Nord". Georges Lapierre est depuis longtemps lié à Pierre Brossolette, socialiste antimunichois résistant. Il est également en contact avec l'Organisation civile et militaire (OCM).

Au cours de ses voyages à Paris, il maintient les contacts avec les militants parisiens qui, sur l’initiative de René Bonissel, ont constitué une "section clandestine" du Syndicat en utilisant le "centre d'achat des fonctionnaires" fondé en 1934 par le syndicaliste Adrien Lavergne
- 6 - .
Arrestation et déportation

Dénoncé par un collègue alors qu'il écoute la BBC
- 7 -

Georges Lapierre est arrêté par la Gestapo le 2 mars 1943, chez lui, à Périgny-la-Rose
- 8 - .

Interné à la prison de Fresnes, il entreprend la rédaction d’un manuel d’histoire pour les enfants. Tout au long de ces années, il travaillea à son projet de manuel, dont le fil directeur devait être, selon le témoignage du docteur Suire, la recherche des raisons de la défaite française dont il voyait l’une des causes dans l’abandon graduel de l’esprit civique.

Après trois semaines de recherches, sa femme trouve sa trace à Fresnes, mais, en septembre 1943, il est déporté en Allemagne au camp de concentration de Sachsenhausen, au nord de Berlin où il arrive le 2 octobre 1943. La saisie d’une lettre de sa femme prouve aux Nazis qu'il a correspondu avec l’extérieur
- 9 - .

En représailles, début juin 1944, il est transféré au camp de Natzweiler- Struthof (Vosges), où il retrouva Marcel Leclerc, ancien secrétaire du SNI de la Manche. Il exerce la fonction de secrétaire du médecin du camp (le docteur Pierre Suire, également déporté, qui témoignera de son attitude après la guerre de même que l’ancien ministre Edmond Michelet. Le camp est évacué en septembre 1944. Lapierre et ses compagnons de déportation sont transférés à Dachau où il arrive le 6 septembre 1944.

Épuisé par le travail forcé, il succombe au typhus le 4 février 1945.



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